Elisabeth Lady Holland

Mme de Sabran a écrit:

Voici Lady Holland, en haut à droite .
( Euh ...  Valérie est plus accorte, Majesté ! :  :  :  )

Je te l'accorde :

....



Mais ne doit-on pas comparer cette Lady Holland que tu présentes à une caricature de l'autre pour être loyaux?

Bien à vous

Elisabeth a eu une vie très tumultueuse qui vaut bien son pesant de cacahuètes, cher Majesté, et que nous lui consacrions quelques pages .
Elle était une amie de Georgiana et sa sœur Harriet .
Amie ou rivale ?

Sacrée bonne femme, fichu caractère, deux mariages, douze enfants ...  

La future lady Holland a commencé par naître en Jamaïque, en 1771, enfant unique du richissime Richard Vassall.  Comme il était courant dans les familles riches qui avaient seulement une fille, le mari potentiel aurait à prendre le nom de famille afin de conserver aussi sa fortune.  En raison de son éducation sur l'île tropicale, Elisabeth développait un penchant pour l'exotisme et beaucoup de goût pour les voyages et de curiosité pour les découvertes. Elle "dévora" quantité de livres,  fascinée qu'elle était par la science et plus spécialement la géologie et la chimie. Elisabeth avait aussi un caractère joyeux, mais une franchise un peu abrupte dans ses opinions et beaucoup d'ambition. Sa seule faiblesse était une peur mortelle pour les orages qu'elle garda toute sa vie.

Quand il fut temps pour Elisabeth de se marier, ses parents jetèrent leur dévolu sur un baronnet en Angleterre, Sir Geoffrey Webster qui avait à 23 ans de plus que les 15 d'Elisabeth. Mauvaise pioche ! Sir Geoffrey était un homme déprimé,  enclin à la jalousie, à la boisson et au jeu.  Et pour clore le tout : il installait chez eux et imposait à Elisabeth sa vieille mère acariâtre ...

C'était franchement mal parti ...

A suivre, si le cœur vous en dit !   :n,,;::::!!!:

Mme de Sabran a écrit:
Quand il fut temps pour Elisabeth de se marier, ses parents jetèrent leur dévolu sur un baronnet en Angleterre, Sir Geoffrey Webster qui avait à 23 ans de plus que les 15 d'Elisabeth. Mauvaise pioche ! Sir Geoffrey était un homme déprimé,  enclin à la jalousie, à la boisson et au jeu.  Et pour clore le tout : il installait chez eux et imposait à Elisabeth sa vieille mère acariâtre ...

Pauvre gamine...

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Ce fut bientôt l'enfer entre la belle-mère et la belle-fille   , malgré la naissance, sans amour, de cinq enfants.   Evidemment, la relation entre les époux n'était pas plus souriante et Elisabeth n'avait qu'une envie: aller respirer ailleurs .  Elle se mit donc à voyager avec ou sans lord Webster.  Et plutôt sans .
C'est ainsi qu'Elisabeth finit par rencontrer Harriet lady Duncannon, la jeune soeur de la célèbre duchesse Georgiana de Devonshire .





 Les deux femmes, également malheureuses en ménage, échangèrent leurs confidences et devinrent rapidement de très bonnes amies.    Malgré leurs tempéraments différents, elles avaient un intérêt commun, le parti Whig rejeté dans l'opposition en Angleterre et qui avait pour égérie la belle Georgiana .  Hormis la politique toutes deux adoraient faire la fête et flirter avec les messieurs.  Et plus si affinités .   Ce fut un moment de folie douce.
Lady Elisabeth était très occupée de lord Granville Leveson-Gower.   Quand celui-ci sembla s'intéresser à Harriet, Elisabeth remarqua le lord Henry Richard Vassal-Fox, baron Holland ...  ( Nous y voilà, j'en ai peur !  :  )
Henry était le neveu de Charles James Fox, le leader du parti Whig qui passait pour être l'amant de la duchesse Georgiana .


Lord Henry Holland

Je ne vois pas sa boîte à outils ...  :

Bon, et alors ... qué passa ???

Elisabeth se défendit tout d'abord d'aimer Henry, prétendant qu'il n'était pas bien beau et qu'il avait tous les défauts.  Mais lord Holland avait ce truc qui fait crac boum hue de tous les Fox, d'autant qu'ayant perdu son père très jeune, il avait été élevé par son oncle Charles James Fox ( le béguin de Georgiana) .  Bon sang ne saurait mentir :  Elisabeth ne put résister.  Quand elle se décida à rentrer chez son mari, Henry l'accompagnait et elle attendait son enfant . Aïe aïe aïe !!!
Les retrouvailles avec Sir Geoffrey, le légitime bafoué    furent effroyables et bientôt une procédure de divorce fut en cours.

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Elisabeth, toujours avec son même petit chien :

Le divorce fut épique  àè-è\':   car Sir Geoffrey, furieux d'être cocu  (  mais cela on le comprend    ), prétendait vouloir se séparer d'Elisabeth un jour, et puis l'aimer follement à nouveau le jour suivant ...   C'était infernal !  Il tomba jusqu'au ridicule en envisageant un duel avec Henry, puis en demandant à Romney de peindre un portrait d'elle, attendez vous allez rire ...   en Vierge du Soleil ! :




Enfin bien décidé au divorce, il exigea que Bess dû renoncer à toute sa fortune et à ses enfants !   Élisabeth écrivit à son mari à son retour du continent pour l'informer que sa fille, la petite Harriet  ( à laquelle elle avait donné le prénom de son amie lady Duncannon ) était morte de la rougeole. Ce fut l'acte désespéré d'une mère, pour garder sa fille de deux ans. L'astuce a fonctionné, mais Élisabeth vivait dans la peur constante que Sir Geoffrey n'apprenne la vérité. Tout accès à ses autres enfants lui était refusé  ...

Élisabeth n'était plus aux yeux du monde qu'une femme déshonorée .

A suivre !

Mme de Sabran a écrit:  Élisabeth écrivit à son mari à son retour du continent pour l'informer que sa fille, la petite Harriet ( à laquelle elle avait donné le prénom de son amie lady Duncannon ) était morte de la rougeole. Ce fut l'acte désespéré d'une mère, pour garder sa fille de deux ans. L'astuce a fonctionné, mais Élisabeth vivait dans la peur constante que Sir Geoffrey n'apprenne la vérité. Tout accès à ses autres enfants lui était refusé ...

Élisabeth n'était plus aux yeux du monde qu'une femme déshonorée .

Eh bien, que de tristes mésaventures...

Merci pour cet intéressant récit.

Alors que toute la bonne société tournait ostensiblement le dos à l'ex-lady Webster, Harriet et Georgiana se montraient des amies fidèles et ne cessèrent nullement de voir et de recevoir Elisabeth .  
Vrai coup de chance : Henry était sincère ! :c^ùù!!: Il aimait Elisabeth et la demanda en mariage .  Tout est bien qui finit plutôt bien, pour une fois à cette triste époque .  Le couple ( et sa petite fille, je suppose )  s'installa à Londres dans la Holland House .
Une vie très mondaine et opulente commença pour la toute nouvelle lady Holland.  

Coup d'oeil sur la Holland House :



à suivre ...

Je ne reconnais pas l'Elysée ...  

boudoi26

Élisabeth bichonne toujours le même petit chien !

Holland House, the Gilt Chamber.  

Il semble que le ménage ait été uni et heureux. C'est tellement rare que cela mérite d'être souligné . Le " home sweet home " d'Elisabeth, Holland House, était presque devenu une succursale de la Devonshire House, un épicentre politique.  Elizabeth savourait son rôle de maîtresse de maison politique, et commença même à rivaliser ( sans succès, je précise ! )  avec Georgiana.
Le couple, tout d'abord scandaleux, ralliait les plus récalcitrants en organisant des fêtes fabuleuses et très courues, où se retrouvait tout le parti whig et le gratin.




Elisabeth recevait tout ce qui comptait alors et était de passage à Londres. Yep !    Elle connaissait tout le monde et n'avait pas sa langue dans sa poche . C'est ainsi que j'ai posté deux extraits de son journal qui avaient trait l'un à la mort de Mme de Polignac et l'autre à la liaison du comte Fersen et la reine de France .

Lady Holland mourut cinq ans après son mari, en 1845 .
Elle laisse des mémoires qui n'ont pas été publiés en français, dommage pour nous ...

Je finirai sur une note florale . Comme je vous disais, hier ou avant-hier,  que le premier ananas avait poussé en France au château de Choisy , lady Holland pour sa part introduisit la culture du dahlia en Grande Bretagne !



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Merci chère Eléonore pour nous faire découvrir ces personnages étrangers si peu connus en France !!!

Sait-on ce qu'il est advenu de Holland House ? Les Londoniens prétendent souvent que leur ville n'a été défigurée qu'au cours de la Blitz Krieg mais l'avidité des propriétaires jointe à celle des promoteurs depuis le début du XXeme siècle a sans doute été plus destructrice

Gouverneur Morris a écrit:

Sait-on ce qu'il est advenu de Holland House ?

En 1939, le roi George VI et la reine Elizabeth ont assisté à la Holland House au bal de la débutante Rosalind Cubitt , fille de Roland Calvert Cubitt, 3e baron Ashcombe et l'ancien Sonia Keppel . Ce fut le dernier grand bal donné à la maison. Quelques semaines plus tard, le 7 Septembre, les bombardements allemands se sont abattus sur Londres . Au cours de la nuit du 27 Septembre, Holland House a été frappée par vingt-deux bombes incendiaires lors d'un raid de dix heures. La maison a été en grande partie détruite . Seules restaient debout l'aile est, et, miraculeusement, la quasi-totalité de la bibliothèque reste.



Holland House, sous les auspices de la Loi sur l'aménagement du territoire 1947, a été en partie conservée .  Le bâtiment est resté une ruine calcinée jusqu'en 1952, lorsque son propriétaire, Giles Fox-Strangways, 6e comte de Ilchester , a vendu la maison, ou ce qu'il en restait,  à la London County Council (LCC). Les restes de l'édifice sont passés de la LCC à son successeur, le Greater London Council (GLC) en 1965, et enfin  en 1986 à la Royal Borough de Kensington et Chelsea .




Aujourd'hui, les restes de Holland House forment un décor pour le Holland Park Theatre de plein air, la maison de l'Opéra Holland Park . L'Orangerie sert de lieu d'expositions, l'ancienne salle de bal d'été attenante est un restaurant, Le Belvédère.  Sans oublier des installations sportives, y compris un terrain de cricket, terrain de football, et six courts de tennis.

Me voilà bien mauvaise langue donc !!!!

Merci encore chère Eléonore ! :\\\\\\\\:

Personnage qui me semble très intéressant et évoluant dans un cercle qui l'est tout autant.

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Pendant de nombreuses années la Holland House accueillit l'élite de la société Whig, Fox cela va de soi, lord Grey , George Tierney , Samuel Rogers , Walter Scott , Ugo Foscolo , Sydney Smith et Richard Brinsley Sheridan et des visiteurs que nous connaissons bien comme Craufurd et Fersen .

Les observateurs contemporains assurent  qu'Elisabeth avait une nature très dominatrice, contrairement à son mari plus placide.  Sans doute fallait-il cette complémentarité pour éviter les accrochages .    Sydney Smith, proche ami du couple, a appelé Elisabeth une "formidable bonne femme". L'actrice Fanny Kemble vint en visite avec sa sœur Adelaide Kemble et trouva Lady Holland d'une "grossièreté dominatrice" .

Elisabeth faisait marcher invités, maîtres et serviteurs à la baguette,  Lord Holland compris.  
Vers la fin de leur vie, quand elle en avait assez d'écouter radoter son mari, elle faisait un signe discret à deux serviteurs qui,  s'emparant de son fauteuil roulant, embarquait Henry même au beau milieu d'une histoire pour aller le coucher .  

Elisabeth qui avait eu cinq enfants de Lord Webster en eu sept de Lord Holland.   wow !!!  :\\\\\\\\:   :n,,;::::!!!:
Ce second mari très épris ( il avait de la vertu !!!   :  ) lui adressa un clin d’œil en vers ( en référence à son célèbre dahlia )


The dahlia you brought to our isle
Your praises for ever shall speak;
Mid gardens as sweet as your smile,
And in colour as bright as your cheek.

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Lady Holland était une nature passionnée sujette à des engouements ravageurs . Napoléon fut l'objet de toute son admiration .  Henry partageait ce sentiment .    En 1815, Lady Holland commanda un buste en bronze du grand homme au sculpteur Antonio Canova .  Elle le fit trôner en bonne place dans le jardin de Holland House.


13 February 2015 • 4:01 pm
The many faces of Napoleon: ‘Little Boney’ or Napoleon le Grand?

Sheila O’Connell, Curator: British Prints, British Museum

On a Tuesday at the end of January, we unpacked the marvellous large bronze head of Napoleon Bonaparte made by Antonio Canova for Lord and Lady Holland in 1818. It currently sits in pride of place at the beginning of the exhibition Bonaparte and the British: prints and propaganda in the age of Napoleon, on display in Room 90 until 16 August 2015. The Hollands set up the Canova head in the garden of Holland House in Kensington after the former emperor had been exiled to St Helena. In so doing, they signalled they demonstrated their admiration for the man who had influenced the course of European history for 20 years.





Quand Napoléon fut exilé à Sainte-Hélène en 1815, Lady Holland  envoya des centaines de livres, des graines pour son jardin, de la nourriture.  Elle voulut même lui faire parvenir l'ancêtre du congélateur, tout nouvellement inventé, afin d'avoir des boissons fraîches .  
Une vraie mère-poule et son poussin !  :

Napoléon n'était pas un ingrat.  Il mentionna Lady Holland dans son testament.  Après sa mort en 1821, ses compagnons le général Henri Gratien Bertrand et le marquis de Montholon s'annoncèrent à Holland House, porteurs d'une tabatière que Napoléon dans ses dernières volontés avait voulu offrir à Elisabeth .    

C'était la tabatière en or que le pape Pie VI avait lui-même offert à Napoléon.
Lady Holland  légua à la fin de sa vie cette tabatière au British Museum .


Le testament de Napoléon Ier

Ce jour d'hui 15 avril 1821, à Longwood
Ceci est mon testament ou acte de ma dernière volonté.

( extrait )

 Je lègue à lady Holland le camée antique que le pape Pie VI m'a donné à Tolentino.

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Napoléon avait imposé à Pie VI le traité de Tolentino (19 février 1797) qui sanctionnait l’abandon définitif d’Avignon et du Comtat Venaissin .




Sans doute le camée ornant la tabatière offerte par Pie VI à Napoléon, puis à lady Holland par Napoléon, représente-t-il Zeus s'amusant à chevaucher sa mère nourricière Amalthée .  Il n'a pas encore cassé sa corne .  


Lady Holland vieillissant ne cajolait plus le même petit chien ...

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Les généraux Bertrand et Montholon, étaient en grande tenue de cérémonie.
En avril 1821, Napoléon avait placé un mot autographe dans la tabatière :

"L'Empereur Napoléon à lady Holland, témoignage de satisfaction et d'estime"

Napoléon l'aimait-il vraiment?
La tabatière a beau être en or , n'est-ce pas un cadeau empoisonné?
Ah....mais là je suis anachronique c'est en homme d'aujourd'hui que je réagis...


Bien à vous.

Quand Napoléon fut exilé à Sainte-Hélène en 1815, Lady Holland  lui envoya des centaines de livres, des graines pour son jardin, de la nourriture.  

Les envois de Lady Holland à Napoléon.  

Alors que son mari multiplie les actions politiques, Lady Holland s'efforce de rendre la vie des exilés de Longwood plus agréable en leur envoyant des objets utiles à leur confort et des caisses de livres. La précipitation de Napoléon à ouvrir les caisses de livres, dispersant les ouvrages sur le plancher, constitue une image célèbre de la légende hélénienne.

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Bien plus étonnant que les envois de pleines caisses de livres, Lady Holland expédiait à Napoléon des graines !  
Soucieuse du sort de l'empereur, Elisabeth s'enquérait de ses nouvelles . Ainsi savait-elle qu'il s'adonnait au jardinage, et nous nous souvenons qu'elle-même se passionnait pour la culture de fleurs, en particulier le dahlia.





Ce qui devait le plus préoccuper et distraire Napoléon, fut la transformation des jardins. Déjà des soldats envoyés par Lowe avaient construit un mur de gazon à l'Est pour couper le vent. Antommarchi encouragea l'Empereur dans ce dessein. Le jardinage, déclara-t-il, était le meilleur exercice qui pût remplacer l'usage abandonné du cheval. Pierron alla à Jamestown acheter brouettes, pioches, pelles pour la maisonnée. L'Empereur même eut son râteau et sa bêche. Chaque matin, au petit jour, dès que les factionnaires avaient évacué le jardin, il envoyait le valet de service sonner la cloche pour éveiller tout son monde. Domestiques français, anglais et chinois, Antommarchi, les deux prêtres, jusqu'aux servantes, tous devaient se mettre au travail.



Napoléon était vêtu d'un pantalon et d'une veste de nankin comme les colons de l'île, coiffé d'un grand chapeau de paille et chaussé de pantoufles de maroquin rouge.

Napoléon essaya lui-même, à plusieurs reprises, de piocher et de bêcher, mais ses mains se couvrant d'ampoules, il y renonça.

Sur le côté Ouest, devant les fenêtres de l'Empereur, s'étendait ce qu'il nommait le jardin de Marchand, ou "le parterre ». Un losange de gazon y était tracé, entouré d'allées étroites et de plates-bandes de rosiers bordées de buis. Devant les croisées on plaça quatre orangers et lui-même entre leurs tiges sema des giroflées et des immortelles de toutes couleurs dont lady Holland lui avait envoyé des graines. La fenêtre la plus proche de l'angle formé par le mur du salon devint une porte vitrée, abritée par une petite véranda de treillage, garnie de plantes grimpantes. Par deux marches, Napoléon pouvait descendre dans son parterre et s'y promener sans être vu, car une palissade en arceaux couverte de fleurs de la Passion formait à l'entour un mur compact. De l'autre côté du bâtiment central, avait été disposé le jardin d' Aly ou « bosquet », symétrique au jardin de Marchand. Le centre était un ovale gazonné. Deux gros orangers y furent plantés. L'ensemble devait bientôt devenir si touffu que le soleil n'y pénétrait plus .

Novembre 1819 (d'après Sainte-Hélène – Octave Aubry – p 146-154)

J'ignorais que Napoléon avait été servi par des Chinois à Sainte-Hélène ...
Autour de lui s'était reformée une véritable petite cour, si j'en crois les noms des personnes qui l'entouraient...

Mme de Sabran a écrit:
(d'après Sainte-Hélène – Octave Aubry – p 146-154)

Octave Aubry ! L'auteur du fameux Roi Perdu de notre cher Pilayrou :n,,;::::!!!:


Bien à vous.

Majesté a écrit:

Octave Aubry ! L'auteur du fameux Roi Perdu de notre cher Pilayrou :n,,;::::!!!:

... de l'Académie Française .

La machine à glace.

Lady Holland était tellement attentionnée pour Napoléon, qu'elle eut l'idée de lui envoyer une " machine à glace "
C'est dans les Mémoires de Lord Holland lui-même que l'on trouve cette annotation:

« …Lady Holland su, par hasard, que l’empereur aimait à boire, même dans les climats moins chauds, son vin et son eau très froids. Elle se disposait à acheter, à un prix considérable, une machine nouvellement inventée pour faire de la glace, et, dans sa réponse à la missive de lord Bathurst, elle lui donna l’adresse du fabricant et proposa l’achat. La machine cependant ne fut ni achetée ni envoyée. Lady Holland persista néanmoins, et imagina d’envoyer, en même temps que les publications nouvelles et quelques bagatelles comme cadeau pour sir Hudson, des marques de souvenirs analogues pour Napoléon.
Ces envois furent souvent ajournés par des scrupules excessifs ou des motifs moins pardonnables de la part des hommes du gouvernement ; cependant la nature inoffensive de ces petits présents eux-mêmes permit qu’ils arrivassent finalement à leur destination. »

Voici ce qu'en dit Marchand dans ses Mémoires:

Une machine pneumatique fut envoyée à Longwood, l'Empereur chargea le général Gourgaud de la mettre en action ; l'amiral Malcolm et lui vinrent la voir fonctionner le général offrit à chacun une tasse d'eau glacée dont la surface était arrivée à l'état de glace en quinze minutes. L'Empereur la prenant et en la cassant dit tout le plaisir qu'on aurait eu à en mettre un morceau dans la bouche, dans sa traversée du désert en allant en Syrie. Cette machine, la première qu'on voyait dans l'île, fut, par ordre de l'Empereur, portée chez le général Gourgaud, pour qu'il se livrât à d'autres essais; il fit sur la limonade une expérience qui ne réussit pas ; une autre sur du lait ne réussit pas davantage.

L'invention de cette machine à faire de la glace revient à sir John LESLIE (1766 - 1832) , un illustre écossais qui l'expérimenta en 1810. Il trouva, en essayant de mélanger diverses substances avec l'eau, un procédé de congélation artificielle. Cette découverte fit naturellement grand bruit. II s'attacha à la perfectionner, indiqua de nouveaux mélanges réfrigérants et, finalement, fit exécuter le premier appareil à fabrication de glace par le vide.

http://www.napoleonprisonnier.com/lieux/sthelene.html