Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
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La nuit, la neige
MARIE ANTOINETTE
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: L'histoire de Marie-Antoinette :: Marie-Antoinette et la Révolution française
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Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
C'est le jour où tomba la monarchie.
Dans l'enceinte de la chapelle expiatoire, dans la cour entre l'entrée et le proche de la chapelle, de part et d'autre de l'allée, se trouvent deux rangées de dix fausses tombes : ce sont là les seuls hommages que l'on ait concédés aux Suisses qui sont morts par fidélité au roi. Ce sont des Suisses qui ont défendu les Tuileries.
La journée du 10 août commence en réalité dans la nuit du 9 au 10 août. En pleine nuit, le tocsin sonne au couvent des Cordeliers. Une heure plus tard, toutes les églises de Paris répondent au signal donné par Danton. Ce sont les 48 sections de Paris, dont les révolutionnaires se sont rendus maîtres. Danton lance alors les sections parisiennes à l'assaut de l'hôtel de Ville, met à la porte la municipalité légale et y installe sa "commune insurrectionnelle", qui s'effondrera le 9 thermidor avec Robespierre.
Le deuxième acte se joue alors. Le commandant de la garde Nationale, Galliot de Mandat, favorable à Louis XVI, est convoqué à l'hôtel de ville. C'est un piège. Dès qu'il y pénètre, il est assassiné. Son corps est jeté dans la seine, et sa tête, plantée sur une pique. Santerre, le roi des faubourgs, le remplace.
Les Tuileries constituent le dernier objectif. Pour défendre le palais, le roi peut compter sur ses 1000 à 1200 gardes Suisses, sur 300 chevaliers de Saint louis, sur une centaine de nobles et de gentilshommes qui lui sont restés fidèles. La Garde nationale est passée dans le camp adverse. Seul le bataillon royaliste des "filles de Saint Thomas" est demeuré fidèle au souverain.
Roederer, le "procureur syndic du département" convainc le roi de se réfugier à l'assemblée Nationale avec sa famille. Ceux qui ne font pas partie de la famille royale ne sont pas autorisés à les accompagner.
Comment l'attaque a-t-elle éclaté ? On ne sait pas. Toujours est-il que les Marseillais, qui ont pénétré dans la cour grâce à la trahison du concierge, attaquent. La bataille aurait éclaté dans le grand escalier. Les gardes Suisses ripostent. Un feu roulant part des fenêtres et cause des ravages dans les rangs des assaillants. Tous les attaquants s'enfuient vers le carrousel. Un détachement de soixante suisses se postent à l'entrée de la cour royale et fait feu sur ceux des Marseillais qui se trouvent encore sur la place du Carrousel.
A l'extrémité du jardin du château, d'autres gardes suisses qui défendent le pont tournant ouvrent le feu sur les 10000 révolutionnaires qui attaquaient depuis la place Louis XV.
A l'assemblée, on oblige le roi à signer un ordre de cesser le feu, cependant que les Marseillais et les révolutionnaires, noirs de colère, reprennent l'attaque et l'avantage. Les gentilshommes qui se trouvent encore dans le château s'enfuient par la galerie qui relie le pavillon de Flore au Louvre.
Alors, le château succombe. Les Tuileries ne sont plus qu'un cauchemar pour ceux qui s'y trouvent encore. Les révolutionnaires, fous de rage, envahissent le palais, détruisent et tuent sans pitié.
Les Gardes Suisses payent le prix fort. Quatre-vingts d'entre eux succombent au pied du grand escalier après une résistance acharnée de vingt minutes. Ils auront auparavant tué 400 assaillants.
Le combat ayant cessé, la populace envahit le palais et exerce sa vengeance. Les suisses pris vivants sont massacrés ou jetés par les fenêtres. Les caves, les corridors, les salons, les combles, tout est envahi. Nulle part, ils ne peuvent se cacher.
Tous les gardes qui sont découverts sont massacrés aussitôt. Dix-sept sont tués dans la sacristie. Sur cent suisses qui s'échappent par la cour des petites écuries, quatre-vingts sont rattrapés dans la rue de l'Échelle et tués. Soixante furent encore trouvés dans les bâtiments bordant cette cour, et amenés place de grève où on les tua un par un.
Les autres occupants du château ne sont pas épargnés. Valets de Chambre, huissiers, cuisiniers, garçons, employés, tout ceux qui y sont découverts sont massacrés. Madame Campan et les autres dames ne survivent que par miracle.
Voici un extrait des mémoires de madame Campan
"Je cours vers l'escalier, suivie de nos femmes. Les assassins quittent l'Heyduque pour venir à moi. Ces femmes se jettent à leurs pieds et saisissent les sabres. Le peu de largeur de l'escalier gênait les assassins ; mais j'avais déjà senti une main terrible s'enfoncer dans mon dos pour me saisir par mes vêtements, lorsqu'on cria au bas de l'escalier : que faites-vous là-haut ? L'horrible Marseillais qui allait me massacrer répondit un heim, dont le son ne sortira jamais de ma mémoire. L'autre voix répondit ses seuls mots : "on ne tue pas les femmes". J'étais à genoux, mon bourreau me lâcha et me dit Lève toi coquine, la nation te fait grâce."
Ceux des suisses qui arrivent vivants jusqu'aux prisons y seront massacrés début septembre.
Certains seront cependant sauvés, protégés par des députés, des officiers de la garde nationale ou des braves gens.
Parmi les défenseurs du palais, furent tués, entre autres sept cent soixante soldats suisses et vingt-six officiers, vingt gardes nationaux royalistes, cinquante gentilshommes, trois cents domestiques du roi.
Dans l'enceinte de la chapelle expiatoire, dans la cour entre l'entrée et le proche de la chapelle, de part et d'autre de l'allée, se trouvent deux rangées de dix fausses tombes : ce sont là les seuls hommages que l'on ait concédés aux Suisses qui sont morts par fidélité au roi. Ce sont des Suisses qui ont défendu les Tuileries.
La journée du 10 août commence en réalité dans la nuit du 9 au 10 août. En pleine nuit, le tocsin sonne au couvent des Cordeliers. Une heure plus tard, toutes les églises de Paris répondent au signal donné par Danton. Ce sont les 48 sections de Paris, dont les révolutionnaires se sont rendus maîtres. Danton lance alors les sections parisiennes à l'assaut de l'hôtel de Ville, met à la porte la municipalité légale et y installe sa "commune insurrectionnelle", qui s'effondrera le 9 thermidor avec Robespierre.
Le deuxième acte se joue alors. Le commandant de la garde Nationale, Galliot de Mandat, favorable à Louis XVI, est convoqué à l'hôtel de ville. C'est un piège. Dès qu'il y pénètre, il est assassiné. Son corps est jeté dans la seine, et sa tête, plantée sur une pique. Santerre, le roi des faubourgs, le remplace.
Les Tuileries constituent le dernier objectif. Pour défendre le palais, le roi peut compter sur ses 1000 à 1200 gardes Suisses, sur 300 chevaliers de Saint louis, sur une centaine de nobles et de gentilshommes qui lui sont restés fidèles. La Garde nationale est passée dans le camp adverse. Seul le bataillon royaliste des "filles de Saint Thomas" est demeuré fidèle au souverain.
Roederer, le "procureur syndic du département" convainc le roi de se réfugier à l'assemblée Nationale avec sa famille. Ceux qui ne font pas partie de la famille royale ne sont pas autorisés à les accompagner.
Comment l'attaque a-t-elle éclaté ? On ne sait pas. Toujours est-il que les Marseillais, qui ont pénétré dans la cour grâce à la trahison du concierge, attaquent. La bataille aurait éclaté dans le grand escalier. Les gardes Suisses ripostent. Un feu roulant part des fenêtres et cause des ravages dans les rangs des assaillants. Tous les attaquants s'enfuient vers le carrousel. Un détachement de soixante suisses se postent à l'entrée de la cour royale et fait feu sur ceux des Marseillais qui se trouvent encore sur la place du Carrousel.
A l'extrémité du jardin du château, d'autres gardes suisses qui défendent le pont tournant ouvrent le feu sur les 10000 révolutionnaires qui attaquaient depuis la place Louis XV.
A l'assemblée, on oblige le roi à signer un ordre de cesser le feu, cependant que les Marseillais et les révolutionnaires, noirs de colère, reprennent l'attaque et l'avantage. Les gentilshommes qui se trouvent encore dans le château s'enfuient par la galerie qui relie le pavillon de Flore au Louvre.
Alors, le château succombe. Les Tuileries ne sont plus qu'un cauchemar pour ceux qui s'y trouvent encore. Les révolutionnaires, fous de rage, envahissent le palais, détruisent et tuent sans pitié.
Les Gardes Suisses payent le prix fort. Quatre-vingts d'entre eux succombent au pied du grand escalier après une résistance acharnée de vingt minutes. Ils auront auparavant tué 400 assaillants.
Le combat ayant cessé, la populace envahit le palais et exerce sa vengeance. Les suisses pris vivants sont massacrés ou jetés par les fenêtres. Les caves, les corridors, les salons, les combles, tout est envahi. Nulle part, ils ne peuvent se cacher.
Tous les gardes qui sont découverts sont massacrés aussitôt. Dix-sept sont tués dans la sacristie. Sur cent suisses qui s'échappent par la cour des petites écuries, quatre-vingts sont rattrapés dans la rue de l'Échelle et tués. Soixante furent encore trouvés dans les bâtiments bordant cette cour, et amenés place de grève où on les tua un par un.
Les autres occupants du château ne sont pas épargnés. Valets de Chambre, huissiers, cuisiniers, garçons, employés, tout ceux qui y sont découverts sont massacrés. Madame Campan et les autres dames ne survivent que par miracle.
Voici un extrait des mémoires de madame Campan
"Je cours vers l'escalier, suivie de nos femmes. Les assassins quittent l'Heyduque pour venir à moi. Ces femmes se jettent à leurs pieds et saisissent les sabres. Le peu de largeur de l'escalier gênait les assassins ; mais j'avais déjà senti une main terrible s'enfoncer dans mon dos pour me saisir par mes vêtements, lorsqu'on cria au bas de l'escalier : que faites-vous là-haut ? L'horrible Marseillais qui allait me massacrer répondit un heim, dont le son ne sortira jamais de ma mémoire. L'autre voix répondit ses seuls mots : "on ne tue pas les femmes". J'étais à genoux, mon bourreau me lâcha et me dit Lève toi coquine, la nation te fait grâce."
Ceux des suisses qui arrivent vivants jusqu'aux prisons y seront massacrés début septembre.
Certains seront cependant sauvés, protégés par des députés, des officiers de la garde nationale ou des braves gens.
Parmi les défenseurs du palais, furent tués, entre autres sept cent soixante soldats suisses et vingt-six officiers, vingt gardes nationaux royalistes, cinquante gentilshommes, trois cents domestiques du roi.
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"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Trouvé en surfant :
Le 10 août, une lutte sanglante s'engage dans la cour des Tuileries, entre les royalistes et le peuple, soulevé par Chabot et Danton. Louis XVI. en proie à la plus vive anxiété, se réfugie avec sa famille au sein de l'assemblée, où il entre en disant : « Je suis venu ici pour éviter un grand crime qui allait se commettre. » Mais la colère des faubouriens et des Marseillais est loin d'être assouvie; irrités de la résistance des Suisses qui, sur un ordre donné en allemand, ont fait feu sur la foule, ils envahissent le jardin des Tuileries, traînent leurs canons sous le vestibule et s'emparent du château, après un massacre horrible.
Pendant ce temps, la famille royale, retirée dans une loge de l'Assemblée, assistait à l'agonie de son pouvoir; car séance tenante le
même décret suspendit le monarque, et appela les Français à former une Convention nationale. Le lendemain, on exhuma de Saint-Denis
les cendres des rois, on brisa leurs statues, et le 18, on enferma Louis XVI dans le Temple. La République existait enfin. Il ne s'agissait
plus que de la protéger contre les puissances coalisées.
Divers décrets, relatifs à l'armée et aux généraux suspects, furent adoptés, et trois commissaires partirent pour exiger des troupes le
nouveau serment.
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
attachboy a écrit:trois cents domestiques du roi.
J'ignorais que le roi conservait encore autant de gens à son service aux Tuileries... et encore plus en 1792 ! Merci Attachboy.
Mme de Sabran a écrit:
Trouvé en surfant :
[...] Le lendemain, on exhuma de Saint-Denis les cendres des rois
Ce ne fut pas plutôt un an plus tard, justement pour célébrer l'anniversaire du 10 août ?
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Voici l'emplacement des fosses pour les SUISSES !!!!!! A la chapelle expiatoire.
AYMERIC me signale que le 21 JANVIER 2014 la chapelle sera ouverte de 10 H 00 à 16 H 00 .
J'ai évoqué récemment un des fidèles du Roi resté dans l'enceinte des TUILERIES le 10 Août formant le groupe des CHEVALIERS DU POIGNARD !!!!!!
La garde royale BRISSAC était composée de 1.200 personnes environ !!!!! et depuis 1789 il y avait autour de la Famille Royale , non plus une COUR de courtisans comme à VERSAILLES, mais un service important... les gardes du corps , service de la bouche etc.... il est à signaler que sur l'almanach officiel de 1792 on ne trouve plus les "MAISONS" (maisons du Roi, de la Reine, des enfants, etc....)
Longtemps on trouvait dans les livres sur la fin de la royauté - le Roi quitte Versailles pour PARIS 1789....
l'affaire de VARENNES.... le TEMPLE.... la MORT
On oublie facilement que la période des TUILERIES commence en Octobre 1789 pour se terminer en AOUT 1792 !!!!!
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Mme de Sabran a écrit:
« Jamais, depuis, aucun de mes champs de bataille ne me donna l'idée d'autant de cadavres que m'en présentèrent les masses de Suisses . »
( Napoléon Bonaparte )
Il est gonflé ! :roll:
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Il n'espère pas que nous allons le croire, tout de même ?!!!
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Le premier assaut est donné à 9h30.
Les combats dureront jusqu'à 16h30.
Entretemps, Louis XVI aura fait transmettre l'ordre aux Suisses de déposer les armes et de retourner dans leurs casernes.
Au vu du climat paroxystique qui règne ce jour-là aux Tuileries, c'est de fait une véritable condamnation à mort.
Les Suisses, appelés depuis des décennies à assurer principalement des tâches de police, détestés par les Gardes-Françaises qui sont passés du côté de la Révolution, ancrés dans leur fidélité à un monarque accusé de pactiser avec l'ennemi extérieur, sont à ce moment-là haïs par la population.
Le carnage sera à l'échelle de cette haine.
Des soldats sont égorgés, d'autres littéralement découpés en morceaux...
Bonaparte notera que «des femmes bien mises se portent aux dernières indécences sur les cadavres des Suisses».
Combien d'entre eux mourront-ils ce jour-là?
Les chiffres fluctuent selon les ouvrages: 760, 630...
L'historien franco-suisse Jacques Czouz-Tornare revoit ces chiffres à la baisse en parlant quant à lui de moins de 400 victimes, plus 70 environ lors des exécutions qui suivront en septembre.
Quoi qu'il en soit, devant le succès des insurgés, l'Assemblée prononce la suspension du roi.
Le 10 août 1792 met brutalement fin à treize siècles de monarchie en France.
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Mme de Sabran a écrit:
Bonaparte notera que «des femmes bien mises se portent aux dernières indécences sur les cadavres des Suisses».
.
Oui il y a eu de la nécrophilie. Je l'ai lu quelque part, mais je ne sais plus où. Je me demande comment elles ont pu faire ça techniquement m'enfin bon… mieux vaut ne pas chercher à savoir.
Invité- Invité
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Ce n'était pas de la nécrophilie ( impossible pour les femmes, me semble-t-il ), mais de la scatologie ... euh ... dirigée .
Pas de détails ! àè-è\': C'est l'heure de dîner .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Belle bête de 6 m de hauteur sur 10 m de large - se trouvant à LUCERNE (SUISSE) depuis 1821 en hommage aux 850 Suisses morts le 10 août 1792 ou guillotinés les 2 et 3 septembre 1792.
Erigé à la demande de KARL PFYFFER VON ALTISHOFEN .
Il meurt protégeant de sa patte les lys français !!!!
MARIE ANTOINETTE :
Un petit détail pour un autre sujet : le château d'HEIDEGG où se serait réfugiée MADAME ROYALE après l'échange de BÂLE appartenait au PFYFFER qui était un des commandants de la GARDE SUISSE aux TUILERIES...... !!!!!!
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
J'adore ! J'aimerais bien avoir ça dans mon jardin.
Invité- Invité
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Est-ce que cela ne ferait pas un peu ostentatoire ?
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Oh attends, je parle sans savoir . Peut-être as-tu un jardin grandiose, en banlieue ? : : :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Bon bon... ou alors je le mets dans la salle de bain !
Invité- Invité
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Tu vois bien qu'il dort comme un bébé ( un gros bébé ! ) . Tu n'as pas une petite place dans ta chambrinette ?
Son ronronnement te bercerait .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Il est mourant, empalé par une lance. Pauvre chat.
Mark Twain a décrit cette sculpture comme « la pièce de pierre la plus triste et émouvante du monde ».
Ci-dessous d'autres photos de ce monument érigé à la mémoire des Suisses massacrés au Palais des Tuileries.
Un peu d'histoire :
L'initiative de créer un monument a été prise par Karl Pfyffer von Altishofen, un officier des gardes qui se trouvait en congé à Lucerne à l'époque des événements. Il commence à recueillir de l'argent en 1818.
Le projet est dessiné par le sculpteur danois Bertel Thorvaldsen et taillé en 1820-1821 par Lukas Ahorn, dans la falaise d'une ancienne carrière de grès près de Lucerne. Il mesure dix mètres de long sur six mètres de haut.
Le monument porte une dédicace latine, Helvetiorum Fidei ac Virtuti (À la loyauté et à la bravoure des Suisses). Le lion mourant est présenté empalé par une lance, couvrant un bouclier portant la fleur de lys de la monarchie française ; un autre bouclier à côté de lui porte les armoiries de la Suisse. Une inscription sous la sculpture répertorie les noms des officiers et le nombre approximatif des soldats morts (DCCLX soit 760) et survivants (CCCL soit 350).
La pose du lion a été copiée en 1894 par Thomas M. Brady pour son Lion de la Confédération situé dans le cimetière d'Oakland à Atlanta (États-Unis).
Source : Wiki.
Mark Twain a décrit cette sculpture comme « la pièce de pierre la plus triste et émouvante du monde ».
Ci-dessous d'autres photos de ce monument érigé à la mémoire des Suisses massacrés au Palais des Tuileries.
Un peu d'histoire :
L'initiative de créer un monument a été prise par Karl Pfyffer von Altishofen, un officier des gardes qui se trouvait en congé à Lucerne à l'époque des événements. Il commence à recueillir de l'argent en 1818.
Le projet est dessiné par le sculpteur danois Bertel Thorvaldsen et taillé en 1820-1821 par Lukas Ahorn, dans la falaise d'une ancienne carrière de grès près de Lucerne. Il mesure dix mètres de long sur six mètres de haut.
Le monument porte une dédicace latine, Helvetiorum Fidei ac Virtuti (À la loyauté et à la bravoure des Suisses). Le lion mourant est présenté empalé par une lance, couvrant un bouclier portant la fleur de lys de la monarchie française ; un autre bouclier à côté de lui porte les armoiries de la Suisse. Une inscription sous la sculpture répertorie les noms des officiers et le nombre approximatif des soldats morts (DCCLX soit 760) et survivants (CCCL soit 350).
La pose du lion a été copiée en 1894 par Thomas M. Brady pour son Lion de la Confédération situé dans le cimetière d'Oakland à Atlanta (États-Unis).
Source : Wiki.
Invité- Invité
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Cosmo a écrit:Il est mourant, empalé par une lance.
En effet, je la vois .
Ce serait lugubre, pour ton jardin ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Mme de Sabran a écrit:
Ce serait lugubre, pour ton jardin ...
Rooh non. Il me plaît beaucoup quand même ce lion.
Invité- Invité
10 août 1792
Je me permets de joindre une petite liste des personne présente auprès des souverains lorsqu'ils doivent abandonner les Tuileries lors de la journée du 10 août, issue des mémoires de Mme de Tourzel :
(J'avais précisé les âges pour un autre emplois de ce travail, je pensais les supprimer, mais au final c'est intéressant.)
Le 10, le Roi ne peut compter que sur ; les Suisses, 600 Gardes nationaux fidèles, 300 gentilshommes, officiers et serviteurs.
Au moment du départ, Roi (38 ans) Reine (36 ans), tenant le Dauphin (7 ans) et Madame Royale, entourés de Mme Élisabeth (28 ans) et de la Princesse de Lambale (car parente) (42 ans), derrière le dauphin ; derrière lui Mme de Tourzel (43 ans).
? Mme Royale ?
Accompagnés des ministres ;
Claude Bigot de St Croix, secrétaire d'état des Affaires Etrangères (48 ans)
François-Xavier Franqueville d'Abancourt, secrétaire d'état à la guerre ( 34 ans)
François-Joseph de Gratet, secrétaire d'état à la Marine ( 43 ans)
Etienne de Joly, garde des sceaux (36 ans)
Joseph Delaville-Leroulx, ministres des finances (45 ans)
Ils sont entourés de gardes nationaux, à les suivent un petit groupe de fidèles, qui auront quelque difficultés à entrer à l'Assemblée, mais y seront admis assez rapidement :
- Philippe de Noailles de Noailles duc de Poix (74 ans) (époux Mme Etiquette)
- Claude-Antoine-Gabriel, duc de Choiseul (32 ans) (neveu et héritier du ministre)
- Charles-Louis-Yves du Bouchet de Sourches, marquis de Tourzel (24 ans)
- Armand-Charles-Just de Rohan-Chabot, dit Comte de Chabot, 25 ans (il prend son uniforme de garde national afin d'être le garde de la famille royale dans la loge du logographe)
- Louis-Charles Le Cat marquis d'Hervilly, portera l'ordre d'arrêt des combats aux Suisses
- Charles-Pierre Claret comte de Fleurieu (54 ans)
- Karl von Bachmann officier commandant des Suisses (58 ans)
Petit à petit quelques fidèles rejoignent la famille royale, mais le Roi se verra obligé de les renvoyer avant le départ pour le Temple. Parmi eux ;
-Henri-Evrard Dreux marquis de Brézé, grand-maître des Cérémonies (30 ans)
- Xavier Lallemant comte de Nantouillet (59 ans) et son fils Charles, qui assistaient le marquis de Brézé à l'Etiquette
(J'avais précisé les âges pour un autre emplois de ce travail, je pensais les supprimer, mais au final c'est intéressant.)
Le 10, le Roi ne peut compter que sur ; les Suisses, 600 Gardes nationaux fidèles, 300 gentilshommes, officiers et serviteurs.
Au moment du départ, Roi (38 ans) Reine (36 ans), tenant le Dauphin (7 ans) et Madame Royale, entourés de Mme Élisabeth (28 ans) et de la Princesse de Lambale (car parente) (42 ans), derrière le dauphin ; derrière lui Mme de Tourzel (43 ans).
? Mme Royale ?
Accompagnés des ministres ;
Claude Bigot de St Croix, secrétaire d'état des Affaires Etrangères (48 ans)
François-Xavier Franqueville d'Abancourt, secrétaire d'état à la guerre ( 34 ans)
François-Joseph de Gratet, secrétaire d'état à la Marine ( 43 ans)
Etienne de Joly, garde des sceaux (36 ans)
Joseph Delaville-Leroulx, ministres des finances (45 ans)
Ils sont entourés de gardes nationaux, à les suivent un petit groupe de fidèles, qui auront quelque difficultés à entrer à l'Assemblée, mais y seront admis assez rapidement :
- Philippe de Noailles de Noailles duc de Poix (74 ans) (époux Mme Etiquette)
- Claude-Antoine-Gabriel, duc de Choiseul (32 ans) (neveu et héritier du ministre)
- Charles-Louis-Yves du Bouchet de Sourches, marquis de Tourzel (24 ans)
- Armand-Charles-Just de Rohan-Chabot, dit Comte de Chabot, 25 ans (il prend son uniforme de garde national afin d'être le garde de la famille royale dans la loge du logographe)
- Louis-Charles Le Cat marquis d'Hervilly, portera l'ordre d'arrêt des combats aux Suisses
- Charles-Pierre Claret comte de Fleurieu (54 ans)
- Karl von Bachmann officier commandant des Suisses (58 ans)
Petit à petit quelques fidèles rejoignent la famille royale, mais le Roi se verra obligé de les renvoyer avant le départ pour le Temple. Parmi eux ;
-Henri-Evrard Dreux marquis de Brézé, grand-maître des Cérémonies (30 ans)
- Xavier Lallemant comte de Nantouillet (59 ans) et son fils Charles, qui assistaient le marquis de Brézé à l'Etiquette
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Très intéressant. Est-ce que le Marquis de Tourzel (24 ans) est le fils de Mme de Tourzel, la gouvernante des Enfants de France?
Evelyn
Evelyn
Invité- Invité
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Charles-Louis-Yves du Bouchet de Sourches est en effet le fils de Louis-François du Bouchet de Sourches, Marquis de Sourches 1744-1786 (Marquis de TOURZEL, comte de SOURCHES et de MONTSOREAU) et de Louise Elisabeth , Duchesse de Tourzel de Croÿ, 1749-1832 (Gouvernante des enfants de France).
C'est donc le petit frère de Pauline ...
Bien à vous.
C'est donc le petit frère de Pauline ...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Il ne faut pas oublier Jean Philippe Guy le Gentil Marquis de Paroy 1750-1824, qui nous a laissé des Mémoires très intéressants . J'irai rechercher tout à l'heure quels gentilshommes il nomme présents ce jour-là aux Tuileries .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
Or donc, Paroy, que j'ai sous les yeux, cite nommément : le baron de Vioménil, le duc de Choiseul, le comte d'Haussonville, M. de Bougainville, le marquis de Montmorin, le marquis de la Rochejaquelin, le comte du Pujet, M. de Bachmann major des Gardes Suisses, dans la salle du trône sur les quatre heures , puis le marquis de Brézé, le duc de Choiseul-Stainville, le duc de la Rochefoucauld ....
Cher Lucius, si tu veux préciser les âges fonctions ... etc ...
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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