Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
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Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Le 18 novembre 1781,
un dîner est servi en l'honneur du roi, à Bagatelle . La table royale est de vingt-quatre couverts, à laquelle il faut ajouter celle des officiers aux gardes, celle des gardes du corps et celle des portemanteaux .
A la table royale sont servis :
- un poulet de Caux bardé pour deux plats
- 49 mauviettes de Chartes bardées
- quatre rouges de rivière
- trois poulets à la reine piqués et bardés,
- huit bécassines bardées
- un caneton de Rouen
- trois bécassines bardées
- deux poulets gras normands bardés
- et trois sarcelles.
Bon app' !!!
Pas de fromages, pas de desserts ?
Ne laissez rien dans les assiettes, sinon ça va barder !
( Fêtes et folies en France à la fin de l'Ancien Régime
Par Didier Masseau )
un dîner est servi en l'honneur du roi, à Bagatelle . La table royale est de vingt-quatre couverts, à laquelle il faut ajouter celle des officiers aux gardes, celle des gardes du corps et celle des portemanteaux .
A la table royale sont servis :
- un poulet de Caux bardé pour deux plats
- 49 mauviettes de Chartes bardées
- quatre rouges de rivière
- trois poulets à la reine piqués et bardés,
- huit bécassines bardées
- un caneton de Rouen
- trois bécassines bardées
- deux poulets gras normands bardés
- et trois sarcelles.
Bon app' !!!
Pas de fromages, pas de desserts ?
Ne laissez rien dans les assiettes, sinon ça va barder !
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Par Didier Masseau )
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Merci Eléonore !
Voici le fauteuil de présentation réalisé pour le roi par Jacob à l’occasion de cette visite royale :
Voici le fauteuil de présentation réalisé pour le roi par Jacob à l’occasion de cette visite royale :
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
C'est une chaise d'affaires, ton fauteuil !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
... pont palladien, mais presque .
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Comtesse Diane a écrit:
... pont palladien, mais presque .
Tenez, Comtesse, en plus modeste ( c'est une façon de parler ) , j'adore aussi celui du château de Groussay !!!
Nous sommes chez Henriette Adélaïde du Bouchet de Sourches de Tourzel, duchesse de Charost.
Oui, oui, la fille de la duchesse de Tourzel qui fut gouvernante des Enfants de France à la suite de Yolande de Polignac.
Ah, quel délice ! .......
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Merci pour ces belles photos Eléonore !
Le pont de Groussay date des années 50’ et est une commande de Charles de Besteigui à son architecte Emilio Terry
Le pont de Groussay date des années 50’ et est une commande de Charles de Besteigui à son architecte Emilio Terry
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Oui, je sais . Bravo, Emilio !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Paul de Russie et son épouse sont en visite à Bagatelle, en 1782 .
Blaikie, le jardinier écossais du comte d'Artois nous narre cette anecdote :
"Un peu plus tard nous avons eu la visite du grand-duc et de la grande-duchesse de Russie qui sont venus dîner à Bagatelle avec le comte d'Artois et la reine. Ce grand-duc est très improprement nommé et il pourrait être appelé le petit-duc car il n'est guère possible de trouver un homme plus petit et plus laid que lui. Cependant la duchesse est une belle femme, grande et bien faite.
Ils ont fait le tour des jardins, la grande-duchesse était accompagnée de la reine qui semblait excessivement contente des jardins, la reine m'a demandé si j'aimais davantage les Français qu'auparavant, ce qui a surpris la duchesse qui m'a demandé pourquoi, et est-ce que je n'étais pas français ? La reine lui a répondu que j'étais anglais et a ajouté " l'un des meilleurs de ce pays ". C'était sans aucun doute flatteur pour moi d'entendre une telle approbation de personnes de cette condition.
Comme tous les nobles restaient en arrière, j'ai offert ma main à la reine et à la grande-duchesse pour entrer dans l'ermitage, cela a fait courir l'ambassadeur russe pour prendre la main de sa maîtresse, et dans cette précipitation il a trébuché et est tombé dans la rivière, ce qui a causé beaucoup de rires, et en vérité je ne pouvais pas m'en empêcher, bien qu'étant obligé de le cacher. "
(Thomas Blaikie, Sur les terres d'un jardinier, journal de voyage 1775-1792, Editions de l'Imprimeur, collection Jardins et Paysages, Besançon, 1997, 304 pages, p. 233. )
https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&n=romanov&oc=0&p=paul
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Mme de Sabran a écrit:
dans cette précipitation il a trébuché et est tombé dans la rivière, ce qui a causé beaucoup de rires"
Cette scène aurait pu figurer dans "Ridicule".
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Merci chere Eleanor,
pour cette histoire, j'ai été content aujourd'hui en la lisant.
Leos
pour cette histoire, j'ai été content aujourd'hui en la lisant.
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Oui, cette petite scène est burlesque .
Je suis ravie de vous faire plaisir, mon cher Leos .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Mais est-ce une histoire vraie?
Ce journal est la littérature?
ou c'est sont propres mots de Thomas Blaikie?
L
Ce journal est la littérature?
ou c'est sont propres mots de Thomas Blaikie?
L
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Ce sont les propres mots de Blaikie, mon cher Leos .
Voyez plutôt :
Thomas Blaikie, botaniste et jardinier écossais, entreprend la rédaction de son Journal en 1775, lorsqu'il quitte Londres pour étudier la flore des Alpes françaises et suisses. Dans un style naïf et plein de verve, il note les péripéties de son voyage, puis ses herborisations dans les montagnes, où il constitue une importante collection de plantes. Ses compétences, son tempérament sociable et enthousiaste — il a 25 ans —, lui valent d’être engagé comme jardinier dès l’année suivante chez le comte de Lauraguais, puis chez le comte d’Artois, frère de Louis XVI. Bientôt il rencontre l’architecte du prince, François-Joseph Bélanger, qui l’associe aux travaux du domaine de Maisons, puis à ceux de Bagatelle.
Ce Journal permet de suivre la progression de l’aménagement des jardins, mais aussi de partager l’atmosphère de la Cour. Devenu la coqueluche de l’aristocratie et de riches propriétaires, amateurs de « nouveaux jardins anglais à la mode », Blaikie aménage notamment les domaines du duc de Chartres, Monceau, Le Raincy ou encore Saint-Leu. Il cesse de tenir son journal en 1792, laissant un témoignage émouvant sur les premières années de la Révolution.
À la fois récit d’aventure et chronique mondaine, le Journal de Blaikie est aussi un précieux document sur la création en France des premiers jardins pittoresques.
Thomas Blaikie, Sur les terres d'un jardinier, journal de voyage 1775-1792, Editions de l'Imprimeur, collection Jardins et Paysages, Besançon, 1997, 304 pages, p. 233.
http://www.klincksieck.com/livre/?GCOI=22520100707400
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Merci ..
c'est important pour moi ... La reine était à Bagatelle...
Mais il est intéressant que madame Oberkirch dans son journal ne mentionne pas la présence de la Reine lors d'une fete en l'honneur du comte et comtesse Du Nord a Bagatelle 1 juin 1782. / diner , promenade au jardin , concert/
Leos
c'est important pour moi ... La reine était à Bagatelle...
Mais il est intéressant que madame Oberkirch dans son journal ne mentionne pas la présence de la Reine lors d'une fete en l'honneur du comte et comtesse Du Nord a Bagatelle 1 juin 1782. / diner , promenade au jardin , concert/
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Memoires de la Baronne D'Oberkirch
Le 1" juin, je dînai chez madame de Travanet. M. d'Oberkirch, un peu souffrant depuis quelques jours, ne put m'y accompagner. Le dîner fut gai et amusant; j'y rencontrai la · comtesse de Clermont-Tonnerre, mariée au commencement de cette année. Elle était précédemment chanoinesse de Remiremont et dame pour accompagner madame Élisabeth. On l'appelait la comtesse Delphine de Sorrans. Vive, d'un esprit enjoué et plein de saillies, elle m'inspira le désir de la voir souvent, ce qui arriva en effet. J'aurai occasion d'en reparler. Elle nous raconta que le jour du spectacle de Versailles, où avait assisté madame la comtesse du Nord, le roi remarqua le marquis de G" comme ayant l'habit le plus riche et le plus élégant; il l'en complimenta. Ce seigneur, fort endetté, lui répondit avec un sérieux comique : —Sire, cela se doit !
J'avais été le matin à Bagatelle avec madame la comtesse du Nord. C'est une charmante petite maison dans le bois de Boulogne, appartenant à M. le comte d'Artois, qui en fit les honneurs avec sa grâce accoutumée. On y entendit un concert magnifique exécuté par les meilleurs musiciens de Paris. Madame la comtesse du Nord en fut enchantée. La collation qui suivit fut des plus galantes. Il y avait les plus beaux fruits de primeur qui se puissent rencontrer. M. le comte d'Artois est le prince le plus aimable du monde. Il a infiniment d'esprit, non pas dans le genre de M. le comte de Provence, c'est-àdire sérieux et savant, mais le véritable esprit français, l'esprit de saillie et d'à-propos. La grandeduchesse en était ravie. Au moment de partir, un homme de la cour lui remit l'impromptu suivant, écrit au crayon :
Il suffit de vous approcher,
Couple auguste, pour vous connaître.
Si vous voulez tout à fait vous cacher,
Voilez donc les vertus que vous faites paraître.
Après le dîner, M. d'Oberkirch m'ayant fait dire qu'il allait mieux, je fis une visite à madame la princesse de Bouillon; j'y trouvaila duchesse de Lauzun et la princesse d'Hénin, ses deux amies. Madame de Lauzun, petite-fille de la maréchale de Luxembourg, était une des plus charmantes personnes du monde. Son éducation, son esprit, ses manières, son caractère surtout la faisaient aimer et rechercher de tous. Elle était ordinairement triste, à cause de la conduite de son mari, qui la négligeait, lui donnait d'indignes rivales et qui, maintenant, bien pis encore, affichait une passion insolente pour la reine, qui, elle, ne pouvait le souffrir. Il courait une anecdote sur lui, et on se la répétait bien bas, autant par convenance que pour ne pas affliger la duchesse, en révélant les fautes de son mari. On assurait, et j'ai peine à le croire, que, pour se faire remarquer de la reine, il avait eu l'audace de se présenter sous sa livrée, de la suivre tout le jour, partout où elle se rendit, et de ne pas quitter la porte de son appartement la nuit comme un chien de garde. Il arriva que Sa Majesté ne jeta pas les yeux de son côté et qu'elle ne le remarqua point. Il allait en être pour ses frais de service, lorsqu'il imagina, au moment où la reine rentrait en carrosse d'une promenade à Trianon, de mettre un genou en terre, afin qu'elle posât le pied sur l'autre, au lieu de se servir du marchepied de velours. Sa Majesté, étonnée, le regarda alors pour la première fois, mais en femme d'esprit et de sens qu'elle était, elle ne fit pas semblant de le reconnaître, et appela un page
Le 1" juin, je dînai chez madame de Travanet. M. d'Oberkirch, un peu souffrant depuis quelques jours, ne put m'y accompagner. Le dîner fut gai et amusant; j'y rencontrai la · comtesse de Clermont-Tonnerre, mariée au commencement de cette année. Elle était précédemment chanoinesse de Remiremont et dame pour accompagner madame Élisabeth. On l'appelait la comtesse Delphine de Sorrans. Vive, d'un esprit enjoué et plein de saillies, elle m'inspira le désir de la voir souvent, ce qui arriva en effet. J'aurai occasion d'en reparler. Elle nous raconta que le jour du spectacle de Versailles, où avait assisté madame la comtesse du Nord, le roi remarqua le marquis de G" comme ayant l'habit le plus riche et le plus élégant; il l'en complimenta. Ce seigneur, fort endetté, lui répondit avec un sérieux comique : —Sire, cela se doit !
J'avais été le matin à Bagatelle avec madame la comtesse du Nord. C'est une charmante petite maison dans le bois de Boulogne, appartenant à M. le comte d'Artois, qui en fit les honneurs avec sa grâce accoutumée. On y entendit un concert magnifique exécuté par les meilleurs musiciens de Paris. Madame la comtesse du Nord en fut enchantée. La collation qui suivit fut des plus galantes. Il y avait les plus beaux fruits de primeur qui se puissent rencontrer. M. le comte d'Artois est le prince le plus aimable du monde. Il a infiniment d'esprit, non pas dans le genre de M. le comte de Provence, c'est-àdire sérieux et savant, mais le véritable esprit français, l'esprit de saillie et d'à-propos. La grandeduchesse en était ravie. Au moment de partir, un homme de la cour lui remit l'impromptu suivant, écrit au crayon :
Il suffit de vous approcher,
Couple auguste, pour vous connaître.
Si vous voulez tout à fait vous cacher,
Voilez donc les vertus que vous faites paraître.
Après le dîner, M. d'Oberkirch m'ayant fait dire qu'il allait mieux, je fis une visite à madame la princesse de Bouillon; j'y trouvaila duchesse de Lauzun et la princesse d'Hénin, ses deux amies. Madame de Lauzun, petite-fille de la maréchale de Luxembourg, était une des plus charmantes personnes du monde. Son éducation, son esprit, ses manières, son caractère surtout la faisaient aimer et rechercher de tous. Elle était ordinairement triste, à cause de la conduite de son mari, qui la négligeait, lui donnait d'indignes rivales et qui, maintenant, bien pis encore, affichait une passion insolente pour la reine, qui, elle, ne pouvait le souffrir. Il courait une anecdote sur lui, et on se la répétait bien bas, autant par convenance que pour ne pas affliger la duchesse, en révélant les fautes de son mari. On assurait, et j'ai peine à le croire, que, pour se faire remarquer de la reine, il avait eu l'audace de se présenter sous sa livrée, de la suivre tout le jour, partout où elle se rendit, et de ne pas quitter la porte de son appartement la nuit comme un chien de garde. Il arriva que Sa Majesté ne jeta pas les yeux de son côté et qu'elle ne le remarqua point. Il allait en être pour ses frais de service, lorsqu'il imagina, au moment où la reine rentrait en carrosse d'une promenade à Trianon, de mettre un genou en terre, afin qu'elle posât le pied sur l'autre, au lieu de se servir du marchepied de velours. Sa Majesté, étonnée, le regarda alors pour la première fois, mais en femme d'esprit et de sens qu'elle était, elle ne fit pas semblant de le reconnaître, et appela un page
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Merci, mon cher Leos, de vous être donné la peine de taper tout cela pour nous .
C'est très intéressant !
Mme de Travanet était la belle-soeur du marquis de Bombelles .
... et quant au couple auguste :
Quand le futur tsar visite Lyon, les Lyonnais disent sur son passage : "Ah que le bougre est laid ! Mais sacredié ! Il a une jolie femme !" (Correspondance secrète sur Louis XVI....1777-1792, Paris, Plon, 1866 2 vol., I, p. 306) Promethée.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Merci Leos pour cet extrait...
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Leos a écrit: Sa Majesté, étonnée, le regarda alors pour la première fois, mais en femme d'esprit et de sens qu'elle était, elle ne fit pas semblant de le reconnaître, et appela un page
... elle appela son page et lui dit :
"Dites, je vous prie, monsieur, qu'on renvoie ce garçon ; c'est un maladroit, il ne sait même pas ouvrir la portière d'un carrosse."
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Chers amis
Encore une petite note..
Définitivement, mais en analysant les deux textes, nous trouvons des différences
Le jardinier Thomas Blaikie présente un dîner de nobles visiteurs.
Mme Oberkirch, d'autre part, écrit au sujet de la visite dans la matinée et son dîner se déroule ailleurs.
théoriquement, ils n'avaient pas à se rencontrer ...
et chacun d'euxil a enregistré sa propre expérience
Ce n'est pas possible pour l'Oberkirch d'oublier la chute de l'ambassadeur russe Baratinski dans l'eau et la présence de la reine.
Leos
Encore une petite note..
Définitivement, mais en analysant les deux textes, nous trouvons des différences
Le jardinier Thomas Blaikie présente un dîner de nobles visiteurs.
Mme Oberkirch, d'autre part, écrit au sujet de la visite dans la matinée et son dîner se déroule ailleurs.
théoriquement, ils n'avaient pas à se rencontrer ...
et chacun d'euxil a enregistré sa propre expérience
Ce n'est pas possible pour l'Oberkirch d'oublier la chute de l'ambassadeur russe Baratinski dans l'eau et la présence de la reine.
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Je ne sais pas, mon cher Leos .
Peut-être s'agit-il de deux jours différents ? Ou bien l'un des deux se trompe-t-il ?
En tous cas, nous savons que " dîner " ne signifie pas comme aujourd'hui le repas du soir, appelé au XVIIIème " souper ".
Ainsi dans son Tableau de Paris Louis Sébastien Mercier note-t-il :
« A trois heures, on voit peu de monde dans les rues, parce que chacun dîne [...]. A onze heures, nouveau silence. C’est l’heure où l’on achève de souper » (Mercier 1782, IV : 148,151).
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Vu hier au Salon du patrimoine (carrousel du Louvre), ce fauteuil estampillé Jacob (en cours de restauration) provenant de l'une des pièces du château de Bagatelle :
Les pieds sont très bas, car ce fauteuil (d'un ensemble de quatre) était installé dans l'une des pièces entresolées du château.
Fait exceptionnel, la dorure est à l'huile : peut-être en raison du court délai dont les artisans disposaient pour livrer le château (3 mois) ? La dorure à l'huile prend moins de temps à réaliser que la dorure à l'eau, cette dernière nécessitant un apprêt (blanc de meudon).
Les fleurs de lys qui se trouvaient dans les cases ont été buchées à la Révolution :
L'artisan a le projet de les restituer.
Des recherches sont en cours dans les inventaires afin de retrouver la garniture d'origine...
Je ne vous cache pas que j'ai demandé le prix de ce magnifique fauteuil : ...
Les pieds sont très bas, car ce fauteuil (d'un ensemble de quatre) était installé dans l'une des pièces entresolées du château.
Fait exceptionnel, la dorure est à l'huile : peut-être en raison du court délai dont les artisans disposaient pour livrer le château (3 mois) ? La dorure à l'huile prend moins de temps à réaliser que la dorure à l'eau, cette dernière nécessitant un apprêt (blanc de meudon).
Les fleurs de lys qui se trouvaient dans les cases ont été buchées à la Révolution :
L'artisan a le projet de les restituer.
Des recherches sont en cours dans les inventaires afin de retrouver la garniture d'origine...
Je ne vous cache pas que j'ai demandé le prix de ce magnifique fauteuil : ...
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Bagatelle : la folie du comte d'Artois
Le château de Bagatelle est à sauver
Une guide des jardins de Paris se mobilise pour sauver cette folie du XVIIIe siècle. Une lettre à Anne Hidalgo et une pétition devraient lancer le mouvement pour restaurer ce monument historique classé en 1978.
A travers les fenêtres du château de Bagatelle (XVIe) — lorsqu’elles peuvent s’ouvrir (ce qui n’est plus le cas depuis longtemps pour celles de la salle à manger) — les promeneurs du parc se font une joie de prendre des photos du salon de musique, de la salle de jeux ou des petits boudoirs du XVIIIe siècle. Mais il ne faut pas lever la tête. Au-dessus, sur la corniche, des filets de protection ont été placés cet été pour empêcher la chute de plâtres victimes de sévères infiltrations d’eau.
Aujourd’hui, Amy Kupec Larue, américaine d’origine, qui a choisi de vivre en France depuis 30 ans, se mobilise avec passion pour cette folie édifiée en 1777 par le comte d’Artois en 67 jours. Dans une lettre envoyée ces tout derniers jours à Anne Hidalgo, la maire de Paris, elle tente de faire bouger les choses. Le lieu le mérite. C’est en effet l’une des dernières folies de Paris. « C’est surtout une conjugaison de talents qui a permis la construction de ce petit château, qui a passé la Révolution, qui a été racheté par les Anglais et où Richard Wallace a vécu et où il est mort à l’étage avant d’être repris par la Ville » raconte-t-elle.
Fleuriste pour l’ambassade des Etats-Unis et guide pour les jardins de la Ville de Paris, Amy Kupec Larue organise ici des visites les dimanches d’avril à octobre. Et les réactions des visiteurs sont unanimes. « Nous sommes parfois obligés de nous excuser de l’état des lieux », souligne un autre guide. C’est dans le salon de musique, sous sa haute coupole, que l’eau s’infiltre le plus, après des travaux réalisés il y a une petite dizaine d’année.
« Le délabrement de la corniche, signe d’infiltrations importantes, entraîne une détérioration du premier étage qui n’a encore jamais été restauré́. Cela a déjà des conséquences sur l’état du rez-de-chaussée où se trouvent les salles les plus emblématiques du château », écrit-elle à la maire de Paris. Dorures attaquées, boiseries dégradées, fissures de part et d’autre… La Commission du Vieux Paris en a été alertée en janvier. Mais aucune résolution n’a été prise. « Si vous souhaitez faire rayonner Paris, voilà une opportunité ! », souligne encore cette amoureuse de Paris en invitant Anne Hidalgo à s’intéresser au sujet.
« J’ai bien conscience qu’il y a d’autres priorités à Paris, notamment la lutte pour l’environnement. Mais il ne faut pas passer le cap de l’irréparable », avance Amy Kupec Larue. Aidée par un architecte chinois, Dorian Guo, lui aussi passionné, soutenue par le conseil d’administration de la Wallace Collection, qui a fêté récemment le bicentenaire de la naissance de Richard Wallace, une pétition a été lancée. Pas moins de 737 signatures ont été rassemblées dont naturellement Stéphane Bern, pour la Fondation du Patrimoine, Yves Carlier, conservateur général du château de Versailles ou Xavier Bray, directeur de la Wallace Collection à Londres.
« Il faut s’organiser pour trouver les moyens de financer cette restauration », martèle la jeune femme. Outre les signatures, il faut maintenant des engagements financiers privés ou de mécénat d’entreprise… et le soutien de la mairie.
https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/save-chateau-bagatelle/52399
Une guide des jardins de Paris se mobilise pour sauver cette folie du XVIIIe siècle. Une lettre à Anne Hidalgo et une pétition devraient lancer le mouvement pour restaurer ce monument historique classé en 1978.
A travers les fenêtres du château de Bagatelle (XVIe) — lorsqu’elles peuvent s’ouvrir (ce qui n’est plus le cas depuis longtemps pour celles de la salle à manger) — les promeneurs du parc se font une joie de prendre des photos du salon de musique, de la salle de jeux ou des petits boudoirs du XVIIIe siècle. Mais il ne faut pas lever la tête. Au-dessus, sur la corniche, des filets de protection ont été placés cet été pour empêcher la chute de plâtres victimes de sévères infiltrations d’eau.
Aujourd’hui, Amy Kupec Larue, américaine d’origine, qui a choisi de vivre en France depuis 30 ans, se mobilise avec passion pour cette folie édifiée en 1777 par le comte d’Artois en 67 jours. Dans une lettre envoyée ces tout derniers jours à Anne Hidalgo, la maire de Paris, elle tente de faire bouger les choses. Le lieu le mérite. C’est en effet l’une des dernières folies de Paris. « C’est surtout une conjugaison de talents qui a permis la construction de ce petit château, qui a passé la Révolution, qui a été racheté par les Anglais et où Richard Wallace a vécu et où il est mort à l’étage avant d’être repris par la Ville » raconte-t-elle.
Fleuriste pour l’ambassade des Etats-Unis et guide pour les jardins de la Ville de Paris, Amy Kupec Larue organise ici des visites les dimanches d’avril à octobre. Et les réactions des visiteurs sont unanimes. « Nous sommes parfois obligés de nous excuser de l’état des lieux », souligne un autre guide. C’est dans le salon de musique, sous sa haute coupole, que l’eau s’infiltre le plus, après des travaux réalisés il y a une petite dizaine d’année.
« Le délabrement de la corniche, signe d’infiltrations importantes, entraîne une détérioration du premier étage qui n’a encore jamais été restauré́. Cela a déjà des conséquences sur l’état du rez-de-chaussée où se trouvent les salles les plus emblématiques du château », écrit-elle à la maire de Paris. Dorures attaquées, boiseries dégradées, fissures de part et d’autre… La Commission du Vieux Paris en a été alertée en janvier. Mais aucune résolution n’a été prise. « Si vous souhaitez faire rayonner Paris, voilà une opportunité ! », souligne encore cette amoureuse de Paris en invitant Anne Hidalgo à s’intéresser au sujet.
« J’ai bien conscience qu’il y a d’autres priorités à Paris, notamment la lutte pour l’environnement. Mais il ne faut pas passer le cap de l’irréparable », avance Amy Kupec Larue. Aidée par un architecte chinois, Dorian Guo, lui aussi passionné, soutenue par le conseil d’administration de la Wallace Collection, qui a fêté récemment le bicentenaire de la naissance de Richard Wallace, une pétition a été lancée. Pas moins de 737 signatures ont été rassemblées dont naturellement Stéphane Bern, pour la Fondation du Patrimoine, Yves Carlier, conservateur général du château de Versailles ou Xavier Bray, directeur de la Wallace Collection à Londres.
« Il faut s’organiser pour trouver les moyens de financer cette restauration », martèle la jeune femme. Outre les signatures, il faut maintenant des engagements financiers privés ou de mécénat d’entreprise… et le soutien de la mairie.
https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/save-chateau-bagatelle/52399
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Bientôt reviendra pirouetter dans la volière de Versailles notre petite chouette toute revigorée ! (Merci Lucius)
Nikko de Chissay- Messages : 388
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 72
Localisation : Ruel en Seine et Oise
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
La cheminée d’origine du grand salon n’avait-elle pas été dérobée il y’a une vingtaine d’années (peut être plus) et, à ma connaissance, jamais retrouvée ?
Donc : restaurer, oui, bien sûr, mais aussi, et d’urgence, s’assurer de préserver et de sécuriser l’ensemble : est-on bien sûr que ce soit le cas ?
Donc : restaurer, oui, bien sûr, mais aussi, et d’urgence, s’assurer de préserver et de sécuriser l’ensemble : est-on bien sûr que ce soit le cas ?
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Merci pour cette information, ma chère Nikko .
Quelle tristesse, c'est navrant !
C'est fou comme l'on ne se figure pas cet état lamentable, de l'extérieur . Cela paraît coquet, pimpant même . Ou bien je ne me suis pas assez approchée ? Oh oui, pourvu qu'un mécène nous tombe du ciel pour sauver Bagatelle !!!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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