Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
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Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Oui, mais je suppose que ce que coûte cette restauration n’est pas une bagatelle...
( un peu facile, celle-là, j’en conviens,,,)
( un peu facile, celle-là, j’en conviens,,,)
Dernière édition par Vicq d Azir le Lun 26 Nov 2018, 12:59, édité 1 fois
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
...
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Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Nikko de Chissay a écrit:
A travers les fenêtres du château de Bagatelle (XVIe) — lorsqu’elles peuvent s’ouvrir (ce qui n’est plus le cas depuis longtemps pour celles de la salle à manger) — les promeneurs du parc se font une joie de prendre des photos du salon de musique, de la salle de jeux ou des petits boudoirs du XVIIIe siècle.
Nikko de Chissay a écrit:
Mais il ne faut pas lever la tête. Au-dessus, sur la corniche, des filets de protection ont été placés cet été pour empêcher la chute de plâtres victimes de sévères infiltrations d’eau.
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Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
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Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Ce qui se dégrade ce sont les importantes modifications avec des matériaux de mauvaise qualité de ce pavillon faites à la fin du XIXème siècle , transformant l'élégante et sobre construction de Bellanger pour le comte d'Artois en une bonbonnière kitsch.
Peut-être serait-ce là l'occasion de retrouver l'aspect extérieur d'origine de ce petit château ?
Je n'y crois guère car il n'y a plus rien extérieurement de l'original dans ce pavillon mais pourquoi pas?
Quant à cette initiative c'est très bien
Peut-être serait-ce là l'occasion de retrouver l'aspect extérieur d'origine de ce petit château ?
Je n'y crois guère car il n'y a plus rien extérieurement de l'original dans ce pavillon mais pourquoi pas?
Quant à cette initiative c'est très bien
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Vu hier au Salon du patrimoine (carrousel du Louvre), ce fauteuil estampillé Jacob (en cours de restauration) provenant de l'une des pièces du château de Bagatelle :
(...)
Les pieds sont très bas, car ce fauteuil (d'un ensemble de quatre) était installé dans l'une des pièces entresolées du château.
Fait exceptionnel, la dorure est à l'huile : peut-être en raison du court délai dont les artisans disposaient pour livrer le château (3 mois) ? La dorure à l'huile prend moins de temps à réaliser que la dorure à l'eau, cette dernière nécessitant un apprêt (blanc de meudon).
(...)
Les fleurs de lys qui se trouvaient dans les cases ont été buchées à la Révolution :
(...)
L'artisan a le projet de les restituer.
Des recherches sont en cours dans les inventaires afin de retrouver la garniture d'origine...
(...)
Présenté prochainement en vente aux enchères :
- A Louis XVI carved giltwood fauteuil, menuiserie by Georges Jacob, the carving by Jean-Baptiste Rode,circa 1781,
delivered for the Chambre des Bains of the Comte D'Artois at Bagatelle
Richly carved with acanthus leaves, guilloches, and pearls, scrolled armrests on a curved arm support, above a seat rail decorated with leaves, on fluted feet, drop-in seats upholstered in green silk,
stamped G.IACOB, crowned marque au feu of Bagatelle, B and crowned marque au feu of the Comte d’Artois
80cm. high, 62cm. wide, 65cm. deep; 2ft. 7 1/2 in., 2ft. 3/8 in., 2ft. 1 1/2 in.
Photo : Sotheby's
Provenance : Supplied to the boudoir and ‘Chambre des Bains’ of the Comte d’Artois for the Château de Bagatelle in 1781 ; Private collection, France.
Catalogue Note (extraits) :
The story of the Château de Bagatelle begins with an audacious bet between the Comte d’Artois, youngest brother of King Louis XVI and the Queen of France, Marie-Antoinette, to build a peaceful haven in record time.
The building works were launched in September 1777 and were completed at the end of November of the same year, and the finalisation of the gardens and interior decoration lasted until 1781.
Not only was the Château de Bagatelle built in under nine weeks, but the new residence was charmingly located close to the Temple, the Parisian residence of the Comte, as well as the hunting grounds of the Bois de Boulogne, the horse races on the Sablons plain, and Versailles and all its pleasures.
Bagatelle
Estampe d'après François-Joseph Bélanger (1744-1818)
Image : Bibliothèque Nationale de France
The architecture of the Château, created under the supervision of the neoclassical architect François-Joseph Belanger, is similar to Palladian villas where the buildings dedicated to the domestic quarters and courtyards led to the main pavilion of the Comte and were slightly remote and dominated the grounds. Thanks to Belanger, the Comte d’Artois asserted his taste for the neoclassical style which was infused with both rigour and extreme refinement, and this was further celebrated through the furnishings and interior decoration of Bagatelle.
Between novelty and 'avant-gardisme': the iconoclastic chairs of the Comte d’Artois
Photo : Sotheby's
The chairs commissioned for the Prince’s many residences, such as his Turkish cabinet at Temple and his ‘cabinet intérieur’ at Versailles epitomize the stylistic tendencies from the beginning of the 1780s, whilst simultaneously present innovating characteristics. The outstanding furniture in the bedroom and the armchairs on the ground floor of Bagatelle are yet another example of this phenomena.
The main attraction on the ground floor is the circular salon and to the left, the boudoir, used as a ‘Chambre des Bains’ (bathroom) known for the six paintings by Hubert Robert adorning its walls.
Amongst the chairs supplied by Georges Jacob for the boudoir, four armchairs are known to have existed. The present fauteuil, listed in the craftsmen records and inscribed with the two ‘marques au feu’, is the only one known which has survived to this day.
Photo : Sotheby's
The records of the menuisier Georges Jacob describe on the 9th June 1781: “quatre fauteuils du model carré les accotoirs en batteau entaillés dans les montans, les pieds portant consoles qui sont singuliers et bien renversés, les pieds tournés en graine et profiles de moulures, à 30l…120L”.
The carver and sculptor Jean-Baptiste Rode further details:
“avoir sculpté quatre fauteuils dont le détaille d’un suit… avoir fait sur lassemblage et sur le dossier qui est feuille refendu et feuille daux a costé creusé, avant corps d’architecture aux dessus du bas de pieds, de plus entrelacs de bande sur un petit balustre dessous la console des feuilles refendu, au dessus une large case dans lequel est placé une fleur de lis, et de chaque costé des piastres et au dessus un culot de feuille refendu et renversé, de chaque costé de la consolle dix pouces de perles lune contre lautre, et de faces sur la consolle neuf pouces de paquet de feuilles de laurier, sur la teste de lacottoir une feuille refendu, bateau faisant joue, aux raccord du montant un tref de feuille refendu sur le raccord avec la joue, ayant au bas des montants que porte le petit??, une petit socle d’architecture, chaque bas de pieds à graines est composé de dix cannelures droittes des feuilles, des feuilles refendu dessus et dans la gorge des feuilles daux plate bande fond carré, talon renversé taillé en feuille refendu en plate bande, avoir passé toutes les moulures à la main. Pour prit de la sculpture d’un fauteuil cent quarante livres, le tout prit de la sculpture de quatre fauteuils de la somme de 560 L”.
Photos : Sotheby's
The whole set supplied by Jacob and Rode, with the gilding by Aubert also included four chairs ensuite, two screens, a wide banquette, and a sultane placed opposite the banquette in the boudoir's niche.
The set was upholstered with English green ‘Gros de Tours’ silk, with the passementier Fizelier, established on rue Saint-Denis in Paris, providing an impressive quantity of trimming.
The aesthetics of these furnishings in the boudoir perfectly complimented the series of chairs commissioned for the main salon.
The salon included: eight fauteuils on cabriole feet, sixteen chairs, eight marquises and a four-panel screen carved by Rode who also carved the panels on the walls.
From this suite of pieces, again gilded by Aubert, only the eight marquises supplied by Jean-Baptiste Boulard remain, today conserved at the Mobilier National.
Marquise by Boulard, 1778, for the salon at Bagatelle
Image : Mobilier National / Christie's
These marquises and the present armchair share many structural and ornamental similarities (i.e. the initial existence of a lily flower beneath the arm support, the curve of the armrest), which are found again on other chairs supplied to the Comte d’Artois and relatives:
- one armchair, delivered in 1784 by Georges Jacob for King Louis XVI for his use during ceremonial events at Bagatelle (sold Christie’s London, 23 June 1999, lot 30)
- one bergère by Georges Jacob supplied in 1782 with the mark of the Garde-Meuble of the Comte d’Artois (Mobilier National).
Bergère by G.Jacob, circa 1782,
Image : Mobilier National / Christie's
The present armchair, like the marquises in the salon and the aforementioned armchair sold Christie’s, was formerly distinctively ornamented with lily flowers beneath the arm support, a pattern which would have emphasized the exceptional quality of the carving. These lily flowers were probably removed during the Revolution because of the symbolism they carried. (...)
Whilst they were executed by different carpenters, Jacob, Boulard and Nadal, this important set of furniture supplied for the Comte d’Artois, displays a creativity without limits and an original form that reflects the innovating and avant-garde taste of their commissioner.
The whole of Bagatelle is a convincing testament to Artois’ inventiveness and originality.
Stamp of Georges Jacob
Photo : Sotheby's
Crowned marque au feu of the Comte d’Artois
Photo : Sotheby's
Crowned marque au feu of Bagatelle
Photo : Sotheby's
Photo : Sotheby's
* Source et infos complémentaires : Sotheby's London - Sale Treasures, 3 july 2019
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Quel beau fauteuil
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
En vente le 22 juillet 2020 chez Artcurial, ces sièges Jacob de la chambre à coucher du comte d’Artois au château de Bagatelle.
La chambre d’Artois était à décor de campement militaire d’où la sculpture originale des chaises à l’imitation de l’acier (“façon canon de fusil”), avec faisceaux de lances et de flèches , feuilles de lauriers et massues.
SUITE DE MOBILIER ROYAL À CHÂSSIS D'ÉPOQUE LOUIS XVI PAR GEORGES JACOB ET JEAN-BAPTISTE RODE
LIVRÉE POUR LE COMTE D'ARTOIS (1757-1836) AU CHÂTEAU DE BAGATELLE
VERS 1778-1779
En bois sculpté, doré et patiné façon canon de fusil, composé d'une paire de fauteuils et d'une paire de chaises, les montants du dossier en faisceau de lances, ceints d'enroulements de laurier grainé, les pieds en forme de faisceaux de flèches ornés des mêmes enroulements et surmontés d'une massue, réunis par des barres d'entrejambes à tiges et enroulements de laurier noués, les dossiers à châssis, deux chaises et un fauteuil avec une marque au feu B sous couronne pour le comte d'Artois à Bagatelle ; non garnis, éclats et manques mineurs au décor .
Dimensions des fauteuils :
H. : 92,5 cm (36 ½ in.)
l. : 60 cm (23 ½ in.)
P. : 55 cm (21 ½ in.)
Dimensions des chaises :
H. : 93,5 cm (36 ¾ in.)
l. : 48 cm (18 ¾ in.)
P. : 47 cm (18 ½ in.)
Georges Jacob, reçu maître en 1765.
Jean-Baptiste Rode (1735 - 1799), sculpteur, reçu maître en 1766.
Daniel Aubert, doreur, actif dans les années 1770.
Provenance :
Livrée en 1778-1779 au comte d'Artois pour sa chambre à coucher du château de Bagatelle.
Possiblement le Prince Ferdinand Victor Amédée de Faucigny-Lucinge (1789-1866) et Charlotte-Marie Augustine, comtesse d'Issoudun (1808-1886) - fille de Charles-Ferdinand de Bourbon (1778-1820),
duc de Berry et petite fille du Comte d'Artois (1757-1836) et de Marie-Thérèse de Savoie (1756-1805) - au château de Chermont en 1866
Possiblement Maurice de Chacaton (1862-1937) au Château de Chermont puis par descendance jusqu'à la fin du XXe siècle.
Vente de la paire de fauteuils par leur propriétaire à la fin du XXe siècle - en 1994, selon un article de Vincent Noce (1).
Vente à Dijon le 14 mai 2000 lot 150 puis vente à Paris, le 21 juin 2000 pour la paire de chaises.
Galerie Camille Burgi où acquis par l'actuel propriétaire, collection privée suisse.
Exposition :
Biennale des Antiquaires de Paris, en septembre 2000 pour la paire de chaises.
Bibliographie :
J.M. Franc, "Dictionnaire des menuisiers, ébénistes, sculpteurs, tourneurs et doreurs du XVIIIe siècle", Tome 1, 2000, illustrée en couverture (paire
de chaises).
J.N. Ronfort, D. Augarde "Chaises de la chambre du comte d'Artois au château de Bagatelle", Catalogue Camille Burgi, Biennale 2000, pp.32-37
Bibliographie comparative :
Henri Gaston Duquesne, "Le château de Bagatelle (1715-1908) : d'après les documents inédits des Archives Nationales", Paris 1909.
Pierre Verlet, "Les meubles français du XVIIIe siècle", Paris, Presses universitaires de France, 1982, 2e éd., 291 ill. 25.
J.L. Gaillemin, D. Alcouffe, C. Baulez et al. "La Folie d'Artois", Antiquaires
à Paris, 1988.
C. Baulez, "L'ameublement du Comte d'Artois", pp.89-97, dans M. Constans, Bagatelle dans ses jardins, Paris, 1997.
.
La chambre d’Artois était à décor de campement militaire d’où la sculpture originale des chaises à l’imitation de l’acier (“façon canon de fusil”), avec faisceaux de lances et de flèches , feuilles de lauriers et massues.
SUITE DE MOBILIER ROYAL À CHÂSSIS D'ÉPOQUE LOUIS XVI PAR GEORGES JACOB ET JEAN-BAPTISTE RODE
LIVRÉE POUR LE COMTE D'ARTOIS (1757-1836) AU CHÂTEAU DE BAGATELLE
VERS 1778-1779
En bois sculpté, doré et patiné façon canon de fusil, composé d'une paire de fauteuils et d'une paire de chaises, les montants du dossier en faisceau de lances, ceints d'enroulements de laurier grainé, les pieds en forme de faisceaux de flèches ornés des mêmes enroulements et surmontés d'une massue, réunis par des barres d'entrejambes à tiges et enroulements de laurier noués, les dossiers à châssis, deux chaises et un fauteuil avec une marque au feu B sous couronne pour le comte d'Artois à Bagatelle ; non garnis, éclats et manques mineurs au décor .
Dimensions des fauteuils :
H. : 92,5 cm (36 ½ in.)
l. : 60 cm (23 ½ in.)
P. : 55 cm (21 ½ in.)
Dimensions des chaises :
H. : 93,5 cm (36 ¾ in.)
l. : 48 cm (18 ¾ in.)
P. : 47 cm (18 ½ in.)
Georges Jacob, reçu maître en 1765.
Jean-Baptiste Rode (1735 - 1799), sculpteur, reçu maître en 1766.
Daniel Aubert, doreur, actif dans les années 1770.
Provenance :
Livrée en 1778-1779 au comte d'Artois pour sa chambre à coucher du château de Bagatelle.
Possiblement le Prince Ferdinand Victor Amédée de Faucigny-Lucinge (1789-1866) et Charlotte-Marie Augustine, comtesse d'Issoudun (1808-1886) - fille de Charles-Ferdinand de Bourbon (1778-1820),
duc de Berry et petite fille du Comte d'Artois (1757-1836) et de Marie-Thérèse de Savoie (1756-1805) - au château de Chermont en 1866
Possiblement Maurice de Chacaton (1862-1937) au Château de Chermont puis par descendance jusqu'à la fin du XXe siècle.
Vente de la paire de fauteuils par leur propriétaire à la fin du XXe siècle - en 1994, selon un article de Vincent Noce (1).
Vente à Dijon le 14 mai 2000 lot 150 puis vente à Paris, le 21 juin 2000 pour la paire de chaises.
Galerie Camille Burgi où acquis par l'actuel propriétaire, collection privée suisse.
Exposition :
Biennale des Antiquaires de Paris, en septembre 2000 pour la paire de chaises.
Bibliographie :
J.M. Franc, "Dictionnaire des menuisiers, ébénistes, sculpteurs, tourneurs et doreurs du XVIIIe siècle", Tome 1, 2000, illustrée en couverture (paire
de chaises).
J.N. Ronfort, D. Augarde "Chaises de la chambre du comte d'Artois au château de Bagatelle", Catalogue Camille Burgi, Biennale 2000, pp.32-37
Bibliographie comparative :
Henri Gaston Duquesne, "Le château de Bagatelle (1715-1908) : d'après les documents inédits des Archives Nationales", Paris 1909.
Pierre Verlet, "Les meubles français du XVIIIe siècle", Paris, Presses universitaires de France, 1982, 2e éd., 291 ill. 25.
J.L. Gaillemin, D. Alcouffe, C. Baulez et al. "La Folie d'Artois", Antiquaires
à Paris, 1988.
C. Baulez, "L'ameublement du Comte d'Artois", pp.89-97, dans M. Constans, Bagatelle dans ses jardins, Paris, 1997.
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Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Merci, Notre Grâce ! Quel choix inattendu que ce mobilier à décor de campement militaire pour un petit château entièrement dédié au plaisir comme Bagatelle . Artois n'avait pourtant guère l'esprit martial !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Je ne trouve pas heureuses les massues surmontant les enroulements ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Un choix inattendu que ce décor de campement militaire pour la chambre à coucher en effet... ça sent la testostérone .
Peut-être Artois voulait -il impressionner ses belles ? (d’où les massues notamment ?? )
Je ne crois pas que la couleur soit bleu œuf de rouge gorge. Elle est plutôt sombre , “façon canon de fusil”.
En tout cas, je suis une fois encore émerveillé par l’imagination et la virtuosité de nos artisans du XVIIIÈME siècle .
Maintenant , la question que tout le monde se pose : comment ces sièges étaient-ils recouverts ?...
Peut-être Artois voulait -il impressionner ses belles ? (d’où les massues notamment ?? )
Je ne crois pas que la couleur soit bleu œuf de rouge gorge. Elle est plutôt sombre , “façon canon de fusil”.
En tout cas, je suis une fois encore émerveillé par l’imagination et la virtuosité de nos artisans du XVIIIÈME siècle .
Maintenant , la question que tout le monde se pose : comment ces sièges étaient-ils recouverts ?...
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Je ne crois pas que la couleur soit bleu œuf de rouge gorge. Elle est plutôt sombre , “façon canon de fusil”.
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C'est vrai, aussi me suis-je ravisée et j'ai corrigé mon message . Il faut plutôt y reconnaître un gris acier .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Divertissement à Bagatelle :
« M. le comte d'Artois nous a donné hier une fête charmante à Bagatelle , — je veux dire à toute la société, — un dîner excellent, une promenade en calèche dans le bois de Boulogne, où il nous a menés aussi vite que le vent; des proverbes joués par Dugazon, à faire mourir de rire, et pour finir en un mot une illumination dans le genre de Trianon, qui a réussi à merveille. Le temps était fort doux et la nuit presque aussi belle qu'une de tes nuits du Sénégal. M. le comte d'Artois a été aussi aimable qu'il est possible : il a fait les honneurs de chez lui avec toute la grâce qu'il a en partage. Nous avons pris congé de lui à près de trois heures du matin. »
( Mme de Sabran, au chevalier de Boufflers )
De ce même Dugazon, mon cher Félix, tu nous disais :
« M. le comte d'Artois nous a donné hier une fête charmante à Bagatelle , — je veux dire à toute la société, — un dîner excellent, une promenade en calèche dans le bois de Boulogne, où il nous a menés aussi vite que le vent; des proverbes joués par Dugazon, à faire mourir de rire, et pour finir en un mot une illumination dans le genre de Trianon, qui a réussi à merveille. Le temps était fort doux et la nuit presque aussi belle qu'une de tes nuits du Sénégal. M. le comte d'Artois a été aussi aimable qu'il est possible : il a fait les honneurs de chez lui avec toute la grâce qu'il a en partage. Nous avons pris congé de lui à près de trois heures du matin. »
( Mme de Sabran, au chevalier de Boufflers )
De ce même Dugazon, mon cher Félix, tu nous disais :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2008-louise-rosalie-lefebvre-mme-dugazon-1755-1821Comte d'Hézècques a écrit:Dugazon a été atroce pendant la révolution ; il fut un de ceux qui allèrent chercher le roi à Varennes, et un témoin oculaire m'a dit l'avoir vu à la portière de la voiture, le fusil sur l'épaule. Notez que cet homme avait été comblé des bienfaits de la cour, principalement par M. le comte d'Artois.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Aujourd'hui sur Radio Classique, Franck Ferrand nous racontait l'histoire du château et domaine de Bagatelle, le pavillon de plaisance du comte d'Artois, dans la lisière du bois de Boulogne.
The Garden Façade of Bagatelle
Jean Démosthène Dugourc (French, Versailles 1749–1825 Paris)
1779
Pen and black ink, watercolor, over traces of black chalk
Image :The Metropolitan Museum of Art
Présentation :
Depuis de nombreuses générations, les Parisiens se sont habitués à se promener, en lisière du Bois de Boulogne, dans le domaine de Bagatelle. Mais que savent-ils de l’histoire de ces lieux charmants ?
C'est ici (durée environ 21 mn) : Franck Ferrand raconte (Radio Classique) - Il était une fois Bagatelle
Plan for the Garden of the Château de Bagatelle
Pierre Lapie (French 1771–1850)
1817
Pen and black ink, watercolor
Image :The Metropolitan Museum of Art
The Garden Façade of Bagatelle
Jean Démosthène Dugourc (French, Versailles 1749–1825 Paris)
1779
Pen and black ink, watercolor, over traces of black chalk
Image :The Metropolitan Museum of Art
Présentation :
Depuis de nombreuses générations, les Parisiens se sont habitués à se promener, en lisière du Bois de Boulogne, dans le domaine de Bagatelle. Mais que savent-ils de l’histoire de ces lieux charmants ?
C'est ici (durée environ 21 mn) : Franck Ferrand raconte (Radio Classique) - Il était une fois Bagatelle
Plan for the Garden of the Château de Bagatelle
Pierre Lapie (French 1771–1850)
1817
Pen and black ink, watercolor
Image :The Metropolitan Museum of Art
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Appel au mécénat pour la restauration du château de Bagatelle (Fondation Mansart)
Durant l'émission (voir ci-dessus) Franck Ferrand signalait la récente parution du livre, dont il a signé la préface :
Le roman de Bagatelle
De Audrey de Montgolfier
Préface de Franck Ferrand
Editions Beaufort (Avril 2021)
Résumé :
La grande épopée du château de Bagatelle, écrite sous la plume d'Audrey de Montgolfier, est un ouvrage idéal pour découvrir comment cette folie architecturale du XVIIIe siècle est devenue l'un des sites emblématiques du patrimoine français.
Cet ouvrage est vendu au profit de la restauration du château de Bagatelle.
Vous pouvez notamment acheter ce livre grâce à La librairie en ligne de la Fondation Mansart
La Fondation Mansart, reconnue d’utilité publique, s'attache à préserver et à faire vivre des patrimoines de grand intérêt, qu'ils soient historiques ou contemporains : sites naturels et paysagers, sites historiques ou architecturaux, collections et musées.
La Fondation est notamment en charge de la campagne de restauration de Bagatelle, et lance un appel au mécénat, par la voix de l'autrice du livre :
LE PROJET
Le chantier démarre en mai 2021 par la reprise des façades (maçonnerie, pierres de taille), des toitures et des menuiseries.
A l’issue de ces travaux, la Fondation entreprendra en 2022 la restauration des décors intérieurs et l’aménagement du château en vue de sa réouverture au public.
Parallèlement, la Fondation va entreprendre l’aménagement de la sous terrasse afin de permettre l’accueil du public et pour y créer une salle d’expositions temporaires. Préalablement à la restauration, la Fondation a procédé à des recherches iconographiques et historiques afin de restituer au mieux les décors du rez-de-chaussée et du premier étage.
Image : Fondation Mansart
Une nouvelle maison pour les chefs-d’œuvre de l’art français du XVIIIe siècle
La Fondation a pour objectif de redécorer Bagatelle en exposant des chefs-d’œuvre uniques de l’art décoratif français et des peintures originales du XVIIIe siècle. Des meubles et des bronzes dorés seront prêtés par le Mobilier national français et plusieurs autres pièces par des collectionneurs privés. Les dons permettront également d’acquérir des pièces exceptionnelles supplémentaires sur le marché de l’art. La rénovation du site et la décoration du château seront évaluées et approuvées par le comité scientifique de la Fondation.
L’organisation d’expositions et d’évènements culturels
Le château sera ouvert au public pour des visites régulières. Un espace permettra d’organiser des expositions temporaires, en partenariat avec d’autres institutions. Un programme de concerts et de manifestations culturelles encouragera le public à visiter régulièrement le château, qui sera à nouveau une destination incon- tournable pour les franciliens ainsi que tous les autres visiteurs français et internationaux.
La Mission sociale
La Fondation accorde une grande place à sa mission sociale qui consiste à donner aux publics les moins fami- liers de la culture les clés indispensables pour apprécier l’histoire de ses sites historiques. La Fondation leur offre également l’occasion d’y développer leur curiosité et leur créativité.
La mission éducative
La Fondation Mansart organisera des chantiers écoles et des chantiers du patrimoine, encadrés par des professionnels. Elle proposera un éventail de visites, d’ateliers et d’outils adaptés aux groupes scolaires. La Fondation proposera également des visites de chantier aux élèves de l’école de Chaillot, aux étudiants en histoire de l’art ainsi qu’aux élèves des écoles d’art.
Source et infos complémentaires : Fondation Mansart - Bagatelle
Le roman de Bagatelle
De Audrey de Montgolfier
Préface de Franck Ferrand
Editions Beaufort (Avril 2021)
Résumé :
La grande épopée du château de Bagatelle, écrite sous la plume d'Audrey de Montgolfier, est un ouvrage idéal pour découvrir comment cette folie architecturale du XVIIIe siècle est devenue l'un des sites emblématiques du patrimoine français.
Cet ouvrage est vendu au profit de la restauration du château de Bagatelle.
Vous pouvez notamment acheter ce livre grâce à La librairie en ligne de la Fondation Mansart
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La Fondation Mansart, reconnue d’utilité publique, s'attache à préserver et à faire vivre des patrimoines de grand intérêt, qu'ils soient historiques ou contemporains : sites naturels et paysagers, sites historiques ou architecturaux, collections et musées.
La Fondation est notamment en charge de la campagne de restauration de Bagatelle, et lance un appel au mécénat, par la voix de l'autrice du livre :
LE PROJET
Le chantier démarre en mai 2021 par la reprise des façades (maçonnerie, pierres de taille), des toitures et des menuiseries.
A l’issue de ces travaux, la Fondation entreprendra en 2022 la restauration des décors intérieurs et l’aménagement du château en vue de sa réouverture au public.
Parallèlement, la Fondation va entreprendre l’aménagement de la sous terrasse afin de permettre l’accueil du public et pour y créer une salle d’expositions temporaires. Préalablement à la restauration, la Fondation a procédé à des recherches iconographiques et historiques afin de restituer au mieux les décors du rez-de-chaussée et du premier étage.
Image : Fondation Mansart
Une nouvelle maison pour les chefs-d’œuvre de l’art français du XVIIIe siècle
La Fondation a pour objectif de redécorer Bagatelle en exposant des chefs-d’œuvre uniques de l’art décoratif français et des peintures originales du XVIIIe siècle. Des meubles et des bronzes dorés seront prêtés par le Mobilier national français et plusieurs autres pièces par des collectionneurs privés. Les dons permettront également d’acquérir des pièces exceptionnelles supplémentaires sur le marché de l’art. La rénovation du site et la décoration du château seront évaluées et approuvées par le comité scientifique de la Fondation.
L’organisation d’expositions et d’évènements culturels
Le château sera ouvert au public pour des visites régulières. Un espace permettra d’organiser des expositions temporaires, en partenariat avec d’autres institutions. Un programme de concerts et de manifestations culturelles encouragera le public à visiter régulièrement le château, qui sera à nouveau une destination incon- tournable pour les franciliens ainsi que tous les autres visiteurs français et internationaux.
La Mission sociale
La Fondation accorde une grande place à sa mission sociale qui consiste à donner aux publics les moins fami- liers de la culture les clés indispensables pour apprécier l’histoire de ses sites historiques. La Fondation leur offre également l’occasion d’y développer leur curiosité et leur créativité.
La mission éducative
La Fondation Mansart organisera des chantiers écoles et des chantiers du patrimoine, encadrés par des professionnels. Elle proposera un éventail de visites, d’ateliers et d’outils adaptés aux groupes scolaires. La Fondation proposera également des visites de chantier aux élèves de l’école de Chaillot, aux étudiants en histoire de l’art ainsi qu’aux élèves des écoles d’art.
Source et infos complémentaires : Fondation Mansart - Bagatelle
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Encore un dossier exemplaire, merci La nuit, la neige!
Conseils de lecture suivis, livre commandé…
Conseils de lecture suivis, livre commandé…
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" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Georges Jacob pour Bagatelle
Nous avions déjà présenté ce fauteuil lors de sa précédente mise vente aux enchères (en 2019), voir mon message ci-dessus dans ce sujet. Il n'avait alors pas trouvé preneur.
Le voici à nouveau mis sur le marché. Je cite à nouveau sa présentation, car elle est, cette fois-ci, en français.
Fauteuil royal d'époque Louis XVI
Estampille de Georges Jacob
Livré au Comte d'Artois en 1778-1779 pour le salon des Bains au Château de Bagatelle
En bois sculpté et doré, le dossier à motif de feuilles d'acanthe et rais-de-cœur en frise, les supports d'accotoir soulignés d'une frise de perles et chutes de laurier grainé terminé par un dais de raccordement anciennement orné d'une fleur de lys supporté par un balustre feuillagé, la ceinture à décor de rais-de-cœur et feuilles d'acanthe, les pieds fuselés et cannelés surmontés d'une bague de feuillage, garniture de lampas à fond vert, estampillé (...).IACOB, marque au feu du château de Bagatelle sur la traverse droite et marque au feu du garde meuble du comte d'Artois sur la traverse arrière ; modifié en garniture à châssis
H. : 80,5 cm (31 ½ in.)
l. : 62,5 cm (24 ½ in.)
Le certificat de bien culturel et de libre circulation n° 184977 sera remis à l'acquéreur
Le salon des bains au château de Bagatelle
Bagatelle fut construit en quelques semaines à l'automne 1777, à la suite d'un pari entre le jeune frère du Roi, le comte d'Artois alors âgé d'à peine 20 ans et sa belle-sœur la reine Marie-Antoinette. Edifié sous la direction de l'architecte François Joseph Bélanger (1744-1818) il était destiné aux fêtes et aux réjouissances. Tandis que le pari de construire cette " folie " en un temps record fut tenu, la décoration intérieure réalisée avec l'aide du dessinateur et ornemaniste Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825), l'ameublement et l'aménagement des jardins prirent davantage de temps pour s'achever en 1781.
Le salon situé au rez-de-chaussée s'élevait sur les deux étages du bâtiment. Grandiose, il était flanqué de deux petits boudoirs auxquels on accédait par deux portes dissimulées dans les arcades de glaces. Les trois pièces donnaient sur le jardin.
Chacun des boudoirs revêtait un décor semblable. L'un d'entre eux, dans lequel se trouvait une baignoire servant également d'ottomane, tenait lieu de pièce des bains. Sa description à elle seule reflète l'enchantement que ce petit espace devait provoquer. Il était orné de toiles d'Hubert Robert (1733-1808), peintre du roi et dessinateur des jardins de sa Majesté, d'un décor arabesque par le peintre Dusseaux représentant " une baigneuse soutenue par des naïades terminées en rinceaux d'ornements, orné d'un camée, vases et autres accessoires ", le plafond était peint d'un ciel en trompe l'œil tandis que le sol était recouvert de dalles de marbre blanc et de cabochons de marbre rouge du Languedoc.
La cheminée était de marbre vert d'Egypte, flanquée de pilastres. Une sultane se trouvait dans une niche et une banquette lui faisait face dans l'embrasement de la fenêtre. Une porte donnait sur la garde-robe du prince, avec chaise d'affaires en acajou, une encoignure et une table par l'ébéniste Pierre Denizot (maître en 1740 - mort en 1782).
Le présent fauteuil est le seul connu à ce jour d'un ensemble de quatre dont on retrouve la trace dans le mémoire du menuisier Georges Jacob (maître en 1765 - mort en 1814), signé le 9 juin 1781 par le valet de chambre tapissier, concierge du Garde meuble du comte d'Artois, Pierre-Thomas Jubault (1742-1837), donneur d'ordre des commandes, qui nous renseigne sur les livraisons du menuisier à Bagatelle jusqu'à cette date .
Situés dans le boudoir " quatre fauteuils du model carré les accotoirs en bateau entaillés dans les montants, les pieds portant consolles qui sont singuliers et bien renversés, les pieds tournés en graine et profilés de moulures, à 30l….120l ".
Le mémoire des ouvrages exécutés par le sculpteur Jean-Baptiste Rode (1735-1799) en 1778-1799 décrit préci-sément les ornements : " avoir sculpté quatre fauteuils dont le détaille d'un suit….avoir fait sur lassemblage et sur le dossier qui est feuille refendu et feuille daux a costé creusé, avant corps d'architecture aux dessus du bas de pieds, de plus entrelacs de bande sur un petit balustre dessous la consolle des feuilles refendu, au dessus une large case dans lequel est placé une fleur de lis, et de chaque costé des piastres et au dessus un culot de feuille refendu et renversé, de chaque costé de la consolle dix pouces de perleslune contre lautre, et de faces sur la consolle neuf pouces de paquet de feuilles de laurier, sur la teste de l'accottoir une feuille refendu, bateau faisant joue, aux raccord du montant un tref de feuille refendu sur le raccord avec la joue, ayant au bas des montants que porte le petit …, un petit socle d'architecture, chaque bas de pieds à graines est composé de dix cannelures droittes des feuilles refendu dessus et dans la gorge des feuilles daux plate bande fond caré, talon renversé taillé en feuille refendu en plate bande, avoir passé toutes les moulures à la main. Pour prit de la sculpture d'un fauteuil 140l, le tout prit de la sculpture de quatre fauteuils ensemble la somme de 560l ".
La complexité de la description et le prix près de cinq fois plus élevé que celui de la menuiserie témoignent de la richesse de la sculpture. A cela s'ajoutait la garniture d'un gros de Tour vert anglais enrichi de passementerie fournie par Fizelier dont les factures s'élevaient à un montant astronomique, s'accordant parfaitement avec la préciosité des arabesques constituant le décor.
Un fauteuil remarquable, à l'image des commandes pour le comte d'Artois
Ce siège est l'un des rares témoignages du luxe qui régnait dans chacun des appartements et résidences du jeune comte d'Artois relevant d'une originalité, d'une richesse et d'un raffinement extrêmes. En témoignent les sièges qui ornèrent les cabinets turcs de ses appartements de Versailles ou du Palais du temple.
Celui-ci est particulièrement remarquable par ses proportions architecturées avec son assise très basse, la variété et la finesse de ses ornements sculptés. On retrouve le même foisonnement et la même délicatesse de sculpture sur la suite de sièges livrés pour le salon attenant, exécutés par Jean-Baptiste Boulard (maître en 1755- mort en 1799), également sculptés par Jean-Baptiste Rode et dorés par Aubert, peintre, doreur et vernisseur du roi, dont une marquise est conservée au Mobilier National (GMT11560).
Ils sont munis d'un même type de support d'accotoir incurvé, orné d'une chute de feuillage inscrite dans une réserve entaillée ainsi que le siège commandé le 12 juillet 1784 par le garde meuble du comte d'Artois pour l'usage du roi Louis XVI en prévision de sa prochaine visite à Bagatelle ainsi que l'exigeait l'étiquette.
Autre élément exceptionnel, ce siège garde la trace de la fleur de lys qui se trouvait sculptée sur chaque dé de raccordement situé à l'amortissement du support d'accotoir. Ce symbole royal fut détruit pendant la Révolution pour marquer la fin du régime comme ce fut le cas très vraisemblablement pour le siège d'apparat de Louis XVI.
Destin de Bagatelle
Le mobilier de Bagatelle fut saisi en 1793 au même titre que celui de tous les émigrés. À ce jour nous ne possédons aucune information précise quant à sa dispersion hormis que le 23 juillet 1793, la municipalité était invitée à nommer des commissaires pour assister au récolement et estimation des effets mobiliers qui se trouvaient dans la maison de Bagatelle ; elle désignait Jean-Claude Sabat, officier municipal, et Jean-Louis Delaizement pour assister à cette opération qui devait avoir lieu le vendredi 26 juillet 1793.
Les rares pièces aujourd'hui connues provenant de Bagatelle sont conservées dans des musées à travers le monde ou des collections privées. Certaines réapparaissent parfois sur le marché et font revivre la magie du lieu comme ce fut le cas avec l'extraordinaire mobilier qui orna la chambre à coucher du prince, vendue dans nos salles le 22 juillet 2020.
* Source et infos complémentaires : Artcurial, Paris - Vente du 12 juillet 2021
Le voici à nouveau mis sur le marché. Je cite à nouveau sa présentation, car elle est, cette fois-ci, en français.
Fauteuil royal d'époque Louis XVI
Estampille de Georges Jacob
Livré au Comte d'Artois en 1778-1779 pour le salon des Bains au Château de Bagatelle
En bois sculpté et doré, le dossier à motif de feuilles d'acanthe et rais-de-cœur en frise, les supports d'accotoir soulignés d'une frise de perles et chutes de laurier grainé terminé par un dais de raccordement anciennement orné d'une fleur de lys supporté par un balustre feuillagé, la ceinture à décor de rais-de-cœur et feuilles d'acanthe, les pieds fuselés et cannelés surmontés d'une bague de feuillage, garniture de lampas à fond vert, estampillé (...).IACOB, marque au feu du château de Bagatelle sur la traverse droite et marque au feu du garde meuble du comte d'Artois sur la traverse arrière ; modifié en garniture à châssis
H. : 80,5 cm (31 ½ in.)
l. : 62,5 cm (24 ½ in.)
Le certificat de bien culturel et de libre circulation n° 184977 sera remis à l'acquéreur
Le salon des bains au château de Bagatelle
Bagatelle fut construit en quelques semaines à l'automne 1777, à la suite d'un pari entre le jeune frère du Roi, le comte d'Artois alors âgé d'à peine 20 ans et sa belle-sœur la reine Marie-Antoinette. Edifié sous la direction de l'architecte François Joseph Bélanger (1744-1818) il était destiné aux fêtes et aux réjouissances. Tandis que le pari de construire cette " folie " en un temps record fut tenu, la décoration intérieure réalisée avec l'aide du dessinateur et ornemaniste Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825), l'ameublement et l'aménagement des jardins prirent davantage de temps pour s'achever en 1781.
Le salon situé au rez-de-chaussée s'élevait sur les deux étages du bâtiment. Grandiose, il était flanqué de deux petits boudoirs auxquels on accédait par deux portes dissimulées dans les arcades de glaces. Les trois pièces donnaient sur le jardin.
Chacun des boudoirs revêtait un décor semblable. L'un d'entre eux, dans lequel se trouvait une baignoire servant également d'ottomane, tenait lieu de pièce des bains. Sa description à elle seule reflète l'enchantement que ce petit espace devait provoquer. Il était orné de toiles d'Hubert Robert (1733-1808), peintre du roi et dessinateur des jardins de sa Majesté, d'un décor arabesque par le peintre Dusseaux représentant " une baigneuse soutenue par des naïades terminées en rinceaux d'ornements, orné d'un camée, vases et autres accessoires ", le plafond était peint d'un ciel en trompe l'œil tandis que le sol était recouvert de dalles de marbre blanc et de cabochons de marbre rouge du Languedoc.
La cheminée était de marbre vert d'Egypte, flanquée de pilastres. Une sultane se trouvait dans une niche et une banquette lui faisait face dans l'embrasement de la fenêtre. Une porte donnait sur la garde-robe du prince, avec chaise d'affaires en acajou, une encoignure et une table par l'ébéniste Pierre Denizot (maître en 1740 - mort en 1782).
Le présent fauteuil est le seul connu à ce jour d'un ensemble de quatre dont on retrouve la trace dans le mémoire du menuisier Georges Jacob (maître en 1765 - mort en 1814), signé le 9 juin 1781 par le valet de chambre tapissier, concierge du Garde meuble du comte d'Artois, Pierre-Thomas Jubault (1742-1837), donneur d'ordre des commandes, qui nous renseigne sur les livraisons du menuisier à Bagatelle jusqu'à cette date .
Situés dans le boudoir " quatre fauteuils du model carré les accotoirs en bateau entaillés dans les montants, les pieds portant consolles qui sont singuliers et bien renversés, les pieds tournés en graine et profilés de moulures, à 30l….120l ".
Le mémoire des ouvrages exécutés par le sculpteur Jean-Baptiste Rode (1735-1799) en 1778-1799 décrit préci-sément les ornements : " avoir sculpté quatre fauteuils dont le détaille d'un suit….avoir fait sur lassemblage et sur le dossier qui est feuille refendu et feuille daux a costé creusé, avant corps d'architecture aux dessus du bas de pieds, de plus entrelacs de bande sur un petit balustre dessous la consolle des feuilles refendu, au dessus une large case dans lequel est placé une fleur de lis, et de chaque costé des piastres et au dessus un culot de feuille refendu et renversé, de chaque costé de la consolle dix pouces de perleslune contre lautre, et de faces sur la consolle neuf pouces de paquet de feuilles de laurier, sur la teste de l'accottoir une feuille refendu, bateau faisant joue, aux raccord du montant un tref de feuille refendu sur le raccord avec la joue, ayant au bas des montants que porte le petit …, un petit socle d'architecture, chaque bas de pieds à graines est composé de dix cannelures droittes des feuilles refendu dessus et dans la gorge des feuilles daux plate bande fond caré, talon renversé taillé en feuille refendu en plate bande, avoir passé toutes les moulures à la main. Pour prit de la sculpture d'un fauteuil 140l, le tout prit de la sculpture de quatre fauteuils ensemble la somme de 560l ".
La complexité de la description et le prix près de cinq fois plus élevé que celui de la menuiserie témoignent de la richesse de la sculpture. A cela s'ajoutait la garniture d'un gros de Tour vert anglais enrichi de passementerie fournie par Fizelier dont les factures s'élevaient à un montant astronomique, s'accordant parfaitement avec la préciosité des arabesques constituant le décor.
Un fauteuil remarquable, à l'image des commandes pour le comte d'Artois
Ce siège est l'un des rares témoignages du luxe qui régnait dans chacun des appartements et résidences du jeune comte d'Artois relevant d'une originalité, d'une richesse et d'un raffinement extrêmes. En témoignent les sièges qui ornèrent les cabinets turcs de ses appartements de Versailles ou du Palais du temple.
Celui-ci est particulièrement remarquable par ses proportions architecturées avec son assise très basse, la variété et la finesse de ses ornements sculptés. On retrouve le même foisonnement et la même délicatesse de sculpture sur la suite de sièges livrés pour le salon attenant, exécutés par Jean-Baptiste Boulard (maître en 1755- mort en 1799), également sculptés par Jean-Baptiste Rode et dorés par Aubert, peintre, doreur et vernisseur du roi, dont une marquise est conservée au Mobilier National (GMT11560).
Ils sont munis d'un même type de support d'accotoir incurvé, orné d'une chute de feuillage inscrite dans une réserve entaillée ainsi que le siège commandé le 12 juillet 1784 par le garde meuble du comte d'Artois pour l'usage du roi Louis XVI en prévision de sa prochaine visite à Bagatelle ainsi que l'exigeait l'étiquette.
Autre élément exceptionnel, ce siège garde la trace de la fleur de lys qui se trouvait sculptée sur chaque dé de raccordement situé à l'amortissement du support d'accotoir. Ce symbole royal fut détruit pendant la Révolution pour marquer la fin du régime comme ce fut le cas très vraisemblablement pour le siège d'apparat de Louis XVI.
Destin de Bagatelle
Le mobilier de Bagatelle fut saisi en 1793 au même titre que celui de tous les émigrés. À ce jour nous ne possédons aucune information précise quant à sa dispersion hormis que le 23 juillet 1793, la municipalité était invitée à nommer des commissaires pour assister au récolement et estimation des effets mobiliers qui se trouvaient dans la maison de Bagatelle ; elle désignait Jean-Claude Sabat, officier municipal, et Jean-Louis Delaizement pour assister à cette opération qui devait avoir lieu le vendredi 26 juillet 1793.
Les rares pièces aujourd'hui connues provenant de Bagatelle sont conservées dans des musées à travers le monde ou des collections privées. Certaines réapparaissent parfois sur le marché et font revivre la magie du lieu comme ce fut le cas avec l'extraordinaire mobilier qui orna la chambre à coucher du prince, vendue dans nos salles le 22 juillet 2020.
* Source et infos complémentaires : Artcurial, Paris - Vente du 12 juillet 2021
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Plans du domaine de Bagatelle
Note au catalogue Artcurial a écrit:
(...)
Le salon situé au rez-de-chaussée s'élevait sur les deux étages du bâtiment. Grandiose, il était flanqué de deux petits boudoirs auxquels on accédait par deux portes dissimulées dans les arcades de glaces. Les trois pièces donnaient sur le jardin.
J'en profite pour insérer ici les plans et autres dessins du domaines de Jean-Charles Krafft (1764 - 1833), extraits de son " Recueil d'architecture civile (...) " de 1812 :
Recueil d'architecture civile contenant les plans, coupes et élévations des châteaux, maisons de campagne, et habitations rurales... situés aux environs de Paris et dans les départements voisins.
Krafft, Jean-Charles (1764-1833)
Editeurs : impr. de Crapelet (Paris) et Bance aîné
1812-1829
Image : Bibliothèque Nationale de France
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Et oui le château de Bagatelle, j'y suis en plein dedans avec le livre sur Mlle Guimard danseuse de l'opéra. Par contre je peux vous dire que pendant les soirées organisées au château, on ne faisait pas que de la broderie..... Je n'ose vous raconter....
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Au contraire, racontez-nous donc!
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Le fauteuil de Jacob passant en vente ce jour a été préempté. Le Louvre ou Versailles je suppose
capin- Messages : 67
Date d'inscription : 28/01/2018
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Le château de Bagatelle se visite t il?
_________________
"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Le château de Bagatelle, pavillon de plaisance ou "folie" du comte d'Artois
Oh mais certainement, cher Monsieur de Coco !
Pour ma part, je ne connais que le parc, la roseraie, grotte, cascade : merveilleux.
Sans doute faut-il que vous alliez chercher les renseignements précis sur le site officiel du château :
https://www.parisinfo.com/musee-monument-paris/71484/Chateau-de-Bagatelle
Pour ma part, je ne connais que le parc, la roseraie, grotte, cascade : merveilleux.
Sans doute faut-il que vous alliez chercher les renseignements précis sur le site officiel du château :
https://www.parisinfo.com/musee-monument-paris/71484/Chateau-de-Bagatelle
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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