Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
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La nuit, la neige
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:Mme de Sabran a écrit:Totor n'est pas du XVIIIème
... une petite dérogation pour son Vésuve à lui, me permets-tu ?!!
Bon ! : C'est accepté...
Ah ! Ah ! J'ai trouvé un autre auteur très impressionné par le Vésuve, et cette fois, je suis bien calée dans la fin du XVIIIème siècle ...
C'est un poème encore, mais très très en-dessous de celui d'Hugo .
Ce n'est pas grave, je le posterai quand même !
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
Le voici, le voilà ! :n,,;::::!!!:
de Charles-Julien Lioult de Chênedollé
( toi qui aimes les noms à courants d'air, celui-ci me plaît beaucoup ! )
;
de Charles-Julien Lioult de Chênedollé
( toi qui aimes les noms à courants d'air, celui-ci me plaît beaucoup ! )
;
Le Vésuve
Au bord de la mer écumante,
Vois ce mont, de l'Etna rival audacieux,
Qui, géant redouté, de sa tête fumante
Va toucher et noircir les cieux .
Sous ses voûtes demi brisées,
Dans ses vieux arsenaux, par Vulcain habités,
Il couve l'incendie aux ailes embrasées,
Et la ruine des cités .
Du sein de sa prison profonde,
S'il jette un premier cri, signal de sa fureur,
Le sol tremble, la mer sent frissonner son onde,
Et Naples attend dans la terreur.
Habitants des terres prochaines,
Fuyez ce mont brûlant qui lance le trépas !
Le Vésuve a brisé sa barrière et ses chaînes,
Et ses laves sont sur vos pas.
Le volcan court, passe et ravage:
La lave, qui s'avance en créant des déserts,
De ses vagues de feu, brusque effroi du rivage,
Va heurter la vague des mers.
Du volcan, tout est la conquête :
Les forêts, les moissons, les palais et les tours,
Engloutis dans les flots de l'ardente tempête,
Y disparaissent pour toujours .
Mais, ô facile insouciance !
O faiblesse de l'homme ! ô prompt oubli des maux !
A peine le volcan a repris son silence,
Que l'homme reprend son repos.
Ses terreurs font place à la joie;
Et le Napolitain, en ces lieux dévastés,
Sur ses palais détruits, du feu récente proie,
Se jette aux bras des voluptés .
Au bord de la mer écumante,
Vois ce mont, de l'Etna rival audacieux,
Qui, géant redouté, de sa tête fumante
Va toucher et noircir les cieux .
Sous ses voûtes demi brisées,
Dans ses vieux arsenaux, par Vulcain habités,
Il couve l'incendie aux ailes embrasées,
Et la ruine des cités .
Du sein de sa prison profonde,
S'il jette un premier cri, signal de sa fureur,
Le sol tremble, la mer sent frissonner son onde,
Et Naples attend dans la terreur.
Habitants des terres prochaines,
Fuyez ce mont brûlant qui lance le trépas !
Le Vésuve a brisé sa barrière et ses chaînes,
Et ses laves sont sur vos pas.
Le volcan court, passe et ravage:
La lave, qui s'avance en créant des déserts,
De ses vagues de feu, brusque effroi du rivage,
Va heurter la vague des mers.
Du volcan, tout est la conquête :
Les forêts, les moissons, les palais et les tours,
Engloutis dans les flots de l'ardente tempête,
Y disparaissent pour toujours .
Mais, ô facile insouciance !
O faiblesse de l'homme ! ô prompt oubli des maux !
A peine le volcan a repris son silence,
Que l'homme reprend son repos.
Ses terreurs font place à la joie;
Et le Napolitain, en ces lieux dévastés,
Sur ses palais détruits, du feu récente proie,
Se jette aux bras des voluptés .
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
Un petit aparté sur Charles-Julien Lioult de Chênedollé,
que nous connaissons très peu, en fait . ( enfin moi ... )
Il est né à Vire, le 4 novembre 1769 et mort le 2 décembre 1833 au château du Coisel à Burcy (Calvados) . En 1791, il émigre pour combattre dans l’armée de Condé . Plus tard, rencontre Rivarol dont il a rapporté la brillante conversation à laquelle celui-ci le tint suspendu « avec des chaînes d’or » deux années durant. Vers la fin de 1797, il rend visite dans sa retraite de Coppet à Germaine de Staël qui le fera rayer de la liste des émigrés.
De retour à Paris en 1799, il rencontre Chateaubriand et sa sœur Lucile à qui il s’est profondément attaché et dont il demande la main, sans succès. Il rencontrait tous les jours Joubert, Fontanes, Molé, Pasquier dans le salon de Pauline de Beaumont. À la mort de Lucile de Chateaubriand en 1804, Chênedollé retourne en Normandie où il épouse Aimée de Banville le 4 juin 1810, à Vire. Il est nommé, la même année, professeur de littérature à Rouen avant de devenir inspecteur de l’académie de Caen (1812-1832).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Julien_Lioult_de_Ch%C3%AAnedoll%C3%A9
que nous connaissons très peu, en fait . ( enfin moi ... )
Il est né à Vire, le 4 novembre 1769 et mort le 2 décembre 1833 au château du Coisel à Burcy (Calvados) . En 1791, il émigre pour combattre dans l’armée de Condé . Plus tard, rencontre Rivarol dont il a rapporté la brillante conversation à laquelle celui-ci le tint suspendu « avec des chaînes d’or » deux années durant. Vers la fin de 1797, il rend visite dans sa retraite de Coppet à Germaine de Staël qui le fera rayer de la liste des émigrés.
De retour à Paris en 1799, il rencontre Chateaubriand et sa sœur Lucile à qui il s’est profondément attaché et dont il demande la main, sans succès. Il rencontrait tous les jours Joubert, Fontanes, Molé, Pasquier dans le salon de Pauline de Beaumont. À la mort de Lucile de Chateaubriand en 1804, Chênedollé retourne en Normandie où il épouse Aimée de Banville le 4 juin 1810, à Vire. Il est nommé, la même année, professeur de littérature à Rouen avant de devenir inspecteur de l’académie de Caen (1812-1832).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Julien_Lioult_de_Ch%C3%AAnedoll%C3%A9
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
;
Enfin tout de même , nous pouvons admirer le flegme bien britannique de Lord Holland, car ce 8 août est pourtant resté gravé dans les tablettes comme l'une des plus belles colères du volcan :
La ville de Naples fut témoin d’une des plus fortes éruptions du Mont Vésuve, dont l’histoire fasse mention : le sommet de la montagne s’ouvrit du côté de Somma ; on vit sortir, d’une bouche immense, une effrayante colonne de matières fluides, de flammes et de pierres enflammées, dont l’ensemble formait une colonne de feu qui s’élevait à la hauteur de plus de trois mille toises. Quoique la fumée fût dirigée par le vent, sur Ottojano, elle semblait couvrir Naples.
En un instant, le Vésuve entier parut n’être qu’un globe enflammé ; des coups de foudre partirent en tous sens de la colonne de feu ; des pierres, dont quelques-unes avaient dix pieds de circonférence, élevées par la force du volcan, tombaient dans la vallée de Somma, qui en était jonchée. Les broussailles de cette vallée, et les bois d’Ottojano, s’enflammèrent. Le chemin de Portici était couvert par les habitants de Résina, de Torre di Greco et de l’Anonziata , chargés de tout ce qu’ils pouvaient emporter.
Cette étonnante convulsion ne dura que vingt-cinq minutes, pendant lesquelles la ville d’Ottojano fut réduite en cendres, et la plaine fertile de Cacisbella, transformée en un amas de pierres et de matières sulfureuses.
http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article6220
Enfin tout de même , nous pouvons admirer le flegme bien britannique de Lord Holland, car ce 8 août est pourtant resté gravé dans les tablettes comme l'une des plus belles colères du volcan :
La ville de Naples fut témoin d’une des plus fortes éruptions du Mont Vésuve, dont l’histoire fasse mention : le sommet de la montagne s’ouvrit du côté de Somma ; on vit sortir, d’une bouche immense, une effrayante colonne de matières fluides, de flammes et de pierres enflammées, dont l’ensemble formait une colonne de feu qui s’élevait à la hauteur de plus de trois mille toises. Quoique la fumée fût dirigée par le vent, sur Ottojano, elle semblait couvrir Naples.
En un instant, le Vésuve entier parut n’être qu’un globe enflammé ; des coups de foudre partirent en tous sens de la colonne de feu ; des pierres, dont quelques-unes avaient dix pieds de circonférence, élevées par la force du volcan, tombaient dans la vallée de Somma, qui en était jonchée. Les broussailles de cette vallée, et les bois d’Ottojano, s’enflammèrent. Le chemin de Portici était couvert par les habitants de Résina, de Torre di Greco et de l’Anonziata , chargés de tout ce qu’ils pouvaient emporter.
Cette étonnante convulsion ne dura que vingt-cinq minutes, pendant lesquelles la ville d’Ottojano fut réduite en cendres, et la plaine fertile de Cacisbella, transformée en un amas de pierres et de matières sulfureuses.
http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article6220
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:Ainsi donc William Hamilton (1730 - 1803)
Nous en avons déjà parlé ici à de nombreuses occasions...
Et je te propose de recommencer ! : : :
Lord William Douglas Hamilton (1730-1803) fut ambassadeur du roi d’Angleterre à la cour de Naples de 1764 à 1800.
William Hamilton
Diplomate, musicien, archéologue, antiquaire, il fut aussi un volcanologue passionné du Vésuve. Il le gravit une soixantaine de fois, même en pleine éruption et au péril de sa vie et de celle de son guide Bartolomeo Pumo, "le Cyclope du Volcan". Il relata avec force notes de terrain et croquis l'activité du volcan, interviewa les fermiers locaux et les personnes qui grimpaient le volcan, collecta des roches pour les envoyer en Angleterre.
Campi-Phlegraei-Observations-on-the-volcanoes-of-two-sicili.jpg
Dans sa correspondance avec la Royal Society de Londres et dans un livre qui fera date : " Campi Phlegraei, Observations on the volcanoes of the two Sicilies ", illustré de gravures de son artiste attitré Pietro Fabris, il décrit les éruptions du Vésuve de 1776 à 1794, l’évolution de son cratère, mais aussi les Champs Phlégréens, le sommet de l’Etna et les îles Eoliennes.
Vesuve---Leruption-de-1760---P.Fabris.JPG
Pietro Fabris, L'éruption du Vésuve en 1760
William Hamilton, Campi Phlegraei ou Observations sur les volcans des Deux Siciles,
Naples, 1776-1779, planche XII.
A Pompéï, il assiste aux fouilles et à l’exhumation de victimes du volcan … et remarque qu’en fonction de la répartition de taille et de poids des ponces, on peut retrouver l’endroit dont elles ont été émises. Il annonce ainsi, le premier, que le volcan qui a anéanti Herculanum et Pompéï en 79 était, non le Vésuve proprement dit, mais la montagne qui l’enserre au nord, le Monte Somma.
P.Fabris---Pompeii.jpg Pietro Fabris, Découverte du temple d'Isis, à Pompéi
William Hamilton, Campi Phlegraei ou Observations sur les volcans des Deux Siciles,
Naples, 1776-1779, planche XXXXI
On lui doit de nombreuses observations, qui nous paraissent aujourd’hui évidentes :
- le foyer des volcans n’est pas superficiel, mais profond
- il distingue deux sortes d’épanchements laviques : "ceux qui ont l’aspect de câbles pétrifiés (les laves cordées) et ceux qui ressemblent à la Tamise en hiver,quand le fleuve emporte au dégel des plaques de neige et des glaçons " (les laves scoriacées)
- il note la présence de colonnades de basalte sur des carrières ouvertes dans les coulées durcies et en conclut que partout où on retrouve ces formations, il y a eu du volcanisme.
- observant les explosions du Vésuve, il affirme que les panaches de cendres en pin parasol sont dus au contact de la lave brûlante avec l’eau : première définition de l’hydromagmatisme.
- il pointe les dangers des poussières volcaniques saupoudrées sur les pâturages pour le bétail, et ceux des gaz des "mofettes" qui tuent par asphyxie, comme dans la grotte du Chien des Champs Phlégréens.
- il conseillera de nettoyer au fur et à mesure les cendres qui tombent sur les toits de Naples, pour éviter leur effondrement.
Pietro Fabris, Evolution du cratère du Vésuve en 1767
William Hamilton, Campi Phlegraei ou Observations sur les volcans des Deux Siciles,
Naples, 1776-1779, planche II
Cette série de croquis montre avec précision la croissance d'un cône de cendres (cinder cone), résultant d'une éruption strombolienne ayant eu lieu en 1767 (dessin n°1 : le 8/7 - n°2 : le 25/7 - n°3 : le 6/8 - n°4 : le 17/8 - n°5 : le 3/9 et n°6 : 18/10). Le dernier croquis fut pris la veille d'une grande éruption.
Hamilton avait noté :" je constate que cette petite montagne grandit... il n'y a pas de doute, l'ensemble du Vésuve a grandi de cette façon".
1 : Pietro Fabris, La grande éruption du Vésuve en 1779, le soir
William Hamilton, Campi Phlegraei ou Observations sur les volcans des Deux Siciles, Naples, 1776-1779, planche II du Supplément
2 :Pietro Fabris, La grande éruption du Vésuve en 1779, le matin
William Hamilton, Campi Phlegraei ou Observations sur les volcans des Deux Siciles, Naples, 1776-1779, planche III du Supplément
On dénote dans ces deux images à la fois la finesse du peintre et les talents d'observateur de Lord Hamilton.
Le 8 août 1779 : durant une éruption plinienne, une fontaine de lave atteignit 4000 m. au dessus du cratère; le nuage de cendres éruptives est parcouru d'éclairs et des tephras retombent sur le Monte Somma.
Le matin du 9 août 1779, l'éruption plinienne se poursuit. La colonne éruptive est principalement blanche, indiquant une diminution de la quantité de tephras. Des bombes sont encore éjectées et leur trajectoire parabolique notée ... elle terminent entre le cône et le Monte Somma, dans la Valle del Inferno.
Il réussira à prévoir deux éruptions du Vésuve quelques jours à l’avance, en se basant sur le nombre de séismes, qui va croissant avant un réveil du volcan, et sur l’assèchement des puits. Il annoncera même l’endroit de l’éruption : la lave va sortir à un endroit sur la flanc du cône où la neige ne tient pas en hiver.
P.Fabris-1771---pl38-Hamilton.JPGPietro Fabris, Le roi et la reine de Naples visitent les lieux de l'éruption de 1771 accompagnés par sir William. (On remarque un peintre et son chevalet, en bas à gauche ... Pietro Fabris)
William Hamilton, Campi Phlegraei ou Observations sur les volcans des Deux Siciles,
Naples, 1776-1779, planche XXXVIII
Ses écrits auront une grande influence sur les érudits de l’époque, nombreux à fréquenter la cour de Naples.
Préoccupé par les risques que fait courir le volcan aux hommes et à leurs biens, il va conseiller au roi et à la cour de quitter leur palais de Portici menacé par les coulées de lave.
Sources :
- "Les fureurs du Vésuve, ou l’autre passion de Lord Hamilton" - Ed. Découvertes Gallimard , qui reprend l'original de W.Hamilton.
- Les Feux de la Terre, Histoires de volcans - par M. Krafft / Ed. Découvertes Gallimard
- Oracle - The Campi Phlegraei (written by Lord Hamilton)
http://www.earth-of-fire.com/article-petite-s-histoire-s-de-la-volcanologie-6-le-18-siecle-et-les-premiers-volcanologues-lord-hamil-111723422.html
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
.... :
Lorsque j'aurai un peu plus de temps, je recopierai quelques extraits de la description de Naples (ou plutôt des Napolitains) par le marquis de Sade, à l'occasion de son voyage de 1776
Il n'y va pas avec le dos de la cuillère...
C'est avec douleur, j'en conviens, qu'on voit le plus beau pays de l'univers habité par l'espèce la plus abrutie.
Etc, etc... boudoi32
Lorsque j'aurai un peu plus de temps, je recopierai quelques extraits de la description de Naples (ou plutôt des Napolitains) par le marquis de Sade, à l'occasion de son voyage de 1776
Il n'y va pas avec le dos de la cuillère...
C'est avec douleur, j'en conviens, qu'on voit le plus beau pays de l'univers habité par l'espèce la plus abrutie.
Etc, etc... boudoi32
La nuit, la neige- Messages : 18138
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:.... :
Il n'y va pas avec le dos de la cuillère...
De sa part, je m'attends au pire ...
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
... des laves du Vésuve aux glaces de la Russie, ;;;;;;;
le prince de Ligne à un jeune ami qui va voyager chez Catherine ...
https://books.google.fr/books?id=bZQBAAAAMAAJ&pg=PA175&lpg=PA175&dq=prince+de+ligne+v%C3%A9suve&source=bl&ots=8XBR-09v1j&sig=LQDwBzfvcTjY8ICa8h-Q2kYrdIE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi44OW2srbLAhUBDxoKHYwQB-IQ6AEINDAE#v=onepage&q=prince%20de%20ligne%20v%C3%A9suve&f=false
le prince de Ligne à un jeune ami qui va voyager chez Catherine ...
https://books.google.fr/books?id=bZQBAAAAMAAJ&pg=PA175&lpg=PA175&dq=prince+de+ligne+v%C3%A9suve&source=bl&ots=8XBR-09v1j&sig=LQDwBzfvcTjY8ICa8h-Q2kYrdIE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi44OW2srbLAhUBDxoKHYwQB-IQ6AEINDAE#v=onepage&q=prince%20de%20ligne%20v%C3%A9suve&f=false
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
.
Sur Arte, samedi soir : Volcans assoupis
Lequel d'entre nous n'a pas, au fond de lui, un volcan qui sommeille ?
Des géants sous haute surveillance
Si les éruptions sont rares, elles peuvent aujourd'hui encore modifier le cours de l'histoire et menacer des civilisations entières. Un passionnant périple volcanique autour du monde .
Je serais très étonnée que l'émission ne jette pas un coup d'oeil du côté de notre Vésuve .
Sur Arte, samedi soir : Volcans assoupis
Lequel d'entre nous n'a pas, au fond de lui, un volcan qui sommeille ?
Des géants sous haute surveillance
Si les éruptions sont rares, elles peuvent aujourd'hui encore modifier le cours de l'histoire et menacer des civilisations entières. Un passionnant périple volcanique autour du monde .
Je serais très étonnée que l'émission ne jette pas un coup d'oeil du côté de notre Vésuve .
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
Merci.
Oui, le Vésuve, très certainement.
Les éruptions sont rares, disent-ils, mais pas tant que ça au XVIIIè siècle : le Vésuve n'était alors guère assoupi. :!,,,!!!:
Oui, le Vésuve, très certainement.
Les éruptions sont rares, disent-ils, mais pas tant que ça au XVIIIè siècle : le Vésuve n'était alors guère assoupi. :!,,,!!!:
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:Merci.
Oui, le Vésuve, très certainement.
Les éruptions sont rares, disent-ils, mais pas tant que ça au XVIIIè siècle : le Vésuve n'était alors guère assoupi. :!,,,!!!:
C'est bien vrai ! Marie Caroline écrivant au marquis de Grallo l'énumération des malheurs de son règne signale deux éruptions affreuses du Vésuve, dont une a ruiné un des plus riches pays.
Tiens, je vais poster cette lettre dans le sujet adéquat !
Et hop !
https://marie-antoinette.forumactif.org/t622p75-la-reine-marie-caroline#72822
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
Le Vésuve que nous devinons dans le lointain, par la fenêtre ouverte, derrière Nazone, ne semble pas inquiéter outre mesure Marie Caroline et sa petite famille !
Ecole Napolitaine de la fin du XVIIIe siècle
FERDINAND IV, ROI DE NAPLES ET SA FAMILLE DANS UN INTÉRIEUR, LE VÉSUVE EN ARRIÈRE PLAN
NEAPOLITAN SCHOOL, LATE 18TH CENTURY ; FERDINAND IV AND HIS FAMILY, THE VÉSUVE ON THE BACKGROUND ; OIL ON PANEL THE ENGLISH VERSION OF THIS NOTICE IS AVAILABLE ON THE E-CATALOGUE.
http://www.sothebys.com/fr/auctions/ecatalogue/2015/collection-histoire-famille-france-pf1531/lot.169.html
Ecole Napolitaine de la fin du XVIIIe siècle
FERDINAND IV, ROI DE NAPLES ET SA FAMILLE DANS UN INTÉRIEUR, LE VÉSUVE EN ARRIÈRE PLAN
NEAPOLITAN SCHOOL, LATE 18TH CENTURY ; FERDINAND IV AND HIS FAMILY, THE VÉSUVE ON THE BACKGROUND ; OIL ON PANEL THE ENGLISH VERSION OF THIS NOTICE IS AVAILABLE ON THE E-CATALOGUE.
http://www.sothebys.com/fr/auctions/ecatalogue/2015/collection-histoire-famille-france-pf1531/lot.169.html
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Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
.
De l'influence du Vésuve ( si si !!! ) sur la fabrication de la corbeille de mariage de Marie Antoinette !
... oui, n'est ce pas, cela surprend ...
Les frères Adam ont visité Herculanum et Pompéi, et cela affecte leur interprétation de l’Antiquité, qui dépend alors moins de la forme que de l’ornement, comme la clé grecque, les frises de postes ou les motifs de palmettes et d’entrelacs. Les deux frères réalisent des esquisses de ces villes vésuviennes nouvellement mises au jour qui auraient grandement influencé le vocabulaire artistique de Bélanger et son dessin de corbeille de mariage pour Marie-Antoinette.
Bélanger incorpore de nombreux motifs populaires trouvés dans les dessins de mobilier de Robert Adam tels les sphinges, les masques, les trépieds, les feuilles d’acanthe, les rosettes, les festons ainsi que des éléments architecturaux comme des frises, des corniches, des chapiteaux et des pilastres. Un dessin de table conçu par Robert Adam en 1767 (fig. 4) révèle certaines similarités de style et de motifs entre le travail d’Adam et le dessin de Bélanger pour la corbeille. Les pieds gracieusement fuselés de la corbeille, surmontés de chapiteaux et se dressant sur des pointes délicates reliées par un châssis unique, s’inspirent de ce dessin par Adam. Ce modèle figure un système de pieds et de châssis semblables, des objets décoratifs similaires, drapés dans des guirlandes, de même que des motifs de vagues, qui ornent la face frontale du châssis, et des motifs néoclassiques similaires sur la frise.
Robert Adam, Dessin pour une table, 1767, reproduit dans Eileen Harris, The Furniture of Robert Adam, Londres, A. Tiranti, 1963, planche 14.
https://crcv.revues.org/13561
De l'influence du Vésuve ( si si !!! ) sur la fabrication de la corbeille de mariage de Marie Antoinette !
... oui, n'est ce pas, cela surprend ...
Les frères Adam ont visité Herculanum et Pompéi, et cela affecte leur interprétation de l’Antiquité, qui dépend alors moins de la forme que de l’ornement, comme la clé grecque, les frises de postes ou les motifs de palmettes et d’entrelacs. Les deux frères réalisent des esquisses de ces villes vésuviennes nouvellement mises au jour qui auraient grandement influencé le vocabulaire artistique de Bélanger et son dessin de corbeille de mariage pour Marie-Antoinette.
Bélanger incorpore de nombreux motifs populaires trouvés dans les dessins de mobilier de Robert Adam tels les sphinges, les masques, les trépieds, les feuilles d’acanthe, les rosettes, les festons ainsi que des éléments architecturaux comme des frises, des corniches, des chapiteaux et des pilastres. Un dessin de table conçu par Robert Adam en 1767 (fig. 4) révèle certaines similarités de style et de motifs entre le travail d’Adam et le dessin de Bélanger pour la corbeille. Les pieds gracieusement fuselés de la corbeille, surmontés de chapiteaux et se dressant sur des pointes délicates reliées par un châssis unique, s’inspirent de ce dessin par Adam. Ce modèle figure un système de pieds et de châssis semblables, des objets décoratifs similaires, drapés dans des guirlandes, de même que des motifs de vagues, qui ornent la face frontale du châssis, et des motifs néoclassiques similaires sur la frise.
Robert Adam, Dessin pour une table, 1767, reproduit dans Eileen Harris, The Furniture of Robert Adam, Londres, A. Tiranti, 1963, planche 14.
https://crcv.revues.org/13561
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
Eh bien, ce Bélanger a eu une excellente idée ! :\\\\\\\\:Mme de Sabran a écrit:.
Les deux frères réalisent des esquisses de ces villes vésuviennes nouvellement mises au jour qui auraient grandement influencé le vocabulaire artistique de Bélanger et son dessin de corbeille de mariage pour Marie-Antoinette.
La corbeille de mariage de Marie-Antoinette, c'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2881-la-corbeille-de-mariage-de-la-dauphine-en-1770#83620
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
Cela faisait longtemps que nous n'avions pas parlé de notre bon vieux Vésuve, n'est-il pas vrai ?
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
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Clémentine Portier-Kaltenbach disait hier à Frank Ferrand au sujet du Vésuve ( qui fulmine toujours ) qu'il est une métaphore du caractère de Marie-Caroline .
De fait la dame était vraiment volcanique !
Clémentine Portier-Kaltenbach disait hier à Frank Ferrand au sujet du Vésuve ( qui fulmine toujours ) qu'il est une métaphore du caractère de Marie-Caroline .
De fait la dame était vraiment volcanique !
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
Un français va se toquer complètement du Vésuve et le décliner à l'envi, c'est Pierre-Jacques Volaire, dit parfois Jacques-Antoine Volaire, dit aussi Le chevalier Volaire.
Il est né à Toulon en 1729 et mort en 1799 à Naples. Il est parfois qualifié de " peintre de vedute " .
WIKI dis-nous tout !
Issu d'une grande famille de peintres de Toulon (son grand-père Jean Volaire était peintre décorateur à l'arsenal, son père Jacques Volaire peintre officiel de la ville), Pierre-Jacques Volaire devient en 1754 et jusqu'en 1762, le collaborateur de Claude Joseph Vernet pour sa série des Ports de France. L'influence de Vernet marquera une partie de la production de Volaire, en particulier ses marines.
En 1762 Volaire s'établit à Rome, y devient membre de l'Académie de Saint-Luc et chevalier. Mais la concurrence sur le marché de l'art le détermine à s'installer à Naples en 1767, où il demeurera désormais.
Il se fait une spécialité des représentations du Vésuve en éruption. Le volcan est alors en pleine activité et Naples attire les voyageurs du « Grand Tour » (Anglais, Français, Allemands, Russes) qui constituent la clientèle de l'artiste. Volaire déclinera les éruptions du volcan à partir de différents points de vue et dans des formats différents.
Le succès de ses tableaux encourage la concurrence chez des peintres comme Jacob Philipp Hackert, Wütky, Joseph Wright of Derby ou Pietro Antoniani, et inspire à la fin du XVIIII siècle les gouaches napolitaines de Pietro Fabris, Giovanni Battista Lusieri et Saverio Della Gatta.
Volaire a ainsi inventé un genre de paysage qui n'est déjà plus celui de Vernet, n'est pas non plus néo-classique, mais qui peut se qualifier de pittoresque par le drame et la couleur qui caractérisent les paysages pré-romantiques. Quant au sujet lui-même, l'éruption du volcan, il convenait parfaitement au goût de cette fin du XVIIIème siècle pour les catastrophes naturelles et les grands bouleversements du monde.
Eruptions du Vesuve, Pierre-Jacques Volaire ( entre autres !!! )
Il est né à Toulon en 1729 et mort en 1799 à Naples. Il est parfois qualifié de " peintre de vedute " .
WIKI dis-nous tout !
Issu d'une grande famille de peintres de Toulon (son grand-père Jean Volaire était peintre décorateur à l'arsenal, son père Jacques Volaire peintre officiel de la ville), Pierre-Jacques Volaire devient en 1754 et jusqu'en 1762, le collaborateur de Claude Joseph Vernet pour sa série des Ports de France. L'influence de Vernet marquera une partie de la production de Volaire, en particulier ses marines.
En 1762 Volaire s'établit à Rome, y devient membre de l'Académie de Saint-Luc et chevalier. Mais la concurrence sur le marché de l'art le détermine à s'installer à Naples en 1767, où il demeurera désormais.
Il se fait une spécialité des représentations du Vésuve en éruption. Le volcan est alors en pleine activité et Naples attire les voyageurs du « Grand Tour » (Anglais, Français, Allemands, Russes) qui constituent la clientèle de l'artiste. Volaire déclinera les éruptions du volcan à partir de différents points de vue et dans des formats différents.
Le succès de ses tableaux encourage la concurrence chez des peintres comme Jacob Philipp Hackert, Wütky, Joseph Wright of Derby ou Pietro Antoniani, et inspire à la fin du XVIIII siècle les gouaches napolitaines de Pietro Fabris, Giovanni Battista Lusieri et Saverio Della Gatta.
Volaire a ainsi inventé un genre de paysage qui n'est déjà plus celui de Vernet, n'est pas non plus néo-classique, mais qui peut se qualifier de pittoresque par le drame et la couleur qui caractérisent les paysages pré-romantiques. Quant au sujet lui-même, l'éruption du volcan, il convenait parfaitement au goût de cette fin du XVIIIème siècle pour les catastrophes naturelles et les grands bouleversements du monde.
Eruptions du Vesuve, Pierre-Jacques Volaire ( entre autres !!! )
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Localisation : TOURAINE
Re: Le Vésuve, décrit par les contemporains du XVIIIe siècle
Oups oui, pardon ...
Mais c'est que, voyez-vous, je découvre le chevalier de Volaire .
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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