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Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau

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poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Empty Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau

Message par Calonne Mar 23 Avr - 21:20

L'éclairage

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 First-10

slashfilm.com

On a souvent une vision déformée de l'éclairage d'autrefois, en grande partie à cause des films historiques, tournés en studios et éclairés aux projecteurs. En vérité, au siècle des Lumières, on était souvent dans le noir...

Eclairage public

On sait que le Paris de l'époque était encore en grande partie celui du Moyen-Age. Même chose pour l'éclairage public. A la nuit tombée, l'obscurité régnait dans les étroites ruelles des villes, quand ce n'était pas le noir total. Au départ, les autorités demandèrent aux habitants, surtout en hiver, de mettre des bougies à leurs fenêtres. Devant le peu de succès obtenu (les bougies coûtaient cher comme nous allons le voir), on se décida alors à mettre en place un éclairage public.
Ce sont bien sûr les endroits les plus importants qui furent éclairés en priorité : églises, bâtiments publics, portes, places... C'est Paris qui imposa, à toutes les villes de France, en 1697, un véritable premier éclairage public. Ce dernier consistait en des lanternes à chandelles, de forme hexagonale, avec des vitres à carreaux, suspendues entre les maisons par des cordes. A Londres et Amsterdam, on utilisait une forme différente qui avait l'avantage de limiter les ombres projetées au sol et donc de donner plus de lumière. On les fixait également volontiers au sommet de mâts et poteaux en bois ou en haut des mâts des navires. Cet éclairage était largement utilisé dans le reste de l'Europe.
Il fallait compter également avec l'ensoleillement : l'Europe du sud profitait de journées plus longues, plus ensoleillées et donc plus lumineuses.
Mais de manière générale, une fois la nuit tombée, avoir une lanterne avec soi était quasiment indispensable.

L'éclairage privé

A la maison, il faisait sombre aussi. On lisait, on écrivait, on brodait, on jouait toujours à côté d'une fenêtre pour profiter au maximum de la lumière du jour. Dans les châteaux et hôtels particuliers, les fenêtres étaient hautes et grandes pour avoir un maximum de luminosité. En Russie, le verre restait rare et cher, remplacé dans les maisons les plus modestes par du quartz ou du mica.

La principale source d'éclairage restait la chandelle et la bougie. Avant, on utilisait la lampe à huile :

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Lampe-10

lampe-a-petrole.com

Si l'Antiquité imposait la lampe à huile, le Moyen-Age préféra donc la chandelle. La raison de cette préférence était pratique : la lampe à huile nécessitait de remettre de l'huile régulièrement, il fallait couper et remonter la mèche qui se consumait, on pouvait renverser de l'huile brûlante... La chandelle, en suif, était plus simple à utiliser. Les premières étaient en joncs, trempées dans de la graisse qu'on laissait durcir. Seuls inconvénients : elle fumait souvent plus qu'elle n'éclairait et le risque d'incendie bien sûr.

Vînt alors la bougie, en cire d'abeille.
Jaune au départ, elle pouvait être mise à blanchir en étant exposée au soleil plusieurs jours. Les bougies blanches coûtaient bien plus cher. Sous Louis XIV, une bougie coûtait une journée de salaire d'un ouvrier. Les pauvres ou gens modestes utilisaient donc les chandelles de suif, bien moins chères. Et bien moins efficaces. La mèche de la bougie était alors majoritairement en coton.

La bougie bénéficiait de différents supports :
- Pour un éclairage maximal, on utilisait d'imposants lustres, suspendus aux plafonds. Un système de cordes et poulies permettait de descendre le lustre à hauteur d'homme et il n'y avait alors plus qu'à allumer les bougies une à une avant de remonter le lustre.
- Les appliques étaient des chandeliers fixés aux murs.
- Pour se déplacer ou s'éclairer dans la maison à la nuit tombée, on utilisait un chandelier, dont le nombre de branches variait suivant les modèles. On parlait aussi de "candélabre". A noter que le mot "chandelier" désignait également l'artisan qui fabriquait et vendait les bougies. Le chandelier peut être équipé de petites coupelles dans lesquelles on fiche les bougies ou de pointes sur lesquelles on plante les bougies.
On pouvait transporter le chandelier ou le poser sur une table pour écrire, jouer, lire, dîner...

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Hqdefa17

youtube

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Bl-1410

illumine9eyes.wordpress.com

- Dans les chambres, sur la table de nuit, on plaçait une veilleuse : une bougie placée dans un petit vase de cuivre, sur un fond d'eau, ce qui permettait de la laisser allumée en permanence sans risque d'incendie.
Pour éteindre, on parlait de "moucher" la chandelle, souvent avec un petit capuchon (l'étouffoir) fixé à l'extrémité d'une tige. Il en existait de toutes formes, nommés aussi éteignoirs, capucins ou écrase-mèche. Certains étaient très longs pour pouvoir éteindre les lustres sans avoir à les descendre ou pour éteindre les bougies dans les églises, souvent implantées en hauteur :

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Lzschh10

Andreas Praefcke

Mais aussi des mouchettes :

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Mouche14

francepittoresque.over-blog.com/

Une sorte de ciseaux en métal, souvent étain, cuivre, fer, en argent pour les plus chères. Le petit réservoir fixé sur l’une des lames de la mouchette (l'éteignoir) s’ouvrait pour recueillir la partie coupée incandescente, puis se refermait pour l’éteindre immédiatement en la privant d’oxygène. En effet, au fil de la combustion, la mèche dégageait de plus en plus de fumée et de moins en moins de lumière. On coupait donc régulièrement la partie consumée de la mèche. L'opération devait être répétée toutes les 20 minutes environ pour garder une luminosité optimale et constante.

- Dans les théâtres, entre deux actes, on envoyait donc des "moucheurs de bougies" (souvent des gamins) monter sous les lustres pour couper la partie consumée des mèches. Un de leurs camarades veillait en bas, un seau d'eau à proximité. On procédait de même avec les bougies qui éclairaient la scène.

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Kerzen10

blog.nationalmuseum.ch

1780 marque un tournant avec les nouvelles lampes à huile :

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 800px-29

Bullenwächter

Le chimiste français Joseph Louis Proust invente vers 1780 la lampe à huile à réservoir latéral.
Le physicien et chimiste suisse Aimé Argand invente, en 1782, la mèche cylindrique et la cheminée de tôle, puis de verre. Associé à Lange, un autre inventeur, il produit une lampe connue sous le nom de "lampe d'Argand".
Le pharmacien Antoine Quinquet, en 1784, rassemble ces trois innovations dans la lampe qui porte son nom, montée sur une tige.
Cette lampe, qui fonctionne souvent avec de l'huile de baleine, éclairera le XIXème siècle jusqu'à l'apparition de la lampe à pétrole.

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 James_21

Les allumettes

Bien beau tout ça mais encore fallait-il allumer chandelles et bougies...
L'allumette serait d'origine chinoise : on a découvert en Chine des bâtonnets en pin dont l'extrémité était enduite de soufre.
Au Moyen-Age, les allumettes étaient en roseau et enduites de soufre.
A la Renaissance, on parlait de bûchettes,  petites tiges de bois, de roseau, de papier roulé ou de mèches de coton trempées dans la cire.
Vinrent ensuite des allumettes soufrées aux deux extrémités.
C'est vers 1830 qu'apparurent vraiment les allumettes "modernes", qu'on enflammait en les frottant contre un "frottoir". Jusque là, on allumait les allumettes avec un feu, avant d'allumer chandelles et bougies.

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poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Empty La vie à Versailles

Message par duc de Berry Mer 6 Nov - 10:32

La vie à Versailles d'après les procès-verbaux des ventes révolutionnaires de 1793-1494

L'éclairage

Au XVIIIe siècle, chandelles et bougies constituent la seule source d'éclairage. Les chandelles, réservées au peuple, sont en suif, elles fument et dégagent une odeur désagréable. Dans les milieux aisés et au château de Versailles, on s'éclaire à la bougie qui produit une belle flamme et de délicates fragrances quand elle est parfumée. Sous Louis XVI, la Maison Trudon* reste le principal fournisseur des maisons royales en bougies de cire d'abeille, que l'on peut considérer comme un objet de luxe, tant leur prix est élevé.
La consommation de bougies est la principale dépense du château en matières consommables. Une représentation à l'Opéra de Versailles brûle 2 000 bougies et un grand bal en janvier 1739, a demandé 24 000 bougies**, soit 15 600 livres à 13 sols la bougie.
En 1786, on a consommé dans les appartements de la reine 44 105 livres de bougies, soit pour un prix de 3 livres 4 sols par livre de bougie, payé aux officiers de la fruiterie, une dépense de 141 136 livres par an(17). Sachant qu'une livre monnaie de 1776 correspond à environ 10 euros de nos jours, la dépense en bougie pour la seule maison de la reine en 1776 correspondrait à environ 1,41 million d'euros.
La dépense de la fourrière du service intérieur du roi pour ses petits cabinets a été de 39 979 livres pour l'année 1787(18a).
La dépense de la chambre aux deniers du roi, pour l’année 1781, a été de 200 000 livres, en bois et bougies, fournis par le domaine(18b).
Si l'on ajoute à ces chiffres les dépenses en bougie de la famille royale, des princes, des officiers de la couronne, des favoris du roi et de la reine, sans parler des courtisans qui payent leur chauffage et leur éclairage, le coût total de l'éclairage du château peut être estimé à environ 1 million de livres par an, soit 10 millions d'euros de nos jours.
On voit donc le coût considérable que représentait l’éclairage à la bougie du château de Versailles, c’était du reste l’une des plus importantes lignes budgétaires.
En effet, la cire employée pour la fabrication des bougies était de la cire d’abeille, denrée rare et coûteuse. Seules les personnes les plus fortunées pouvaient s’éclairer à la bougie, les autres ne disposaient que de chandelles de suif à base de graisse de bœuf, de mouton ou de porc. Ces chandelles fumaient et dégageaient une odeur désagréable, de plus elles coulaient et la mèche finissait par charbonner.
La cire d’abeille naturellement jaune était blanchie par une exposition au soleil de plusieurs jours.

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Eclair10
Scène du film Barry Lyndon

* Toujours en activité depuis 1746, elle a son siège à Paris au 23 rue d'Anjou.
** Mémoires du duc de Luynes sur la Cour de Louis XV, tome II, p. 332-333. Firmin Didot, frères et fils et Cie, Libraires, Paris, 1860.

La découverte en 1823 de la saponification des corps gras par le chimiste français Michel-Eugène Chevreul (1786-1889) permit d’
obtenir l’acide stéarique qui fut utilisé pour préparer des bougies à moindre coût.
Aujourd’hui, les bougies sont obtenues à partir d’un mélange de 20% de stéarine* et de 80% de paraffine. Le prix est d’environ 6 euros le kilo ; à comparer avec un prix de 3 livres 4 sols par livre (livre de 489,5 g) en 1776, soit 6,537 livres le kilo, ce qui correspondrait de nos jours à un prix d'environ 65 euros le kilo, soit 11 fois plus cher qu’aujourd’hui.
* Stéarine. Triple ester du glycérol et de l'acide stéarique.


Lot 2225. Deux bras de cheminée à trois branches, dorés d'or mat, de l'article 1034. Adjugé pour 2 004 livres au citoyen Gillet.

Lot 2573. Une lanterne de forme ronde garnie de glaces et richement ornée de bronze, ciselée et dorée au mat avec porte-lumière, de l'article 38, laquelle ayant été montée à la somme de 12 000 livres, les bougies ont été allumées pour se conformer à la loi, et la première bougie ayant été éteinte à l'enchère de 12 050 livres par le citoyen Grincourt, la seconde a été continuée à l'enchère de 13 400 livres par le citoyen Sentz, la troisième à 13 500 livres par le citoyen Grincourt, la quatrième enchère à 13 600 livres par le citoyen Sentz, la cinquième à 13 706 livres par le citoyen Grincourt, la sixième à 13 710 livres par le citoyen Sentz, la septième à 13 760 livres par le citoyen Grincourt, la huitième à 13 770 livres par le citoyen Berton, la neuvième à 13 780 livres par le citoyen Grincourt, la dixième à 13 850 livres par le citoyen Sentz, la onzième à 13 860 livres par le citoyen Berton, et la douzième et dernière enchère à 13 900 livres par le citoyen Sentz auquel elle a été adjugée pour le prix de 13 900 livres.

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Lanter10

Marie-Antoinette commanda en 1784, à Pierre-Philippe Thomire, ciseleur et doreur du roi, cette magnifique lanterne pour remplacer le lustre de cristal du grand salon du Petit Trianon. Adjugée à 13 900 livres au citoyen Sentz le 4 octobre 1793, elle est rachetée par le Garde-meuble impérial au lanternier Lafond le 31 mai 1811. Après avoir été placée dans les appartements de l'Impératrice Eugénie au château des Tuileries de 1859 à 1862, elle est envoyée au Petit Trianon en avril 1867, pour l'exposition « Marie-Antoinette », organisée à la demande de l'Impératrice, où elle est installée dans le grand escalier. En 1984, elle retrouve son emplacement d'origine dans le Salon de Compagnie du Petit Trianon.
Collections Versailles(13). N° d'inventaire : T 462 C.



Lot 3824. Un lustre de cristal de roche à six bobèches, sur monture de cuivre argenté, garni de sa housse de siamoise, de l'article 1598. Adjugé pour 1 950 livres au citoyen Tranchant.

Lot 3942. Une lanterne à monture de cuivre doré d'or moulu avec son porte-lumière à six bobèches, de l'article 1454. Adjugé pour 4 000 livres au citoyen Berton aîné.

Lot 4655. Deux candélabres de bronze doré au mat, à sept branches chaque, de l'article... Adjugé pour 2 701 livres au citoyen Berton cadet.

Lot 15847. Une lanterne de forme ronde, ornée de glaces et de bronze doré d'or moulu. Attendu que ladite lanterne est estimée au-dessus de 1 000 livres, il a été décidé que les feux seraient allumés conformément à l'article 18 de la loi du 10 juin 1793 (vieux style). En conséquence, les feux ont été allumés sur l'enchère de 2 800 livres du citoyen Vaillant et la bougie s'étant éteinte sans enchère nouvelle, l'adjudication de ladite lanterne est demeurée audit citoyen Vaillant pour ladite somme de 2 800 livres.

Lot 16121. Deux girandoles et six bobèches de bronze doré au mat de deux pieds et demi de hauteur, de l'article 1861, et attendu que l'estimation excédait 1 000 livres, les bougies ont été allumées à l'enchère de 2 000 livres par le citoyen Berton jeune, puis portée à 2 100 livres par le citoyen Durand, et la bougie allumée une troisième fois, et éteinte à l'enchère de 2 130 livres par le citoyen Berton jeune, lesdites girandoles ont été adjugées pour 2 130 livres.

Le chauffage

Se chauffer à Versailles pouvait être qualifié de « mission impossible ». Les 1 300 cheminées ne peuvent chauffer cet immense palais, bien qu'elles engloutissent d'énormes quantités de bois. Dans le courant des années 1780*, on consomme pour le chauffage 12 000 stères de bois par an(19), ce qui correspond à une dépense d'environ 140 625 livres avec un prix de 22 livres 10 sols la voie de bois(20), soit 11 livres 14 sols 4,5 deniers la stère. Chacun essaie de trouver une solution à ce problème. Aussi n'est-il pas rare de trouver dans bon nombre d'appartements des poêles de faïence ou de fonte avec des tuyaux d'évacuation traversant les pièces dans un parcours chaotique qui n'est pas de la meilleure esthétique. Les cheminées monumentales, par contre, sont richement décorées de figures ou d'ornements en bronze doré représentant des scènes de chasse ou des animaux comme des lions ou des sphinx, mais elles sont de peu d'efficacité, tirent mal et enfument à loisir.
Pour résister au froid dans des appartements glacés, certains courtisans comme la marquise de Rambouillet n'hésitent pas à s'envelopper dans une peau d'ours. Pas moins d'une dizaine sont décrites dans l'inventaire.

* Pour fournir 12 000 stères de bois, et 162 000 gros fagots, il a fallu abattre 1 200 hectares de forêt(19a).
Aujourd'hui, à 140 625 livres de 1780, correspond environ 1,4 million d'euros.
À l'heure actuelle, le château de Versailles est chauffé par chauffage urbain qui a représenté, en 2022, un coût d'environ 1,7 million d'euros(19b). Ces deux coûts sont très proches, mais de nos jours, le chauffage du château de Versailles est infiniment plus performant que sous Louis XVI.


Lot 8891. Deux peaux d'ours doublées de toile rouge, de l'article 488. Adjugé pour 98 livres 19 sols au citoyen Gérard de Versailles.

Lot 9326. Trois peaux d'ours de l'article 488. Adjugé pour 60 livres 1 sol au citoyen Bouchard.

D'autres, comme Madame de Maintenon, se calfeutrent dans leur chaise à porteur à l'intérieur de leurs appartements.

Lot 2165. Un feu de bronze doré d'or moulu, représentant des scènes de l'article 1033. Adjugé pour 1 801 livres au citoyen Greloux de Paris, avec pelle, pincettes et tenailles.

poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Feu_ch10

Lot 2354. Un feu orné de bronze doré d'or mat représentant deux chèvres, avec pelle, pincettes et tenailles, de l'article 1031. Adjugé pour 4 775 livres au citoyen Rocheux de Paris.
Lot 4719. Un feu à sirène en bronze doré au mat, une pelle, pincettes et tenailles, de l'article 31. Adjugé pour 2 501 livres au citoyen Grandchamps.

Lot 7678. Un fort feu surmonté de lion, d'or doré, d'or moulu, de l'article 1863. Adjugé avec pelle et pincettes pour 2 401 livres au citoyen Berton cadet et citoyenne Labroust.

Lot 10676. Un poêle de faïence, trois coffres à bois et un lot de planches, de l'article 127-178. Adjugé pour 45 livres, 3 sols au citoyen Coulbeau jeune.

Lot 11060. Un poêle de fonte en forme de cloche, de l'article 2263. Adjugé pour 15 livres au citoyen Dary.

Lot 15722. Un poêle de faïence et deux tuyaux en faïence, de l'article 4648. Adjugé pour 33 livres, 1 sol au citoyen Nanterme.
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Message par Mme de Sabran Mer 6 Nov - 14:30

Je viens de fusionner votre message, cher Berry, avec ce sujet dévolu au confort domestique au XVIIIème.  Very Happy
Et l'on hallucine à la lecture de la consommation chiffrée par milliers des bougies.   poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 3231074342  Il fallait cela pour éclairer " a giorno " ( selon l'expression consacrée ) les grands appartements .

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poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 Empty Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau

Message par Gouverneur Morris Mer 6 Nov - 16:22

Et l'on comprend mieux vu leur prix pourquoi Voltaire se plaignait, à Lunéville, auprès d'Alliot l'intendant de Stanislas, de ne pas avoir assez de bougies. Et pourquoi, à Postdam, il en dérobait carrément la nuit, à la fureur du Grand Frédéric !
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Message par Mme de Sabran Jeu 7 Nov - 9:16

Quoi ?!! Voltaire piquait les bougies de Frederic ??? poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 3231074342
On aura tout vu !!! Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing

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Message par Monsieur de la Pérouse Ven 8 Nov - 14:05

Merci, Duc de Berry, pour votre message. Très intéressant. poeles - Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau  - Page 3 309649167 Il me semble vraiment que le confort et l'hygiène de l'époque sont généralement sous-estimés. Dans la noblesse et la bourgeoisie ils devenaient une préoccupation et même une priorité au quotidien.
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