La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
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Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Merci, mon cher Momo. Quoique non fumeuse, je garderais volontiers cette gentille petite tabatière !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55717
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
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Mme de Sabran- Messages : 55717
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Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Inspiré du classique Jeu de l'Oie à n'en pas douter, voici le ...
Le Nouveau Jeu des Ballons Aerostatique. A l'usage des Esprits élevés. ( )
" Edité à Paris, en 1784, chez Crepy, rue Saint-Jacques à Saint-Pierre près de la rue de la Parcheminerie. (Haut: 0,47; largeur: 0,42).
L'auteur de ce jeu a cru bon de faire un jeu de mots qui n'est pas de meilleur gout en spécifiant que ce tableau est à l'usage des esprits élevés. Ce jeu est de forme circulaire. Il comprend 13 cases disposées en exergue autour de la case centrale qui porte comme devise: "Sic itur ad astra". La légende de la case rappelle que ce ballon affamé (de liberté) partant du Champs-de-Mars enlève dans sa nacelle M. de Montgolfier qui prit l'air le 27 aout 1783.
A la fin du XVIIIe siècle les premiers ouvrages aériens avaient frappé les esprits portés à une admiration mêlée à une sorte de trouble. On croyait alors que la découverte des ballons allait amener une révolution dans la destinée humaine. Aussi, dès les premières expériences de Montgolfier en 1783, cette invention avait suscité une campagne de succès et de dénigrement qui se traduisit par une floraison incomparable d'estampes tantôt laudatives, tantôt satiriques.
"Le Nouveau Jeu des Ballons Aérostatiques à l'usage des Esprits Elevés.
Paris, Crepy (1784). Taille-douce, 47x42.
Jeu circulaire à treize cases, avec les fameux aérostats de l 'époque.
Au centre, l'ascension de Montgolfier avec la légende : 'Sic itur ad astra'.
Paris, Crepy (1784). Taille-douce, 47x42.
Jeu circulaire à treize cases, avec les fameux aérostats de l 'époque.
Au centre, l'ascension de Montgolfier avec la légende : 'Sic itur ad astra'.
L'influence de l'aérostation ne se contenta pas du domaine de l'imprimerie, mais envahira également la mode, les bijoux et les arts. Dans les dernière années du XVIIIe siècle, tout était au ballon, coiffures, sculpture, pendules et reliures. Chose curieuse, nous ne connaissons point de jeux de l'oie proprement dits qui puissent se réclamer du ballon. Il apparait bien de-ci de-là dans certaines cases des jeux de l'époque, des montgolfières et même des parachutes, notamment dans le jeu "des Nouveaux Divertissements" ou dans le "jeu des Ecoliers".
- La case centrale représente l'ascension de Montgolfier au Champ-de-Mars le 27 aout 1783.
Il est bon de faire observer que le première ascension publique, celle de Annonay, n'avait eu que le caractère d'une simple experience. Le ballon piloté par Montgolfier, après trois quarts d'heure de voyage, vint atterrir à Gonesse à 29 kilomètres de Paris. Il tomba au milieu des paysan qui, croyant voir tomber la lune sur la terre, mirent en pièces ce premier vaisseau aérien.
- La case n°2 figure le ballon "Réveillé" portant les initiales royales; il se nommait ainsi parce qu'il avait du s'envoler primitivement du jardin de M. Réveillon, le marchand de papier bien connu du XVIIIe siècle. L'expérience fut plus heureusement renouvelée au jardin de la Muette et on peut s'en faire une idée assez exacte en consultant :
- la case n°4. La légende de cette case est ainsi conçue: "La montgolfière babillarde ou le ballon indiscret qui force la Muette meme à la vanter, est tombé au clos Payen pour repareitre au milieu d'un tourbillon de fumée le 21 novembre 1783".
- Quant à la case 3, c'est "le ballon d'hilarité" (on ne sait pourquoi ce nom) de Charles et Robert le 1.er décembre 1783. Il s'éleva à 3.000 mètres et se posa au bout de 35 minutes à l'Isle Adam.
- La case n°5 représente le ballon Martial qui s'est élevé le 17 septembre 1783, à Versailles en présence de leurs Majestés et de toute la cour. Ce ballon avait comme passagers un coq, un mouton et un canard. Cette ascension donna lieu à de nombreuses railleries, caricatures, estampes et on publia à son sujet une fable humoristique intitulée: "Le mouton, le canard et le coq". Pour montrer l'innocuité de ces voyages aériens, on constata qu'à l'arrivée du ballon à Vincennes, ses passagers avaient fait le voyage sans être incommodés.
- A la case n°6, nous assistons à la première expérience d'un ballon transportant des passagers. Un ballon parti de Lyon le 19 janvier 1784, avait à bord sept personnes dont Joseph Montgolfier qu'il transporta des Brotteaux à une distance inférieure à celle des précédents essais. C'était le plus grand aérostat construit à ce jour. Il mesurait 35 mètres de diamètre et jaugeait 23.000 mètres cubes.
- La case n°7 représente le ballon "d'esagrée" (sic), premier essai de vol dirigé tenté par Blanchard le 2 mars 1784. L'ascension dura cinq quarts d'heure mais ne fit pas faire de pas décisif dans la direction des ballons.
- La case n°8 n'est pas à l'honneur de l'aérostation. C'est un essai malheureux de l'abbé Miolan. Le ballon n'ayant pu voler qu'à terre.
- La case n°9 nous montre le ballon "èbobi" où M. Blanchard et son second M. Jefferies projettent d'aller en Angleterre, mais ne peuvent donner suite à leur intention par crainte de tomber dans la Manche. Les deux aéronautes atterrirent près de Calais.
- Les cases n°10, 11 et 12 représentent les différentes ascensions de Mouchet, de Blanchard et de Pilatre de Rozier.
- Enfin la case n°13 montre le double ballon à rames dénommé "le ballon Robert". Il était muni de rames et c'était en réalité deux hémisphères réunies par un cylindre. Parti des Tuileries le 19 septembre 1784, il atterrit près d'Arras après avoir tenu l'air pendant 6 h. et 40 m. et non 7 h. et 18 m. comme l'indique la légende. Cette ascension montre un progrès notable et un premier essai dans la direction des ballons, car Robert avait pu, en réalité, diriger son ballon en obtenant avec ses rames une déviation par rapport à l'axe du vent comme agit un gouvernail. "
http://www.giochidelloca.it/scheda.php?id=676
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