Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
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Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
LE "CASSE" DU SIECLE. LUNDI 17 SEPTEMBRE 1792
Publié le 17 septembre 2012 par culture
Ce magnifique bâtiment de la place de la Concorde a été construit de 1757 à 1774 à l'usage de Garde-Meubles.
L'Hôtel de Coislin, car tel est son nom, verra, en 1778, la signature par le Roi Louis XVI, du Traité d'Amitié avec les treize états indépendants d'Amérique.
Ainsi Louis XVI reconnaît l'indépendance de ces états, libérés du joug de l'Angleterre, les premiers Etats Unis d'Amérique.
(Caroline du Nord, Caroline du Sud, Connecticut, Delaware, Géorgie, Maryland, Massachusetts, New Hampshire, New Jersey, New York, Pennsylvanie, Rhode Island et Virginie).
Louis XVI ne peut pas présager que ce soutien aux Insurgents va lui coûter son trône et sa vie. Rappelons, en effet, que ce soutien généreux vit les déboires économiques du Royaume, causes de la Convocation des Etats Généraux en 1789.
Lorsque la Cour due, sous la pression de la populace, quitter Versailles et s'installer aux Tuileries le 5 octobre 1789, l'Hôtel de Coislin, Garde-Meubles (trésor royal, meubles, tapisseries et autres objets de grand prestige) reçut, dans une partie de ce bâtiment, l'Etat-major de la Marine Royale. Depuis, date son nom d'Hôtel de la Marine.
Le salon diplomatique abritait douze armoires de fer dans lesquelles étaient déposés les Bijoux de la Couronne (près de dix mille diamants et autres pierres précieuses etc...).
Dans la nuit du 16 au 17 septembre 1792 une patrouille de police découvrit une bande de malandrins avec quelques bijoux, les moins réputés, dans leurs poches et, d'après un témoignage, en grand état d'ébriété.
Leur chef était un nommé Paul Miette, joailler de son état.
D'après leurs aveux, le vol se serait déroulé par étapes, du 11 au 17 septembre ; ce qui semble bien long pour des vols commis dans un bâtiment à la surveillance soi-disant renforcée, surtout après le "sac" des Tuileries qui suivit le 10 août !
Les pièces de plus grandes valeurs disparurent à jamais (comme l'épée du sacre de Louis XVI).
Danton, ministre de la Guerre, serait très impliqué dans ce vol. Quelle est la part de la Commune Insurrectionnelle dans ce hold-up ? Quelle influence ce forfait aurait-il eu sur la "victoire" de Valmy", le vaincu, Duc de Brunswick, étant grand amateur de pierres précieuses ?
Sur les dix-sept malandrins jugés, cinq seront guillotinés.
http://souvenirchouandebretagne.over-blog.com/article-le-casse-du-siecle-lundi-17-septembre-1792-110179937.html
Ce que Mme Roland appelait la lie, Danton l’appelait un ferment. Contre lui la guerre des Roland fut sournoise et âpre. Je rappelle la note que j’ai déjà en partie citée :
Danton, ministre de la Guerre, serait très impliqué dans ce vol.
« L’ennemi de tous les bons citoyens, l’ami du désordre et du carnage, qui publie ses prescriptions sous le titre profane d’Ami du Peuple, avait enveloppé dans sa liste tous les ministres, à l’exception de M. Danton. »
Ainsi disait le journal de Brissot, et l’intention est évidente de solidariser Danton avec Marat. Or, je trouve dans les Annales patriotiques de Carra la même note textuelle : c’est donc un communiqué du ministre de l’Intérieur, c’est du ménage des vertueux Roland que partait le trait empoisonné contre Danton.
Et maintenant, le voici accusé du vol du garde-meuble.
Jugez sur quels indices.
« Le vol du garde-meuble s’effectua, des millions passèrent aux mains de gens qui devaient s’en servir pour perpétuer l’anarchie, source de leur domination.
« Le jour qui s’ouvrit après ce vol important, écrit Mme Roland, d’Églantine vint chez moi à onze heures du matin, d’Églantine qui avait cessé d’y paraître lors des matines de septembre ; d’Églantine qui, la dernière fois qu’il y était venu, m’avait dit, comme par un sentiment profond de l’état critique de la France : « Jamais les choses n’iront bien si l’on ne concentre les pouvoirs ; il faut que le conseil exécutif ait la dictature, et que ce soit son président qui l’exerce. » D’Églantine ne me trouva pas ; je venais de sortir avec Mme Pétion ; il m’attend deux heures, je le trouve dans la cour à mon arrivée, il monte avec moi sans que je l’engage à le faire ; il reste une heure et demie sans que je l’invite à s’asseoir ; il se lamente d’un ton bien hypocrite sur le vol de cette nuit, qui prive la nation de véritables richesses ; il demande si l’on n’a point quelques renseignements sur les auteurs ; il s’étonne de ce qu’on n’ait rien pressenti à cet égard ; il parle ensuite de Robespierre, de Marat, qui avaient commencé de déchirer Roland et moi, comme de têtes chaudes qu’il fallait laisser aller, comme d’hommes bien intentionnés, très zélés, qui s’effarouchaient de tout, mais desquels il ne fallait pas s’inquiéter ; je le laissai dire, parlai fort peu, et ne m’ouvris sur rien ; il se retira, je ne l’ai plus jamais revu.
« J’ai reçu ce matin chez moi, dis-je à mon mari lorsque nous nous retrouvâmes, un des voleurs du garde-meuble qui venait voir s’il n’était pas soupçonné. — Qui donc ? — Fabre d’Églantine. — Comment le sais-tu ? — Comment ? Un coup si hardi ne peut être que l’œuvre de l’audacieux Danton ; j’ignore si jamais cette vérité sera mathématiquement démontrée, mais je la sens vivement, et Fabre n’est venu faire que le rôle de son complice et de son espion.
« J’ai appris, sept mois après, que l’on retenait dans les prisons de Beauvais un grand coquin nommé Lefort qui avait été saisi avec des effets du garde-meuble et qui chargeait Danton ; mais on n’ose le faire paraître, parce que sa faction est trop puissante. »
Et c’est sur ces misérables commérages, c’est sur ces « pressentiments » de femme présomptueuse et vindicative que toute la Gironde calomniait le grand révolutionnaire. Qu’on n’allègue pas que ces paroles de Mme Roland sont écrites plusieurs mois après, quand déjà la Gironde accablée accusait Danton de sa ruine. Mme Roland dit qu’elle a eu tout de suite cette pensée et tenu ce propos. Elle ne ment pas. D’ailleurs, la phrase singulière de Roland, que j’ai soulignée, est certainement l’écho de cette conversation extravagante du ministre et de sa femme. Et le journal de Brissot, après avoir dit que le vol tenait à une grande machination, insiste encore :
« Ce vol très extraordinaire, » dit-il. Et nous savons ce qui se cachait d’insinuation extravagante sous ce mot. Mme Roland avait jasé dans son cercle d’amis avides à recueillir tout ce qui pouvait flétrir le grand Danton, coupable d’avoir osé, après le Dix Août, partager le pouvoir avec la Gironde. À tout homme de sens et de sang-froid, il apparaît clairement que la visite de Fabre d’Églantine à Mme Roland avait pour objet d’atténuer la guerre violente qui s’engageait entre les Roland d’un côté, Robespierre et Marat de l’autre. Ici encore, Danton prévoyant les suites funestes des déchirements, essayait d’apaiser, de concilier. Et la démarche qu’il confia à son ami d’Églantine fut tournée contre Danton par l’intelligence étroite et arrogante de Mme Roland. Mais quoi ! Si dans les agitations assez anodines de la capitale, on pouvait envelopper et perdre à la fois Robespierre, Marat, Danton, tout le triumvirat, ne valait-il point la peine d’élargir le filet et de donner aux événements les plus simples un sens mélodramatique et mystérieux ?
https://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_socialiste/La_Convention/Le_Prologue
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Mme de Sabran- Messages : 55570
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Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Je copie/colle ici la réponse donnée à l'occasion de notre Jeu de l'automne...
BINGO !!!!!
Il s'agissait d'un zoom sur l'emplacement par lequel, en septembre 1792, les cambrioleurs du Garde-meuble de la couronne (aujourd'hui Hôtel de la Marine, place de la Concorde) ont "découpé" le volet, leur permettant de briser le verre et d'ouvrir l'une des fenêtres d'accès de la "salle des bijoux", et ainsi d'effectuer le "casse du siècle ou du millénaire".
* Source images : http://paris-bise-art.blogspot.fr/2012/02/hotel-de-la-marine-le-salon.html
Voir notre sujet dédié à :L'Hôtel du Garde Meuble, actuel Hôtel de la Marine
Et tant que nous y sommes, j'en profite pour vous informer que :
le Grand Mazarin, ce si beau diamant rose pâle qui faisait partie des plus belles gemmes des "joyaux de la couronne", et dont nous avions signalé la mise en vente dans notre rubrique "Ventes aux enchères", s'est envolé hier soir, à Genève, pour plus de 12 millions d'euros.
Adjugé, vendu ! Bye, bye….
Mr de Talaru a écrit:Donc c'est le garde meuble dont il s'agit. Peut être un témoignage du vol des bijoux ? Je sais que de dehors on peut voir le trou qu'utilisérent les voleurs, ne serait ce pas l'interieur du volet ?
BINGO !!!!!
Il s'agissait d'un zoom sur l'emplacement par lequel, en septembre 1792, les cambrioleurs du Garde-meuble de la couronne (aujourd'hui Hôtel de la Marine, place de la Concorde) ont "découpé" le volet, leur permettant de briser le verre et d'ouvrir l'une des fenêtres d'accès de la "salle des bijoux", et ainsi d'effectuer le "casse du siècle ou du millénaire".
* Source images : http://paris-bise-art.blogspot.fr/2012/02/hotel-de-la-marine-le-salon.html
Voir notre sujet dédié à :L'Hôtel du Garde Meuble, actuel Hôtel de la Marine
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Et tant que nous y sommes, j'en profite pour vous informer que :
le Grand Mazarin, ce si beau diamant rose pâle qui faisait partie des plus belles gemmes des "joyaux de la couronne", et dont nous avions signalé la mise en vente dans notre rubrique "Ventes aux enchères", s'est envolé hier soir, à Genève, pour plus de 12 millions d'euros.
Adjugé, vendu ! Bye, bye….
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Encore un diamant tombé des poches de Dumouriez
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
...Ah ? Le saurons-nous un jour ?
Personnellement, je ne crois guère à cette hypothèse, mais pourquoi pas ?
Le fait est que ce diamant, retrouvé plus tard, fut bien mis aux enchères par la République française, légalement donc, lors de la célèbre vente des Bijoux de la Couronne en 1887.
Personnellement, je ne crois guère à cette hypothèse, mais pourquoi pas ?
Le fait est que ce diamant, retrouvé plus tard, fut bien mis aux enchères par la République française, légalement donc, lors de la célèbre vente des Bijoux de la Couronne en 1887.
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
C'est donc qu'il n'était pas dans les poches de Dumouriez CQFD !
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
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Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
La reine le portait le jour de l'ouverture des Etats-Généraux semble-t-il...
Gouverneur Morris- Messages : 11817
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Ah oui ?
J'avais entendu dire qu'elle portait (notamment) le Sancy, mais sans doute était-elle parée de beaucoup de pierres précieuses...
Les Diamants de la victoire, par Vincent Monnet, diffusé le 18 septembre 2010 sur France 3.
Je l'ai loupé à l'époque. L'un de nous l'avait-il vu ?
Synopsis :
Septembre 1792. La coalition austro-prussienne envahit la France, Verdun est tombée et la route de Paris est ouverte, la Révolution apparaît perdue.
Danton, ministre de la Justice, tente un stratagème : faire dérober les Diamants de la Couronne conservés à l’hôtel du Garde-Meuble et acheter le Duc de Brunswick, commandant de l'armée prussienne.
Théophile, vicomte de Chandrilles est alors contactée par une prétendue baronne proche du roi, elle lui demande de s'emparer des diamants afin de libérer la famille royale détenue à la Prison du Temple. Celui-ci se résout à accepter la mission et s'attelle à former son groupe de maraudeurs parmi des aristocrates...
J'avais entendu dire qu'elle portait (notamment) le Sancy, mais sans doute était-elle parée de beaucoup de pierres précieuses...
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Sans transition , et tant que j'y pense, connaissiez-vous ce téléfilm ? Les Diamants de la victoire, par Vincent Monnet, diffusé le 18 septembre 2010 sur France 3.
Je l'ai loupé à l'époque. L'un de nous l'avait-il vu ?
Synopsis :
Septembre 1792. La coalition austro-prussienne envahit la France, Verdun est tombée et la route de Paris est ouverte, la Révolution apparaît perdue.
Danton, ministre de la Justice, tente un stratagème : faire dérober les Diamants de la Couronne conservés à l’hôtel du Garde-Meuble et acheter le Duc de Brunswick, commandant de l'armée prussienne.
Théophile, vicomte de Chandrilles est alors contactée par une prétendue baronne proche du roi, elle lui demande de s'emparer des diamants afin de libérer la famille royale détenue à la Prison du Temple. Celui-ci se résout à accepter la mission et s'attelle à former son groupe de maraudeurs parmi des aristocrates...
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Merci LNLN ! Tourné in situ d’après la dernière photo en plus !
Gouverneur Morris- Messages : 11817
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Oui il me semble que j'avais vu ce téléfilm. Il me semble que Danton y était mis en cause d'ailleurs. C'était assez intéressant d'ailleurs car la sécurité des joyaux était minime, oui je m'en souviens bien maintenant.
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Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Mr de Talaru a écrit:C'était assez intéressant d'ailleurs car la sécurité des joyaux était minime, oui je m'en souviens bien maintenant.
La jeune République, naïve, pensait qu'un ruban tricolore ou une pancarte "propriété de la Nation" pouvaient pourvoir à tout
Gouverneur Morris- Messages : 11817
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Pourquoi ce n'est pas le cas ?
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Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Suite au récent cambriolage du musée de la Voûte verte (Grünes Gewölbe), à Dresde, évoqué par l'ami Gouv', ici : Cambiolage au musée de Dresde...
Petit résumé en vidéo d'un autre cambriolage resté célèbre dans l'histoire, hier, dans l'excellente émission 28 minutes (Arte) :
Petit résumé en vidéo d'un autre cambriolage resté célèbre dans l'histoire, hier, dans l'excellente émission 28 minutes (Arte) :
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Quelle histoire incroyable que les tribulations de ces royales pierres précieuses !!!
... et pour en savoir plus sur Dina Level :
http://bijouxalacheville.forumactif.org/t7969-dina-a-la-loupe-un-livre-rare-sur-dina-level
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Je ne m'étonne pas que ce soit un petit ouvrage de qualité. Françoise Kermina est une excellente historienne.
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Mme de Sabran- Messages : 55570
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Monsieur de Coco a écrit:J'ignorais que Le Diamant bleu, le Hope, était seulement un morceau de ce diamant.
Oui enfin cela reste un TRES gros morceau , le Bleu de France a juste été retaillé à la marge pour lui faire perdre sa forme trop célèbre :
(c) Science et Vie
Mais aussi :
https://www.mnhn.fr/fr/evenement/a-la-poursuite-du-diamant-bleu
Gouverneur Morris- Messages : 11817
Date d'inscription : 21/12/2013
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Je crois que l'épée de sacré de Louis XVI a été volée et n'a jamais été retrouvée
_________________
"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Vous confondez avec une autre épée, celle garnie de diamants et autres pierres précieuses qu'il portait à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des États Généraux.
Lire notre sujet : L'épée de diamants de Louis XVI et celle du duc de Normandie
...dans lequel nous présentons l'hypothèse que cette épée (sans sa garde, mais avec son fourreau) est conservée aux musée de l'Armée des Invalides :
Image : Musée de l'Armée
Image : Musée de l'Armée
L'épée du sacre est la fameuse "Joyeuse", dite épée de Charlemagne. Elle est aujourd'hui conservée au Louvre.
Epée du sacre des rois de France
Anonyme
1100
Or, filigranes, perles de lapis ou verre sombre (yeux des dragons) ; acier
Inscription gravée à la pointe sous les quillons (avec signes d’abréviation pour “et”) : II M(ARCS) / ET DEMI ET X ESTELLI(N)S (indication de poids correspondant vraisemblablement à une mise en gage)
Hauteur : 100,5 cm ; Largeur : 22,6 cm ; Poids : 1150 g (épée) ; Poids : 850 g (fourreau)
Image : Musée du Louvre / Philippe Fuzeau
Description du musée :
L'épée du sacre des rois de France est entrée au Louvre durant la Révolution française avec les autres instruments de cérémonie, auparavant conservés au trésor de l'abbaye de Saint-Denis.
L'épée est composée d'éléments très divers. Les deux faces du pommeau sont ornées d'un décor au repoussé représentant des oiseaux affrontés, proches des ornements scandinaves des Xe et XIe siècles. Les deux quillons représentent des dragons ailés stylisés que l'on peut dater du XIIe siècle. La fusée d'or, couverte d'un réseau de losanges, semble dater du XIIIe ou du XIVe siècle.
Le fourreau est composé d'un long étui, brodé de fleurs de lys, qui fut ajouté pour le sacre de Charles X en 1825. Les plus anciens éléments de ce fourreau sont, d'une part, la grande plaque ornée de pierres montées dans des bâtes filigranées, caractéristiques de la deuxième moitié du XIIIe siècle et, d'autre part, la boucle et sa plaque-boucle. Très modifiée, l'épée n'en demeure pas moins un témoignage de la somptuosité des instruments du sacre des rois de France.
* Source : site internet du musée du Louvre, texte de Muriel Barbier
Lire notre sujet : Le couronnement et le sacre de Louis XVI
Louis XVI, roi de France et de Navarre, dans le grand habit du jour de son sacre
Antoine-François Callet
Huile sur toile, 1789
Image : Château de Versailles / Commons Wikimedia
Lire notre sujet : L'épée de diamants de Louis XVI et celle du duc de Normandie
...dans lequel nous présentons l'hypothèse que cette épée (sans sa garde, mais avec son fourreau) est conservée aux musée de l'Armée des Invalides :
Image : Musée de l'Armée
Image : Musée de l'Armée
L'épée du sacre est la fameuse "Joyeuse", dite épée de Charlemagne. Elle est aujourd'hui conservée au Louvre.
Epée du sacre des rois de France
Anonyme
1100
Or, filigranes, perles de lapis ou verre sombre (yeux des dragons) ; acier
Inscription gravée à la pointe sous les quillons (avec signes d’abréviation pour “et”) : II M(ARCS) / ET DEMI ET X ESTELLI(N)S (indication de poids correspondant vraisemblablement à une mise en gage)
Hauteur : 100,5 cm ; Largeur : 22,6 cm ; Poids : 1150 g (épée) ; Poids : 850 g (fourreau)
Image : Musée du Louvre / Philippe Fuzeau
Description du musée :
L'épée du sacre des rois de France est entrée au Louvre durant la Révolution française avec les autres instruments de cérémonie, auparavant conservés au trésor de l'abbaye de Saint-Denis.
L'épée est composée d'éléments très divers. Les deux faces du pommeau sont ornées d'un décor au repoussé représentant des oiseaux affrontés, proches des ornements scandinaves des Xe et XIe siècles. Les deux quillons représentent des dragons ailés stylisés que l'on peut dater du XIIe siècle. La fusée d'or, couverte d'un réseau de losanges, semble dater du XIIIe ou du XIVe siècle.
Le fourreau est composé d'un long étui, brodé de fleurs de lys, qui fut ajouté pour le sacre de Charles X en 1825. Les plus anciens éléments de ce fourreau sont, d'une part, la grande plaque ornée de pierres montées dans des bâtes filigranées, caractéristiques de la deuxième moitié du XIIIe siècle et, d'autre part, la boucle et sa plaque-boucle. Très modifiée, l'épée n'en demeure pas moins un témoignage de la somptuosité des instruments du sacre des rois de France.
* Source : site internet du musée du Louvre, texte de Muriel Barbier
Lire notre sujet : Le couronnement et le sacre de Louis XVI
Louis XVI, roi de France et de Navarre, dans le grand habit du jour de son sacre
Antoine-François Callet
Huile sur toile, 1789
Image : Château de Versailles / Commons Wikimedia
La nuit, la neige- Messages : 18153
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Re: Septembre 1792 : le cambriolage du Garde-Meuble et le vol des joyaux de la Couronne
Ah oui
Merci LNLN
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
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