Marie-Antoinette et Fersen : un amour secret

Majesté a écrit:Comme un portrait de Barras se trouve à Belœil (c'est le sosie de Depardieu !!! ).

...   :  Tout est dans le nez et le menton .

( Herman Lindqvist : Fersen )

.

Aaaah ! Ca fait plaisir de voir Fersen enfin réagir devant les rumeurs !

Au passage, Bonaparte ne fait pas dans la finesse. J'espère pour lui que Barras avait l'intention de le faire passer pour un crétin dans ses mémoires.: Il avait de bonnes raisons de s'en venger, au moins par les mots. Néanmoins, pour Napoléon c'était un fait acquis. On se demande par qui il aurait pu l'apprendre...boudoi29

.

Merci, cher Félix, j'adore !!! : : :



:c^ùù!!:  boudoi30   boudoi30  :c^ùù!!:

;

Reinette a écrit:Néanmoins, pour Napoléon c'était un fait acquis. On se demande par qui il aurait pu l'apprendre...boudoi29

Selon l'extrait, il l'aurait appris par les journaux. En gros : par les ragots répandus dans les pamphlets, quoique Fersen soit rarement voire quasiment jamais mentionné dans ce genre de pamphlets....

Mme de Sabran a écrit:

Merci, cher Félix, j'adore !!! : : :

Quoi ? J'ai publié cela ?

.

Les pamphlets, encore faut-il les lire . Je dirais plus simplement la rumeur .

Mme de Sabran a écrit:.

Les pamphlets, encore faut-il les lire .  Je dirais plus simplement la rumeur .

Oui la rumeur... et ça bavardait allègrement pendant la Révolution...

Comte d'Hézècques a écrit:

Mme de Sabran a écrit:

Merci, cher Félix, j'adore !!! : : :

Quoi ? J'ai publié cela ?

: : :

Je ne savais pas trop si j'allais le replacer dans ce sujet où bien dans celui des moutons enrubannés ... et puis ma fibre incurably romantic l'a emporté . boudoi30

.

.

Henri d'Alméras, dans son livre Les amoureux de Marie-Antoinette, ne lui en reconnait qu'un seul :

Je suis tout à fait d’accord avec son portrait de Fersen – tant calomnié par ceux qui ne le connaissent que par des biographies peu fiables. Son interprétation de la relation avec Marie-Antoinette est bonne.

Je trouve ce témoignage un peu dythirambique quand-même, c'est plus de l'encre, c'est de l'encens...
"Le respect de la femme"... Mouais... Il prenait son plaisir là où il voulait, bonsoir Madame, merci Madame, au-revoir Madame et point barre. Fersen agissait comme tous les séducteurs de son époque, les femmes étaient des conquêtes, des fleurs à cueillir et c'est tout. Il avait peut-être la délicatesse de remonter le drap sur la belle endormie au petit matin pour qu'elle ne prenne pas froid, mais après, il se barrait quand-même...
J'ai toujours plus vu Fersen comme un homme à femmes, un Casanova ou un Don Juan, le cynisme et la misogynie en moins certainement.
Les deux exceptions auront été Marie-Antoinette et, dans une certaine mesure, la belle Eléonore Sullivan.

Il y a une différence entre Casanova et Don Juan. L'un est un jouisseur cynique. L'autre est véritablement amoureux, mais de toutes les femmes, un cœur d'artichaut.

...   alors ni l'un ni l'autre !
Fersen n'avait rien d'un jouisseur cynique .   Il n'était pas non plus amoureux de toutes les femmes . Une réputation de grande beauté le précédait : c'est elles qui se jetaient à sa tête, suivez mon regard  ...  oui, Mme de Saint-Priest, c'est à vous que je pense tout particulièrement   ...

 Il est certain que, jeune, il ne dédaignait pas le plaisir qui s'offrait à lui .
Quant à aimer, nous savons qui il aima .  Et là, il se calme .  

Eléonore ? ...   il y pensa un temps, comme à un plan B. pour ses vieux jours .

.

Vicq d'Azyr a écrit:ET si Fersen avait trompé son monde ?

Plaisanteries mises à part, la question se doit d'être abordée puisqu'on sait qu'il a su falsifier, postdater des courriers à son père ... pourquoi serait-il le seul auquel il a menti?

Bien à vous.

;

La principale raison en est très simple, voire triviale, il ne pouvait déplaire à son père   ni le contrarier :  sinon, couic les cordons de la bourse !!!  
A Zeus, la manne familiale !  
Et Fersen avait des goûts et des habitudes de grand seigneur !

;

Certes, mais s'il savait tromper son père, il prouve qu'il pouvait en duper d'autres

Bien à vous.

.

Certes !    
Comment faire autrement quand on aime une femme mariée, et, pour corser encore l'affaire, qui se trouve être la reine de France ?
La situation est périlleuse pour tous deux .

Encore faut-il pour aimer autant la Reine qu'il ne La trompe pas à Son tour comme le fut Éléonore Sullivan finalement... àè-è\': 

Bien à vous.

Je n’ai pas le temps d’entrer dans tous les détails sur Fersen, et l’impression vraiment fausse que l'on a de lui à cause des biographes qui n’ont pas fait leur travail (hélas, Alma Söderjhelm en tête). Ce n’était ni un Casanova, ni un Don Juan. Il n’avait pas des maîtresses par-ci, par-là, comme elle le prétend. Il suffit de lire son journal pour constater que, la plupart du temps, il était célibataire… Libertin ? Absolument non !! Un libertin couche avec chaque femme qui dit oui, une femme différente chaque nuit – c’est la quantité plutôt que la qualité qui compte pour un libertin. Fersen était bien modéré  pour sa classe et son siècle. Il n’y a pas longtemps, j’ai dit à notre Éléonore que j’allais écrire un article sur toutes les femmes qui passaient pour des maîtresses de Fersen mais qui ne l'étaient pas , bien que l’Histoire lui donne tout un sérail…. Lady Elizabeth Foster, Mme de Ribbing – étaient des amies, pas des maîtresses. Mme de Saint Priest – une « stalker » de Fersen qui s’est jetée sur lui, et qu’il a rejetée. Mme de Matignon, qu’il appelait sa sœur, qui essayait de lui trouver une épouse après sa rupture avec Éléonore Sullivan…

C’était un homme sentimental et sensible, qui aimait la société des femmes, mais qui ne couchait pas avec n’importe qui voulait devenir son amante. De plus, il méprisait les femmes galantes (journal). Il avait besoin avant tout d'amour, de se savoir aimé pour lui-même, et non pour sa beauté, son rang, sa fortune.  
Si jamais l'on fait une version française de The Untold Love Story, j'ajouterai davantage d’informations sur ses vues sur le mariage et l’amour. On les trouvera certainement très modernes et bien surprenantes.

Tout ce que tu rapportes là, ma chère Eve , me soulage.
J'avoue surtout être content qu'il n'ait pas pris dans ses bras amoureux Lady Elizabeth Foster que je n'aime pas.
Merci d'avoir pris le temps de poster ce message auquel je réponds

Bien à toi

Oui, je suis d'accord avec vous Majesté, très soulagée. Que n'a-t-on pas dit sur les "amours" d'Axel de Fersen.
Merci Eve de nous peindre une nouvelle image de lui. J'espère que le Comte sera ENFIN réhabilité après tant de petites médisances (jalousies en quelque sorte) dues à sa trop grande beauté.
 Au fond, on peut être très beau, sincère en amour, et simple. :;\':;\':;

Trianon a écrit:
Merci Eve de nous peindre une nouvelle image de lui. :;\':;\':;

Oui, cela fait du bien !

Mais je ne pense pas que ce soit sa réputation de beauté ( réelle ou surfaite d'ailleurs ) qui constitue un véritable grief contre Fersen, ni même sa grosse fortune . Non . C'est d'avoir été aimé par Marie-Antoinette que l'on ne lui pardonne pas .

;

Mme de Sabran a écrit:

Trianon a écrit:
Merci Eve de nous peindre une nouvelle image de lui.   :;\':;\':;

Oui, cela fait du bien !    

Mais je ne pense pas que ce soit sa réputation de beauté  ( réelle ou surfaite d'ailleurs )  qui constitue un véritable grief contre Fersen, ni même sa grosse fortune .   Non .  C'est d'avoir été aimé par Marie-Antoinette que l'on ne lui pardonne pas .  

;

Ah bon, vous croyez ?
C'était quoi au juste, des envieux par rapport à la Reine ? Qui auraient aimé avoir une place stratégique à la Cour ? Avait-on tant envie d'être dans le lit de la Reine ? Vraiment, expliquez-moi un peu car je ne comprends pas.

Je ne parlais pas des contemporains de Fersen et Marie-Antoinette mais des nôtres, ma chère Trianon, qui prendront connaissance du travail d'Eve, découvriront Fersen et lui rendront peut-être enfin justice .