Prague et les Habsbourg

J'ai, par ailleurs, des souvenirs de bière très fraîche et lègère qui se buvait comme du petit lait en Slovaquie ! 
Il fait si chaud là-bas !

Et, pour revenir à nos Habsbourg   ,  eh bien, le quartier juif de la ville s'appelle Josefstadt, depuis 1850,  en hommage à l'empereur Joseph II, qui émancipe les Juifs en publiant un édit de tolérance en 1781.


A la tienne, Joseph !


L'aube du XVIIIème siècle fait de Prague la plus grande ville juive de la chrétienté avec une population de 12000 juifs, qui subissent cependant encore les foudres des souverains tout d'abord avec Charles IV, qui cherche à diminuer leur population en limitant le nombre de familles juives vivant dans les pays tchèques (ainsi, le nombre maximum sera de 8541 en Bohème), et n'autorise qu'un seul fils de chaque famille à se marier et à fonder un foyer. Succédant à Charles IV, Marie-Thérèse se montre encore plus dure envers eux, avec notamment un décret de 1744 qui chasse tous les juifs de la capitale sous un an, sous le prétexte de les punir de leur « déloyauté » durant la guerre de Silésie contre les Prussiens. Ainsi, 13000 juifs quittent la ville l'année suivante, le plus souvent pour des communes avoisinantes, mais l'impératrice exige alors leur départ des pays de langue tchèque. Néanmoins, ils parviennent à retourner à Prague quelques années après, en 1748-49, en contrepartie du paiement de très lourdes amendes, et de leur résidence obligatoire dans le ghetto, qui à l'époque est de plus en plus insalubre, mais également surpeuplé, avec une densité de population trois fois supérieure que dans le reste de la ville, et dégradé par de nombreux incendies. C'est avec l'arrivée au pouvoir de Joseph II que le sort des juifs s'améliore véritablement, et le quartier juif porte d'ailleurs aujourd'hui encore le nom de Josefov, en hommage à ce souverain si bien disposé à leur égard. Avec le « Toleranzpatent », l'édit de tolérance de 1781, une liberté religieuse, certes limitée, leur est accordée, de même que la plupart des droits dont disposent les autres citoyens de la ville. De plus, ils peuvent désormais accéder à l'enseignement secondaire et même supérieur, et la première école germano-juive ouvre ses portes le 2 mai 1782.

http://www.circe.paris-sorbonne.fr/villes/prague/histoire_juifs_prague.htm

Retour à Prague    

Kiki  (    ) nous écrivait ...

"  Quelques photos d'une escapade que j'avais faites à Prague, il y a déjà deux ans...  :
Et le voyage commence... par mon arrivée à Prague :




et une vue sur les quais de la Moldau (Vltava en tchèque) :




La seule ville où l'on commence le voyage historique par le présent... puisque dès l'entrée, on est accueilli par la "Maison qui danse", chef-d'oeuvre d'architecture contemporaine réalisé par un ingénieur américain en 2002 (je crois?) :




Une rue de Prague et son tramway :




Je vous ai dit que j'aimais les petits détails... voici le dessus d'une porte fort intéressant :




Rentrons dans le vif du sujet avec une vue globale sur la ville de Prague depuis le château :




Le palais Tchernin (aujourd'hui le ministère des Affaires étrangères), construit par l'architecte-comte Humprecht Johann von Tchernin au XVIIe siècle.






Le sanctuaire de Lorette dont l'élégante façade baroque fut érigée par Kilian Ignaz Dienzenhofer, bien que le clocher fut réalisé avant lui :




Le couvent des Capucins de Prague. Très simple.
Bâti en 1601, il est le premier couvent des Capucins construit en Bohême.




Le palais Toscan, longtemps fut la propriété des ducs toscans depuis 1718 :




Le château des Rois de Bohême (Hradschin) est aujourd'hui le siège de la présidence de la République tchèque. Le style architectural est éminemment autrichien et hasbourgeois, cela ne fait pourtant aucun doute.
Nous sommes ici en pleine épopée impériale.




Passé les grilles, on entre dans le château par la porte Mathias (1614), l'une des premières constructions baroques de Prague. L'empereur Mathias Ier demanda à l'architecte italien Scamozzi d'en assurer l'exécution. C'est un autre architecte italien, Pacassi, qui sur ordre de Marie-Thérèse, l'intégrera à l'ensemble :




Dans la cour, il y a une fontaine de style baroque. Autrefois, elle était surmontée d'un aigle à deux-têtes, symbole de l'Empire Austro-Hongrois, il fut abattu au moment de l'indépendance de la Tchécoslovaquie, en 1918 :




La cathédrale Saint-Guy a une histoire assez particulière. Commencée en 1344 sur les plans d'un architecte français, Matthieu d'Arras, elle ne sera finalement qu'achevée qu'en ... 1929 ! Entre-temps, troubles politiques, révoltes et guerres hussites, auront empêché de finir le travail.




Le tympan est particulièrement intéressant :




A l'intérieur, les éléments néo-gothiques de la nef principale s'intègrent parfaitement à la partie moyenâgeuse du choeur baigné d'une chaude lumière :




Admirez ce superbe vitrail particulièrement réussi :




Et le tombeau de Saint Jean Népomucène (en argent massif !) :





En sortant de la cathédrale, se trouve l'ancien doyenné du chapitre de la cathédrale qui servait de résidence aux évêques de Prague :




Je vous mettrai d'autres photos après.


La Sala terrena dans le jardin du palais Wallenstein est un chef-d'oeuvre architectonique orné de fresques.

De part et d'autre de l'allée qui y mène, les copies des statues mythologiques de bronze réalisées par Adrian de Vries ont trouvé là un lieu d'exposition idéal. Elles remplacent les originaux qui ont été transportés en Suède par les troupes suédoises lors de la guerre de Trente Ans.













Magnifique coupole de l'église Saint-Nicolas.





Vierge à l'Enfant trônant en majesté au-dessus du porche d'entrée de l'église Notre-Dame-de-la-Victoire de Prague. Appelée ainsi en raison de la victoire de l'Empereur sur les protestants, lors de la bataille de la Montagne-Blanche en 1618. Elle fut pendant longtemps, le principal lieu de culte de la communauté allemande de la ville.




Voici la nef et le choeur :




L'Enfant-Jésus de Prague : plein de grâce et de bonté, se trouve sur le côté droit de la nef. La figurine de cire enveloppée dans de précieux habits date du XVIe siècle et proviendrait, dit-on, d'Espagne. On suppose qu'il aurait quelques pouvoirs miraculeux. "





Et puis notre très cher petit Lulu à présent !

"  Je trouve enfin le temps de poster quelques photos de mon délicieux (mais humide) séjour à Prague :

La ville est un merveilleux patchwork du gothique à l'art déco ...















Le palais royal est très impressionnant, par ses dimensions, sa variété, et ce qu'il contient (même s'il est à la fois un attrape touriste et très mal organisé pour s'y retrouvr et savoir qu'y chercher ...)





tombeau monumental en argent de Jean Nepomucène (la statue au sommet est un peu moins grande que nature)



grande salle du palais royal de la Renaissance (1502)



entrée du bâtiment des Dames, redécoré par Marie-Thérèse



le chevet de la cathédrale saint Guy (seule partie gothique, avec la tour)







Les musées que j'ai pu visiter sont consacrés aux arts gothiques et baroques de ce beau royaume.




















Et des objets d'art ;



















Les musées sont placés dans des palais de l'aristocratie de Bohème (palais Schwarzenberg, Sternberg ...)





un charmant cabinet de chinoiseries ;






..........................................  FIN DE CE BOUTURAGE !

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Mme de Sabran a écrit:
Et puis notre très cher petit Lulu à présent !      

Je trouve aussi !