Lits du XVIIIe siècle
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Lits en acier du 18e siècle
Réputés plus hygièniques et plus faciles d'entretien, les lits en acier sont une "nouveauté" à la toute fin du XIIIe siècle, suivis, quelques années plus tard lits de campagne du Consulat et de l'Empire.
Un rare et bel exemplaire sera prochainement présenté en vente aux enchères :
A Louis XVI Polished Steel Lit à Baladaquin
Attributed to Jacques-Antoine Courbin
Late 18th Century
The gilt-metal baldaquin above two curved supports, and pierced triangular-shaped sides centred by rosettes and with urn finials, on turned tapering legs, with castors, stamped '2', with red velvet covers
82 in. (208 cm.) high, overall; 76½ in. (194 cm.) wide; 49½ in. (126 cm.) deep
Lot Essay
The fashion for luxurious objects and furniture made of polished steel, undoubtedly imitating silver, reached its peak at the end of 18th Century and the Garde-Meuble Royal lists commissions by Courbin, Jubault, Deumier, Tranoi, Perrache, Turquoi and Chaille. Between 1784 and 1787 the Royal locksmith Jacques-Antoine Courbin supplied polished steel beds for the appartments of the Royal princes.
The description and dimensions of the present example might refer to that of a bed executed for the Dauphin by Courbin which is mentioned in a 1792 inventory as 'pour les garçons de la chambre... deux lits de fer à quatre colonnes à châssis plats de six pieds de long, 6 pieds 6 po de haut et 3 pieds 8 po de large ... ... preisés a 2 422 livres'.
* Source et infos complémentaires : Christie's - Vente en ligne du 10 au 23 avril 2024
Du même serrurier, citons cet autre lit (sans son ciel en baldaquin), et pour lequel sont à nouveau mentionnés les "enfants de France", je cite :
Lit en acier poli et bronze doré,
à deux dossiers à colonnettes surmontés d'un fronton triangulaire à rosace tournoyante ajourée, les montants surmontés de vases et terminés par des roulettes
Epoque Louis XVI
H. : 114 cm - Longueur : 187 cm - Largeur : 106 cm
Note au catalogue :
L'ouvrage de référence sur le mobilier de métal mentionne au sujet de cet intéressant lit une provenance relative aux Enfants de France sous le règne de Louis XVI, ceci par l'intermédiaire d'une livraison au Château de Versailles réalisée par le serrurier Jacques-Antoine Courbin autour de 1784 (A. Renner, Le Mobilier de métal, Saint-Rémy-en l'eau, p.80).
* Source et infos complémentaires : Oger-Blanchet - Paris, vente du 24 novembre 2024
Un rare et bel exemplaire sera prochainement présenté en vente aux enchères :
A Louis XVI Polished Steel Lit à Baladaquin
Attributed to Jacques-Antoine Courbin
Late 18th Century
The gilt-metal baldaquin above two curved supports, and pierced triangular-shaped sides centred by rosettes and with urn finials, on turned tapering legs, with castors, stamped '2', with red velvet covers
82 in. (208 cm.) high, overall; 76½ in. (194 cm.) wide; 49½ in. (126 cm.) deep
Lot Essay
The fashion for luxurious objects and furniture made of polished steel, undoubtedly imitating silver, reached its peak at the end of 18th Century and the Garde-Meuble Royal lists commissions by Courbin, Jubault, Deumier, Tranoi, Perrache, Turquoi and Chaille. Between 1784 and 1787 the Royal locksmith Jacques-Antoine Courbin supplied polished steel beds for the appartments of the Royal princes.
The description and dimensions of the present example might refer to that of a bed executed for the Dauphin by Courbin which is mentioned in a 1792 inventory as 'pour les garçons de la chambre... deux lits de fer à quatre colonnes à châssis plats de six pieds de long, 6 pieds 6 po de haut et 3 pieds 8 po de large ... ... preisés a 2 422 livres'.
* Source et infos complémentaires : Christie's - Vente en ligne du 10 au 23 avril 2024
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Du même serrurier, citons cet autre lit (sans son ciel en baldaquin), et pour lequel sont à nouveau mentionnés les "enfants de France", je cite :
Lit en acier poli et bronze doré,
à deux dossiers à colonnettes surmontés d'un fronton triangulaire à rosace tournoyante ajourée, les montants surmontés de vases et terminés par des roulettes
Epoque Louis XVI
H. : 114 cm - Longueur : 187 cm - Largeur : 106 cm
Note au catalogue :
L'ouvrage de référence sur le mobilier de métal mentionne au sujet de cet intéressant lit une provenance relative aux Enfants de France sous le règne de Louis XVI, ceci par l'intermédiaire d'une livraison au Château de Versailles réalisée par le serrurier Jacques-Antoine Courbin autour de 1784 (A. Renner, Le Mobilier de métal, Saint-Rémy-en l'eau, p.80).
* Source et infos complémentaires : Oger-Blanchet - Paris, vente du 24 novembre 2024
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Lit du roi Louis XVI au château de Saint-Cloud
Je l'avais rapidement et mal présenté dans le chapitre des lits à l'ange (le type de sa conception).
Le voici à nouveau, illustré sur le site du château de Fontainebleau :
Lit du roi Louis XVI
lit
Jean-Baptiste-Claude Sené, Louis-Alexandre Régnier
Vers 1787
Bois sculpté et doré, soieries
Hauteur 170 cm ; Largeur 208 cm ; Profondeur 260 cm
Chambre de la duchesse d'Orléans, château de Fontainebleau
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
Description du château-musée
Il s'agit du plus beau lit de roi qui nous soit parvenu de l'époque de Louis XVI. Il fut exécuté pour la chambre de ce souverain au château de Saint-Cloud en 1787-1788.
Son décor sculpté constitué d'attributs guerriers (faisceaux de piques, boucliers, trophées d'armes) lui confère une apparence particulièrement originale et précieuse. Le masque d'Apollon sur le bouclier constitue en même temps une allusion au règne de Louis XIV.
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
Une œuvre aussi élaborée nécessita d'exécuter préalablement des maquettes en cire et en terre qui pouvaient être soumises à l'approbation du souverain. Ces maquettes furent exécutées par le sculpteur Hauré assisté d'un confrère nommé Martin, qui sont les véritables inventeurs des ornements du lit. On peut se demander si ce travail n'avait pas été précédé par un dessin fourni par exemple le dessinateur du Garde-Meuble Dugourc, bien que les textes ne le citent pas.
Le menuisier Sené livra le bâti du lit, ses ornements furent exécutés par le sculpteur Régnier qui est ainsi l'auteur de ses parties les plus remarquables. Sa dorure fut réalisée par Chatard et le tapissier Capin fut chargé de le garnir d'étoffe, qui était un gros de Naples broché « genre arabesque couleurs nuées sur fond blanc », qui sortait de la fabrique de Desfarges à Lyon.
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
A l'origine, le lit était accompagné de deux fauteuils, douze pliants, un paravent, un écran et un marchepied. Seuls les deux fauteuils sont actuellement conservés avec le lit à Fontainebleau.
Fauteuil
Jean-Baptiste-Claude Sené, Louis-Alexandre Régnier
1787-88
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Gérard Blot
Par la suite, le lit servit à Napoléon Ier au palais des Tuileries jusqu'en 1808, puis fut envoyé à Fontainebleau en 1837 pour servir à Hélène de Mecklembourg-Schwerin, à l'occasion de son mariage avec le duc d'Orléans, fils aîné de Louis Philippe. Le lit fut élargi à cette occasion.
Afin de donner une unité décorative à l'ameublement de la chambre où le lit avait été installé, des éléments supplémentaires (impériale, fauteuils, chaises, écran) furent réalisés sous le second Empire (1859) par Cruchet, lorsque la pièce fut accordée à Stéphanie de Beauharnais, nièce de l'impératrice Joséphine, adoptée par Napoléon, puis devenue grande duchesse de Bade (en 1811).
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
Le lit a conservé son satin rouge broché à motif or original, datant de la Restauration et posé en 1837.
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
* Source texte (extraits) : https://www.chateaudefontainebleau.fr/
Le voici à nouveau, illustré sur le site du château de Fontainebleau :
Lit du roi Louis XVI
lit
Jean-Baptiste-Claude Sené, Louis-Alexandre Régnier
Vers 1787
Bois sculpté et doré, soieries
Hauteur 170 cm ; Largeur 208 cm ; Profondeur 260 cm
Chambre de la duchesse d'Orléans, château de Fontainebleau
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
Description du château-musée
Il s'agit du plus beau lit de roi qui nous soit parvenu de l'époque de Louis XVI. Il fut exécuté pour la chambre de ce souverain au château de Saint-Cloud en 1787-1788.
Son décor sculpté constitué d'attributs guerriers (faisceaux de piques, boucliers, trophées d'armes) lui confère une apparence particulièrement originale et précieuse. Le masque d'Apollon sur le bouclier constitue en même temps une allusion au règne de Louis XIV.
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
Une œuvre aussi élaborée nécessita d'exécuter préalablement des maquettes en cire et en terre qui pouvaient être soumises à l'approbation du souverain. Ces maquettes furent exécutées par le sculpteur Hauré assisté d'un confrère nommé Martin, qui sont les véritables inventeurs des ornements du lit. On peut se demander si ce travail n'avait pas été précédé par un dessin fourni par exemple le dessinateur du Garde-Meuble Dugourc, bien que les textes ne le citent pas.
Le menuisier Sené livra le bâti du lit, ses ornements furent exécutés par le sculpteur Régnier qui est ainsi l'auteur de ses parties les plus remarquables. Sa dorure fut réalisée par Chatard et le tapissier Capin fut chargé de le garnir d'étoffe, qui était un gros de Naples broché « genre arabesque couleurs nuées sur fond blanc », qui sortait de la fabrique de Desfarges à Lyon.
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
A l'origine, le lit était accompagné de deux fauteuils, douze pliants, un paravent, un écran et un marchepied. Seuls les deux fauteuils sont actuellement conservés avec le lit à Fontainebleau.
Fauteuil
Jean-Baptiste-Claude Sené, Louis-Alexandre Régnier
1787-88
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Gérard Blot
Par la suite, le lit servit à Napoléon Ier au palais des Tuileries jusqu'en 1808, puis fut envoyé à Fontainebleau en 1837 pour servir à Hélène de Mecklembourg-Schwerin, à l'occasion de son mariage avec le duc d'Orléans, fils aîné de Louis Philippe. Le lit fut élargi à cette occasion.
Afin de donner une unité décorative à l'ameublement de la chambre où le lit avait été installé, des éléments supplémentaires (impériale, fauteuils, chaises, écran) furent réalisés sous le second Empire (1859) par Cruchet, lorsque la pièce fut accordée à Stéphanie de Beauharnais, nièce de l'impératrice Joséphine, adoptée par Napoléon, puis devenue grande duchesse de Bade (en 1811).
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
Le lit a conservé son satin rouge broché à motif or original, datant de la Restauration et posé en 1837.
Image : RMN-Grand-Palais (Fontainebleau) / Sylvie Chan-Liat
* Source texte (extraits) : https://www.chateaudefontainebleau.fr/
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Lits du XVIIIe siècle
Splendide, vraiment !!! Merci, cher la nuit, la neige.
La nuit, la neige a écrit:
Il s'agit du plus beau lit de roi qui nous soit parvenu de l'époque de Louis XVI.
Je le crois volontiers : il est d'un chic absolu, royal mais sans ostentation !
Bien, à une heure aussi tardive, je vais regagner mon modeste petit plumard à moi ... bonne nuit, les amis, et à demain ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55572
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lits du XVIIIe siècle
Merci LNLN !
Parmi les compléments exécutés par les Cruchet et que tu mentionnes, on notera :
Les deux tables de chevet brillamment inspirées par la commode de Benneman (originellement exécutée pour Louis XVI à Compiègne)
Et l’écran, inspiré du lit et des fauteuils :
Pour ce dernier, l’exercice est bluffant car les Cruchet ont pratiquement recréé, sans jamais l’avoir vu, l’écran original livré en suite avec le mobilier, aujourd’hui à Versailles :
Où il a rejoint dans la chambre de Louis XVI cinq des tabourets exécutés en suite pour Saint-Cloud :
Je termine ce post avec la chambre vue de nuit :
Clichés personnels
Parmi les compléments exécutés par les Cruchet et que tu mentionnes, on notera :
Les deux tables de chevet brillamment inspirées par la commode de Benneman (originellement exécutée pour Louis XVI à Compiègne)
Et l’écran, inspiré du lit et des fauteuils :
Pour ce dernier, l’exercice est bluffant car les Cruchet ont pratiquement recréé, sans jamais l’avoir vu, l’écran original livré en suite avec le mobilier, aujourd’hui à Versailles :
Où il a rejoint dans la chambre de Louis XVI cinq des tabourets exécutés en suite pour Saint-Cloud :
Je termine ce post avec la chambre vue de nuit :
Clichés personnels
Dernière édition par Gouverneur Morris le Sam 31 Aoû 2024, 13:55, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11817
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Lits du XVIIIe siècle
Dans quelle atmosphère étrange et mystérieuse baigne cette dernière photo ! ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55572
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lits du XVIIIe siècle
Sera prochainement présenté aux enchères ce lit de voyage...probablement pas si facile à monter.
A chest convertible into a four-poster field bed
Queen Anne (1702-1714), fully black lacquered wood
Anglo-Chinese gilt decoration "Vases, cornucopias, flowers and bows", turned columns, claw-and-ball feet
minor faults and defects, faults and wear on the lacquer and gilding, traces of woodworms
290 x 121,5 x 194 cm (bed) 38,5 x 121,5 x 38,5 cm (chest)
Notes :
the chest serves simultaneously to store the constituent elements of the bed, as well as being convertible into a headboard and footboard for the bed itself
* Source et infos complémentaires : Cabral Moncada LeilLoes - Lisboa (Portugal), vente du 30 septembre 2024
A chest convertible into a four-poster field bed
Queen Anne (1702-1714), fully black lacquered wood
Anglo-Chinese gilt decoration "Vases, cornucopias, flowers and bows", turned columns, claw-and-ball feet
minor faults and defects, faults and wear on the lacquer and gilding, traces of woodworms
290 x 121,5 x 194 cm (bed) 38,5 x 121,5 x 38,5 cm (chest)
Notes :
the chest serves simultaneously to store the constituent elements of the bed, as well as being convertible into a headboard and footboard for the bed itself
* Source et infos complémentaires : Cabral Moncada LeilLoes - Lisboa (Portugal), vente du 30 septembre 2024
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Lits du XVIIIe siècle
Il correspond bien aux descriptions et exemples de divers " lits à la polonaise " que nous présentons quelques pages en amont.
Et voici donc cet exemplaire, sur ses roulettes, prochainement proposé en vente aux enchères...
Lit et un ciel de lit à la polonaise d'applique en bois mouluré, finement sculpté, redoré et rechampi crème.
Georges JACOB (1739-1814), reçu maître en 1765.
Epoque vers 1780 / 1785.
(repolychromé, le ciel de lit probablement rapporté)
Estampillé de G. JACOB
Il repose sur des roulettes en bronze.
Hauteur : 349 cm - Largeur : 200 cm - Profondeur : 163 cm
Courts pieds fuselés à cannelures torses, rudentes et asperges. Ils sont disposés dans le prolongement des montants à chutes de culots de feuilles de laurier, alternés de bouquets fleuris. Les sommets de chevet sont centrés d'un décor de doubles enroulements affrontés à rinceaux feuillagés, guirlandes de fleurs en chute et surmontés d'un panier fleuri. Le dais est soutenu par quatre colonnes fuselées, cannelées, rudentées à asperges. Le baldaquin ovale est orné d'une frise de feuilles d'acanthe et de guirlande de fleurs en bois stuqué et doré. Le lit est garni à tableaux de soie peinte à l'imitation du pékin.
Provenance : Ancienne collection Paul MASSION (1848-1923), célèbre famille de notaires à Paris depuis Louis XVI. Puis par descendance dans la même famille.
Bibliographie :
Georges Jacob, ébéniste du XVIIIe, Hector LEFUEL, édition Albert Morancé, Paris 1923, reproduit planche XIX.
Légende de l'ouvrage Hector Lefuel : Il est un des plus remarquables de l'époque Louis XVI et appartient à cette époque au Garde-Meuble Royal.
Note au catalogue :
Notre lit est tout à fait spectaculaire tant la qualité de la sculpture est irréprochable. Des traces à l'encre laisse penser à une marque de garde meuble effacée.
Nous ne connaissons que peu d'exemples de lits de cette qualité de la fin du XVIIIe siècle. Nous pouvons citer le somptueux lit de Gilda DARTHY qui est aujourd'hui conservé dans les collections du Musée J. Paul GETTY.
Bed (Lit à la polonaise)
Unknown artist, , about 1775–1780
302 × 179 × 226 cm
Image : The J. Paul Getty Museum, Los Angeles, 94.DA.72
Il est intéressant de noter que nous retrouvons un registre ornemental se rapprochant de notre lit, notamment dans les chutes de culots de feuilles de laurier sur les montants. Nous pouvons également citer un lit qui lui, est donné à Georges JACOB et aujourd'hui conservé au Musée
Cognacq-Jay (inv. J 403). Lit emblématique de la période Louis XVI, ce lit à la polonaise provient des collections du comte de Vaudreuil, puis, connut Versailles et les Tuileries.
Lit à la polonaise
Georges Jacob, vers 1785
H. 325 x l. 210 x P. 184 cm
Image : Paris Musées - Musée Cognacq-Jay
Le lit à la polonaise est placé sur roulettes et dispose de poignées en bronze (présentes sur ce lit) permettant de le déplacer facilement.
Ce lot est muni de son certificat de bien culturel de libre circulation.
* Source et informations complémentaires : Fraysse - Paris, vente du 5 décembre 2024
Et voici donc cet exemplaire, sur ses roulettes, prochainement proposé en vente aux enchères...
Lit et un ciel de lit à la polonaise d'applique en bois mouluré, finement sculpté, redoré et rechampi crème.
Georges JACOB (1739-1814), reçu maître en 1765.
Epoque vers 1780 / 1785.
(repolychromé, le ciel de lit probablement rapporté)
Estampillé de G. JACOB
Il repose sur des roulettes en bronze.
Hauteur : 349 cm - Largeur : 200 cm - Profondeur : 163 cm
Courts pieds fuselés à cannelures torses, rudentes et asperges. Ils sont disposés dans le prolongement des montants à chutes de culots de feuilles de laurier, alternés de bouquets fleuris. Les sommets de chevet sont centrés d'un décor de doubles enroulements affrontés à rinceaux feuillagés, guirlandes de fleurs en chute et surmontés d'un panier fleuri. Le dais est soutenu par quatre colonnes fuselées, cannelées, rudentées à asperges. Le baldaquin ovale est orné d'une frise de feuilles d'acanthe et de guirlande de fleurs en bois stuqué et doré. Le lit est garni à tableaux de soie peinte à l'imitation du pékin.
Provenance : Ancienne collection Paul MASSION (1848-1923), célèbre famille de notaires à Paris depuis Louis XVI. Puis par descendance dans la même famille.
Bibliographie :
Georges Jacob, ébéniste du XVIIIe, Hector LEFUEL, édition Albert Morancé, Paris 1923, reproduit planche XIX.
Légende de l'ouvrage Hector Lefuel : Il est un des plus remarquables de l'époque Louis XVI et appartient à cette époque au Garde-Meuble Royal.
Note au catalogue :
Notre lit est tout à fait spectaculaire tant la qualité de la sculpture est irréprochable. Des traces à l'encre laisse penser à une marque de garde meuble effacée.
Nous ne connaissons que peu d'exemples de lits de cette qualité de la fin du XVIIIe siècle. Nous pouvons citer le somptueux lit de Gilda DARTHY qui est aujourd'hui conservé dans les collections du Musée J. Paul GETTY.
Bed (Lit à la polonaise)
Unknown artist, , about 1775–1780
302 × 179 × 226 cm
Image : The J. Paul Getty Museum, Los Angeles, 94.DA.72
Il est intéressant de noter que nous retrouvons un registre ornemental se rapprochant de notre lit, notamment dans les chutes de culots de feuilles de laurier sur les montants. Nous pouvons également citer un lit qui lui, est donné à Georges JACOB et aujourd'hui conservé au Musée
Cognacq-Jay (inv. J 403). Lit emblématique de la période Louis XVI, ce lit à la polonaise provient des collections du comte de Vaudreuil, puis, connut Versailles et les Tuileries.
Lit à la polonaise
Georges Jacob, vers 1785
H. 325 x l. 210 x P. 184 cm
Image : Paris Musées - Musée Cognacq-Jay
Le lit à la polonaise est placé sur roulettes et dispose de poignées en bronze (présentes sur ce lit) permettant de le déplacer facilement.
Ce lot est muni de son certificat de bien culturel de libre circulation.
* Source et informations complémentaires : Fraysse - Paris, vente du 5 décembre 2024
La nuit, la neige- Messages : 18153
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