Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Louis-René-Edouard, Prince et Cardinal de Rohan (1734-1803) est issus d'une des plus anciennes familles bretonnes.Il est coadjuteur de l'évêque de Strasbourg, son oncle, qui accueille l'Archiduchesse Antonia à Son arrivée en France. Il n'inspire nulle confiance à Marie-Thérèse lorsqu'il est nommé ambassadeur à Vienne en 1772.
Sa vie débauchée est jugée scandaleuse, ses propos sur la Dauphine inacceptables. Il exprime ouvertement son hostilité à l'alliance franco-autrichienne. Le mépris de l'Impératrice , selon laquelle "c'est un homme tout-à-fait incorrigible", et de Marie-Antoinette pour cet ecclésiastique à la conduite peu édifiante est patent dans leurs lettres.
Le diplomate est rappelé en France en 1774, à la mort de Louis XV. On raconte qu'il est perclus de dettes et aurait puisé dans les caisses de l'hôpital des Quatre-Vingts dont il est administrateur.
Il a des fréquentations pour le moins diverses , entre autres des proches de la Reine dont certains sont ses parents, des femmes de mauvaise vie et le célèbre Cagliostro...
Bien à vous.
Le cardinal de Rohan
Philibert-Louis Debucourt
Graphite sur papier, 1783
Allen Memorial Art Museum
Sa vie débauchée est jugée scandaleuse, ses propos sur la Dauphine inacceptables. Il exprime ouvertement son hostilité à l'alliance franco-autrichienne. Le mépris de l'Impératrice , selon laquelle "c'est un homme tout-à-fait incorrigible", et de Marie-Antoinette pour cet ecclésiastique à la conduite peu édifiante est patent dans leurs lettres.
Le diplomate est rappelé en France en 1774, à la mort de Louis XV. On raconte qu'il est perclus de dettes et aurait puisé dans les caisses de l'hôpital des Quatre-Vingts dont il est administrateur.
Il a des fréquentations pour le moins diverses , entre autres des proches de la Reine dont certains sont ses parents, des femmes de mauvaise vie et le célèbre Cagliostro...
Bien à vous.
Le cardinal de Rohan
Philibert-Louis Debucourt
Graphite sur papier, 1783
Allen Memorial Art Museum
Invité- Invité
Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Madame de Brionne rompit avec le cardinal de Rohan, à l'occasion du duc de Choiseul, que le cardinal voulait faire renvoyer. Il y eut entre eux une scène violente, que madame de Brionne termina en menaçant de le faire jeter par la fenêtre: «Je puis bien descendre tout seul, dit-il, par où je suis monté si souvent.»
( Chamfort )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
J'imagine le Cardinal faisant sa gymnastique dans sa pourpre :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Majesté a écrit:
Sam 28 Juil - 19:33
Membre de l'Académie française , cardinal, évêque de Strasbourg, Prince d'Empire, landgrave d'Alsace, abbé de Saint-Vaast et de la Chaise-Dieu, proviseur de la Sorbonne et grand aumônier de France, Louis de Rohan ne se console pas du mépris affiché de la Reine dont il baptise les enfants.
Séduit par une aventure qui se dit de sang royal, Jeanne de La Motte, le Cardinal de Rohan se laisse persuader qu'il peut rentrer dans les bonnes grâces de la souveraine en se portant acquéreur d'un fabuleux collier.
Le prélat verse de forte somme et obtient de rendre ses hommages à la Reine dans un bosquet de Versailles ., le Bosquet de Vénus, le 11 août 1784 à onze heures du soir...
Le rôle de Marie-Antoinette est tenu par la demoiselle Oliva , actrice ou domestique (ou autre... boudoi29 ), payée pour sa prestation .
Un échange de lettres s'ensuit, rédigées censément par "Marie-Antoinette de France", alors que la Reine est Habsbourg-Lorraine et ne signe que de Son prénom comme toute souveraine (bravo pour la crédulité, monsieur l'académicien ).
Ce faux aide à démasquer la coupable qui avait extorqué de l'argent au cardinal et dépecé le collier...
Bien à vous..
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Majesté a écrit:
Sam 28 Juil - 20:07
Marie-Antoinette , totalement innocente , est d'abord convaincue que le prélat est coupable de détournements de fonds. Elle est horrifiée d'apprendre que le cardinal a cru pouvoir L'acheter avec un bijou (celui-ci coûtait 1 600 000 livres Rolling Eyes ), aussi beau fut-il et pense qu'il a voulu (encore) Lui nuire.
Au lieu d'étouffer l'affaire , Elle veut se venger publiquement. C'est un semi-échec... Le Cardinal est arrêté le 15 août 1785, dans la galeries des Glaces, devant toute la Cour : le Roi et le Baron de Breteuil ont signé une lettre de cachet ordonnant son embastillement.
Les diamants du collier ne furent jamais retrouvés. On suppose alors la Reine plus ou moins coupable ( Shocked ). Les plaidoyers et pièces justificatives du procès sont lus dans tout le royaume.Les pamphlétaires et dessinateurs s'en donnent à coeur joie.
Madame de La Motte est condamnée à être fouettée publiquement , marquée du "V" de "Voleuse" au fer rouge et détenue à perpétuité , mais le Cardinal est acquitté par le parlement. S'il a été coupable de naïveté , les grandes familles du royaume n'ont guère apprécié de voir l'un des leurs , Prince de l'Eglise de surcroît, arrêté de cette manière, à la sortie de la messe et humilié publiquement.
Son acquittement semble accuser en creux Marie-Antoinette dont la popularité ne se remit jamais de cette attaque.
Louis XVI exile Rohan à la Chaise-Dieu, puis à Marmoutier, près de Tours, et le fait remplacer dans ses fonctions par me Cardinal de Montmorency-Laval, évêque de Metz.Il semble ainsi s'acharner sur un innocent.
En 1789, le Prince Louis est élu aux Etats Généraux. Fidèle à la monarchie , il quitte la France et utilise ses moyens considérables pour soutenir les émigrés et la cause contre-révolutionnaire.
Bien à vous.
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
l'un d'entre nous a écrit:
Dim 10 Fév - 15:50
Le cardinal avait tenu des propos ridiculisant Marie-Thérèse au sujet du partage de la Pologne entre l'Autriche, la Prusse et la Russie. Voici ce qu'il avait écrit dans une lettre qui fit ricaner la Cour de Versailles : D'une main, elle a le mouchoir pour essuyer ses pleurs et, de l'autre, elle saisit le glaive pour être la troisième partageante.
Il ne manquait donc pas d'optimisme, notre cardinal, si après cela il pensait sincèrement pouvoir un jour entrer dans les faveurs de Marie-Antoinette.
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Angeblack a écrit:
Mar 16 Déc 2008 - 17:51
Louis René Édouard, prince de Rohan, cardinal-évêque de Strasbourg (Paris, 25 septembre 1734 - Ettenheim, 17 février 1803). fils de Hercule-Mériadec de Rohan (1688-1757)
Nommé chanoine du Chapitre de Strasbourg à l'âge de neuf ans, ce petit-neveu et coadjuteur (1759) de son oncle, le cardinal Louis-Constantin de Rohan-Guéméné, a eu une carrière météorique au sein de l'Église de France. A onze ans, en 1745, Louis-René de Rohan-Guéméné est nommé prieur commendataire du grand monastère de Sauxillanges en Auvergne, à vingt deux il est ordonné prêtre après avoir fait son séminaire à Saint-Magloire à Paris, à vingt cinq il est nommé co-adjuteur de son oncle, le prince-évêque Louis-Constantin, à Strasbourg. A ce titre, il reçoit du roi Louis XV, en commende, les abbayes de La Chaise-Dieu en Auvergne et de Montmajour en Provence. Un an après il est nommé évêque de Canople en Basse Egypte par le pape Benoît XIV. L'Académie française l'accueille sous la coupole à vingt sept ans au fauteuil de La Bruyère. En 1771, le roi et son ministre des Affaires étrangères, le duc d'Aiguillon, le nomment ambassadeur à Vienne. Il gagne son poste en 1772. Il scandalisera par son luxe et ses légèretés (apparentes) l'impératrice Marie-Thérèse, qui demanda son rappel en 1774, mais s'entend parfaitement avec son fils, le co-empereur Joseph et le chancelier Kaunitz. C'est là qu'il découvre le complot mené par la Russie, la Prusse et l'Autriche qui consiste à dépecer la Pologne en trois morceaux. La lettre secrète, destinée au roi, et dévoilant la duplicité de l'impératrice, est détournée et remise par le duc d'Aiguillon, à la comtesse Du Barry à qui il doit sa nomination. Celle-ci la lit en public à un diner, comme si elle lui était adressée personnellement, et Marie-Antoinette est tout de suite informée du commentaire porté par Louis de Rohan sur sa mère. Ce qu'elle lui reprochera ensuite toute sa vie. A son retour en France, le prince Louis est nommé en 1777 grand aumônier, malgré l'opposition farouche de Marie-Antoinette, abbé de la richissime abbaye de Saint-Waast dans le Nord et cardinal, grâce à l'intervention du roi de Pologne Stanislas-Auguste Poniatowski, puis évêque de Strasbourg, à la mort de son oncle en 1779. Il aura la charge de l'Hôpital des Quinze-Vingts et deviendra ensuite proviseur de la Sorbonne, un poste éminemment en vue.
Il est compromis dans l'Affaire du collier de la reine, par la comtesse de La Motte-Valois. Il s'était porté caution de la reine (pour se faire bien voir d'elle et se rapprocher du roi) pour l'achat de ce bijou de huit cents diamants valant 1,6 millions de livres, auprès du bijoutier parisien, Charles-Auguste Boehmer. Ce dernier lui livre le collier en échange de quatre traites, collier remis à Mme de La Motte-Valois et à ses complices qui entreprennent de le dépecer et de le vendre dans toute l'Europe. Louis XVI découvre l'affaire et décide de la porter sur la place publique. Il fait arrêter le cardinal en habits liturgiques dans la Galerie des Glaces le 15 août au moment où il allait dire sa messe solennelle et le fait embastiller du 16 août 1785 au 1er juin 1786, ainsi que tous les complices de cette affaire qui sera confiée au Parlement de Paris. A l'issue du procès Louis de Rohan est acquitté, mais s'étant porté caution, rembourse le prix fabuleux du collier ainsi que les intérêts. Tous les comparses de Mme de La Motte-Valois sont condamnés. Le cardinal est déchu de son poste de grand aumônier de France et exilé à l'abbaye de La Chaise-Dieu, en Auvergne puis à l'Abbaye de Marmoutier-Lez-Tours où il passera trois ans. Il regagnera alors son diocèse en 1788, à l'aube de la Révolution.
Élu, malgré lui, député du clergé pour le district électoral d'Haguenau-Wissembourg aux États généraux, il fit partie de l'Assemblée constituante. Il refusa la constitution civile du clergé et ne reconnut donc pas son successeur l'évêque constitutionnel François Brendel et refusa l'abolition de la monarchie. Il faudra l'abolition de la noblesse en mars 1790 pour qu'il s'exile à Ettenheim, en Pays de Bade, dans la partie allemande de son diocèse d'où il va combattre pour tenter de regagner son diocèse. Il se met du coté de l'Émigration en levant des troupes pour l'armée de Condé, son cousin. Par deux fois, il sera contraint de fuir sa principauté allemande, une fois devant les troupes de la République, une autre fois devant celle d'un certain Napoléone Buonaparte. Il se démit de son diocèse après la signature du Concordat en 1801. Il meurt à Ettenheim le 17 février 1803, entouré de l'affection de tous les siens et notamment du duc d'Enghien (un Condé) qui connaitra un destin tragique. Pour le moment celui-ci est l'heureux amant de la belle Charlotte de Rohan-Rochefort, l'héritière du cardinal, qu'il épousera morganatiquement quelques mois plus tard
Le prince de Rohan avait été admis à l'Académie française le 27 avril 1761 et reçu par le duc de Nivernais le 11 juin 1761. Il était âgé de 27 ans. C'était un prélat philosophe, ami de Buffon et de d'Alembert, fréquentant le salon de Mme Geoffrin. Il a fait des poésies, et fut proviseur de la Sorbonne.
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
l'un d'entre nous a écrit:
Dim 10 Fév - 15:50
Le cardinal avait tenu des propos ridiculisant Marie-Thérèse au sujet du partage de la Pologne entre l'Autriche, la Prusse et la Russie. Voici ce qu'il avait écrit dans une lettre qui fit ricaner la Cour de Versailles : D'une main, elle a le mouchoir pour essuyer ses pleurs et, de l'autre, elle saisit le glaive pour être la troisième partageante.
Il ne manquait donc pas d'optimisme, notre cardinal, si après cela il pensait sincèrement pouvoir un jour entrer dans les faveurs de Marie-Antoinette.
"J'ai effectivement vu pleurer Marie Thérèse sur les malheurs de la Pologne opprimée. Mais cette princesse, exercée dans l'art de ne point se laisser pénétrer, me parait avoir les larmes à son commandement. D'une main, elle à le mouchoir pour essuyer ses pleurs, de l'autre, elle saisie le glaive pour être la troisième partageante."
Cette lettre avait été lue à haute voix dans le salon de madame du Barry au milieu de bruyants éclats de rire. Et l'histoire s'était répandue dans le château. Marie Antoinette en voulut toute sa vie durant au cardinal.
Concernant le cardinal, étant ambassadeur à Vienne, il était parvenu à découvrir l'affaire secrète du partage de la Pologne et en avait informé le roi, qui en réalité, était déjà au courant. Ce qui montre que le prince de Rohan n'était pas aussi stupide que ce qu'on l'a présenté par la suite.
Autre fait concernant le cardinal, à Vienne. L'ambassadeur aurait couvert une contrebande de produits de luxe exercée par du personnel de son ambassade, qui profitait de la franchise accordée aux représentations diplomatiques. Rohan n'ayant pas voulu intervenir dans cette affaire, l'impératrice fit supprimer cette franchises pour l'ensemble du corps diplomatique, ce qui provoqua la fureur des autres ambassades, qui savaient fort bien d'où venait le coup.
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
le jeudi 8 Avr 2010 - 12:22
Les rumeurs sont à la mode, ces jours-ci .....
J'en profite pour vous en rapporter une de taille .
J'écris, le 3 février 1786 en pleine affaire du Collier, au chevalier de Boufflers :
Il n'y a point de nouvelles . Le cardinal est au secret , et les dépositions, à ce que l'on assure, deviennent tous les jours plus nombreuses et plus fortes . Il y a entre autres celle du prétendu de sa fille naturelle ( une fille naturelle du cardinal !!! ), qui dépose qu'ayant été présenté à M. le cardinal chez Mme de la Motte, celui-ci lui promit cent mille écus pour la dot de la jeune personne s'il voulait se charger d'aller lui-même vendre en Hollande pour quatre cent mille francs de diamants .
On prétend que le cardinal répond à cela qu'il prouvera que c'était un faux cardinal que Mme de la Motte avait fait paraître pour tromper cet homme, comme elle avait imaginé Mlle Oliva pour le tromper .
... et le 23 février, toujours au chevalier :
..... il paraît un autre mémoire à la charge du cardinal, beaucoup plus fâcheux que celui-ci, d'un nommé M. d'Etienville, qui a été l'agent dont on s'est servi pour marier la fille du cardinal.
Il dit positivement qu'on lui a proposé d'aller en Hollande vendre pour 400 000 fr. de diamants; il a joint à cela un tissu de fables si incroyables qu'on n'ose pas les rapporter .....
Cette histoire à dormir debout, Mme Lever la conte dans tous ses détails dans son Affaire du Collier . J'avais lu ce livre à sa sortie et complètement zappé depuis cette fable ubuesque d'une fille naturelle de Rohan.
La Motte avait vraiment une imagination débridée au delà de tout !!!!!
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Les rumeurs sont à la mode, ces jours-ci .....
J'en profite pour vous en rapporter une de taille .
J'écris, le 3 février 1786 en pleine affaire du Collier, au chevalier de Boufflers :
Il n'y a point de nouvelles . Le cardinal est au secret , et les dépositions, à ce que l'on assure, deviennent tous les jours plus nombreuses et plus fortes . Il y a entre autres celle du prétendu de sa fille naturelle ( une fille naturelle du cardinal !!! ), qui dépose qu'ayant été présenté à M. le cardinal chez Mme de la Motte, celui-ci lui promit cent mille écus pour la dot de la jeune personne s'il voulait se charger d'aller lui-même vendre en Hollande pour quatre cent mille francs de diamants .
On prétend que le cardinal répond à cela qu'il prouvera que c'était un faux cardinal que Mme de la Motte avait fait paraître pour tromper cet homme, comme elle avait imaginé Mlle Oliva pour le tromper .
... et le 23 février, toujours au chevalier :
..... il paraît un autre mémoire à la charge du cardinal, beaucoup plus fâcheux que celui-ci, d'un nommé M. d'Etienville, qui a été l'agent dont on s'est servi pour marier la fille du cardinal.
Il dit positivement qu'on lui a proposé d'aller en Hollande vendre pour 400 000 fr. de diamants; il a joint à cela un tissu de fables si incroyables qu'on n'ose pas les rapporter .....
Cette histoire à dormir debout, Mme Lever la conte dans tous ses détails dans son Affaire du Collier . J'avais lu ce livre à sa sortie et complètement zappé depuis cette fable ubuesque d'une fille naturelle de Rohan.
La Motte avait vraiment une imagination débridée au delà de tout !!!!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Sam 10 Avr 2010 - 8:34
Le baron de Breteuil est allé à la Bastille, le 3 juin ( 1786 ) , demander au cardinal la démission de sa place de grand aumônier de France :
Le baron était sorti de son lit tout exprès pour cette belle ambassade, car il avait pensé mourir la surveille de la goutte dans l'estomac . Les gens malintentionnés disent que c'est le plaisir d'annoncer cette bonne nouvelle qui l'a ressuscité . : : :
( lettre de Mme de Sabran au chevalier de Boufflers )
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Le baron de Breteuil est allé à la Bastille, le 3 juin ( 1786 ) , demander au cardinal la démission de sa place de grand aumônier de France :
Le baron était sorti de son lit tout exprès pour cette belle ambassade, car il avait pensé mourir la surveille de la goutte dans l'estomac . Les gens malintentionnés disent que c'est le plaisir d'annoncer cette bonne nouvelle qui l'a ressuscité . : : :
( lettre de Mme de Sabran au chevalier de Boufflers )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Princesse de Chimay a écrit:
Le prince Louis Cardinal de Rohan-Guéméné : Ou les diamants du roi ( roman )
de Jean-Claude Fauveau
L'Harmattan , 2007, 344 p : 29,50 euros
Résumé Amazone :
"Louis de Rohan-Guéméné est né sous Louis XV, en 1734, dans une famille opulente et très influente. Destiné dès sa naissance à l'Eglise, le prince Louis fera d'excellentes études chez les jésuites puis au séminaire de Saint-Magloire et à la Sorbonne. Là, il sera le condisciple de tous les grands prélats qui participeront au gouvernement de la France jusqu'à la Révolution. Il fait une carrière météorique au sein de l'Eglise de France : chanoine du Chapitre de Strasbourg à neuf ans, prieur commendataire du grand monastère de Sauxillanges en Auvergne à onze, ordonné prêtre à vingt-deux, coadjuteur de l'archevêque de Strasbourg, son oncle, à vingt-cinq. A ce titre il reçoit du roi deux importantes abbayes en commende, celle de la Chaise-Dieu en Auvergne et celle de Montmajour en Provence, avant d'être nommé, par le pape Benoît XIV, évêque de Canople un an après. L'Académie française l'accueille à vingt-sept ans ! En 1771 il est envoyé en Autriche, comme ambassadeur extraordinaire, où il se montrera très fin diplomate en dévoilant au roi, avant l'heure, le dépeçage de la Pologne. Il accumulera ensuite les postes les plus éminents : archevêque de Strasbourg, grand aumônier du roi, cardinal, ou proviseur de la Sorbonne. Il va tomber dans un guet-apens monté par une intrigante, Mme de La Motte-Valois, dans l'affaire dite " le collier de la reine ", mais que l'on devrait plutôt intituler " les diamants du roi ", où il sera honteusement dupé. Acquitté par le Parlement de Paris, il sera exilé à la Chaise-Dieu. Il reprendra ensuite ses fonctions en Alsace, avant d'être député à l'Assemblée nationale. Le prince Louis terminera ses jours, en 1803, à Ettenheim, dans les diocèses allemands qu'il avait conservés, traînant jusqu'à la fin de sa vie les séquelles de son instant d'égarement, mais fascinant son entourage par son courage, son intelligence et sa bonté. "
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Sam 31 Juil 2010 -
Otto Friedrichs : Marie-Antoinette calomniée .
Ses sources : les Mémoires Secrets de Bachaumont.
Voici :
23 octobre 1785.
Chaque jour il éclate des anecdotes concernant le Cardinal et son aventure . En voici une nouvelle débitée par des gens qui semblent faits pour être bien instruits . Ils disent que Mme de la Motte, quelques mois avant sa catastrophe, vint trouver un sieur Régnier, bijoutier-orfèvre sur le pont Saint-Michel, avec une boite garnie de diamants et d'un portrait . C'était celui de la Reine, mais dans un état fort indécent, et décolletée jusqu'au nombril . ( ) Elle proposa à l'artiste d'enchâsser cette miniature avec un secret, de façon à la produire ou à la cacher comme l'on voudroit .
Le sieur Régnier témoigna sa surprise et son indignation de ce qu'on le choisît pour pareille oeuvre . Mme de la Motte le rassura en lui ajoutant que c'était la Reine-même qui l'avait chargée de cette commission . Alors l'artiste se rendit à ses instances et la boite, enrichie du portrait, cette dame l'offrit au Cardinal comme une preuve de la satisfaction de Sa Majesté .
boudoi29 boudoi29 boudoi29
Aussi va t-on prétendre qu'il est désormais certain que Marie-Antoinette, vicieuse comme Messaline, envoya, pour ne rappeler que cet exemple, au cardinal de Rohan, son portrait revêtu de toute sa nudité, commente Otto Friedrichs abasourdi !
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Otto Friedrichs : Marie-Antoinette calomniée .
Ses sources : les Mémoires Secrets de Bachaumont.
Voici :
23 octobre 1785.
Chaque jour il éclate des anecdotes concernant le Cardinal et son aventure . En voici une nouvelle débitée par des gens qui semblent faits pour être bien instruits . Ils disent que Mme de la Motte, quelques mois avant sa catastrophe, vint trouver un sieur Régnier, bijoutier-orfèvre sur le pont Saint-Michel, avec une boite garnie de diamants et d'un portrait . C'était celui de la Reine, mais dans un état fort indécent, et décolletée jusqu'au nombril . ( ) Elle proposa à l'artiste d'enchâsser cette miniature avec un secret, de façon à la produire ou à la cacher comme l'on voudroit .
Le sieur Régnier témoigna sa surprise et son indignation de ce qu'on le choisît pour pareille oeuvre . Mme de la Motte le rassura en lui ajoutant que c'était la Reine-même qui l'avait chargée de cette commission . Alors l'artiste se rendit à ses instances et la boite, enrichie du portrait, cette dame l'offrit au Cardinal comme une preuve de la satisfaction de Sa Majesté .
boudoi29 boudoi29 boudoi29
Aussi va t-on prétendre qu'il est désormais certain que Marie-Antoinette, vicieuse comme Messaline, envoya, pour ne rappeler que cet exemple, au cardinal de Rohan, son portrait revêtu de toute sa nudité, commente Otto Friedrichs abasourdi !
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Kiki a écrit:
Lun 11 Oct 2010 - 19:55
Il fait plus petit maître qu'honorable prélat.
J'ignorerais de qui il s'agit, je le trouverais mignon à croquer. Mais bon, comme je sais d'avance que c'est un type limite débile mental, je m'en garderai bien.
"Heureux les simples d'esprit car le Royaume des Cieux leur appartient".
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Kiki a écrit:
Mer 12 Oct 2011 - 22:39
Le cardinal de Rohan était, avant tout, le prince héritier du trône de Bretagne qui, plus est, apparenté à la famille royale de France ce qui a sans doute, comme il a été fait remarquer plus en avant dans le topic, aidé à faire passer ses écarts disons plus facilement. On doit bien lui reconnaître son extrême bêtise dans l'affaire du collier sa naïveté dans cette affaire a atteint les sommets les plus hauts. Bien qu'il ne soit pas directement responsable de cette affaire sa position élevée dans la hiérarchie a contribué à son acquittement et aussi à ce que la noblesse se retourne contre Marie-Antoinette qui l'exécrait de manière trop vive. En somme, un ancêtre pas très glorieux qui a commis bon nombre d'impaires même si de par son titre il n'en était que peu inquiété on ne peu nier que sa conduite au sein de la cour de France ou même celle d'Autriche soit exemplaire, loin de là. J'ajouterais à cela qu'il est l'exemple même des écarts qu'ils pouvaient y avoir à l'époque sur la manière dont on traitait chaque "crime", si je puis m'exprimer ainsi, surtout lorsque la personne accusée était non seulement noble mais membre de la famille royale de France. Même par le mariage Marie-Antoinette n'a pas été pleinement acceptée par toute la noblesse, la preuve en est de cette affaire où certains proches des Bourbons ont préféré se retourner contre elle parce qu'elle avait accusé le cardinal d'avoir voulu la tromper avec cette histoire.
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Lucius a écrit:
Jeu 13 Oct 2011 - 8:36
Je vois mal tout de même le Roi donner l'archevêché de Strasbourg, si important diplomatiquement) à un simplet. scratch
De plus, les Rohan ne sont pas héritiers de la couronne de Bretagne. Les capétiens le sont de pleins droits (mariage de Claude avec François Ier). Par contre ce sont bien, en effet, des Princes de Bretagne, reconnus par les duc bretons comme étant de leur sang (comme les d'Assigné (la dernière fut la mère du maréchal de Richelieu) ou les Rougé, qui existent encore).
De même ils ne sont pas membres de la famille royale. Ce sont des Rohan, pas des capétiens. Par contre ce sont bien des "Cousins du Roi" en ce sens où ils sont alliés directement avec la famille royale (une Rohan fut comtesse d’Angoulême, grand mère de François Ier, et Alain VI de Rohan épousa une d'Evreux, princesse de Navarre)
Tout cela a un sens très précis, il ne faut pas confondre !
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
la nuit, la neige a écrit:
Jeu 13 Oct 2011 - 16:53Lucius a écrit:
Je vois mal tout de même le Roi donner l'archevêché de Strasbourg, si important diplomatiquement) à un simplet.
Le roi ne lui a pas donné l’évêché.
De même que c’est le Pape qui le nomme Cardinal (du reste, le Pape a souhaité que Rohan comparaisse devant un tribunal ecclésiastique à Rome, ou dans une ville neutre, aucun cardinal n’ayant depuis longtemps comparu devant un tribunal civil d’un pays catholique).
Mais je copie / colle surtout la note d’un bouquin qui explique bien ceci, et qui montre que ce Rohan-là bénéficiait d’une place « à part » :
S’étendant entre Vosges et Forêt Noire, l’évêché de Strasbourg est soumis entre 1680 et 1789 à une dualité territoriale et politique, puisqu’il dépend du royaume de France pour ses territoires situés sur la rive gauche du Rhin, et de l’Empire pour les territoires situés sur la rive droite.
L’évêque porte le titre de prince immédiat du Saint Empire et landgrave d’Alsace : seigneur de 25000 âmes réparties réparties dans les bailliages de Ruffach, Dachstein, mützig, Schirmek, Marckolsheim, Benfeld, Wasselonne, Kochersberg et Saverne, sans compter une extension d’autorité sur le margraviat de Bade en vertu de l’enchevêtrement territorial des traités de Westphalie.
S’il perd sa souveraineté sur ses territoires alsaciens après leur rattachement à la France en 1681, il conserve cependant ses droits seigneuriaux jusqu’à la révolution et demeure le plus puissant seigneur de Basse-Alsace.
Après le rattachement des territoires de l’évêché de Strasbourg à la France, Louis XIV ne peut accepter que ses sujets soient maintenus sous l’autorité d’un évêque étranger. A partir de 1687, il favorise l’entrée des Français de haut lignage au grand chapitre.
En 1690, il y introduit Armand Gaston de Rohan Soubise, âge de 16 ans, puis obtient qu’il soit élu en 1701 évêque coadjuteur avec droit de succession.
Contrairement à la règle régissant les nominations dans les autres évêchés du royaume, l’évêque de Strasbourg n’est pas désigné par le roi mais élu par les chanoines du grand chapitre de la cathédrale.
L’évêché de Strasbourg est l’un des plus gros bénéficiaires de l’Occident chrétien et le plus riche de France.
En 1762, les revenus de l’évêque sont de 300 000 livres par an, ceux du grand chapitre de 216 000 livres.
Armand Gaston de Rohan (....) gouverne seul l’évêché, sans les chanoines dont le pouvoir désormais se limite à l’élection de l’évêque.
Entretenant d’excellentes relations diplomatiques avec la cour de Vienne, il réussit à recouvrer le titre de prince du Saint Empire confisqué par l’empereur à son prédécesseur, le prince Guillaume Egon de Furstenberg, pour avoir prêté hommage au roi de France en 1687.
Le cardinal Armand Gaston de Rohan servit de modèle à tous ses successeurs.
Trois d’entre eux exercèrent la fonction de grand aumônier de France, la plus haute distinction ecclésiastique qui soit à la cour.
(...)
En tant que cardinaux ils participent à l’élection du Pape ; comme princes du Saint Empire, ils se font représenter à la diète de Ratisbonne, ainsi qu’à Vienne.
A Versailles, on les considère comme des intermédiaires privilégiés entre la France et l’Empire.
Troisième enfant d’Hercule Mériadec de Rohan, prince de Montbazon, et de Louis Gabrielle Julie de Rohan, Louis René Edouard de Rohan-Guéménée est programmé par sa puissante famille pour occuper le trône épiscopal de Strasbourg.
A l’âge de 9 ans, il est nommé chanoine du grand chapitre de la cathédrale.
A vingt cinq ans, il est élu évêque coadjuteur avec le droit de succéder à son oncle le cardinal Louis Constantin de Rohan.
Il est par ailleurs à la tête des Abbayes de Saint Vaast (Arras), de la Chaise-Dieu (Auvergne), de l’abbaye de Montmajour, prieur commanditaire du prieuré de Saint Marcel Dusauzet, proviseur de la Sorbonne, membre de l’Académie française, commandeur de l’Orde du Saint-Esprit et administrateur de l’hôpital des Quinze-Vingts à Paris.
La fonction d’ambassadeur extraordinaire à la cour de Vienne qu’il exerce entre 1772 et 1774 aurait pu être l’occasion de succès diplomatiques renouant avec les excellentes relations entretenues autrefois par le premier cardinal de Rohan avec les princes allemands et l’impératrice Marie-Thérèse.
Le choix du roi dans cette nomination avait pu être dicté par le rôle d’intermédiaire privilégié des évêques de Strasbourg entre la France et l’Empire et par leur bonne connaissance de l’administration impériale.
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Lucius a écrit:
Jeu 13 Oct 2011 - 17:05
Intéressante note.la nuit, la neige a écrit:
Troisième enfant d’Hercule Mériadec de Rohan, prince de Montbazon
Petite erreur ; duc de Montbazon et prince de Guéménéla nuit, la neige a écrit:
La fonction d’ambassadeur extraordinaire à la cour de Vienne qu’il exerce entre 1772 et 1774 aurait pu être l’occasion de succès diplomatiques renouant avec les excellentes relations entretenues autrefois par le premier cardinal de Rohan avec les princes allemands et l’impératrice Marie-Thérèse.
Ca s'est mal passé ?
Mais je persiste, les chanoines ne devaient pas vouloir d'un simplet. Et la charge de Grand Aumonier de France ne se donnait pas à n'importe qui.
Sa naissance y fait beaucoup, je sais bien, mais il y a des limites. Un incapable, ça s'est vu, mais dans ce cas on lui donne les bénéfices, et on donne le pouvoir à quelqu'un dans l'ombre.
S'il est vraiment imbécile, alors pourquoi le nommer ambassadeur ? Grand Aumonier ?
Enfin, le constructeur et décorateur de Saverne n'est pas le dernier des idiots. Ce n'est pas une preuve, je le sais bien. Mais je vois mal un imbécile de la trempe de celui qu'on nous décrit dans l'affaire du collier avoir du goût (parce que le collier/harnais lui même ... )
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Diphildor a écrit:
Jeu 13 Oct 2011 - 17:12
Très intéressant ce rare exemple de bénéfice toujours accordé par élection!
la nuit, la neige a écrit:
En bref, c’est du népotisme bien huilé, et quasi incontournable. Ce qui n’est pas surprenant sous l’Ancien Régime ! boudoi29
Ou carrément une position...de fait.
Rien à voir donc avec les mérites ou non du type.
Même l’antipathie déclarée de la reine n’est pas parvenue à éviter qu’il soit nommé Grand aumônier...
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
la nuit, la neige a écrit:
Jeu 13 Oct 2011 - 17:21Lucius a écrit:
Ca s'est mal passé ?
Mais oui, bien sûr !!
Vous le savez.
D’où notamment l’antipathie de la reine....Lucius a écrit:
Mais je persiste, les chanoines ne devaient pas vouloir d'un simplet.
Les chanoines !!! Pensez-vous qu’ils avaient l’esprit à révolutionner l’usage ? Rolling EyesLucius a écrit:
Et la charge de Grand Aumoniers de France ne se donnait pas à n'importe qui.
Ben...ce n’est justement pas n’importe qui !
Pressé, on le dit, par Mme de Marsan, et tout simplement par les usages passés : le roi a agréé.
Et puis enfin, n’exagérons pas !
S’il s’est laissé abuser, certes, il ne faut pas le voir non plus comme un débile profond !
Il n’y a pas que ces deux options : celle-ci, ou le complot franc-mac !!!
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
C'était, de toute évidence la très bonne gâche !
Louis René Edouard, prince de Rohan Guéméné
Cochin, Charles-Nicolas (1688-1754). Graveur ; Campion de Tersan, Charles-Philippe (1736-1819 ; abbé). Dessinateur du modèle
Estampe, 1765
Image : Bibliothèque nationale de France
la nuit, la neige a écrit:
N’est-ce pas... : Il pouvait même jouer de son immunité diplomatique !
Lucius a écrit:
Même si je reconnais que vos objections sont fondées, la préférence donnée à la grande noblesse dans le haut clergé à la fin XVIIIe est un fait.
Cependant, entre deux nobles, on a le choix ! Les chanoines, le roi... On peut toujours prendre un moins pire de même rang.
Et cela n'explique pas le choix pour l’ambassade.
Et je persiste sur la question du goût personnel.
De là à parler du complot franc mac' ! Il a pu être joué en beauté, mais peut-être par d'autres arguments que ceux avancés traditionnellement...
Louis René Edouard, prince de Rohan Guéméné
Cochin, Charles-Nicolas (1688-1754). Graveur ; Campion de Tersan, Charles-Philippe (1736-1819 ; abbé). Dessinateur du modèle
Estampe, 1765
Image : Bibliothèque nationale de France
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
la nuit, la neige a écrit:
Jeu 13 Oct 2011 - 19:23
Un dernier petit mot, de Marie-Thérèse cette fois, à Mercy :
Le prince de Rohan me déplaît de plus en plus. C’est un bien mauvais sujet, sans talent, sans prudence, sans moeurs : il soutient fort mal le caractère de ministre et d’ecclésiastique.
L’Empereur aime à la vérité s’entretenir avec lui, mais c’est pour lui faire dire des inepties, bavardises et turlupinades.
Kaunitz paraît aussi content de lui, parce qu’il ne l’incommode pas et lui montre toute sorte de soumission.
Je ne veux pas, du moins dans ce moment, demander son rappel, mais je vous répète que je le verrai avec plaisir dénicher bientôt d’ici.
Nous retiendrons le mot turlupinades...évidemment ! :\\\\\\\\:
Diphildor a écrit:
Jeu 13 Oct 2011 - 19:33
Extrait dictionnaire 1768
TURLUPIN , s. m. Turlupinade , s. f. Turlupiner , v. n. etact. [Turln-peiH ,pinade, né : dern. ê fer. au dern. 1 Ces mots viennent d'un Comédien de Paris , appelé Turlupin, qui divertissait le peuple par de méchantes pointes et des jeux de mots , qu'on appela turlupinades. Ses imitateurs ont été nommés Turlupins. ( C'est un vrai Turlupin: il fait , il dit dis turlupinades: il ne fait que turlupiner. ) Pendant quelque-temps on vit régner en France le goût des turlupinades , et la Cour même semblait être la source de cette corruption. Mais Molière vengea le bon goût et la raison par les sanglantes railleries
S'il fit des Turlupins et des turlupinades. Rossette. '. ■■ Les gens d'esprit ne se les interdisent pat toujours , mais ils les placent avec goût, et ne les prodiguent pas. Mde. de Sévigné, qui est un modèle admirable du style épistolaire, écrit à sa fille: » Ne craignons pas de nous permettre les turlupinades, qui viennent au bout de nos plumes. Mais n'est plus insupportable dans la conversation que des turlupinades faits et sans sel.» surtout quand elles sont fréquentes.
Turlupiner, quelquefois signifie se moquer , tourner en ridicule : il turlupine tout le monde.
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Cosmo a écrit:
Ven 6 Jan 2012 - 6:54
Dans le nouveau numéro (4) de "château de Versailles", il y a un excellent article sur les "sièges et préséances à la Cour" où l'on apprend notamment que les cardinaux devaient être debout devant le roi mais avaient droit à un pliant devant la reine !! Alors que tous les autres personnages de la Cour étaient logés à la même enseigne et devaient se comporter de la même manière devant le roi et la reine (par exemple, les Fils de France avaient droit à un pliant devant le roi et la reine, les princes du sang devaient être debout devant le roi et la reine etc...).
Le traitement spécial auquel les cardinaux avaient droit a dû passablement énerver Marie-Antoinette...
L'article explique que cette exception est liée à la position éminente des cardinaux de Richelieu et de Mazarin, principaux ministres des reines lors des deux régences. Cette exception s'est ensuite étendue à tous les cardinaux.
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Diphildor a écrit:
En fait l'origine de cet usage est plus ancien.
L'honneur que les Cardinaux ont de s'asseoir, remonte à l'époque de François II.
Il avait épousé Marie Stuart, Reine d'Ecosse, dont la mère était la soeur du Cardinal de Lorraine, et du Cardinal de Guise. Elle fit donner à ses oncles maternels le Tabouret.
Après la mort de François II, Henri III, qui avait épousé Louise de Lorraine Vaudémont, laissa le Cardinal de Guise dans la possession où il était.
Depuis ce temps-là les Cardinaux qui ont conservé cet honneur.
Le Cérémonial des Cours d'Europe. (Volume 4 page 28.) J. Barbeyrac 1739.
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Re: Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan
Osterreich a écrit:
Ven 19 Juil 2013 - 12:38
Je viens d'apprendre que Louis René de Rohan avait été proviseur de La Sorbonne !!!
Quelques 230 ans plus tôt et il aurait été notre patron à notre cher François et moi !!!
Kiki a écrit:
Lorsque j'avais proposé un petit récapitulatif de ses revenus, je l'avais indiqué (car il en touchait quelque émolument ! ) dans le sujet neuf La Motte.
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