Louis-René, prince de Rohan (1734-1803), dit le cardinal de Rohan

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Ne serait-elle pas plutôt aux Archives nationales ?  

Tenez encore ceci :



La lithiase du Cardinal Prince de Rohan - Cour de France.fr
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Je ne connaissais pas ce terme de lithiase.

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Par Joseph Navlet, la scène de l'interrogatoire de Rohan qui précède son arrestation .
Le cardinal, la main sur le coeur, jure son innocence .
Tiens ! Il y a deux dames debout derrière Marie-Antoinette, dans l'embrasure de la fenêtre.

Petit anachronisme, en 1785 ce grand tableau de la reine avec ses enfants n'était pas encore peint

En plus ils ont oublié d'intégrer Louis-Joseph au tableau car l'emplacement que la toile réservait à l’œuvre d’Élisabeth Le Brun ne devait pas suffire à le reproduire entièrement...


Bien à vous.

Madame de Brionne rompit avec le cardinal de Rohan, à l’occasion du duc de Choiseul, que le cardinal voulait faire renvoyer. Il y eut entre eux une scène violente, que madame de Brionne termina en menaçant de le faire jeter par la fenêtre :
« Je puis bien descendre sans aide, dit le cardinal, par où je suis monté si souvent. »

( Chamfort, Caractères )

De plus l'entrevue avec la Reine et Rohan s'est fait dans le Salon de la Pendule !

à vérifier, mais je croyais que l'entrevue était dans le salon du conseil, salon près de la GRAND CHAMBRE ROYALE donnant sur l'appartement du Roi et donc sa chambre privée, juste derrière la GALERIE DES GLACES...... le Roi n'avait pas l'habitude de recevoir dans son appartement privé.
effectivement le tableau de NAVLET (peintre chalons en champagne) est une d'une totale fantaisie.

MARIE ANTOINETTE

Portrait du cardinal conservé au palais Rohan de Strasbourg...





... et partie de son service à dessert en porcelaine de Sèvres, commandé pour son ambassade à Vienne, et arborant son monogramme PLR, pour prince Louis-René de Rohan...











...ainsi qu'un plat plus ancien aux armes de la famille :





Clichés personnels

La présentation de cette assiette, prochainement présentée en vente aux enchères, nous donne l'occasion d'apporter quelques informations complémentaires au sujet de ce service, dont plusieurs pièces ont été photographiées par notre reporter local attitré (voir messages précédents   ).

Sèvres
Assiette à palmes en porcelaine tendre du service du prince Louis-René-Edouard de Rohan-Guéménée
à décor au centre du monogramme du prince LPR en deux tons d'or dans un médaillon formé d'une couronne de feuilles de chêne émergeant d'une souche, l'aile décorée d'oiseaux sur terrasse dans trois réserves et de guirlandes de feuilles de chêne retenues par des anneaux sur fond bleu céleste, les palmes en relief rehaussées d'or.
Marquée : LL entrelacés, lettre-date S pour 1771, marque du peintre Jean-Armand Fallot.
XVIIIe siècle, 1771
D. 25 cm


Présentation (extraits) :

Jean-Armand Fallot est un doreur et peintre d'oiseaux actif à Sèvres de 1764 à 1790

Cette assiette fait partie du service à dessert commandé par Louis-René-Édouard, prince de Rohan-Guémenée (1734-1803) en 1771, année de sa nomination en tant qu'ambassadeur extraordinaire à la cour de Vienne par Louis XV. Les scandales associés au futur cardinal ne lui ont pas valu les faveurs de l'impératrice Marie-Thérèse et ont engendré l'inimitié du futur roi et de la future reine de France, Louis XVI et Marie-Antoinette. Peu après la mort de Louis XV en 1774, Rohan reçoit l'ordre de rentrer en France où, malgré un accueil froid, il est nommé Grand Aumonier de France, cardinal de La Sainte Eglise Romaine (1778) puis évêque de Strasbourg et du Saint Empire en 1779.



Le service est livré par la manufacture de Sèvres le 7 septembre 1772 pour un coût de 20 772 livres, et se compose de 368 pièces, chaque assiette coûtant 36 livres. Le prince de Rohan s'installa à Vienne le 6 janvier 1772 et le service lui fut livré neuf mois plus tard.

Une large partie du service est achetée au XIXe siècle par le Prince Anatole Demidoff, au prix de 70.000 francs (voir Anatole Demidoff, Prince of San Donato, exposition, The Wallace Collection, Londres, 1994, p. 71). La collection du Palais de San Donato est vendue aux enchères par Pillet et Mannheim en mars 1870, vente dans laquelle figuraient 172 pièces du service du cardinal de Rohan. Le service est alors acheté par William, 1er comte de Dudley, puis passe entre les mains de la branche anglaise de la famille Rothschild. Une partie est achetée par les Wrightsman lors de la vente de la collection Thelma Chrysler Foy à New York en 1959 puis entre dans les collections du Metropolitan Museum de New York. En 1980, le Metropolitan Museum vend aux enchères à Monaco 22 assiettes et deux salières du service. Cette assiette et la suivante figuraient sous le lot 333 de cette vente.

* Source et infos complémentaires : Pescheteau Badin - Paris, vente du 13 juin 2023

Merci LNLN !

La nuit, la neige a écrit: En 1980, le Metropolitan Museum vend aux enchères à Monaco 22 assiettes et deux salières du service. Cette assiette et la suivante figuraient sous le lot 333 de cette vente

J'adore le pragmatisme des américains et de leurs lois... "plutôt qu'elles dorment en réserve sans rien nous rapporter"

Je pense que c'est très bien, mais c'est un autre débat...polémique !

Tant que j'y suis, voici un portrait que nous n'avions pas encore présenté, avec une physionomie du cardinal qui diffère quelque peu de celle des autres portraits de ce sujet.  

Portrait du cardinal Louis-René de Rohan-Guémené, prince évêque de Strasbourg de 1779 à 1801
Jean-Baptiste Pierre (1717-1789)
Huile sur toile, 18e siècle
Musée du château des Rohan - Ville de Saverne
Image : Histoires d'universités

Je ne connaissais pas ce portrait, intéressant, merci.

J'ignorai que JBM Pierre avait aussi fait des portraits. C'est en tout cas une reprise exacte de celui de Roslin représentant Choiseul, archevêque de Cambrai (1764-70).

Oh ? Intéressant ! Merci Lucius.

Bon, eh bien, moi qui ne reconnaissais guère Rohan avec "mon" portrait, je suis beaucoup plus convaincu par cette autre piste, celle de l'archevêque de Cambrai. Même si nous n'avons pas une image nette des deux portraits, les physionomies sont proches.

Je ne suis pas convaincu qu'il s'agisse des mêmes personnes. La reprise d'un vêtement par un peintre est assez courant, surtout depuis Rigaud. C'est plus le nom du peintre qui m'étonne.

La nuit, la neige a écrit: Même si nous n'avons pas une image nette des deux portraits, les physionomies sont proches.  

Oh oui, très proches, même si l'expression diffère un peu.

Les yeux sont vraiment différents. Mais la mâchoire est assez similaire.

Lucius a écrit:Les yeux sont vraiment différents.

Je ne trouve pas. Ils ont davantage d'intensité, me semble-t-il,  parce que le modèle pince la bouche dans une expression plus volontaire que sur le premier portrait.
En tous cas, j'en tiens pour Cambrai et non Rohan .

Cet archevêque de Cambrais était le frère cadet du célèbre ministre, et en y réfléchissant, il y a un petit air de famille, surtout dans le portrait oval.

La Reine s'est empressée de vouloir le procès du Cardinal, car c'était une affaire qui aurait dû être étouffée parce qu'il était puissant.
On raconte que le pape demanda à le juger puisqu'il était Cadeal, mais les rois refusèrent.
Il semble que ce soit l'abbé Vermond qui ait convaincu la reine d'exiger ce procès.

Je me demande encore aujourd'hui si le Cardinal était innocent, puisque lors de son arrestation il a ordonné à un ami de détruire toute correspondance entre lui et La motte.
Pourquoi avait-il cette attitude ?

La correspondance servirait de preuve en sa faveur !

Isabel a écrit:
La Reine s'est empressée de vouloir le procès du Cardinal, car c'était une affaire qui aurait dû être étouffée parce qu'il était puissant.
On raconte que le pape demanda à le juger puisqu'il était Cadeal, mais les rois refusèrent.

Qu'entendez-vous par " Cadeal ", Isabel ?

Isabel a écrit:
Il semble que ce soit l'abbé Vermond qui ait convaincu la reine d'exiger ce procès.

Ne serait-ce pas plutôt le baron de Breteuil ? Il gardait une dent féroce contre Rohan depuis que ce dernier l'avait supplanté à l'ambassade de France à Vienne .

Isabel a écrit:
Je me demande encore aujourd'hui si le Cardinal était innocent, puisque lors de son arrestation il a ordonné à un ami de détruire toute correspondance entre lui et La motte.
Pourquoi avait-il cette attitude ?

Eh bien, peut-être parce qu'il était très honteux de s'être laissé berné comme le dernier des imbéciles par une aventurière ?
Car enfin, il n'était coupable qu'en tant que dindon de la farce. Il avait cru en la probité de la Motte et les mirages chatoyants de Cagliostro.

Mais il était sacrilège aussi ( et c'est sans doute le plus grave ) d'avoir cru que la reine allait accorder ses faveurs contre des diamants, comme une prostituée.

Queen n'a pas tardé à vouloir le procès du cardinal parce que c'était une affaire qui aurait dû être étouffée en raison de sa puissance.
On raconte que le pape demanda à le juger puisqu'il était Cadeal, mais les rois refusèrent.
Les rois pensaient qu'il s'agissait d'un coup d'État entre le Cardinal et La Motte et qu'ils voulaient pousser le paiement vers la Reine.
Le Cardinal et La Motte ne seraient-ils pas complices dans le partage des diamants du collier ?

N'oubliez pas que le Cardinal était contrebandier à Vienne lorsqu'il était ambassadeur, il n'était pas honnête.
D'après les paroles de la Reine à Madame Campan.

Madame de Sabran, je n'ai pas dit « présent ».
J'écris en portugais et je traduis en français car je ne comprends pas la langue.

Vous vous débrouillez très très bien !  

Isabel a écrit:
Le Cardinal et La Motte ne seraient-ils pas complices dans le partage des diamants du collier ?

Non, non vraiment pas.  Le Cardinal croyait benoîtement que le collier subtilisé par Rétaux de la Villette avait été remis à la reine. Or il avait été dépecé méthodiquement par Nicolas de la Motte et les diamants emportés pour être écoulés en Angleterre.  Rohan avait été manipulé, il le réalisait, hébété.