Bijoux de Marie-Antoinette : perles et diamants des Bourbon-Parme

La nuit, la neige a écrit:

- Bague décorée d’un portrait de la reine Marie-Antoinette entouré de diamants
Fin XVIIIe siècle
Estimation : $8,000 - $12,000


Photo : Sotheby's

Sotheby's précise que cette bague proviendrait des collections de la famille de Marie-Antoinette.
Dans son testament, la fille de Marie-Antoinette, Marie-Thérèse de France mentionne que le portrait, placé dans un cadre de perles, est bien à l'image de sa mère.

C'est un bien joli portrait. La forme de cette bague est similaire à celle d'une "bague au firmament" telle que celle portée par Marie-Antoinette sur le portrait de Wertmüller.



https://marie-antoinette.forumactif.org/t185-la-reine-et-ses-enfants-a-trianon-par-wertmuller?highlight=wertmuller

Ceci dit, je vois mal Marie-Antoinette porter un portrait d'elle-même en bague.   Dans la mesure où elle provient de sa famille, je suppose qu'elle a appartenu à une de ses soeurs . Peut-être Marie-Caroline, qui l'adorait ? Certainement pas Marie-Christine.

Je ne suis pas très fan de ces profils qui dotent Marie-Antoinette d'un vilain nez en bec d'aigle ...

Article paru dans Le Figaro ce matin :




La maison Sotheby's Genève organise le 14 novembre la vente de bijoux royaux de la famille Bourbon-Parme, dont une parure de perles et de diamants estimée à plusieurs millions de dollars, ayant appartenu à la dernière reine de France. L'animateur a demandé au ministère de la Culture d'agir pour faire «revenir en France ce patrimoine historique».
Le 16 octobre 1793, Marie-Antoinette, dernière reine de France, est guillotinée place de la Révolution. Elle aura marqué l'histoire de Versailles, de son arrivée au château en 1770 à son départ forcé dix-neuf ans plus tard.

Le pendant avec une perle naturelle d'une taille unique, estimé entre un et deux millions de dollars.

C'est pour cela qu'aujourd'hui, l'animateur Stéphane Bern s'insurge contre la vente de joyaux de l'Autrichienne. La maison Sotheby's Genève organise le 14 novembre les enchères d'une collection de bijoux royaux de la maison Bourbon-Parme. Parmi eux, une parure de perles et de diamants ayant appartenu à Marie-Antoinette: un pendant avec une perle naturelle d'une taille unique, estimé entre un et deux millions de dollars; une paire de boucles d'oreilles, estimée entre 30.000 et 50.000 dollars; et un collier avec 300 perles naturelles, estimé entre 200.000 et 300.000 dollars.

«Demeuré à l'abri des regards, jamais vu en public, cet extraordinaire ensemble offre un aperçu fascinant de la vie de cette famille au cours des siècles passés», a détaillé dans un communiqué Daniela Mascette, vice-présidente du département de haute joaillerie chez Sotheby's Europe.

Stéphane Bern a réagi à cette vente aux enchères lundi sur son compte Twitter. «Et si le musée du Louvre et le ministère de la Culture faisaient revenir en France ce patrimoine historique?», a-t-il écrit en commentaire d'un reportage filmé de BFMTV, qui s'est rendu à New York où sont actuellement exposés les bijoux avant la vente à Genève.

Un internaute lui a demandé si le gouvernement français pouvait utiliser un «droit de préemption». «Non. Ils sont vendus aux enchères à Genève, la France ne peut pas préempter en Suisse», a répondu La Tribune de l'Art. De nombreuses personnes sur Twitter ont déploré de voir les bijoux de Marie-Antoinette dispersés, et non présentés au public dans des musées. Certains ont appelé les «millionnaires français» à les racheter pour la France.

En mars 1791, tandis que Louis XVI et Marie-Antoinette tentent de fuir la France, en vain, les bijoux royaux sont envoyés à Bruxelles chez un homme de confiance de la reine, le Comte Mercy Argentau. Il les remettra plus tard à la famille de l'empereur d'Autriche, qui les donnera lui-même à la fille de la dernière reine de France, Marie-Thérèse de France. Ce qu'il en adviendra ensuite est encore incertain.

Duc d'Ostrogothie a écrit:Stéphane Bern a réagi à cette vente aux enchères lundi sur son compte Twitter. «Et si le musée du Louvre et le ministère de la Culture faisaient revenir en France ce patrimoine historique?», a-t-il écrit en commentaire d'un reportage filmé de BFMTV, qui s'est rendu à New York où sont actuellement exposés les bijoux avant la vente à Genève.

J'imagine qu'il est opposé à la vente des décorations Charles X-Berry-Angoulême, et non pas à celle de bijoux et pierres ayant prétendument appartenu à la Reine...

Ce que n'écrivent pas les journaux !!!

Extrait du Figaro / Stéphane Bern a écrit:
«Et si le musée du Louvre et le ministère de la Culture faisaient revenir en France ce patrimoine historique?», a-t-il écrit en commentaire d'un reportage filmé de BFMTV, qui s'est rendu à New York où sont actuellement exposés les bijoux avant la vente à Genève.

En ce moment ?
Ce serait politiquement TRES incorrect !

Extrait du Figaro / Stéphane Bern a écrit:
De nombreuses personnes sur Twitter ont déploré de voir les bijoux de Marie-Antoinette dispersés, et non présentés au public dans des musées. Certains ont appelé les «millionnaires français» à les racheter pour la France.

J'hallucine !!!!

La nuit, la neige a écrit:

Extrait du Figaro / Stéphane Bern a écrit:
«Et si le musée du Louvre et le ministère de la Culture faisaient revenir en France ce patrimoine historique?», a-t-il écrit en commentaire d'un reportage filmé de BFMTV, qui s'est rendu à New York où sont actuellement exposés les bijoux avant la vente à Genève.

En ce moment ?
Ce serait politiquement TRES incorrect !

Tout le problème est là. La République s'étant construite sur les cadavres de Louis XVI et Marie-Antoinette, un tel achat est aujourd'hui politiquement impossible. Toujours la même sclérose française.

C'est une manière de voir les choses...

Bonsoir à tous.
Aujourd'hui j'ai assisté au château à une conférence sur les joyaux de la couronne donnée par Monsieur François Farge, minéralogiste au muséum d'histoire naturelle de Paris. Naturellement, nous étions plusieurs à l'interroger sur la vente Sotheby's même si elle était un peu hors sujet puisqu'il s'agit de pièces ayant supposément appartenu à la reine à titre personnel. Bien que très informé sur cette vente, il ne s'est pas prononcé sur l'authenticité des pièces sur laquelle il semblait pourtant avoir une très bonne idée. Il n'a rien lâché !
Il m'a tout de même semblé comprendre que plusieurs musées étaient sur le coup avec malheureusement bien peu de chance de l'emporter face à de richissimes acquéreurs étrangers car les joyaux historiques sont très en vogue depuis quelques années et atteignent des prix délirants. Quand les résultats seront connus j'essaierai d'en savoir un peu plus.
Selon François Farge, les argumentaires des maisons de vente qui tiennent plus du story telling que de la véritable expertise ont pour objectif de démontrer l'authenticité des objets à travers leur provenance. Aujourd'hui des officines sont capables de produire des diamants de synthèse en tous points conformes à ceux de la nature. Y compris les gemmes historiques avec leurs particularités et même leurs défauts. Imaginez le trafic !
La conférence de ce généreux érudit était par ailleurs passionnante, n'hésitez pas à aller l'écouter si vous en avez l'occasion une autre fois. Pour ma part je ne tarderai pas à visiter la collection des minéraux et des gemmes du muséum.

Marie-Jeanne a écrit:Bonsoir à tous.
Aujourd'hui j'ai assisté au château à une conférence sur les joyaux de la couronne donnée par Monsieur François Farge, minéralogiste au muséum d'histoire naturelle de Paris. Naturellement, nous étions plusieurs à l'interroger sur la vente Sotheby's même si elle était un peu hors sujet puisqu'il s'agit de pièces ayant supposément appartenu à la reine à titre personnel.

Oui, il connait bien son sujet...
Nous avions notamment évoqué ses recherches dans notre fil dédié au :

Diamant bleu de Marie-Antoinette

C'est notamment en comparant la taille de la réplique en plomb conservée au Museum que ses équipes et lui avaient démontré que le diamant dit "Hope", retaillé, correspondait bien au grand diamant bleu qui ornait l'Ordre de la Grande toison d'or de Louis XV.

Bon !
Le catalogue Sotheby's est enfin en ligne et nous pouvons donc désormais nous pencher plus précisément sur les différentes descriptions.  

L'emballement médiatique est tel concernant cette vente et les attributions, qu'on n'y comprend plus grand chose !
Voilà l'occasion de tenter d'y voir plus clair...


Ainsi donc, d'ores et déjà : exit cette paire de boucles d'oreilles !!


Photo : Sotheby's

Elle était pourtant mise en avant par Sotheby's (extrait d'un document que nous avions présenté) ainsi :



Au catalogue, la description est celle-ci, je cite :

- Fine pair of natural pearl and diamond pendants, 18th century
Each set with a cushion-shaped diamond supporting a a drop shaped natural pearl measuring approximately 11.30 x 11.80 x 19.50mm and 10.75 x 11.80 x 21.00mm respectively, capped with rose diamonds, one partly set with rose diamonds to the obverse only, one rose diamond deficient.
Accompanied by SSEF report no. 98108, stating that the pearls were found to be natural, saltwater.


Photo : Sotheby's

Provenance :

Formerly in the collection of Empress Marie-Thérèse of the Holy Roman Empire (1717-1780).
Princess Marie-Anne de Bourbon Parme states in her inventory:

"Boucles d'oreilles belles poires en perles surmontées d'un diamant. Cadeau de ma mère lors de ses noces d'or, provenant de l'Archiduchesse Marie (Rainier), ayant appartenu à l'Impératrice Marie-Thérèse".

* Source et informations complémentaires : Sotheby's : Royal Jewels from the Bourbon Parma Family

Pour les bijoux dits "de Marie-Antoinette", attention, accrochez-vous, ce n'est pas facile...  

- Lot 85
Natural pearl clasp, 18th century, and a cultured pearl and diamond necklace, a pair of cultured pearl earrings and an unmounted cultured pearl
The detachable clasp set with natural pearls measuring from approximately 6.95 to 7.65mm, 18th century, to six detachable rows of cultured pearls measuring from approximately 6.40 to 6.00mm, each row framed by single-cut diamonds, shortest length approximately 370mm, the pair of earrings, each set with a brilliant-cut diamond and a cultured blister pearl, hook fittings, maker's mark, and the undrilled baroque drop shaped cultured pearl weighing 35.02 carats, measuring approximately 21.10 x 17.05 x 15.10mm.


Photo : Sotheby's

Provenance :

The clasp was formerly part of a six row pearl bracelet – one of a pair – which belonged to Queen Marie Antoinette (1755-1793).

Princess Marie Anne de Bourbon-Parme mentions in her inventory:

"Une grande parure de perles (...):
2. D’un collier de sept rangs de petites perles (…) Le collier a un fermoir, se composant de 5 grandes et 18 petites perles.

Ce collier formait autrefois deux bracelets (…). Chaque bracelet avait son fermoir (voir ci-dessous) qui sont restés tels quels.

(...) Cette parure provient tel quel (sic) de la Reine Marie Antoinette, et a été légué (sic) par Marie Thérèse de France[/color], Duchesse d'Angoulême, Comtesse de Marne, à sa nièce et fille adoptive, Louise Marie Thérèse de France, Mademoiselle Duchesse de Parme".

...  

* Source et infos complémentaires : Sotheby's : Royal Jewels from the Bourbon Parma Family

Merci cher la nuit, la neige, à toi et à vous tous qui menez cette enquête échevelée tambour battant, les amis !
J'ai parfois un peu de mal à suivre ... au final, c'est à se demander si les attributions ne sont pas parfois vaguement hasardeuses.
Il faut, pour les vendeurs, qu'elles soient les plus prestigieuses possible . Les prix s'envolent en conséquence .
D'où sans doute l'emballement médiatique .

Mme de Sabran a écrit:Merci cher la nuit, la neige, à toi et à vous tous qui menez cette enquête échevelée tambour battant, les amis !

Les autres lots, à suivre...

Mme de Sabran a écrit:
Il faut, pour les vendeurs, qu'elles (attributions) soient les plus prestigieuses possible.

La provenance (familiale), l'est. En l'occurrence, on ne peut mieux faire...

Accrochez-vous avec ce lot suivant, il faut bien suivre...

- Lot 86
Superb diamond parure
Comprising: a diamond rivière composed of a slightly graduated row of cushion-shaped diamonds in pinched collets, supporting detachable pendants set with pear-shaped stones, each link detachable, length approximately 390mm, a brooch set with cushion-shaped diamonds, supporting three detachable pendants set with pear-shaped diamonds, may be worn as a clasp for the diamond rivière, and a pair of earrings, each set with a cushion-shaped diamond, post and hinged back fittings, fitted case.


Photo : Sotheby's

Provenance (extraits):

The diamonds from this parure come from Charles Ferdinand d’Artois, Duc de Berry (1778-1820), Charles X’s son; Marie-Thérèse de France, Madame Royale, Marie-Antoinette’s daughter (1778-1851); and Princess Isabelle de Croÿ, Archduchess Frédéric of Austria (1856-1931).
(...)
Princess Marie-Anne mentions in her inventory:

"Une grande parure de diamants, dans un écrin en velours bleu foncé, composée de 2 rangs de diamants, un rang de gouttes, une broche (13 diamants dont un très gros et 3 gouttes), un fermoir (un gros et 10 plus petits diamants) et une paire de boucles d'oreilles.
Cette parure provient de l'épée du Duc de Berry, et a été léguée par sa fille, Louise de France, Mademoiselle Duchesse de Parme, à son fils Robert I, Duc de Parme (...).

15 mars 1932 : Les diamants de la première rangée, 38, ainsi que le fermoir (gros diamant entouré de 10 plus petits) font partie d'une grande rivière avec pendentifs.
Les 5 gros diamants solitaires (de la Reine Marie Antoinette) et le pendentif (gros diamant en forme de poire, succession de ma mère) se laissent porter séparément".

Princess Marie Anne mentions in her inventory five diamonds formerly in the collection of Queen Marie Antoinette, but they most probably come from her daughter, Madame Royale.

Note au catalogue :

The Duke de Berry (1778-1820)

In 1816, Princess Marie Caroline de Bourbon-Siciles married Prince Charles Ferdinand d’Artois, Duke de Berry, a nephew of King Louis XVIII.
The duke was one of the last princes of the male line of the royal house of France. His brother, the Duke d’Angoulême, was married to Marie Thérèse de France, called Madame Royale, the only surviving child of Louis XVI and Marie Antoinette.

In 1820, the Duke de Berry was assassinated by a French Republican, Pierre Louis Louvel, who was hoping for the extinction of the French Bourbon line; but his wife, Princess Caroline, was pregnant and gave birth to a son, Henri, in September 1820.

Henri, Duke de Bordeaux who became Comte de Chambord, was the last of the elder line of the Bourbon family.
His sister Louise, married a future Duke de Parme, Charles III, in 1845.

Suivez-vous toujours ?  

It was for their wedding celebration that one of her father’s diamond encrusted swords was broken up, and the stones used to create a beautiful necklace.
This necklace is described years later in an inventory of jewels by the Archduchess Marie-Anne of Austria, Princess Elie de Bourbon Parme:

“Une grande parure de diamants dans un écrin en velours bleu foncé comprenant deux rangs de diamants.
Cette parure provient de l’épée du duc de Berry et a été légué par sa fille, Louise de France, Mademoiselle, duchesse de Parme, à son fils Robert Ier, duc de Parme”.

In 1903, when she got married, Archduchess Marie-Anne had a pair of earrings and a brooch made to be worn with the necklace, with a pear-shaped diamond given to her by her mother and five important diamonds (the ones on the earrings, the central diamond on the brooch and the two remaining pendants on the brooch) from the collection of Madame Royale, Marie-Thérèse de France.


Photo : Sotheby's

These five diamonds were given by the Comte de Chambord to Princess Marie-Pie de Bourbon-Siciles when she married Robert de Bourbon-Parme, Duke of Parma, in 1869.

The stones come from an important tiara from Marie-Thérèse de France, Duchess of Angoulême, created at the beginning of the Restauration in France in the second half of the 1810s.

In 1819, The Duchess d’Angoulême requested official permission to keep the tiara in her private jewellery collection.
King Louis XVIII, her uncle, allowed her to keep the frame of the tiara but asked for the diamonds to be removed and sent back to the Treasure as they were part of the French Crown jewels.

But the King ordered that 400,000 francs or worth of diamonds should be purchased and paid by his own private funds and reset on the tiara frame.
The Comte de Chambord inherited the tiara from his aunt, the Duchess d’Angoulême, and used the diamonds from the jewel to give wedding presents to his nephews and nieces.
The tiara frame, without the diamonds, was sold at Sotheby’s in 2008 as part of the Mavrommatis collection (lot 82).

* Auteur de la note au catalogue : Vincent Meylan
* Source : Sotheby's - Royal Jewels from the Bourbon Parma Family

Oui en gros pour résumé tout ça , c'est du pipo .

Attendez, attendez, cher Hastur, je n'ai pas terminé...

Je poursuis avec les "petits" lots, avant d'entrer dans le dur...

Les trois bagues (les lots 91, 92 et 93) proviennent de la Reine Marie Antoinette et ont été léguées par sa fille, Madame la Duchesse d'Angoulême, Comtesse de Marnes, à sa nièce et fille adoptive Louise de France, Duchesse de Parme, qui les a laissées à son fils Robert I Duc de Parme.


- Lot 91
Diamond ring, late 18th century
Set with a miniature depicting Queen Marie Antoinette of France (1755-1793), within a frame of circular-cut diamonds, size 51.


Photo : Sotheby's


Photo : Sotheby's

Provenance :
Princess Marie Anne de Bourbon Parme mentions in her inventory :
"Une grande bague avec miniature et diamants. Miniature de la Reine Marie Antoinette, d'après le testament de la Duchesse d'Angoulême, Comtesse de Marnes (...).


- Lot 92
Diamond and woven hair ring, 18th century
Enhanced with a rose diamond monogram MA for Queen Marie Antoinette of France (1755-1793), née Archduchess of Austria and wife of Louis XVI, King of France, small diamonds deficient.


Photo : Sotheby's

Provenance :
Formerly in collection of Marie Antoinette, Queen of France (1755-1793).

Princess Marie-Anne de Bourbon Parme’s inventory states :
“1 bague avec cheveux et monogramme (M.A. en diamants), cheveux de la Reine Marie Antoinette. (...)


- Lot 93
Diamond and woven hair ring, 18th century
Applied with a rose diamond monogram MD for Monseigneur le Dauphin, Louis de Bourbon, Louis XVI’s father and Marie Antoinette’s father-in-law (1729-1765).


Photo : Sotheby's

Provenance :

Formerly in the collection of Marie Josèphe de Saxe (1731-1767), wife of Louis de Bourbon, Dauphin de France (1729-1765), Louis XV's son. Then Queen Marie Antoinette, Queen of France (1755-1793).

Princess Marie Anne de Bourbon Parme’s inventory states :
''1 bague avec cheveux et monogramme (M.D. en diamants) de Monseigneur Dauphin, père de Louis XVI (...).

* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Royal Jewels from the Bourbon Parma Family

- Lot 94
Enamel and seed pearl pocket watch, 18th century and later
The case applied with blue and white enamel and set with seed pearls, opening to reveal a circular dial with Arabic numerals, inside of the case engraved with the letters M-A and three fleur-de-lys motifs, and with the letters L.D.S. D.M.M., fitted case stamped J.F. Bautte.


Photo : Sotheby's

Provenance :
Formerly in the collection of Marie Antoinette, Queen of France (1755-1793).

"Un écrin, cuir rouge, contenant une montre émail bleu et perles ayant appartenu à la Reine Marie Antoinette, et provenance de la Duchesse d'Angoulême (le mouvement a été changé).
Cette montre m'a été donnée comme cadeau de mariage par mon mari, le Prince Elie, qui l'avait héritée de sa mère".

Excerpt from the inventory of Archduchess Marie-Anne of Austria, Princess Elie de Bourbon Parme

La nuit, la neige a écrit:
Ainsi donc, d'ores et déjà : exit cette paire de boucles d'oreilles !!


Photo : Sotheby's

Elle était pourtant mise en avant par Sotheby's (extrait d'un document que nous avions présenté) ainsi :



Au catalogue, la description est celle-ci, je cite :

- Fine pair of natural pearl and diamond pendants, 18th century
Each set with a cushion-shaped diamond supporting a a drop shaped natural pearl measuring approximately 11.30 x 11.80 x 19.50mm and 10.75 x 11.80 x 21.00mm respectively, capped with rose diamonds, one partly set with rose diamonds to the obverse only, one rose diamond deficient.
Accompanied by SSEF report no. 98108, stating that the pearls were found to be natural, saltwater.


Photo : Sotheby's

Provenance :

Formerly in the collection of Empress Marie-Thérèse of the Holy Roman Empire (1717-1780).
Princess Marie-Anne de Bourbon Parme states in her inventory:

"Boucles d'oreilles belles poires en perles surmontées d'un diamant. Cadeau de ma mère lors de ses noces d'or, provenant de l'Archiduchesse Marie (Rainier), ayant appartenu à l'Impératrice Marie-Thérèse".

* Source et informations complémentaires : Sotheby's : Royal Jewels from the Bourbon Parma Family

Je l'avais également disqualifiée page précédente... Mais parce que Sotheby's Munich la présentait comme XIXème !!!



Tout ceci ne fait pas très sérieux...

Je poursuis la présentation des lots...

- Lot 95
Diamond brooch,
Of double ribbon bow design set with cushion-shaped and circular-cut diamonds, second half of the 18th century, supporting a detachable pendant set with a pear-shaped diamond of yellow tint, probably early 19th century.


Photo : Sotheby's

Provenance :

The double ribbon bow from Marie Antoinette, Queen of France (1755-1793).
Excerpt from the inventory of Archduchess Marie Anne of Austria, Princess Elie de Bourbon Parme :

“2. Un écrin en cuir rouge écarlate, contenant un nœud en diamants avec pendeloque gros diamant jaune, le nœud fait parti du diadème ou ceinture ci-dessus, et a la même provenance”.

Le noeud seul, donc.
Mais quel diadème ou quelle ceinture "ci-dessus" la princesse de Bourbon Parme décrit-elle ?
Mystère !  



- Lot 96
Diamond brooch, late 19th century
Of bow design, set with a central cushion-shaped diamond of yellow tint, and cushion-shaped and rose diamonds, fitted case stamped Hübner, the exterior of the case with a crowned monogram MA for Marie Anne of Austria, Princess Elie de Bourbon-Parme.


Photo : Sotheby's


Photo : Sotheby's

Provenance :

Given to Archduchess Marie Anne of Austria (1882-1940), by her father-in-law, Duke Robert I of Parma (1848-1907), on the occasion of her engagement to Prince Elie de Bourbon-Parme (1880-1959).
By family tradition, the diamonds come from Marie Antoinette, Queen of France (1755-1793).

Princess Marie Anne de Bourbon Parme mentions in her inventory :

"Un écrin en cuir rouge foncé avec monogramme M.A. contenant un noeud en diamants, gros diamant jeaune (sic) au milieu.
Soi-disant ces pierres faisaient jadis parties (sic) des bijoux de la Reine Marie Antoinette (Ceci m'a été dit par mon beau-père, mais je n'en ai pas trouvé la confirmation dans les testaments existants. Probablement ce noeud a été monté à neuf, ou bien faisait-il partie d'une parure et par conséquent n'était pas mentionné).
Le noeud m'a été donné comme cadeau de fiançailles par mon beau père, le Duc Robert I de Parme".


* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Royal Jewels from the Bourbon Parma Family

Merci pour ce patient et passionnant travail de bénédictin LNLN

Je suis d'accord avec vous Momo, beau travail minitieux de la part de LNLN. Merci.

...   comme aussi toutes ses initiatives pour notre Forum.  

Allons...ce ne sont que des copiés / collés !

Mais le "pire" de cette vente reste à venir : j'entends par là la lecture des descriptifs)...

Mme de Sabran a écrit:
...   comme aussi toutes ses initiatives pour notre Forum.  

Absolument, il faut le dire. Et c'est pour cela que nous l'apprécions tant.

Allons, allons La Nuit, trop de modestie. Je reste persuadée que la Reine vous aurait apprécié à votre juste valeur.