François-Antoine Devaux, dit « Panpan »

François-Antoine Devaux, dit « Panpan », né le 16 septembre 1712 à Lunéville où il est mort le 11 avril 1796 (23 germinal an IV), est un poète lorrain puis, après 1766, français et homme de lettres de Stanislas Leszczynski.
Celui que Van Bever qualifie ironiquement de « plus modeste et plus discret des poètes lorrains » fut d’abord avocat à la cour souveraine de Nancy.
Ami de Françoise de Graffigny, il parvint grâce à son entremise et les faveurs dont cette dernière bénéficiait à la cour de Lorraine, à s’y faire recevoir par Léopold Ier puis par Stanislas Leszczynski.
Devaux, poète galant, esprit léger et improvisateur brillant, unanimement surnommé Panpan, fut un personnage de cour fort prisé des grandes familles lorraines ; il était « la coqueluche des dames de Lunéville » 1, en particulier Françoise de Graffigny et Marie-Françoise-Catherine de Beauvau-Craon, marquise de Boufflers.
Mort dans l’oubli en avril 1796, Panpan laissait une comédie, les Engagements indiscrets, représentée à Paris le 26 décembre 1752 au Théâtre-Français, ainsi qu’un Discours sur l’esprit philosophique, lu à l’Académie de Nancy le 20 octobre 1752, et nombre de poèmes galants, dont un ou plusieurs sont aujourd’hui perdus.
Source: wikipedia
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Merci, cher Monsieur de Coco, nous évoquions Panpan ... mais dans quel sujet ?
Celui de Lunéville peut-être ?
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3082-le-chateau-de-luneville?highlight=LUNEVILLE

A la chocolaterie Saint-Jacques de Lunéville, on trouve la spécialité le "Panpan":
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il s'agit d'un chocolat noir ou au lait qui se compose de deux fines couches de nougatine, un praliné maison aux amandes, et du blé caramélisé avec une pointe de cannelle.

Merci Monsieur de Coco pour l'ouverture de ce sujet...

Mme de Sabran a écrit:Merci, cher Monsieur de Coco, nous évoquions Panpan ...   mais dans quel sujet ?

Notamment dans le sujet consacré à Emilie du Châtelet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t657-emilie-du-chatelet#12520

Ainsi que pour faire suite à l'une de nos énigmes, dans celui consacré à Mme de Graffigny : https://marie-antoinette.forumactif.org/t785-madame-de-graffigny#17070

La nuit, la neige a écrit:

Notamment dans le sujet consacré à Emilie du Châtelet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t657-emilie-du-chatelet#12520

Bon Dieu, mais c'est bien sûr !!!
Quand je te dis que tu es la mémoire sur pattes de notre Forum !!!

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Petite bibliographie car peu d'ouvrages existants:

Panpan Devaux (1712-1796) de Raymond Herment, 1970

Quatre études inédites: Autour du mariage de Marie Leczynska. La Vieillesse de Panpan Devaux. L'Eau-de-vie en Lorraine au XVIIIe siècle. Le Maïs en Lorraine de Pierre Boyé, Arts Graphiques Modernes, 1933

Panpan, trésor de Lorraine
Posté le 27 mai 2015
by Pascale Debert

François-Antoine Devaux (1712-1796), unanimement surnommé Panpan, est un personnage très attachant de la cour de Lorraine, lorsqu’il y est introduit par Mme de Graffigny, il n’a alors que 17 ans.
Son caractère aimable et indolent, son sens de l’improvisation, sa répartie en font un personnage tout à fait caractéristique des Cours de cette époque, il taquine la muse, papillonne. On le qualifie ironiquement de « plus modeste et plus discret des poètes lorrains ». C’est un amuseur, un confident, il est le chouchou de ces dames.
Mais son caractère lui fera aussi des amis dans les plus hautes sphères intellectuelles puisqu’il correspondra toute sa vie avec les plus grands esprits, Voltaire, St-Lambert, Mme de Graffigny. Voltaire lui écrit entre autres marques de son attachement : « Mon très cher Panpan, votre souvenir ajoute un nouvel agrément à la douceur de ma retraite »

On s’aperçoit seulement maintenant de la valeur de son caractère et comment son rôle de confident va servir l’histoire, c’est grâce à lui, que la correspondance de Mme de Graffigny aura cette intensité et cette saveur si particulière. En effet elle lui raconte sa vie dans les moindres détails. Ils échangent une importante correspondance qui débute en 1733 et devient régulière lorsqu’elle quitte Lunéville en 1738. Elle se poursuit jusqu’à la mort de la romancière en 1758. Cette abondante correspondance croisée s’élève à plus de 2500 lettres conservées de Madame de Graffigny et 2000 lettres de Devaux.

Grande émotion de découvrir au hasard d’une rue de Lunéville, la maison de Panpan, l’aimable confident et ami intime de la célèbre auteure Mme de Graffigny et dont l’heureux caractère a servi à éclairer tout un pan de l’histoire du XVIIIe siècle !


Cette maison du 18e siècle est située à l’angle de la rue de Lorraine et de la rue de la Commanderie. Panpan y vivait au rez-de-chaussée.



http://www.histoiresgalantes.fr/blog/2015/05/27/panpan-tresor-de-lorraine/

La vie quotidienne à Cirey.

Nous pouvons partager cette vie presque au jour le jour, grâce à Mme de Graffigny qui ne nous en laisse rien ignorer dans sa correspondance délicieusement indiscrète (  ... )
Son vrai bonheur, c'est l'amitié. Son dieu, c'est Voltaire. Emilie est " la nymphe " simplement.  Elle a une collection d'amis charmants, c'est à eux qu'elle écrit. Elle leur voue un sentiment sincère, ardent, primesautier, familier en diable, se mettant à tu et à toi et aux petits noms. L'un s'appelle " Pampan " , c'est M. Devaux, l'autre " Maroquin " est M. Desmaret et le " Petit-Saint ", le marquis de Saint-Lambert.  Le plus ancien, le plus fidèle, le plus confidentiel, c'est Pampan .  Les jours de mélancolie tendre, on lui donne du " Pampichou ".   Il est le lecteur du roi Stanislas, à Nancy.  Ce n'est pas une charge bien lourde mais pour la fragilité de Pampan, c'est suffisant. Il est gracieux, timide et léger, léger ... il fait des vers, des petits vers, des vers pour papillons.   Il a beaucoup de loisirs car Sa Majesté Polonaise se moque de la lecture : " Que ferai-je d'un lecteur, disais Stanislas, ce sera comme le confesseur de mon gendre."  ( Son gendre, Louis XV, n'abusait pas de la confession. )
Un abbé de Cour fit ces vers sur Pampan :
Quelle philosophie ! Et l'abbé ajoutait:

Tel était l'ami préféré de la bonne Graffigny. De celui-là elle ne redouta jamais aucun sévice.

Merci Eléonore !

Quelques souvenirs de Panpan dans les collections du château de Lunéville :









Clichés personnels

Merci, mon cher Momo. Tu es dans ton fief !
Je préfère la calligraphie de Panpan ( qu'Orieux orthographie Pampan ) à celle de son amie Graffigny. Dieu merci, il avait de l'entraînement pour la déchiffrer ! Tu penses 2500 lettres !!! L'unique occupation de Mme de Graffigny, à Cirey, était d'écrire, huit heures par jour, se plaisant à raconter sa vie et celle des autres. Mais quand " les autres " sont Voltaire et Emilie bien-sûr cela passionne les foules . Par dessus le marché, elle rature tant et plus, cette bonne marquise ... Ils étaient faits pour s'entendre : elle était la meilleure personne du monde, la plus charmante et la plus gaie , malgré un chemin de vie semé d'épines et tirant le diable par la queue.
Tu lui avais ouvert un sujet d'ailleurs ...
https://marie-antoinette.forumactif.org/t785-madame-de-graffigny?highlight=graffigny
... dans lequel il faudra que je recopie Orieux qui ne tarit pas d'éloges sur sa personne.

Merci encore pour ces précisions supplémentaires Eléo !

J’en profite pour ajouter qu’en sus de son appartement lunévillois que tu viens de nous faire découvrir, Panpan avait acquis de Mme de Boufflers l’une des « chartreuses » de Stanislas, ces pavillons identiques avec potager privatif que le roi de Pologne mettait à disposition de certains courtisans, comme Louis XIV l’avait fait avant lui des pavillons de Marly :













Clichés personnels

Ce mode de jardins abrités en chartreuses est vraiment très particulier. Quelle en est l'origine et pourquoi ce nom ?  Il m'évoque les moines forcément.   Nous avons un bel exemple de chartreuses en Normandie, dans les jardins du château de Mézidon-Canon.
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4056-au-chateau-de-canon-chez-elie-de-beaumont?highlight=canon
Nous y sommes chez Elie de Beaumont !

Mais
Mme de Boufflers, feue ma belle-mère (    ), très aimée de Stanislas, raffolait du brave Panpan.  Elle était au nombre de ses plus ferventes amies. Elle le surnommait très affectueusement, mon Veaux.  

Panpan, lui voua un amour éternel et fut aussi le farouche gardien de “Montempé”, son ancienne chartreuse, qu’il acheta à la mort du roy et qu’il occupa entre 1767 et 1780 (elle fut vendue ensuite à un officier des gendarmes rouges).

Les vestiges actuels de la chartreuse, quai des Petits-Bosquets, pourraient être les ruines de ce fameux Tempé !


( Panpan à Mme la marquise de Lenoncourt. )



https://www.histoiresgalantes.fr/blog/2017/06/09/panpan-gardien-du-tempe-de-madame-de-boufflers/

Oh merci pour cet heureux complément Eléo, nous sommes d’excellents duettistes