Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
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Gouverneur Morris
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Mme de Sabran
Comte d'Hézècques
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Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Mme de Sabran a écrit:
Je viens de trouver chez un bouquiniste le Journal d'Aimée de Coigny. Félicité et elle n'étaient pas les meilleures amies du monde .
La première dit de la seconde :
Sa catin que nous voyons finir sous la crasse d'une femme de lettres, retraitée de la police de Fouché, fut instituée par lui ( Philippe-Egalité ) gouvernante de ses enfants. On en rit longtemps; Il paraît que des âmes geignardes trouvent quelque appui dans ses innombrables brochures sur l'éducation:" Les oeuvres de Genlis à six francs le volume ?
A ce prix aurez-vous jamais un acheteur ?
Alors que l'écrivain valait mieux que sa plume,
Pour un écu vous auriez eu l'auteur . "
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
La vache ! Redoutable !!
Tu nous diras ce que tu penses de son Journal. Je l'imagine bien écrit, elle était réputée être une femme cultivée et de " bel esprit ".
Si elle est authentique, la répartie sans doute la plus fameuse est la réponse qu'elle fait à Napoléon qui lui aurait demandé, fort grossièrement, et en public :
- Eh bien, madame de Coigny, aimez-vous toujours autant les hommes ?
- Oui, Sire, surtout lorsqu'ils sont bien élevés.
Bam !
Notre sujet : Aimée de Franquetot de Coigny (1769-1820), duchesse de Fleury puis comtesse de Montrond
Tu nous diras ce que tu penses de son Journal. Je l'imagine bien écrit, elle était réputée être une femme cultivée et de " bel esprit ".
Si elle est authentique, la répartie sans doute la plus fameuse est la réponse qu'elle fait à Napoléon qui lui aurait demandé, fort grossièrement, et en public :
- Eh bien, madame de Coigny, aimez-vous toujours autant les hommes ?
- Oui, Sire, surtout lorsqu'ils sont bien élevés.
Bam !
Notre sujet : Aimée de Franquetot de Coigny (1769-1820), duchesse de Fleury puis comtesse de Montrond
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Mme de Genlis, cette infortunée dont on a pu dire : « La vertu n'en veut pas, le vice n'en veut plus »
( Baron de Maricourt )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
La nuit, la neige a écrit: Aussi, je ne me souvenais plus que " la Genlis " avait eu autant de gosses !
Les siens et les " adoptés " :
Nous évoquons bien entendu le " cas Paméla " dans notre sujet :
Mademoiselle Paméla, une fille adultérine de Mme de Genlis et du duc d'Orléans ?
Publié aujourd'hui dans notre sujet consacré à l'exposition Dans l'atelier des soeurs Lemoine et Chaudet (Musée Fragonard, Grasse), ce portrait présumé de l'une des filles (légitimes) de Mme de Genlis :
Portrait présumé de Pulchérie de Genlis
Huile sur toile, 1789
92,7 x 74 cm, collection particulière.
Image : Studio Sebert Fragonard Parfumeur
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
La nuit, la neige a écrit: Aussi, je ne me souvenais plus que " la Genlis " avait eu autant de gosses !
Les siens et les " adoptés " :
Ma foi, cela reste raisonnable : elle n'en a enfanté que quatre ( je compte Paméla ) et adopté deux de plus.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Oui, tu as raison. Mais ajoutons la fratrie Orléans, cela faisait beaucoup de gamins autour d'elle tout de même.
A noter que selon le site Geneanet, Fortunée-Elisabeth-Hermine Brûlart de Sillery (1777-1822), dite Herminie Compton, serait aussi la fille (naturelle) de Mme de Genlis et du duc d'Orléans, tout comme l'était sa soeur Pamela.
Casimir Baecker serait donc le seul enfant "adopté" qui ne soit pas un enfant naturel de Mme Genlis. Elle raconte d'ailleurs son adoption, simple comme un bonjour , à l'occasion de son second séjour à Berlin, en 1799 :
La personne qui me loua cet appartement avait deux petits garçons ; l'aîné, âgé de huit ans, me frappa par son joli visage et la noblesse de sa tournure ; il me prit en amitié ; il venait tous les jours dans ma chambre ; j'entrepris de lui enseigner le français avec mon "Itinéraire".
Il avait une intelligence supérieure. Au bout de quatre mois et demi, il entendait tout, apprenait par coeur des vers et de la prose, et les récitait sans accent.
Je demandai cet enfant à sa mère, en lui déclarant que je l'élèverais dans la religion catholique ; elle y consentit sans résistance, elle parut même charmée de me le donner. Je le pris avec moi, et je l'appelai Casimir, du nom du fils que j'avais perdu. *
* Extrait de l'introduction des Lettres inédites de Mme de Genlis à son fils adoptif Casimir Baecker (1802-1830)
Portrait présumé de Casimir Baecker, harpiste
Anonyme
Huile sur toile, 19e siècle
Image : Bibliothèque de l'Arsenal
A noter que selon le site Geneanet, Fortunée-Elisabeth-Hermine Brûlart de Sillery (1777-1822), dite Herminie Compton, serait aussi la fille (naturelle) de Mme de Genlis et du duc d'Orléans, tout comme l'était sa soeur Pamela.
Casimir Baecker serait donc le seul enfant "adopté" qui ne soit pas un enfant naturel de Mme Genlis. Elle raconte d'ailleurs son adoption, simple comme un bonjour , à l'occasion de son second séjour à Berlin, en 1799 :
La personne qui me loua cet appartement avait deux petits garçons ; l'aîné, âgé de huit ans, me frappa par son joli visage et la noblesse de sa tournure ; il me prit en amitié ; il venait tous les jours dans ma chambre ; j'entrepris de lui enseigner le français avec mon "Itinéraire".
Il avait une intelligence supérieure. Au bout de quatre mois et demi, il entendait tout, apprenait par coeur des vers et de la prose, et les récitait sans accent.
Je demandai cet enfant à sa mère, en lui déclarant que je l'élèverais dans la religion catholique ; elle y consentit sans résistance, elle parut même charmée de me le donner. Je le pris avec moi, et je l'appelai Casimir, du nom du fils que j'avais perdu. *
* Extrait de l'introduction des Lettres inédites de Mme de Genlis à son fils adoptif Casimir Baecker (1802-1830)
Portrait présumé de Casimir Baecker, harpiste
Anonyme
Huile sur toile, 19e siècle
Image : Bibliothèque de l'Arsenal
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Pulchérie de Genlis, comtesse de Valence
La nuit, la neige a écrit:
Publié aujourd'hui dans notre sujet consacré à l'exposition Dans l'atelier des soeurs Lemoine et Chaudet (Musée Fragonard, Grasse), ce portrait présumé de l'une des filles (légitimes) de Mme de Genlis :
Portrait présumé de Pulchérie de Genlis
Image : Studio Sebert Fragonard Parfumeur
Retour sur le portrait déjà publié en amont de ce sujet avec le commentaire du musée qui expose actuellement cette oeuvre :
Portrait présumé de Pulchérie de Genlis, vicomtesse de Valence
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile, 1789
92,7 x 74 cm
Présentation du musée :
Cette découverte imposante est une belle surprise, mais aussi une véritable énigme. Pulchérie de Genlis, qui grandit auprès des enfants du duc d'Orléans dont sa mère était le gouverneur, avait épousé Cyrus de Valence, l'un des hommes les plus fascinants de son temps, véritable héros de roman.
Cyrus-Marie-Adélaïde de Timbrune, comte de Valence, général en chef de l'Armée des Ardennes
Merry-Joseph Blondel
Huile sur toile
Commandée par Louis-Philippe pour le musée historique de Versailles en 1834
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Ici, le clin d'oeil de Marie-Victoire Lemoine au Chiffre d'amour de Fragonard (Londres, The Wallace Collection) intrigue.
Jean-Honoré Fragonard (1732 - 1806)
The Souvenir
Oil on panel, c. 1776-78
25.2 x 19 cm
Image : The Wallace Collection
Le sens de l'inscription latine "Sere" nous échappe, il pourrait s'agir d'une clé pour percer un des secrets de la jeune femme qui demeura longtemps proche de la famille de Marie-Victoire qui conserva tous les manuscrits de sa mère lorsque celle-ci quitta la France en 1791.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Quel charmant portrait
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Voici comment M. de Valence se retrouva marié, le 3 juin 1784, en la chapelle de l'hôtel de Madame de Montesson dont il était l'amant quoiqu'il eût pu être son fils , et avant de même réaliser ce qui lui arrivait :La nuit, la neige a écrit:
Cette découverte imposante est une belle surprise, mais aussi une véritable énigme. Pulchérie de Genlis, qui grandit auprès des enfants du duc d'Orléans dont sa mère était le gouverneur, avait épousé Cyrus de Valence, l'un des hommes les plus fascinants de son temps, véritable héros de roman.
Un jour M. le duc d’Orléans entra à l’improviste chez Madame de Montesson, alors son épouse, et trouva M. de Valence à ses pieds et la tête sur ses genoux. La situation était grave mais Madame de Montesson était une grande dame qui ne se démontait point facilement. Elle se retourna souriante vers son mari, demeuré debout et stupéfait sur le seuil de la porte. - Venez à mon aide, Monsieur le duc, dit-elle, et débarrassez-moi de Valence : il adore Pulchérie, et veut absolument l’épouser-
https://gw.geneanet.org/gabaon?lang=fr&n=beraud+de+la+haye+de+riou&oc=0&p=charlotte
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Bien joué...
Elle ne l'oubliera pas pour autant : bien plus tard, à la mort de Mme de Montesson/Orléans en 1806, c'est lui qui sera son unique héritier.
Elle ne l'oubliera pas pour autant : bien plus tard, à la mort de Mme de Montesson/Orléans en 1806, c'est lui qui sera son unique héritier.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
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