Martial Herman (1759-1795)
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Martial Herman (1759-1795)
PORTRAIT D’UN PRÉSIDENT DU TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE
Martial Joseph Armand HERMAN
« Vous avez à juger toute la vie politique de l’accusée depuis qu ’elle est venue s’asseoir à côté du dernier roi des Français.
[...] La preuve matérielle se trouve dans les papiers qui ont été saisis chez Louis Capet, [...] Dans le recueil des pièces justificatives de l’acte d’accusation porté contre Louis Capet par la Convention ; enfin, et principalement, citoyens jurés, dans les événements politiques dont vous avez tous été les témoins et les juges. [...] C’est le peuple français qui accuse Antoinette, tous les événements politiques qui ont eu lieu depuis cinq années déposent contre elle. »{}’
Derniers mots prononcés par Herman avant le verdict rendu par les jurés au procès de Marie-Antoinette.
Fils du greffier en chef des États d’Artois, Martial Joseph Armand HERMAN naît à Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais) le 29 août 1759.
Il fait de bonnes études et commence une carrière d’avocat dans son département d’origine le 29 juillet 1783.
En 1786, il siège comme substitut de l’avocat général au Conseil provincial d’Artois. Il intègre dès lors le cercle des amis de Robespierre.
En avril 1790, il participe à la création de la Société des Amis de la Constitution d’Arras, affiliée au Club des Jacobins de Paris en compagnie de son frère Amé-Bruno, de Marie Joseph Emmanuel Lanne et d’Augustin Darthé, et en prend la présidence au mois de mai. Le 16 novembre 1792, Herman est nommé président du Tribunal criminel du Pas-de-Calais siégeant à Arras.
Il vient à Paris quand Robespierre, qui l’estime beaucoup, le fait nommer président du Tribunal révolutionnaire, le 28 août 1793, en remplacement de Montané.
Il dirige en cette qualité les grands procès portiques, notamment ceux de Marie-Antoinette, les Girondins, du duc d’Orléans, des Hébertistes et des Dantonistes. Reconnu pour sa grande probité mais jugé trop « mou » notamment lors du procès de Danton, Herman est évincé et remplacé par Dumas le 8 avril 1794.
Tout d’abord chargé des fonctions de ministre de l’Intérieur, il est « recasé » au printemps de l’An II comme commissaire de la plus importante des commissions exécutives, celle des administrations civiles, police et tribunaux.
Resté à son poste dans la soirée du 9 Thermidor An II (27 juillel 1794), il fait tout son possible, le lendemain, 10 Thermidor, avec son adjoint Lanne, pour empêcher ou retarder l’exécution du décret de la Convention prévoyant « que le tribunal soit dispensé de l’assistance de deux magistrats municipaux » pour constater l’identité des robespierristes, préalable à leur exécution.
Deux jours plus tard, il est décrété d’arrestation.
Appelé comme témoin au procès de Fouquier-Tinville, il se trouve convaincu de complicité et mis en jugement sur le réquisitoire de l’accusateur public, Michel-Joseph Leblois, le 28 Germinal An III (17 avril 1795).
L’acte d’accusation le désigne comme principal responsable, après Robespierre et les autres membres du Comité de Salut Public, de l’organisation de la Conspiration des prisons.
Pour « avoir, à l’aide de machinations et de complots, favorisé les projets liberticides des ennemis du peuple et de la République, notamment en faisant périr, sous la forme déguisée d’un jugement, une foule innombrable de Français de tout âge et de tout sexe, en imaginant à cet effet, des projets de conspiration dans les différentes prisons de Paris, en dressant ou faisant dresser dans ces maisons des listes de proscriptions » il est condamné à mort - à une voix de majorité - le 17 Floréal An III (6 mai 1795).
Lors du verdict, dépité, il jette un livre à la figure du Président du tribunal. Herman est guillotiné le 18 Floréal An III (7 mai 1795) avec Fouquier-Tinville et une dizaine d’autres membres, juges et jurés, du (grand) Tribunal révolutionnaire.
Docteur Michel CSANYI « L’incorruptible » bulletin n° 90
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fr.wikipedia.org
Martial Joseph Armand HERMAN
« Vous avez à juger toute la vie politique de l’accusée depuis qu ’elle est venue s’asseoir à côté du dernier roi des Français.
[...] La preuve matérielle se trouve dans les papiers qui ont été saisis chez Louis Capet, [...] Dans le recueil des pièces justificatives de l’acte d’accusation porté contre Louis Capet par la Convention ; enfin, et principalement, citoyens jurés, dans les événements politiques dont vous avez tous été les témoins et les juges. [...] C’est le peuple français qui accuse Antoinette, tous les événements politiques qui ont eu lieu depuis cinq années déposent contre elle. »{}’
Derniers mots prononcés par Herman avant le verdict rendu par les jurés au procès de Marie-Antoinette.
Fils du greffier en chef des États d’Artois, Martial Joseph Armand HERMAN naît à Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais) le 29 août 1759.
Il fait de bonnes études et commence une carrière d’avocat dans son département d’origine le 29 juillet 1783.
En 1786, il siège comme substitut de l’avocat général au Conseil provincial d’Artois. Il intègre dès lors le cercle des amis de Robespierre.
En avril 1790, il participe à la création de la Société des Amis de la Constitution d’Arras, affiliée au Club des Jacobins de Paris en compagnie de son frère Amé-Bruno, de Marie Joseph Emmanuel Lanne et d’Augustin Darthé, et en prend la présidence au mois de mai. Le 16 novembre 1792, Herman est nommé président du Tribunal criminel du Pas-de-Calais siégeant à Arras.
Il vient à Paris quand Robespierre, qui l’estime beaucoup, le fait nommer président du Tribunal révolutionnaire, le 28 août 1793, en remplacement de Montané.
Il dirige en cette qualité les grands procès portiques, notamment ceux de Marie-Antoinette, les Girondins, du duc d’Orléans, des Hébertistes et des Dantonistes. Reconnu pour sa grande probité mais jugé trop « mou » notamment lors du procès de Danton, Herman est évincé et remplacé par Dumas le 8 avril 1794.
Tout d’abord chargé des fonctions de ministre de l’Intérieur, il est « recasé » au printemps de l’An II comme commissaire de la plus importante des commissions exécutives, celle des administrations civiles, police et tribunaux.
Resté à son poste dans la soirée du 9 Thermidor An II (27 juillel 1794), il fait tout son possible, le lendemain, 10 Thermidor, avec son adjoint Lanne, pour empêcher ou retarder l’exécution du décret de la Convention prévoyant « que le tribunal soit dispensé de l’assistance de deux magistrats municipaux » pour constater l’identité des robespierristes, préalable à leur exécution.
Deux jours plus tard, il est décrété d’arrestation.
Appelé comme témoin au procès de Fouquier-Tinville, il se trouve convaincu de complicité et mis en jugement sur le réquisitoire de l’accusateur public, Michel-Joseph Leblois, le 28 Germinal An III (17 avril 1795).
L’acte d’accusation le désigne comme principal responsable, après Robespierre et les autres membres du Comité de Salut Public, de l’organisation de la Conspiration des prisons.
Pour « avoir, à l’aide de machinations et de complots, favorisé les projets liberticides des ennemis du peuple et de la République, notamment en faisant périr, sous la forme déguisée d’un jugement, une foule innombrable de Français de tout âge et de tout sexe, en imaginant à cet effet, des projets de conspiration dans les différentes prisons de Paris, en dressant ou faisant dresser dans ces maisons des listes de proscriptions » il est condamné à mort - à une voix de majorité - le 17 Floréal An III (6 mai 1795).
Lors du verdict, dépité, il jette un livre à la figure du Président du tribunal. Herman est guillotiné le 18 Floréal An III (7 mai 1795) avec Fouquier-Tinville et une dizaine d’autres membres, juges et jurés, du (grand) Tribunal révolutionnaire.
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
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