Louise-Henriette-Caroline de Hesse-Darmstadt (1761-1829), une amie de Marie-Antoinette

Tiens ! Je tombe par hasard sur ceci !  :n,,;::::!!!: 




Majesté nous disait, dans le Boudoir, de ces deux amies de Marie-Antoinette :

Carolie (ou "Charlotte ) Whilemine est presque Sa jumelle , née le 5 novembre 1755 _ elle meurt en couches en 1785 après une grossesse difficile . Sa cadette Louise avait six ans de moins .
Marie-Antoinette les reçoit avec leurs proches à Versailles en 1780, leur écrit et garde leurs portraits jusque dans Ses heures les plus sombres.
En juillet 1792, leur frère , le Prince Georges de Hesse (1754-1830), se rend à Paris pour tenter de délivrer la Reine (!). Celle-ci refuse en redisant Son affection pour Sa famille mais aussi Son devoir face à la France.
Louise , qui vécut jusqu'en 1829, fit dresser un monument à Marie-Antoinette dans le parc de sa propriété.

Les lettres de la reine Marie-Antoinette à la Landgrave Louise de Hesse-Darmstadt ont été publiées par le vicomte de Reiset.

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Le comte de Reiset a publié en 1865, les lettres de Marie-Antoinette à Louise de Hesse-Darmastadt :



Ce livre est consultable ici :

http://books.google.fr/books?id=xH9CAAAAcAAJ&printsec=frontcover&dq=marie+antoinette+hesse+darmstadt&hl=fr&sa=X&ei=IQa5U9ynBqqo0QXYwoEw&ved=0CB8Q6AEwAA#v=onepage&q&f=false

Il s'agit de 27 lettres, écrites de 1780 à 1792.

Portrait of Princess Louise of Hesse-Darmstadt (1761–1829), wife of Louis I, Grand Duke of Hesse
Johann Heinrich Schröder
Oil on panel, circa 1790
Image : Commons wikimedia

Le comte de Reiset rappelle, dans la préface de son ouvrage, que Louise de Hesse-Darmstadt fut élevée, ainsi que sa soeur Charlotte, à la cour de Vienne et y contracta une étroite amitié avec Marie-Antoinette.

Le président du Tribunal révolutionnaire, ayant demandé à la reine de qui étaient les deux portraits de femmes qu'on avait trouvés dans ses poches, elle répondit : "Ce sont deux dames avec qui j'ai été élevée à Vienne. - Quels sont leurs noms? . - Les dames de Mecklembourg et de Hesse".

Dans sa dernière lettre à Louise de Hesse-Darmstadt, Marie-Antoinette écrit : "Ils m'ont tout ôté, hors mon coeur, qui me restera toujours pour vous aimer".

Après la mort de Marie-Antoinette, Louise de Hesse-Darmstadt garda le deuil pendant plus d'un an. Poursuivie par la Révolution dans ses propres Etats, elle quitta pour quelque temps la Hesse et se retira en Saxe. Ce n'est qu'en 1796 qu'elle revint à Darmstadt.

Il y a, paraît-il, dans le parc du château d'Auerbach de la princesse, un monument élevé à Marie-Antoinette, en 1783, "à la vraie amitié".

Marie-Antoinette a gardé le portrait de la princesse de Hesse jusqu'à la Conciergerie :parmi les derniers effets qui Lui ont été retirés et qui seront présentés lors de Son procès , il sera mentionné

Bien à vous.

Lucius a écrit :
Lun 19 Déc 2011 - 16:36

Petite précision sur la descendance des deux soeurs et amies de Marie Antoinette.

La plus jeune, Louise, eut de son mariage avec son cousin Louis Ier, grand duc de Hesse et du Rhin, des enfants, dont un fils, qui aura comme descendance deux impératrices de Russie, dont la célèbre Alix de Hesse / Alexandra Feodorovna, épouse de Nicolas II, ainsi que les Battenberg/Mountbaten, dont l'une sera la mère de l'actuel duc d'Edimbourg, l'époux de ma très chère et Très Gracieuse Majesté Elisabeth !

L'ainée des deux, Charlotte Guillemine, épousera Charles II grand duc de Mecklembourg Sterlitz, mais son unique fils mourut sans s'être marié.
Par contre son époux s'était d'abord marié à sa soeur ainée, Frédérike, d'où l'actuelle Margareth II, reine de Danemark, les rois de Hanovre, de Grèce, de Bavière....

Et je vous passe une kyrielle de princes allemands...

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Invité a écrit:
Il y a, paraît-il, dans le parc du château d'Auerbach de la princesse, un monument élevé à Marie-Antoinette, en 1783, "à la vraie amitié".

J'ai cherché ce f*utu monument dans le parc d'Auerbach .   

Ce petit temple, érigé en 1824, n'est pas le bon candidat :



Reiset indique en effet qu'il fut érigé en 1824 "pendant la nuit, à l'occasion de l'anniversaire de la naissance de la Grande-Duchesse Louise, par ses deux fils, le Grand-Duc héréditaire et le Prince Emile de Hesse".

Autre possibilité, cette construction en ruine que j'ai trouvée dans le parc d'Auerbach :



Dans le même parc, se trouve ceci :





... 1786 ! ça ne colle pas avec la date à laquelle le monument à Marie-Antoinette a été érigé selon Reiset (1783).

Photos tirées de cette vidéo :

Oui !   Extrait du Reiset :




Autre monument qui pourrait être celui érigé en 1783 à Marie-Antoinette (  ) :



Je n'arrive pas à lire ce qui est écrit. Il y a 2 L entrelacés j'ai l'impression (Louise de Hesse-Darmstadt ?).

Cosmo a écrit:

Je n'arrive pas à lire ce qui est écrit.

 


Moi non plus, même avec les bésicles de Franklin ...   

Cher COSMO - c'est bien la dernière photo avec le monument carré
qui est le bon portant la mention  "A LA VRAIE AMITIE" et c'est bien le double L (louise de Hesse -Darmstadt)
LOUISE venait régulièrement se recueillir  et restait à côté en lisant quelques ouvrages sérieux ou priant.
L'autre amie d'enfance la reine est CHARLOTTE DE HESSE DARMSTADT


Je rappelle que  CHARLOTTE était la tante et la belle-mère de sa nièce qui était devenue SAXE HILDBURGHAUSEN et qui protégeait en son mini-royaume le couple mystérieux ... la comtesse des ténèbres .

Le prince de MEKLEMBURG-STRELIZT cadet de la branche qui régnait sur le MEKLEMBURG avait épousé une sœur de LOUISE ET DE CHARLOTTE.
Cette sœur était décédée en laissant cinq enfants en bas âge et on avait remarié le veuf avec la sœur célibataire CHARLOTTE .
Monsieur de REISET a publié les lettres de MARIE ANTOINETTE à CHARLOTTE comme celle de LOUISE.
On trouve ces ouvrages sur AMAZON en reprint.

J'ai eu le grand plaisir, avec des gants blancs , de tenir les lettres originales de la Reine tant à DARMSTADT qu'à SCHWERIN

Je me permets de signaler que la lettre de JUILLET/AOÛT 1792 porte bien la mention "ils m'ont tout pris...........je m'enorgueillis d'être née bonne allemande". (j'ai la photocopie si cela vous fait plaisir).

Les deux plaquettes lettres à LOUISE et à CHARLOTTE sont en reprint auprès d'AMAZON.

MARIE ANTOINETTE àè-è\': 


cercueil de CHARLOTTE.

MARIE ANTOINETTE a écrit:Cher COSMO - c'est bien la dernière photo avec le monument carré
qui est le bon portant la mention  "A LA VRAIE AMITIE" et c'est bien le double L (louise de Hesse -Darmstadt)

Merci pour l'information, chère MARIE ANTOINETTE. Si vous n'étiez pas là, il faudrait vous inventer !!       

MARIE ANTOINETTE a écrit:
Je rappelle que  CHARLOTTE était la tante et la belle-mère de sa nièce qui était devenue SAXE HILDBURGHAUSEN et qui protégeait en son mini-royaume le couple mystérieux ... la comtesse des ténèbres .

Charlotte est morte très tôt, au début des années 80 je crois.

MARIE ANTOINETTE a écrit:
J'ai eu le grand plaisir, avec des gants blancs , de tenir les lettres originales de la Reine tant à DARMSTADT qu'à SCHWERIN

Quelle chance !   

MARIE ANTOINETTE a écrit:
Les deux plaquettes lettres à LOUISE et à CHARLOTTE sont en reprint auprès d'AMAZON.

J'attends depuis pas mal de temps déjà, que l'édition originale arrive sur le marché...  :51516946:

Ainsi donc, pendant ses derniers instants, la reine était accompagnée par les portraits de ses chères amies Louise, Charlotte et la princesse de Lamballe. Il manquait juste un médaillon contenant le portrait de Yolande 

voici quelques extraits de lettres de la Reine à LOUISE DE HESSE -DARMSTADT

14 MAI 1790
"J'apprends dans l'instant, Madame, qu'une personne sûre par, cet après-midi, pour l'Allemagne ; je saisis cette occasion pour vous assurer de toute la part que je prends au changement de votre position.
Si j'ai tant tardé à vous répondre , vous en jugerez la cause en ce que je n'écris à personne par la poste. Mais plus je suis éloignée de vous, plus je sens combien mon amitié pour vous et les vôtres est profondément dans mon cœur.

(LOUISE avait perdu son père le 6 Avril 1790)



2 JANVIER 1791
"... c'est pas une occasion qui part pour bruxelles que je vous écris, et de là elle vous arrivera par la poste, car pour celle d'ici, je me la suis interdite absolument...."

JUILLET 1792
"votre amitié vos soins, Madame, m'ont touchée jusqu'au fond de l'âme. La personne qui repart pourra vous dire les raisons qui l'ont retenue si longtemps ; il vous dira que même à présent je n'ose pas le voir chez moi ; il m'aurait pourtant été bien doux de parler avec lui de vous, à qui je suis tendrement attachée ; non, ma Princesse, en sentant tout le prix de vos offres, je ne puis les accepter.
Je suis vouée pour la vie à mes devoirs et aux personnes chères dont je partage les malheurs, et qui, quoi qu'on en dise, méritent tout intérêt par le courage avec lequel elles soutiennent leur position.
Le porteur de cette lettre pourra vous donner des détails sur ce moment-ci et sur l'esprit du lieu que nous habitons : on dit qu'il a beaucoup vu et juste. Puisse un jour tout ce que nous faisons et souffrons rendre heureux nos enfants, c'est le seul vœu que je me permette.
Adieu, ma Princesse, ils m'ont tut ôté, hors mon cœur que me restera toujours pour vous aimer, n'en doutez jamais ; c'est le seul malheur que je pourrois supporter .
Je vous embrasse tendrement. Mille compliments à tous les vôtres.
Je me sens plus que jamais enorgueillie d'être née ALLEMANDE.

- après l'horrible journée du 20 juin 1792 où la Reine avait été insultée par la populace, on croit à DARMSTADT que la Landgrave LOUIS engagea son frère GEORGES à se rendre à PARIS pour chercher avec quelques amis dévoués, à enlever des Tuileries, la Reine est ses enfants.
Cette lettre fait allusion à ce projet, qui ne put être exécuté, car la Reine de peur de se compromettre, ne voulût pas même voir le Prince GEORGES.


MARIE ANTOINETTE  

Il m'est difficile de les scanner car pour celles de DARMSTADT elles sont en grande taille tirées du microfilm des archives de la ville ;
par contre j'ai eu les originaux en mains.... il s'agit des lettres à LOUISE

Pour celles conservées à SCHWERING - CHARLOTTE - il me faut faire des photos numériques car elles sont sur papier et mon scanner n'est pas parfait - de plus c'est un beau paquet.
Je ferai ce travail à petites journées àè-è\': 

Amicalement
MARIE ANTOINETTE

Monument érigé par la princesse Louise de Hesse-Darmstadt à Marie-Antoinette en 1783 "à la vraie amitié", dans le parc d'Auerbach (merci à notre MARIE ANTOINETTE pour ce document    ).

Je créé à nouveau ce fil biographique, car il me semble qu'il y avait erreur sur la personne dans ces sujets :   

La princesse Louise de Hesse-Darmstadt

Les Hesse

Sauf erreur de ma part, sa biographie, et/ou les portraits présentés, ne sont pas ceux de la "Louise" connue notamment pour sa correspondance avec Marie-Antoinette.
Je ferai un tri, renommerai donc les sujets, et complèterai celui-ci avec la bonne biographie ...


Présentée prochainement en vente aux enchères :

- Portrait of Louise Landgravine of Hesse-Darmstadt (1761-1829)
Emmanuel-Félicité-Malo de la Selle, Chevalier de Chateaubourg (circa 1765-After 1837)
Watercolour and bodycolour on ivory, gilt-metal frame
1797
Signed and dated lower left: Le chr De / ch….g. / 1797
81 by 68 mm.


Catalogue note :
The sitter was a daughter of Prince George William of Hesse-Darmstadt (1722–1782) and Countess Maria Louise Albertine of Leiningen-Dagsburg-Falkenburg (1729–1818).
In 1770 she accompanied Marie-Antoinette to France, and although she returned to Hesse, she kept in contact with the French Queen until 1792. In 1777 she married Louis I of Hesse-Darmstadt (1753–1830).
Her husband ruled Hesse-Darmstadt from 1790 as Landgrave Louis X and from 1806 as Ludwig I, Grand Duke of Hesse and the Rhine.


* Source et infos complémentaires : Sotheby's Londres - Vente du 4 juillet 2019

Merci LNLN pour cette intéressante vigie !

LNLN a écrit:Emmanuel-Félicité-Malo de la Selle, Chevalier de Chateaubourg (circa 1765-After 1837)
Watercolour and bodycolour on ivory, gilt-metal frame
1797
Signed and dated lower left: Le chr De / ch….g. / 1797

Sans doute un de ces nombreux émigrés, qui, pour avoir aimablement crayonné dans leur jeunesse, tentèrent de vivre de leur pinceau en Emigration. Comme d'autres qui, pour avoir porté de délicates et coûteuses toilettes du temps de la Cour, se firent modistes ou couturières... Les commandes qu'ils recevaient étaient le plus souvent un acte de charité déguisé de la part de l'aristocratie locale

Ou encore ce gentilhomme émigré à Londres qui se rendit célèbre en assaisonnant les salades des britanniques !

Gouverneur Morris a écrit:Merci LNLN pour cette intéressante vigie !  

LNLN a écrit:Emmanuel-Félicité-Malo de la Selle, Chevalier de Chateaubourg (circa 1765-After 1837)
Watercolour and bodycolour on ivory, gilt-metal frame
1797
Signed and dated lower left: Le chr De / ch….g. / 1797

Sans doute un de ces nombreux émigrés, qui, pour avoir aimablement crayonné dans leur jeunesse, tentèrent de vivre de leur pinceau en Emigration. Comme d'autres qui, pour avoir porté de délicates et coûteuses toilettes du temps de la Cour, se firent modistes ou couturières... Les commandes qu'ils recevaient étaient le plus souvent un acte de charité déguisé de la part de l'aristocratie locale

Mme de La Tour du Pin en parle au sujet de son fils qui fabriquait des coffres à bijoux. Ils n'étaient pas dupes.
Cela dit, lorsqu'on voit la qualité des tournages d'ivoire de l'épouse de Paul II, certains possédaient un petit talent.

Ah mais oui, exact Lucius ! Quelle mémoire

Marie-Jeanne a écrit:Ou encore ce gentilhomme émigré à Londres qui se rendit célèbre en assaisonnant les salades des britanniques !

Oui, de mémoire c'était le bailli de Crussol (à verifier dans l'Histoire de l'Emigration de Ghislain de Diesbach), qui, du fait de son incroyable succès, fut l'un des rares émigrés a rentrer en France plus riche qu'il ne l'avait quittée !

J'adore ce genre d'anecdotes sidérantes ! Merci, chère Marie-Jeanne .

Cette anecdote fut utilisée par les scénaristes de La Garnde Cabriole : M. de Nocé, père de la comtesse de Chabrillant (Fanny Ardant) et du vicomte homonyme (Robin Renucci), fait fortune en Allemagne avec ses assaisonnements puis avec son restaurant

Mme de Sabran a écrit:
J'adore ce genre d'anecdotes sidérantes !   Merci,  chère Marie-Jeanne  .  

Le plus sidéré fut Talleyrand découvrant la susdite marquise moulant son beurre à ses armes dans la campagne américaine !

Suite aux erreurs et confusions soulignées dans mon précédent message, j'ai donc :

1) Fusionné ici les messages relatifs à Louise-Henriette-Caroline, épouse du Landgrave de Hesse-Darmstadt et grand duc de Hesse et du Rhin.
Vous les retrouverez postés au début de ce sujet.  

2) Les messages dédiés à sa soeur, autre amie de Marie-Antoinette avec qui elle correspondait également, ont été regroupés dans ce sujet renommé, ici :

Charlotte de Hesse Darmstadt, duchesse de Mecklembourg-Strelitz

3) Désormais bien nettoyé, j'ai laissé ouvert et renommé le sujet dédié à sa cousine et belle-soeur (eh oui, à se marier entre-eux, on s'y perd à retrouver le c kiki des aristos... ) :

Louise de Hesse-Darmstadt, duchesse de Saxe Weimar, surnommée "le lys de Weimar"

Qui a dit que les américains ont inventé le marketing ! N'est pas plutôt la marquise de La Tour du Pin qui eut la bonne idée de mouler ses armes sur son beurre pour le vendre. J'adore cette anecdote.