La visite du Petit Trianon: La chambre de la Reine

Cette pièce, de même que le boudoir et le cabinet de toilette voisins, possède un plafond abaissé, permettant de créer le niveau supérieur d'entresol, ce qui accentue la sensation d'intimité. C'est le cabinet de retraite du roi Louis XV.



Comme dans les autres pièces, Guibert réalise la décoration sculptée des boiseries, sur le thème des plantes, mêlant paniers et festons surplombés de coquilles. Habitué des chantiers de Gabriel, Médard Brancourt exécute les peintures et les dorures des corniches de plâtre et des lambris de chêne, comme dans tout le château.

Les panneaux étroits en pilastres sont plus simplement décorés de roses au naturel et de petits bouquets. Le cabinet comprend quatre trumeaux de glaces (dont l'un arriere le lit). La cheminée de brocatelle d'Espagne, prévue pour le château de Saint-Hubert, y est installée en 1764 après la mort de la marquise de Pompadour, et agrémentée de sculptures de style rococo par Honoré Guibert, lequel livre aussi deux petites consoles. Le cabinet est entouré d'un canapé, deux fauteuils et six chaises en gros de Tours vert et blanc.

(ce soir, un peu plus...   )

Cette chambre, je l'adore !!! Merci, mon cher JAG !  :n,,;::::!!!: 
... sa vue vers le Temple de l'Amour !   

Ce lit "maquillé" (cependant authentiquement XVIIIeme ) grâce la peinture a fait jaser en son temps. Ainsi que la cotonnade retissée, reprise à l'économie sur le motif original du tabouret de pied.

Mais quelle chambre tout de même !!!! boudoi30 

Pourquoi l'appelez-vous un lit maquillé, Gouverneur ?
N'était-il pas peint d'origine, comme tout le Louis XVI ?   

Mme de Sabran a écrit:
Pourquoi l'appelez-vous un lit maquillé, Gouverneur ?
N'était-il pas peint d'origine, comme tout le Louis XVI ?    

Non. Malheureusement le lit original "aux épis" est perdu. Alors ils ont pris un lit du XVIIIe siècle et l'ont peint en imitant la peinture du reste des meubles originaux...

Comme c'est dommage ! Mais, que veux-tu, Le résultat me plaît infiniment tout de même .   

Ce lit, dit "en chaire à prêcher" figurait à la fin du XVIIIe au Château de Fontainebleau, et inscrit sur les inventaires du garde-meuble royal.


Un nouveau mobilier fut commandé pour la chambre de la reine en 1787. Le dessin avait dû en être donné par Jean-Démosthène Dugourc.
La réalisation revint au menuisier Gerorges Jacon qui sut transcrire le dessin particulièrement original de gerbes de blé liées par des rubans, autour desquelles s'enroulent des branches de lierre et de jasmin.





Des brins de muguet complètent le décor ainsi que des pommes de pin, à la base des pieds et au sommet du dossier, sur le piétement de l'écran de la cheminée, deux têtes de faune renforce le thème bucolique de l'ensemble. La sculpture est l'oeuvre de Rode (le lit, disparu, avait été sculpté par Triquet). La peinture au naturel est due à un véritable peintre, Chaillot de Prusse.
Ces sièges ont, par ailleurs, conservé leur garniture d'origine, oeuvre de Dersfarges, de Lyon, sous l'actuelle tapisserie. De cet extraordinaire ensemble dispersé à la Révolution, on a pu réunir à trianon les deux fauteuils, deux chaises, le paravent et l'écran de cheminée.

La bergère n'est pas identifiée et le fauteuil de toilette figure aujourd'hui au J. Paul Getty Musseum à Los Angeles.



la tapisserie originale:





et détails de l'écran de cheminée

Pour accompagner le mobilier "aux épis", le GardeMeuble commanda à l'ébéniste Ferdinand Schwerdfeger (1734-1818) une console, une commode et une table à ouvrage dans le même esprit.

Plaqués d'acajou flammé, ces meubles sont ornés de bronze doré d'une extraordinaire qualité (oeuvre de Turpin, ciselé par Duport et Marant et doré par Mellet): les éléments principaux évoquent un travail de vannerie, notammnet les chapiteaux au sommet des pieds.

Un entrelacs de fleurs de tournesol et de chardons ornent la ceinture. Sur le panneau de fond de la console, des anneaux évoquent ceux qui figuraient sur la commode pour ouvris les tiroirs. Ils encadrent des têtes d'épagneul, motif que l'on retrouve sur d'autres commandes faites pour la Reine dans les annéss 1780.

La console porte une inscription à l'encre: FERDINAND SHWERDFEGER ME.EBENISTE-A PATIS-1788, inscription exceptionelle qui remplace la traditionelle estampille et semble réservée aux meubles commandés par la Reine.

Fabuleux reportage ! Merci, mon cher JAG !   

Pas fini, encore. Demain je continuerai avec les objets décoratifs!   

Chic, alors !   

Ce mobilier aux épis fait décidément mon ravissement !!!       

Bien à vous.

Simplement sublime!

Pour compléter la visite de la chambre de la Reine:

Vases candélabres, 1780
Manufacture de porcelaine parisienne
Porelaine dure, bronze ciselé doré, fer, marbre blanc

Ces deux vases candélabres, dont les binets sont cachés dans les corolles de tulipes de bronze doré, furent saisis en 1794 chez Louis Adélaïde Anne Joseph de Montmorency-Laval, qui avait émigré.


P.P. Thimire, bronzier de la Reine, avait exécuté en 1788 un ensemble de bronzes d'ameublement dans le même goût imitant des treillages. Sur la cheminée la pendule aux aiglons au mouvement de R. Robin est un des rares objets à n'avoir pas été vendus en 1793. Un pair des trois bras de lumière assortis sont conservés à la Fondation Gulbenkian à Lisbonne



les bras de lumière de la Fondation Gulbenkian


pour les bras de lumière actuels je n'ai rien trouvé ... encore...

Merci, JAG !!! C'est un régal de parcourir Trianon sur tes talons !  :n,,;::::!!!: 
Un petit mot en passant : la Fondation Gulbenkian de Lisbonne est un souvenir merveilleux pour moi !!!

Trois détails de la chambre de la Reine prises sur le Facebook du Château de Versailles
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10152424797468674.1073741883.43375083673&type=1
© EPV / Thomas Garnier

© EPV / Thomas Garnier

Magnifique....

Bonjour, La petite main, soyez la bienvenue parmi nous ! :n,,;::::!!!:

Magnifiques photos

Merci

Julia,   !