Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
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Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Tout cela va dans le sens de la personnalité un peu languissante de la jolie Yolande. Il faudrait que je relise le livre de Nathalie Colas des Francs pour bien me la remettre en mémoire.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
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Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Le Canadien a écrit:Bonjour à tous, bien curieux de lire vos commentaires.
Je vois que vous êtes là, ami Canadien !
Alors, oui, oui, je vous recommande cette nouvelle publication sur Marie-Antoinette .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
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Mme de Sabran- Messages : 55531
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Oh la belle page !
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Marie-Jeanne a écrit:
Pour en finir, une bonne foi pour toutes, avec les idées reçues sur la garde-robe de la reine, lisez
Marie-Antoinette l’affranchie, portrait inédit d’une icône de mode.
Vous ne la regarderez plus jamais comme avant !
... le livre qu'aurait pu écrire Mademoiselle Bertin !
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Je n'ai toujours pas lu ce livre. Mille pardons, mais les circonstances actuelles m'en empêchent. Je vis reclus, sort le moins possible, et me fait une fête de lire quelque chose de sain et positif pour l’après.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
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Age : 65
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Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Mme de Sabran a écrit:
... le livre qu'aurait pu écrire Mademoiselle Bertin !
C'est dire !Oui c'est un livre très spécialisé et érudit.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 506
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Nous parlons beaucoup de corsets ces jours-ci, chère Marie-Jeanne . Dernièrement au sujet de l'épaule soit-disant dérangée de Marie-Antoinette, et puis cet après-midi encore avec les Suffragettes ... alors voilà : il y a bien des années, Eve Ruggieri ( dont je me régalais tous les matins sans faute, à neuf heures, sur l'excellente radio FRANCE INTER ) racontait comment une jolie jeune dame, toute pomponnée pour le bal, mourut en dansant une valse parce que son corset était si étroitement serré qu'une de ses côtes s'est brisée perforant un organe ...
As-tu rencontré pareille horreur dans toutes les archives du XVIIIème que tu as compulsées ?!
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Il y eut énormément de mises en garde contre les corps baleinés dans les traités de médecine de l'époque. Indubitablement les médecins avaient pris conscience des problèmes de santé, osseux et viscéraux générés par ces corsets si anti ergonomiques. Les vapeurs, les malaises fréquents des femmes dues à la forte pression exercée de l'estomac au bas ventre, en sont un symptôme très bien décrit par les praticiens.
Des britanniques en visite à Versailles témoignent de déformations corporelles effrayantes chez les femmes de la cour qu'elles attribuent clairement aux habillements d'étiquette français. L'une d'elles décrit même la pâleur de la jeune Élisabeth étouffant à table dans ses baleines.
En Autriche, Marie-Thérèse appliqua semble t-il assez tôt les préconisations des médecins pour elle même et pour ses filles. Le port de la mantille, cet accessoire de cour dérogatoire au grand corps d'étiquette, est même fréquemment représenté sur les portraits, contrairement à Versailles ou s'il existe pourtant, on ne le retrouve pas.
Un peu plus tard, Joseph II légiféra en interdisant radicalement le port de corps baleinés dans les institutions de jeunes filles tout en informant la population de leur danger.
Alors vive la robe en chemise à la reine !
(À ne pas confondre avec une chemise de nuit, dite gaule par les conservateurs médisants de l'époque et encore rabâché aujourd'hui)
Des britanniques en visite à Versailles témoignent de déformations corporelles effrayantes chez les femmes de la cour qu'elles attribuent clairement aux habillements d'étiquette français. L'une d'elles décrit même la pâleur de la jeune Élisabeth étouffant à table dans ses baleines.
En Autriche, Marie-Thérèse appliqua semble t-il assez tôt les préconisations des médecins pour elle même et pour ses filles. Le port de la mantille, cet accessoire de cour dérogatoire au grand corps d'étiquette, est même fréquemment représenté sur les portraits, contrairement à Versailles ou s'il existe pourtant, on ne le retrouve pas.
Un peu plus tard, Joseph II légiféra en interdisant radicalement le port de corps baleinés dans les institutions de jeunes filles tout en informant la population de leur danger.
Alors vive la robe en chemise à la reine !
(À ne pas confondre avec une chemise de nuit, dite gaule par les conservateurs médisants de l'époque et encore rabâché aujourd'hui)
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Marie-Jeanne a écrit:Il y eut énormément de mises en garde contre les corps baleinés dans les traités de médecine de l'époque. Indubitablement les médecins avaient pris conscience des problèmes de santé, osseux et viscéraux générés par ces corsets si anti ergonomiques. Les vapeurs, les malaises fréquents des femmes dues à la forte pression exercée de l'estomac au bas ventre, en sont un symptôme très bien décrit par les praticiens.
... et en début de grossesse donc, tu imagines !
Marie-Jeanne a écrit: Le port de la mantille, cet accessoire de cour dérogatoire au grand corps d'étiquette, est même fréquemment représenté sur les portraits, contrairement à Versailles ou s'il existe pourtant, on ne le retrouve pas.
La mantille au XVIIIème siècle ?!
Je pensais que son port s'était répandu hors d'Espagne surtout au XIXème siècle, quoique nous la rencontrions beaucoup plus tôt à Venise lors du Carnaval, puis dans toute l'Italie, couvre-chef usuel des femmes catholiques à la messe.
Marie-Jeanne a écrit:
Un peu plus tard, Joseph II légiféra en interdisant radicalement le port de corps baleinés dans les institutions de jeunes filles tout en informant la population de leur danger.
Tiens donc, lui qui se préoccupait si peu des femmes, ce grand misogyne ! Je ne ne me serais pas attendue à pareille réforme de sa part .
Bravo, Joseph !
Non, non, grâce à toi nous ne confondons plus .Marie-Jeanne a écrit:
Alors vive la robe en chemise à la reine !
(À ne pas confondre avec une chemise de nuit, dite gaule par les conservateurs médisants de l'époque et encore rabâché aujourd'hui)
La si gracieuse robe en chemise annonce la mode Empire ( taille lâche sous la poitrine ) . Les corsets ne sont plus à baleines. Ouf ! Cette pratique barbare s'adoucit.
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
La mantille de cour en images, petit aperçu
À VIENNE
Marie-Thérèse par Liotard, 1762, Albertina Museum, Vienne, image Commons Wiki
L'archiduchesse Marie-Anne, vers 1760, Martin van Meytens, Palais de Shönbrünn, image Commons Wiki
Marie-Louise de Bourbon-Espagne, vers 1772, Anton von Maron, Château de Versailles, image RMN
À VERSAILLES (en situation informelle, rarement représentée)
Le levé de Marie-Antoinette, dame présentant un placet, vers 1776, Gauthier-Dagoty, Château de Versailles, image RMN
Dessin supposé de Gabriel de Saint-Aubin représentant peut être Marie-Antoinette dauphine, source inconnue et bienvenue
Extrait du trousseau de la comtesse de Provence, 1771, mantille pour un grand habit bleu et argent, source AN
À VIENNE
Marie-Thérèse par Liotard, 1762, Albertina Museum, Vienne, image Commons Wiki
L'archiduchesse Marie-Anne, vers 1760, Martin van Meytens, Palais de Shönbrünn, image Commons Wiki
Marie-Louise de Bourbon-Espagne, vers 1772, Anton von Maron, Château de Versailles, image RMN
À VERSAILLES (en situation informelle, rarement représentée)
Le levé de Marie-Antoinette, dame présentant un placet, vers 1776, Gauthier-Dagoty, Château de Versailles, image RMN
Dessin supposé de Gabriel de Saint-Aubin représentant peut être Marie-Antoinette dauphine, source inconnue et bienvenue
Extrait du trousseau de la comtesse de Provence, 1771, mantille pour un grand habit bleu et argent, source AN
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
La mantille est comme un châle donc sans manches ?
Comme le précisait Eleonore, quand les femmes étaient enceintes qu'en était-il du corset ?
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Mr de Talaru- Messages : 3193
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Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
La mantille n'est donc pas seulement un accessoire de coiffure ( en Espagne souvent retenu par un grand peigne ), mais peut aussi couvrir négligemment les épaules dénudées .
Merci, chère Marie-Jeanne, pour la recherche de tableaux .
Les mantilles un peu mordorées ne sont-elles pas en blonde ? ( celles de Marie-Thérèse, Marie-Anne )
Cette dentelle était une spécialité de la ville de Caen .
Merci, chère Marie-Jeanne, pour la recherche de tableaux .
Les mantilles un peu mordorées ne sont-elles pas en blonde ? ( celles de Marie-Thérèse, Marie-Anne )
Cette dentelle était une spécialité de la ville de Caen .
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Attention comme le dit LNLN il faut suivre
La mantille n'était pas un châle, c'est à dire une longue et large écharpe rectangulaire que l'on se drape autour des épaules, et qui se répandit sous le consulat et le Directoire pour devenir indispensable sous l'Empire. Même si le mot schall, importé des Indes par les britanniques, apparaît avant la Révolution, il ne désignait encore le plus souvent ce qui n'était que des fichus.
Le fichu était constitué d'une pièce de tissus plus ou moins grande, soit carrée et replié en pointe, soit triangulaire. Issu des vestiaires populaires, il connut son apogée sous Marie-Antoinette qui en faisait une énorme consommation. C'était l'accessoire incontournable de toute garde-robe, même modeste, et les manières de l'arranger étaient innombrables.
La mantille, uniquement réservée à la cour pour palier, si nécessité, à l'absence de grand corps d'étiquette, semble être une déclinaison du mantelet, également porté en ville, dont voici un exemple datant du règne de Louis XV.
Mantelet, vers 1725/50, image MET, NY.
Toujours en vigueur sous Marie-Antoinette, les mantelets étaient alors majoritairement en taffetas et satin de soie, en linon ou en mousseline, et généralement noirs ou blancs. Dans leur version longue, on les nommait manteaux.
La forme des manches s'arrêtant au niveau des avants bras n'étaient que stylisées, détail que l'on retrouve sur les mantilles des tableaux. Mais contrairement au mantelet, la mantille ne comportait jamais de capuche.
La confection des mantelets et des mantilles était de la compétence exclusive des marchandes de modes. Mlle Bertin en fournissait toujours Marie-Antoinette pour ses apparitions publiques à cour des Tuileries.
Extrait de la facturation de Melle Bertin, avril 1791. Source, microfilm papiers Bertin, INHA
La mantille était tolérée avec le grand habit de cour de représentation lorsqu'une dame n'était pas en état de supporter physiquement le grand corps baleiné d'étiquette. Les femmes enceintes et les personnes âgées d'abord, puis toutes les femmes ensuite ce qu'indique, dès 1771, les trousseaux de mariage des comtesses de Provence et d'Artois.
La mantille n'était pas un châle, c'est à dire une longue et large écharpe rectangulaire que l'on se drape autour des épaules, et qui se répandit sous le consulat et le Directoire pour devenir indispensable sous l'Empire. Même si le mot schall, importé des Indes par les britanniques, apparaît avant la Révolution, il ne désignait encore le plus souvent ce qui n'était que des fichus.
Le fichu était constitué d'une pièce de tissus plus ou moins grande, soit carrée et replié en pointe, soit triangulaire. Issu des vestiaires populaires, il connut son apogée sous Marie-Antoinette qui en faisait une énorme consommation. C'était l'accessoire incontournable de toute garde-robe, même modeste, et les manières de l'arranger étaient innombrables.
La mantille, uniquement réservée à la cour pour palier, si nécessité, à l'absence de grand corps d'étiquette, semble être une déclinaison du mantelet, également porté en ville, dont voici un exemple datant du règne de Louis XV.
Mantelet, vers 1725/50, image MET, NY.
Toujours en vigueur sous Marie-Antoinette, les mantelets étaient alors majoritairement en taffetas et satin de soie, en linon ou en mousseline, et généralement noirs ou blancs. Dans leur version longue, on les nommait manteaux.
La forme des manches s'arrêtant au niveau des avants bras n'étaient que stylisées, détail que l'on retrouve sur les mantilles des tableaux. Mais contrairement au mantelet, la mantille ne comportait jamais de capuche.
La confection des mantelets et des mantilles était de la compétence exclusive des marchandes de modes. Mlle Bertin en fournissait toujours Marie-Antoinette pour ses apparitions publiques à cour des Tuileries.
Extrait de la facturation de Melle Bertin, avril 1791. Source, microfilm papiers Bertin, INHA
La mantille était tolérée avec le grand habit de cour de représentation lorsqu'une dame n'était pas en état de supporter physiquement le grand corps baleiné d'étiquette. Les femmes enceintes et les personnes âgées d'abord, puis toutes les femmes ensuite ce qu'indique, dès 1771, les trousseaux de mariage des comtesses de Provence et d'Artois.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Les mantilles des tableaux sont en dentelle, dont j'ignore la provenance, mêlée de fils métalliques d'or ou d'argent.
La blonde était une dentelle de soie au fuseau très fine, très précieuse, et qui devait son nom à sa légère teinte jaune. Sa fragilité ne permettait pas de la blanchir comme la dentelle de fil de lin ou de coton. Originaire de Normandie, sous Marie-Antoinette elle était également produite au Puy en Velay.
Les garnitures et ajustements de ses toilettes étaient presque exclusivement en blonde.
La blonde était une dentelle de soie au fuseau très fine, très précieuse, et qui devait son nom à sa légère teinte jaune. Sa fragilité ne permettait pas de la blanchir comme la dentelle de fil de lin ou de coton. Originaire de Normandie, sous Marie-Antoinette elle était également produite au Puy en Velay.
Les garnitures et ajustements de ses toilettes étaient presque exclusivement en blonde.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Grand merci, Marie-Jeanne!
Quand on sortira de tout ça, il faudra qu'on trouve le moyen de vous entendre à l'occasion d'une conférence-projection où nous continuerons tous à beaucoup apprendre.
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Bonnefoy du Plan- Messages : 390
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Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
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Mme de Sabran- Messages : 55531
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Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Voilà une excellente idée !!!!!!
Marie-Jeanne je voudrais vous poser une question à propos d'un tissu dont l'autrice parle dans son livre. Celui-ci est le gourgouran ! Quesaco ? Une soierie, un tissus broché, damassé ? Bref pourriez vous nous en dire un peu plus sur ce tissu ?
Je me régale avec ce livre et j'ai beaucoup aimé l'analyse faite sur Louis XVI.
Autre chose pourriez-vous aussi nous parler de ces jupes avec des éventails à l'envers brodé. Il y en a sur la robe de la reine de Suède et sur les gravures du mariage du couple delphinal ,
Trop curieux M. de Talaru.
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Mr de Talaru- Messages : 3193
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Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Cher Talaru, je m'aperçois que je n'ai pas répondu à votre question sur les corsets des femmes enceintes. Ils comportaient des laçages complémentaires sur les deux côtés, de manière à les desserrer au fur et à mesure de la grossesse.
Le gourgouran était une étoffe de soie luxueuse de la famille des gros-de-Tours (gros grain) mais plus lourde, plus riche. Le tissage formait des raies, il pouvait être broché de motifs en relief.
Les éventails sont en fait des motifs de fils d'or et d'argent, dits en réseaux, et appliqués en guirlandes sur l'étoffe de la robe ; elle même en drap d'or, c'est à dire en soie tissée de fils d'or.
L'habit du dauphin était sur le même principe, sauf que le drap et les réseaux dont il était orné était tout or.
Le gourgouran était une étoffe de soie luxueuse de la famille des gros-de-Tours (gros grain) mais plus lourde, plus riche. Le tissage formait des raies, il pouvait être broché de motifs en relief.
Les éventails sont en fait des motifs de fils d'or et d'argent, dits en réseaux, et appliqués en guirlandes sur l'étoffe de la robe ; elle même en drap d'or, c'est à dire en soie tissée de fils d'or.
L'habit du dauphin était sur le même principe, sauf que le drap et les réseaux dont il était orné était tout or.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Merci, Marie-Jeanne. C'est prodigieux cette étude du costume et des étoffes, cela me passionne.
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Mr de Talaru- Messages : 3193
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Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Petit clin d'oeil amical, chère Marie-Jeanne, d'une lectrice et admiratrice !
quoi lire ? # 97
Chaque semaine, découvrez les coups de cœur des libraires
Thé littéraire virtuel : Sophie a lu "Marie-Antoinette l'affranchie", de Sylvie Le Bras-Chauvot
Sophie, bibliothécaire de la Médiathèque, a lu "Marie-Antoinette l'affranchie", de Sylvie Le Bras-Chauvot et partage avec nous ses impressions de lecture.
« Marie-Antoinette » de Sylvie Le Bras – Chauvot
est le coup de coeur de la librairie de Paris à Saint Etienne
Une nouvelle biographie de Marie-Antoinette, oui mais bien différente de celles que vous auriez pu lire. Sylvie Le Bras-Chauvot est une spécialiste de la mode. Elle nous raconte cette fin de monarchie à travers le prisme du dressing de la reine. Arrivée à 14 ans à Versailles pour se marier avec le futur Louis XVI, Marie-Antoinette est confrontée à une étiquette rigide, bien différente de celle qu’elle a connue à Vienne auprès de son impératrice de mère Marie-Thérèse. A 18 ans devenue reine, elle va imposer petit à petit de nouveaux codes dans l’habillement. Bien sûr, Rose Bertin et Léonard seront de la partie et par leur créativité mettront en place des nouveautés qui marqueront la mode et qui survivront parfois bien après la Révolution Française. Frivole, dépensière mais pas que, Marie-Antoinette sort surtout des carcans corporels de l’époque. Vous apprendrez les différentes pièces du vêtement de l’époque, ses évolutions, les tissus comme la mousseline mise en avant par la jeune reine, les chaussures si peu confortables... Cette ouvrage agrémenté de documents photographiques, de cartouches biographiques vous fera découvrir la vie quotidienne de la cour sous Louis XVI mais aussi combattra un certain nombre d’idées reçues autour de celle que l’on a surnommée « l’Autrichienne » ou « Madame Déficit »
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Merci Éléonore
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Chers membres du Forum,
La lecture de tous vos avis et comptes rendus favorables m'ont poussée à me procurer cet ouvrage de Mme Sylvie Le Bras-Chauvot... et je ne l'ai pas regretté ! Comme l'impératrice Joséphine saura le démontrer quelques années plus tard, dans les mêmes lieux (et parfois, hélas pas toujours, entourée des mêmes meubles), la mode aura été un "langage" et, en tout cas, tout sauf un sujet anecdotique, frivole ou superficiel (le goût des "chiffons" !). C'était, véritablement, le bois dont on faisait une souveraine digne de ce nom et qui d'autre, sinon la "reine des reines", aurait pu pousser la démonstration à ce point d'excellence, parfois égalé, mais jamais dépassé, jusqu'en notre XXIe siècle ? ::hop::
La lecture de tous vos avis et comptes rendus favorables m'ont poussée à me procurer cet ouvrage de Mme Sylvie Le Bras-Chauvot... et je ne l'ai pas regretté ! Comme l'impératrice Joséphine saura le démontrer quelques années plus tard, dans les mêmes lieux (et parfois, hélas pas toujours, entourée des mêmes meubles), la mode aura été un "langage" et, en tout cas, tout sauf un sujet anecdotique, frivole ou superficiel (le goût des "chiffons" !). C'était, véritablement, le bois dont on faisait une souveraine digne de ce nom et qui d'autre, sinon la "reine des reines", aurait pu pousser la démonstration à ce point d'excellence, parfois égalé, mais jamais dépassé, jusqu'en notre XXIe siècle ? ::hop::
Reine Hortense- Messages : 79
Date d'inscription : 07/08/2020
Localisation : Paris
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Comme l'écrivit Madame de Genlis en 1818, dans son Dictionnaire critique et raisonné des étiquettes de la cour, et des usages du monde :« L’histoire des modes n’est pas si frivole qu’on le croit ; elle est en partie celle des mœurs »
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette l'affranchie, de Sylvie Le Bras-Chauvot
Merci beaucoup, j'ai appris pas mal de choses.
Mallo- Messages : 12
Date d'inscription : 04/09/2020
Age : 50
Localisation : Draguignan, Var
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