Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
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Dominique Poulin
La nuit, la neige
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Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
The Legend of Zhen Huan ou Empresses in the Palace, nom alternatif (simplified Chinese: 后宫·甄嬛传; traditional Chinese: 後宮·甄嬛傳) d'une fiction historique réalisée pour la télévision chinoise en 2011, adaptée du roman éponyme de Liu Lianzi qui raconte l'histoire des concubines de l'Empereur Yongzheng dans le palais impérial sous la dynastie des Qing (1644-1911).
Lors de sa diffusion en Chine, elle a rencontré un succès considérable, et de même au Japon où lors de sa première semaine de diffusion, ce furent plus de 39 millions de téléspectateurs qui étaient devant leurs écrans !!
Cette série compte, à l'origine, 76 épisodes au compteur ! J'ai donc vu la version courte, sous-titrée en anglais, ramenée au nombre plus raisonnable de 8 épisodes...
L'action se situe sous la dynastie Qing et débute en 1722 sous le règne de l'empereur Yongzheng (1678 - 1735) jusqu'à l'avènement de son fils, le célèbre empereur Qianlong (1711 - 1799) que nous connaissons à peine mieux (voir notre sujet : Qianlong, empereur de Chine).
Portrait of the Yongzheng Emperor in Court Dress
By anonymous court artists,
Hanging scroll, colour on silk, Yongzheng period (1723-35).
Image : The Palace Museum, Beijing / Wikipedia
Présentation :
Zhen Huan, une pure et innocente jeune fille de 17 ans, rejoint le harem de l'Empereur. Mais après son entrée au palais, elle se retrouve prise dans de violentes luttes internes entre l'impératrice et les concubines. Réalisant que le palais est en fait un lieu cruel et dur, Zhen doit apprendre à survivre par ses propres moyens, en utilisant parfois des méthodes peu scrupuleuses.
Par son intelligence et ses talents, Zhen se bat et gagne l'affection de l'Empereur pour alors devenir la plus puissante concubine du palais impérial et atteindre une gloire et une richesse sans précédents.
Cependant, elle devient aussi une femme qui ne peut compter que sur quelques vrais amis, même après s'être débarrassée de tous ses ennemis.
Réalisée par Zheng Xiaolong et avec Sun Li et Chen Jianbin dans les rôles principaux, « La légende of Zhen Huan » est considérée comme l'une des meilleures séries historiques des dernières années dans la partie continentale de la Chine.
A travers cette passionnante histoire, le public peut également découvrir la poésie chinoise ancienne, les garde-robes et l'étiquette en vigueur à la Cour, et la phytothérapie.
La série inclut également de nombreux dialogues raffinés, largement repris par les adeptes de la série sur Internet.
* Source texte : French People Daily
Je suis bien incapable de juger des vraisemblances historiques de cette fiction, ni du raffinement des dialogues.
Il apparaît que la vie de ces femmes, enfermées dans leur cage dorée du harem impérial, contraintes à la rivalité, soumises à une étiquette implacable, aux coups bas des plus puissantes qu'elles et à la faveur d'un seul homme, ne fait guère rêver...
En revanche, on se fait plaisir en admirant la magnificence des décors (de nombreuses scènes furent tournées dans la Cité interdite) et la somptuosité des costumes féminins qui, sans doute, nous donne une idée des tenues et atours des femmes de la haute aristocratie chinoise au XVIIIe siècle.
Voici quelques images de ces costumes et leurs accessoires. De superbes associations de couleurs...
Lors de sa diffusion en Chine, elle a rencontré un succès considérable, et de même au Japon où lors de sa première semaine de diffusion, ce furent plus de 39 millions de téléspectateurs qui étaient devant leurs écrans !!
Cette série compte, à l'origine, 76 épisodes au compteur ! J'ai donc vu la version courte, sous-titrée en anglais, ramenée au nombre plus raisonnable de 8 épisodes...
L'action se situe sous la dynastie Qing et débute en 1722 sous le règne de l'empereur Yongzheng (1678 - 1735) jusqu'à l'avènement de son fils, le célèbre empereur Qianlong (1711 - 1799) que nous connaissons à peine mieux (voir notre sujet : Qianlong, empereur de Chine).
Portrait of the Yongzheng Emperor in Court Dress
By anonymous court artists,
Hanging scroll, colour on silk, Yongzheng period (1723-35).
Image : The Palace Museum, Beijing / Wikipedia
Présentation :
Zhen Huan, une pure et innocente jeune fille de 17 ans, rejoint le harem de l'Empereur. Mais après son entrée au palais, elle se retrouve prise dans de violentes luttes internes entre l'impératrice et les concubines. Réalisant que le palais est en fait un lieu cruel et dur, Zhen doit apprendre à survivre par ses propres moyens, en utilisant parfois des méthodes peu scrupuleuses.
Par son intelligence et ses talents, Zhen se bat et gagne l'affection de l'Empereur pour alors devenir la plus puissante concubine du palais impérial et atteindre une gloire et une richesse sans précédents.
Cependant, elle devient aussi une femme qui ne peut compter que sur quelques vrais amis, même après s'être débarrassée de tous ses ennemis.
Réalisée par Zheng Xiaolong et avec Sun Li et Chen Jianbin dans les rôles principaux, « La légende of Zhen Huan » est considérée comme l'une des meilleures séries historiques des dernières années dans la partie continentale de la Chine.
A travers cette passionnante histoire, le public peut également découvrir la poésie chinoise ancienne, les garde-robes et l'étiquette en vigueur à la Cour, et la phytothérapie.
La série inclut également de nombreux dialogues raffinés, largement repris par les adeptes de la série sur Internet.
* Source texte : French People Daily
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Je suis bien incapable de juger des vraisemblances historiques de cette fiction, ni du raffinement des dialogues.
Il apparaît que la vie de ces femmes, enfermées dans leur cage dorée du harem impérial, contraintes à la rivalité, soumises à une étiquette implacable, aux coups bas des plus puissantes qu'elles et à la faveur d'un seul homme, ne fait guère rêver...
En revanche, on se fait plaisir en admirant la magnificence des décors (de nombreuses scènes furent tournées dans la Cité interdite) et la somptuosité des costumes féminins qui, sans doute, nous donne une idée des tenues et atours des femmes de la haute aristocratie chinoise au XVIIIe siècle.
Voici quelques images de ces costumes et leurs accessoires. De superbes associations de couleurs...
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 31 Déc 2019, 15:43, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
Oui, sans doute est-ce, comme dans le film Epouse et concubines ( que j'avais beaucoup aimé ) , la dictature des hommes, des coutumes, des symboles et des traditions. Un code de conduite qui dicte la vie, la mort, la folie, des massages de pieds comme la naissance d’enfants, tout cela dans une ambiance de tragédie grecque .
Toutes les actrices sont délicieuses !
Les décors et les costumes ne sont nullement de Roger Harth ni de Donald Cardwell ... ( Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ... )
La nuit, la neige a écrit:The Legend of Zhen Huan , nom alternatif (simplified Chinese: 后宫·甄嬛传; traditional Chinese: 後宮·甄嬛傳)
Oui, oui, simplifions .
Ouf ! cela va mieux ainsi.
Mais, pour la prononciation, rhaaa ! je bute sur ·甄嬛 !!!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
Ne nous y trompons pas et nous ne serons pas trompés : les monarchies d'Orient et d'extrême-Orient assujetissaient la beauté et la grâce des femmes dans les harems, les univers clos, récepteurs de toutes les ambitions, de toutes les intrigues et des pires desseins. La multiplicité des épouses, des subtilités des rangs, le nombre effrayant des concubines exacerbaient encore davantage les luttes d'influence et donc du pouvoir pour approcher le souverain, double objet de la puissance convoitée et redoutée de l'Etat.
La splendeur des palais, des costumes, l'éclat scintillant des cours n'était que la vitrine indispensable mais à double miroir du pouvoir absolu.
La splendeur des palais, des costumes, l'éclat scintillant des cours n'était que la vitrine indispensable mais à double miroir du pouvoir absolu.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
Je ne saurais juger de l'authenticité historique de ces costumes vraiment magnifiques.
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
Oui, ils sont sublimes.
Ce doit être un sujet intéressant, dont j'ignore absolument tout. Dommage !
Bien sûr, il n'est pas seulement question d'esthétique : le choix de couleurs (selon les évènements, l'âge, le statut ou la dignité) ; les symboles et motifs brodés sur les robes, leur nombre ; mais également le choix des bijoux, ou celui des accessoires de ces impressionnantes coiffures et couronnes (?), n'étaient pas le fruit du hasard.
Il y a quelques années, le Victoria & Albert Museum avait organisé une exposition intitulée : Imperial Chinese Robes from the Forbidden City, en collaboration avec le Palace Museum de Pékin. Voici son catalogue :
Ce qui m'étonne, c'est que les tenues ne semblent guère évoluer au fil des années.
Mais je ne doute pas que mon oeil n'est pas assez averti, et qu'il y a bien des subtilités et différences que je suis incapable de remarquer.
Voir notamment notre sujet consacré à la dernière impératrice douairière de Chine : L'impératrice Cixi
Empress Dowager Cixi, c. 1890
Image : Commons Wikimedia
Cet article publié sur le site de la maison de vente Christie's est une sorte de petit guide à l'attention des collectionneurs de robes chinoises anciennes.
From the butterflies on your sleeves to the dragons on your coat, never has what you wear been as important as it was in Qing-dynasty China. Here’s our expert guide to the colours, the symbols and the styles that told everyone exactly who you were.
C'est ici : Chinese Robes Collecting Guide (Christie's)
Quant aux accessoires, je vous propose cette fois-ci la lecture d'un article publié sur le site de Sotheby's, toujours à l'attention des collectionneurs.
If you are a collector of antique accessories or consider yourself a Hanfu revivalist, then you probably know that it isn’t the clothes that make the person.
In pre-19th century China, no lady above a certain social rank would be caught dead with her hair unadorned. And no nobleman could show his face at court without the right belt. Such personal adornments were emblematic of status, so it is important to know how to wear them correctly.
Ceremonial Headdress
Wire, silk, gilt silver, plumage, pearls, gems, 19th century
Image : Walters Art Museum / Commons Wikimedia
This headdress was likely once worn by the Empress Dowager Cixi (1835-1908), the effective ruler of China during the later years of the Qing Dynasty.
It is an exquisite example of Chinese decoration and the symbolism used to express one's rank. The small phoenixes emerging from the surface represent the empress, while the countless pearls and gemstones mark this piece as something special for the adornment of the highest-ranking woman in Chinese society.
C'est ici : Retro Fashion Revavil - Chinese Accessories and How to Wear Them (Sotheby's)
Ce doit être un sujet intéressant, dont j'ignore absolument tout. Dommage !
Bien sûr, il n'est pas seulement question d'esthétique : le choix de couleurs (selon les évènements, l'âge, le statut ou la dignité) ; les symboles et motifs brodés sur les robes, leur nombre ; mais également le choix des bijoux, ou celui des accessoires de ces impressionnantes coiffures et couronnes (?), n'étaient pas le fruit du hasard.
Il y a quelques années, le Victoria & Albert Museum avait organisé une exposition intitulée : Imperial Chinese Robes from the Forbidden City, en collaboration avec le Palace Museum de Pékin. Voici son catalogue :
Ce qui m'étonne, c'est que les tenues ne semblent guère évoluer au fil des années.
Mais je ne doute pas que mon oeil n'est pas assez averti, et qu'il y a bien des subtilités et différences que je suis incapable de remarquer.
Voir notamment notre sujet consacré à la dernière impératrice douairière de Chine : L'impératrice Cixi
Empress Dowager Cixi, c. 1890
Image : Commons Wikimedia
Cet article publié sur le site de la maison de vente Christie's est une sorte de petit guide à l'attention des collectionneurs de robes chinoises anciennes.
From the butterflies on your sleeves to the dragons on your coat, never has what you wear been as important as it was in Qing-dynasty China. Here’s our expert guide to the colours, the symbols and the styles that told everyone exactly who you were.
C'est ici : Chinese Robes Collecting Guide (Christie's)
Quant aux accessoires, je vous propose cette fois-ci la lecture d'un article publié sur le site de Sotheby's, toujours à l'attention des collectionneurs.
If you are a collector of antique accessories or consider yourself a Hanfu revivalist, then you probably know that it isn’t the clothes that make the person.
In pre-19th century China, no lady above a certain social rank would be caught dead with her hair unadorned. And no nobleman could show his face at court without the right belt. Such personal adornments were emblematic of status, so it is important to know how to wear them correctly.
Ceremonial Headdress
Wire, silk, gilt silver, plumage, pearls, gems, 19th century
Image : Walters Art Museum / Commons Wikimedia
This headdress was likely once worn by the Empress Dowager Cixi (1835-1908), the effective ruler of China during the later years of the Qing Dynasty.
It is an exquisite example of Chinese decoration and the symbolism used to express one's rank. The small phoenixes emerging from the surface represent the empress, while the countless pearls and gemstones mark this piece as something special for the adornment of the highest-ranking woman in Chinese society.
C'est ici : Retro Fashion Revavil - Chinese Accessories and How to Wear Them (Sotheby's)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
Ce soulier serait ravissant, si l'on n'imaginait pas avec effroi qu'il ne pouvait chausser qu'un moignon de pied ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
J'ignorais que le manchon était présent dans la garde-robe de la Chine Impériale, étonnant.
On notera également les fameux étuis à ongles, parfois richement ouvragés, ornés de perles, joyaux et d'un raffinement extrême.
Cette mode, présente chez les élites, lettrés et aristocrates, voulait que l'on porte les ongles très longs, afin de faire savoir que l'on n'avait pas à travailler manuellement, donc que l'on était d'un rang élevé. On ne laissait pousser en général que les ongles de l'annulaire et de l'auriculaire, pour des raisons pratiques (pouvoir saisir un objet). Et on les protégeait donc avec ces fameux étuis.
Aujourd'hui encore, en Chine, beaucoup d'hommes portent un ongle plus long que les autres, majoritairement celui de l'auriculaire, plus rarement le pouce. Pour extrapoler, de passage en Chine, vous serez surpris également de voir les hommes porter le sac à main de leur compagne… Hé oui, c'est très courant et tout à fait normal. Autrefois, c'était l'homme qui sortait (les femmes restant confinées à la maison) et s'occupait des courses et achats et donc portait les sacs et paquets.
La tradition est restée et, dans les rues chinoises, vous pouvez voir des hommes de tout âge avec leur compagne et portant le sac à main de cette dernière (même flashy, rose bonbon ou avec des chaînettes dorées) à l'épaule, de façon toute naturelle...
On notera également les fameux étuis à ongles, parfois richement ouvragés, ornés de perles, joyaux et d'un raffinement extrême.
Cette mode, présente chez les élites, lettrés et aristocrates, voulait que l'on porte les ongles très longs, afin de faire savoir que l'on n'avait pas à travailler manuellement, donc que l'on était d'un rang élevé. On ne laissait pousser en général que les ongles de l'annulaire et de l'auriculaire, pour des raisons pratiques (pouvoir saisir un objet). Et on les protégeait donc avec ces fameux étuis.
Aujourd'hui encore, en Chine, beaucoup d'hommes portent un ongle plus long que les autres, majoritairement celui de l'auriculaire, plus rarement le pouce. Pour extrapoler, de passage en Chine, vous serez surpris également de voir les hommes porter le sac à main de leur compagne… Hé oui, c'est très courant et tout à fait normal. Autrefois, c'était l'homme qui sortait (les femmes restant confinées à la maison) et s'occupait des courses et achats et donc portait les sacs et paquets.
La tradition est restée et, dans les rues chinoises, vous pouvez voir des hommes de tout âge avec leur compagne et portant le sac à main de cette dernière (même flashy, rose bonbon ou avec des chaînettes dorées) à l'épaule, de façon toute naturelle...
Calonne- Messages : 1123
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
La coutume des pieds bandés fut pratiquée en Chine du Xe au début du XXe siècle sur les filles et jeunes femmes issues des classes sociales favorisées dans un premier temps, avant de s'étendre à une part plus large de la société chinoise. Après plusieurs vaines interdictions, à la fin du XIXe siècle, la Société pour l'émancipation des pieds popularisa l'opposition à cette pratique. La pratique est interdite en 1912 après la proclamation de la première république, et réellement éliminée au début des années 1950 par les autorités communistes.
Attention, coeurs sensibles, cet article n'est pas pour vous !!!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pieds_band%C3%A9s
Attention, coeurs sensibles, cet article n'est pas pour vous !!!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pieds_band%C3%A9s
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
Je réponds, ici, où ce sujet est également évoqué :
Impératrices, épouses et concubines impériales (dynastie Qing) dans la Cité Interdite
Et sauf erreur de ma part...
Impératrices, épouses et concubines impériales (dynastie Qing) dans la Cité Interdite
Et sauf erreur de ma part...
La nuit, la neige a écrit:
Cette pratique " traditionnelle " ne concernait pas les femmes Mandchous, donc de la dynastie des Quing (dont il est ici question), mais celles des Hans (et peut-être d'autres "populations ethniques" de l'empire chinois, je ne sais pas).
Ce que nous précisions déjà dans notre sujet : L'impératrice douairière Cixi
Cette impératrice ayant d'ailleurs souhaité mettre fin à cette tradition par un décret d'interdiction dans tout l'Empire (certes, en 1902 seulement).
Or, dans les textes que j'ai cités, il est précisé que, dès le règne de l'empereur Shunzhi (1638-61), furent exclues comme épouses et concubines les femmes appartenant à la population Han.
Seules les jeunes filles appartenant aux familles des "Huit Bannières" (principalement donc des Mandchous et des Mongoles) étaient sélectionnées.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
En train de visionner la série (sous-titrée français tout de même ! ) je suis impressionné par les moyens déployés. Le nombre des personnages, la qualité des objets offrent un effet très réussi (bien meilleur que nos films de châteaux vides où le roi est quasi seul).
On perçoit la prégnance des thèmes poétiques et des références littéraires, la place de la médecine. Mais aussi une certaine libéralité en vie humaine.
Les connaissance manquent pour apprécier la vraisemblance de tout cela, mais c'est un plaisir à regarder.
On perçoit la prégnance des thèmes poétiques et des références littéraires, la place de la médecine. Mais aussi une certaine libéralité en vie humaine.
Les connaissance manquent pour apprécier la vraisemblance de tout cela, mais c'est un plaisir à regarder.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
Oh oui, ce doit être magnifique !!!
Qu'entends-tu par une certaine libéralité en vie humaine, mon petit Lulu ?
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
J'ai bien peur que ce ne soit un anglicisme. Disons qu'ils ne sont pas retenus par les scrupules occidentaux de la même période (et même des époques antérieures). Louis XI passerait pour un doux rêveur en comparaison !
Plus qu'une histoire de la mode, je trouve intéressant de voir ces lieux habités. Car leur structure est si différente des nôtres que je n'avais jamais bien réussi à comprendre la manière d'habiter ces espaces et leurs aménagements.
Plus qu'une histoire de la mode, je trouve intéressant de voir ces lieux habités. Car leur structure est si différente des nôtres que je n'avais jamais bien réussi à comprendre la manière d'habiter ces espaces et leurs aménagements.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
La mentalité extrême-orientale est différente et ces gens, depuis des siècles, n'ont pas le même univers mental que le nôtre.
Ceci étant, je me garderais de tout manichéisme, la réalité est souvent plus nuancée. Au XVIIIème siècle, chez nous, on parlait beaucoup philosophie, humanisme, amour du genre humain mais le commerce des esclaves était florissant, certaines carrières étaient interdites aux juifs, aux protestants et ne parlons pas des noirs, il existait encore des supplices comme la roue ou l'écartèlement pour le commun... Et on a vu dans quoi le siècle de la philosophie et de la raison a basculé à partir de 1789... Passons sur la condition féminine aussi, ne confondons pas la situation de quelques femmes de lettres brillantes avec le sort de leurs milliers de sœurs encore soumises à une société patriarcale et misogyne.
Pour moi, la forme est différente mais le fond ne l'est pas tant que ça. Je dirais que dans la Chine dépeinte ici, les choses sont établies de manière franches, officielles, et justifiées par un ordre social, philosophique et religieux même.
Chez nous, à cette époque, je pense que les petits et gens du commun subissaient la même injustice et le même arbitraire, sous une autre forme certes mais guère différente dans le fond. Et si c'était peut-être fait de manière plus discrète, plus "enveloppée", je pense que nos dirigeants de l'époque n'avaient pas plus de scrupules quand il s'agissait de raccourcir les gens qui les gênaient...
Ceci étant, je me garderais de tout manichéisme, la réalité est souvent plus nuancée. Au XVIIIème siècle, chez nous, on parlait beaucoup philosophie, humanisme, amour du genre humain mais le commerce des esclaves était florissant, certaines carrières étaient interdites aux juifs, aux protestants et ne parlons pas des noirs, il existait encore des supplices comme la roue ou l'écartèlement pour le commun... Et on a vu dans quoi le siècle de la philosophie et de la raison a basculé à partir de 1789... Passons sur la condition féminine aussi, ne confondons pas la situation de quelques femmes de lettres brillantes avec le sort de leurs milliers de sœurs encore soumises à une société patriarcale et misogyne.
Pour moi, la forme est différente mais le fond ne l'est pas tant que ça. Je dirais que dans la Chine dépeinte ici, les choses sont établies de manière franches, officielles, et justifiées par un ordre social, philosophique et religieux même.
Chez nous, à cette époque, je pense que les petits et gens du commun subissaient la même injustice et le même arbitraire, sous une autre forme certes mais guère différente dans le fond. Et si c'était peut-être fait de manière plus discrète, plus "enveloppée", je pense que nos dirigeants de l'époque n'avaient pas plus de scrupules quand il s'agissait de raccourcir les gens qui les gênaient...
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1123
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
Calonne a écrit:
je pense que nos dirigeants de l'époque n'avaient pas plus de scrupules quand il s'agissait de raccourcir les gens qui les gênaient...
Je suis d'accord que la violence peut prendre différentes formes. Mais précisément, il me semble qu'à partir de Louis XIV la mort politique n'est plus synonyme de mort humaine. On exil, on disgracie, et c'est bien suffisant. Regardez les pamphlétaires qu'on paye pour ne pas diffuser leur brûlot, alors qu'on aurait très bien pu leur faire subir un petit accident. On leur fait des embêtement, et il finissent par partir en Hollande ou en Angleterre. Et on les laisse partir. Aucun janséniste, aucun philosophe n'a subi ce qu'une servante un peu malveillante connait dans ce qui nous est présenté dans ces films, alors que la danger politique est très, très supérieur. Tout au plus quelques mois de donjon de Vincennes, humide mais avec du personnel, et une surveillance à trou.
Votre remarque sur le commerce des esclaves est judicieuse.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Série : The Legend of Zhen Huan (Empresses in the Palace), les atours de l'aristocratie chinoise au XVIIIe siècle
Vous n'avez pas tort mais quand-même, rappelons-nous l'affaire Calas, celle du chevalier de la Barre, la comtesse de la Motte fouettée et marquée au fer… Louis XVI a beau avoir aboli la torture (c'est tout à son honneur), il n'en reste pas moins qu'à l'époque, si vous étiez accusé et personne de peu, votre sort était nettement moins enviable que si vous étiez personne de "qualité".
Les grands idéaux humanistes des philosophes ne sont pas à dénigrer : au fil du temps, ce sont ces idées qui ont fait progresser, en partie, justice et humanité. Mais à l'époque, leur combat, leurs belles thèses sont (pour moi) réservés à une certaine minorité, celle qui sait lire, qui a accès à leurs écrits et qui peut avoir du temps pour y réfléchir. Ils ont beau truffer leurs discours de références au genre humain, ils parlent et écrivent selon moi pour ceux qui les écoutent, pour une élite avec laquelle ils faisaient parfois bon ménage.
Au fil du XVIIIème siècle, les idées des philosophes m'apparaissent uniquement théoriques, sans grande incidence sur la vie réelle. Calas et le chevalier de la Barre avaient les philosophes et Voltaire de leur côtés, cela ne les a pas empêchés de mourir atrocement.
Les grands idéaux humanistes des philosophes ne sont pas à dénigrer : au fil du temps, ce sont ces idées qui ont fait progresser, en partie, justice et humanité. Mais à l'époque, leur combat, leurs belles thèses sont (pour moi) réservés à une certaine minorité, celle qui sait lire, qui a accès à leurs écrits et qui peut avoir du temps pour y réfléchir. Ils ont beau truffer leurs discours de références au genre humain, ils parlent et écrivent selon moi pour ceux qui les écoutent, pour une élite avec laquelle ils faisaient parfois bon ménage.
Au fil du XVIIIème siècle, les idées des philosophes m'apparaissent uniquement théoriques, sans grande incidence sur la vie réelle. Calas et le chevalier de la Barre avaient les philosophes et Voltaire de leur côtés, cela ne les a pas empêchés de mourir atrocement.
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1123
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
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