Marie-Antoinette et le comte de Fersen, la correspondance secrète, d'Evelyn Farr

Gouverneur Morris a écrit:

Je note par contre le présence d’une édition vintage des mémoires de Tilly, le Mercure de France ayant changé leur format et leur couverture depuis plus de 20 ans déjà

Duc d'Ostrogothie a écrit:
Le livre d'Evelyn Farr fait partie de la mosaïque de livres présentée à l'exposition "Marie-Antoinette, métamorphoses d'une image" qui vient d'ouvrir à la Conciergerie :

Roi-cavalerie a écrit:
Chers amis,
Incidemment, vous noterez que les travaux de notre chère Evelyn Farr sont brièvement évoqués dans le livre de Catriona Seth.
Une référence supplémentaire pour les recherches qu'elle effectue sur ce sujet.

Roi-cavalerie

Mme de Sabran a écrit:
C'est vrai que c'est un livre remarquable et notons, en effet, que  Mme Farr reste consensuelle : elle n'assène pas à son lecteur ses propres certitudes.., mais elle apporte plus d'éléments de réponse que tous les autres auteurs jusqu'ici.  

Marie-Jeanne a écrit:
Par exemple, Evelyn Farr dont j'ai lu les travaux ne le fait pas, même si son opinion va clairement dans ce sens. Elle propose ses recherches mais chacun reste libre de les interpréter ou de s'interroger.

Bonnefoy du Plan a écrit:
Je ne suis pas spécialiste du beau suédois, aussi les travaux d'Evelyn Farr m'apparaissent-ils essentiels pour tenter d'apporter le bon éclairage.

Mme de Sabran a écrit:
J'avais été frappée par la justesse de l'analyse de Waresquiel :  " elle ne s'aime pas, elle se fuit  "

C’est aussi pour moi un thème fondamental et je trouve cette approche très féconde pour essayer de comprendre Marie-Antoinette et la façon dont elle peut agir. L’étude de ces portraits illustre bien cette idée d’une femme à la recherche d’une image de soi qui lui soit agréable d’abord pour elle-même.

Il est évident que Fersen aura été son meilleur médecin, et quelles que soient les circonstances de leur histoire, on ne peut que se réjouir qu’ils aient eu ce bonheur dans leur vie. Mais quelle existence douloureuse pour l’un et l’autre, si la passion qui les unissait fut aussi forte que tout laisse penser, plus encore aujourd’hui grâce au travail sur cette autre correspondance ! Car que de contraintes environnantes et quel art dans la dissimulation il a fallu inventer…

Que d’affirmations contradictoires on peut lire sur Fersen !
J’ai longtemps vu un opportuniste politique, mauvais conseiller et mauvais génie. Tout ça est à revoir.


Nos amis les anglais…

Nous devons aux historiennes britanniques Evelyn Farr (en 1995, 2013 et 2016) et Catriona Seth (2006 et 2019), ainsi qu’à leur compatriote John Hardman en 2019 les livres les plus complets et les analyses les plus pertinentes autour des principales correspondances de Marie-Antoinette dans les dernières années du règne. La plus grande partie de ces ouvrages concerne en effet les années à partir de 1788 et la lecture croisée des trois reste nécessaire pour approcher le personnage politique de la reine tel qu’il se développe et s’affirme. Les trois correspondances se complètent et forment comme les trois panneaux d’un même triptyque. Il faut les étudier ensemble et apprendre à les décoder les unes par rapport aux autres. On ne saurait trop conseiller cette étude minutieuse à certains des intervenants du même colloque auquel participait Madame Seth à la Sorbonne…

Nul besoin d’encourager la lecture des ouvrages de Madame Farr, elle est ici chez elle (il parait même que ses excellents ouvrages ne parleraient pas que de politique…).

La lecture des échanges avec Barnave est particulièrement fouillée, plutôt novatrice et surtout John Hardman y accorde beaucoup plus d’importance que les autres historiens en général. J’y reviendrai certainement, mais il y a d’abord un gros travail à faire, à commencer par l’assimilation du livre de Catriona Seth et sa mise en miroir avec les autres correspondances…

Bonnefoy du Plan a écrit:
Que d’affirmations contradictoires on peut lire sur Fersen !
J’ai longtemps vu un opportuniste politique, mauvais conseiller et mauvais génie. Tout ça est à revoir.