La canicule européenne de 1757

Une canicule à l'échelle européenne sévit en juillet 1757. De mémoires d'homme on n'avait jamais eu aussi chaud.
Le médecin anglais John Huxham décrit des « hémorragies de plusieurs parties du corps », notamment le nez, et l'utérus, « de soudaines et violentes douleurs de la tête, et vertige, sueurs abondantes, grande faiblesse en affectèrent beaucoup » , « des fièvres putrides en grande abondance » et, symptômes de déshydratation : « l'urine était fréquemment très colorée et en petite quantité ».

Quant à Horace Walpole, il écrit 12 juillet 1757 au sujet de « la chaleur de ce temps magnifique » que, ayant marché dans son jardin avant huit heures du soir : « j'ai pensé que j'aurais dû en mourir » et s'exclame « Pendant combien d'années devrons-nous parler de l'été de cinquante-sept ! ». Quatre jours plus tard, il remarque dans une autre lettre que « le temps a été si chaud, et nous y sommes si peu habitués, que personne ne savait comment se comporter. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Canicule_europ%C3%A9enne_de_1757

Merci, cher Monsieur de la Pérouse, pour cette information intéressante .
Bien-sûr la canicule n'est certainement pas une nouveauté météorologique, mais les températures en 1757 tutoyaient-elles les 40° comme aujourd'hui ?!

Je ne sais pas vous, les amis,  mais quant à moi comme Horace Walpole je ne sais où me mettre, ni comment me mettre pour mieux respirer ... je meurs à demi ...

Mme de Sabran a écrit:
Bien-sûr la canicule n'est certainement pas une nouveauté météorologique, mais les températures en 1757 tutoyaient-elles les 40° comme aujourd'hui ?!

Il y a bien deux 37, 5 quand même .

Et qu'ils étaient tellement lourdement habillés les hommes et les femmes ! On est bien mieux maintenant. Mais qui était chargé des constatations météorologiques à l'époque ?

Teresa-Cabarrus a écrit:
Mais qui était chargé des constatations météorologiques à l'époque ?

En 1654, sous les conseils du jésuite Luigi Antinori, Ferdinand II de Médicis inaugura le premier réseau météorologique mondial coordonné par la Société météorologique de Florence (stations à Florence, Bologne, Parme, Milan, Innsbruck, Osnabrück, Paris et Varsovie qui utilisent de manière harmonisée le thermomètre florentin, premier thermomètre à alcool développé par les physiciens de l'Accademia del Cimento).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_m%C3%A9t%C3%A9orologie

Ils sont forts, ces Italiens !


Ferdinand II de Médicis
Image WIKI

Bon courage à ceux qui ont trop chauds. Ici, à Brest, nous avons de la chance : autour de 20-25°.
Le manque de pluie est plus inquiétant.

pilayrou a écrit:
Le manque de pluie est plus inquiétant.

Oui, c'est terrible, et que de casse dans les jardins !
Chaleur et sécheresse empirent chaque année.
Tout souffre . Tout tire la langue ...
Faisons la danse de la pluie ! ;;;;;;;;; 

Dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle,   existaient plusieurs  moyens de protéger son intérieur de la chaleur et de la canicule : les persiennes, les jalousies (stores extérieurs à lamelles en bois qui existent encore sur les immeubles anciens à Lyon) , les stores extérieurs en coutil rayé ( Marie-Antoinette en avait fait installer à Versailles): ces protections solaires permettaient d'éviter aussi la détérioration des tissus , tableaux meubles en marqueterie, et les tapis, par les rayons du soleil

Dans les parcs et jardins, il était possible de se protéger sous des tonnelles recouverte de plantes grimpantes comme les glycine , bignone de chine, jasmin, chèvrefeuille, rosier grimpant, afin de garder la peau blanche qui était à cette époque signe de richesse.

... vigne, lierre, clématite ...

Merci, Nico Baku, pour ces précisions !

Merci nico baku 60 pour ces informations.

Mme de Sabran a écrit:
Bien-sûr la canicule n'est certainement pas une nouveauté météorologique, mais les températures en 1757 tutoyaient-elles les 40° comme aujourd'hui ?!

Si ce sujet " brûlant " vous intéresse, je vous recommande la consultation de cette étude :

Les températures mensuelles en région parisienne de 1676 à 2008

Il s'agit d'une compilation de données commentée grâce à laquelle les étés particulièrement chauds ainsi que les hivers particulièrement froids sont signalés.
Grâce à cette étude est notamment démontré que :

Une alternance de dix phases chaudes et froides d’une durée moyenne d’environ 30 ans est mise en évidence ainsi qu’une envolée récente des moyennes de température sur 11 ans dont l’amplitude dépasse les fluctuations du passé. Cette dernière indique qu’à partir de 1988, le réchauffement climatique se distingue des fluctuations pluridécennales de température.

Cqfd. Au cas où quelques ex " climato-sceptiques " passent par là...