Louis XVI, l'intrigant. D'Aurore Chéry

Gouverneur Morris a écrit: Aurore Chéry se sera emmêlée les pinceaux entre les résidences Artois et aura pris la petite tour du Temple pour Bagatelle

Ne s'agirait-il pas plutôt de l'ancienne garçonnière du prince de Conti, sympathisant des idées nouvelles dès 1789, qui s'était présenté devant Louis XVI portant la cocarde en signe de reconnaissance. Ce dernier avait été l'amant de Melle Martin, la marchande de rouge hors de prix résidant enclos du temple, qui fournissait la reine, le tout Versailles, le tout Paris, et bien entendu la très chère Madame Boze. La marchande dissimulait dans les pots de rouge de la reine des messages secrets destinés au roi, que l'avide Rose Bertin subtilisait discrètement, faisait passer au discret Léonard, lequel tout en remballant son matériel y glissait subrepticement la réponse du roi, les déposait à Melle Martin qui les livrait derechef à la dame Boze, avec son compliment.
Pendant ce temps la reine se désespérait de ses pots de rouge, en commandait sans cesse des nouveaux, au point que les factures augmentaient de façon exponentielle, pour le plus grand plaisir de l'intrigant monarque, bien content qu'elle passa pour dépensière.

Lucius a écrit:Le récit est-il accompagné de notes, de renvois .... pour appuyer la collaboration de Marat, des girondins, la réunions de l'Autriche au camp français, le lien entre Hébert et Pitt (sur ce dernier je ne sais rien) ?

Oui, le récit est truffé de notes qui renvoient à des archives et publications.   Mme Chéry nous a déjà dit que Marat était lié aux Boze, son épouse était paraît-il très proche de Françoise  ( cité en amont ) .  
Quant au lien entre Hébert et Pitt, tu m'en demandes trop !   Cela tient peut-être au fameux les amis de mes amis, les amis de mes ennemis ... etc ...

Marie-Jeanne a écrit:

Gouverneur Morris a écrit: Aurore Chéry se sera emmêlée les pinceaux entre les résidences Artois et aura pris la petite tour du Temple pour Bagatelle

Ne s'agirait-il pas plutôt de l'ancienne garçonnière du prince de Conti, sympathisant des idées nouvelles dès 1789, qui s'était présenté devant Louis XVI portant la cocarde en signe de reconnaissance. Ce dernier avait été l'amant de Melle Martin, la marchande de rouge hors de prix résidant enclos du temple, qui fournissait la reine, le tout Versailles, le tout Paris, et bien entendu la très chère Madame Boze. La marchande dissimulait dans les pots de rouge de la reine des messages secrets destinés au roi, que l'avide Rose Bertin subtilisait discrètement, faisait passer au discret Léonard, lequel tout en remballant son matériel y glissait subrepticement la réponse du roi, les déposait à Melle Martin qui les livrait derechef à la dame Boze, avec son compliment.
Pendant ce temps la reine se désespérait de ses pots de rouge, en commandait sans cesse des nouveaux, au point que les factures augmentaient de façon exponentielle, pour le plus grand plaisir de l'intrigant monarque, bien content qu'elle passa pour dépensière.

Cette garçonnière de Conti est le palais prieural, pas la petite tour du Temple. La comparaison avec Bagatelle n'était qu'une image.

Mme de Sabran a écrit:

Lucius a écrit:Le récit est-il accompagné de notes, de renvois .... pour appuyer la collaboration de Marat, des girondins, la réunions de l'Autriche au camp français, le lien entre Hébert et Pitt (sur ce dernier je ne sais rien) ?

Oui, le récit est truffé de notes qui renvoient à des archives et publications.   Mme Chéry nous a déjà dit que Marat était lié aux Boze, son épouse était paraît-il très proche de Françoise  ( cité en amont ) .  
Quant au lien entre Hébert et Pitt, tu m'en demandes trop !   Cela tient peut-être au fameux les amis de mes amis, les amis de mes ennemis ... etc ...

L'amoncellement d'approximations et d'affirmations gratuites est étourdissant.

Je plaisantais Lucius ! Vous n'avez pas goûté mon histoire de pots de rouge, tant pis pour moi.  je me suis quand même bien amusée pendant cinq minutes.

Lucius a écrit:
L'amoncellement d'approximations et d'affirmations gratuites est étourdissant.

Alors ça, je ne te le fais pas dire !  
Il faut bien que ce soit tiré par les cheveux pour en arriver aux conclusions abracadabrantesques de Mme Chéry.

Marie-Jeanne a écrit:Je plaisantais Lucius ! Vous n'avez pas goûté mon histoire de pots de rouge, tant pis pour moi.  je me suis quand même bien amusée pendant cinq minutes.

Moi aussi, beaucoup, et je t'en remercie ! 
C'était dans la veine du  Nous retournons à Madrid  ... 
Fouette, cocher !

Marie-Jeanne a écrit:Ne s'agirait-il pas plutôt de l'ancienne garçonnière du prince de Conti, sympathisant des idées nouvelles dès 1789, qui s'était présenté devant Louis XVI portant la cocarde en signe de reconnaissance. Ce dernier avait été l'amant de Melle Martin, la marchande de rouge hors de prix résidant enclos du temple, qui fournissait la reine, le tout Versailles, le tout Paris, et bien entendu la très chère Madame Boze. La marchande dissimulait dans les pots de rouge de la reine des messages secrets destinés au roi, que l'avide Rose Bertin subtilisait discrètement, faisait passer au discret Léonard, lequel tout en remballant son matériel y glissait subrepticement la réponse du roi, les déposait à Melle Martin qui les livrait derechef à la dame Boze, avec son compliment.
Pendant ce temps la reine se désespérait de ses pots de rouge, en commandait sans cesse des nouveaux, au point que les factures augmentaient de façon exponentielle, pour le plus grand plaisir de l'intrigant monarque, bien content qu'elle passa pour dépensière.

Marie-Jeanne a écrit:Je plaisantais Lucius ! Vous n'avez pas goûté mon histoire de pots de rouge, tant pis pour moi.  je me suis quand même bien amusée pendant cinq minutes.

Désolé, je n'avais pas lu votre message jusqu'au bout, faisant autre chose en même temps ! Je viens de le faire, et je me suis bien amusé ! Voila un nouveau genre qui peut nous amuser pendant de longues soirées confinées et hivernal !

Ah la la ! J'en arrive à la fichue armoire de fer . 
Eh bien, le croirez-vous les amis, pièce à conviction incontournable cette armoire, comme le fichu collier, n'a tout simplement jamais existé !
Ne me demandez pas comment ni pourquoi : je n'y comprends rien . 
Trop de détails tuent le détail, trop de sources tuent la source, trop de notes tuent la note .
Je nage ... 


Non, je coule . 

Pour Saint-Just, Louis ne devait pas être jugé; il devait être mis à mort, sans autre formalité : 
 " Cet homme doit régner ou mourir . "
Robespierre :
" Quant à Louis, je demande que la Convention nationale le déclare dès ce moment traître à la nation française, criminel contre l'humanité ."
Si le roi était vraiment patriote, c'était le moment de le prouver : la patrie exigeait son sacrifice, alors " qu'il donne un grand exemple au monde, dans le lieu même où sont morts, le 10 août, les généreux martyrs de la liberté ."
Robespierre ne s'attendait probablement pas à ce qu'on le prenne au mot, mais c'était là un langage que Louis entendait parfaitement . C'était ce genre de personnalités, avec le même aplomb et la même fermeté, dont il avait besoin pour maintenir sa république. En ce 3 décembre, Louis pensa peut-être que Robespierre était le seul digne d'être son successeur, le seul à être assez vertueux . 
En somme, tout le monde est content ! 
Elle est pas belle, la vie ?

et empereur de l'Europe, on oublie ?! mince ....

Lucius a écrit:et empereur de l'Europe, on oublie ?! mince ....

Robespierre, Empereur ! 

Et le petit Viking  ( de Marie-Jeanne   ), alors ?!  
Il passe à l'As ?  

Et Marie-Antoinette, dans tout ça ?!  
Après le 10 août, la stratégie girondine avait consisté à souligner l'insouciance de Louis.  Cela devait montrer qu'il avait la conscience tranquille et apparaître comme une preuve de son innocence, que les papiers trouvés aux Tuileries viendraient prouver pendant le procès.  
Au même moment, on mettait en scène ses rapports conflictuels avec la reine, on prétendait qu'ils se querellaient sans cesse. Ainsi en allait-il dans le libelle satirique " La journée amoureuse, ou les derniers plaisirs de Marie-Antoinette ", dans lequel on faisait dire à Louis : " Ce sont vos infâmes conseils qui m'ont perdu ."  Pour mieux le subvertir, elle lui faisait boire du rhum avant de le masturber. 
Un premier changement était intervenu dans les journaux et les pamphlets après son emprisonnement dans la grande tour. On en avait profité pour montrer combien il était différent quand il ne subissait pas l'influence de sa femme. Cherchant à maîtriser complètement son image, Louis était attentif au moindre détail.  On peut penser qu'il avait bien réfléchi avant de renoncer à garder sa fille auprès de lui. Mieux valait éviter tout ce qui pouvait donner prise à des calomnies et à une accusation d'inceste, par exemple.  En revanche, il avait demandé " son " fils. D'une part, il aimait autant que Marie-Antoinette ne s'occupe pas de son éducation, mais cela pouvait surtout lui permettre de jouer les bons pères de famille devant les officiers municipaux.  Cela lui servait également à miner les ambitions de son frère. En prenant Louis-Charles avec lui, il voulait montrer qu'il était son fils légitime et, donc, qu'en cas de rétablissement de la monarchie, c'est lui qui devrait lui succéder et non pas Provence. 

Lucius a écrit:Alexandre, l'homme qui orchestra la conquête de la Grèce par la Perse,
Les amour secrètes et contrariées de Jules César et Vercingétorix,
La conversion de Saint Louis à l'islam et son projet de croisade perdue pour pouvoir rejoindre ses coreligionnaires,
Le vaste complot espagnol visant à conquérir l'Angleterre en poussant Henri VIII au schisme de manière à pouvoir l'attaquer comme hérétique,
Marie de Médicis et son pacte avec Richelieu pour gouverner Louis XIII en sous-main en lui faisant croire à leur inimitié,
Marie Leczinska, agent secrète de la coalition vaticano-lorraino-polonaise pour la suprématie des jésuites orchestrant leur propre dissolution pour pouvoir agir en secret,
Louise Michelle n'était autre que Thiers déguisé en femme dirigeant la Commune afin de rétablir les Bourbon grâce à sa maîtresse la duchesse d'Uzès,

à vous d'en trouver d'autres !

Eh bien, cher Lucius, nous avons la réponse en consultant le site du Laboratoire de recherches historiques Rhône-Alpes (LARHRA) où Aurore Chéry est chercheuse associée:
" Je viens de publier une biographie de Louis XVI proposant une nouvelle interprétation de la Révolution française comme étant issue d'une convergence d'intérêts entre le roi et le peuple. J'envisage désormais de remonter le fil de cette histoire révolutionnaire en m'intéressant aux idées et aux activités politiques du dauphin fils de Louis XV."


Jean-Etienne Liotard
le dauphin Louis-Xavier
pastel sur papier, 1749
60x49cm
Amsterdam, Rijksmuseum

Gageons que le contrat d'édition est déjà signé chez Flammarion!  

Je signale par ailleurs que sur A travers champs, Aurore Chéry poursuit ses développements autour de la Marie-Antoinette en Vestale de Dumont, peut-être suite à la mise au point que nous avions apportée ici ( ?). 2 nouveaux articles, où il est question de Salomé et d'Iphigénie.

Nous savons déjà que ce père indigne voulait voir son petit Berry passer les pieds outre, ça promet .

Quelle famille ! c'est pire que les Atrides.

...   que les Atrides, les Borgia et les Romanov réunis . 

De mieux en mieux ! 

Pour restaurer son image publique, Louis devait faire preuve de finesse. Il ne fallait pas s'aliéner les protestants et saper les soutiens catholiques de son frère.
 Il jouait donc les dévots, mais sur un mode christique.  Il laissait " L'imitation de Jésus Christ " en évidence dans sa chambre, lecture qui ne heurtait point les protestants mais qui attestait néanmoins d'une conversion.  Le Temple devenait un chemin de croix par lequel il expiait le crime d'avoir été roi.  Cultiver une analogie christique pouvait aussi s'avérer très utile pour mieux assoir sa future légitimité en tant qu'empereur.
 Le droit divin était dépassé mais une aura surnaturelle de prophète ayant triomphé de la persécution était toujours la bienvenue.  La référence à Moïse est donc pertinente dans ce contexte. Il entamait ainsi un processus de divination grâce auquel il espérait se rendre incontournable et aussi certainement s'imposer comme le chef d'une nouvelle religion civique.  ( ... )  Désormais, Louis fit tout pour édifier les municipaux. Ses complices répandaient la bonne parole dans la presse, à l'instar de Dorat-Cubières . ( ... ) 
Le jeûne avait aussi un autre but : maigrir.  Il fallait réfuter les rumeurs qui prétendaient qu'on faisait bombance au Temple.  Dans un libelle qui se donnait pour sans-culotte, on lisait ainsi : " Oui. Dame, c'est qu'il y a longtemps qu'il pâtit : ça souffre bien, va, dans cette prison, ça ne mange peut-être pas la moitié de son saoul; et puis l'inquiétude et le chagrin ! Le pauvre homme est bien maigri." 
Pour parfaire le tout, la Commune lui avait retiré tous les instruments tranchants, il cessa de se raser.  Il est vrai aussi qu'il ne tenait pas à être rasé par des personnes en lesquelles il n'avait pas entièrement confiance. Un accident est si vite arrivé.
Le 11 décembre 1792, il était métamorphosé et prêt à paraître devant la Convention pour son interrogatoire.  Louis XVI n'existait plus, il ne restait que Louis, le prophète en devenir avec sa barbe de Jésus .

Chère Eléonore vous avez bien du courage...

Lucius a écrit:Désolé, je n'avais pas lu votre message jusqu'au bout, faisant autre chose en même temps ! Je viens de le faire, et je me suis bien amusé ! Voila un nouveau genre qui peut nous amuser pendant de longues soirées confinées et hivernal !

Pas de soucis cher Lucuis ! Je précise que Melle Martin était bien marchande de rouge dans l'enclos du temple, qu'elle fut bien la maîtresse du prince de Conty, qu'elle fournissait Marie-Antoinette, ainsi que Melle Bertin pour des commandes assorties à ses créations. Des petits rien qui font la grande Histoire tout de même      

L'avenir du petit Viking me laisse dubitative Éléonore. Robespierre l'aurait-il expédié dans la Normandie de ses ancêtres pour s'en débarrasser ?

Marie-Jeanne a écrit:L'avenir du petit Viking me laisse dubitative Éléonore. Robespierre l'aurait-il expédié dans la Normandie de ses ancêtres pour s'en débarrasser ?

En effet, Marie-Jeanne, en effet. 
Le voici, accueilli en Normandie par Axel et Fabian von Fersen . 



 Le procès

Le 15 janvier l'appel nominal sur le jugement de Louis débuta.  On peut supposer que le calcul de l'accusé était le suivant : dans les semaines précédentes, l'Angleterre n'avait pas cessé de contourner les provocations françaises qui devaient déclencher la guerre; or la mort de Louis correspondrait à une déclaration de guerre.  Par conséquent l'intérêt immédiat de l'Angleterre était que Louis vive.  ( ... )

Le 15 janvier, suite au premier appel nominal, une majorité écrasante déclara l'accusé coupable de conspiration contre la liberté publique et d'attentat contre la sûreté générale de l'Etat.  La Convention rejeta en outre l'appel au peuple pour la ratification du jugement.  C'était conforme à ce que voulait Louis. Innocenter Louis XVI, c'était absoudre la monarchie, il n'en était pas question. Dès lors, tout retour à la monarchie semblait impossible.    Si l'Angleterre voulait, malgré tout, pousser le comte de Provence sur le trône de France, elle bafouerait ce rejet quasi unanime de la monarchie.  ( ... )

Le vote se poursuivit, le même jour, sur la peine à infliger. Il dura plus de vingt-quatre heures, sans interruption.   Selon le plan de Louis, la mort devait l'emporter mais à une faible majorité.  Surtout, les Girondins s'occupèrent de ménager une porte de sortie à l'Angleterre en proposant de considérer la possibilité d'un sursis jusqu'à l'adoption d'une nouvelle Constitution ou jusqu'à la fin de la guerre.  Comme Louis conservait en tête son projet d'empire et que, pour cette raison, il ne voulait pas que ses alliés cachés trahissent leurs accointances avec lui, plusieurs de ses proches votèrent pour la mort sans sursis : son cousin Philippe-Egalité, avec lequel on a vu qu'il avait fait la paix,  mais aussi le peintre David, Gasparin,  Drouet, Marat ...  La mort l'emportait mais, dans le même temps, tout devait être mis en oeuvre pour  qu'elle puisse être immédiatement contestée et laisser ainsi aux Anglais la possibilité de s'engouffrer dans la brèche .  ( ... )  tout reposa enfin sur Malesherbes, la voix de l'Angleterre, à travers ses parents émigrés qui étaient en relation avec Pitt.  ( ... ) Or, prétendant être submergé par l'émotion, l'avocat s'abstint de soutenir ses confrères et préféra opter pour un discours larmoyant  mais sans queue ni tête .   Les députés acquis à Pitt comprirent le message, ils n'appuieraient pas de motion pour faire appliquer strictement le code pénal.  Louis s'était trompé dans ses calculs, l'Angleterre voulait bel et bien sa mort. 

Ahhh nous y voila, c'est la faute des anglais !!
En plus comme ça la France est innocente du sang de Louis XVI ! Superbe !

Chez les soutiens de Louis, c'était la panique. Gasparin s'éleva contre le résultat ( ... )  Mieux encore, le 19 janvier, Condorcet, qui avait refusé de voter la mort parce qu'il y était opposé par principe, proposa un décret pour abolir la peine de mort. 
Malesherbes et les Anglais restaient néanmoins inflexibles.  Ce sont eux qui voulaient profiter de la situation pour imposer leur alternative à Louis : 
soit l'Amérique  ...     


soit la guillotine .   ___    ___



L'ancien ministre surmonta vite son émotion passagère, il se trouva soudainement beaucoup mieux quand il s'agit de se précipiter au Temple pour annoncer à son client que la mort avait triomphé. Il avait rempli sa mission. Il fallait toutefois mal connaître Louis pour penser que sauver sa vie lui apparaîtrait comme ne choix de l'évidence. Pitt voulait à tout prix éviter que l'empire français puisse capitaliser sur des martyrs, pour cette raison  les défenseurs de la liberté écossaise furent déportés en Australie plutôt qu'exécutés,  Louis savait donc très bien qu'accepter la mort servirait sa cause .   Si on lui coupait la tête, on pourrait la couper à tous les autres rois. Par sa mort, il vengerait la France, l'Angleterre aurait la guerre, l'Irlande et l'Ecosse se soulèveraient et, bientôt, tous les peuples à qui il avait fait convoiter son empire de républiques les imiteraient. 

Il y a quelque chose de surprenant dans cette résignation de Louis à la mort.  ( ... )  La royauté était un crime involontaire, mais elle n'en restait pas moins pour lui un crime.  Il y avait aussi le souvenir des victimes du 10 août, que l'on ne cessait de lui remettre en mémoire.  Ce n'était certes pas ce qu'il avait envisagé, mais, malgré tout, c'était à cause de lui que Joseph Boze avait entraîné ses connaissances dans un traquenard qui fut fatal à nombre d'entre elles. On ne pouvait pas ressusciter les Marseillais mais puisqu'ils étaient morts pour la République, le moindre hommage que l'on pouvait leur rendre était d'en faire autant . 

Je m'arrête là, les amis, parce que je crois que vous devinez la fin . 
Car ainsi que l'annonçait Momo, prophétique :

Gouverneur Morris a écrit:C'est qu'à moins de prétendre que Louis XVI s'est suicidé place de la Révolution, il faut bien qu'à un moment, Aurore Chéry raccroche ses wagons à ceux de l'Histoire, telle qu'elle est communément comprise et admise...