Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
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Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Je trouve également que vous avez bien fait le tour de ce triste personnage, cher Dominique . boudoi32
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Concernant Monsieur, Comte de Provence, j'avoue que la complexité du personnage m'a toujours intrigué, il se dérobe à chaque fois, serait-ce révélateur de son manque de franchise et d'honnêteté ??
Et pour revenir à ses fameuses lettres à Gaston de Lévis dont je possède l'ouvrage publié au Mercure de France, je reconnais que la platitude de ses missives, le ton et les développements extrêmements alambiqués m'ont découragé, je n'ai pu soutenir cette lecture aussi rébarbative ! C'est pourquoi je félicite La Nuit La Neige, Mme de Sabran et Majesté entre autres qui se sont penchés afin de décortiquer cette correspondance épistolaire pour le moins surprenante.
Il ne fait pas de doute qu'il était fasciné par Marie-Antoinette, peut-être l'a t-il aimé en secret, mais cette fascination s'est transformée en haine du fait qu'elle ne lui accordait pas la moindre confiance. Je la comprends fort bien, comment être franche avec Monsieur, alors que son beau-frère ne faisait que feindre une cour dénuée de toute sincérité amicale ?
Mais objectivement, je ne crois pas à ses manoeuvres de vengeance. A ses intrigues, ses mots couverts, ses croche-pattes oui bien volontiers, mais je ne crois pas Monsieur capable de porter sur ses épaules une conspiration d'envergure, il n'en avait ni les moyens, ni les capacités, et encore moins le courage. Son rôle, il est vrai lors de l'affaire Favras en 1790, reste suspect mais était-il capable de manoeuvrer jusqu'au bout une révolution de palais ? Je ne le crois pas. Mirabeau disait de lui qu'il n'avait aucun courage politique. Il faudra que je retrouve la citation.
De plus, pour revenir à la question de ce débat "Le comte de Provence était-il un malade mental ?", je réponds par la négative dans la globalité du questionnement. Dérangé certes non, mais frustré à en être malade dans ses ambitions politiques, oui certainement, et pour son malheur frustré dans sa virilité de prince et de mâle, encore plus.
Prince impuissant et stérile, marié à une princesse sans attraits physiques, à l'humeur difficile et fière, dénué de véritables amis, avouant de lui-même "avoir longtemps joué la comédie", on peut conjecturer ses griefs et l'aigreur de ses frustrations.
Et pour revenir à ses fameuses lettres à Gaston de Lévis dont je possède l'ouvrage publié au Mercure de France, je reconnais que la platitude de ses missives, le ton et les développements extrêmements alambiqués m'ont découragé, je n'ai pu soutenir cette lecture aussi rébarbative ! C'est pourquoi je félicite La Nuit La Neige, Mme de Sabran et Majesté entre autres qui se sont penchés afin de décortiquer cette correspondance épistolaire pour le moins surprenante.
Il ne fait pas de doute qu'il était fasciné par Marie-Antoinette, peut-être l'a t-il aimé en secret, mais cette fascination s'est transformée en haine du fait qu'elle ne lui accordait pas la moindre confiance. Je la comprends fort bien, comment être franche avec Monsieur, alors que son beau-frère ne faisait que feindre une cour dénuée de toute sincérité amicale ?
Mais objectivement, je ne crois pas à ses manoeuvres de vengeance. A ses intrigues, ses mots couverts, ses croche-pattes oui bien volontiers, mais je ne crois pas Monsieur capable de porter sur ses épaules une conspiration d'envergure, il n'en avait ni les moyens, ni les capacités, et encore moins le courage. Son rôle, il est vrai lors de l'affaire Favras en 1790, reste suspect mais était-il capable de manoeuvrer jusqu'au bout une révolution de palais ? Je ne le crois pas. Mirabeau disait de lui qu'il n'avait aucun courage politique. Il faudra que je retrouve la citation.
De plus, pour revenir à la question de ce débat "Le comte de Provence était-il un malade mental ?", je réponds par la négative dans la globalité du questionnement. Dérangé certes non, mais frustré à en être malade dans ses ambitions politiques, oui certainement, et pour son malheur frustré dans sa virilité de prince et de mâle, encore plus.
Prince impuissant et stérile, marié à une princesse sans attraits physiques, à l'humeur difficile et fière, dénué de véritables amis, avouant de lui-même "avoir longtemps joué la comédie", on peut conjecturer ses griefs et l'aigreur de ses frustrations.
Dominique Poulin- Messages : 7013
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
J'ai honte...
Je lavais ce soir ma fille, humant sa bonne odeur de fleurs et lui disant que les princesses sentent toujours bon, enfin le genre de gazouillage que l'on peut avoir devant une table à langer.boudoi30
Mais bien sûr m'est venu à l'esprit une princesse qui elle puait. Et me voilà à raconter à ma fille qui étaient la comtesse de Provence, puis son mari aussi peu ragoûtant.
Son premier cours d'Histoire ! 54385210
Promis demain, ce sera une vraie de vraie princesse, belle et qui sent bon !
Je lavais ce soir ma fille, humant sa bonne odeur de fleurs et lui disant que les princesses sentent toujours bon, enfin le genre de gazouillage que l'on peut avoir devant une table à langer.boudoi30
Mais bien sûr m'est venu à l'esprit une princesse qui elle puait. Et me voilà à raconter à ma fille qui étaient la comtesse de Provence, puis son mari aussi peu ragoûtant.
Son premier cours d'Histoire ! 54385210
Promis demain, ce sera une vraie de vraie princesse, belle et qui sent bon !
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Reinette a écrit:Et me voilà à raconter à ma fille qui étaient la comtesse de Provence, puis son mari aussi peu ragoûtant.
Voilà aussi un autre objet de frustration pour le comte de Provence, cette femme qu'il a dû épouser à côté de la magnifique femme qu'il aurait pu avoir, s'il avait été l'aîné !!! Sa consolation aura été au moins de n'avoir pas moins que son cadet !!! boudoi32 boudoi32 boudoi32
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Le prince de Ligne appelait Provence un bel esprit de café de province .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Provence avait du goût pour la politique et souffrait d'être tenu à l'écart par son frère, enrageant de tout mon coeur de l'inutilité dans laquelle on me laisse, mais prenant patience et vivant d'espoir , écrit-il au roi de Suède en 1777.
En 1774, il s'oppose vigoureusement au rappel des Parlements . Ne pouvant intervenir ouvertement, il glisse de petits articles anonymes dans les journaux . On lui attribue l'assez violent pamphlet contre Turgot intitulé les Mannequins dont le texte circula d'abord sous forme manuscrite, ainsi que des critiques contre Necker .
Lors de la première Assemblée des Notables, il prend parti contre Calonne . A la seconde, son bureau se prononce pour le Doublement du Tiers. Il refuse de signer le Mémoire des princes .
Il passe ainsi pour libéral et se rend populaire ( cela rappelle l'Ordure ).
.
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Comment a-t-il pu oser exprimer librement, à un roi en plus, qu'il prenait patience et vivait d'espoir ? C'est immonde, c'est clairement souhaiter la mort de son frère !
Malheureusement, son attente ne fut pas vaine. C'est profondément injuste... Il a dû tellement jubiler à la mort de ses neveux...
Le titre de ce sujet n'a plus besoin de point d'interrogation : espérer la mort de son frère, qui que je sache ne lui a jamais fait de mal, si ce n'est lui casser une porcelaine, et horreur suprême espérer le décès d'enfants, oui c'est bien un malade mental.
Malheureusement, son attente ne fut pas vaine. C'est profondément injuste... Il a dû tellement jubiler à la mort de ses neveux...
Le titre de ce sujet n'a plus besoin de point d'interrogation : espérer la mort de son frère, qui que je sache ne lui a jamais fait de mal, si ce n'est lui casser une porcelaine, et horreur suprême espérer le décès d'enfants, oui c'est bien un malade mental.
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Reinette a écrit:
Le titre de ce sujet n'a plus besoin de point d'interrogation .
Tu as raison : il est presque superfétatoire ! boudoi32
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Mme de Sabran a écrit:
Le prince de Ligne appelait Provence un bel esprit de café de province .
: Il faudrait que je retrouve le passage de la bio de Turquan, où il décrit le caractère de Provence.. c'est du même acabit !
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Il n'a pas un biographe pour le défendre . Plus on le connaît et moins on l'aime .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
C'est clair. En ce qui me concerne, aucun des frères et soeurs de Louis XVI ne trouve grâce à mes yeux.
Peut-être Gros Madame? C'est la seule à propos de laquelle je n'ai encore rien lu. Il faudrait que je me renseigne sur elle.
Peut-être Gros Madame? C'est la seule à propos de laquelle je n'ai encore rien lu. Il faudrait que je me renseigne sur elle.
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Notre ami Dominique Poulin a fait beaucoup de recherches sur le Gros Madame !
Il faudra que je bouture, un jour prochain, et que Jules rende à César ... tu connais la suite ...
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Mme de Sabran a écrit:
Il n'a pas un biographe pour le défendre . Plus on le connaît et moins on l'aime .
Pour qu'une biographie soit digne de ce nom, il faut obligatoirement consulter sa correspondance. Or, après une telle lecture, il ne reste plus qu'une profonde nausée quand on pense au personnage.
Donc, je souhaite bon courage aux historiens qui veulent s'y mettre. àè-è\': Et encore plus bon courage pour ceux qui veulent le réhabiliter !
Invité- Invité
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