Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
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Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
La personne, toute aussi effrayante que ce taré que je connais ne vous est pas connue Eléo ! Grâce à Zeus ! :
J'apprécie tous les propos des uns, des autres, et le terme " perfidie" employé par Majesté.
J'apprécie tous les propos des uns, des autres, et le terme " perfidie" employé par Majesté.
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Cosmo a écrit:Provence n'hésite pas, sous prétexte de chercher à défendre la mémoire de la reine, à rappeler les ragots dont elle a fait l'objet, notamment l'allégation selon laquelle ses enfants ne seraient pas ceux de Louis XVI... Il rappelle ainsi que l'on disait, dans le public, que les femmes éprouvent "davantage de tendresse maternelle pour les enfants de l'amour que pour ceux de l'hymen".
Quelle immondice que cet être-là !
Il s'appuie sur une fausse compassion pour Marie-Antoinette afin que son accusation d'adultère puisse n'être prise que plus au sérieux .
A-t-on déjà lu dans quelque biographie une analyse de sa perfidie?
Evelyne Lever la dénonce-t-elle?
J'ai l'impression qu'aucun ouvrage n'a véritablement su retracer l'âme noire de ce prince...
Bien à vous...pas à lui !!!
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
la nuit, la neige a écrit:
Il y a bien une autre lettre que je souhaite copier, tout aussi délirante que la précédente...
Dis-moi laquelle : je m'enquiquinerai à ta place; cela te fera des vacances !
la nuit, la neige a écrit:
Celle du 8 août 1788, bien longue (il faut sauter des passages) et bien tordue... boudoi29
Nous pourrons jouer cette inaudible partition à quatre mains si tu veux : un chapitre chacun, à l'occasion.
O.K. , ça marche ! Et quand j'en ai assez, je te refile le bébé ... :n,,;::::!!!:
A Versailles, ce 8 août 1788.
J'ai d'abord, mon cher enfant, à répondre à deux lettres de vous, la première est certainement la lettre la plus cocasse qui aye jamais été écrite ou reçûe depuis qu'on en écrit et qu'on en reçoit , je n'exagérerai point en disant que je l'ai relûe quatre fois de suite, et que j'ai ri d'aussi bon coeur à la quatrième qu'à la première, je la garde même précieusement comme antidote, en cas que je m'avise jamais d'avoir le spleen . Vous avez eu un avantage en cette occasion sur le Cte de Coigny, car il n'a jamais pu me faire crever de rire que trois fois de suite, avec l'histoire je crois de, je croy que voz êtes mort, au lieu que vous avez été jusqu'à quatre . Votre lettre a encore un grand mérite, c'est qu'elle peut aux Saumaises futurs préparer des tortures , car je suis bien persuadé que, lorsqu'on la retrouvera dans trois ou quatre mille ans, on nommera une commission tout exprès pour l'expliquer, comme ce vers cité dans le petit Almanach des grands hommes . Vous avez montré une grande sagacité à l'égard des Chevaliers de la Table ronde, mais j'ose dire que je n'en ai pas moins eu en comprenant tout de suite ce que c'est que cette plante qui pourrait devenir venimeuse . Le pauvre Cléon est tombé lui-même dans le piège qu'il avait dressé, et il n'a pas lieu, au moral, d'être plus satisfait de son voyage à Samos que Strautre ne l'aurait été, au physique, de cette machine si propre à faire venir la chair de chapon . Je n'aurais pas manqué de proposer à celui qui vaudrait mieux en culottes, le moyen du Maréchal de Vauban, sans les nouvelles que je vous ai mandées dans ma lettre du 25. Cela me ramène à votre seconde lettre et je ne sçais pas trop comment prendre ce que vous me dites du tenacem propositi virum ( l'homme ferme dans ses desseins ), j'ai bien peur que ce ne soit un persiflage et que dans le fonds du coeur vous ne donniez pour devise à Strautre, relictâ haud bené parmulâ ( petite chose malement abandonnée ) , cependant je persiste à croire qu'il a pris le meilleur parti . Je lui ai fait lire votre lettre, il a d'abord été sensible à l'ariette de Chardiny, ensuite quand il a vû ce que vous conjecturez du squeezing of hand, dont après tout il n'est pas bien sûr, il s'est écrié : tu me flattes, trop complaisant Téraulas ! es-tu si peu sage que de penser que Mandane, l'illustre Mandane, puisse jamais tourner les yeux vers l'infortunée Artamane ? Comme j'ai cru qu'il allait enfiler tout Cyrus, je l'ai exhorté à continuer la lecture et quand il est arrivé à la comparaison des lovers avec les grands Turcs, il a rougi et s'est écrié, c'est pis qu'un Oedipe et sur cela il m'a récité une parodie de Rodogune adaptée aux circonstances présentes que je mettrais bien ici, si elle n'avait pas 28 vers; ce qui me fait prendre le parti de vous l'envoyer sur une feuille séparée . Il y a quelques négligences, même une grosse faute de genre au 13 ème vers, mais elle est assez drôle et j'ai surtout aimé la manière heureuse dont il a allongé le mot Parthe, j'ai sous-signé tout ce qui n'est pas de Corneille.
Anide m'a fait voir hier un billet séparé de la chère Hortense et j'ai ri de bon coeur de l'éducation que Madame de Berville donne à sa fille, mais je dois vous donner un avis, c'est qu'elle a appelé à son secours un certain Mylord Littleton, qui a bien du talent pour ce genre de plaisanterie et que je crains qui ne soit bien fort pour nous . A ce terrible nom, mes entrailles paternelles se sont émues, je veux bien comme Edouard 3 , que mon enfant gagne des éperons, mais je ne veux pas qu'il se fasse couper les criquebilles et s'il ne se sent pas de force à joûter contre lui, j'aimerais mieux qu'il fît comme le cher prince de Lichtenstein, ou plutôt qu'il repassât l'Unna avant que les Bosniaques lui tombent sur le corps . Ce Lord Littleton, né à Paris, a épousé la fille d'une femme aveugle qui est tante paternelle de l'Oye, je ne sçais comment m'expliquer plus clairement, j'espère pourtant être intelligible et si vous ne m'entendez pas encore, je vous dirai que Lady Littleton est amie d'une Princesse dont la mère, morte peu de temps avant M. de Vergennes, était tante maternelle de feu votre beaupere.
...
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Ce type est cinglé ...
Mme de Sabran- Messages : 55509
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
la nuit, la neige a écrit:
Oh ! Mais que fais-tu ? Je te plains...
Il fallait sauter ce passage, et démarrer directement aux délires sur Stautre et Moinès !
J'y arrive, j'y arrive !
Je m'acquitterai demain de votre commission à l'endroit du Bailli, j'aurais bien pû lui envoyer votre lettre par la poste, mais j'ai crû qu'elle produirait un meilleur effet en la remettant moi-même, au demeurant si vous voulez jamais lui écrire directement, son adresse est au château de la Louharde, par la Queue, en Beauce, j'entends bien qu'en l'envoyant par moi c'est à peu près la même chose, relativement à la Queue et à Beau-ce, comme disait Gargantua, mais la poste ne sentirait peut-être pas cette finesse .
:n,,;::::!!!: NOUS Y VOICI !!! :n,,;::::!!!:
Stautre ( Monsieur ) m'a raconté ce qui se passe aux 3 petite bêtes ( Trianon ) et réellement c'est inconcevable; il y a environ trois mois que Moinès ( Marie-Antoinette ) lui a dit un jour qu'elle avait envie de voir la grotte, il la pria de lui donner son jour et son heure, ils ne convinrent de rien; à H.N. ( Holly Nail : Saint-Cloud ) il lui fit des reproches de n'être pas venue, elle lui répondit que ce serait sûrement au retour.
Elle est partie pour cette campagne où le Parthénopéen et ce coxcomb ( freluquet ) d'Anglais se sont distingués, il ne l'a revûe qu'une fois, les 3 petite bêtes sont survenues; après lui avoir donné cette partition (dont elle a trop senti le Télélonique et pas assez goûté le motif), il lui demanda quand elle viendrait, je ne sçais pas quand je le pourrai, répondit-elle bien sèchement, et de lui chanter Lillabullero.
Le lendemain de la paix, il lui a demandé encore quand elle voudrait juger s'il sçavait peindre aussi bien la nature morte que la nature vivante, faisant allusion aux portraits de la grotte et de la fille de Sosthènes ( je reviendrai sur cela ) elle lui a répondu que ce serait quand il voudrait.
J'ai dit que je reviendrais et en voici l'instant ; c'est qu'il est bon de vous dire qu'il lui a reparlé de l'histoire de Philémon et que même un jour, elle lui disait que c'était dommage qu'un ouvrage aussi joli ne fût connu que d'elle seule, à quoi il a répondu que la raison le voulait et qu'il croyait pouvoir lui dire, sans manquer au Traité ( le fameux traité !!! ), que l'intention de l'auteur y était trop clairement exprimée pour que l'ouvrage pût être vu de personne, excepté de celle pour qui il avait été fait ( ) , ce qui par parenthèses n'a pas été mal reçu, et voilà ma digression finie.
Cela a traîné encore huit jours, enfin le jour a été pris pour le Samedi deux, mais le Jeudi au soir, Moinès a dit à Strautre qu'elle désirait que cela fût différé; il y a consenti, le Samedi elle a été incommodée et n'a pas paru le Dimanche, enfin le Lundi ils ont pris définitivement jour pour le Mercredi.
Strautre a dit à Moinès que comme M. Pincé, il avait trois raisons d'être bien aise de ce retard :
1° parceque son Magnolia n'aurait pas été en fleur;
2° parceque ce serait un bien passé, au lieu d'un bien futur;
3° enfin parceque son incommodité n'ayant eu d'autre cause qu'une promenade trop forte qu'elle avait faite le Samedi, il en aurait accusé celle de la grotte, ce qui l'aurait rendu inconsolable.
Tout cela a été bien reçu et le Mercredi sur les midi 3/4 Moinès est arrivée, accompagnée de son frère ( Artois ??? ), d'Alphonsine et d'une espèce de Négresse qui est l'amie intime d'Alphonsine.
Strautre aurait mieux aimé qu'elle eût été seule, mais il était prévenu que cela ne serait pas.
Moinès a trouvé le portrait fort ressemblant, elle a été très gaye, très à son aise, elle a reçu de fort bonne grâce un bouquet que Strautre lui a présenté ainsi qu'aux deux autres, elle lui a même donné sa main à baiser, elle a trouvé surtout la grotte belle, enfin elle a paru se plaire pendant une heure qu'elle y est restée.
J'oubliais de vous dire que le Lundi à souper, elle lui avait demandé de l'argent pour une pauvre femme, il lui avait offert sa bourse, elle avait dit qu'elle aimait mieux qu'il lui envoyât son aumône, vous croyez bien qu'il a saisi la balle au bond et que dès le lendemain il lui a envoyé un billet de 600 F avec ce petit mot d'écrit : My Goddess has ordered me send her my oblation, I obey her with the utmost joy, since contributing to her good works, I find a mean to recall myself to her remembrance . To morrow will be the happiest day in my life, since I sahall have the honour to recieve her in my little cottage, as Philemon did Jupiter, meanwhile, I lay at her feet my respect as a Goddess and all my other sentiments, as the loveliest of all the mortals.
( Ma Déesse m'a ordonné de lui envoyer mon offrande, je lui obéis avec une joie extrême, puisqu'en contribuant à ses bonnes oeuvres, je trouve un moyen de me rappeler à son souvenir.
Demain sera le jour le plus heureux de ma vie puisque j'aurai l'honneur de la recevoir dans ma fermette, comme Philémon reçut Jupiter; en attendant je dépose à ses pieds mon respect comme Déesse, et tous mes autres sentiments comme la plus ravissante des mortels . )
Cette dernière phrase m'a paru sentir un peu le serment fallacieux, il m'a avoué qu'il se flattait d'un petit mot de réponse, elle ne lui en a point fait, mais beaucoup de remerciements.
Voilà l'état des choses, je commence actuellement à y voir clair dans la conduite de Strautre, mais je n'entends pas encore celle de Moinès, je vous en ai déduit les raisons trop au long dans ma lettre de Vendredi pour y revenir aujourd'hui .
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Pfffffff ........ ... repos ! Je reviens de suite .
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Mme de Sabran- Messages : 55509
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Allez, courage, j'en vois le bout !
Vous avez signé votre dernière lettre n. C'est un anachronisme, for I am no more to be your n. ( car je ne dois plus être votre n. ) et même en vérité à considérer les choses, on croirait plutôt que le contraire arrivera.
Strautre fait tous les jours la partie de trictrac de sa Tante, on l'appelle même votre objet, quand on en parle aux trois petites bêtes.
D'autre part, Moinès parle continuellement de son cher Mosquito ( Gaston de Lévis ), elle n'a eu qu'un cri après lui à la grotte et même s'il y avait eu assez de temps, je crois qu'elle aurait ordonné à Strautre de l'envoyer chercher et vite et tôt pour avoir le plaisir de l'y voir.
En vérité si Strautre ne connaissait pas la grande probité of his dear child, il aurait autant de sujet d'en être jaloux que du Parthénopén, ou de la plante qui est dans le cas de prendre perruque.
Strautre m'a dit qu'il avait bien ri l'autre jour; le jour où Moinès n'était pas aux 3 petites bêtes, il était à table à côté de l'oye et lui a demandé si elle se donnerait le plaisir de jouer à l'oye; oh mon Dieu non, a-t-elle répondu, la grande Joueuse n'est pas ici . Comme il connait le goût de Moinès pour cet oiseau domestique, il a ri dans sa barbe, mais le lendemain il lui a raconté cela, elle a dit que la présence de l'oye était une des raisons qui l'avait empêchée de venir et sur cela, ils en ont fait un éloge complet et mérité, qui a fait rire Strautre de tout son coeur .
Le Maréchal de Richelieu est mort hier au soir.
Adieu mon cher enfant, my pen, my hand, my head are tired, I embrace you with all my paternal bowels ( ... his paternal bowels, beurk ! )
( ma plume, ma main, ma tête sont fatiguées, je vous embrasse de toutes mes entrailles paternelles ) .
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Parodie de la première scène du second acte de Rodogune
( Strautre, seul, réfléchissant, se rongeant les ongles et frappant de temps en temps du pied contre terre . )
Serments fallacieux, salutaire contrainte,
Que m'impose la ruse et qu'accepta la crainte,
Heureux déguisement d'un amour immortel
Vains phantômes, allez, retournez au b...
Si d'un péril même il vous faut disparaître;
Semblables à ces voeux dans l'orage formés,
Qu'efface un prompt oubli quand les flots sont calmés.
Et vous qu'avec tant d'art cette feinte a voilée,
Recours des maltraités, flamme dissimulée
Vertu des vrais roués, noble secret d'amour
Eclatez, il est temps, et voici notre jour.
Montrons-nous tous les deux, non telles que sujettes,
Mais tel que je sçais être et telle que vous êtes.
Le Parthénopéen est loin, on peut oser
Nous n'avons rien à craindre et rien à déguiser .
Considérons Inès comme notre ennemie
Qui cherche ses honneurs dedans notre infamie,
Dont le caprice ici veut nous faire la loi
Et régner par mon ordre et sur vous et sur moi.
Tu m'estimes bien lâche, imprudente Déesse
Si tu peux supposer que j'aye la bassesse
De souffrir qu'une paix qu'on te promit en vain
Te rende la maîtresse ici de mon destin.
Si pour avoir la paix, je me force au silence,
Tremble en pensant au jour où j'en prendrai vengeance.
Tremble, te dis-je, et songe en dépit du traité,
Que pour le respecter, je l'ai trop acheté .
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Mme de Sabran- Messages : 55509
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
la nuit, la neige a écrit:
Quelle folie ! Tu as tout recopié !
J’ai un peu aéré le texte en créant des chapitres : vu la complexité des écrits de ce dingue, ce sera moins difficile à lire ainsi.
Mais non, mais non : Tu vois bien que j'ai fait des poses .
Le chevalier se demande s'il ne pourrait y avoir un rapport entre l'Eunuque noir et la Négresse ? ( que l'on ne croise d'ailleurs pas dans la lettre ci-dessus recopiée )
la nuit, la neige a écrit:
Aucune idée.
Mais la manière dont il dit qu’Alphonsine était accompagnée d’une espèce de Négresse laisse supposer que, à cette période, cette personne n’était pas une habituée du cercle d’Alphonsine.
Qui sont-elles ? S’il s’agit bien de femmes...
Et l'oye ? Qui est l'oye ? Monsieur dit que Moinès a beaucoup de goût pour cet oiseau domestique ...
Comme tu dis !
.... et toujours ce fichu traité !
Cosmo a écrit:
Je crois que les "traités" sont une manie de l'Ancien Régime. Louis XIII en était particulièrement friand.
Louis XIII se disputait en permanence avec Cinq-Mars et les deux "amis" signaient souvent des "traités" de réconciliation, sous l'égide de Richelieu, qui tenait la plume et tentait de les réconcilier. Ce petit manège était paraît-il sans fin. Chaque dispute était suivie de la signature d'un "traité". Rolling Eyes Gaston d'Orléans et Marie de Médicis ont également signé moult "traités" de réconciliation avec Louis XIII, par lesquels ils faisaient amende honorable et promettaient de ne plus recommencer à le trahir (engagements sans cesse bafoués).
Lucius a écrit:
Ce texte est complètement barge !!
Vous l'avez complètement recopié, et en êtes sortie indemne ?!
... un peu à l'ouest, mais ça va, merci !
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Mme de Sabran a écrit:
Comment est-ce que ce cinglé pervers a pu faire un roi passable par la suite ? ... bystère et moule de gomme ... Je me le demande, très franchement !
En relisant ce sujet, et en pensant à d’autres évènements historiques, je me dis que le pouvoir monarchique, tel que nous le connaissions, était vraiment une aberration ! boudoi29
Car enfin, l’on voit bien que les travers et errances psychologiques des uns et des autres ont forcément influencé ou pesé sur le cours des évènements, sur la politique, sur l’histoire en somme.
C’était vraiment de la folie ! Les pleins « pouvoirs » (ou presque), mais aussi la durée des règnes :
quoiqu’il arrive jusqu’à la mort du souverain, et jusqu’à ce que son successeur le remplace (fût-il compétent ou pas d'ailleurs).
L’espèce de rage, sournoise ici, puis déterminée, affirmée, dont fait preuve Provence / Louis XVIII à vouloir monter sur le trône, sûr qu’il y est à sa (bonne) place, est hallucinante.
J’ai entendu, récemment à la radio, je ne sais plus quel auteur / historien commenter ce sujet en disant que Provence n’était pas étranger à l’échec de Varennes.Mme de Sabran a écrit:Rappelons-nous la réaction, ou plutôt l'absence totale de réaction, d'émotion, de Monsieur, à l'annonce de l'arrestation du roi à Varennes !
Il n’a pas développé plus que ça.
Absolument !Mme de Sabran a écrit:Le plus inquiétant est Provence. Il éprouve pour Marie-Antoinette une haine faite d’inclination déçue et d’ambition trompée.
Jeune, il avait cherché à lui plaire. Non qu’il fût amoureux d’elle.
Mais il était sensible à la fascination qu’exerçait sur la plupart des hommes -voyez Rohan- l’éclat de la majesté souveraine joint à celui de la féminité triomphante.
Il voulait qu’elle rendît justice à son esprit, qu’il jugeait supérieur.
Mais au lieu de la consécration qu’il attendait, il se heurta à sa défiance et à son mépris. Il ne lui pardonna pas.
En trois mots à peine, et avec sa sagacité habituelle, notre petite Simone fait le tour du personnage !
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Simone fait le job, comme on dit. :\\\\\\\\:
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
La nuit, la neige a écrit:J’ai entendu, récemment à la radio, je ne sais plus quel auteur / historien commenter ce sujet en disant que Provence n’était pas étranger à l’échec de Varennes.Mme de Sabran a écrit:Rappelons-nous la réaction, ou plutôt l'absence totale de réaction, d'émotion, de Monsieur, à l'annonce de l'arrestation du roi à Varennes !
Il n’a pas développé plus que ça.
... comme le suggérait prudemment la Princesse . Ce serait hallucinant ! le pompon .
Mais de sa part, je m'attends à tout .
Dommage que tu n'aies pas davantage de détails sur l'auteur, l'ouvrage dans lequel il avance cette thèse .
Je dois sauter me faire une beauté .
Nous sommes attendus ce soir chez des amis . :n,,;::::!!!:
Je vous quitte donc à regrets, et ne vous embrasse surtout pas with all my maternal bowells ...
... à suivre !
.
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
La nuit, la neige a écrit:
En relisant ce sujet, et en pensant à d’autres évènements historiques, je me dis que le pouvoir monarchique, tel que nous le connaissions, était vraiment une aberration ! boudoi29
Car enfin, l’on voit bien que les travers et errances psychologiques des uns et des autres ont forcément influencé ou pesé sur le cours des évènements, sur la politique, sur l’histoire en somme.
C’était vraiment de la folie ! Les pleins « pouvoirs » (ou presque), mais aussi la durée des règnes :
quoiqu’il arrive jusqu’à la mort du souverain, et jusqu’à ce que son successeur le remplace (fût-il compétent ou pas d'ailleurs).
C'est un constat très réaliste, cher la nuit, la neige ! J'y adhère totalement .
La démocratie reste le moins mauvais des systèmes .
Si un président de la République est décevant ( voire pire ), du moins ne fait-il que trois petits tours et puis s'en va ...
Mais un roi ! Il faut boire la coupe jusqu'au bout .
.
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Mme de Sabran a écrit:
Simone Bertière [/b]: Marie-Antoinette l’insoumise
Le plus inquiétant est Provence. Il éprouve pour Marie-Antoinette une haine faite d’inclination déçue et d’ambition trompée.
Jeune, il avait cherché à lui plaire. Non qu’il fût amoureux d’elle.
Mais il était sensible à la fascination qu’exerçait sur la plupart des hommes -voyez Rohan- l’éclat de la majesté souveraine joint à celui de la féminité triomphante.
Il voulait qu’elle rendît justice à son esprit, qu’il jugeait supérieur.
Mais au lieu de la consécration qu’il attendait, il se heurta à sa défiance et à son mépris. Il ne lui pardonna pas.
En trois mots à peine, et avec sa sagacité habituelle, notre petite Simone fait le tour du personnage ! :n,,;::::!!!:
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Oui, l'analyse paraît très juste !
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Mme de Sabran a écrit:
Ce type est cinglé ...
Il caquette, comme une mondaine. :
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Mme de Sabran a écrit:La nuit, la neige a écrit:
En relisant ce sujet, et en pensant à d’autres évènements historiques, je me dis que le pouvoir monarchique, tel que nous le connaissions, était vraiment une aberration ! boudoi29
Car enfin, l’on voit bien que les travers et errances psychologiques des uns et des autres ont forcément influencé ou pesé sur le cours des évènements, sur la politique, sur l’histoire en somme.
C’était vraiment de la folie ! Les pleins « pouvoirs » (ou presque), mais aussi la durée des règnes :
quoiqu’il arrive jusqu’à la mort du souverain, et jusqu’à ce que son successeur le remplace (fût-il compétent ou pas d'ailleurs).
C'est un constat très réaliste, cher la nuit, la neige ! J'y adhère totalement .
La démocratie reste le moins mauvais des systèmes .
Si un président de la République est décevant ( voire pire ), du moins ne fait-il que trois petits tours et puis s'en va ...
Mais un roi ! Il faut boire la coupe jusqu'au bout .
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Sans compter, preuve avec ce sujet, que ceux qui sont proches du trône ne souhaitent qu'une chose... Pas de sentiments filiaux ou fraternels possibles !
Pour cette thèse de Varennes, nous ne saurons peut-être jamais s'il y fut pour quelque chose mais nous ne pouvons qu'imaginer son cri de joie intérieur à l'annonce de la nouvelle de l'échec.
Et alors le pire du pire : mort de son frère, c'est déjà ignoble de s'en réjouir mais celle de son neveu, dans ces circonstances abominables, c'est vraiment immonde. Nous ne pouvons qu'imaginer également sa joie au décès du petit Louis-Joseph. "Allez plus que deux et j'y suis !" àè-è\':
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
la nuit, la neige a écrit:
Le dingue impuissant a écrit:
Strautre m'a raconté ce qui se passe aux 3 petite bêtes et réellement c'est inconcevable; il y a environ trois mois que Moinès lui a dit un jour qu'elle avait envie de voir la grotte, il la pria de lui donner son jour et son heure, ils ne convinrent de rien; à H.N. il lui fit des reproches de n'être pas venue, elle lui répondit que ce serait sûrement au retour.
Elle est partie pour cette campagne où le Parthénopéen et ce coxcomb d'Anglais se sont distingués, il ne l'a revûe qu'une fois, les 3 petite bêtes sont survenues; après lui avoir donné cette partition (dont elle a trop senti le Télélonique et pas assez goûté le motif), il lui demanda quand elle viendrait, je ne sçais pas quand je le pourrai, répondit-elle bien sèchement, et de lui chanter Lillabullero.
(...)
Cela a traîné encore huit jours, enfin le jour a été pris pour le Samedi deux, mais le Jeudi au soir, Moinès a dit à Strautre qu'elle désirait que cela fût différé; il y a consenti, le Samedi elle a été incommodée et n'a pas paru le Dimanche, enfin le Lundi ils ont pris définitivement jour pour le Mercredi.
Bon ! Afin de savoir si Moinès est bien la reine, j’essaie, dans un premier temps, de creuser la piste de la grotte ; je passerai aux autres pseudos plus tard.
Le 24 avril 1788, Marie-Antoinette écrit à Joseph II : Nous partons après la Pentecôte pour Saint-Cloud .
Provence écrit cette lettre en août, précise que le premier contact au sujet de la grotte date d’il y a trois mois, et qu’il remet cette histoire sur le tapis à Holly-Nail (Saint-Cloud).
Le timing est bon...
Puis, elle est partie pour cette campagne et enfin les 3 petites bêtes sont survenues.
Si l’on considère qu’il s’agit du Petit Trianon, Marie-Antoinette passe, en effet à cette date, plus d’un mois dans son domaine où elle reçoit à plusieurs occasions la famille royale.
Le timing serait encore bon...
Le samedi deux correspond donc au 2 août 1788 (le 2 août tombe bien un samedi, j’ai vérifié), et si l’on suit ce qu’il écrit, le rendez-vous est fixé, pour visiter cette foutue grotte, le 6 août 1788...à 12h45.
Où est la reine le 6 août 1788, à 12h45 ?!
Qu’il se dénoooonce, je ne lui ferai riiien !!
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
la nuit, la neige a écrit:
Maintenant, une petite listounette des parcs dans le coin, et avec une grotte !!
- Le désert de Retz : achevé en 1785. M’ouais...trop maçonnique !
- Le parc d’Ermenonville : laissons Rousseau reposer en paix ! :roll:
- Le parc de Méréville : Nan ! La grotte a été inondée quelques mois auparavant.
- Chantilly : Roooh ben non, il n’est pas tout neuf...
- Bagatelle : idem
- La Folie St James : idem
- La Nymphée de Chatou : inaugurée en 1782. Nan !
- Le parc de Mauperthuis : terminé en 1780. Nan !
- Le parc de Bormelles (chez les d’Uzès, chers à Lucius ) : achevé en 1782. Nan ! boudoi32
- Bellevue, chez les vieilles ! : Pffff...nan. :roll:
- Le parc Balbi, chez le gros et sa gueuse. Achevé en 1787. A deux pas de Versailles. Le seul dans lequel ce cloporte puisse l’inviter, et faire la visite.
Là c’est mieux...
Marie-Antoinette était-elle là, le 6 août 1788, en début d’après-midi ? boudoi32
Mme de Sabran- Messages : 55509
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Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Ce que je ne comprends pas si Moinès est Marie-Antoinette, pourquoi aurait-elle dit à Provence qu'elle voulait voir sa propre grotte ? Sans compter qu'il fallait fixer entre elle et Provence un jour et une heure précise pour la visiter. Et après elle part à la campagne ?
J'ai plus l'impression qu'il doit s'agir d'une dame de la cour (la Balbi ?) qui serait passée par l'intermédiaire du frère du roi pour découvrir ce lieu privé.
J'ai plus l'impression qu'il doit s'agir d'une dame de la cour (la Balbi ?) qui serait passée par l'intermédiaire du frère du roi pour découvrir ce lieu privé.
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Reinette a écrit:Ce que je ne comprends pas si Moinès est Marie-Antoinette, pourquoi aurait-elle dit à Provence qu'elle voulait voir sa propre grotte ? Sans compter qu'il fallait fixer entre elle et Provence un jour et une heure précise pour la visiter. Et après elle part à la campagne ?
J'ai plus l'impression qu'il doit s'agir d'une dame de la cour (la Balbi ?) qui serait passée par l'intermédiaire du frère du roi pour découvrir ce lieu privé.
Il me semble pouvoir exclure qu'il s'agisse de la Balbi parce que jamais Monsieur ne se mettrait dans des états pareils pour cette pseudo-maîtresse dont il se moque en réalité comme d'une guigne .
En revanche, nous sommes sûrs de la fixation qu'il fait sur Marie-Antoinette . ( que Simone Bertière vient de rappeler, juste au-dessus )
Alors pourquoi, comment, Moinès serait-elle Marie-Antoinette ?
Des éléments de réponse dans tout ce qui suit ( scrupuleusement bouturé comme d'hab ... : )
Accroche-toi, c'est un peu long, un peu délirant : nous tâtonnons mais progressons . Ne te décourage pas . :
Cosmo a écrit:
Pourquoi utiliserait-il trois pseudos différents pour désigner la reine ?
la nuit, la neige a écrit:
En effet, soit parce qu’elles ne sont pas la (les) même personne ; mais aussi pour brouiller davantage les pistes.
Pourquoi pas ?
Il ne serait pas à ça près... :roll:
Je vais relire dou-ce-ment ce qu’il écrit.
Cosmo a écrit:
Où est la reine le 6 août 1788, à 12h45 ?!
Sans doute à Trianon ? Mme Campan nous dit que le 6 août 1785, la reine était à Trianon. Le 10 août 1788, le roi recevait les envoyés de Tipoo-Sahib. Le Mercure de France ne mentionne pas la présence de Marie-Antoinette à cette audience : "Sa Majesté, accompagnée de Monsieur, de Monseigneur Comte d'Artois, de Son Altesse Royale Monseigneur le Duc d'Angoulême , du Prince de Condé, du Duc de Bourbon , du Duc d'Enghien & du Prince de Conti, s'est rendue dans le salon d'Hercule, que l'on avait décoré & disposé pour la cérémonie". Marie-Antoinette était peut-être à ce moment-là au chevet du Dauphin malade ? La reine avait, selon Mme Campan, "prié le duc d'Harcourt de détourner le dauphin, dont la difformité était déjà apparente, de l'idée d'assister à cette cérémonie".
la nuit, la neige a écrit:
Nous remarquons aussi que cette liste ne mentionne aucune autre princesse : pas de Madame, de comtesse d'Artois, de madame Elisabeth, de Mesdames Tantes... Une réunion entre mecs ?
Cosmo a écrit:
A moins que le Mercure de France soit très macho et n'ait pas jugé utile de mentionner la présence de femmes à cette cérémonie... ?
Monsieur de Talaru a écrit:
Ouahhh, je viens de lire les quarantes pages !!!!!! Quel boulot !!!!
Revenons un peu sur les personnages cryptés :
Si on prend le fait que Eunuque Noir soit Fersinou. Eunuque on peut s'en éprendre sans en avoir de rapports concrets on ne risque rien. L'Enflure connait la "passion" de Fersinou pour Owna et sait qu'il ne se passe rien .
Alphonsine : Yolande
Pourquoi la négresse ne serait pas Gustave III ? Compte tenu de ses orientations sexuelles le féminin pourrait l'indiquer. La noirceur de la peau pourrait être un rapprochement de leur origine, la Suéde. On pense au blanc de la neige et l'on déroute par le noir de la peau. Comme dans un des codes pré cité où Monsieur est ma soeur.
Est-ce que Alphonsine Yolande était amie avec Gustave III ? Elle doit l'avoir rencontrée évidement, mais quels sont leurs liens d'amitié si tel est le cas ?
Si Eunuque Noir est Louis XVI la négresse pourrait être une des Mme Tantes. Je sens bien une filliation d'origine ou de famille dans ce jeu de mot.
Quoiqu'il en soit c'est rudement intéressant comme devoir de vacances ! :\\\\\\\\::\\\\\\\\::\\\\\\\\::
Reinette a écrit:
J'avoue que mon état de santé ne m'a pas permis de retourner dans les tréfonds tordus de la psyché de Monsieur, mais il me faut absolument m'y remettre.
Majesté a écrit:
Il est juste de se poser ces questions afin de ne pas faire du Alma Soderjhelm . :
Bien à vous.
Reinette a écrit:
En tout cas, il y a eu une certaine cour du comte de Provence envers la dauphine en 1771. Fin de non-recevoir.
L'a-t-il admis ? A-t-il réitéré en vain ?
la nuit, la neige a écrit:
Mon pauvre ! Il ne fallait pas tout lire...
Je t’avais dit que je diviserai le sujet.
Voilà qui est fait.
C’est Elie qui bosse, pour l’instant, sur les pseudos.
Elle te répondra bientôt...
De mon côté, j'ai planché sur l’histoire de la grotte.
invité a écrit:
Au fait, comment en est-on arrivé à identifier la reine dans l'une et/ou l'autre de ces appellations ?
Moinès-Owna est supérieure à Strautre par le rang, or, au-dessus de Provence il n'y a que son frère aîné, le roi .
J'ai démasqué la Haye, et nous tombons d'accord sur son identité la nuit, la neige et moi .
J'en ferai la démonstration demain matin, car un arrivage familial massif ( : ) m'accapare tout week-end : je n'ai le temps que de jeter un coup d'oeil furtif dans le Boudoir . Je passe comme une comète ...
invité a écrit:
J'ai dû zapper l'épisode où vous expliquez comment vous avez conclu que Moin(r)ès = Ow(v)na. Et cette fameuse Inès ?
Tout ce petit monde est supérieur à Monsieur par le rang ? It's a little bit crowded, isn't it ?
Et le Parthénop machin est Fersen, c'est ça ? Madame de Polignac, c'est qui encore ?
la nuit, la neige a écrit:
Petit récap ! boudoi32
Ce n’est pas tant nous qui avons conclu que Moinès=Owna=Inès=Rhodopovna= Marie-Antoinette ; c'est Jacques Dupâquier, l’auteur de l’introduction et des notes de l’édition du Mercure de France.
Il donne aussi d’autres clés, ou présomptions, pour quelques autres noms d’oiseaux cités.
Mais pas pour tous ! Puisqu’il sèche sur quelques-uns d’entre-eux, et le signale.
Nous essayons, justement, de valider ou pas ses hypothèses et conclusions, ou encore d’imaginer en découvrir de nouvelles.
Ces fameuses lettres ont été découvertes récemment et acquises par les archives nationales en 1992, éditées pour la première fois en 1993 au Mercure de France, puis à nouveau en 2011 au format poche.
Les bios de Louis XVIII par : le duc de Castries, Gérard Walter, Evelyne Lever, ou Georges Bordonove ont été écrites avant cette découverte.
Seules celle des Girault de Coursac (Provence et Artois : les deux frères de Louis XVI) et celle de Philip Mansel ont été publiées après.
Je ne sais pas s’il est alors question de ces lettres dans ces publications, ni ce que ces auteurs pensent.
Bien entendu, comme pour toute correspondance qui se veut « secrète », il n’existe pas de document écrit avec le mode d’emploi des noms cités.
Détruit, si il a jamais existé (?), communiqué à l’oral (Lévis et Provence étant des proches), ou laissé à la sagacité du pauvre Lévis.
Ainsi, selon Jacques Dupâquier :
Les lieux :
- H.N / Holy Nail : serait Saint Cloud (facile boudoi32 ). Après vérification, la reine est bien à St Cloud lorsque Provence emploie ce terme.
- Les trois petites bêtes : pour Tri-anon(s). Après vérification, idem.
- La boutique : serait la cour. (?)
- Fine Sight : Bellevue. :roll:
- La grotte : celle du parc Balbi. (?) Il en fait des tonnes sur cette entrevue avec Moinès. Le seul endroit où il puisse être en mesure d’inviter quelqu’un pour visiter cette grotte est son domaine, récemment édifié, et à deux pas de Trianon. Nous avons une date de visite.
Les noms d’oiseaux :
- Stautre : Provence emploie ce nom à la troisième personne, comme s’il s’agissait d’un tiers. Comme les pensées, vers, et aventures de ce Stautre concernent 60% de ces lettres, on imagine bien qu’il parle de lui : sa personne seule l’intéresse. Enfin quel autre intérêt d’entretenir Lévis, et avec des formules secrètes, sur les tribulations d’un personnage qui leur est étranger ?
- Mon fils, my son ou Mosquito : Gaston de Lévis
- Mme Mosquito : on a compris. boudoi32
- Moinès : surnom le plus utilisé ; c’est un tout, il faut lire l’ensemble des lettres pour s’apercevoir à quel point cette femme (qui est précisément aux trois petites bêtes, à Holy Nail), est un personnage de très haute importance, qui lui en impose nettement, et de qui il attend la plus petite faveur.
Par exemple, il n’y a qu’à voir combien il (Stautre) rame pour obtenir un rendez-vous de visite de cette fameuse grotte.
Qui d’autre que la reine pourrait ainsi faire mariner le frère du roi ? Qui d’autre se déplace avec une telle compagnie ? Qui daigne lui donner sa main à baiser ? Qui pourrait établir avec lui une sorte de Traité ? Qui pourrait se moquer de lui avec une telle facilité ?
- Ow(v)na : serait aussi Marie-Antoinette. On le comprend quand il rappelle l’humiliation qu’il (ou Stautre) a ressenti devant son échec, ou encore le respect du fameux traité.
- Inès et Rhdopovna : Idem. Mais je suis encore bien moins chaud pour ces deux pseudos.
- La Pélerine, dans une lettre datée d’octobre 89 : serait aussi la reine.
- M. Eyetowan est Laurent de Villedeuil : là c’est facile (comme Holy Nail). boudoi29
- Le Parthénopéen ou l’Enopéen serait Fersen (de qui Stautre est jaloux). Le seul truc que j’ai vérifié est lorsque Stautre déclare : Le Parthénopéen est loin, on peut oser. Nous n’avons rien à craindre et rien à déguiser.. Fersen vient en effet de partir, appelé par Gustave pour mener campagne en Finlande, contre la Russie.
Jacques Dupâquier hésite quant aux autres :
- Le Baron : serait Bésenval ?
- Alphonsine : serait Mme de Polignac ?
- Madame de C. : serait Bailly ?
- M. de Baum : serait Mirabeau ?
Et sèche absolument sur :
- La Haye
- Le Bailli
- La négresse
- L’oye
- L’eunuque noir
- M. de Nolis
- Lord Littleton
- La plante
- la Princesse
- The Earl
- Le Cardinal
- M. Meadows
- Fifi
- Spadille
Etc..... boudoi29
Certains noms reviennent souvent, d’autres une seule fois.
Ce serait beaucoup plus amusant s’il écrivait bien ; mais il ajoute à tous ces pseudos une écriture embrouillée, énigmatique, ou encore pseudo-intellectuelle à l’excès, qui rend vraiment la lecture pénible ! Ajoutons à cela les passages en anglais, en italien, les citations latines etc.
àè-è\':
... récapitulatif scrupuleux, bien dans ta manière !
Vivement demain que je puisse sauter à pieds joints dans ce sujet ... pas piqué des hannetons ! :n,,;::::!!!:
invité a écrit:
Ok. Vous avez tous l'air de trouver tout cela bien convaincant.
Eh bien écoute, nous étions déjà convaincus que Provence était un salopard et le pire ennemi de Louis XVI et Marie-Antoinette, mais à la lumière de ces lettres incroyables nous découvrons que c'était un malade. Il travaillait vraiment du chapeau .
invité a écrit:
En effet, gros délire.
Princesse de Chimay a écrit:
Je crois même qu'il devait être pire qu'Orléans...
la nuit, la neige a écrit:
.... yep ! pas mal de crans au-dessus ! boudoi32
Allez, je m'y attèle ! :n,,;::::!!!:
Août 1788, Versailles:
Vous avez montré une grande sagacité à l'égard des Chevaiers de la Table Ronde, mais j'ose dire que je n'en ai pas moins eu en comprenant tout de suite ce que c'est que cette plante qui pourrait devenir venimeuse . Le pauvre Cléon est tombé lui-même dans le piège qu'il avait dressé ...
Les Chevaliers : les Notables ???
Cléon : Calonne ???
invité a écrit:
En effet, Fersen n'a rien à voir avec Naples. Et il n'est certainement pas le seul homme à s'être absenté au moment dont il est question.
Quant à Moinès et autres pseudos que vous rattachez à la reine, vous avez plus convaincant qu'un baise main et un séjour à Trianon ?
Tu as raison, c'est un peu léger !
Jacques Dupâquier et Claudine Pailhès se fondent surtout sur le rang de Moinès, supérieur à celui de Strautre .
Mais j'ajouterais que l'attitude de Moinès vis à vis de Strautre est du Marie-Antoinette tout craché : elle est hautaine, sèche, voire même dédaigneuse .
Elle ne lui cache pas une antipathie certaine, se moque ouvertement de lui . Elle ne s'embarrasse pas de faux semblants .
En bref, au travers de ce qu'il en dit, j'ai moi aussi tout l'impression de reconnaître Marie-Antoinette !
.
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Mme de Sabran a écrit:Reinette a écrit:Ce que je ne comprends pas si Moinès est Marie-Antoinette, pourquoi aurait-elle dit à Provence qu'elle voulait voir sa propre grotte ? Sans compter qu'il fallait fixer entre elle et Provence un jour et une heure précise pour la visiter. Et après elle part à la campagne ?
J'ai plus l'impression qu'il doit s'agir d'une dame de la cour (la Balbi ?) qui serait passée par l'intermédiaire du frère du roi pour découvrir ce lieu privé.
Il me semble pouvoir exclure qu'il s'agisse de la Balbi parce que jamais Monsieur ne se mettrait dans des états pareils pour cette pseudo-maîtresse dont il se moque en réalité comme d'une guigne .
Je cherchais une femme qui devait lui être proche et forcément c'est la seule qui me soit venue à l'esprit.
Mais franchement en lisant ce passage, il me paraît difficile d'affirmer qu'il s'agit de Marie-Antoinette.
Cosmo a écrit:
Où est la reine le 6 août 1788, à 12h45 ?!
Sans doute à Trianon ? Mme Campan nous dit que le 6 août 1785, la reine était à Trianon. Le 10 août 1788, le roi recevait les envoyés de Tipoo-Sahib. Le Mercure de France ne mentionne pas la présence de Marie-Antoinette à cette audience : "Sa Majesté, accompagnée de Monsieur, de Monseigneur Comte d'Artois, de Son Altesse Royale Monseigneur le Duc d'Angoulême , du Prince de Condé, du Duc de Bourbon , du Duc d'Enghien & du Prince de Conti, s'est rendue dans le salon d'Hercule, que l'on avait décoré & disposé pour la cérémonie". Marie-Antoinette était peut-être à ce moment-là au chevet du Dauphin malade ? La reine avait, selon Mme Campan, "prié le duc d'Harcourt de détourner le dauphin, dont la difformité était déjà apparente, de l'idée d'assister à cette cérémonie".
Selon le journal de Bombelles qui qui se trouvait à côté du duc de Polignac (donc on ne peut mieux placé) durant la cérémonie nous décrit presque en direct toutes les étapes. Marie-Antoinette est sur une estrade, il me semble à gauche de la cheminée, (quand on connaît les lieux c'est très facile à visualiser), entourée de sa fille, du duc de Normandie, ses belles-soeurs, ses tantes, ses neveux (enfin une partie de la famille royale répartie de l'autre côté, donc normalement à droite). Le pauvre Louis-Joseph se retrouvait bien tout seul à Meudon.
Les autres princes entouraient le trône lui placé contre la cheminée.
la nuit, la neige a écrit:
Nous remarquons aussi que cette liste ne mentionne aucune autre princesse : pas de Madame, de comtesse d'Artois, de madame Elisabeth, de Mesdames Tantes... Une réunion entre mecs ?
Parce qu'elles étaient bien présentes mais non actives dans la cérémonie. Comme pour le sacre par exemple.De simples spectatrices.
.[/quote]
Les amis je participerais bien au reste de la conversation mais nous partons en famille au marché.
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Reinette a écrit:
Je cherchais une femme qui devait lui être proche et forcément c'est la seule qui me soit venue à l'esprit.
Mais franchement en lisant ce passage, il me paraît difficile d'affirmer qu'il s'agit de Marie-Antoinette.
Aucune femme ne lui est proche, ni la sienne , ni ses pseudo-maîtresses .
En revanche, Marie-Antoinette cristallise son dépit, sa rancoeur haineuse, son angoisse de voir naître des héritiers du trône, sa hantise absolue d'être traité par le mépris et tourné en ridicule .
Non seulement il use de pseudonymes, et pour tout le monde et pour les lieux, mais éventuellement de plusieurs pseudos par personne .
Il parle à la première personne, ou de lui à la troisième personne, ou encore comme, étant un autre, il s'adressait à lui-même ... boudoi29
Il affabule et ment comme il respire, toujours dans le but de se faire mousser .
Mais la nuit, la neige, sans se départir de son flegme habituel ( et même inébranlable : ) n'en poursuit pas moins son raisonnement avec opiniâtreté :
la nuit, la neige a écrit:
- Parthénope : sirène qui devint éprise d’Ulysse. Dédaignée de de ce prince, elle se précipita dans la mer, près du lieu où depuis fût batie la ville de Naples qui, dans l’origine porta le nom de Parthénope.
- Enopée : nom primitif d’Egine (île de la mer Egée, dans le golf Saronique, et reçut le nom sous lequel elle est connue de la nymphe Egine).
Bon ! En effet, on ne comprend pas.
Je reprends les passages où les mots sont utilisés, car ce sont aussi les phrases qui donnent des indications (encore faut-il, c’est vrai, avoir certaines choses en tête, qui oriententent la recherche ) boudoi32
C’est Stautre qui parle :
- Le 8 août 1788
A H.N, il lui [color:ef8e=#0000FF](Moinès) fit des reproches de n’être pas venue, elle lui répondit que ce serait sûrement au retour.
Elle est partie pour cette campagne où le Parthénopéen et ce coxcomb (freluquet) d’Anglais se sont distingués.
Il ne l’a revue qu’une fois, les trois petites bêtes sont survenues.
(...)
D’autre part, Moinès parle continuellement de son cher Mosquito, elle n’a eu qu’un cri après lui à la grotte et même s’il y avait eu assez de temps, je crois qu’elle aurait ordonné à Stautre de l’envoyer chercher et vite et tôt pour avoir le plaisir de l’y voir.
En vérité, si Stautre ne connaissait pas la grande probité of his dear child (mots que Provence utilise pour s’addresser à Lévis), il aurait autant de sujet d’en être jaloux que du Parthénopéen, ou de la plante qui est dans le cas de prendre perruque. (Quel taré ! ).
(...)
Stautre seul, réfléchissant, se rongeant les ongles :
(....)
Montrons nous tous les deux, non telles que sujettes,
mais tel que je sçais être et telle que vous êtes.
Le Parthénopéen est loin, on peut oser
Nous n’avons rien à craindre, et rien à déguiser.
- Le 23 août 1788
Mais malheureusement ce drôle là (l’Enopéen) sera de retour, avant que Stautre puisse agir, je ne sçais cependant si c’est un bien ou un mal, car Moinès est un peu coquette (quoiqu’il soit choquant de l’entendre dire à M. Meadows) mais sa coquetterie a besoin d’être excitée pour qu’on en tire parti, et actuellement que je vois tout cela d’un peu loin, je suis obligé de convenir qu’elle valait à H.N cent pour cent de ce qu’elle valait aux trois petites bêtes.
- Le 7 Xbre 88 (Pour info, Fersen est de retour à Paris le 6 novembre).
La boutique n’a rien rendu, ovna n’y était pas, mais ce qui fait frémir, c’est qu’il n’y avait ni la plante, ni l’énopéen, ni le coxcomb, ni le tall Irishman et que peut-être ils étaient tous occupés à faire la roue comme des dindons.
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Le mot Parthénopéen est une trouvaille de Strautre dans sa parodie en 28 vers de Rodogune :
Je ( Monsieur ) lui ai fait lire ( à Strautre ) votre lettre, il a d'abord été sensible à l'ariette de Chardiny, ensuite quand il a vû ce que vous conjecturez du squeezing of hand, dont après tout il n'est pas bien sûr, il s'est écrié : tu me flattes, trop complaisant Téraulas ! es-tu si peu sage que de penser que Mandane, l'illustre Mandane, puisse jamais tourner les yeux vers l'infortuné Artamane ? Comme j'ai cru qu'il allait enfiler tout Cyrus, je l'ai exhorté à continuer la lecture et quand il est arrivé à la comparaison des lovers avec les grands Turcs, il a rougi et s'est écrié, c'est pis qu'un Oedipe et sur cela il m'a récité une parodie de Rodogune adaptée aux circonstances présentes que je mettrais bien ici, si elle n'avait pas 28 vers; ce qui me fait prendre le parti de vous l'envoyer sur une feuille séparée . Il y a quelques négligences, même une grosse faute de genre au 13 ème vers, mais elle est assez drôle et j'ai surtout aimé la manière heureuse dont il a allongé le mot Parthe, j'ai sous-signé tout ce qui n'est pas de Corneille.
Là, nous voyons Strautre appeler Monsieur: Téraulas, Moinès : Mandane, et lui-même: Artamane !!! àè-è\':
Voici la grosse faute de genre au 13 ème vers :
Et vous qu'avec tant d'art cette feinte a voilée,
Recours des maltraités, flamme dissimulée
Vertu des vrais roués, noble secret d'amour
Eclatez, il est temps, et voici notre jour.
Montrons-nous tous les deux, non telles que sujettes,
Mais tel que je sçais être et telle que vous êtes .
.... devrait être :
--- Montrons-nous toutes les deux, non telles que sujettes .......
ou bien
--- Montrons-nous tous les deux, non tels que sujets .......
en l'occurrence le deuxième .
.
...... quand il a vû ce que vous conjecturez du squeezing of hand, dont après tout il n'est pas bien sûr .....
Voilà bien encore une bizarrerie ! Strautre n'est pas sûr que l'illustre Mandane ait serré la paluche de l'infortuné Artamane !
Gaston devait collectionner les maux de crâne à réception des missives de Monsieur, quelque chose de coton !
Tu écris:
D’autre part, Moinès parle continuellement de son cher Mosquito, elle n’a eu qu’un cri après lui à la grotte et même s’il y avait eu assez de temps, je crois qu’elle aurait ordonné à Stautre de l’envoyer chercher et vite et tôt pour avoir le plaisir de l’y voir.
Moinès donne des ordres à Strautre ! Voilà, par exemple, une indication sur la supériorité de son rang .
.... la plante qui est dans le cas de prendre perruque .... Que signifie être dans le cas de prendre perruque ??? boudoi16
- Le 7 Xbre 88 (Pour info, Fersen est de retour à Paris le 6 novembre).
La boutique n’a rien rendu, ovna n’y était pas, mais ce qui fait frémir, c’est qu’il n’y avait ni la plante, ni l’énopéen, ni le coxcomb, ni le tall Irishman et que peut-être ils étaient tous occupés à faire la roue comme des dindons.
Là nous sentons toute son inquiétude . Où est-elle ? Que fait-elle ? Avec qui ? Il la croit accaparée par des intimes de toute évidence, tous occupés à faire la roue comme des dindons : c'est à dire qui essaient de lui plaire .... l'énopéen, un anglais freluquet, un grand Irlandais, qui ne sont pas plus anglais et irlandais que l'énopéen n'est napolitain, comme la négresse et l'eunuque ne sont sans doute pas plus noirs que toi et moi .....
En avançant ainsi, à tâtons, par recoupements nous arriverons peut-être à la fiat lux ?!!!
.
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Donc ce type est si bargeot qu'il est capable d'être celui qui permet à Marie-Antoinette de visiter sa propre grotte !
Attention : trop de Provence provoque la migraine !
Attention : trop de Provence provoque la migraine !
Invité- Invité
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
Vous avez raison, les filles ! Cependant, je rappelle que le bouturage de ce sujet suit un rythme étourdissant qui n'est pas du tout celui de nos tâtonnements dans l'ancien Boudoir pour arriver à démêler les divagations de Provence .
Nous ne progressions que très doucement , la nuit, la neige et moi .
Ce n'était pas cette avalanche d'infos à digérer dans l'urgence . : : :
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres délirantes du comte de Provence au duc de Lévis
la nuit, la neige a écrit:
M’est avis que le squeezing of hand n’est pas le geste seul, en lui-même, mais bien autre chose.
Que nous ne saurons...jamais !
... les maux de crâne à réception des missives de Monsieur !
Mais oui, c’est franchement hallucinant !
Encore fallait-il comprendre toutes les allusions bibliques, mythologiques, reconnaître extraits de pièces de théâtre etc ; et avec tout ça, ce qui se cache derrière les mots employés, n’est-ce pas ?
J’en suis incapable ! Par manque de culture, il faut bien le dire.
Que signifie être dans le cas de prendre perruque ?
Je ne sais pas.
la fiat lux ?
Ou pour utiliser un terme plus naturaliste à la....spermatico-polenta (qu’il emploie dans une lettre).
Ce type est dégoûtant !!!
Nous arrivons, peut-être, à comprendre quelques passages, mais pas la majorité d’entre-eux. C’est impossible.
Ce qui après tout, était bien le but de Provence.
Finalement, c’est bien plus verrouillé qu’une simple lettre chiffrée.
Ajoutons que Provence utilisait aussi, dans ces courriers, l’encre sympathique et autres signes !!
Enfin, c’est intéressant ne serait-ce que pour appréhender l’esprit tordu et malade de Provence, qui aimait ce jeu.
On lit nettement qu’il éprouve du plaisir à promener ce pauvre Lévis.
Oui, pauvre Lévis !
Quand je pense que Louis XVIII a eu entre les mains la destinée de la France.
Eh bien....
la....spermatico-polenta ...
Bon appétit !
...
.
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
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