"Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
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"Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
"Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Frances Mossiker donne ici la parole aux acteurs de ce drame, directs ou indirects, le livre étant en effet principalement constitué des témoignages divers (lettres, mémoires, etc...), présentés dans une approche chronologique, des différents protagonistes de cette affaire, éclairés par l'analyse de l'auteure.
Le livre est de ce fait d'une lecture assez ardue, puisqu'il faut suivre le cheminement tortueux de cette histoire, à travers ici des voix qui se répondent, et résonnent d'outre-tombe ! Le lecteur est alors emporté dans ce vertige, et comprend la fascination que cette affaire a pu exercer sur Alexandre Dumas, tant ici la fiction dépasse la réalité !
Le livre ne propose pas de conclusion définitive, mais nous laisse en proie à une foule de questions, notamment entre autres :
- comment Rohan, ambassadeur plein de célérité pour démêler les intrigues de la Cour d'Autriche, a-t-il pu sombrer dans cet océan de stupidité, à ce stade d'en être à ce point aveuglé (rien ne l'a choqué dans cette signature "Marie-Antoinette de France" ?? ) ?
- comment la Comtesse de la Motte a-t-elle pu s'échapper aussi facilement de prison ? Qui la poursuivait quand elle a "sauté" par la fenêtre ? Est-elle bien morte à ce moment-là (l'histoire de la Comtesse Gachet ) ?
- pourquoi la Princesse de Lamballe voulait-elle aller la voir en prison ? D'où venait cet argent qu'elle souhaitait lui remettre (Orléans ?)
- pourquoi cette même Princesse, la Duchesse de Polignac et l'Abbé de Vermond se sont-ils rendus en Angleterre si ce n'est pour rencontrer le Comte de la Motte et faire cesser son chantage ? La Reine était-elle au courant de ces tractations ?
- pourquoi Mademoiselle d'Oliva a-t-elle toujours témoigné, lors de toutes ces auditions, que le Comte de la Motte l'avait fait raccompagner par une voiture de la Cour, après la scène du bosquet ?
- pourquoi les pièces 2, 3 et 4 (contrat portant sur acquisition du collier avec la fameuse signature "Marie-Antoinette de France" ; mémorandum explicatif de Rohan, écrit de sa main, le jour de son arrestation ; le document de quinze articles envoyé par Marie-Antoinette au Parlement de Paris) ont-elles disparu des pièces à conviction du procès ? Est-ce l'oeuvre du baron de Breteuil ?
- Cagliostro a-t-il prédit ou prévu (organisé) les événements premiers de la Révolution Française ?
Nous pourrions continuer d'énumérer longtemps ce chapelet de questions, sans jamais y répondre toutes.
Il reste une évidence mise en lumière par cette affaire, soulignée ici par ce livre : au moment de ces événements, l'opinion publique avait déjà détruit l'image (et la crédibilité) de Marie-Antoinette, et cette histoire, dont aucune des ramifications n'aurait pu atteindre l'image de la précédente reine, Marie Leszczynska, s'est ici renfermée comme une toile d'araignée, une pieuvre qui a englouti l'image de la Reine dans les ténèbres. Comme le souligne Frances Mossiker, même le Parlement de Paris ne croyait plus à l'inviolabilité de Marie-Antoinette, tant elle avait été entachée par les dérives pamphlétaires, tant les esprits étaient embrumés de ces supposées turpitudes. C'est en cela que Goethe avait raison d'écrire que l'histoire du collier forme la préface immédiate de la Révolution, qu'elle en est le fondement : après cette affaire, Marie-Antoinette n'a plus jamais été vue comme la Reine de France, son inviolabilité a disparu dans ce cauchemar et seule est alors restée la personne du Roi, de Louis XVI, que la Révolution se devait de renverser.
L'exécution de Marie-Antoinette n'a pas eu pour but de mettre fin à la monarchie, n'a pas eu pour but de mettre fin à son inviolabilité : elle n'était que vengeance, une vengeance entretenue par les libelles et pamphlets, un monstre vengeur né de l'Affaire du collier.
Frances Mossiker donne ici la parole aux acteurs de ce drame, directs ou indirects, le livre étant en effet principalement constitué des témoignages divers (lettres, mémoires, etc...), présentés dans une approche chronologique, des différents protagonistes de cette affaire, éclairés par l'analyse de l'auteure.
Le livre est de ce fait d'une lecture assez ardue, puisqu'il faut suivre le cheminement tortueux de cette histoire, à travers ici des voix qui se répondent, et résonnent d'outre-tombe ! Le lecteur est alors emporté dans ce vertige, et comprend la fascination que cette affaire a pu exercer sur Alexandre Dumas, tant ici la fiction dépasse la réalité !
Le livre ne propose pas de conclusion définitive, mais nous laisse en proie à une foule de questions, notamment entre autres :
- comment Rohan, ambassadeur plein de célérité pour démêler les intrigues de la Cour d'Autriche, a-t-il pu sombrer dans cet océan de stupidité, à ce stade d'en être à ce point aveuglé (rien ne l'a choqué dans cette signature "Marie-Antoinette de France" ?? ) ?
- comment la Comtesse de la Motte a-t-elle pu s'échapper aussi facilement de prison ? Qui la poursuivait quand elle a "sauté" par la fenêtre ? Est-elle bien morte à ce moment-là (l'histoire de la Comtesse Gachet ) ?
- pourquoi la Princesse de Lamballe voulait-elle aller la voir en prison ? D'où venait cet argent qu'elle souhaitait lui remettre (Orléans ?)
- pourquoi cette même Princesse, la Duchesse de Polignac et l'Abbé de Vermond se sont-ils rendus en Angleterre si ce n'est pour rencontrer le Comte de la Motte et faire cesser son chantage ? La Reine était-elle au courant de ces tractations ?
- pourquoi Mademoiselle d'Oliva a-t-elle toujours témoigné, lors de toutes ces auditions, que le Comte de la Motte l'avait fait raccompagner par une voiture de la Cour, après la scène du bosquet ?
- pourquoi les pièces 2, 3 et 4 (contrat portant sur acquisition du collier avec la fameuse signature "Marie-Antoinette de France" ; mémorandum explicatif de Rohan, écrit de sa main, le jour de son arrestation ; le document de quinze articles envoyé par Marie-Antoinette au Parlement de Paris) ont-elles disparu des pièces à conviction du procès ? Est-ce l'oeuvre du baron de Breteuil ?
- Cagliostro a-t-il prédit ou prévu (organisé) les événements premiers de la Révolution Française ?
Nous pourrions continuer d'énumérer longtemps ce chapelet de questions, sans jamais y répondre toutes.
Il reste une évidence mise en lumière par cette affaire, soulignée ici par ce livre : au moment de ces événements, l'opinion publique avait déjà détruit l'image (et la crédibilité) de Marie-Antoinette, et cette histoire, dont aucune des ramifications n'aurait pu atteindre l'image de la précédente reine, Marie Leszczynska, s'est ici renfermée comme une toile d'araignée, une pieuvre qui a englouti l'image de la Reine dans les ténèbres. Comme le souligne Frances Mossiker, même le Parlement de Paris ne croyait plus à l'inviolabilité de Marie-Antoinette, tant elle avait été entachée par les dérives pamphlétaires, tant les esprits étaient embrumés de ces supposées turpitudes. C'est en cela que Goethe avait raison d'écrire que l'histoire du collier forme la préface immédiate de la Révolution, qu'elle en est le fondement : après cette affaire, Marie-Antoinette n'a plus jamais été vue comme la Reine de France, son inviolabilité a disparu dans ce cauchemar et seule est alors restée la personne du Roi, de Louis XVI, que la Révolution se devait de renverser.
L'exécution de Marie-Antoinette n'a pas eu pour but de mettre fin à la monarchie, n'a pas eu pour but de mettre fin à son inviolabilité : elle n'était que vengeance, une vengeance entretenue par les libelles et pamphlets, un monstre vengeur né de l'Affaire du collier.
Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Il n'y a d'hallucinant dans cette tragique affaire du Collier que la crédulité incommensurable du cardinal . Tout le reste ne s'apparente qu'à une escroquerie crapuleuse bien ficelée .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Mme de Sabran a écrit:Il n'y a d'hallucinant dans cette tragique affaire du Collier que la crédulité incommensurable du cardinal . Tout le reste ne s'apparente qu'à une escroquerie crapuleuse bien ficelée .
Il y a quand même beaucoup de zones d'ombre. Le fait de les lever pourrait être à mon sens la seule explication plausible à la demande faite par Louis XVIII au Comte de la Motte d'écrire ses mémoires relatifs à cette affaire du collier. Je ne sais pas si tout cela était si bien ficelé lorsque l'on mesure les risques pris à monter cette affaire : même en cela l'attitude de la Comtesse de la Motte apparaît à tout le moins dangereuse, voire invraisemblable. Plutôt que d'aller tout risquer, pourquoi ne pas avoir cherché d'échappatoire comme auraient pu lui offrir ses charmes, que certains jugeaient irrésistible ? Je suis sûr que quelqu'un d'autre tirait les ficelles de cette intrigue, sans penser que ce soit Marie-Antoinette, car justement, et je le crois, toute cette affaire avait pour but premier de la perdre aux yeux de l'opinion !
Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
la demande faite par Louis XVIII au Comte de la Motte d'écrire ses mémoires relatifs à cette affaire du collier
Quelle demande ?
Quelle demande ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Mme de Sabran a écrit:la demande faite par Louis XVIII au Comte de la Motte d'écrire ses mémoires relatifs à cette affaire du collier
Quelle demande ?
Frances Mossiker cite le rapport du commissaire Marlot relatif à ceci. Je vous posterai les photos des pages.
Funck-Brentano en parle aussi dans "La mort de la Reine". Voici l'extrait :
Or il arriva que, dans le même moment, Louis XVIII eut la fantaisie de faire rechercher le fameux comte de La Motte. Les investigations, confiées à la police, aboutirent comme on pense, rapidement, et le roi ne fut pas médiocrement surpris d'apprendre que le mari et le complice de la terrible Jeanne de Valois était un des agents attachés à son service des renseignements. Louis XVIII lui fit demander de rédiger ses Mémoires, désirant les lire écrits de sa propre main. Nous fûmes chargé, écrit le commissaire Marlot, de pressentir M. Delamotte et nous parvînmes à le décider à faire ce que le souverain désirait. Mais au bout de quelques mois cet original vint nous dire qu'il ne terminerait rien si on ne lui assurait une pension sur la liste civile. Cette exigence déplut au roi et on abandonna M. Delamotte qui, depuis lors, a végété dans la capitale. a écrit:
Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Je sais Provence tordu, mais à ce point ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Mme de Sabran a écrit:Il n'y a d'hallucinant dans cette tragique affaire du Collier que la crédulité incommensurable du cardinal . Tout le reste ne s'apparente qu'à une escroquerie crapuleuse bien ficelée .
Tout est possible !
Se remettre en tête l'affaire Vrain-Lucas :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Vrain-Lucas
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pilayrou- Messages : 674
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Eddy2000 a écrit:
Funck-Brentano en parle aussi dans "La mort de la Reine". Voici l'extrait :
Je me suis livrée à une petite recherche pour tâcher de recontextualiser votre citation . J'ai trouvé une mise en garde d'Emile Kahn contre l'imagination parfois débordante de Funck-Brentano dont il faut prendre les allégations avec une prudente réserve, et notamment en ce qui concerne le Collier et la Mort de la Reine .
L'article en entier est ici .
https://www.persee.fr/doc/rhmc_0996-2743_1902_num_4_1_4197#:~:text=Funck%2DBrentano%20%3A%20La%20Mort%20del%C3%A0,long%20chapitre%20de%20son%20livre.
Mais en voici un extrait :
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Je n'y trouve aucune allusion à la demande de Louis XVIII.
D'ailleurs, soit dit en passant, à quoi rimerait-elle ? Je ne vois pas bien.
D'ailleurs, soit dit en passant, à quoi rimerait-elle ? Je ne vois pas bien.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Ah ! tout de même . Qui cherche trouve !Mme de Sabran a écrit: Je me suis livrée à une petite recherche pour tâcher de recontextualiser votre citation .
Voici votre citation dans son contexte :
" Le comte paraît d'ailleurs avoir rendu des services comme policier, surtout lors de la Conspiration du bord de l'eau, dirigée contre le duc Decaze, où furent impliqués les généraux Donnadieu et Canuel. Il était habile à dénicher les auteurs de libelles et de pamphlets poursuivis et découvrit, notamment, les rédacteurs du Furet et du Moniteur royaliste. Or il arriva que, dans le même moment, Louis XVIII eut la fantaisie de faire rechercher le fameux comte de La Motte. Les investigations, confiées à la police, aboutirent comme on pense, rapidement, et le roi ne fut pas médiocrement surpris d'apprendre que le mari et le complice de la terrible Jeanne de Valois était un des agents attachés à son service des renseignements. Louis XVIII lui fit demander de rédiger ses Mémoires, désirant les lire écrits de sa propre main. Nous fûmes chargé, écrit le commissaire Marlot, de pressentir M. Delamotte et nous parvînmes à le décider à faire ce que le souverain désirait. Mais au bout de quelques mois cet original vint nous dire qu'il ne terminerait rien si on ne lui assurait une pension sur la liste civile. Cette exigence déplut au roi et on abandonna M. Delamotte qui, depuis lors, a végété dans la capitale. Sur ces entrefaites, il avait perdu sa seconde femme, qu'il paraît avoir sincèrement aimée. De ce jour il s'enfonça dans une misère de plus en plus grande. En 1824, il fait encore parler de lui. Il logeait rue de la Clef, au numéro 8. Il était en relations suivies avec un ancien tourneur sur métaux nommé Pannisset, un avocat, M. Caille, et avec Vinot-Barmont, agent d'affaires. Profitant de l'inattention où l'a laissé le gouvernement, note un rapport au ministre de l'Intérieur, le nommé Lamotte-Collier vient, en ces derniers jours, d'imaginer un plan d'industrie qui ne lui est nullement nouveau et qui se rattache aux premiers procédés d'escroquerie qu'il a si fructueusement exploités il y a quarante ans, contre l'infortunée reine. Lamotte s'occupe depuis quelque temps, avec des rédacteurs affidés, de la fabrication d'une correspondance supposée de la famille royale, particulièrement du dernier roi Louis XVIII avec Marat et Robespierre.
Un Anglais très riche avait offert pour ces documents une somme importante. La Motte s'efforça de l'allécher en lui donnant lecture de quelques morceaux : mais l'Anglais voulait les originaux : Impossible, ils sont à Bruxelles. L'Anglais, justement méfiant, rompit les négociations. D'autre part, le comte menaçait à nouveau de publier des Mémoires, la véritable histoire du Collier, disait-il, en ajoutant, avec de grands accent, de tristesse, que la feue reine et nombre de personnages de l'ancienne Cour y seraient inévitablement, et malgré son bon vouloir, gravement compromis. On imagine l'intérêt de la monarchie restaurée à éviter des scandales nouveaux. Le Préfet de police, Delavau, fit parler au comte par son ami Pannisset. On lui offrait d'assurer son existence, à la condition qu'il rédigerait une relation véridique des événements auxquels il avait été mêlé et la remettrait entre les mains du gouvernement. L'accord conclu, Lamotte fut logé, par les soins du Préfet, rue Copeau. Il y recevait une pension mensuelle de 150 francs, et, en outre, les hardes et objets divers dont il pouvait avoir besoin. Pannisset faisait les emplettes et la Préfecture de police le remboursait de ses débours. Ceci dura deux ans : 1824-1825. La Motte rédigeait ses Mémoires. Quand ils furent terminés, il les remit à Pannisset, contre un reçu constatant que ce n'était qu'un dépôt dont il demeurait le propriétaire. Pannisset les transmit à la Préfecture de police. C'était un tissu de mensonges grossiers et absurdes. Le Préfet et le ministre de l'Intérieur se virent joués et ils en congédièrent l'auteur. Celui-ci alla loger chez un médecin anglais, le docteur Harkell, rue de la Michodière, puis il le quitta pour venir demeurer au village d'Orsel. "
LA MORT DE LA REINE LES SUITES DE L'AFFAIRE DU COLLIER —
D'APRÈS DE NOUVEAUX DOCUMENTS RECUEILLIS EN PARTIE PAR A. BÉGIS
PAR FRANTZ FUNCK-BRENTANO
http://www.mediterranee-antique.fr/Fichiers_PdF/DEF/Funck-Brentano/Mort_Reine.pdf
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Mme de Sabran a écrit:Eddy2000 a écrit:
Funck-Brentano en parle aussi dans "La mort de la Reine". Voici l'extrait :
Je me suis livrée à une petite recherche pour tâcher de recontextualiser votre citation . J'ai trouvé une mise en garde d'Emile Kahn contre l'imagination parfois débordante de Funck-Brentano dont il faut prendre les allégations avec une prudente réserve, et notamment en ce qui concerne le Collier et la Mort de la Reine .
L'article en entier est ici .
https://www.persee.fr/doc/rhmc_0996-2743_1902_num_4_1_4197#:~:text=Funck%2DBrentano%20%3A%20La%20Mort%20del%C3%A0,long%20chapitre%20de%20son%20livre.
Mais en voici un extrait :
Je vous remercie pour cet article !
Mme de Sabran a écrit: Je me suis livrée à une petite recherche pour tâcher de recontextualiser votre citation . Ah ! tout de même . Qui cherche trouve ! "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963 Tzolz288 Voici votre citation dans son contexte : " Le comte paraît d'ailleurs avoir rendu des services comme policier, surtout lors de la Conspiration du bord de l'eau, dirigée contre le duc Decaze, où furent impliqués les généraux Donnadieu et Canuel. Il était habile à dénicher les auteurs de libelles et de pamphlets poursuivis et découvrit, notamment, les rédacteurs du Furet et du Moniteur royaliste. Or il arriva que, dans le même moment, Louis XVIII eut la fantaisie de faire rechercher le fameux comte de La Motte. Les investigations, confiées à la police, aboutirent comme on pense, rapidement, et le roi ne fut pas médiocrement surpris d'apprendre que le mari et le complice de la terrible Jeanne de Valois était un des agents attachés à son service des renseignements. Louis XVIII lui fit demander de rédiger ses Mémoires, désirant les lire écrits de sa propre main. Nous fûmes chargé, écrit le commissaire Marlot, de pressentir M. Delamotte et nous parvînmes à le décider à faire ce que le souverain désirait. Mais au bout de quelques mois cet original vint nous dire qu'il ne terminerait rien si on ne lui assurait une pension sur la liste civile. Cette exigence déplut au roi et on abandonna M. Delamotte qui, depuis lors, a végété dans la capitale. Sur ces entrefaites, il avait perdu sa seconde femme, qu'il paraît avoir sincèrement aimée. De ce jour il s'enfonça dans une misère de plus en plus grande. En 1824, il fait encore parler de lui. Il logeait rue de la Clef, au numéro 8. Il était en relations suivies avec un ancien tourneur sur métaux nommé Pannisset, un avocat, M. Caille, et avec Vinot-Barmont, agent d'affaires. Profitant de l'inattention où l'a laissé le gouvernement, note un rapport au ministre de l'Intérieur, le nommé Lamotte-Collier vient, en ces derniers jours, d'imaginer un plan d'industrie qui ne lui est nullement nouveau et qui se rattache aux premiers procédés d'escroquerie qu'il a si fructueusement exploités il y a quarante ans, contre l'infortunée reine. Lamotte s'occupe depuis quelque temps, avec des rédacteurs affidés, de la fabrication d'une correspondance supposée de la famille royale, particulièrement du dernier roi Louis XVIII avec Marat et Robespierre. Shocked scratch geek "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963 1238448192 Un Anglais très riche avait offert pour ces documents une somme importante. La Motte s'efforça de l'allécher en lui donnant lecture de quelques morceaux : mais l'Anglais voulait les originaux : Impossible, ils sont à Bruxelles. L'Anglais, justement méfiant, rompit les négociations. D'autre part, le comte menaçait à nouveau de publier des Mémoires, la véritable histoire du Collier, disait-il, en ajoutant, avec de grands accent, de tristesse, que la feue reine et nombre de personnages de l'ancienne Cour y seraient inévitablement, et malgré son bon vouloir, gravement compromis. On imagine l'intérêt de la monarchie restaurée à éviter des scandales nouveaux. Le Préfet de police, Delavau, fit parler au comte par son ami Pannisset. On lui offrait d'assurer son existence, à la condition qu'il rédigerait une relation véridique des événements auxquels il avait été mêlé et la remettrait entre les mains du gouvernement. L'accord conclu, Lamotte fut logé, par les soins du Préfet, rue Copeau. Il y recevait une pension mensuelle de 150 francs, et, en outre, les hardes et objets divers dont il pouvait avoir besoin. Pannisset faisait les emplettes et la Préfecture de police le remboursait de ses débours. Ceci dura deux ans : 1824-1825. La Motte rédigeait ses Mémoires. Quand ils furent terminés, il les remit à Pannisset, contre un reçu constatant que ce n'était qu'un dépôt dont il demeurait le propriétaire. Pannisset les transmit à la Préfecture de police. C'était un tissu de mensonges grossiers et absurdes. Le Préfet et le ministre de l'Intérieur se virent joués et ils en congédièrent l'auteur. Celui-ci alla loger chez un médecin anglais, le docteur Harkell, rue de la Michodière, puis il le quitta pour venir demeurer au village d'Orsel. " LA MORT DE LA REINE LES SUITES DE L'AFFAIRE DU COLLIER — D'APRÈS DE NOUVEAUX DOCUMENTS RECUEILLIS EN PARTIE PAR A. BÉGIS PAR FRANTZ FUNCK-BRENTANO http://www.mediterranee-antique.fr/Fichiers_PdF/DEF/Funck-Brentano/Mort_Reine.pdf a écrit:
Oui, nous avons les mêmes sources, mais je n'avais mis qu'une partie du texte !
Cependant, cela ne change rien à l'information relative à la demande de Louis XVIII. J'ai commandé le livre de Funck-Brentano afin de pouvoir me faire mon opinion.
Frances Mossiker donne d'autres informations quant au devenir du Comte de la Motte, notamment à travers ses relations avec le Comte Beugnot. Je vous posterai les photos des pages.
J'ai trouvé une mise en garde d'Emile Kahn contre l'imagination parfois débordante de Funck-Brentano dont il faut prendre les allégations avec une prudente réserve, et notamment en ce qui concerne le Collier et la Mort de la Reine . a écrit:
Je sais Provence tordu, mais à ce point ? a écrit:
Je n'y trouve aucune allusion à la demande de Louis XVIII. D'ailleurs, soit dit en passant, à quoi rimerait-elle ? Je ne vois pas bien. a écrit:
Je connais les réserves que peut susciter l'oeuvre de Funck-Brentano. Néanmoins, elle conserve des défenseurs, même chez les contemporains, dues à justement cette utilisation de sources oubliées.
Il est possible que Louis XVIII estimait, tout comme je le pense, que cette affaire était pleine de zone d'ombres, donnant l'impression d'un puzzle inachevé. Il a pu croire qu'en faisant appel à la mémoire du Comte de la Motte, qu'il pourrait éclaircir ces zones d'ombres. Une partie de moi croit assez fermement que toute cette affaire n'était qu'un coup monté affin de porter atteinte à l'image de la Reine, de détruire complètement et définitivement son image, afin de ne plus laisser en point de mire que le seul Louis XVI comme dernier rempart à franchir.
Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
... dernier rempart à franchir, pour qui ? ... vers quoi ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Mme de Sabran a écrit:... dernier rempart à franchir, pour qui ? ... vers quoi ?
Pour ceux qui fomentaient la Révolution ! Vers celle-ci !
Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Et l'affaire du Collier serait le coup d'envoi de la machination diabolique ? ... avec Rohan aux commandes, puis Calonne à la rescousse, rédigeant ni plus ni moins les Mémoires de l'innocente victime la Motte ? Qu'auraient Calonne et Rohan à y gagner ? Une révolution ne saurait leur profiter.
Les principaux acteurs de la Révolution ne sont pas ceux de l'affaire du Collier.
Par ailleurs, je trouve assez glauque la démarche de dédouaner cette aventurière de bas étage, la Motte, de toute responsabilité, que dis-je ? de la sanctifier :
( ... ) On citait d'elle des traits admirables, à faire pleurer, et on pleurait. Elle avait écrit à l'archevêque de Paris une lettre sublime par le tableau des souffrances qu'elle y trace et par la piété et la résignation qu'elle y fait paraître. Comme M. Tillet, l'un des administrateurs de l'Hôpital général, la consolait, l'exhortant à sécher ses pleurs : — Je sécherai donc mes larmes, monsieur, puisque vous l'exigez ; mais vous laisserez du moins couler celles de la reconnaissance. La dame de La Motte, note la Gazette de Leyde, devient de plus en plus stoïque et résignée à son sort. Elle s'occupe, la plus grande partie de la journée, à lire et à méditer le livre ascétique de l'Imitation de Jésus-Christ.... ... La plus grande partie de la journée à méditer le livre ascétique..., et la reine osait dire qu'elle était une criminelle !... C'était une sainte.
En même temps, le cinéphile que vous êtes, au nom d'un esthétisme morbide sanguinolent, nous fait un rapprochement singulier : Marie-Antoinette- Vampire-Lesbos .
Tout cela s'amalgame dans ma pauvre cervelle fatiguée en un salmigondis improbable.
Les principaux acteurs de la Révolution ne sont pas ceux de l'affaire du Collier.
Par ailleurs, je trouve assez glauque la démarche de dédouaner cette aventurière de bas étage, la Motte, de toute responsabilité, que dis-je ? de la sanctifier :
( ... ) On citait d'elle des traits admirables, à faire pleurer, et on pleurait. Elle avait écrit à l'archevêque de Paris une lettre sublime par le tableau des souffrances qu'elle y trace et par la piété et la résignation qu'elle y fait paraître. Comme M. Tillet, l'un des administrateurs de l'Hôpital général, la consolait, l'exhortant à sécher ses pleurs : — Je sécherai donc mes larmes, monsieur, puisque vous l'exigez ; mais vous laisserez du moins couler celles de la reconnaissance. La dame de La Motte, note la Gazette de Leyde, devient de plus en plus stoïque et résignée à son sort. Elle s'occupe, la plus grande partie de la journée, à lire et à méditer le livre ascétique de l'Imitation de Jésus-Christ.... ... La plus grande partie de la journée à méditer le livre ascétique..., et la reine osait dire qu'elle était une criminelle !... C'était une sainte.
En même temps, le cinéphile que vous êtes, au nom d'un esthétisme morbide sanguinolent, nous fait un rapprochement singulier : Marie-Antoinette- Vampire-Lesbos .
Tout cela s'amalgame dans ma pauvre cervelle fatiguée en un salmigondis improbable.
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Et l'affaire du Collier serait le coup d'envoi de la machination diabolique ? ... avec Rohan aux commandes, puis Calonne à la rescousse, rédigeant ni plus ni moins les Mémoires de l'innocente victime la Motte ? Qu'auraient Calonne et Rohan à y gagner ? Une révolution ne saurait leur profiter. Les principaux acteurs de la Révolution ne sont pas ceux de l'affaire du Collier. a écrit:
Je ne pensais ni à Rohan, ni à Calonne...et en fait à personne de précis...je ne sais pas...c'est un sentiment comme celui qu'a eu Goethe.
Par ailleurs, je trouve assez glauque la démarche de dédouaner cette aventurière de bas étage, la Motte, de toute responsabilité, que dis-je ? de la sanctifier : ( ... ) On citait d'elle des traits admirables, à faire pleurer, et on pleurait. Elle avait écrit à l'archevêque de Paris une lettre sublime par le tableau des souffrances qu'elle y trace et par la piété et la résignation qu'elle y fait paraître. Comme M. Tillet, l'un des administrateurs de l'Hôpital général, la consolait, l'exhortant à sécher ses pleurs : — Je sécherai donc mes larmes, monsieur, puisque vous l'exigez ; mais vous laisserez du moins couler celles de la reconnaissance. La dame de La Motte, note la Gazette de Leyde, devient de plus en plus stoïque et résignée à son sort. Elle s'occupe, la plus grande partie de la journée, à lire et à méditer le livre ascétique de l'Imitation de Jésus-Christ.... ... La plus grande partie de la journée à méditer le livre ascétique..., et la reine osait dire qu'elle était une criminelle !... C'était une sainte. a écrit:
La Comtesse de la Motte était certainement une aventurière. Quant à ce texte, de qui est-il ?
En même temps, le cinéphile que vous êtes, au nom d'un esthétisme morbide sanguinolent, nous fait un rapprochement singulier : Marie-Antoinette- Vampire-Lesbos . Suspect Tout cela s'amalgame dans ma pauvre cervelle fatiguée en un salmigondis improbable. a écrit:
Cet esthétisme est celui voulu par Benoît Jacquot et m'a sauté aux yeux à la vision de ce film. J'en ai fait une critique analytique qui présentait ce point de vue. Ce n'est pas la vision de Marie-Antoinette que je préfère, ni la mienne. J'ai beaucoup aimé et largement préféré à ce film-là, le film d'Alain Brunard, "Marie-Antoinette, ils ont jugé la reine" dont je posterai bientôt une critique !
Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Goethe constate la fin de la sacralité de la famille royale, brèche dans laquelle vont s'engouffrer tous les maux.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Eddy2000 a écrit:La Comtesse de la Motte était certainement une aventurière. Quant à ce texte, de qui est-il ?
... la Gazette de Leyde, semble-t-il.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Mme de Sabran a écrit:Eddy2000 a écrit:La Comtesse de la Motte était certainement une aventurière. Quant à ce texte, de qui est-il ?
... la Gazette de Leyde, semble-t-il.
Cette piété de la Comtesse de la Motte est signalée par plusieurs auteurs. Elle existait déjà selon certains au cours de l'Affaire du collier. Etait-elle sincère ? Etait-elle feinte ? Je ne sais pas.
Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
La comtesse de la Motte, pieuse ? Sérieusement ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
La nuit, la neige a écrit:La comtesse de la Motte, pieuse ? Sérieusement ?
C'est ce qu'écrivent certains auteurs ! Après, était-elle sincère ou en montrait-elle juste les signes ? Des gens peuvent être pieux en apparence, beaucoup prier et se recueillir et être derrière ce masque, ce rideau, des hypocrites, même parfois des monstres ! Quand on réfléchit, rien ne prouve rien, pas même les actes, s'ils sont contredits par d'autres !
Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
La nuit, la neige a écrit:La comtesse de la Motte, pieuse ? Sérieusement ?
A d'autres !
En ce qui concerne la femme la Motte, je subodore un écran de fumée pour cacher une âme vile.
La foi est une conviction intime qui relève du coeur et n'a pas besoin de s'exprimer bruyamment . Les signes extérieurs ostentatoires de piété s'adressent à la galerie et par là même sont éminemment suspects.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Eddy2000 a écrit: Des gens peuvent être pieux en apparence, beaucoup prier et se recueillir et être derrière ce masque, ce rideau, des hypocrites, même parfois des monstres !
Nous sommes d'accord .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Mme de Sabran a écrit:
En ce qui concerne la femme la Motte, je subodore un écran de fumée pour cacher une âme vile.
Mais quel écran de fumée ?
Une femme, prête à tout, qui s'envoie en l'air avec un cardinal ; qui lui soutire de l'argent avec la complicité d'un autre de ses amants (proxénète et faussaire) et d'une prostituée ; et qui se trouve être au coeur de l'organisation d'une escroquerie et d'un vol historiques ; et qui achève ses jours en vendant, aux plus offrants, des mémoires mensongers afin de payer ses créanciers (ce qu'elle ne fera d'ailleurs pas).
Cette femme-ci serait - aussi - d'une grande piété ?
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 07 Mar 2021, 21:03, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
Comme toi, je n'y crois pas une seconde !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: "Le collier de la reine" par Frances Mossiker, Julliard, collection "Il y toujours un reporter", 1963
La nuit, la neige a écrit:
Une femme, prête à tout, qui s'envoie en l'air avec un cardinal ; qui lui soutire de l'argent avec la complicité d'un autre de ses amants (proxénète et faussaire) et d'une prostituée ; et qui se trouve être au coeur de l'organisation d'une escroquerie et d'un vol historiques ; et qui achève ses jours en vendant, aux plus offrants, des mémoires mensongers afin de payer ses créanciers (ce qu'elle ne fera d'ailleurs pas).
Jeanne avait bien saisi l'air du temps et les faiblesses d'un cardinal crédule et hanté par la défaveur dans laquelle il était tombé depuis longtemps ; habilement elle a su monter cette affaire du collier à l'aide de ses complices, et même si cette femme est détestable, elle a quand même su créer le scoop du siècle qui dépasse toutes les fictions !
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Localisation : Pays-Bas autrichiens
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