Pierre-Ambroise Poux-Landry, mécanicien ordinaire (serrurier) du roi Louis XVI
4 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Autres
Page 1 sur 1
Pierre-Ambroise Poux-Landry, mécanicien ordinaire (serrurier) du roi Louis XVI
Comme souvent, c'est l'annonce de la vente aux enchères d'un objet qui me donne l'idée d'ouvrir un petit sujet...
Prochainement donc, d'après la présentation de l'objet au catalogue de vente, que je cite (extraits) :
Serrure à combinaison et à secrets en laiton, bronze doré et acier,
fabriquée par Ambroise POUX-LAUDRY (sic) et dédiée à Charles-Alexandre de CALONNE, contrôleur général des finances.
Elle est complétée par sa poignée et une gâche.
Le palâtre, rectangulaire, est prolongé d’un chapeau de gendarme. Il présente un volet mobile, monté sur charnières, découvrant le mécanisme. La face extérieure du volet est gravée de divinités à l’antique : Minerve et Astrée couronnant le chiffre de Monsieur de Calonne d’une couronne de marquis. Le monogramme de Calonne est entouré des colliers des ordres de Saint Michel et du Saint Esprit. Astrée et Minerve sont représentées, flanquées de leurs attributs surmontant des nuées. Dans les fonds : une Renommée sur des nuées et un temple à l’antique. Mince encadrement gravé d’une frise de feuilles d’acanthe prise entre deux filets.
Au revers du volet figure la description détaillée de cette scène finement calligraphiée et terminée par l’inscription approuvé par l’Académie Royale des Sciences, Inv et ex par Ambroise et son frère Poux-Laudry en 1786.
Sous ce volet se découvre le mécanisme complexe d’acier et de laiton à deux pênes et celui d’un verrou, présentant quatre petits boutons de bronze ou d’acier actionnant les différents secrets indépendamment de la poignée ou de la clef. Une jolie plaque de forme violonée gravée d’un aigle bicéphale, encadrée de frises de canaux et de chutes de feuillage fixe le mécanisme.
Au revers du palâtre (autrefois dissimulé dans une emboîture de bois précieux) apparaissent les différents autres éléments extérieurs du mécanisme : axe de la poignée, accueillage et canon de la clef, ressort…. (Il y a des accidents, manques et probablement quelques transformations notamment pour la poignée). La tranche de la têtière est gravée de l’inscription approuvé de l’Accadémie (sic) Roiale (sic) des Sciences. Une petite tige plate terminée d’un bouton guilloché prolonge le pêne à l’extérieur du palâtre.
La poignée, circulaire, entourée d’un rang de perles, est gravée à l’extérieur d’une frise de laurier encadrant une couronne de marquis ; au centre elle présente un médaillon rond, gravé aux armes de Calonne, qui par pression actionnait le demi-tour de la serrure.
La clef, manquante, était à tige forée et à panneton chiffré d’un C.
Cette serrure est complétée par une petite gâche également terminée d’un chapeau de gendarme présentant un décor d’attributs maçonniques ( ) entrecroisés autour d’un globe terrestre pris dans les nuées. Le tout est encadré d’une frise de postes prises entre deux filets.
Curieusement les parties hautes et basses de cette gâche s’emboîtent l’une dans l’autre par un jeu de glissières. Bien que sûrement du même facteur, cette gâche n’est pas celle de la serrure de Calonne dont le positionnement des pênes ne permet pas l’introduction dans la gâche. De même l’encadrement de postes de la gâche ne correspond pas à celui de la serrure (feuille d’acanthe). Elle a sans doute été adjointe à notre ensemble pour le compléter mais provient d’une autre serrure de Poux-Laudry.
On connaît quelques autres serrures du même facteur (toutes destinées à de très hauts personnages !) dont notamment celle de la collection Le Seq des Tournelles dédiée, elle, au duc Louis Philippe d’Orléans.
Très rare ouvrage de Poux-Laudry comptant quelques rarissimes variantes (cf supra). Paris 1786.
Une autre dédiée à Louis XVI, et une autre à la Reine. Les deux datées de 1787 (inv. 937 / 1 et 2). Une autre dédiée à la princesse de Lamballe passée en vente entre 1980 et 1990.
* Source et infos complémentaires : Fraysse & Associés - Vente Collection de Ferronerie de Madame B, le 3 juin 2021
Voici les serrures dédiés au roi, à la reine, et à la princesse de Lamballe, évoquées ci-dessus dans le descriptif.
La eerrure à combinaison et à pompe dédiée au roi Louis XVI
Serrure à combinaison et à pompe dédiée au roi Louis XVI
Pierre-Ambroise Poux-Landry
1786
Bois Fer Laiton Acier
Dimensions avec son socle: 28 x 51 x 13 cm
Images : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Pascal Faligot
Inscriptions :
Sur face de la platine, sous la figure féminine : Inv. Par Abse Poux Landri G.FCes du Roi
Sur l'autre face de la platine, à l'intérieur : Au Roi / Nouvelle Serrure a Combinaison et a Pompe, approuvée de / lAcadémie Roiale des Sciences, inventée et executée par / Ambroise Poux Landry. / Soldat de vos gardes francoises, mécanicien, / de la Chapelle en franche Comté, qui a l'honneur d'etre votre très humble et fidel sujet. / faitte en 1786
Au dos sur cercle : graduations de 0 à 60 par tranches de 5 ; Gravé sur les poignées rondes : 2 L entrelacés = monogramme de Louis XVI
Images : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Pascal Faligot
Gravés sur la poignée, le chiffre au double L de Louis XVI ainsi que les armes du roi de France et de Navarre :
Images : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Pascal Faligot
La serrure à combinaison et à pompe avec clef à combinaison, dédiée à la reine Marie-Antoinette
Serrure à combinaison et à pompe avec clef à combinaison, dédiée à la reine Marie-Antoinette
Pierre-Ambroise Poux-Landry
1787
Bois Fer Laiton Acier
Dimensions avec soclage: 20,5 x 34 x 10 cm
Image : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
Inscriptions :
Gravé sur poignée ronde : MA [surmonté d'une couronne]
Gravé sur l'extérieur de la plaque en laiton : A LA REINE / APPROUVEE DE L ACADEMIE ROYALE DES SCIENCE INVENTEE ET EXECUTEE PAR / AMBROISE POUX LANDRY DE FRANCHE COMTE. MECANICIEN ORDINAIRE DU ROI CI DEVANT / GARDE FRANCAISE QUI EST DE SA MAJESTE LE TRES HUMBLE ET TRES FIDEL SUJET. FAITTE EN 1787
Gravé au dos de la plaque en laiton : A LA REINE / L EQUITE, LA JUSTICE, LA DOUCE BIENFAISANCE CONCOURANTES ENSEMBLE AU BONHEUR DE LA FRANCE. / LA DEESSE VESTA LES ENTOURE DE FLEURS. / ET LE DIEU DE L'HYMEN. SUR L' AUGUSTE ANTOINETTE / POSANT UNE COURONNE A COMBLE SES FAVEURS : / FLORE ACCUSANT LE LYS, CETTE PLANTE PARFAITE / IL EN NAITRA BIENTOT DE NOUVEAUX REJETTONS. / POSSEDANT LES VERTUS DES CESARS, ET BOURBONS. / DEUX TENDRES TOURTEREAUX QU'UN DOUX PENCHANT INSPIRE, ACHEVENT CE TAUREAU QUE L'AMOUR MEME ADMIRE. / POUR DE TRES SOUVERAINS NOS COEURS SONT DES AUTELS, / ET NOTRE SEUL DESIR EST QU'IL SOIT IMMORTEL; / DEDANS MON GENRE UNIQUE / MA SEULE MECANIQUE / INSPIRE LA TERREUR / AU PLUS RUSE VOLEUR. / APPROUVE DE L'ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES, INVENTEE ET EXECUTEE PAR AMBROISE POUX LANDRY DE FRANCHE COMTE, MECANICIEN ORDINAIRE DU ROI / LE CI DEVANT GARDE FRANCAISE QUI EST DE SA MAJESTE LE TRES HUMBLE ET TRES FIDEL SUJET / FAIT EN 1787
Eh ben dis-donc, rien que ça !
Images : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
La serrure simple, avec panneton et cache-entrée, dite dédiée à la princesse de Lamballe ?
Beaucoup plus " cheap " que les autres !!
Serrure simple, avec panneton et cache-entrée
Pierre-Ambroise Poux-Landry
1785-1787
Bois Fer Laiton Acier
Dimensions avec socle: 14 x 32,5 x 14 cm
Image : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
Image : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
A suivre, la biographie de ce Pierre-Ambroise Poux-Landry...
Prochainement donc, d'après la présentation de l'objet au catalogue de vente, que je cite (extraits) :
Serrure à combinaison et à secrets en laiton, bronze doré et acier,
fabriquée par Ambroise POUX-LAUDRY (sic) et dédiée à Charles-Alexandre de CALONNE, contrôleur général des finances.
Elle est complétée par sa poignée et une gâche.
Le palâtre, rectangulaire, est prolongé d’un chapeau de gendarme. Il présente un volet mobile, monté sur charnières, découvrant le mécanisme. La face extérieure du volet est gravée de divinités à l’antique : Minerve et Astrée couronnant le chiffre de Monsieur de Calonne d’une couronne de marquis. Le monogramme de Calonne est entouré des colliers des ordres de Saint Michel et du Saint Esprit. Astrée et Minerve sont représentées, flanquées de leurs attributs surmontant des nuées. Dans les fonds : une Renommée sur des nuées et un temple à l’antique. Mince encadrement gravé d’une frise de feuilles d’acanthe prise entre deux filets.
Au revers du volet figure la description détaillée de cette scène finement calligraphiée et terminée par l’inscription approuvé par l’Académie Royale des Sciences, Inv et ex par Ambroise et son frère Poux-Laudry en 1786.
Sous ce volet se découvre le mécanisme complexe d’acier et de laiton à deux pênes et celui d’un verrou, présentant quatre petits boutons de bronze ou d’acier actionnant les différents secrets indépendamment de la poignée ou de la clef. Une jolie plaque de forme violonée gravée d’un aigle bicéphale, encadrée de frises de canaux et de chutes de feuillage fixe le mécanisme.
Au revers du palâtre (autrefois dissimulé dans une emboîture de bois précieux) apparaissent les différents autres éléments extérieurs du mécanisme : axe de la poignée, accueillage et canon de la clef, ressort…. (Il y a des accidents, manques et probablement quelques transformations notamment pour la poignée). La tranche de la têtière est gravée de l’inscription approuvé de l’Accadémie (sic) Roiale (sic) des Sciences. Une petite tige plate terminée d’un bouton guilloché prolonge le pêne à l’extérieur du palâtre.
La poignée, circulaire, entourée d’un rang de perles, est gravée à l’extérieur d’une frise de laurier encadrant une couronne de marquis ; au centre elle présente un médaillon rond, gravé aux armes de Calonne, qui par pression actionnait le demi-tour de la serrure.
La clef, manquante, était à tige forée et à panneton chiffré d’un C.
Cette serrure est complétée par une petite gâche également terminée d’un chapeau de gendarme présentant un décor d’attributs maçonniques ( ) entrecroisés autour d’un globe terrestre pris dans les nuées. Le tout est encadré d’une frise de postes prises entre deux filets.
Curieusement les parties hautes et basses de cette gâche s’emboîtent l’une dans l’autre par un jeu de glissières. Bien que sûrement du même facteur, cette gâche n’est pas celle de la serrure de Calonne dont le positionnement des pênes ne permet pas l’introduction dans la gâche. De même l’encadrement de postes de la gâche ne correspond pas à celui de la serrure (feuille d’acanthe). Elle a sans doute été adjointe à notre ensemble pour le compléter mais provient d’une autre serrure de Poux-Laudry.
On connaît quelques autres serrures du même facteur (toutes destinées à de très hauts personnages !) dont notamment celle de la collection Le Seq des Tournelles dédiée, elle, au duc Louis Philippe d’Orléans.
Très rare ouvrage de Poux-Laudry comptant quelques rarissimes variantes (cf supra). Paris 1786.
Une autre dédiée à Louis XVI, et une autre à la Reine. Les deux datées de 1787 (inv. 937 / 1 et 2). Une autre dédiée à la princesse de Lamballe passée en vente entre 1980 et 1990.
* Source et infos complémentaires : Fraysse & Associés - Vente Collection de Ferronerie de Madame B, le 3 juin 2021
_____________________
Voici les serrures dédiés au roi, à la reine, et à la princesse de Lamballe, évoquées ci-dessus dans le descriptif.
La eerrure à combinaison et à pompe dédiée au roi Louis XVI
Serrure à combinaison et à pompe dédiée au roi Louis XVI
Pierre-Ambroise Poux-Landry
1786
Bois Fer Laiton Acier
Dimensions avec son socle: 28 x 51 x 13 cm
Images : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Pascal Faligot
Inscriptions :
Sur face de la platine, sous la figure féminine : Inv. Par Abse Poux Landri G.FCes du Roi
Sur l'autre face de la platine, à l'intérieur : Au Roi / Nouvelle Serrure a Combinaison et a Pompe, approuvée de / lAcadémie Roiale des Sciences, inventée et executée par / Ambroise Poux Landry. / Soldat de vos gardes francoises, mécanicien, / de la Chapelle en franche Comté, qui a l'honneur d'etre votre très humble et fidel sujet. / faitte en 1786
Au dos sur cercle : graduations de 0 à 60 par tranches de 5 ; Gravé sur les poignées rondes : 2 L entrelacés = monogramme de Louis XVI
Images : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Pascal Faligot
Gravés sur la poignée, le chiffre au double L de Louis XVI ainsi que les armes du roi de France et de Navarre :
Images : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Pascal Faligot
La serrure à combinaison et à pompe avec clef à combinaison, dédiée à la reine Marie-Antoinette
Serrure à combinaison et à pompe avec clef à combinaison, dédiée à la reine Marie-Antoinette
Pierre-Ambroise Poux-Landry
1787
Bois Fer Laiton Acier
Dimensions avec soclage: 20,5 x 34 x 10 cm
Image : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
Inscriptions :
Gravé sur poignée ronde : MA [surmonté d'une couronne]
Gravé sur l'extérieur de la plaque en laiton : A LA REINE / APPROUVEE DE L ACADEMIE ROYALE DES SCIENCE INVENTEE ET EXECUTEE PAR / AMBROISE POUX LANDRY DE FRANCHE COMTE. MECANICIEN ORDINAIRE DU ROI CI DEVANT / GARDE FRANCAISE QUI EST DE SA MAJESTE LE TRES HUMBLE ET TRES FIDEL SUJET. FAITTE EN 1787
Gravé au dos de la plaque en laiton : A LA REINE / L EQUITE, LA JUSTICE, LA DOUCE BIENFAISANCE CONCOURANTES ENSEMBLE AU BONHEUR DE LA FRANCE. / LA DEESSE VESTA LES ENTOURE DE FLEURS. / ET LE DIEU DE L'HYMEN. SUR L' AUGUSTE ANTOINETTE / POSANT UNE COURONNE A COMBLE SES FAVEURS : / FLORE ACCUSANT LE LYS, CETTE PLANTE PARFAITE / IL EN NAITRA BIENTOT DE NOUVEAUX REJETTONS. / POSSEDANT LES VERTUS DES CESARS, ET BOURBONS. / DEUX TENDRES TOURTEREAUX QU'UN DOUX PENCHANT INSPIRE, ACHEVENT CE TAUREAU QUE L'AMOUR MEME ADMIRE. / POUR DE TRES SOUVERAINS NOS COEURS SONT DES AUTELS, / ET NOTRE SEUL DESIR EST QU'IL SOIT IMMORTEL; / DEDANS MON GENRE UNIQUE / MA SEULE MECANIQUE / INSPIRE LA TERREUR / AU PLUS RUSE VOLEUR. / APPROUVE DE L'ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES, INVENTEE ET EXECUTEE PAR AMBROISE POUX LANDRY DE FRANCHE COMTE, MECANICIEN ORDINAIRE DU ROI / LE CI DEVANT GARDE FRANCAISE QUI EST DE SA MAJESTE LE TRES HUMBLE ET TRES FIDEL SUJET / FAIT EN 1787
Eh ben dis-donc, rien que ça !
Images : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
La serrure simple, avec panneton et cache-entrée, dite dédiée à la princesse de Lamballe ?
Beaucoup plus " cheap " que les autres !!
Serrure simple, avec panneton et cache-entrée
Pierre-Ambroise Poux-Landry
1785-1787
Bois Fer Laiton Acier
Dimensions avec socle: 14 x 32,5 x 14 cm
Image : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
Image : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
A suivre, la biographie de ce Pierre-Ambroise Poux-Landry...
La nuit, la neige- Messages : 18060
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Pierre-Ambroise Poux-Landry, mécanicien ordinaire (serrurier) du roi Louis XVI
On lit ici ou là sur le net que ce Poux-Landry fut horloger et professeur en serrurerie et mécanique du roi Louis XVI. Mais point du tout !
Et nous trouvons tous les renseignements dans l'essai de notre ami et membre du Forum, auteur notamment de cet excellent livre ,
dont voici un extrait :
Résumé :
Un ouvrage sur les activités scientifiques, artistiques, humaines et sociales de Louis XVI. L'auteur présente ses occupations de serrurier, détaille les actions entreprises sous son règne dans le domaine de la justice, des impositions, de la santé, de l'hygiène ou encore de l'enseignement et le décrit comme bibliophile et angliciste. Il consacre également une partie à l'expédition La Pérouse.
Voir notre sujet : Les après-midi de Louis XVI. Par Jean-Dominique Bourzat
Claude-Guillaume Lambert, baron de Chamerolles, contrôleur général des finances
Eugène Battaillé (peintre), d'après Louis-Carrogis de Carmontelle (aquarelliste)
Huile sur toile, 1830-1855
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Claude-Guillaume Lambert
Conseiller au parlement de Paris (1748). - Maître des requêtes (1767). - Participe à l'Assemblée des notables (1787). - Contrôleur général des finances (31 août 1787 - 25 août 1788 puis 9 août 1789 - 26 nov. 1790). - Fils de Claude-Guillaume (I) Lambert (1694-1774), conseiller au Grand Conseil. - Fuit Paris le 15 sept. 1792. Arrêté à deux reprises, à Lyon en janv. 1793 puis à Cahors en nov. 1793, il est transféré à la prison de Saint-Lazare à Paris, condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire et guillotiné le 27 juin 1794
La suite des aventures de notre homme, sous l'Empire, qui n'hésita pas à réclamer à Napoléon le paiement des sommes que Louis XVI lui devait pour la soi-disant fourniture des serrures de sûreté (toujours les mêmes ), est à lire : ICI
Notre ami Jean-Dominique Bourzat connaît bien ce sujet, puisque je rappelle qu'il est également l'auteur du remarquable :
Résumé :
Le nom de la famille Gamain est passé à la postérité par la trahison de l'un de ses membres, François Gamain, qui a révélé à la Convention la cachette où Louis XVI entreposait ses papiers les plus secrets. Cette révélation a constitué une pièce maîtresse dans le dossier d'accusation qui envoya Louis XVI à l'échafaud.
François Gamain était issu d'une famille de serruriers, originaires de Bucilly dans la province de la Thiérache.
Jean Gamain fut le premier représentant de cette famille à s'établir comme serrurier du roi à Versailles sous Louis XV, vers 1727. Ses trois autres frères le suivront et s'établiront comme serruriers du roi, à Versailles ou à Paris. Ils deviendront rapidement des bourgeois opulents et de grands propriétaires fonciers.
Voir aussi nos sujets :
Une dynastie de serruriers à la cour de Versailles, les Gamain. De Jean-Dominique Bourzat
La famille Gamain, serruriers du roi
François Gamain et l'armoire de fer de Louis XVI
Et nous trouvons tous les renseignements dans l'essai de notre ami et membre du Forum, auteur notamment de cet excellent livre ,
dont voici un extrait :
Résumé :
Un ouvrage sur les activités scientifiques, artistiques, humaines et sociales de Louis XVI. L'auteur présente ses occupations de serrurier, détaille les actions entreprises sous son règne dans le domaine de la justice, des impositions, de la santé, de l'hygiène ou encore de l'enseignement et le décrit comme bibliophile et angliciste. Il consacre également une partie à l'expédition La Pérouse.
Voir notre sujet : Les après-midi de Louis XVI. Par Jean-Dominique Bourzat
Claude-Guillaume Lambert, baron de Chamerolles, contrôleur général des finances
Eugène Battaillé (peintre), d'après Louis-Carrogis de Carmontelle (aquarelliste)
Huile sur toile, 1830-1855
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Claude-Guillaume Lambert
Conseiller au parlement de Paris (1748). - Maître des requêtes (1767). - Participe à l'Assemblée des notables (1787). - Contrôleur général des finances (31 août 1787 - 25 août 1788 puis 9 août 1789 - 26 nov. 1790). - Fils de Claude-Guillaume (I) Lambert (1694-1774), conseiller au Grand Conseil. - Fuit Paris le 15 sept. 1792. Arrêté à deux reprises, à Lyon en janv. 1793 puis à Cahors en nov. 1793, il est transféré à la prison de Saint-Lazare à Paris, condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire et guillotiné le 27 juin 1794
La suite des aventures de notre homme, sous l'Empire, qui n'hésita pas à réclamer à Napoléon le paiement des sommes que Louis XVI lui devait pour la soi-disant fourniture des serrures de sûreté (toujours les mêmes ), est à lire : ICI
Notre ami Jean-Dominique Bourzat connaît bien ce sujet, puisque je rappelle qu'il est également l'auteur du remarquable :
Résumé :
Le nom de la famille Gamain est passé à la postérité par la trahison de l'un de ses membres, François Gamain, qui a révélé à la Convention la cachette où Louis XVI entreposait ses papiers les plus secrets. Cette révélation a constitué une pièce maîtresse dans le dossier d'accusation qui envoya Louis XVI à l'échafaud.
François Gamain était issu d'une famille de serruriers, originaires de Bucilly dans la province de la Thiérache.
Jean Gamain fut le premier représentant de cette famille à s'établir comme serrurier du roi à Versailles sous Louis XV, vers 1727. Ses trois autres frères le suivront et s'établiront comme serruriers du roi, à Versailles ou à Paris. Ils deviendront rapidement des bourgeois opulents et de grands propriétaires fonciers.
Voir aussi nos sujets :
Une dynastie de serruriers à la cour de Versailles, les Gamain. De Jean-Dominique Bourzat
La famille Gamain, serruriers du roi
François Gamain et l'armoire de fer de Louis XVI
La nuit, la neige- Messages : 18060
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Pierre-Ambroise Poux-Landry, mécanicien ordinaire (serrurier) du roi Louis XVI
Merci de nous signaler cette vente du 3 juin prochain sur des serrures anciennes et notamment sur une serrure que Poux Landry avait offerte à Calonne. j'évoque dans la seconde édition de mon ouvrage "Les après-midi de Louis XVI", .le personnage de Poux Landry. On sait qu'il avait offert ses serrures à Louis XVI, à Marie-Antoinette, au duc d'Orléans et à Calonne, ainsi qu'un prototype à la duchesse de Lamballe, Il espérait ainsi conquérir le marché des serrures à secret et à combinaisons, mais son talent n'était pas à la hauteur de ses prétentions. Quoiqu'il affirme, ses serrures ne furent jamais reconnues par l'Académie des sciences comme objet d'exception. L'homme n'était pas à un mensonge prêt. Il n'hésitait pas à se présenter comme mécanicien de Louis XVI, de la reine et de la famille royale..
On ne peut mieux le décrire que dans une lettre du Bureau des arts et manufactures, écrite en 1810, suite aux innombrables réclamations qu'il adressait aux différents ministères
« Votre excellence a pu juger par la série des faits qui a été mise sous ses yeux, que c’est un de ces demi artistes, infatué de leur propre mérite, exagérant toujours leurs droits et leurs prétentions, tronquant et altérant le sens des pièces sur lesquelles ils s’appuient, imbus de l’idée que le gouvernement ne récompense jamais d’une manière assez large leurs talents et leurs découvertes, prenant le ton de gens qui ne sollicitent pas, mais qui exigent, fatiguant les administrations et les bureaux de demandes qui se multiplient à mesure qu’elles sont rejetées, et qu’il est semblable à Megerand sous ce dernier rapport. »
Au passage quelqu'un connaît-il Megerand qui semblerait être du même tonneau que Poux Landry ?
.
On ne peut mieux le décrire que dans une lettre du Bureau des arts et manufactures, écrite en 1810, suite aux innombrables réclamations qu'il adressait aux différents ministères
« Votre excellence a pu juger par la série des faits qui a été mise sous ses yeux, que c’est un de ces demi artistes, infatué de leur propre mérite, exagérant toujours leurs droits et leurs prétentions, tronquant et altérant le sens des pièces sur lesquelles ils s’appuient, imbus de l’idée que le gouvernement ne récompense jamais d’une manière assez large leurs talents et leurs découvertes, prenant le ton de gens qui ne sollicitent pas, mais qui exigent, fatiguant les administrations et les bureaux de demandes qui se multiplient à mesure qu’elles sont rejetées, et qu’il est semblable à Megerand sous ce dernier rapport. »
Au passage quelqu'un connaît-il Megerand qui semblerait être du même tonneau que Poux Landry ?
.
duc de Berry- Messages : 117
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: Pierre-Ambroise Poux-Landry, mécanicien ordinaire (serrurier) du roi Louis XVI
Merci, cher Berry, pour cette longue réponse .
Vous êtes dans votre élément !
Il semble s'agir de Laurent Megevand et non Megerand .
Je trouve ceci dans Les Maîtres-Horlogers Comtois du XVIII siècle de Louis Trincano.
Laurent Mégevand (1754 à Genève en République de Genève - 1814 à Besançon) est un industriel horloger français d'origine genevoise du XVIIIème siècle, nous dit WIKI, fondateur du pôle industriel horloger historique de Besançon et du Doubs en Franche-Comté.
En 1778 à l'âge de 24 ans, il est banni de la ville de Genève pour 5 ans où on lui reproche la fabrication frauduleuse de boîtiers de montre avec de l’or à bas prix.
Il épouse Marianne Breguet, la fille du pasteur de Le Locle et la petite-cousine de l'horloger Abraham Breguet (voir les montres Breguet et la célèbre famille Breguet d'horlogers et d'avionneurs avec Abraham Breguet, Louis Breguet, Louis Charles Breguet…) où il s'installe comme négociant de montre (un des hauts lieux de l'industrie horlogère suisse près de Morteau, le long de la frontière franco-suisse).
En 1793 à l’âge de 39 ans, en pleine Révolution française, il passe la frontière avec 80 horlogers Suisses tous disgraciés dans leur pays pour avoir soutenu la révolution française et s'installe à Besançon en Franche-Comté où il crée un considérable projet de manufacture nationale française d'horlogerie en apportant avec lui ses connaissances, son savoir-faire et ses idées novatrices en matière de développement industriel horloger dont les Suisses n'ont pas voulu.
Il obtient l'aide pour cela de membres révolutionnaires éminents de l'assemblée constituante tel que le comte Mirabeau, le marquis Nicolas de Condorcet et Pierre-Joseph Briot (fondateur du Club Jacobin de Besançon) ainsi que l'aide financière mirifique d'Étienne Clavière (banquier suisse jacobin et premier ministre des Finances de la toute nouvelle République française en remplacement de son homologue royaliste déchu par la Révolution Jacques Necker).
Il produit des montres de A à Z et développe pour cela l'idée de sous-traitance en faisant fabriquer les divers éléments par divers ateliers spécialisés locaux. Ce pôle industriel national entraîne l'installation à Besançon en Franche-Comté d'une colonie de 700 horlogers suisses.
Son affaire est un désastre financier, il fait rapidement faillite et finit totalement ruiné à peine cinq ans plus tard en 1798 à la suite de problèmes de mauvaise gestion mais l'industrie horlogère de Besançon et du Doubs est alors solidement amorcée par les horlogers helvétiques venus s’installer en famille à Besançon dont la plupart restent définitivement sur place et se mettent à leur compte.
1814, le 31 janvier, il décède à l'âge de 60 ans après avoir été blessé par une balle lors du siège de Besançon de 1814 auquel il avait pris part sur les remparts de la ville (affrontements contre les monarchistes qui veulent la restauration de la monarchie de Louis XVIII après l'affaiblissement de Napoléon Bonaparte lors de sa catastrophique campagne de Russie).
Une des principales rues du centre de Besançon porte son nom : la « rue Mégevand ».
Suite de l'histoire horlogère de Besançon initiée par Laurent Mégevand :
Sous le Second Empire du xxe siècle, vers 1875, Besançon devient la capitale de la fabrication de montre française avec environ 400 ateliers d'horlogerie, une école d'horlogerie fondée en 1861 et un observatoire de vérification de chronomètres fondé en 1885
L'horlogerie a été l'activité professionnelle principale de Besançon jusqu'à la période d'entre deux guerres, période après laquelle Besançon a fini par perdre sa place de premier plan sur le plan horloger.
Ses 200 ans de passé historique horloger ont permis à Besançon et au département du Doubs de se reconvertir avec succès à ce jour dans les microtechniques de précision au niveau européen et dans la spécialité du temps fréquence à l'échelle mondiale.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_M%C3%A9gevand
La rue Megevand, à Besançon, est toute proche de la maison natale de Victor Hugo .
Vous êtes dans votre élément !
duc de Berry a écrit:
Au passage quelqu'un connaît-il Megerand qui semblerait être du même tonneau que Poux Landry ?
.
Il semble s'agir de Laurent Megevand et non Megerand .
Je trouve ceci dans Les Maîtres-Horlogers Comtois du XVIII siècle de Louis Trincano.
Laurent Mégevand (1754 à Genève en République de Genève - 1814 à Besançon) est un industriel horloger français d'origine genevoise du XVIIIème siècle, nous dit WIKI, fondateur du pôle industriel horloger historique de Besançon et du Doubs en Franche-Comté.
En 1778 à l'âge de 24 ans, il est banni de la ville de Genève pour 5 ans où on lui reproche la fabrication frauduleuse de boîtiers de montre avec de l’or à bas prix.
Il épouse Marianne Breguet, la fille du pasteur de Le Locle et la petite-cousine de l'horloger Abraham Breguet (voir les montres Breguet et la célèbre famille Breguet d'horlogers et d'avionneurs avec Abraham Breguet, Louis Breguet, Louis Charles Breguet…) où il s'installe comme négociant de montre (un des hauts lieux de l'industrie horlogère suisse près de Morteau, le long de la frontière franco-suisse).
En 1793 à l’âge de 39 ans, en pleine Révolution française, il passe la frontière avec 80 horlogers Suisses tous disgraciés dans leur pays pour avoir soutenu la révolution française et s'installe à Besançon en Franche-Comté où il crée un considérable projet de manufacture nationale française d'horlogerie en apportant avec lui ses connaissances, son savoir-faire et ses idées novatrices en matière de développement industriel horloger dont les Suisses n'ont pas voulu.
Il obtient l'aide pour cela de membres révolutionnaires éminents de l'assemblée constituante tel que le comte Mirabeau, le marquis Nicolas de Condorcet et Pierre-Joseph Briot (fondateur du Club Jacobin de Besançon) ainsi que l'aide financière mirifique d'Étienne Clavière (banquier suisse jacobin et premier ministre des Finances de la toute nouvelle République française en remplacement de son homologue royaliste déchu par la Révolution Jacques Necker).
Il produit des montres de A à Z et développe pour cela l'idée de sous-traitance en faisant fabriquer les divers éléments par divers ateliers spécialisés locaux. Ce pôle industriel national entraîne l'installation à Besançon en Franche-Comté d'une colonie de 700 horlogers suisses.
Son affaire est un désastre financier, il fait rapidement faillite et finit totalement ruiné à peine cinq ans plus tard en 1798 à la suite de problèmes de mauvaise gestion mais l'industrie horlogère de Besançon et du Doubs est alors solidement amorcée par les horlogers helvétiques venus s’installer en famille à Besançon dont la plupart restent définitivement sur place et se mettent à leur compte.
1814, le 31 janvier, il décède à l'âge de 60 ans après avoir été blessé par une balle lors du siège de Besançon de 1814 auquel il avait pris part sur les remparts de la ville (affrontements contre les monarchistes qui veulent la restauration de la monarchie de Louis XVIII après l'affaiblissement de Napoléon Bonaparte lors de sa catastrophique campagne de Russie).
Une des principales rues du centre de Besançon porte son nom : la « rue Mégevand ».
Suite de l'histoire horlogère de Besançon initiée par Laurent Mégevand :
Sous le Second Empire du xxe siècle, vers 1875, Besançon devient la capitale de la fabrication de montre française avec environ 400 ateliers d'horlogerie, une école d'horlogerie fondée en 1861 et un observatoire de vérification de chronomètres fondé en 1885
L'horlogerie a été l'activité professionnelle principale de Besançon jusqu'à la période d'entre deux guerres, période après laquelle Besançon a fini par perdre sa place de premier plan sur le plan horloger.
Ses 200 ans de passé historique horloger ont permis à Besançon et au département du Doubs de se reconvertir avec succès à ce jour dans les microtechniques de précision au niveau européen et dans la spécialité du temps fréquence à l'échelle mondiale.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_M%C3%A9gevand
La rue Megevand, à Besançon, est toute proche de la maison natale de Victor Hugo .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pierre-Ambroise Poux-Landry, mécanicien ordinaire (serrurier) du roi Louis XVI
Merci à Madame de Sabran qui a retrouvé Megevand que je m''acharnais à rechercher sous le nom de Megerand, bête noire de tous les ministères pour ses innombrables réclamations, sollicitations et requêtes en tous genres. Il était l'alter ego de Poux Landry dans ce domaine.
duc de Berry- Messages : 117
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: Pierre-Ambroise Poux-Landry, mécanicien ordinaire (serrurier) du roi Louis XVI
A propos de l'horlogerie introduite à Besançon par Mégevand en 1793, Louis XVI avait créé en 1787 une manufacture d'horlogerieà Paris, dirigée par François Jean Bralle.
Voir "Les après-midi de Louis XVI" , 2e édition.
- Création d’une manufacture royale d’horlogerie.
Le 17 janvier 1787, Louis XVI donna au sieur François Jean Bralle des lettres patentes lui permettant d’ouvrir à Paris, une manufacture royale d’horlogerie, avec pour mission la formation d’ouvriers horlogers capables de faire progresser l’art de l’horlogerie dans ses application scientifiques avec notamment la fabrication de montres de marine destinées à déterminer avec précision la longitude, suite aux travaux de Ferdinand Berthoud et de Pierre Leroy. Le trésor royal s’engageait à prendre à sa charge l’instruction et l’éducation des apprentis.
« Ordonnons qu’il soit payé au sieur Bralle, tous les quatre ans, pendant l’espace de vingt années, par forme de gratification et encouragement, une somme de 4 000 livres, pour l’indemniser des frais et dépenses que lui occasionneront l’instruction et l’éducation de ses apprentis, et à la charge pour lui d’en présenter à l’expiration du délai ci-dessus, quatre parfaitement instruits dans toutes les parties de l’horlogerie. »
Voir "Les après-midi de Louis XVI" , 2e édition.
- Création d’une manufacture royale d’horlogerie.
Le 17 janvier 1787, Louis XVI donna au sieur François Jean Bralle des lettres patentes lui permettant d’ouvrir à Paris, une manufacture royale d’horlogerie, avec pour mission la formation d’ouvriers horlogers capables de faire progresser l’art de l’horlogerie dans ses application scientifiques avec notamment la fabrication de montres de marine destinées à déterminer avec précision la longitude, suite aux travaux de Ferdinand Berthoud et de Pierre Leroy. Le trésor royal s’engageait à prendre à sa charge l’instruction et l’éducation des apprentis.
« Ordonnons qu’il soit payé au sieur Bralle, tous les quatre ans, pendant l’espace de vingt années, par forme de gratification et encouragement, une somme de 4 000 livres, pour l’indemniser des frais et dépenses que lui occasionneront l’instruction et l’éducation de ses apprentis, et à la charge pour lui d’en présenter à l’expiration du délai ci-dessus, quatre parfaitement instruits dans toutes les parties de l’horlogerie. »
duc de Berry- Messages : 117
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: Pierre-Ambroise Poux-Landry, mécanicien ordinaire (serrurier) du roi Louis XVI
Mais de rien, je vous en prie . Vous m'en voyez ravie.duc de Berry a écrit:Merci à Madame de Sabran qui a retrouvé Megevand que je m''acharnais à rechercher sous le nom de Megerand, bête noire de tous les ministères ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pierre-Ambroise Poux-Landry, mécanicien ordinaire (serrurier) du roi Louis XVI
Encore un post précis et pointu. Merci à tous
Mr ventier- Messages : 1126
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Sujets similaires
» Pierre Blaizot, libraire ordinaire du roi
» Le roi serrurier et les objets fabriqués par Louis XVI
» Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
» Un été d'espoir et de sang. De Pierre-Louis Roederer
» Pierre Sanfourche-Laporte et le Valin, sous Louis XVI
» Le roi serrurier et les objets fabriqués par Louis XVI
» Le 10 août 1792, la prise des Tuileries
» Un été d'espoir et de sang. De Pierre-Louis Roederer
» Pierre Sanfourche-Laporte et le Valin, sous Louis XVI
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Autres
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum