Napoléon et les femmes
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Teresa-Cabarrus
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Re: Napoléon et les femmes
Tu as raison, pas forcément ...
Mais le pauvre Loulou n'aimait pas le pouvoir, le détenait à son corps défendant, et l'exerçait si peu ...
Il n'était pas un homme de pouvoir.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
A mon avis, c'est Josephine qu'il a aimé à la folie, aucune autre femme n'a provoqué en lui cet incendie qui a irradié son esprit et son corps. Il suffit de lire ses lettres lors de la Campagne d'Italie, il souffre réellement et il clame son amour à chaque mot, on dirait presque qu'il écrit avec son sang à tel point il se rend malade.
Si son amour tiedit par la suite, cela ne l'empêche pas de continuer à l'aimer, de céder à tous les caprices de son épouse, de payer ses dettes astronomiques, et de la couronner impératrice des Français. Il sait d'instinct que sa grâce, son éducation, sa féminité contribuera à la crédibilité de l'empire en matière de représentation ou elle excelle, à son goût des arts également, non négligeable à la magnificence du régime.
C'est la stérilité de l'impératrice qui l' obligera à divorcer, les sentiments n'ont pas joué dans la balance, mais la raison d'Etat afin d'avoir un fils de son sang.
Et même lors du divorce, il la comblera de bienfaits. Elle garde son titre d'imperatrice, elle est faite duchesse de Navarre, elle perçoit une énorme pension, il continue de payer ses dettes intarissables. Franchement, on ne peut pas dire que Napoléon n'a pas été généreux, voire faible envers elle.
Si son amour tiedit par la suite, cela ne l'empêche pas de continuer à l'aimer, de céder à tous les caprices de son épouse, de payer ses dettes astronomiques, et de la couronner impératrice des Français. Il sait d'instinct que sa grâce, son éducation, sa féminité contribuera à la crédibilité de l'empire en matière de représentation ou elle excelle, à son goût des arts également, non négligeable à la magnificence du régime.
C'est la stérilité de l'impératrice qui l' obligera à divorcer, les sentiments n'ont pas joué dans la balance, mais la raison d'Etat afin d'avoir un fils de son sang.
Et même lors du divorce, il la comblera de bienfaits. Elle garde son titre d'imperatrice, elle est faite duchesse de Navarre, elle perçoit une énorme pension, il continue de payer ses dettes intarissables. Franchement, on ne peut pas dire que Napoléon n'a pas été généreux, voire faible envers elle.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Napoléon et les femmes
Il s'y est pourtant bien accroché ! Et jalousement !Mme de Sabran a écrit:
Mais le pauvre Loulou n'aimait pas le pouvoir, le détenait à son corps défendant, et l'exerçait si peu ...
Il n'était pas un homme de pouvoir.
Mais ce n'est pas le débat ici...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Napoléon et les femmes
Louis XVI croyait tenir son pouvoir de Dieu ... peut-être cela lui a-t-il a coupé ses effets ?
( parce que Dieu, comme aphrodisiaque ... euh ! ... )
Non, je blague .
Tout à fait d'accord avec vous, mon cher Dominique, Napoléon était totalement subjugué par Joséphine, il l'avait dans la peau. Il n'était qu'un gosse mal dégrossi quand ils s'étaient connus, lui pas puceau sans doute, mais tellement gauche, maladroit, si peu sûr de lui. Elle l'avait initié sexuellement, lui avait fait découvrir mille délices de l'amour qu'il ne soupçonnait même pas . Il l'adorait. Ses lettres torrides en font foi . Elle a été la seule qui ait vraiment compté.
Je trouve beau que cet amour se soit si pleinement étendu à Eugène et Hortense . Napoléon, sur le plan privé, est inattendu et attachant parfois par certains côtés.
( parce que Dieu, comme aphrodisiaque ... euh ! ... )
Non, je blague .
Tout à fait d'accord avec vous, mon cher Dominique, Napoléon était totalement subjugué par Joséphine, il l'avait dans la peau. Il n'était qu'un gosse mal dégrossi quand ils s'étaient connus, lui pas puceau sans doute, mais tellement gauche, maladroit, si peu sûr de lui. Elle l'avait initié sexuellement, lui avait fait découvrir mille délices de l'amour qu'il ne soupçonnait même pas . Il l'adorait. Ses lettres torrides en font foi . Elle a été la seule qui ait vraiment compté.
Je trouve beau que cet amour se soit si pleinement étendu à Eugène et Hortense . Napoléon, sur le plan privé, est inattendu et attachant parfois par certains côtés.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
Oh ! je viens de retrouver dans les profondeurs abyssales de mon souk la Joséphine d'André Castelot !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
Ah! si tu l'as lu, pourrais-tu me le prêter à l'occasion?Mme de Sabran a écrit:Oh ! je viens de retrouver dans les profondeurs abyssales de mon souk la Joséphine d'André Castelot !
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: Napoléon et les femmes
Mais bien-sûr, avec plaisir ! D'ailleurs nous nous voyons bientôt .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
( parce que Dieu, comme aphrodisiaque ... euh ! ... )
Effectivement, il paraît d'ailleurs que ses voies sont impénétrables...
Je pense également que Joséphine fût son grand amour. Elle était sa "complice", celle qui l'a accompagné des abîmes aux sommets, la compagne d'une vie. Même s'ils avaient chacun leurs raisons, chacun leurs sentiments propres l'un envers l'autre, ils restaient liés par tout ce qu'ils avaient vécu ensemble. Elle passait même selon certains pour lui porter chance, j'avais vu dans une biographie qu'à son divorce, certains officiers ou vétérans auraient dit :"Il fallait la garder sa vieille ! Elle nous portait chance !"
Ce qui nous rappelle que derrière chaque grand homme, il y a toujours une femme.
(Bon, derrière César, Alexandre le Grand ou Frédéric II, il y avait parfois un Monsieur aussi... Mais cela ne nous regarde pas, refermons vite les rideaux de l'alcôve...)
Effectivement, il paraît d'ailleurs que ses voies sont impénétrables...
Je pense également que Joséphine fût son grand amour. Elle était sa "complice", celle qui l'a accompagné des abîmes aux sommets, la compagne d'une vie. Même s'ils avaient chacun leurs raisons, chacun leurs sentiments propres l'un envers l'autre, ils restaient liés par tout ce qu'ils avaient vécu ensemble. Elle passait même selon certains pour lui porter chance, j'avais vu dans une biographie qu'à son divorce, certains officiers ou vétérans auraient dit :"Il fallait la garder sa vieille ! Elle nous portait chance !"
Ce qui nous rappelle que derrière chaque grand homme, il y a toujours une femme.
(Bon, derrière César, Alexandre le Grand ou Frédéric II, il y avait parfois un Monsieur aussi... Mais cela ne nous regarde pas, refermons vite les rideaux de l'alcôve...)
Calonne- Messages : 1123
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Napoléon et les femmes
Calonne a écrit:( parce que Dieu, comme aphrodisiaque ... euh ! ... )
Effectivement, il paraît d'ailleurs que ses voies sont impénétrables...
C'est sûr, ça n'aide pas ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Napoléon face aux souveraines de son temps
Je présente ce livre ici, plutôt que dans notre rubrique biblio. Il est attendu pour la mi-novembre...
Napoléon face aux souveraines de son temps
De l’honneur ou du malheur d’avoir affronté l’Empereur
De Florence de Baudus
Editions Perrin (Nov 2021)
400 pages
Présentation :
Grandes-duchesses, reines ou impératrices, elles furent toutes souveraines. Elles s’appellent Marie-Louise, Joséphine, Élisa, Auguste-Amélie, Stéphanie, Hortense, Louise, Catherine, Élisabeth, l’impératrice Marie-Louise, Marie-Caroline, Caroline.
Certaines l’étaient de famille immémoriale, d’autres le devinrent par la seule volonté de cet homme devant qui tout pliait. Elles connurent le faste des cours, le sommet de la fortune, mais aussi les errances dues aux guerres incessantes, parfois même la prison.
De l’Espagne à la Sicile, de la Toscane à la Russie, mais aussi en Bavière, dans les duchés de Wurtemberg et de Bade, dans le royaume de Prusse et dans le Saint Empire, ces douze souveraines nous permettent de parcourir l’Europe au gré des conquêtes puis des défaites napoléoniennes. Leurs mariages furent rarement le fait de leur volonté, mais ceux qui furent imposés ne furent pas toujours les plus malheureux. Certaines sont encore très célèbres, d’autres sont inconnues du grand public. Toutes ont vu leur destin bouleversé par la tornade impériale. Certaines perdirent tout en 1815, d’autres retrouvèrent leur souveraineté à la faveur du congrès de Vienne.
Qu’ils soient admiratifs ou sévères, ce sont douze regards qui ont scruté Napoléon. Nous pouvons retrouver leur jugement souvent respectueux, parfois impitoyable, mais jamais indifférent, à travers une correspondance abondante, toujours en français. Chacune a tenu son rôle, politique ou simplement dynastique, mais aucune n’a laissé Napoléon insensible.
Napoléon face aux souveraines de son temps
De l’honneur ou du malheur d’avoir affronté l’Empereur
De Florence de Baudus
Editions Perrin (Nov 2021)
400 pages
Présentation :
Grandes-duchesses, reines ou impératrices, elles furent toutes souveraines. Elles s’appellent Marie-Louise, Joséphine, Élisa, Auguste-Amélie, Stéphanie, Hortense, Louise, Catherine, Élisabeth, l’impératrice Marie-Louise, Marie-Caroline, Caroline.
Certaines l’étaient de famille immémoriale, d’autres le devinrent par la seule volonté de cet homme devant qui tout pliait. Elles connurent le faste des cours, le sommet de la fortune, mais aussi les errances dues aux guerres incessantes, parfois même la prison.
De l’Espagne à la Sicile, de la Toscane à la Russie, mais aussi en Bavière, dans les duchés de Wurtemberg et de Bade, dans le royaume de Prusse et dans le Saint Empire, ces douze souveraines nous permettent de parcourir l’Europe au gré des conquêtes puis des défaites napoléoniennes. Leurs mariages furent rarement le fait de leur volonté, mais ceux qui furent imposés ne furent pas toujours les plus malheureux. Certaines sont encore très célèbres, d’autres sont inconnues du grand public. Toutes ont vu leur destin bouleversé par la tornade impériale. Certaines perdirent tout en 1815, d’autres retrouvèrent leur souveraineté à la faveur du congrès de Vienne.
Qu’ils soient admiratifs ou sévères, ce sont douze regards qui ont scruté Napoléon. Nous pouvons retrouver leur jugement souvent respectueux, parfois impitoyable, mais jamais indifférent, à travers une correspondance abondante, toujours en français. Chacune a tenu son rôle, politique ou simplement dynastique, mais aucune n’a laissé Napoléon insensible.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Napoléon et les femmes
La nuit, la neige a écrit:
... aucune n’a laissé Napoléon insensible.
Je ne suis pas éloignée de penser que Napoléon avait peur des femmes ...
Comme nous en discutions ce jour-là, tu te souviens, avec Notre Grâce.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
Comme nous tous, pauvres hommes esclaves de nos sens.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Napoléon et les femmes
Une conférence intéressante et souvent -consternante- au sujet des femmes et de leur statut dans la société post Révolution française.
La seconde partie concerne plus précisément la vie intime et amoureuse de Napoléon.
Napoléon et les femmes
par Jacques-Olivier Boudon
Durée : 1h09 mn
Conférence donnée le 23 novembre 2021 à la Fondation Napoléon
Portrait de famille
Joseph-Marcellin Combette (1770 - 1840)
Huile sur toile, 19e siècle
Image : Musée des Beaux-Arts de Tours
Présentation :
La vie des femmes, a-t-elle changé sous l'Empire depuis la Révolution ? Le mariage, le divorce, la famille, le statut des femmes dans l'armée, la sexualité, la vie amoureuse de Napoléon, ses femmes, ses maitresses, mais aussi comment Napoléon s’est mêlé des relations de ses proches avec leurs femmes…
Historien, professeur à l’université de Paris IV-Sorbonne, président de l’Institut Napoléon, Jacques-Olivier Boudon explore différents aspects de l'histoire des femmes sous Napoléon dans cette conférence, librement agrémentée d'anecdotes divertissantes.
À lire : "Napoléon et les Femmes", collectif, dirigé par J-O Boudon, 2013, Paris, Éditions SPM et "Le sexe sous l'Empire", par J-O Boudon (Librairie Vuibert, 2019)
Conférence à voir (ou écouter), ici :
La seconde partie concerne plus précisément la vie intime et amoureuse de Napoléon.
Napoléon et les femmes
par Jacques-Olivier Boudon
Durée : 1h09 mn
Conférence donnée le 23 novembre 2021 à la Fondation Napoléon
Portrait de famille
Joseph-Marcellin Combette (1770 - 1840)
Huile sur toile, 19e siècle
Image : Musée des Beaux-Arts de Tours
Présentation :
La vie des femmes, a-t-elle changé sous l'Empire depuis la Révolution ? Le mariage, le divorce, la famille, le statut des femmes dans l'armée, la sexualité, la vie amoureuse de Napoléon, ses femmes, ses maitresses, mais aussi comment Napoléon s’est mêlé des relations de ses proches avec leurs femmes…
Historien, professeur à l’université de Paris IV-Sorbonne, président de l’Institut Napoléon, Jacques-Olivier Boudon explore différents aspects de l'histoire des femmes sous Napoléon dans cette conférence, librement agrémentée d'anecdotes divertissantes.
À lire : "Napoléon et les Femmes", collectif, dirigé par J-O Boudon, 2013, Paris, Éditions SPM et "Le sexe sous l'Empire", par J-O Boudon (Librairie Vuibert, 2019)
Conférence à voir (ou écouter), ici :
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Napoléon et les femmes
Consternants également les propos de corps de garde tenus par Bonaparte-Napoléon avec ses collègues, au sujet des "femmes". Evidemment ils n'étaient pas seuls, loin de là. En bref : tous les mêmes.
Lecréateur- Messages : 1712
Date d'inscription : 01/06/2021
Localisation : Comté d'Enghien et Livonie
Re: Napoléon et les femmes
La nuit, la neige a écrit:
Conférence à voir (ou écouter), ici :
Ne Boudon pas l'écoute de cette conférence, Mesdames ! Nous nous sentons ensuite bien aises de vivre au XXIème siècle.
La Révolution avait tout de même énormément amélioré la condition féminine, il faut bien le reconnaître, mais le tour de vis de Napoléon fut drastique.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
Albine de Montholon (19 décembre 1779 - 25 mars 1848), née Albine Hélène de Vassal et épouse de Charles Tristan, marquis de Montholon, est connue pour avoir été sans doute la dernière maîtresse de Napoléon. C'était lors de l'exil à Sainte-Hélène de l'empereur déchu.
Albine Hélène de Vassal, née à Paris, est issue d'une famille de petite noblesse de robe appartenant à la bonne société de Montpellier et alliée aux Cambacérès, Jean-Jacques-Régis de Cambacérès et elle-même étant cousins issus de germains.
Le 19 février 1797, à l'âge de 17 ans, elle épouse le baron Louis Pierre Édouard Bignon
dont elle divorce en 1799. Le 18 août 1800, à l'âge de 20 ans, elle épouse un financier genevois, le baron Daniel Roger, futur maire de Gagny, dont elle a un fils, Édouard, comte Roger du Nord, né en 1803, qui deviendra l'ami intime d'Adolphe Thiers.
Quand Albine rencontre en 1808 Charles-Tristan de Montholon, c'est le coup de foudre ! Elle quitte le domicile conjugal pour suivre Montholon qu'elle épousera après un deuxième divorce, et suit ce troisième mari qui accompagne Napoléon lors de son exil à Sainte-Hélène, où naît son quatrième enfant, Napoléone Marie Hélène Charlotte, le 18 juin 1816, après Tristan Charles François Napoléon et Charles François Frédéric de Montholon.
Édouard Pingret (1788–1875), Le Général comte C. T. de Montholon (1783-1853) (vers 1840),
Paris, musée de l'armée.
Image WIKI
Certains historiens discutent le fait qu'Albine ait été la maîtresse de Napoléon, mais toujours est-il que l'empereur, apprenant sa liaison avec le lieutenant-colonel Basil Jackson, la fit renvoyer en France en juillet 1819. Etait-ce une réaction de cause à effet ?
Hum ... de la part de Napoléon, cela m'étonne.
Ben Weider ( 1923 - 2008 ) , un homme d'affaires du Québec, connu comme un spécialiste autodidacte de l'histoire napoléonienne et président de la Société napoléonienne internationale ( qui défend la mémoire de Napoléon Ier ) a toujours défendu la thèse selon laquelle la mort de l’empereur ne fut pas naturelle ou due à un cancer, mais bien à un empoisonnement à l’arsenic.
Une légende tenace affirme que les Britanniques se seraient arrangés pour que Montholon, que Napoléon ne connaissait pas particulièrement et qui a été accusé sans preuve d’avoir été un agent chargé par les Bourbons d’empoisonner l’empereur, fût du voyage.
D’après donc la thèse de ce chercheur napoléonien, Ben Weider, Montholon serait le véritable responsable de la mort de Napoléon, l’ayant empoisonné à l’arsenic, crime passionnel, Albine était devenue la dernière maitresse de l'Empereur. Toutefois, cette thèse est contredite par historiens et chercheurs. Sa défense fut un véritable feuilleton pour le monde de l’histoire napoléonienne. Au premier rang des opposants, les historiens Thierry Lentz et Jean Tulard.
Qui était Albine de Montholon, la dernière maîtresse de Napoléon ?
Dans le huis clos de Sainte-Hélène, Napoléon a pu compter sur Mme de Montholon pour consoler sa solitude… avec une belle compensation financière à la clé.
Par Marc Fourny
Quand Napoléon débarque à Sainte-Hélène en 1815, l'humeur est maussade : l'îlot est battu par les vents, l'humidité permanente, la nourriture médiocre et les loisirs inexistants… Sans compter une surveillance des Anglais tatillonne, qui plombe encore plus le confinement des Français, comme le détaille l'historien Pierre Branda dans son dernier ouvrage truffé d'anecdotes, "Napoléon à Sainte-Hélène" (Perrin). D'autant qu'une grande majorité de la suite de l'Empereur déchu est jeune : sur la quinzaine d'officiers et domestiques qui gravitent autour de sa personne, une dizaine n'a pas trente ans. Inutile de préciser qu'ils tombent vite dans un ennui profond et ne tardent pas à courtiser les rares jeunes filles qui habitent Longwood House, tout en fréquentant des femmes de petite vertu que l'on fait monter depuis Jamestown, la capitale de l'île confetti.
Napoléon, 46 ans, s'en offusque : il n'ignore rien du trafic de son entourage, certains officiers accueillant des prostituées dans leur chambre aux minces cloisons, à quelques mètres de celle de l'Empereur… Si celui-ci ne tomba pas dans ce commerce – très attaché à son rang – il est quasiment certain qu'il entretint plusieurs mois une relation avec Albine de Montholon, 37 ans, qui fit le voyage au côté de son époux le comte de Montholon, l'ancien chambellan du souverain…
Cette romance ne passe évidemment pas inaperçue, d'autant que l'Empereur se permet quelques familiarités, comme pincer le postérieur de Madame en public… Le domestique Ali surprit un jour la comtesse sortir de la chambre de Napoléon en se rajustant. Quant au général Gourgaud, ennemi des Montholon, il se mit à épier leur manège, allant même jusqu'à prévenir le mari cocu, qui feint l'étonnement. En janvier 1817, Gourgaud écrit dans son journal : « L'Empereur nous fait demander. Il joue au billard avec la Montholon. Cette dernière fait tout ce qu'elle peut pour faire la passionnée avec Sa Majesté : yeux doux, pieds en avant, robe pincée sur la taille… Enfin, elle cherche à faire la belle et ce n'est pas facile. »
Aigreur et persiflages
Exaspéré par le favoritisme des Montholon, Gourgaud joue les langues de vipère et tente d'arracher son maître au bras de celle qu'il finit par surnommer « la putain » – il enrage de la voir toucher une pension de 12 000 francs de la part de l'Empereur, autant que son mari. « Elle se gratte trop la gorge et crache dans son assiette, ce n'est pas une femme bien élevée », persifle-t-il aux oreilles de Napoléon. Lequel lui répond aussi sec : « J'ai été habitué à vivre avec des femmes trop gracieuses pour ne pas voir les ridicules et mauvaises manières de Mme de Montholon ! Mais, enfin, ici, il faudrait faire sa société d'une perruche si on n'avait pas autre chose… » Ce qui laisse deviner dans quels ennui et lassitude se trouvait le captif de Longwood.
Tel un courtisan déchu, Gourgaud s'enferme dans son aigreur, devient insupportable et va même jusqu'à provoquer plusieurs fois le comte en duel, ce qui irrite fortement l'Empereur. « Lassé de ces querelles, Napoléon finit par demander à Gourgaud de partir de l'île, explique l'historien Pierre Branda. Et ce dernier, amèrement déçu par son maître, va passer à table en racontant à l'ennemi que Napoléon entretient une correspondance secrète à l'extérieur, qu'il pourrait s'évader facilement et qu'il se porte comme un charme, laissant entendre qu'il joue la comédie à merveille. Quand ces informations parviennent aux Anglais, ces derniers vont renvoyer le médecin et ami de l'Empereur, O'Meara, avec de graves conséquences sur la santé de Napoléon. Ils stoppent également son déménagement prévu à Rosemary Hall, dans la partie occidentale de l'île, bien plus riante et ensoleillée que celle où est situé Longwood. De ce point de vue, la trahison de Gourgaud a des conséquences désastreuses sur les conditions d'exil de l'Empereur. »
Un cocufiage rentable
Au bout de quatre longues années confiné à Sainte-Hélène, le couple Montholon envisage son retour. Napoléon se résigne à laisser partir Albine, mais refuse de se séparer de son ancien chambellan. Les tractations financières commencent : pour bons services rendus à l'Empereur, Albine repart avec une véritable fortune, à savoir 140 000 francs, plus une pension annuelle de 20 000 francs, à quoi s'ajoute un titre de rente rapportant près de 40 000 francs l'an – à cette époque, le revenu moyen avoisine les 1 000 francs par an. Mais l'absence de la comtesse pèse rapidement sur le moral de l'Empereur, preuve que cette liaison était sans doute bien plus sincère pour lui que pour elle. Une chape de plomb tombe soudain sur Longwood House, l'Empereur tourne en rond, dépérit, abandonne même quelques mois l'écriture de ses Mémoires… « Votre femme semait des fleurs sur ma tombe, depuis il n'y croît plus que des ronces », confie-t-il au comte. À la mort du conquérant, en 1821, Montholon se verra également gratifié de plus de 2 millions, la plus belle part de l'héritage, bien plus que Bertrand ou Marchand, les autres compagnons de captivité. Jamais cocufiage ne fut plus rentable…
Source: « Napoléon à Sainte-Hélène », par Pierre Branda.
La thèse de l'empoisonnement de Napoléon par le comte Charles de Montholon, son homme de confiance et son exécuteur testamentaire, a fait couler beaucoup d'encre depuis la publication de L'Enigme de Napoléon résolue par René Maury et François Candé-Montholon .
Le mot de Babelio :
Que s'est-il réellement passé à Sainte-Hélène ? Napoléon a-t-il été empoisonné et par qui ? Depuis des années la controverse fait rage. Or, voici que, miraculeusement, François de Candé-Montholon, descendant de l'ancien compagnon d'exil de l'Empereur, vient de retrouver des archives inédites et sensationnelles : les lettres échangées entre son aïeul et Albine, son épouse repartie en Europe après avoir été, un temps, la maîtresse de Napoléon à Sainte-Hélène, ainsi que leurs journaux secrets respectifs. Dès lors, les hypothèses deviennent de quasi-certitudes.
Quoi qu'il en soit, Serge Lama a potassé son sujet
et donne à Napoléon, en plus d'Albine, Mme Bertrand . On ne prête qu'aux riches.
" Napoléon" chante :
Nombre de spécialistes de l'époque napoléonienne restent réservés, parmi lesquels Jean Tulard qui, par ailleurs, concède " qu'Albine [la femme de Charles] a certainement couché avec l'Empereur ". Sans doute le sujet ne mérite-t-il pas, quant à ses implications historiques, d'interminables querelles. On reste cependant perplexe à la lecture des souvenirs d'Albine à Sainte-Hélène. Rien ne nous paraît, à aucun moment, relever d'une confession intime, et si l'on se souvient de l'exiguïté des lieux à Longwood et de l'amour que se témoignent encore les deux époux, les déductions du commentateur sont bien peu convaincantes.
François de Candé-Montholon dans l'HISTORIA mensuel 668
daté août 2002 -
Nous pouvons lire ces Mémoires d'Albine de Montholon, en ligne.
C'est ici :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61335836/f4.item
Albine Hélène de Vassal, née à Paris, est issue d'une famille de petite noblesse de robe appartenant à la bonne société de Montpellier et alliée aux Cambacérès, Jean-Jacques-Régis de Cambacérès et elle-même étant cousins issus de germains.
Le 19 février 1797, à l'âge de 17 ans, elle épouse le baron Louis Pierre Édouard Bignon
dont elle divorce en 1799. Le 18 août 1800, à l'âge de 20 ans, elle épouse un financier genevois, le baron Daniel Roger, futur maire de Gagny, dont elle a un fils, Édouard, comte Roger du Nord, né en 1803, qui deviendra l'ami intime d'Adolphe Thiers.
Quand Albine rencontre en 1808 Charles-Tristan de Montholon, c'est le coup de foudre ! Elle quitte le domicile conjugal pour suivre Montholon qu'elle épousera après un deuxième divorce, et suit ce troisième mari qui accompagne Napoléon lors de son exil à Sainte-Hélène, où naît son quatrième enfant, Napoléone Marie Hélène Charlotte, le 18 juin 1816, après Tristan Charles François Napoléon et Charles François Frédéric de Montholon.
Édouard Pingret (1788–1875), Le Général comte C. T. de Montholon (1783-1853) (vers 1840),
Paris, musée de l'armée.
Image WIKI
Certains historiens discutent le fait qu'Albine ait été la maîtresse de Napoléon, mais toujours est-il que l'empereur, apprenant sa liaison avec le lieutenant-colonel Basil Jackson, la fit renvoyer en France en juillet 1819. Etait-ce une réaction de cause à effet ?
Hum ... de la part de Napoléon, cela m'étonne.
Ben Weider ( 1923 - 2008 ) , un homme d'affaires du Québec, connu comme un spécialiste autodidacte de l'histoire napoléonienne et président de la Société napoléonienne internationale ( qui défend la mémoire de Napoléon Ier ) a toujours défendu la thèse selon laquelle la mort de l’empereur ne fut pas naturelle ou due à un cancer, mais bien à un empoisonnement à l’arsenic.
Une légende tenace affirme que les Britanniques se seraient arrangés pour que Montholon, que Napoléon ne connaissait pas particulièrement et qui a été accusé sans preuve d’avoir été un agent chargé par les Bourbons d’empoisonner l’empereur, fût du voyage.
D’après donc la thèse de ce chercheur napoléonien, Ben Weider, Montholon serait le véritable responsable de la mort de Napoléon, l’ayant empoisonné à l’arsenic, crime passionnel, Albine était devenue la dernière maitresse de l'Empereur. Toutefois, cette thèse est contredite par historiens et chercheurs. Sa défense fut un véritable feuilleton pour le monde de l’histoire napoléonienne. Au premier rang des opposants, les historiens Thierry Lentz et Jean Tulard.
Qui était Albine de Montholon, la dernière maîtresse de Napoléon ?
Dans le huis clos de Sainte-Hélène, Napoléon a pu compter sur Mme de Montholon pour consoler sa solitude… avec une belle compensation financière à la clé.
Par Marc Fourny
Quand Napoléon débarque à Sainte-Hélène en 1815, l'humeur est maussade : l'îlot est battu par les vents, l'humidité permanente, la nourriture médiocre et les loisirs inexistants… Sans compter une surveillance des Anglais tatillonne, qui plombe encore plus le confinement des Français, comme le détaille l'historien Pierre Branda dans son dernier ouvrage truffé d'anecdotes, "Napoléon à Sainte-Hélène" (Perrin). D'autant qu'une grande majorité de la suite de l'Empereur déchu est jeune : sur la quinzaine d'officiers et domestiques qui gravitent autour de sa personne, une dizaine n'a pas trente ans. Inutile de préciser qu'ils tombent vite dans un ennui profond et ne tardent pas à courtiser les rares jeunes filles qui habitent Longwood House, tout en fréquentant des femmes de petite vertu que l'on fait monter depuis Jamestown, la capitale de l'île confetti.
Napoléon, 46 ans, s'en offusque : il n'ignore rien du trafic de son entourage, certains officiers accueillant des prostituées dans leur chambre aux minces cloisons, à quelques mètres de celle de l'Empereur… Si celui-ci ne tomba pas dans ce commerce – très attaché à son rang – il est quasiment certain qu'il entretint plusieurs mois une relation avec Albine de Montholon, 37 ans, qui fit le voyage au côté de son époux le comte de Montholon, l'ancien chambellan du souverain…
Cette romance ne passe évidemment pas inaperçue, d'autant que l'Empereur se permet quelques familiarités, comme pincer le postérieur de Madame en public… Le domestique Ali surprit un jour la comtesse sortir de la chambre de Napoléon en se rajustant. Quant au général Gourgaud, ennemi des Montholon, il se mit à épier leur manège, allant même jusqu'à prévenir le mari cocu, qui feint l'étonnement. En janvier 1817, Gourgaud écrit dans son journal : « L'Empereur nous fait demander. Il joue au billard avec la Montholon. Cette dernière fait tout ce qu'elle peut pour faire la passionnée avec Sa Majesté : yeux doux, pieds en avant, robe pincée sur la taille… Enfin, elle cherche à faire la belle et ce n'est pas facile. »
Aigreur et persiflages
Exaspéré par le favoritisme des Montholon, Gourgaud joue les langues de vipère et tente d'arracher son maître au bras de celle qu'il finit par surnommer « la putain » – il enrage de la voir toucher une pension de 12 000 francs de la part de l'Empereur, autant que son mari. « Elle se gratte trop la gorge et crache dans son assiette, ce n'est pas une femme bien élevée », persifle-t-il aux oreilles de Napoléon. Lequel lui répond aussi sec : « J'ai été habitué à vivre avec des femmes trop gracieuses pour ne pas voir les ridicules et mauvaises manières de Mme de Montholon ! Mais, enfin, ici, il faudrait faire sa société d'une perruche si on n'avait pas autre chose… » Ce qui laisse deviner dans quels ennui et lassitude se trouvait le captif de Longwood.
Tel un courtisan déchu, Gourgaud s'enferme dans son aigreur, devient insupportable et va même jusqu'à provoquer plusieurs fois le comte en duel, ce qui irrite fortement l'Empereur. « Lassé de ces querelles, Napoléon finit par demander à Gourgaud de partir de l'île, explique l'historien Pierre Branda. Et ce dernier, amèrement déçu par son maître, va passer à table en racontant à l'ennemi que Napoléon entretient une correspondance secrète à l'extérieur, qu'il pourrait s'évader facilement et qu'il se porte comme un charme, laissant entendre qu'il joue la comédie à merveille. Quand ces informations parviennent aux Anglais, ces derniers vont renvoyer le médecin et ami de l'Empereur, O'Meara, avec de graves conséquences sur la santé de Napoléon. Ils stoppent également son déménagement prévu à Rosemary Hall, dans la partie occidentale de l'île, bien plus riante et ensoleillée que celle où est situé Longwood. De ce point de vue, la trahison de Gourgaud a des conséquences désastreuses sur les conditions d'exil de l'Empereur. »
Un cocufiage rentable
Au bout de quatre longues années confiné à Sainte-Hélène, le couple Montholon envisage son retour. Napoléon se résigne à laisser partir Albine, mais refuse de se séparer de son ancien chambellan. Les tractations financières commencent : pour bons services rendus à l'Empereur, Albine repart avec une véritable fortune, à savoir 140 000 francs, plus une pension annuelle de 20 000 francs, à quoi s'ajoute un titre de rente rapportant près de 40 000 francs l'an – à cette époque, le revenu moyen avoisine les 1 000 francs par an. Mais l'absence de la comtesse pèse rapidement sur le moral de l'Empereur, preuve que cette liaison était sans doute bien plus sincère pour lui que pour elle. Une chape de plomb tombe soudain sur Longwood House, l'Empereur tourne en rond, dépérit, abandonne même quelques mois l'écriture de ses Mémoires… « Votre femme semait des fleurs sur ma tombe, depuis il n'y croît plus que des ronces », confie-t-il au comte. À la mort du conquérant, en 1821, Montholon se verra également gratifié de plus de 2 millions, la plus belle part de l'héritage, bien plus que Bertrand ou Marchand, les autres compagnons de captivité. Jamais cocufiage ne fut plus rentable…
Source: « Napoléon à Sainte-Hélène », par Pierre Branda.
La thèse de l'empoisonnement de Napoléon par le comte Charles de Montholon, son homme de confiance et son exécuteur testamentaire, a fait couler beaucoup d'encre depuis la publication de L'Enigme de Napoléon résolue par René Maury et François Candé-Montholon .
Le mot de Babelio :
Que s'est-il réellement passé à Sainte-Hélène ? Napoléon a-t-il été empoisonné et par qui ? Depuis des années la controverse fait rage. Or, voici que, miraculeusement, François de Candé-Montholon, descendant de l'ancien compagnon d'exil de l'Empereur, vient de retrouver des archives inédites et sensationnelles : les lettres échangées entre son aïeul et Albine, son épouse repartie en Europe après avoir été, un temps, la maîtresse de Napoléon à Sainte-Hélène, ainsi que leurs journaux secrets respectifs. Dès lors, les hypothèses deviennent de quasi-certitudes.
Quoi qu'il en soit, Serge Lama a potassé son sujet
et donne à Napoléon, en plus d'Albine, Mme Bertrand . On ne prête qu'aux riches.
" Napoléon" chante :
« La montholon »
Le temps me paraît long
Près de la Montholon
Et d’ la femme à Bertrand
Comme il est long, le temps
Près d’ la femme à Bertrand
Et de la Montholon
Le temps joue du violon
Près de la Montholon
Et d’ la femme à Bertrand
Un p’tit violon grinçant
Près d’ la femme à Bertrand
Et de la Montholon
Je m’ sens parfois fripon
Près de la Montholon
Et d’ la femme à Bertrand
Alors, de temps en temps
J’ fais cocu le Bertrand
Et puis le Montholon
Je suce des bonbons
Près de la Montholon
Et d’ la femme à Bertrand
Et sur mon testament
Je coucherai la Bertrand
Et puis la Montholon
J’ mourrai comme un con!
Le temps me paraît long
Près de la Montholon
Et d’ la femme à Bertrand
Comme il est long, le temps
Près d’ la femme à Bertrand
Et de la Montholon
Le temps joue du violon
Près de la Montholon
Et d’ la femme à Bertrand
Un p’tit violon grinçant
Près d’ la femme à Bertrand
Et de la Montholon
Je m’ sens parfois fripon
Près de la Montholon
Et d’ la femme à Bertrand
Alors, de temps en temps
J’ fais cocu le Bertrand
Et puis le Montholon
Je suce des bonbons
Près de la Montholon
Et d’ la femme à Bertrand
Et sur mon testament
Je coucherai la Bertrand
Et puis la Montholon
J’ mourrai comme un con!
Nombre de spécialistes de l'époque napoléonienne restent réservés, parmi lesquels Jean Tulard qui, par ailleurs, concède " qu'Albine [la femme de Charles] a certainement couché avec l'Empereur ". Sans doute le sujet ne mérite-t-il pas, quant à ses implications historiques, d'interminables querelles. On reste cependant perplexe à la lecture des souvenirs d'Albine à Sainte-Hélène. Rien ne nous paraît, à aucun moment, relever d'une confession intime, et si l'on se souvient de l'exiguïté des lieux à Longwood et de l'amour que se témoignent encore les deux époux, les déductions du commentateur sont bien peu convaincantes.
François de Candé-Montholon dans l'HISTORIA mensuel 668
daté août 2002 -
Nous pouvons lire ces Mémoires d'Albine de Montholon, en ligne.
C'est ici :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61335836/f4.item
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
La très grande majorité des historiens et spécialistes de la période ne croient pas à ces thèse de l'empoisonnement (volontaire) ; et les causes de la mort de Napoléon sont connues depuis longtemps : elles sont, pour une très large part, naturelles.
Je vous renvoie à notre sujet consacré au Bicentenaire de la mort de Napoléon Ier dans lequel nous partageons de nombreuses vidéos et interviews, dont :
Ou encore à notre sujet de La bibliographie du bicentenaire, dans lequel nous présentons la récente édition de...
Et avec cette publication, les articles :
Fondation Napoléon - L'empoisonnement de Napoléon (article de Jean Macé)
Trois questions sur les mystères de Sainte-Hélène (interview de Thierry Lentz)
Ou encore l'émission de radio Canal Académies, en écoute libre pour une durée de 15 mn, ici :
La mort de Napoléon, légendes et vérités (invité Thierry Lentz)
Je vous renvoie à notre sujet consacré au Bicentenaire de la mort de Napoléon Ier dans lequel nous partageons de nombreuses vidéos et interviews, dont :
Ou encore à notre sujet de La bibliographie du bicentenaire, dans lequel nous présentons la récente édition de...
Et avec cette publication, les articles :
Fondation Napoléon - L'empoisonnement de Napoléon (article de Jean Macé)
Trois questions sur les mystères de Sainte-Hélène (interview de Thierry Lentz)
Ou encore l'émission de radio Canal Académies, en écoute libre pour une durée de 15 mn, ici :
La mort de Napoléon, légendes et vérités (invité Thierry Lentz)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Napoléon et les femmes
Merci, cher ami, pour tous ces liens et références : de quoi se mettre sous la dent !
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
La charmante Mme de Mathis, née Christine Ghilini, « dame piémontaise » de la princesse Borghèse, trouve dans la vie intime de l'Empereur, sa place marquée par les jeux de l'amour et du hasard : amour plus qu'à moitié consenti, hasard plus qu'à demi provoqué et voulu. Aux yeux du maître, ce ne fut qu'une fantaisie, mais une fantaisie qui, inscrite entre deux événements majeurs, — le divorce et le remariage, — prolonge le souvenir de la belle Piémontaise dans la mémoire des historiens attachés à connaître les plus petits détails d'un règne, voire d'un interrègne. Mme de Mathis, passant comme une flamme blonde entre deux cortèges, manqua de roussir la traîne de deux Impératrices. C'est là un titre suffisant à la protéger contre l'oubli. ( ... )
Par son père, Ambroise Ghilini, né à Alexandrie en 1756, Christine appartenait à une antique et noble famille de cette ville. ( ... )
Elle était née le 1er juillet 1784 ; elle avait épousé, en 1805, François-Hilaire-Scipion-Marie Mathis, originaire de Bra, petite ville de dix mille âmes, située entre Alexandrie et Coni et chef-lieu du département français de la Stura. ( ... )
Tandis que le prince Camille Borghèse, promu, par le sénatus-consulte du 16 février, gouverneur des départements au delà des Alpes, s'installait à Turin, la princesse Pauline constituait son service d'honneur. Christine y entrait au mois d'avril 1808, en même temps que sept autres dames piémontaises. ( ... )
La princesse Pauline aurait conçu dès cette date le dessein de mettre sa dame piémontaise sur le chemin de l'Empereur. Et cette scabreuse intention n'est pas invraisemblable, car déjà, à l'automne de 1807, à Fontainebleau, Pauline avait favorisé les rencontres de son frère avec une autre de ses dames. Le but qu'elle aurait ainsi poursuivi se devine aisément : s'attirer la bienveillance de l'Empereur pour obtenir de nouvelles donations et, aussi, jouer un tour à cette « Beauharnaille » dont l'Impératrice était le chef détesté. En ménageant une amourette à son auguste frère, on ne pouvait que tendre un peu plus les rapports du ménage impérial, et si le divorce, dont il avait été si souvent question, se précisait, une intrigue nouvelle occuperait l'esprit de l'Empereur et empêcherait un retour sentimental, — toujours à craindre, car il s'était déjà produit, — vers la créole encore séduisante, malgré ses quarante-six ans.
Sur un portrait peint en pied par Berthon et qu'on croyait perdu, après qu'il eut été admiré au Salon de 1812 par la comtesse de Kielmannsegge, Pauline figure debout, de face, adossée à un arbre ; Christine est assise auprès d'elle, tournée de profil à gauche.
Ce portrait du peintre tourangeau René-Théodore Berthon (1777-1859)
est conservé chez un descendant romain des Murat-Rasponi, le comte J.-B. Spallietti .
L'Empereur ayant écrit de Schœnbrunn, — où il vient de passer de longues semaines auprès de Mme Walewska dont il attend un descendant, — qu'il arrivera à Saint-Cloud le 26 ou le 27 octobre, Pauline et Christine s'apprêtent à s'y rendre avec la Cour et préparent leurs toilettes. A la veille de ce déplacement, l'intendant général David raconte qu'il surprend Mme de Mathis en train d'essayer un costume de cour « d'une élégance et d'une richesse éblouissante ». Il ne peut s'interdire à cette vue de s'exclamer :
— 0h mon Dieu ! Il n'y résistera pas, car pour être invaincu il n'est pas invincible !
Cette allusion aux coupables projets de Pauline fait rougir Mme de Mathis qui, minaudant, répond :
, — Quel malheur me pronostiquez-vous là ?
Or, ce « malheur » était imminent. ( )
Mais n'anticipons pas. Mme d'Abrantès prétend que la jeune Piémontaise se défendit assez courageusement contre les entreprises de l'Empereur, mais que Pauline lui aurait tenu « avec le ton solennel d'une aïeule qui prêche la morale à sa petite-fille » un singulier langage :
— Savez-vous bien, madame, que l'on ne doit jamais dire non à une volonté exprimée par l'Empereur, et que moi, qui suis sa sœur, s'il me disait « Je veux », je lui répondrais :
« Sire, je suis aux ordres de Votre Majesté » ?
Je vous sens tout émoustillés, bande de petits coquinous que vous êtes !
Suspens. Napoléon arrivera-t-il à ses fins ? Christine rendra-t-elle les armes ?
Vous le saurez en lisant l'article de Fleuriot de Langle dont je viens de vous confier quelques bribes...
C'est ici :
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-content/uploads/2016/11/f825fbf6e3562fac64905c2db50cea00.pdf
Par son père, Ambroise Ghilini, né à Alexandrie en 1756, Christine appartenait à une antique et noble famille de cette ville. ( ... )
Elle était née le 1er juillet 1784 ; elle avait épousé, en 1805, François-Hilaire-Scipion-Marie Mathis, originaire de Bra, petite ville de dix mille âmes, située entre Alexandrie et Coni et chef-lieu du département français de la Stura. ( ... )
Tandis que le prince Camille Borghèse, promu, par le sénatus-consulte du 16 février, gouverneur des départements au delà des Alpes, s'installait à Turin, la princesse Pauline constituait son service d'honneur. Christine y entrait au mois d'avril 1808, en même temps que sept autres dames piémontaises. ( ... )
La princesse Pauline aurait conçu dès cette date le dessein de mettre sa dame piémontaise sur le chemin de l'Empereur. Et cette scabreuse intention n'est pas invraisemblable, car déjà, à l'automne de 1807, à Fontainebleau, Pauline avait favorisé les rencontres de son frère avec une autre de ses dames. Le but qu'elle aurait ainsi poursuivi se devine aisément : s'attirer la bienveillance de l'Empereur pour obtenir de nouvelles donations et, aussi, jouer un tour à cette « Beauharnaille » dont l'Impératrice était le chef détesté. En ménageant une amourette à son auguste frère, on ne pouvait que tendre un peu plus les rapports du ménage impérial, et si le divorce, dont il avait été si souvent question, se précisait, une intrigue nouvelle occuperait l'esprit de l'Empereur et empêcherait un retour sentimental, — toujours à craindre, car il s'était déjà produit, — vers la créole encore séduisante, malgré ses quarante-six ans.
Sur un portrait peint en pied par Berthon et qu'on croyait perdu, après qu'il eut été admiré au Salon de 1812 par la comtesse de Kielmannsegge, Pauline figure debout, de face, adossée à un arbre ; Christine est assise auprès d'elle, tournée de profil à gauche.
Ce portrait du peintre tourangeau René-Théodore Berthon (1777-1859)
est conservé chez un descendant romain des Murat-Rasponi, le comte J.-B. Spallietti .
L'Empereur ayant écrit de Schœnbrunn, — où il vient de passer de longues semaines auprès de Mme Walewska dont il attend un descendant, — qu'il arrivera à Saint-Cloud le 26 ou le 27 octobre, Pauline et Christine s'apprêtent à s'y rendre avec la Cour et préparent leurs toilettes. A la veille de ce déplacement, l'intendant général David raconte qu'il surprend Mme de Mathis en train d'essayer un costume de cour « d'une élégance et d'une richesse éblouissante ». Il ne peut s'interdire à cette vue de s'exclamer :
— 0h mon Dieu ! Il n'y résistera pas, car pour être invaincu il n'est pas invincible !
Cette allusion aux coupables projets de Pauline fait rougir Mme de Mathis qui, minaudant, répond :
, — Quel malheur me pronostiquez-vous là ?
Or, ce « malheur » était imminent. ( )
Mais n'anticipons pas. Mme d'Abrantès prétend que la jeune Piémontaise se défendit assez courageusement contre les entreprises de l'Empereur, mais que Pauline lui aurait tenu « avec le ton solennel d'une aïeule qui prêche la morale à sa petite-fille » un singulier langage :
— Savez-vous bien, madame, que l'on ne doit jamais dire non à une volonté exprimée par l'Empereur, et que moi, qui suis sa sœur, s'il me disait « Je veux », je lui répondrais :
« Sire, je suis aux ordres de Votre Majesté » ?
Je vous sens tout émoustillés, bande de petits coquinous que vous êtes !
Suspens. Napoléon arrivera-t-il à ses fins ? Christine rendra-t-elle les armes ?
Vous le saurez en lisant l'article de Fleuriot de Langle dont je viens de vous confier quelques bribes...
C'est ici :
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-content/uploads/2016/11/f825fbf6e3562fac64905c2db50cea00.pdf
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
Mme de Sabran a écrit:[i]Le but qu'elle aurait ainsi poursuivi se devine aisément : s'attirer la bienveillance de l'Empereur pour obtenir de nouvelles donations et, aussi, jouer un tour à cette « Beauharnaille » dont l'Impératrice était le chef détesté.
Quelle petite rusée cette Pauline quand même
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Napoléon et les femmes
Oui, n'est-ce pas !
La " Beauharnaille " me rappelle la " Bourbonnaille ". J'ai aussi croisé la " Neckraille ", je ne sais plus où.
La " Beauharnaille " me rappelle la " Bourbonnaille ". J'ai aussi croisé la " Neckraille ", je ne sais plus où.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
Mme de Sabran a écrit:Oui, n'est-ce pas !
La " Beauharnaille " me rappelle la " Bourbonnaille ". J'ai aussi croisé la " Neckraille ", je ne sais plus où.
Et toi tu fais partie de la Bouffleraille ?
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Napoléon et les femmes
Non parce que le suffixe " aille " se veut très péjoratif, or tout le monde raffolait de Jean-Stanislas !
Et toc !
Et toc !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Napoléon et les femmes
Mme de Sabran a écrit: or tout le monde raffolait de Jean-Stanislas !
C'est vrai que le chevalier est très loin de toutes ces (vol)ailles
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Napoléon et les femmes
Pour la "neckraille", c'est de Louis XVI en personne
Après le départ de Calonne, il aurait dit ne vouloir "ni neckraille, ni prêtraille".
Il a eu les deux (Loménie de Brienne et Necker).
Bien joué.
Après le départ de Calonne, il aurait dit ne vouloir "ni neckraille, ni prêtraille".
Il a eu les deux (Loménie de Brienne et Necker).
Bien joué.
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1123
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
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