Le parc et le pavillon du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles, aujourd'hui Parc Balbi
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Le parc et le pavillon du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles, aujourd'hui Parc Balbi
A tout hasard quelqu'un aurait il les plans du pavillon de Monsieur à Versailles érigé par Chagrin. Il existe à minima un plan du RDC aux Archives Nationales et reproduit dans l'ouvrage "Le comte de Provence et l'architecture : une sensibilité au néoclassicisme (1771-1791)". Cet ouvrage est disponible sur persee.fr mais le plan du RDC n'est pas visible
capin- Messages : 67
Date d'inscription : 28/01/2018
Re: Le parc et le pavillon du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles, aujourd'hui Parc Balbi
Bonjour capin,
J'ai préféré ouvrir un nouveau sujet avec votre message. Nous le complèterons de divers éléments à suivre.
L'article auquel vous faîtes référence est consultable : ICI.
En effet, on se demande pourquoi la reproduction d'un document, à priori consultable aux Archives nationales, se retrouve " non autorisée à la diffusion " ?
Si vous avez la quote, peut-être pourrez-vous retrouver cette archive en ligne, si elle a été numérisée ?
Personnellement, je n'ai presque jamais rien retrouvé sur le site internet des Archives nationales : on ne peut faire plus complexe et absurde que ce site, en tous points détestable !
J'ai préféré ouvrir un nouveau sujet avec votre message. Nous le complèterons de divers éléments à suivre.
L'article auquel vous faîtes référence est consultable : ICI.
En effet, on se demande pourquoi la reproduction d'un document, à priori consultable aux Archives nationales, se retrouve " non autorisée à la diffusion " ?
Si vous avez la quote, peut-être pourrez-vous retrouver cette archive en ligne, si elle a été numérisée ?
Personnellement, je n'ai presque jamais rien retrouvé sur le site internet des Archives nationales : on ne peut faire plus complexe et absurde que ce site, en tous points détestable !
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le parc et le pavillon du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles, aujourd'hui Parc Balbi
A défaut d'avoir le plan attendu par Capin, je vous propose quelques informations au sujet du parc Balbi, situé tout contre le Potager du roi, à Versailles.
Image : Google Earth
Publié sur le site internet de la ville de Versailles, dans la rubrique des " Curiosités botaniques " :
Le " jardin de collection " de Louis XVIII
La comtesse de Balbi est une illustre inconnue pour la plupart des visiteurs. Elle fut pourtant une femme en vue à la fin de l'Ancien Régime et auprès des émigrés durant la Révolution. Née Anne de Caumont la Force en 1758, elle parut à la cour dès l'âge de 6 ans, grâce à la position de ses parents.
Mariée en 1776 au comte de Balbi, elle prit rapidement ses distances pour entreprendre la conquête du comte de Provence, le futur Louis XVIII, dont elle devint la maîtresse.
Anne-Jacobé de Caumont La Force, comtesse de Balbi, assise à son pianoforte, dame d’atours de la comtesse de Provence et favorite du futur Louis XVIII.
Nicolas Le François
Miniature sur ivoire, 1788
Image : madd-bordeaux - Maurice Aeschimann
C'est de lui qu'elle obtint une propriété à Versailles, près de la pièce d'eau des Suisses. On sait peu de choses de la maison qui y fut construite, mis à part qu'elle le fut entre 1785 et 1787 par J.-F. Chalgrin, le premier architecte de Monsieur.
En 1788, le parc devient un jardin " de collection ". En effet, le Comte de Provence portait un intérêt particulier aux plantes et à leur constitution. Le jardin était composé d'arbres et d'arbustes tropicaux ou rares ainsi que d'autres essences forestières (érables, frênes...). De plus, le peuplier, un arbre en vogue à l'époque, est introduit sur les rives de la pièce d'eau. Le but du Comte était de pouvoir " voyager dans son jardin ".
Un plan du domaine est présenté à l'entrée du jardin, sur la rue du Maréchal Joffre. On y voit le plan masse du pavillon d'habitation dont il ne reste rien.
Image : Fracademic
Les vestiges du jardin anglais sont beaucoup plus conséquents : c'était un parc de quelques 2,5 hectares dans le goût du temps, avec une grande rivière qui subsiste, ponctuée d'îles et de passerelles, aboutissant à un lac également conservé. On trouvait dans le parc au moins quatre fabriques de jardin, dont seul le belvédère et la grotte qu'il domine, ont subsisté.
Images : Twitter ville de Versailles (2018)
Image : Henry Salomé / Wikipedia
Le parc fut saccagé à la Révolution, puis affecté au séminaire voisin qui en fit son jardin sous la Restauration. Les séminaristes installèrent des statues dans le parc, transformèrent une partie de celui-ci en verger, et aménagèrent le belvédère en chapelle.
Après leur expulsion consécutive à la promulgation de la loi de Séparation de l'Église et de l'État, le parc finit par être confié aux soins de l'École d'Horticulture sise au Potager.
Le parc Balbi fut classé monument historique en 1926. C'est alors que le belvédère fut restauré et des plantations botaniques faites, afin de reconstituer approximativement le décor d'origine, en respectant le tracé des allées.
(...)
* Source texte : Ville de Versailles - Curiosités botaniques
Ainsi que cette illustration du début du 19e siècle :
Détails du jardin de M. Bouillat à Versailles (Jardin de Balbi)
Coupe et plan de la grotte du Belvédère, élévation de la chaumière du Jardin de Balbi, ancienne propriété du Comte de Provence)
Anonyme, début 19e siècle
Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Description du château de Versailles :
D'un grand intérêt, ce dessin aquarellé, intitulé Détails du jardin de Mr. Bouillat à Versailles, offre un relevé très précis des principales fabriques du parc à l'anglaise créé en 1785 par le comte de Provence sur les dessins de l'architecte Charlgrin pour sa maitresse la comtesse de Balbi, à Versailles, contre le potager du roi et la pièce d'eau des Suisses.
La propriété fut aliénée en 1792 et la maison principale abattue ; en revanche, le parc et ses fabriques ne furent pas détruits et devinrent, de 1810 à 1828, la propriété de M. Bouillat dont le nom est mentionné sur le dessin.
L'exactitude des différents éléments du dessin a pu être vérifiée par une comparaison avec l'état actuel en ce qui concerne la grotte et le Belvédère, dont on a ici le plan et la coupe.
De la chaumière, dont jusqu'ici seul le plan était connu, on trouve ici deux précieuses élévations de face et de profil, ce qui ajoute à l'intérêt archéologique et documentaire du dessin.
Image : Google Earth
Publié sur le site internet de la ville de Versailles, dans la rubrique des " Curiosités botaniques " :
Le " jardin de collection " de Louis XVIII
La comtesse de Balbi est une illustre inconnue pour la plupart des visiteurs. Elle fut pourtant une femme en vue à la fin de l'Ancien Régime et auprès des émigrés durant la Révolution. Née Anne de Caumont la Force en 1758, elle parut à la cour dès l'âge de 6 ans, grâce à la position de ses parents.
Mariée en 1776 au comte de Balbi, elle prit rapidement ses distances pour entreprendre la conquête du comte de Provence, le futur Louis XVIII, dont elle devint la maîtresse.
Anne-Jacobé de Caumont La Force, comtesse de Balbi, assise à son pianoforte, dame d’atours de la comtesse de Provence et favorite du futur Louis XVIII.
Nicolas Le François
Miniature sur ivoire, 1788
Image : madd-bordeaux - Maurice Aeschimann
C'est de lui qu'elle obtint une propriété à Versailles, près de la pièce d'eau des Suisses. On sait peu de choses de la maison qui y fut construite, mis à part qu'elle le fut entre 1785 et 1787 par J.-F. Chalgrin, le premier architecte de Monsieur.
En 1788, le parc devient un jardin " de collection ". En effet, le Comte de Provence portait un intérêt particulier aux plantes et à leur constitution. Le jardin était composé d'arbres et d'arbustes tropicaux ou rares ainsi que d'autres essences forestières (érables, frênes...). De plus, le peuplier, un arbre en vogue à l'époque, est introduit sur les rives de la pièce d'eau. Le but du Comte était de pouvoir " voyager dans son jardin ".
Un plan du domaine est présenté à l'entrée du jardin, sur la rue du Maréchal Joffre. On y voit le plan masse du pavillon d'habitation dont il ne reste rien.
Image : Fracademic
Les vestiges du jardin anglais sont beaucoup plus conséquents : c'était un parc de quelques 2,5 hectares dans le goût du temps, avec une grande rivière qui subsiste, ponctuée d'îles et de passerelles, aboutissant à un lac également conservé. On trouvait dans le parc au moins quatre fabriques de jardin, dont seul le belvédère et la grotte qu'il domine, ont subsisté.
Images : Twitter ville de Versailles (2018)
Image : Henry Salomé / Wikipedia
Le parc fut saccagé à la Révolution, puis affecté au séminaire voisin qui en fit son jardin sous la Restauration. Les séminaristes installèrent des statues dans le parc, transformèrent une partie de celui-ci en verger, et aménagèrent le belvédère en chapelle.
Après leur expulsion consécutive à la promulgation de la loi de Séparation de l'Église et de l'État, le parc finit par être confié aux soins de l'École d'Horticulture sise au Potager.
Le parc Balbi fut classé monument historique en 1926. C'est alors que le belvédère fut restauré et des plantations botaniques faites, afin de reconstituer approximativement le décor d'origine, en respectant le tracé des allées.
(...)
* Source texte : Ville de Versailles - Curiosités botaniques
Ainsi que cette illustration du début du 19e siècle :
Détails du jardin de M. Bouillat à Versailles (Jardin de Balbi)
Coupe et plan de la grotte du Belvédère, élévation de la chaumière du Jardin de Balbi, ancienne propriété du Comte de Provence)
Anonyme, début 19e siècle
Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Description du château de Versailles :
D'un grand intérêt, ce dessin aquarellé, intitulé Détails du jardin de Mr. Bouillat à Versailles, offre un relevé très précis des principales fabriques du parc à l'anglaise créé en 1785 par le comte de Provence sur les dessins de l'architecte Charlgrin pour sa maitresse la comtesse de Balbi, à Versailles, contre le potager du roi et la pièce d'eau des Suisses.
La propriété fut aliénée en 1792 et la maison principale abattue ; en revanche, le parc et ses fabriques ne furent pas détruits et devinrent, de 1810 à 1828, la propriété de M. Bouillat dont le nom est mentionné sur le dessin.
L'exactitude des différents éléments du dessin a pu être vérifiée par une comparaison avec l'état actuel en ce qui concerne la grotte et le Belvédère, dont on a ici le plan et la coupe.
De la chaumière, dont jusqu'ici seul le plan était connu, on trouve ici deux précieuses élévations de face et de profil, ce qui ajoute à l'intérêt archéologique et documentaire du dessin.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le parc et le pavillon du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles, aujourd'hui Parc Balbi
La nuit, la neige a écrit:
Personnellement, je n'ai presque jamais rien retrouvé sur le site internet des Archives nationales : on ne peut faire plus complexe et absurde que ce site, en tous points détestable !
Je confirmer aussi que le site des Archives Nationales n'est pas des plus évident et il est dommage qu'il n'y ait pas plus de numérisations ; notamment sur les séries O1.
capin- Messages : 67
Date d'inscription : 28/01/2018
Re: Le parc et le pavillon du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles, aujourd'hui Parc Balbi
Bonjour cher Capin , comme vous j'ai pu lire cet article sur Persée et il est vrai qu'il est dommage, qu'on ne puisse pas avoir accès au plan du pavillon, et je confirme aussi que le site des AN est complexe à manier , peut-être l'un des membres du forum aura plus de chance de ce coté.
marans- Messages : 19
Date d'inscription : 17/02/2021
Re: Le parc et le pavillon du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles, aujourd'hui Parc Balbi
Cher Capin , si cela vous interesse encore, j'ai pu trouver sur le site https://www.marie-antoinette-antoinetthologie.com/louis-stanislas-comte-de-provence-louis-xviii-roi-france/, un plan du pavillon et du jardin sous Monsieur .
Vous le trouverez dans la partie "le parc de Balbi, les chaumières du Comte de Provence à Versailles" .
Bien à vous .
Marans
Vous le trouverez dans la partie "le parc de Balbi, les chaumières du Comte de Provence à Versailles" .
Bien à vous .
Marans
marans- Messages : 19
Date d'inscription : 17/02/2021
Re: Le parc et le pavillon du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles, aujourd'hui Parc Balbi
Merci cher Marans pour la diffusion de ce site que je ne connaissais pas. Concernant le Pavillon de Balbi, le dernier numéro de Versalia présente un article fort intéressant sur ce domaine.
capin- Messages : 67
Date d'inscription : 28/01/2018
Re: Le parc et le pavillon du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles, aujourd'hui Parc Balbi
Merci Marans pour vos recherches.
Vous trouverez (plus facilement) ICI une image de meilleure résolution que celle de ce blog, avec cette référence (partielle) :
House and garden of Monsieur, 1787. Plan of the garden. Art and gardens from the 18th century. Collection of drawings about gardens by Le ROUGE, circa 1776-1783
Nous connaissons Georges-Louis Le Rouge, cartographe, architecte, graveur et éditeur français qui a notamment publié de 1775 à 1789 ses " Jardins anglo-chinois à la mode " (21 cahiers illustrés). Ce plan se trouve peut-être au sein de ces volumes ?
Voir également son sujet biographique :
Georges-Louis Le Rouge, ingénieur géographe du roi Louis XV
Vous trouverez (plus facilement) ICI une image de meilleure résolution que celle de ce blog, avec cette référence (partielle) :
House and garden of Monsieur, 1787. Plan of the garden. Art and gardens from the 18th century. Collection of drawings about gardens by Le ROUGE, circa 1776-1783
Nous connaissons Georges-Louis Le Rouge, cartographe, architecte, graveur et éditeur français qui a notamment publié de 1775 à 1789 ses " Jardins anglo-chinois à la mode " (21 cahiers illustrés). Ce plan se trouve peut-être au sein de ces volumes ?
Voir également son sujet biographique :
Georges-Louis Le Rouge, ingénieur géographe du roi Louis XV
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Mobilier du comte de Provence au pavillon Balbi, Versailles
Du mobilier prochainement présenté en vente aux enchères me donne l'occasion d'étoffer ce sujet !
A vendre, donc, cette...
PAIR OF ROYAL LOUIS XVI WHITE AND ROSE-PAINTED BANQUETTES
BY GEORGES JACOB, CIRCA 1785
Each seat-rail delicately carved with a beaded border flanking a trail of twine-tied flower posies above a bell-husk moulding, on three turned and tapering stop-fluted front legs headed by paterae and terminating in leaftip-waisted peg feet, the stop-fluted tapering back legs carved with a foliate collar, upholstered in blue and cream silk damask 'aux cyclopes', each stamped twice 'G JACOB' and 'JME', largely effaced, one seat-rail inscribed in pencil 'H G McKay June 1862' and with label inscribed in black ink '4(?)15',
16 1/2 in.(42 cm.) high; 63 3/4 in. (162 cm.) wide; 14 1/2 in. (37 cm.) deep
Provenance :
Supplied to the salon of the pavillon built for the comte de Provence and the comtesse de Balbi at Versailles (1785-1793) ; Seized and sold in a Revolutionary sale 20 July, 1793 ; With Dalva Brothers, New York (...)
Lot Essay
This exquisite pair of banquettes was supplied to Monsieur, comte de Provence, brother of Louis XVI and future Louis XVIII. The comte ordered the construction of a grand pavilion built on the grounds of Versailles for his beloved mistress, the comtesse de Balbi. The banquettes were recently discovered as part of the celebrated suite of furniture commissioned for the salon, and are described in a mémoire from Georges Jacob of 24 April 1785.
The Comtesse de Balbi, née Anne Jacobée de Caumont La Force, was born in 1753 at the Château La Force in the Dordogne region of France. Her father was the duc de Caumont de la Force, who served as a court official for King Louis XVI and was gentilhomme, First Gentleman of the Bedchamber, for the comte de Provence. In 1776, Anne married the comte Francesco Marie Armand de Balbi (1752-1835) from Genoa. As Comtesse, she first served as a mistress of the robes before becoming a lady-in-waiting to the princess Marie Joséphine of Savoy, the comtesse de Provence. The comte de Provence fell in love with Anne de Balbi, infuriating her husband whom the comte declared insane and imprisoned in a mental asylum in order to make her his mistress.
Portraits du comte de Provence et de la comtesse de Balbi
The comte de Provence provided Anne with an apartment in the Petit Luxembourg in Paris, but she expressed her desire to be closer to Versailles. This affection for Anne led to the construction of her own garden pavilion at Versailles. The ‘Parc Balbi’ or ‘Folie Balbi’ was located directly south of the Pièce d’eau des Suisses, next to the Potager du Roi. Records indicate that in 1784, the comte de Provence initiated an ambitious project to develop an idyllic country residence to enjoy with his mistress Anne de Balbi.
Plan of the gardens and pavillon of the ‘Parc Balbi’ (the salon is outlined in red)
watercolor by M. du Caille, 1787
Image : Versailles, bibliothèque municipale, fonds Fromageot A VIII c.
Architect Jean-François-Thérèse Chalgrin, most famous for his design for the Arc de Triomphe, began the design for the residence in 1784. Through the redistribution and acquisition of several small plots of land, and after extensive landscaping was completed, construction for the pavilion took place between 1785-86.
The comte and Chalgrin hired numerous craftsman and artisans for this undertaking.
In the spring of 1785, orders were placed with the ébéniste Jean-Henri Riesener and menuisier Georges Jacob to supply furniture to the pavilion. By the summer of 1787, the pavilion was redesigned three times, and it was determined that the increasingly vast property required a household staff and additional buildings.
The pavilion was designed in the Neoclassical style with special attention to maintaining harmony with the surroundings, taking care to erect large windows to allow natural light and views of the gardens. The interiors were adorned with Aubusson tapestries, mirrors from the Royal manufactory, tile and parquet floors, in addition to the lavish furniture, the rest of which was supplied by the comte’s Garde Meuble. The comte de Provence retained his own garde meuble, separate from the Royal manufactories, to supply furniture to his residences and to meet the demands of the prominent commission. While the furniture in the pavilion was not branded like works from the Royal Garde Meuble, as was for example Marie-Antoinette’s Petit Trianon, it is recorded that works originally had a label designating the intended location.
A suite of exquisitely carved furniture, including this pair of banquettes, was made for the salon. It was painted in a pale pink ground with the elaborate carving accented in white, described as follows: 'Les fonds en couleur lilas clair et les ornements réchampis en blanc de plomb, puis encollés et vernis d'un beau vernis fin'.
Image : Christie's
The decoration was possibly executed by Le Clerc, peintre et doreur du Garde-Meuble de Monsieur, or by Nicolas-René-Rémy Ménagé, whose workshop was close to Jacob's. The decoration of the suite embodied the genre arabesque, with bouquets of roses along the frieze, beaded tendrils and flourishing stalks on the legs. The present upholstery is directly after the original silk covering with motifs of mythology and nature in a pattern known as ‘aux cyclopes’.
In Jacob’s bills of 1785, several of the pieces in the suite are noted as being of ‘de form nouvelle,’ illustrating the great innovation taking place in French decorative arts in the 1780s, and the comte’s desire to furnish the pavilion in the height of fashion.
Image : Christie's
The salon had a grandiose domed ceiling embellished in the characteristic genre arabesque, made popular in Parisian interior decoration following publications like those of architect and sculptor Gilles-Paul Cauvet, whose influential book of engraved designs was printed in 1777. The arabesque style in France was based on creating decoration that imitated patterns in nature that were reproduced in a melodic, continuous fashion, such as interlacing foliate scrolls and trailing leaf tendrils. This juxtaposition of naturalistic surface decoration with the more rigid Neoclassical form of the building was also in keeping with the setting of the pavilion in the gardens of Versailles.
It is almost certain that Jean Démosthène Dugourc (1749-1825) was involved in the interior decoration scheme for the pavilion. Dugourc was appointed architect and designer for the comte de Provence in 1780 when he redecorated the Château de Brunoy outside of Paris. Given the intricate carved decoration, as seen on the present pair of banquettes, it is also plausible that Dugourc may have worked on the initial design of the suite. The theme of naturalism was prevalent among royal country homes and gardens, and the trompe l’oeil decoration in the neighboring dining room illustrating greenery and vegetation was reminiscent of the work in the Comtesse de Provence’s pavilion in Montreuil and the hamlet of Chantilly erected by the Duc de Chartres. These motifs were further embodied through the pervasive use of toiles de Jouy textiles throughout the interior, including the salon, which featured use of the exotic pineapple. The Jouy-en-Josas manufacture was started by Franco-German industrialist Christophe-Philippe Oberkampf in 1760, and was appointed the royal manufacture of cotton and linen in 1783.
The furniture remained in the pavilion until 1793 when it was seized and sold in a Revolutionary sale.
The surviving components, including these two rare banquettes, recently published in Versalia by Antoine Maës and an exciting rediscovery, were dispersed among important institutions and private collections. The unusual canapé, with its inward-sloping crestrail, along with two bergeres, a fauteuil à la Reine, two voyeuses, a chauffeuse, and tabouret were donated to Versailles in 1966 by Pierre David-Weill. This group, together with another chair from the Louvre previously in the collection of Isaac de Camondo and four additional fauteuils purchased by Versailles, is now on long term loan in le cabinet des glaces mouvantes at the Petit Trianon, an homage to the sumptuous furniture Jacob completed for Marie-Antoinette.
(Illustrations à suivre)
A canapé, chauffeuse, four remaining fauteuils, and a fire screen were in the collection of Baron Henri de Rothschild, sold in 1923, and are now in private collections (see H. Lefuel, Georges Jacob, ébéniste du XVIIIe siècle, Paris, 1923, pp.278-282 and pp. 301-2). A further twelve chairs were identified along with the banquettes as previously unrecorded components of the suite.
Though the pavilion was demolished in 1798, the ‘Parc Balbi’ still exists on the grounds of Versailles.
* Source et infos complémentaires : Christie's New York - Vente du 27 janvier 2023
Et voici donc le mobilier du même ensemble, bien connu ici, puisqu'aujourd'hui exposé dans le Cabinet aux glaces mouvantes du Petit Trianon
Boudoir ou cabinet aux glaces mouvantes de la reine, Petit Trianon
Image : Tangopaso / Commons wikimedia
Canapé
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
1785
hêtre et noyer sculptés et peints, lampas de soie
H. 98 ; Ep. 73,5 ; L. 182 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles.
Ce canapé (ainsi que les sièges Vmb 14859 à Vmb 14865) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 86 C, grâce au mécénat de Pierre David-Weill. Un fauteuil (OA 6513), de même provenance, a été déposé par le musée du Louvre en 1967. Le lampas retissé à l'identique, par la maison Tassinari et Chatel, d'après le modèle créé en 1785 par la manufacture de Reboul et Fontbrune à Lyon.
Description du château de Versailles
Suivant les dessins de Jean-Démosthène Dugourc, George Jacob avait fourni les sièges pour le salon central du pavillon que le comte de Provence avait chargé l'architecte Jean-François Chalgrin de construire près de la pièce d'eau des Suisses. La décoration sculptée qui mêle motifs à l'antique et guirlandes de fleurs au naturel était appropriée pour une résidence privée " de campagne ". Toutefois un motif de feuilles de " paquets de chêne noués avec des glands " était également symbolique de la position de Monsieur, premier frère du Roi.
Ce mobilier fit l'objet de deux livraisons : en 1785, deux canapés, deux bergères, deux banquettes, six fauteuils, un écran, le tout en bois peint en lilas et blanc ; puis en 1786, deux voyeuses, douze chaises et un tabouret de pied présentant un décor sculpté plus simple.
L'ensemble du mobilier fut recouvert d'un lampas " grand dessin arabesque " à fond bleu livré par la maison Reboul et Fontebrune de Lyon, et caractérisé par son motif de cyclopes, qui a été retissé à l'identique. De cet ensemble Versailles conserve le canapé, deux bergères, un fauteuil, deux chaises voyeuses, une voyeuse et un tabouret de pied.
Fauteuil
Jacob, Georges (menuisier), d'apres Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
H. 96,7 ; L. 64,5 ; Pr. 72 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles. Ce fauteuil (ainsi que les sièges Vmb 14858 à Vmb 14860 et Vmb 14862 à Vmb 14865) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 86 B, grâce au mécénat de Pierre David-Weill. Un fauteuil (OA 6513), de même provenance, a été déposé par le musée du Louvre en 1967. (...)
Fauteuil
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
1785
hêtre et noyer sculptés et peints, acajou (certaines traverses), lampas de soie
H. 97,5 ; L. 66,5 ; Pr. 72 cm. Pds. 20 kgs
Collection musée du Louvre
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles.
Ce fauteuil : legs Isaac de Camondo au musée du Louvre, 1911 ; dépôt du Musée du Louvre à Versailles, 12 avril 1967 ; est venu rejoindre les sièges (Vmb 14858 à Vmb 14865) acquis en 1966. Le lampas retissé à l'identique, par la maison Tassinari et Chatel, d'après le modèle créé en 1785 par la manufacture de Reboul et Fontbrune à Lyon.
Bergère
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
hêtre et noyer sculptés et peints, lampas de soie
H. 95 ; L. 72 ; Pr. 76,7 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles.
Cette bergère (ainsi que les sièges Vmb 14858 et Vmb 14860 à Vmb 14865) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 86 A, grâce au mécénat de Pierre David-Weill. (...)
Voyeuse (d'une paire)
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
1786
hêtre et noyer sculptés et peints, lampas de soie
H. 90,5 ; L. 62,5 ; Pr. 68 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles. Cette voyeuse (ainsi que les sièges Vmb 14858 à Vmb 14861 et Vmb 14863 à Vmb 14865) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 87, grâce au mécénat de Pierre David-Weill.
Tabouret de pied
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
1786
H. 27 ; L. 46 ; Pr. 32,5 cm
hêtre et noyer sculptés et peints, lampas de soie
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles.
Ce tabouret de pied (ainsi que les sièges Vmb 14858 à Vmb 14864) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 89, grâce au mécénat de Pierre David-Weill.(...)
Chauffeuse
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
1786
H. 90,5 ; L. 49 ; Pr. 55 cm
hêtre et noyer sculptés et peints, lampas de soie
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles.
Cette chauffeuse (ainsi que les sièges Vmb 14858 à Vmb 14863 et Vmb 14865) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 88, grâce au mécénat de Pierre David-Weill.
A vendre, donc, cette...
PAIR OF ROYAL LOUIS XVI WHITE AND ROSE-PAINTED BANQUETTES
BY GEORGES JACOB, CIRCA 1785
Each seat-rail delicately carved with a beaded border flanking a trail of twine-tied flower posies above a bell-husk moulding, on three turned and tapering stop-fluted front legs headed by paterae and terminating in leaftip-waisted peg feet, the stop-fluted tapering back legs carved with a foliate collar, upholstered in blue and cream silk damask 'aux cyclopes', each stamped twice 'G JACOB' and 'JME', largely effaced, one seat-rail inscribed in pencil 'H G McKay June 1862' and with label inscribed in black ink '4(?)15',
16 1/2 in.(42 cm.) high; 63 3/4 in. (162 cm.) wide; 14 1/2 in. (37 cm.) deep
Provenance :
Supplied to the salon of the pavillon built for the comte de Provence and the comtesse de Balbi at Versailles (1785-1793) ; Seized and sold in a Revolutionary sale 20 July, 1793 ; With Dalva Brothers, New York (...)
Lot Essay
This exquisite pair of banquettes was supplied to Monsieur, comte de Provence, brother of Louis XVI and future Louis XVIII. The comte ordered the construction of a grand pavilion built on the grounds of Versailles for his beloved mistress, the comtesse de Balbi. The banquettes were recently discovered as part of the celebrated suite of furniture commissioned for the salon, and are described in a mémoire from Georges Jacob of 24 April 1785.
The Comtesse de Balbi, née Anne Jacobée de Caumont La Force, was born in 1753 at the Château La Force in the Dordogne region of France. Her father was the duc de Caumont de la Force, who served as a court official for King Louis XVI and was gentilhomme, First Gentleman of the Bedchamber, for the comte de Provence. In 1776, Anne married the comte Francesco Marie Armand de Balbi (1752-1835) from Genoa. As Comtesse, she first served as a mistress of the robes before becoming a lady-in-waiting to the princess Marie Joséphine of Savoy, the comtesse de Provence. The comte de Provence fell in love with Anne de Balbi, infuriating her husband whom the comte declared insane and imprisoned in a mental asylum in order to make her his mistress.
Portraits du comte de Provence et de la comtesse de Balbi
The comte de Provence provided Anne with an apartment in the Petit Luxembourg in Paris, but she expressed her desire to be closer to Versailles. This affection for Anne led to the construction of her own garden pavilion at Versailles. The ‘Parc Balbi’ or ‘Folie Balbi’ was located directly south of the Pièce d’eau des Suisses, next to the Potager du Roi. Records indicate that in 1784, the comte de Provence initiated an ambitious project to develop an idyllic country residence to enjoy with his mistress Anne de Balbi.
Plan of the gardens and pavillon of the ‘Parc Balbi’ (the salon is outlined in red)
watercolor by M. du Caille, 1787
Image : Versailles, bibliothèque municipale, fonds Fromageot A VIII c.
Architect Jean-François-Thérèse Chalgrin, most famous for his design for the Arc de Triomphe, began the design for the residence in 1784. Through the redistribution and acquisition of several small plots of land, and after extensive landscaping was completed, construction for the pavilion took place between 1785-86.
The comte and Chalgrin hired numerous craftsman and artisans for this undertaking.
In the spring of 1785, orders were placed with the ébéniste Jean-Henri Riesener and menuisier Georges Jacob to supply furniture to the pavilion. By the summer of 1787, the pavilion was redesigned three times, and it was determined that the increasingly vast property required a household staff and additional buildings.
The pavilion was designed in the Neoclassical style with special attention to maintaining harmony with the surroundings, taking care to erect large windows to allow natural light and views of the gardens. The interiors were adorned with Aubusson tapestries, mirrors from the Royal manufactory, tile and parquet floors, in addition to the lavish furniture, the rest of which was supplied by the comte’s Garde Meuble. The comte de Provence retained his own garde meuble, separate from the Royal manufactories, to supply furniture to his residences and to meet the demands of the prominent commission. While the furniture in the pavilion was not branded like works from the Royal Garde Meuble, as was for example Marie-Antoinette’s Petit Trianon, it is recorded that works originally had a label designating the intended location.
A suite of exquisitely carved furniture, including this pair of banquettes, was made for the salon. It was painted in a pale pink ground with the elaborate carving accented in white, described as follows: 'Les fonds en couleur lilas clair et les ornements réchampis en blanc de plomb, puis encollés et vernis d'un beau vernis fin'.
Image : Christie's
The decoration was possibly executed by Le Clerc, peintre et doreur du Garde-Meuble de Monsieur, or by Nicolas-René-Rémy Ménagé, whose workshop was close to Jacob's. The decoration of the suite embodied the genre arabesque, with bouquets of roses along the frieze, beaded tendrils and flourishing stalks on the legs. The present upholstery is directly after the original silk covering with motifs of mythology and nature in a pattern known as ‘aux cyclopes’.
In Jacob’s bills of 1785, several of the pieces in the suite are noted as being of ‘de form nouvelle,’ illustrating the great innovation taking place in French decorative arts in the 1780s, and the comte’s desire to furnish the pavilion in the height of fashion.
Image : Christie's
The salon had a grandiose domed ceiling embellished in the characteristic genre arabesque, made popular in Parisian interior decoration following publications like those of architect and sculptor Gilles-Paul Cauvet, whose influential book of engraved designs was printed in 1777. The arabesque style in France was based on creating decoration that imitated patterns in nature that were reproduced in a melodic, continuous fashion, such as interlacing foliate scrolls and trailing leaf tendrils. This juxtaposition of naturalistic surface decoration with the more rigid Neoclassical form of the building was also in keeping with the setting of the pavilion in the gardens of Versailles.
It is almost certain that Jean Démosthène Dugourc (1749-1825) was involved in the interior decoration scheme for the pavilion. Dugourc was appointed architect and designer for the comte de Provence in 1780 when he redecorated the Château de Brunoy outside of Paris. Given the intricate carved decoration, as seen on the present pair of banquettes, it is also plausible that Dugourc may have worked on the initial design of the suite. The theme of naturalism was prevalent among royal country homes and gardens, and the trompe l’oeil decoration in the neighboring dining room illustrating greenery and vegetation was reminiscent of the work in the Comtesse de Provence’s pavilion in Montreuil and the hamlet of Chantilly erected by the Duc de Chartres. These motifs were further embodied through the pervasive use of toiles de Jouy textiles throughout the interior, including the salon, which featured use of the exotic pineapple. The Jouy-en-Josas manufacture was started by Franco-German industrialist Christophe-Philippe Oberkampf in 1760, and was appointed the royal manufacture of cotton and linen in 1783.
The furniture remained in the pavilion until 1793 when it was seized and sold in a Revolutionary sale.
The surviving components, including these two rare banquettes, recently published in Versalia by Antoine Maës and an exciting rediscovery, were dispersed among important institutions and private collections. The unusual canapé, with its inward-sloping crestrail, along with two bergeres, a fauteuil à la Reine, two voyeuses, a chauffeuse, and tabouret were donated to Versailles in 1966 by Pierre David-Weill. This group, together with another chair from the Louvre previously in the collection of Isaac de Camondo and four additional fauteuils purchased by Versailles, is now on long term loan in le cabinet des glaces mouvantes at the Petit Trianon, an homage to the sumptuous furniture Jacob completed for Marie-Antoinette.
(Illustrations à suivre)
A canapé, chauffeuse, four remaining fauteuils, and a fire screen were in the collection of Baron Henri de Rothschild, sold in 1923, and are now in private collections (see H. Lefuel, Georges Jacob, ébéniste du XVIIIe siècle, Paris, 1923, pp.278-282 and pp. 301-2). A further twelve chairs were identified along with the banquettes as previously unrecorded components of the suite.
Though the pavilion was demolished in 1798, the ‘Parc Balbi’ still exists on the grounds of Versailles.
* Source et infos complémentaires : Christie's New York - Vente du 27 janvier 2023
__________________
Et voici donc le mobilier du même ensemble, bien connu ici, puisqu'aujourd'hui exposé dans le Cabinet aux glaces mouvantes du Petit Trianon
Boudoir ou cabinet aux glaces mouvantes de la reine, Petit Trianon
Image : Tangopaso / Commons wikimedia
Canapé
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
1785
hêtre et noyer sculptés et peints, lampas de soie
H. 98 ; Ep. 73,5 ; L. 182 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles.
Ce canapé (ainsi que les sièges Vmb 14859 à Vmb 14865) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 86 C, grâce au mécénat de Pierre David-Weill. Un fauteuil (OA 6513), de même provenance, a été déposé par le musée du Louvre en 1967. Le lampas retissé à l'identique, par la maison Tassinari et Chatel, d'après le modèle créé en 1785 par la manufacture de Reboul et Fontbrune à Lyon.
Description du château de Versailles
Suivant les dessins de Jean-Démosthène Dugourc, George Jacob avait fourni les sièges pour le salon central du pavillon que le comte de Provence avait chargé l'architecte Jean-François Chalgrin de construire près de la pièce d'eau des Suisses. La décoration sculptée qui mêle motifs à l'antique et guirlandes de fleurs au naturel était appropriée pour une résidence privée " de campagne ". Toutefois un motif de feuilles de " paquets de chêne noués avec des glands " était également symbolique de la position de Monsieur, premier frère du Roi.
Ce mobilier fit l'objet de deux livraisons : en 1785, deux canapés, deux bergères, deux banquettes, six fauteuils, un écran, le tout en bois peint en lilas et blanc ; puis en 1786, deux voyeuses, douze chaises et un tabouret de pied présentant un décor sculpté plus simple.
L'ensemble du mobilier fut recouvert d'un lampas " grand dessin arabesque " à fond bleu livré par la maison Reboul et Fontebrune de Lyon, et caractérisé par son motif de cyclopes, qui a été retissé à l'identique. De cet ensemble Versailles conserve le canapé, deux bergères, un fauteuil, deux chaises voyeuses, une voyeuse et un tabouret de pied.
Fauteuil
Jacob, Georges (menuisier), d'apres Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
H. 96,7 ; L. 64,5 ; Pr. 72 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles. Ce fauteuil (ainsi que les sièges Vmb 14858 à Vmb 14860 et Vmb 14862 à Vmb 14865) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 86 B, grâce au mécénat de Pierre David-Weill. Un fauteuil (OA 6513), de même provenance, a été déposé par le musée du Louvre en 1967. (...)
Fauteuil
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
1785
hêtre et noyer sculptés et peints, acajou (certaines traverses), lampas de soie
H. 97,5 ; L. 66,5 ; Pr. 72 cm. Pds. 20 kgs
Collection musée du Louvre
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles.
Ce fauteuil : legs Isaac de Camondo au musée du Louvre, 1911 ; dépôt du Musée du Louvre à Versailles, 12 avril 1967 ; est venu rejoindre les sièges (Vmb 14858 à Vmb 14865) acquis en 1966. Le lampas retissé à l'identique, par la maison Tassinari et Chatel, d'après le modèle créé en 1785 par la manufacture de Reboul et Fontbrune à Lyon.
Bergère
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
hêtre et noyer sculptés et peints, lampas de soie
H. 95 ; L. 72 ; Pr. 76,7 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles.
Cette bergère (ainsi que les sièges Vmb 14858 et Vmb 14860 à Vmb 14865) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 86 A, grâce au mécénat de Pierre David-Weill. (...)
Voyeuse (d'une paire)
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
1786
hêtre et noyer sculptés et peints, lampas de soie
H. 90,5 ; L. 62,5 ; Pr. 68 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles. Cette voyeuse (ainsi que les sièges Vmb 14858 à Vmb 14861 et Vmb 14863 à Vmb 14865) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 87, grâce au mécénat de Pierre David-Weill.
Tabouret de pied
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
1786
H. 27 ; L. 46 ; Pr. 32,5 cm
hêtre et noyer sculptés et peints, lampas de soie
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles.
Ce tabouret de pied (ainsi que les sièges Vmb 14858 à Vmb 14864) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 89, grâce au mécénat de Pierre David-Weill.(...)
Chauffeuse
Jacob, Georges (menuisier), d'après Dugourc, Jean-Démosthène (dessinateur)
retissage par la Maison Tassinari et Chatel (soyeux), d'après Atelier Reboul et Fontebrune (soyeux)
1786
H. 90,5 ; L. 49 ; Pr. 55 cm
hêtre et noyer sculptés et peints, lampas de soie
Historique : D'un ensemble livré en 1785 et 1786 pour le salon du Pavillon de Monsieur, comte de Provence, aménagé pour la comtesse de Balbi à Versailles.
Cette chauffeuse (ainsi que les sièges Vmb 14858 à Vmb 14863 et Vmb 14865) : coll. Henri de Rothschild, Paris ; coll. James-Henri de Rothschild, Paris ; achat à sa vente, Paris, palais Galliera, le 1er décembre 1966, lot n° 88, grâce au mécénat de Pierre David-Weill.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le parc et le pavillon du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles, aujourd'hui Parc Balbi
Une vue du parc au tout début du 19e siècle, du temps de la propriété de M. Bouillat, qui l'a peu entretenu et modifié (nous dit Wikipedia - Parc Balbi).
Vue du grand pont dans le jardin de M. Bouillat à Versailles, prise du rocher
Alexis Donnet
plume, encre et aquarelle sur papier
1810-1814
H. 28,9 ; L. 37,6 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Vue du grand pont dans le jardin de M. Bouillat à Versailles, prise du rocher
Alexis Donnet
plume, encre et aquarelle sur papier
1810-1814
H. 28,9 ; L. 37,6 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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