Notre jeu de l'été

Je cherche vainement autour de Seraphim Pozdeevy ...
Séraphin de Sarov ( pour l'homonymie ) Circulez; il n'y a rien à voir !
Pensez donc : (1754-1833)

Bravo, cher Dominique, vous avez peut-être tapé au hasard, mais vous avez la main heureuse ! Il s’agit bien de Michel Alexandrovitch Romanov, né en 1878 et assassiné en 1918… encore conviendrait-il sans doute d’introduire un petit bémol à côté de cette dernière date puisque en Russie quelques milliers (ou plusieurs milliers ?!) de personnes sont convaincues qu’il est mort en 1971.  J’y ai des connaissances qui y croient dur comme acier inoxydable et qui comme d’autres, à mesure que les années passent, révèrent de plus en plus la mémoire de ce défunt qui acquiert nside plus en plus la stature d’un authentique starets.
A vous, cher Dominique !

Pour en savoir un peu plus sur cet énigmatique et plus qu'étrange moine "patriarche" mort en 1971, il faut aller voir certains sites russes, où là c'est l'avalanche d'informations, d'histoires et de légendes absolument fantastiques et même délirantes. Sans vouloir préjuger ni sortir d'office la condamnation facile ("sectes") et en essayant d'y voir un peu clair avec un minimum d'objectivité malgré tout, le lecteur se trouve embarqué dans un tourbillon incroyable ! Chère Madame de Sabran, je crois qu'il vaut quand même mieux s'en tenir à Séraphin de Sarov !

Lecréateur a écrit:
Chère Madame de Sabran, je crois qu'il vaut quand même mieux s'en tenir à Séraphin de Sarov !

Euh ...   quelque chose comme ça ? ...  





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Oui, comme ça, car je crois que Séraphin de Sarov c'est autre chose que ce que des apologistes forcenés et délirants mettent dans la bouche de ce brave Séraphin Pozdeevy qui, remarquons-le bien, semble n'avoir jamais rien écrit ! Rien n'est plus facile ni malhonnête que d'attribuer ses propres idées à une personne qui n'est plus !

Oui, certainement ! C'est un procédé pourtant communément employé.
Il est tout de même bien singulier que Google soit totalement muet sur Séraphin Pozdeevy qui, nous dites-vous, est une célébrité en Russie.
Pas un mot, rien du tout !

C'est reparti ! 

Lors de l'exil du comte d'Artois, un homme lui fit changer de conduite.
Qui est-ce ? et en quelles circonstances ?

C'est notre malheureux Bombelles, qu'Artois taxe de trahison à cause de ses cachotteries avec Breteuil.
Il se met dans une rage noire :
 Qu'est-ce que le roi en ce moment-ci ?  : il n'est de roi que moi !

Non, ce n'est pas le marquis de Bombelles, et pas dans ce type de circonstances.
De plus, ce n'est pas directement politique, même si comme nous le savons, parmi les Grands de ce monde, tout revient à la politique... Non, c'est une circonstance qui revient à la peine, pour une meilleure conduite et une question de principes.

Je ne comprends pas : une circonstance qui revient à la peine ?

Est-ce en lien avec la mort de Mme de Polastron ?

Ce serait trop facile...

Mais oui, lors de la mort de Mme Polastron ! Vous êtes sur les bons rails... 

Le comte de Vaudreuil, leur correspondance peut l'attester

Artois ne suit les sages conseils de Vaudreuil et Bernis que jusqu'au fameux clash avec Bombelles. A partir de là rien ne va plus, refaites vos jeux.
La mort de Mme de Polastron et le serment qu'il lui fait sur son lit de mort de ne plus aimer que Dieu le transforme du tout au tout. Il devient dévot jusqu'à la bigoterie.

Son (fameux) baromètre passe alors de frivole à bigot

Est-ce un anglais que nous cherchons ? Un homme de la vieille cour ? un émigré ? Un religieux/prêtre ?

Gouverneur Morris a écrit:Son (fameux) baromètre passe alors de frivole à bigot

Je saute regarder !

Réflexion faite, je me rallie à l'abbé Jean-Baptiste Latil, futur archevêque de Reims. Et les circonstances : la fin de Louise de Polastron

Il est difficile de vous départager, je vous donne tous gagnants car vous avez tous donné des parcelles de vérité. 

Pour commencer, je relate un extrait du livre de Éric Le Nabour, le dernier roi, éditions JC Lattes, pages 167-168 :

" Depuis la fin de l'année 1803, la santé de Louise de Polastron semblait décliner. On fit venir le chirurgien personnel de Louis XVIII, le père Élysée, mais celui ci ne s'étant pas assez prononcé précisément, on eut recours à un célèbre médecin londonien, sir Henry Halford. Le comte d'Artois qui se trouvait présent lors de la consultation, eut un bref entretien avec lui. Halford se montra sans espoir.
- La malade que je viens de voir dît-il est du dernier degré de la consomption, et je crains qu'il ne soit trop tard pour l'arrêter.
Artois parut frémir.
Quelques jours plus tard, on transporta Louise de Polastron à la campagne à Brampton Grave. L'aumônier du comte d'Artois, l'abbé Latil, à son service depuis Holyrood, passa quelques temps à celui de Mme de Polastron.
Monsieur devint lugubre. Comme il craignait que sa maîtresse ne fut emportée par la maladie, il hésitait à quitter Londres. Latil le sermonna :
- Je supplie Monseigneur d'aller à la campagne ; il reverra encore la pauvre pénitente, elle le désire elle même, ayant un seul mot à lui dire, une grâce à lui demander, mais ce ne sera qu'à l'article de la mort. Ne serait-ce pas une honte d'avoir moins de courage qu'une faible femme ?
La maladie de Mme de Polastron devint le sujet de conversation familier de l'émigration londonienne.

Le 26 mars 1804 , Louise de Polastron était à la dernière extrémité. Le lendemain, sur les conseils de l'abbé Latil, elle fit amende honorable et déclara publiquement qu'elle se répentait d'avoir cause un si grand scandale par sa liaison intime avec le comte d'Artois.
Lorsqu'elle fut à l'agonie, Latil fit ouvrir les portes du salon qui donnaient sur la chambre. Le futur Charles X s'élanca.
- N'approchez pas ! cria Latil
Et il le repoussa vigoureusement. Alors, du salon il vit Louise de Polastron se dresser dans un dernier effort, les mains decharnees, levées vers le ciel :
- Une grace, murmura t-elle, une grâce ! Soyez à Dieu, tout à Dieu !
Le comte d'Artois jura, puis tomba, à genoux. Lorsque Louise mourut quelques instants plus tard, il jeta un cri horrible et s'effondra en larmes.

L'abbé Latil, raconte un émigré, ne perdit pas un instant : il entraîna M. Le comte d'Artois a l'église de King Street, l'y retint plusieurs heures, le fit confesser et le lendemain, lui donna l'absolution. Depuis ce moment, il le domina au point qu'en le regardant seulement, il le faisait changer de conversation. De très libre qu'il avait été, il devint d'un rigorisme extrême. "

Avec la Restauration, d'abbé et d'aumonier du comte d'Artois, il devint évêque de Chartres, duc et pair de France, archevêque de Reims, il sacra Charles X le 29 mai 1825 et devint cardinal en 1826.
Nous pouvons donc, sans contestation aucune, déclarer que Latil devint l'eminence d'un prince libertin reconverti à la plus parfaite dévotion, et que les honneurs ne lui firent en conséquence pas défaut ! 

Merci, cher Dominique pour cet extrait de Eric Le Nabour.
Madame de Polastron est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1914-louise-d-esparbes-de-lussan-comtesse-de-polastron?highlight=polastron

Dominique Poulin a écrit:
Il est difficile de vous départager, je vous donne tous gagnants car vous avez tous donné des parcelles de vérité. 

Alors, au premier d'entre nous qui aura une idée fumante !
Vous, Lecréateur ?!!

Oui, ça fume, je prends donc le relais....mais rassurez-vous il ne s'agira pas de fumées russes... bien que ces heures-ci des millions d'hectares flambent là-bas !

Ah bon ! ... et dans quelle région ?!

En Amérique, aux États-Unis ?

Non, Domi, en Russie ! les malheureux ...
L'énigme n'a pas encore démarré.