Emma Hart, Lady Hamilton, née Amy Lyons

La nuit, la neige a écrit:Son amour de jeunesse, Greville.

Mais lui l'aimait...à sa manière. Il l'a collée dans les bras de son oncle : Sir Hamilton.  
Cadeau, tonton !

Cétait ça ou renoncer à son héritage . Et hop !
Entre temps Emma et lui avaient vécu comme mari et femme. Emma avait eu trois enfants !!!
Qu'en a-t-elle fait par la suite ?

Mme de Sabran a écrit:
Cétait ça ou renoncer à son héritage .  Et hop !

Il aura très peur d'ailleurs qu'elle lui souffle, en épousant Hamilton. Car il n'en demandait pas tant !
Mais elle a l'a pris à son propre jeu...

Cependant, même mariée avec lui, elle n'héritera pas d'Hamilton.
Cocu complaisant, mais pas jusqu'à ce point, apparemment.

Notons qu'elle n'héritera de presque rien non plus à la mort de Nelson !
Ainsi, elle achève ses jours dans la misère : retour à la case départ, si l'on veut.  

Mme de Sabran a écrit:Entre temps Emma et lui avaient vécu comme mari et femme.   Emma avait eu trois enfants !!!
Qu'en a-t-elle fait par la suite ?

Ah ? Trois ? Je ne savais pas.
Je sais qu'elle en avait eu un dans sa toute jeunesse, qu'elle "confie" à ses grands parents ; puis donc Horatia, la fille de Nelson (qu'il ne reconnait pas, et à qui elle ne dira jamais qu'elle est sa mère ! )

Quelle vie de bâtons de chaise !
Cela me rappelle la flopée d'enfants légitimes et bâtards que collectionnent aussi Georgiana de Devonshire et Elisabeth Foster sensiblement à la même époque !

La nuit, la neige a écrit: Horatia, la fille de Nelson (qu'il ne reconnait pas, et à qui elle ne dira jamais qu'elle est sa mère ! )

Il faudrait être sotte pour ne pas deviner qui est son père... :
Comment a donc été élevée cette fillette, le sait-on?
Ses grand-parents se sont-ils faits passer pour ses parents?


Bien à vous.

Majesté a écrit:
Comment a donc été élevée cette fillette, le sait-on?

...................  

Alors que son père, à l'ancre à Torbay, se préparait à faire voile vers la bataille de Copenhague, Horatia Nelson est née le 29 janvier 1801 dans la maison de Sir William Hamilton (le mari d'Emma) au 23, Piccadilly. Âgée d'une semaine, elle fut confiée à une nourrice appelée Mme Gibson, à qui il fut dit que l'enfant était né six semaines plus tôt, alors qu'Emma était à Vienne.

Après la mort du mari d'Emma, le 6 avril 1803, et avant que Nelson ait dû rejoindre le HMS Victory le 18 mai de cette année, Horatia est baptisée à l'âge de deux ans en l'église paroissiale St Marylebone, avec Emma et Horatio en guise de "parrain et marraine". Une histoire de façade fait d'Horatia la fille du vice-amiral Charles Thompson, de la base navale de Portsmouth, avec sa permission.
Ses parents naturels l'adopteront plus tard comme orpheline.

Nelson était ravi de la naissance d'Horatia (d'autant plus que son deuxième enfant d'Emma, une autre fille, mourut à quelques semaines, au début de l'année 1803), et il passa autant de temps qu'il pouvait lors de ses brefs séjours à terre entre 1803 et 1805 auprès d'elle et d'Emma, savourant une vie de famille à Merton Place, plus fréquemment et plus facilement après la mort de Sir William.

À l'approche de la bataille de Trafalgar, Nelson écrivit une lettre à Horatia, avec sa bénédiction parentale :

  « Victory, le 19 octobre 1805.

   Mon plus cher Ange, le plaisir de recevoir ta lettre du 19 septembre m'a rendu heureux, et je me réjouis d'apprendre que tu es une si bonne fille, et que tu aimes ma chère Lady Hamilton, qui t'adore de tout son cœur. Embrasse-la pour moi. On me rapporte que les flottes réunies de l'ennemi sortent maintenant de Cadiz, et donc je réponds à ta lettre, ma très chère Horatia, pour te montrer que tu es toujours présente dans mes pensées. Je serai sûr de tes prières pour ma sécurité, la conquête, et un prompt retour à Merton, et à notre aimée et si bonne Lady Hamilton. Sois une bonne fille, fais attention à ce que te dit Miss Connor. Reçoit, ma très chère Horatia, la bénédiction affectueuse de ton père,
   NELSON ET BRONTE. »

Dans sa lettre à Emma du même jour, il écrit : "Je prendrai soin que mon nom vous reste toujours le plus cher, à toi et Horatia, que j'aime toutes deux autant que ma propre vie." L'un des derniers souhaits de Nelson fut qu'Horatia prenne le nom de Nelson, lui laissant 200 £ par an dans son testament et ajoutant : "Je laisse au bénéfice de mon pays ma fille adoptive (sic) Horatia Nelson Thompson, et je désire qu'elle utilise par la suite le seul nom de Nelson."

Bien qu'Horatia ait très tôt appris qui était son vrai père et exauça son souhait, elle n'accepta jamais qu'Emma soit sa mère. C'était dû en partie au fait qu'elles aient passé dix mois en prison, conséquence de difficultés financières d'Emma après la mort d'Horatio, et en partie à l'insistance d'Emma après la mort de Nelson qu'elle n'était pas sa mère, mais sa gardienne.
Avant que les dettes ne s'installent, Emma introduisit Horatia à la haute société. Emma mourut en janvier 1815 et Horatia, qui vivait encore avec elle, s'occupa des funérailles avec le consul britannique, puis retourna en Angleterre déguisée en garçon pour échapper à l'arrestation pour les dettes d'Emma en France.
À son arrivée à Douvres, elle fut reçue par l'un des beaux-frères de Nelson (les sœurs de Nelson aimaient beaucoup Horatia) et elle demeura jusqu'à son mariage auprès de la sœur de Nelson, Mme Catherine Matcham, dans le Sussex.
Les biographes la décrivent, dans sa jeunesse, comme grande, intelligente, franche et étonnamment érudite. Elle était douée pour les langues (Emma lui avait appris l'italien, le français et l'allemand), la musique et la couture, avec un caractère très vivant.

Le 19 février 1822, Horatia épouse le révérend Philip Ward (1795-1861) en l'église de Burnham Westgate, où il était alors vicaire, près du village natal de son père, dans le nord de Norfolk. Le grand-père d'Horatia avait aussi été homme d'église. Prêtre anglican de troisième génération, Philip était poète et érudit, et le couple était décrit comme beau et intelligent à leur mariage.
Les biographes d'Horatia décrivent le mariage comme "la meilleure chose qui soit arrivée" à Horatia. Leurs dix enfants - sept garçons et trois filles, les premiers étant éduqués par leur père à la maison avant d'aller à l'université ou d'entrer dans la vie active - étaient :

   Horatio ou Horace Nelson Ward, né le 8 décembre 1822 à Norfolk, baptisé à Norfolk le jour du 22e anniversaire d'Horatia en janvier 1823, qui obtint plus tard un diplôme de Cambridge, et revint à Tenterden comme vicaire de son père de 1847 à 1853. Il mourut en 1888.
   Eleanor Philippa Ward (née en avril 1824 à Norfolk).
   Marmaduke Philip Smyth Ward (né le 27 mai 1825 à Norfolk), qui devient plus tard chirurgien dans la marine royale.
   John James Stephen Ward (13 février 1827 – 1829 à Norfolk).
   Nelson Ward (né le 8 mai 1828 à Norfolk), mis en apprentissage pendant cinq ans auprès d'un notaire de Tenterden, devint plus tard rapporteur à la Court of Chancery et vécu à West Lodge, Pinner, dans le Middlesex.
   William George Ward (né le 8 avril 1830 à Norfolk), plus tard major dans l'armée indienne.
   Edmund Nelson Ward (10 juillet 1832 – 1833), mort à l'âge de six mois.
   Horatia Ward, née le 24 novembre 1833 à Tenterden, se remit du choléra à l'âge de treize ans, épousa un notaire de Lincoln's Inn, William Johnson (un ami et collègue de Nelson Ward, comme lui joueur de cricket) à Tenterden en 1858. Leurs descendants vivaient encore à Tenterden passé les années 1970.
   Philip Ward (mai 1834 - 12 septembre 1865), né à Tenterden, servit en Inde comme lieutenant dans le 25e régiment d'infanterie bengalais.
   Caroline Mary Ward, née en janvier 1836 à Tenterden.

Merci, Wiki !  

Mme de Sabran a écrit:Merci, Wiki !  

...et merci Éléonore !

Nelson ne l'a jamais reconnue...mais quelle tendresse dans sa lettre !
Cela compense pour le cœur de sa fille !


Bien à vous.

.

Voici un autre portrait d'Emma dû à Romney George :   Lady Hamilton en Circé

Majesté a écrit:
Comment a donc été élevée cette fillette, le sait-on?
Ses grand-parents se sont-ils faits passer pour ses parents?

Attention, lorsque j'évoquais les grands-parents, je parlais du premier enfant d'Emma (je ne sais plus s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon), mais pas d'Horatia, la fille de Nelson.

Mme de Sabran a écrit:
Ses parents naturels l'adopteront plus tard comme orpheline.

Ah ? Très bien.
Je pensais, au contraire, que Nelson ne l'avait pas officiellement reconnue...

La nuit, la neige a écrit:

Mme de Sabran a écrit:
Ses parents naturels l'adopteront plus tard comme orpheline.

Ah ? Très bien.
Je pensais, au contraire, que Nelson ne l'avait pas officiellement reconnue...

Oui, tout cela est bien compliqué !  J'espère que les concernés eux-mêmes y comprenaient quelque chose !  

Ce qui m'étonne grandement c'est :

Bien qu'Horatia ait très tôt appris qui était son vrai père et exauça son souhait, elle n'accepta jamais qu'Emma soit sa mère. C'était dû en partie au fait qu'elles aient passé dix mois en prison, conséquence de difficultés financières d'Emma après la mort d'Horatio, et en partie à l'insistance d'Emma après la mort de Nelson qu'elle n'était pas sa mère, mais sa gardienne.

La nuit, la neige a écrit:

Attention ! Nous avons déjà un sujet dédié à Emma Hamilton   : https://marie-antoinette.forumactif.org/t577-emma-lady-hamilton

Oups, pardon !  àè-è\':

La nuit, la neige a écrit: Mais, ma foi, le lot de consolation s'avère finalement bien plus avantageux que l'ex. !!  :
Devenir femme d'ambassadeur, une lady, pour une femme comme elle (partie d'aussi bas de l'échelle sociale), c'est un exploit comme il y en avait bien peu à cette époque.

Chez nous un peu plus tôt, il y avaient (entre autres) la Maintenon, la Montespan et la Du Barry, dans les bras de Louis XIV et Louis XV. Non ? :

Non, non. Je voulais dire la très intelligente Pompadour au lieu de la Montespan (que je n'aime pas beaucoup), d'où peut-être ma bourde.

Je crois, comme vous, que beaucoup de femme parties de rien sont arrivées très haut par le sortilège de la séduction .
Songez donc que l'impératrice de Byzance Théodora était la fille d'un montreur d'ours !

Mme de Sabran a écrit:  Songez donc que l'impératrice de Byzance Théodora était la fille d'un montreur d'ours !

VI siècle, comme vous y allez, chère amie. Quoique cela fût plus facile dans ces pays lointains et à cette époque. Ces histoires me passionnent. Et puis, j'aime bien celles qui se battent pour tenter de monter dans l'échelle sociale, avec pour seules armes, l'intelligence..... du coeur et de la bonté...... et un peu la beauté, je l'avoue. Car, nous connaissons les hommes.

Mme de Sabran a écrit:
 Songez donc que l'impératrice de Byzance Théodora était la fille d'un montreur d'ours !

Par la suite, elle a dû se parer de fourrures plus luxueuses encore :


Bien à vous.

C'est bien toi qui me disais qu'il fallait toujours avoir du léopard dans sa garde-robe ! :

Lady Hamilton as Ariadne'' by Louise Elisabeth Vigée Le Brun (1790).

Trianon a écrit:
Chez nous un peu plus tôt, il y avaient (entre autres) la Maintenon, la Montespan et la Du Barry, dans les bras de Louis XIV et Louis XV. Non ?

Madame de Montespan n'était pas une femme de basses origines, loin de là.

Mme de Sabran a écrit:Je crois, comme vous, que beaucoup de femme parties de rien sont arrivées très haut par le sortilège de la séduction .  

Hum...beaucoup ?
Je n'en suis pas sûr du tout.
Celles plutôt belles, déjà. Celles qui n'avaient pas froid aux yeux ensuite...:
Et enfin, de là à obtenir le mariage ? Encore bien moins, à mon avis.

Trianon a écrit:
avec pour seules armes, l'intelligence..... du coeur et de la bonté...... et un peu la beauté, je l'avoue. Car, nous connaissons les hommes.  

Chère Trianon...
Un peu la beauté ? Seulement ? :

Pour le cas de Lady Hamilton, elle a littéralement subjugué les hommes.
Dès son plus jeune âge.
Et ce n'était ni grâce à son intelligence, ni à sa bonté.
Mais bien son physique, et disons...son tempérament.

Une femme âgée de ma famille, aujourd'hui disparue, aimait provoquer (ou conseiller) les jeunes filles en leur disant qu'un homme se garde au foyer avec bien peu, tout compte fait : le lit et son assiette !
En somme, qu'il soit essentiellement satisfait sur ces points là, et le tour est joué....:

Chacun(e) appréciera ou pas le conseil, à sa guise. boudoi32[/quote]

La nuit, la neige a écrit:

Pour le cas de Lady Hamilton, elle a littéralement subjugué les hommes.
Dès son plus jeune âge.
Et ce n'était ni grâce à son intelligence, ni à sa bonté.
Mais bien son physique, et disons...son tempérament.

Une femme âgée de ma famille, aujourd'hui disparue, aimait provoquer (ou conseiller) les jeunes filles en leur disant qu'un homme se garde au foyer avec bien peu, tout compte fait : le lit et son assiette !
En somme, qu'il soit essentiellement satisfait sur ces points là, et le tour est joué....:

Une vieille tante à moi disait la même chose , et je suis convaincue par expérience que nos deux parentes avaient raison.  
Pourtant il y a toujours des exceptions à la règle .  Regarde Juliette Récamier qui subjuguait également les hommes et les tombait comme des mouches, elle ne s'abandonnait pourtant à aucun .   Un vrai bout de bois .   Elle n'était pas facile à émouvoir ( euphémisme, tu m'as comprise ).

Enfin bon, ce n'est pas Emma .

Les femmes peuvent aussi aiguillonner l'amour et le désir par la froideur, vraie ou feinte . Ne pas donner à l'homme l'impression de lui appartenir, c'est le dominer.
Souviens-toi du dialogue entre Cassandre, Hector et Pâris dans Giraudoux, La Guerre de Troie n'aura pas lieu .

PÂRIS
Hélène est une très gentille personne. N’est-ce pas Cassandre ?

CASSANDRE
Assez gentille.

PÂRIS
Pourquoi ces réserves, aujourd’hui ? Hier encore tu disais que tu la trouvais très jolie.

CASSANDRE
Elle est très jolie, mais assez gentille.

PÂRIS
Elle n’a pas l’air d’une gentille petite gazelle ?

CASSANDRE
Non.

PÂRIS
C’est toi-même qui m’as dit qu’elle avait l’air
d’une gazelle !

CASSANDRE
Je m’étais trompée. J’ai revu une gazelle depuis.

HECTOR
Vous m’ennuyez avec vos gazelles ! Elle ressemble si peu à une femme que cela ?

PÂRIS
Oh ! Ce n’est pas le type de femme d’ici, évidemment.

CASSANDRE
Quel est le type de femme d’ici ?

PÂRIS
Le tien, chère sœur. Un type effroyablement peu distant.

CASSANDRE
Ta Grecque est distante en amour ?

PÂRIS
Écoute parler nos vierges !... Tu sais parfaitement ce que je veux dire. J’ai assez des femmes asiatiques. Leurs étreintes sont de la glu,
leurs baisers des effractions, leurs paroles de la déglutition. À mesure qu’elles se déshabillent, elles ont l’air de revêtir un vêtement plus
chamarré que tous les autres, la nudité, et aussi, avec leurs fards, de vouloir se décalquer sur nous.
Et elles se décalquent. Bref, on est terriblement avec elles...
Même au milieu de mes bras, Hélène est loin de moi.

HECTOR
Très intéressant ! Mais tu crois que cela vaut une guerre, de permettre à Pâris de faire l’amour à distance ?

CASSANDRE
Avec distance... Il aime les femmes distantes, mais de près.

PÂRIS
L’absence d’Hélène dans sa présence vaut tout.



Enfin bon, ce n'est pas Emma .

Le portrait de la belle Emma Hamilton, par Elisabeth Vigée Le Brun (exposition du Grand Palais) :




Magnifique effet de brillance et d'humidité des yeux, et c'est ce qui s'appelle une bouche à croquer... boudoi30  

... qu'ajouter ? ...

Lady Hamilton en Bacchante dansant devant le Vésuve
par Elisabeth Vigée Le Brun
1792
photo Olivier à l'exposition Vigée Le Brun au Grand Palais (2015)





Olivier, Mr Tambourine Man