Maîtres de danse, danses et contredanses au XVIIIe siècle
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Maîtres de danse, danses et contredanses au XVIIIe siècle
Eh bien ? Rien sur le sujet de la danse " récréative " dans notre Forum ??
Je vous propose donc l'écoute de ce court mais intéressant podcast : Comment entrait-on dans la danse au XVIIIe siècle (France Culture)
Comment entrait-on dans la danse au XVIIIe siècle ?
France Culture
Durée : 3 mn
Le bal paré
Antoine-Jean Duclos, d'après Augustin de Saint-Aubin
Estampe, 1774
Image : Commons wikimedia
Au siècle des Lumières, les maîtres de danse furent des acteurs importants dans la transmission des normes culturelles dominantes.
La recherche historique progresse souvent grâce à la découverte, dans les archives, de documents bizarres, insolites, dont on ignore au départ ce qu'ils vont nous apporter. Tel est le cas du carnet de danse rédigé par Jean Robert, maître de danse à Orléans, carnet que l'historienne Sylvie Granger a retrouvé au cours de ses recherches.
La "contredanse", une danse à figures où plusieurs couples se font face
Ce document a été le point de départ de son travail sur la danse récréative en France au XVIIIe siècle. Alors que jusqu'ici les historiens avaient privilégié les études sur l'histoire du ballet, c'est la contredanse qui est au centre de cette étude. La "contredanse" était une danse à figures dans laquelle plusieurs couples se faisaient face, disposés en deux colonnes ou en carré. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la contredanse connut un grand succès en France.
Cet engouement s'explique surtout par des raisons sociales. Le développement de la bourgeoisie négociante dans les grandes villes du royaume a alimenté une vaste clientèle qui avait les moyens de payer des cours de danse et d'acheter des ouvrages spécialisés. La vie culturelle de Paris ou de Versailles a fait l'l'objet d'un grand nombre d'études, mais rares sont les travaux qui portent sur les espaces urbains provinciaux. Grâce aux notations chorégraphiques de contredanse qui figurent dans le carnet de Jean Robert, Sylvie Granger a pu montrer comment les modèles esthétiques nés, le plus souvent, dans la capitale, se sont diffusés dans tout le royaume au siècle des Lumières.
Feu d'artifice au bal de Saint-Cloud chez Griel
Augustin de Saint-Aubin
Dessin, 1759
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Les maîtres de danse apparaissent ainsi comme des acteurs importants dans la transmission des normes culturelles dominantes. Beaucoup d'entre eux évoluaient dans un cadre corporatif, comme c'était le cas pour la plupart des métiers à cette époque. Mais de nombreuses villes de province donnèrent aussi la possibilité à des outsiders - munis d'une simple autorisation de la police - d’enseigner leur art. Les maîtres de danse étaient souvent aussi des musiciens qui composaient ou enseignaient la musique. Cette pluriactivité leur permettait de lutter contre la précarité d'un métier "soumis aux intermittences du désir de danse de ses écoliers" comme le notait un document d'époque.(...)
Bibliographie :
Sylvie Granger, Danser dans la France des Lumières, éd. Presses universitaires de Rennes
Présentation :
Un mystérieux carnet nous lance sur la piste d'un maître à danser des années 1760, de Mademoiselle sa fille et de leur entourage. Menuets et contredanses, leçons de danse et bals publics constituent une médiation originale vers l'histoire urbaine du XVIIIe siècle. Décentrant résolument le regard, l'enquête éclaire d'un jour nouveau diverses villes du royaume. On découvre les réalités concrètes du métier de maître à danser, installé ou réclamé jusque dans les petites villes. On mesure la place occupée par la danse récréative : loisir, plaisir, passion, elle est aussi objet d'ostentation, conquis grâce aux leçons et à l'imitation. Elle devient signe d'un accès à la mode, mieux, à la modernité.
Je vous propose donc l'écoute de ce court mais intéressant podcast : Comment entrait-on dans la danse au XVIIIe siècle (France Culture)
Comment entrait-on dans la danse au XVIIIe siècle ?
France Culture
Durée : 3 mn
Le bal paré
Antoine-Jean Duclos, d'après Augustin de Saint-Aubin
Estampe, 1774
Image : Commons wikimedia
Au siècle des Lumières, les maîtres de danse furent des acteurs importants dans la transmission des normes culturelles dominantes.
La recherche historique progresse souvent grâce à la découverte, dans les archives, de documents bizarres, insolites, dont on ignore au départ ce qu'ils vont nous apporter. Tel est le cas du carnet de danse rédigé par Jean Robert, maître de danse à Orléans, carnet que l'historienne Sylvie Granger a retrouvé au cours de ses recherches.
La "contredanse", une danse à figures où plusieurs couples se font face
Ce document a été le point de départ de son travail sur la danse récréative en France au XVIIIe siècle. Alors que jusqu'ici les historiens avaient privilégié les études sur l'histoire du ballet, c'est la contredanse qui est au centre de cette étude. La "contredanse" était une danse à figures dans laquelle plusieurs couples se faisaient face, disposés en deux colonnes ou en carré. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la contredanse connut un grand succès en France.
Cet engouement s'explique surtout par des raisons sociales. Le développement de la bourgeoisie négociante dans les grandes villes du royaume a alimenté une vaste clientèle qui avait les moyens de payer des cours de danse et d'acheter des ouvrages spécialisés. La vie culturelle de Paris ou de Versailles a fait l'l'objet d'un grand nombre d'études, mais rares sont les travaux qui portent sur les espaces urbains provinciaux. Grâce aux notations chorégraphiques de contredanse qui figurent dans le carnet de Jean Robert, Sylvie Granger a pu montrer comment les modèles esthétiques nés, le plus souvent, dans la capitale, se sont diffusés dans tout le royaume au siècle des Lumières.
Feu d'artifice au bal de Saint-Cloud chez Griel
Augustin de Saint-Aubin
Dessin, 1759
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Les maîtres de danse apparaissent ainsi comme des acteurs importants dans la transmission des normes culturelles dominantes. Beaucoup d'entre eux évoluaient dans un cadre corporatif, comme c'était le cas pour la plupart des métiers à cette époque. Mais de nombreuses villes de province donnèrent aussi la possibilité à des outsiders - munis d'une simple autorisation de la police - d’enseigner leur art. Les maîtres de danse étaient souvent aussi des musiciens qui composaient ou enseignaient la musique. Cette pluriactivité leur permettait de lutter contre la précarité d'un métier "soumis aux intermittences du désir de danse de ses écoliers" comme le notait un document d'époque.(...)
Bibliographie :
Sylvie Granger, Danser dans la France des Lumières, éd. Presses universitaires de Rennes
Présentation :
Un mystérieux carnet nous lance sur la piste d'un maître à danser des années 1760, de Mademoiselle sa fille et de leur entourage. Menuets et contredanses, leçons de danse et bals publics constituent une médiation originale vers l'histoire urbaine du XVIIIe siècle. Décentrant résolument le regard, l'enquête éclaire d'un jour nouveau diverses villes du royaume. On découvre les réalités concrètes du métier de maître à danser, installé ou réclamé jusque dans les petites villes. On mesure la place occupée par la danse récréative : loisir, plaisir, passion, elle est aussi objet d'ostentation, conquis grâce aux leçons et à l'imitation. Elle devient signe d'un accès à la mode, mieux, à la modernité.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maîtres de danse, danses et contredanses au XVIIIe siècle
Ravissante mais trop courte vidéo, en silhouettes s'il vous plaît !
Voilà un sujet pour notre amie Clio, danseuse accomplie .
Trois messieurs passaient pour insurpassables en matière de danse, à Versailles : Vaudreuil, Artois et le duc de Chartres.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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