Le domaine et le château de Rambouillet
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Re: Le domaine et le château de Rambouillet
J'avais complètement oublié ce projet de mariage Artois-Penthièvre en effet. Je pense aussi, en excluant les questions d'argent, que ce mariage n'aurait pu se faire, Mlle de Penthièvre n'était pas de sang royal au pur sens du terme, elle avait du sang Mortemart dans les veines, et finalement les Orléans avaient eux aussi du sang Mortemart. Le sommet de l’État n'était pas encore prêt pour accorder une union, ou la "bâtardise"entrait en jeu dans les alliances entre un petit-fils de France et une princesse légitimée. Si Louis XIV avait osé, Louis XV n'osa pas !
Pour ce qui concerne, Mlle de Condé, dont le mariage avec le comte d'Artois a également échoué, la question se renouvelle aussi puisque une des filles de Louis XIV et de Mme de Montespan avait épousé un Condé.
Donc toutes les branches collatérales avaient été noyautées du sang Mortemart, et on retrouve même du sang Mancini chez les Conti.
Pour ce qui concerne, Mlle de Condé, dont le mariage avec le comte d'Artois a également échoué, la question se renouvelle aussi puisque une des filles de Louis XIV et de Mme de Montespan avait épousé un Condé.
Donc toutes les branches collatérales avaient été noyautées du sang Mortemart, et on retrouve même du sang Mancini chez les Conti.
Dominique Poulin- Messages : 6724
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Cette obstination et ce snobisme des Bourbons à ne pas chercher de riches partis n'a d'égale que la fureur d'argent des Orléans !
Gouverneur Morris- Messages : 11345
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
C'est un beau résumé de la situation...
Surtout que Mademoiselle de Penthièvre n'était pas un si indigne parti puisque le duc de Penthièvre et sa brue, la princesse de Lamballe, figuraient à la table de noces de Louis-Auguste et Marie-Antoinette...
Bien à vous.
Surtout que Mademoiselle de Penthièvre n'était pas un si indigne parti puisque le duc de Penthièvre et sa brue, la princesse de Lamballe, figuraient à la table de noces de Louis-Auguste et Marie-Antoinette...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Oui, mais la branche légitimitée en tant que branche de la maison de Bourbon se devait d'être à la table des mariés. Le duc de Penthièvre était par ailleurs détenteur d'immenses charges à la Cour, comme celle de Grand Amiral de France.
Dominique Poulin- Messages : 6724
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
La famille royale ira jusqu'à dire au moment de leur emprisonnement au Temple que madame de Lamballe devait rester avec eux en tant que membre de la famille. Très élargie certes, mais c'était bien le cas par alliance.
On sait que les révolutionnaires n'en ont eu que faire...
On sait que les révolutionnaires n'en ont eu que faire...
Invité- Invité
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Exactement. Et Louis XVI a dit à ce moment textuellement qu'elle était "sa cousine" et à un autre degré en tant que princesse de Savoie-Carignan elle l'était aussi.
Dominique Poulin- Messages : 6724
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Je n'ose imaginer la douleur du duc de Penthièvre, lorsqu'il a appris le massacre de sa belle-fille.
Ce choc et celui de la mort du roi, son gendre ayant voté pour la mort, on précipité son décès, ça ne fait aucun doute.
Une fille mal mariée et malheureuse, un fils mort à vingt ans, d'autres enfants morts en bas âge, la disparition précoce de son épouse, en ayant jamais voulu se remarier, et un gendre qui vote la mort du roi...
Beaucoup trop de drames, son corps n'a pas résisté.
Ce choc et celui de la mort du roi, son gendre ayant voté pour la mort, on précipité son décès, ça ne fait aucun doute.
Une fille mal mariée et malheureuse, un fils mort à vingt ans, d'autres enfants morts en bas âge, la disparition précoce de son épouse, en ayant jamais voulu se remarier, et un gendre qui vote la mort du roi...
Beaucoup trop de drames, son corps n'a pas résisté.
Dominique Poulin- Messages : 6724
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
En même temps il n'a réclamé ni Conti ni les Orléans qui restaient...Dominique Poulin a écrit:Exactement. Et Louis XVI a dit à ce moment textuellement qu'elle était "sa cousine" et à un autre degré en tant que princesse de Savoie-Carignan elle l'était aussi.
Gouverneur Morris- Messages : 11345
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Quelle tragédie que la vie de cet homme là. Fidèle à son roi jusqu’à en perdre son domaine (moyennant finance certes, mais quand même), aimé de ces "gens", et humain qui à l’époque reste malgré tout rarissime, compte tenue de ses charges et de ses rentes il reste humain.
J'admire.
J'admire.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3186
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Pour répondre à la remarque de Gouv, j'ai toujours été très surpris de la chance du prince de Conti d'avoir pu passer entre les filets du rasoir de la guillotine !
Ce prince était un pur produit de l'Ancien Régime, fier, hautain. En 1788, il avait signé au côté du comte d'Artois, la fameuse Adresse au Roi, qui demandait à Louis XVI de revenir sur sa décision du doublement du Tiers État aux Etats généraux et d'autre part, il fut un des premiers à quitter la France en juillet 1789, pour revenir en 1790, pour une raison que je ne connais pas. Sauver ses biens peut-être.
Le prince de Conti connaissait bien le duc de Penthièvre, il se réfugia quelques jours chez lui avant d'émigrer.
Ce prince était un pur produit de l'Ancien Régime, fier, hautain. En 1788, il avait signé au côté du comte d'Artois, la fameuse Adresse au Roi, qui demandait à Louis XVI de revenir sur sa décision du doublement du Tiers État aux Etats généraux et d'autre part, il fut un des premiers à quitter la France en juillet 1789, pour revenir en 1790, pour une raison que je ne connais pas. Sauver ses biens peut-être.
Le prince de Conti connaissait bien le duc de Penthièvre, il se réfugia quelques jours chez lui avant d'émigrer.
Dominique Poulin- Messages : 6724
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Voici ce qu'en dit WIKI :
Peu avant le 14 juillet 1789, le prince de Conti, hostile au doublement du tiers, fait partie des personnes désignées comme ennemis de la patrie par les bandes révolutionnaires du Palais-Royal. Il émigre dès le 18 juillet avec le comte d'Artois et le prince de Condé.
Mais il rentre en France dès le 2 avril 1790, et se présente devant le roi et la reine avec une cocarde tricolore à son chapeau, tandis que les habitants de L'Isle-Adam le nomment commandant de la garde nationale.
Au mois de janvier 1792, il s'installe à Paris, rue de Grenelle, où il séjourne sans discontinuer jusqu'au 10 juillet. Le 15 octobre, il prête le serment civique devant la municipalité de Villiers-sur-Marne et vit paisiblement à l'écart de Paris dans sa terre de La Lande, sans se cacher et sans prendre part aux intrigues de la contre-révolution.
Il est décrété d'arrestation par la Convention nationale le 6 avril 1793 et arrêté le lendemain pour être conduit à Marseille avec d'autres membres de la maison de Bourbon. Il arrive à destination le 24 avril et est incarcéré au fort Saint-Jean. Il est libéré le 25 juin 1794 après plusieurs pétitions adressées à la Convention. Le 29 avril 1795, sur proposition du Comité des finances, la Convention lui accorde même la somme de 12 000 livres pour subvenir à ses besoins.
En août 1795, Conti retrouve sa propriété de La Lande et adresse au Conseil des Cinq-Cents une pétition pour obtenir la levée du séquestre de ses biens. Mais après le 18 fructidor (4 septembre 1797) et le vote de la loi de déportation qui frappe l'ensemble des membres de la maison de Bourbon, il est conduit sous escorte armée jusqu'à la frontière espagnole, non sans avoir obtenu du Directoire une provision annuelle de 50 000 francs sur le produit de ses biens, grâce à une réclamation du citoyen Desgraviers, institué son légataire universel.
Réfugié à Barcelone, il y reçoit en 1804 une provision de 100 000 francs. C'est là qu'il meurt le 10 mars 1814, peu avant la Restauration et y est inhumé dans l'église Saint-Michel.
Trente ans plus tard, Louis-Philippe Ier, ayant appris que cette église doit être démolie, ordonne au consul de France, Ferdinand de Lesseps, de faire procéder à l'exhumation du corps qui, embarqué sur le Lavoisier, est transporté à Dreux et réinhumé le 2 avril 1844 dans la chapelle royale.
Les papiers personnels de Louis-François-Joseph de Bourbon-Conti sont conservés aux Archives nationales sous la cote 72AP3.
Peu avant le 14 juillet 1789, le prince de Conti, hostile au doublement du tiers, fait partie des personnes désignées comme ennemis de la patrie par les bandes révolutionnaires du Palais-Royal. Il émigre dès le 18 juillet avec le comte d'Artois et le prince de Condé.
Mais il rentre en France dès le 2 avril 1790, et se présente devant le roi et la reine avec une cocarde tricolore à son chapeau, tandis que les habitants de L'Isle-Adam le nomment commandant de la garde nationale.
Au mois de janvier 1792, il s'installe à Paris, rue de Grenelle, où il séjourne sans discontinuer jusqu'au 10 juillet. Le 15 octobre, il prête le serment civique devant la municipalité de Villiers-sur-Marne et vit paisiblement à l'écart de Paris dans sa terre de La Lande, sans se cacher et sans prendre part aux intrigues de la contre-révolution.
Il est décrété d'arrestation par la Convention nationale le 6 avril 1793 et arrêté le lendemain pour être conduit à Marseille avec d'autres membres de la maison de Bourbon. Il arrive à destination le 24 avril et est incarcéré au fort Saint-Jean. Il est libéré le 25 juin 1794 après plusieurs pétitions adressées à la Convention. Le 29 avril 1795, sur proposition du Comité des finances, la Convention lui accorde même la somme de 12 000 livres pour subvenir à ses besoins.
En août 1795, Conti retrouve sa propriété de La Lande et adresse au Conseil des Cinq-Cents une pétition pour obtenir la levée du séquestre de ses biens. Mais après le 18 fructidor (4 septembre 1797) et le vote de la loi de déportation qui frappe l'ensemble des membres de la maison de Bourbon, il est conduit sous escorte armée jusqu'à la frontière espagnole, non sans avoir obtenu du Directoire une provision annuelle de 50 000 francs sur le produit de ses biens, grâce à une réclamation du citoyen Desgraviers, institué son légataire universel.
Réfugié à Barcelone, il y reçoit en 1804 une provision de 100 000 francs. C'est là qu'il meurt le 10 mars 1814, peu avant la Restauration et y est inhumé dans l'église Saint-Michel.
Trente ans plus tard, Louis-Philippe Ier, ayant appris que cette église doit être démolie, ordonne au consul de France, Ferdinand de Lesseps, de faire procéder à l'exhumation du corps qui, embarqué sur le Lavoisier, est transporté à Dreux et réinhumé le 2 avril 1844 dans la chapelle royale.
Les papiers personnels de Louis-François-Joseph de Bourbon-Conti sont conservés aux Archives nationales sous la cote 72AP3.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3186
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Merci cher François pour ces précisions ! Ghislain de Diesbach a écrit qu'il était "littéralement mort d'ennui" en 1814.
J'avoue que j'aimerai en savoir plus sur les raisons de l'incarcération décentralisée à Marseille des Conti et Orléans, décentralisation qui leur sauva sans doute la tête ...
J'avoue que j'aimerai en savoir plus sur les raisons de l'incarcération décentralisée à Marseille des Conti et Orléans, décentralisation qui leur sauva sans doute la tête ...
Dernière édition par Gouverneur Morris le Jeu 31 Aoû 2017, 20:28, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11345
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
D'ennui peut-être Gouv, et de vieillesse également, il avait au moment de sa mort en 1814, quatre-vingt ans.
Dominique Poulin- Messages : 6724
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Dominique Poulin a écrit:Exactement. Et Louis XVI a dit à ce moment textuellement qu'elle était "sa cousine" et à un autre degré en tant que princesse de Savoie-Carignan elle l'était aussi.
Ah oui, évidemment ! Elle devait sûrement être aussi quelque peu cousine de Marie-Antoinette. Je n'ai pas le temps de chercher mais j'en suis presque sûre.
Invité- Invité
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Gouverneur Morris a écrit:En même temps il n'a réclamé ni Conti ni les Orléans qui restaient...Dominique Poulin a écrit:Exactement. Et Louis XVI a dit à ce moment textuellement qu'elle était "sa cousine" et à un autre degré en tant que princesse de Savoie-Carignan elle l'était aussi.
On se demande bien pourquoi !
Il faut dire que la princesse de Lamballe était avec eux aux Tuileries. Ce n'était pas le cas des autres.
Invité- Invité
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Dominique Poulin a écrit: (...) d'autre part, il fut un des premiers à quitter la France en juillet 1789, pour revenir en 1790, pour une raison que je ne connais pas. Sauver ses biens peut-être.
J'ai fouillé dans un livre dont je vous recommande la lecture, si vous ne le possédez pas ?
J'avais pris beaucoup de plaisir à le lire. Très intéressant.
La dernière princesse de Conti
Fortunée-Marie d'Este (1731-1803)
De Pierre Houdion
Editions L'Harmattan
Et même s'il ne répond pas précisément à votre question, voici un extrait :
Au début de 1790, et à la stupéfaction générale, le prince de Conti décide de rentrer en France.
Après un court séjour à Turin, où il a pu constater la froideur du roi de Sardaigne et l'irréalisme absolu du comte d'Artois et du prince de Condé, il fait allégeance au nouveau régime.
Par une lettre adressée au nouveau Garde des sceaux, Mgr. Champion de Cicé :
Monsieur, ayant appris la déclaration authentique que le roi vient de faire à l'Assemblée nationale, je signe le présent serment, suivant la feuille imprimée, et vous l'envoie, n'ayant jamais eu en vue, dans tout ce que j'ai dit et écrit, que ce que j'ai cru être le plus grand avantage de l'Etat et du roi.
Mes intentions ont toujours été pures, et j'ai toujours eu pour principe de ne jamais me séparer de S.M.
Oserais-je vous prier, Monsieur, de faire passer mon serment à l'Assemblée nationale, si cela doit être, après l'avoir transmis au roi de ma part ; car, étant à 180 lieues de Paris et ne pouvant savoir ce qu'il faut faire en pareil cas, je ne puis mieux m'adresser qu'à vous pour m'aider en cette circonstance, que je saisis avec empressement pour vous assurer des sentiments avec lesquels je suis...etc.
De retour à PAris, le prince reçoit une aubade des Tambours et les compliments des dames de la Halle.
Tandis que Marar et Desmoulins se déchaînent, et qu'une pluie de libelles le prennent pour cible, lui arbore tranquillement l'énorme cocarde tricolore de rigueur et va régulièrement faire sa cour aux Tuileries, jusqu'en août 1790, après quoi il se retire dans son château de la Lande, près de Villiers-sur-Marne.
Toujours dans le même livre, est cité un extrait des Mémoires sur la vie de Mgr le duc de Penthièvre (par Fortaire, l'un de ses secrétaires).Dominique Poulin a écrit:
Le prince de Conti connaissait bien le duc de Penthièvre, il se réfugia quelques jours chez lui avant d'émigrer.
Voici l'extrait :
Dès le mois de juin, le duc de Penthièvre a prévu de séjourner à Chateauvillain à partir du 14 juillet.
Dans ses Mémoires, Fortaire écrit que son maître est resté à Arminvilliers jusqu'au 10 juillet ; et il a voulu ensuite passer quelques jours dans sa maison de Nogent.
Il en est parti le 13 au soir et arrive...
le 14 au matin, ainsi que Mme la princessde Conti, ignorant, l'un et l'autre, les grands évènements...
Le mercredi 15, dans la matinée; l'un et l'autre furent bien surpris de l'arrivée imprévue d'une personne qu'ils étaient forts éloignés d'attendre dans ce moment-là, on vint dire à M. de Penthièvre : voilà Mr le prince de Conti.
Frappé de cette annonce, il s'écrie : Oh mon Dieu ! Mr. le prince de Conti ! ; il court à sa rencontre et se précipite dans ses bras.
Dans le même instant, Mme la princesse de Conti descend en désordre de son appartement, se jette au cou des deux princes, qui, étroitement serrés, ne peuvent prononcer aucune parole : elle les arrose de ses larmes ; et tous trois forment le spectacle le plus touchant.
On s'attendrit et tout le monde pleure sans savoir pourquoi.
Les premières paroles que Mr. le prince de Conti put articuler furent, parlant à Mr. de Penthièvre : Monsieur, vous voyez un malheureux fugitif qui ne sait où porter ses pas, qui vous demande l'hospitalité, et le secours des conseils de votre amitié, autant qu'il vous sera possible sans vous compromettre.
Je suis venu me mettre en sureté, sous l'égide de vos vertus et de l'amour qu'on vous porte. Il n'y a que vous, Monsieur de Penthièvre, qui puissiez être assuré de l'affection des Français ; il n'y a plus que votre belle âme qui puisse se promettre quelque calme...
La présence de Mr. le prince de Conti à Chateauvillain dans une semblable occurence, et la fermentation extrême de tous les esprits, plongeaient tout le monde dans la plus vive inquiétude.
Mr. de Penthièvre se serait plutôt fait ensevelir sous les décombres de sa maison, que de trahir les devoirs sacrés de l'hospitalité.
On l'assurait - et il pouvait le croire - que les habitants de la ville où il se trouvait, étaient résolus à exposer leur vie pour garder comme ils se devaient le précieux dépôt que les circonstances avaient mis dans leurs mains.
Dans une conjecture aussi alarmante, Mr. le prince de Conti ne voulait pas non plus (...) exposer une tête aussi chère que celle de Mr. de Penthièvre : il ne resta chez lui que le temps nécessaire pour se mettre en état de passer en pays de sureté, et il partit de Châteauvillain le 20 juillet, à trois heures du matin.
La nuit, la neige- Messages : 17779
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Mais oui, cher LNLN, je tiens les renseignements que j'ai évoqué plus haut dans ce livre ! Vous avez bien fait d'en citer les sources.
Je possède un autre livre sur cette princesse de Conti :
"Une consommation aristocratique fin de siècle, Marie-Fortunee d'Este, princesse de Conti." de Aurélie Chatenet-Callyste aux Presses Universitaires de Limoges/2013.
Je possède un autre livre sur cette princesse de Conti :
"Une consommation aristocratique fin de siècle, Marie-Fortunee d'Este, princesse de Conti." de Aurélie Chatenet-Callyste aux Presses Universitaires de Limoges/2013.
Dominique Poulin- Messages : 6724
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
C'est passionnant ! Merci pour toutes ces contributions.
Invité- Invité
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
La nuit, la neige a écrit:
Toujours dans le même livre, est cité un extrait des Mémoires sur la vie de Mgr le duc de Penthièvre (par Fortaire, l'un de ses secrétaires).
C'est une mine d'or de renseignements précieux. J'en conseille à tous la lecture.
On peut commander ces mémoires sur eBay, AbeBooks ou Amazon dans une version "imprimée sur demande".
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4362
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 43
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Dominique Poulin a écrit:J'avais complètement oublié ce projet de mariage Artois-Penthièvre en effet. Je pense aussi, en excluant les questions d'argent, que ce mariage n'aurait pu se faire, Mlle de Penthièvre n'était pas de sang royal au pur sens du terme, elle avait du sang Mortemart dans les veines, et finalement les Orléans avaient eux aussi du sang Mortemart. Le sommet de l’État n'était pas encore prêt pour accorder une union, ou la "bâtardise"entrait en jeu dans les alliances entre un petit-fils de France et une princesse légitimée. Si Louis XIV avait osé, Louis XV n'osa pas !
Pour ce qui concerne, Mlle de Condé, dont le mariage avec le comte d'Artois a également échoué, la question se renouvelle aussi puisque une des filles de Louis XIV et de Mme de Montespan avait épousé un Condé.
Donc toutes les branches collatérales avaient été noyautées du sang Mortemart, et on retrouve même du sang Mancini chez les Conti.
Rapellons qu'avec le mariage Leczinski, ce sont des ancêtres encore moins reluisants que se payent les enfants de Louis XV.
Êtes vous certain que ce sont les alliances avec les princes légitimés qui ont empêché le mariage Artois-Condé ? Que le mariage Artois-Penthièvre soit rejettée parcqu'elle était issue d'une branche légitimée, soit, mais ce reproche ne peut pas s'appliquer aux Condé.
Faut il rappeler que Condé a épouser une Rohan, de manière tout à fait légitime, sans que cela ne change rien à leur position.
Lucius- Messages : 11658
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Non, Lucius, je n'en suis pas certain, mais si un projet de mariage Artois Condé a été envisagé, quel en a été l'obstacle ? Quelques historiens, en tout cas des biographes, ont rappelé le penchant du comte d'Artois et de Louise Adélaïde de Bourbon Condé. J'ai au moins un livre sur cette princesse, j'en vérifierais les sources.
Louis XV a préféré une alliance avec une maison souveraine, la maison de Savoie, en l'occurrence. Sans doute, aussi, dans l'esprit du roi, voulait-il une alliance qui lui procure des avantages politiques et diplomatiques, ce que la maison de Condé ne pouvait offrir.
Sur la question du SANG, bien plus que le RANG, Louis XIV a bien accordé, et vous le savez Lucius, une alliance entre sa fille légitimée Louise Françoise, et le duc de Bourbon. La dessus, pour les puristes, il y a tâche de "bâtardise".
Je n'ai pas d'éléments sur l'alliance Condé-Rohan, mais effectivement si la maison de Rohan n'avait pas de sang royal à ma connaissance, son rang et sa puissance l'elevait parmi les toutes premières de la très haute noblesse.
Louis XV a préféré une alliance avec une maison souveraine, la maison de Savoie, en l'occurrence. Sans doute, aussi, dans l'esprit du roi, voulait-il une alliance qui lui procure des avantages politiques et diplomatiques, ce que la maison de Condé ne pouvait offrir.
Sur la question du SANG, bien plus que le RANG, Louis XIV a bien accordé, et vous le savez Lucius, une alliance entre sa fille légitimée Louise Françoise, et le duc de Bourbon. La dessus, pour les puristes, il y a tâche de "bâtardise".
Je n'ai pas d'éléments sur l'alliance Condé-Rohan, mais effectivement si la maison de Rohan n'avait pas de sang royal à ma connaissance, son rang et sa puissance l'elevait parmi les toutes premières de la très haute noblesse.
Dominique Poulin- Messages : 6724
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Dominique Poulin a écrit: des biographes, ont rappelé le penchant du comte d'Artois et de Louise Adélaïde de Bourbon Condé. .
Je connais bien le dénouement en duel, Artois relégué à Choisy et Bourbon à Chantilly, mais pas la relation qui précède avant que Mme de Canillac ne supplante Louise-Adélaïde dans le coeur du jeune prince. Il est encore très jeune et tout fou .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 54624
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
Le SAMEDI 14 OCTOBRE 2017 toute la journée - des personnages en costumes animeront le château dont notre Amie CLIO - "UNE JOURNEE AU XVIII° siècle - on pourra y voir des scènes de la vie quotidienne, des invitations à la danse, lecture de contes pour les enfants etc...
une belle journée en perspective.
MARIE ANTOINETTE:help:
une belle journée en perspective.
MARIE ANTOINETTE:help:
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3718
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Le domaine et le château de Rambouillet
conditions d'accès le matin de 9 H 50 à 12 H 00
l'après midi..........................13 H 50 à 17 H 00
A l'occasion de cette journée au XVIII° un unique tarif est proposé à tous les visiteurs se présentant à la billeterie. Au cours de la visite libre chacun bénéficiera des déambulations costumées, tableaux vivants et autres animations.
un ticket pour la demi-journée
Plein tarif 11.50 euros
pour les moins de 25 ans........7.50 euros
afin de privilégier le scénario mis en place par les animateurs partenaires de l'opération, aucun visiteur costumé ne sera admis dans le château.
transport
en voiture de PARIS OUEST A13,A12,N 10
de PARIS SUD A6,A10, A11, N10
Sur la N10 première sortie RAMBOUILLET puis direction "bergerie nationale" parkings gratuits dans le parc du chpateau.
en train
départ PARIS MONTPARNASSE - arrivée RAMBOUILLET
BUC C - ARRET MAIRIE
Bonne journée
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3718
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
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