Les jardins du Petit Trianon

Tu dois avoir raison . Et pourtant ...
Légende :

Quant au pont, il s'agit peut-être de celui de la brasserie, fabrique disparue du parc d'Ermenonville une fois encore :

Nos messages se sont croisés .

Eléonore, quelle est la source de ces documents ?

Je pensais que c'était la pierre tombale décrite par James Forbes dans son journal de 1803 ...

Leos

Gouverneur Morris a écrit:Eléonore, quelle est la source de ces documents ?

I repeat again !    

Mme de Sabran a écrit:

La nuit, la neige a écrit:

D'où vient cette image ?

L'image vient du Marie-Antoinette Catalogue
[exposition], Galeries nationales du Grand Palais, Paris, 15 mars-30 juin 2008
.
Réunion des Musées Nationaux
Rmn Exposition

Petit flash-back !  
Louis XV en vue des jardins de Trianon, de la ménagerie domestique et des basses-cours, du Pavillon français et du portique de treillage
Gouache attribuée à Jacques-André Portail, vers 1750.

Très intéressant !
On observe ainsi ces lieux nouvellement aménagés pour Louis XV et la marquise de Pompadour par Gabriel , avant la construction du Petit Trianon.
Au centre le Pavillon Français à usage de réception privée et de dégustation , à gauche la nouvelle ménagerie abritant des poulaillers chauffés l'hiver pour la collection de belles poules du roi (il n'y a pas de jeu de mots ) , une bergerie , une étable et une laiterie.
A droite en prolongement du Pavillon Français sera édifié bientôt le Salon Frais avec ses galeries de treillages et ses 2 bassins .
Au fond à la place de cet éphémère portique de treillage s'élèvera bientôt le château du Petit Trianon , que la marquise ne verra jamais terminé et dont profitera la comtesse du Barry avant de devenir le royaume de Marie-Antoinette.

Derrière le Pavillon Français à gauche , entre celui-ci et la ménagerie domestique , on aperçoit des vergers et potagers , avec des bâtiments longs et bas qui semblent être les 1ères serres du vaste domaine botanique que Louis XV se fera aménager ici.

CLIOXVIII a écrit:

Lu sur fesses bouc : Ciel ! La rivière de Richard Mique a été vidée pour curage ! Pauvres ragondins

Tout va bien pour celui-ci, tout blanc, qui, hier, nageait paisiblement à proximité du Temple de l'Amour...

Ta photo est magnifique, il nage parmi les nuages !!!!!!  
Tu te souviens, nous nous sommes demandé s'ils étaient deux, si Madame le suivait,  s'il était albinos etc ... etc...
Nous avons eu tout le loisir de l'observer .

Il doit squatter le temple de l'amour car je suis allé au Petit Trianon le 1er juin et il s'y trouvait!

Marie-Jeanne a écrit:
Hier soir dans un reportage d'envoyé spécial, Alain Baraton expliquait que les pelouses de Trianon n'ayant pas été tondues pendant le confinement, beaucoup de fleurs et plantes avaient refait surface et qu'elles pourraient bien être les rejetons de fleurs sauvages enfouies la depuis l'origine. Il a cité une plante Corse, dont je n'ai pas retenu le nom, que les jardiniers de Marie-Antoinette avaient fait venir tout spécialement, et que l'on ne trouve nul part ailleurs. N'étant pas très jardinière moi même j'ai presque du mal à le croire.
Dorénavant a t-il annoncé, les pelouses de Trianon ne seront plus tondues à cette saison, pour ressembler à celles que voyait la reine. La vue des espaces redevenus sauvages autour du temple de l'amour est en effet charmante. N'est-ce pas poétique !

Si si, très ! Merci, chère Marie-Jeanne ...

VIDEO. Château de Versailles : grâce au confinement, le jardin de Marie-Antoinette est redevenu comme il y a 300 ans

Le Versailles "d'après" va-t-il ressembler à celui d'il y a très longtemps ? C'est l'un des effets positifs du confinement : quand le parc du château n'est plus tondu, les fleurs des champs reviennent... rendant au lieu son apparence historique. "La vision qu'on a ici est exactement celle que Marie-Antoinette avait quand elle venait dans ce lieu", assure le jardinier aux journalistes d'"Envoyé spécial".

"Et voilà : Versailles... sans le moindre visiteur !" En temps normal, le célèbre château et son parc en accueillent 30 000 par jour, et font travailler plus d'un millier de salariés. Ce parc, Alain Baraton ne l'avait avait jamais vu aussi désert en quarante ans de carrière. Trois jours avant le déconfinement (le 11 mai 2020), le jardinier en chef de l'ancienne demeure des rois de France a exceptionnellement ouvert ses grilles aux journalistes d'"Envoyé spécial".

Certains semis remonteraient à Louis XV
Nous sommes dans les jardins du Petit Trianon, la résidence de Marie-Antoinette. Des jardins qu'elle voulait naturels, sauvages – et qui le sont redevenus depuis qu'ils sont à l'abandon pour cause de confinement : "On est dans un lieu qui, historiquement, a retrouvé son apparence. De par le confinement, nous ne tondons plus. Eh bien, je peux vous assurer que la vision qu'on a ici est exactement celle que Marie-Antoinette avait quand elle venait dans ce lieu", affirme le jardinier.

Boutons d'or, pâquerettes et une multitude d'autres variétés de fleurs des champs sont sortis de terre. Pour Alain Baraton, ces deux mois de confinement ont apporté la preuve que ces plantes ornaient les jardins royaux il y a trois cents ans. Certains semis pourraient remonter à l'époque de Louis XV.

Une petite plante insignifiante a résisté aux révolutions... et aux tondeuses
Ainsi, "une petite plante qui n'a pas vraiment d'intérêt visuel", la silène. "On ne la trouve que dans deux endroits en France, en Corse et à Trianon, expose le jardinier. A Trianon, parce que M. de Jussieu avait fait venir des végétaux de Corse pour les étudier. Il est extraordinaire, poursuit-il, que cette petite silène ait résisté aux révolutions, aux guerres, à l'absence d'entretien, aux sécheresses… et aux tondeuses !"

Tondus, les jardins du Petit Trianon ne le seront plus : la direction a décidé de les laisser à l'état naturel – offrant ainsi aux visiteurs la vision qu'avait Marie-Antoinette quand elle s'y promenait.



https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-chateau-de-versailles-grace-au-confinement-le-jardin-de-marie-antoinette-est-redevenu-comme-il-y-a-300-ans_3981517.html

Merci pour ce video..
Les Jardins de Trianon quel très bel endroit de beauté magique ..
Cela signifie donc qu'au temps de la Reine. les pelouses ne tondaient pas beaucoup ..
Les gravures de Lepinasse de 1779-1780 le confirment pleinement..

Leos

Merci Éléonore pour l'image de la discrète petite silène. La nature ne cesse de m'étonner !

Et merci à toi, pour ce scoop bucolique !

Baraton nous baratine encore , il n'y avait pas plus soigné que le jardin de Trianon, avec ses herbes coupées, ses sous-bois nettoyés, les mauvaises herbes arrachées, les branches et feuilles mortes balayées.

Jardin anglais ne veut pas dire négligé, bien au contraire. D'ailleurs la mise en place d'un entretien régulier fut au coeur du projet de restauration des jardins de Trianon et du Hameau commencé en 2002, et ce justement pour retouver cet aspect lêché qu'ils avaient perdu depuis l'Ancien Régime.









Il doit plutôt s'agir de son nouveau délire bobo-écolo, comme la piquette qu'il a essayé de produire au Hameau, sans réalité historique et sans... succès. Ou bien tout simplement d'une mesure d'économie bien compréhensible en cette période, mais que l'on habille de la robe en gaule de la Reine pour mieux la faire avaler aux touristes...

Nous nous souvenons de la jolie scène bucolique du film Marie-Antoinette, de Sofia Coppola.
Le Petit Trianon est aussi en mode " post-confinement "...

Merci LNL. Cette scène est d'un ennui...

Tu es en forme aujourd'hui !

Sophie Von La Roche parle bien d'un pré en racontant les fêtes de Trianon côté temple de l'amour.
Et n'oublions pas que si Marie-Antoinette aimait les roses, elle adorait aussi les marguerites, les bleuets, les scabieuses, les épis de blé et autres herbacés des champs. Pourquoi les aurait-elle fait couper en saison alors qu'elle pouvait en voir de ses fenêtres. Je garde l'explication Baraton, trop jolie !

Marie-Jeanne a écrit:Sophie Von La Roche parle bien d'un pré en racontant les fêtes de Trianon côté temple de l'amour.

Tant mieux, cela me plaît mieux ainsi .  

Sans doute faut-il différencier les coins et recoins des jardins du Petit Trianon et du Hameau .       Les massifs bien léchés, dessinés devant le château, étaient sans doute entourés d'un gazon tondu de près.   Mais, plus loin ?
 En se promenant vers le Temple de l'Amour et le Hameau, j'espère bien qu'une coquette prairie parsemée de fleurs champêtres prévalait .      Il serait bien étonnant que Marie-Antoinette, éprise de naturel et de vraie-fausse simplicité  ( les lézardes peintes sur les murs, par exemple ), n'ait pas préféré herbes folles et marguerites à la pelouse ...

En fait, loin d'être une nouveauté que nous aurions due à Lenotre, la pelouse était déjà présente dans les jardins du Moyen-Age et de la Renaissance. Au XIIIe siècle, Albert le Grand, moine dominicain, décrivait :
«   ... un gazon d’une herbe fine soigneusement sarclée et foulée au pied, vrai tapis de verdure dont rien ne doit dépasser l’uniforme surface…».  

Cela me sidère, car enfin avant l’arrivée de nos outils modernes bourrés de technologies  : comment diable tondait-on les pelouses au XVIIIème ?!!    

Faute des semences spécifiques qui, dès 1771, figureront dans le catalogue annuel de Vilmorin, rubrique « de semer les beaux gazons » , l’implantation du gazon consistait à prélever puis déposer des « plaques de prairies ». Le mot gazon vient ainsi de « waso »  (    ), pour désigner une « motte de terre couverte d’herbe » et dont est issu le mot « wason » puis « gason ».
Au XVIIIe siècle, avec la folie des jardins à la française, ces surfaces sont devenues suffisamment importantes pour que le marché des semences commence à se développer.
Je ne sais plus où nous parlions récemment de " l'herbe roulée " , peut-être au sujet des jardins du Temple ?

D’après le témoignage des peintures de l’époque, l’entretien des pelouses n’a d'ailleurs pas beaucoup évolué depuis le moyen-âge.

Outils de jardinages au XVIIe siècle d’après deux toiles de Jean Cotelle


https://andrelenotre.com/2016/08/28/outils-de-jardinages-au-xviie-siecle/#jp-carousel-30427

La tonte de la pelouse à la faux  ( hum ! je dirais plutôt " prairie " )  est restée pratiquée longtemps dans les campagnes.

Premier élément de réponse: l’idée de remplacer la prairie fauchée deux ou trois fois par an par un gazon coupé ras remonte au XVIe siècle, avec l’apparition des jardins d’agrément autour des demeures nobiliaires. Des armées d’habiles jardiniers équipés de faux coupaient alors sans relâche les brins, aidés par quelques animaux domestiques d’ornement, voire par de simples lapins placés dans des cages grillagées sans fond que l’on déplaçait régulièrement.  

C’est en 1830 que Edwin Beard Budding, sujet britannique et inventeur de la clé à molette, a l’idée d’appliquer à la tonte de gazon le système en usage dans les ateliers de fabrication de vêtements : un rouleau équipé de lames est monté sur un châssis à roulettes qui entraîne sa rotation.  Budding s’inspire d’un couteau rotatif servant à éliminer les fibres dépassant de rouleaux de velours dans une usine textile pour l’appliquer à la coupe de l’herbe. La première tondeuse à gazon était née. Le déplacement d’une plate-forme montée sur roues entraîne la rotation d’un tambour horizontal comportant des couteaux hélicoïdaux à sa surface. La distance entre l’axe du tambour et le sol est réglable pour permettre des hauteurs de coupe variables.  Budding s’associa au mécanicien John Ferrabee pour fabriquer en série ces engins.    La tondeuse à gazon naît à l’aube de la civilisation des loisirs. En effet, les premiers clients de Budding – qui construit rapidement une usine de tondeuses à Thrupp, en Angleterre – entretiennent notamment des terrains de sport (le football, le golf, le rugby émergent alors…).



https://andrelenotre.com/2016/08/30/le-developpement-du-gazon-au-xviie-siecle/
https://www.industrie-techno.com/article/de-la-force-du-poignet-a-l-intelligence-du-robot.24493

Alors désolé de décevoir les plus bucoliques d’entre vous, mais voici un état des dépenses d’entretien pour le jardin anglais sous l’Ancien Régime :



Cet état donne raison aux illustrateurs du temps, et montre bien qu’on était loin des prairies sauvages que veut nous vendre Baraton

Un grand merci à mon Ami Alain Roger-Ravily pour ses recherches et cette trouvaille dans l’ouvrage de Gustave Desjardins sur Trianon

Gouverneur Morris a écrit:... loin des prairies sauvages que veut nous vendre Baraton  Les jardins du Petit Trianon    

Merci Gouverneur, vous nous montrez un fois de plus qu'il faut se méfier des élucubrations d'Alain Baraton. Nous lui devons beaucoup, certes, mais c'est en effet Desjardins qu'il faut préférer (encore et toujours!) pour la rigueur de l'information.

Oups !    En plus des marguerites et des barbeaux, j'ai oublié de mentionner les boutons d'or, les renoncules, les pervenches, les coquelicots, les violettes...idéalisées par des broderies « en fleurs de Trianon » sur les robes de la reine, et qui perdureront jusqu'aux années Tuileries       

Bien sur, il est évident que les jardins de Trianon n'étaient pas une grande friche à l'état sauvage ! Mais il n'est pas impossible que quelques espaces aient été semés et entretenues en prairies, pendant les semaines de floraisons.

J'ai toujours imaginé les pelouses élégantes dans les jardins du petit Trianon.
Mais comme je l'ai écrit, j'étais incertain principalement sur regard aux dessins d'époque ..
Les artirses : Lespinasse / vers 1780 / et Hubert Robert / fête en juin 1782 /. Ils sont si connus que je ne les reproduis pas.
Je vois de l'herbe haute ..., au moins autour des chemins de Lespinasse .. / et des fleurs, c'est-à-dire un pré fleuri / de Hubert Robert.
Oui, l'herbe doit toujours être coupée, mais la question est de savoir à quelle fréquence… .
Si herbe est destinée à la vacherie, je pense plutôt aux herbes hautes.
A. Baranton a parlé de la vision de la Reine ..
Cela coïncidait-il avec la réalité?
Les artistes n'ont peut-être pas non plus montré la réalité, mais seulement la vision?

Leos