La mort du roi, Louis XVI devant ses juges et face à l'Histoire. De Olivier Bétourné
3 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Bibliographie :: Bibliographie : La Révolution française et le XIXe siècle :: Biographies, essais et études
Page 1 sur 1
La mort du roi, Louis XVI devant ses juges et face à l'Histoire. De Olivier Bétourné
A paraître, le mois prochain...
La mort du Roi
Louis XVI devant ses juges et face à l'Histoire
De Olivier Bétourné
Éditions Seuil (Sept. 2024)
320 pages
Présentation :
Plus de deux siècles après l’exécution de Louis XVI, nombreux sont les Français qui demeurent dans le doute. Qu’auraient-ils fait s’ils avaient dû personnellement se prononcer sur le cas de Louis XVI ? Jugeable ? Pas jugeable ? Et la mort, l’auraient-ils votée ?
Olivier Bétourné place le lecteur d’aujourd’hui en situation de se déterminer. Mais en l’invitant à entendre les arguments les plus contradictoires, il le conduit aussi à se confronter à un terrible dilemme : comment assumer la répulsion que nous inspire la mise à mort du roi déchu sans renoncer à comprendre la logique qui le conduit à l’échafaud ? Au plus près des acteurs du drame, le récit révèle la profondeur du conflit de légitimité qui hante la Convention et mine le souverain détrôné. Droit divin ou souveraineté du peuple ? Monarchie ou République ? À chaque instant de sa vie de reclus, le roi puise dans un environnement hostile des motifs d’espérer ou des raisons de renoncer. Il lutte, résiste, s’effondre, reprend espoir et finit par se ranger à l’avis des trois avocats qui l’entourent et ont entrepris de plaider l’innocence au nom des droits que lui confère la Constitution. Peine perdue. Pas plus qu’il ne saurait être jugé comme monarque absolu, Louis XVI ne saurait l’être comme roi constitutionnel puisque la monarchie n’est plus, et pas davantage comme citoyen ordinaire puisqu’il ne l’est pas.
Fondé sur des sources de première main, La Mort du Roi donne vie, dans un va-et-vient permanent entre la prison du Temple et la Convention, aux lignes de force qui conduisent à la mort et font de la France une nation à nulle autre pareille.
Qui est l'auteur ?
Olivier Bétourné est historien de la Révolution française et éditeur, cofondateur et président de l’Institut Histoire et Lumières de la pensée. Il est notamment l’auteur de L’Esprit de la Révolution française (Seuil, 2022)
La mort du Roi
Louis XVI devant ses juges et face à l'Histoire
De Olivier Bétourné
Éditions Seuil (Sept. 2024)
320 pages
Présentation :
Plus de deux siècles après l’exécution de Louis XVI, nombreux sont les Français qui demeurent dans le doute. Qu’auraient-ils fait s’ils avaient dû personnellement se prononcer sur le cas de Louis XVI ? Jugeable ? Pas jugeable ? Et la mort, l’auraient-ils votée ?
Olivier Bétourné place le lecteur d’aujourd’hui en situation de se déterminer. Mais en l’invitant à entendre les arguments les plus contradictoires, il le conduit aussi à se confronter à un terrible dilemme : comment assumer la répulsion que nous inspire la mise à mort du roi déchu sans renoncer à comprendre la logique qui le conduit à l’échafaud ? Au plus près des acteurs du drame, le récit révèle la profondeur du conflit de légitimité qui hante la Convention et mine le souverain détrôné. Droit divin ou souveraineté du peuple ? Monarchie ou République ? À chaque instant de sa vie de reclus, le roi puise dans un environnement hostile des motifs d’espérer ou des raisons de renoncer. Il lutte, résiste, s’effondre, reprend espoir et finit par se ranger à l’avis des trois avocats qui l’entourent et ont entrepris de plaider l’innocence au nom des droits que lui confère la Constitution. Peine perdue. Pas plus qu’il ne saurait être jugé comme monarque absolu, Louis XVI ne saurait l’être comme roi constitutionnel puisque la monarchie n’est plus, et pas davantage comme citoyen ordinaire puisqu’il ne l’est pas.
Fondé sur des sources de première main, La Mort du Roi donne vie, dans un va-et-vient permanent entre la prison du Temple et la Convention, aux lignes de force qui conduisent à la mort et font de la France une nation à nulle autre pareille.
Qui est l'auteur ?
Olivier Bétourné est historien de la Révolution française et éditeur, cofondateur et président de l’Institut Histoire et Lumières de la pensée. Il est notamment l’auteur de L’Esprit de la Révolution française (Seuil, 2022)
La nuit, la neige- Messages : 18192
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mort du roi, Louis XVI devant ses juges et face à l'Histoire. De Olivier Bétourné
La formule est un peu singulière...La nuit, la neige a écrit:
... La Mort du Roi donne vie, dans un va-et-vient permanent entre la prison du Temple et la Convention, aux lignes de force qui conduisent à la mort et font de la France une nation à nulle autre pareille.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55746
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Monsieur de la Pérouse- Messages : 525
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: La mort du roi, Louis XVI devant ses juges et face à l'Histoire. De Olivier Bétourné
...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55746
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mort du roi, Louis XVI devant ses juges et face à l'Histoire. De Olivier Bétourné
Si le sujet vous intéresse, l’auteur était l’invité de l’intéressante émission de radio (durée 58 mn) :
Esprit de Justice (France Culture) - Le procès de Louis XVI
Présentation :
En quoi le procès de Louis XVI et l'exécution du roi marquent-ils l'acte de naissance de la République française ? Quels furent les enjeux du débat judiciaire à l'époque ?
Avec :
Olivier Bétourné Historien de la Révolution française et éditeur, cofondateur et président de l'Institut Histoire et Lumières de la pensée
Claire Bouglé-Le Roux Historienne.
Il est très probable que ne reste de Louis XVI dans l’imaginaire des Français que la mémoire de son exécution le 21 janvier 1793. Cette mise à mort du roi par la Révolution a-t-elle grandi cette dernière ? La question fait toujours débat : peut-être fallait-il à la jeune république marquer symboliquement la rupture d’avec la monarchie, mais cette mort ne risquait-elle pas de la baptiser dans le sang, et de nourrir un sentiment de culpabilité qui persiste jusqu’à aujourd’hui ? En naissant dans un acte de désacralisation, ne s’exposait-elle pas, comme le redoutait le conventionnel Fauchet, à ce que plus rien ne soit sacré, « ni les lois ni les personnes qui vont au crime comme les héros à la victoire » ?
Les débats du procès de Louis XVI fournissent un matériau exceptionnel à quiconque réfléchit sur la justice ; s'y entremêlent, dans une sorte de précipité temporel, le juridique, le politique, le symbolique, voire les relations internationales. On voit s’opposer les principes d’un droit constitutionnel naissant à la vengeance des victimes du 10 août 1792 ; la sacralité du roi et donc son inviolabilité, au besoin de sacrifice ; les exigences du droit pénal à la nécessité politique ; la peine de mort au principe d’humanité ; la démocratie représentative au peuple. La mise à mort du roi va consacrer un principe essentiel et dont on ressent toujours, d'ailleurs, l'importance, qui est le principe d'égalité.
Olivier Bétourné nous rappelle que "lorsque le roi est déposé le 10 août, les Républicains en France se comptent sur les doigts d'une main, autrement dit, la déposition du roi n'est pas liée à l'instauration de la République. En revanche, dans les semaines qui suivent, et tout au long du procès lui-même, le projet républicain prend une densité absolument incroyable. Et c'est le peuple, pour le coup, qui fait une pression énorme pour instaurer un régime d'égalité, c'est-à-dire sortir le roi de la scène et affirmer que personne n'est au-dessus des autres.
Une fois le suffrage universel proclamé, ce sera l'une des gloires de la Convention, une égalité politique est proclamée, la première République française sera cette République des égaux".
La restitution de ce procès historique hors norme ne serait pas complète si l’on ne se penchait pas également sur l’accusé, car un homme en chair et en os y jouait son destin. À être monarque, « Louis » comme il était appelé dans les débats, n’en était pas moins homme : comment a-t-il « vécu » son procès ? Si on s'intéresse au comportement de Louis XVI, on constate qu'il adopte au fil de son procès une attitude de plus en plus christique, Claire Bouglé-Leroux nous explique " de ce point de vue, il rejoint complètement l'économie du salut du procès pénal, c'est-à-dire qu'au fond, il accepte son sort. On peut même se demander, si à un moment donné il ne se libérait pas d'une société qu'il n'était plus en mesure de comprendre. Il est accompagné spirituellement, c'est presque étonnant qu'on ait rendu cette chose-là possible, mais ce qui va aussi faciliter son acceptation du sort qu'il est amené à vivre. Et sur le plan pénal, un certain nombre de discours ont déjà caricaturé Louis XVI en bête féroce, en monstre ou en porc, ce qui amène le déclasser. Ce procédé est tout à fait parlant pour le pénaliste où la dégradation du criminel est courante. Les criminel se traitent de porc entre eux, l'exécuteur de justice a également ce vocabulaire et cette déshumanisation permet plus facilement d'en arriver à une exécution" .
Esprit de Justice (France Culture) - Le procès de Louis XVI
Présentation :
En quoi le procès de Louis XVI et l'exécution du roi marquent-ils l'acte de naissance de la République française ? Quels furent les enjeux du débat judiciaire à l'époque ?
Avec :
Olivier Bétourné Historien de la Révolution française et éditeur, cofondateur et président de l'Institut Histoire et Lumières de la pensée
Claire Bouglé-Le Roux Historienne.
Il est très probable que ne reste de Louis XVI dans l’imaginaire des Français que la mémoire de son exécution le 21 janvier 1793. Cette mise à mort du roi par la Révolution a-t-elle grandi cette dernière ? La question fait toujours débat : peut-être fallait-il à la jeune république marquer symboliquement la rupture d’avec la monarchie, mais cette mort ne risquait-elle pas de la baptiser dans le sang, et de nourrir un sentiment de culpabilité qui persiste jusqu’à aujourd’hui ? En naissant dans un acte de désacralisation, ne s’exposait-elle pas, comme le redoutait le conventionnel Fauchet, à ce que plus rien ne soit sacré, « ni les lois ni les personnes qui vont au crime comme les héros à la victoire » ?
Les débats du procès de Louis XVI fournissent un matériau exceptionnel à quiconque réfléchit sur la justice ; s'y entremêlent, dans une sorte de précipité temporel, le juridique, le politique, le symbolique, voire les relations internationales. On voit s’opposer les principes d’un droit constitutionnel naissant à la vengeance des victimes du 10 août 1792 ; la sacralité du roi et donc son inviolabilité, au besoin de sacrifice ; les exigences du droit pénal à la nécessité politique ; la peine de mort au principe d’humanité ; la démocratie représentative au peuple. La mise à mort du roi va consacrer un principe essentiel et dont on ressent toujours, d'ailleurs, l'importance, qui est le principe d'égalité.
Olivier Bétourné nous rappelle que "lorsque le roi est déposé le 10 août, les Républicains en France se comptent sur les doigts d'une main, autrement dit, la déposition du roi n'est pas liée à l'instauration de la République. En revanche, dans les semaines qui suivent, et tout au long du procès lui-même, le projet républicain prend une densité absolument incroyable. Et c'est le peuple, pour le coup, qui fait une pression énorme pour instaurer un régime d'égalité, c'est-à-dire sortir le roi de la scène et affirmer que personne n'est au-dessus des autres.
Une fois le suffrage universel proclamé, ce sera l'une des gloires de la Convention, une égalité politique est proclamée, la première République française sera cette République des égaux".
La restitution de ce procès historique hors norme ne serait pas complète si l’on ne se penchait pas également sur l’accusé, car un homme en chair et en os y jouait son destin. À être monarque, « Louis » comme il était appelé dans les débats, n’en était pas moins homme : comment a-t-il « vécu » son procès ? Si on s'intéresse au comportement de Louis XVI, on constate qu'il adopte au fil de son procès une attitude de plus en plus christique, Claire Bouglé-Leroux nous explique " de ce point de vue, il rejoint complètement l'économie du salut du procès pénal, c'est-à-dire qu'au fond, il accepte son sort. On peut même se demander, si à un moment donné il ne se libérait pas d'une société qu'il n'était plus en mesure de comprendre. Il est accompagné spirituellement, c'est presque étonnant qu'on ait rendu cette chose-là possible, mais ce qui va aussi faciliter son acceptation du sort qu'il est amené à vivre. Et sur le plan pénal, un certain nombre de discours ont déjà caricaturé Louis XVI en bête féroce, en monstre ou en porc, ce qui amène le déclasser. Ce procédé est tout à fait parlant pour le pénaliste où la dégradation du criminel est courante. Les criminel se traitent de porc entre eux, l'exécuteur de justice a également ce vocabulaire et cette déshumanisation permet plus facilement d'en arriver à une exécution" .
La nuit, la neige- Messages : 18192
Date d'inscription : 21/12/2013
Sujets similaires
» Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
» L'amour à Paris au temps de Louis XVI, de Olivier Blanc
» L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
» La mort de Louis XV
» La mort du roi Louis XIV ?
» L'amour à Paris au temps de Louis XVI, de Olivier Blanc
» L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793
» La mort de Louis XV
» La mort du roi Louis XIV ?
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Bibliographie :: Bibliographie : La Révolution française et le XIXe siècle :: Biographies, essais et études
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum