Le domaine et château de Marly
+14
Mr ventier
Teresa-Cabarrus
nico baku 60
Lucius
Vicq d Azir
Monsieur de Coco
Comte d'Hézècques
fleurdelys
CLIOXVIII
MARIE ANTOINETTE
La nuit, la neige
attachboy
Gouverneur Morris
Mme de Sabran
18 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Les lieux de Marie-Antoinette :: Les autres demeures royales françaises
Page 4 sur 5
Page 4 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
fleurdelys- Messages : 668
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 54
Localisation : Québec
Re: Le domaine et château de Marly
Voici le calendrier des voyages de la cour au Château de Marly, ou les jours ou Marie Antoinette à passé à Marly.
1770 du 27 juin au 7 juillet
1771 du 6 au 20 juin
1772 du 25 au 26 janvier
1774 du 17 juin au 1 août
1776 du 8 juin au 11 juillet
1778 du 17 mai au 6 juin
du 7 au 28 octobre
1779 du 25 avril au 22 mai
du 15 au 31 octobre
1780 du 13 au 31 octobre
1781 du 22 avril au 20 mai
1789 du 14 au 21 juin
1770 du 27 juin au 7 juillet
1771 du 6 au 20 juin
1772 du 25 au 26 janvier
1774 du 17 juin au 1 août
1776 du 8 juin au 11 juillet
1778 du 17 mai au 6 juin
du 7 au 28 octobre
1779 du 25 avril au 22 mai
du 15 au 31 octobre
1780 du 13 au 31 octobre
1781 du 22 avril au 20 mai
1789 du 14 au 21 juin
fleurdelys- Messages : 668
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 54
Localisation : Québec
Louis XIV, à Versailles ou Marly, comme sur des " Roulettes "
La nuit, la neige a écrit:
L’Assemblée nationale est affectataire d’une grande partie de l’aile du Midi, de locaux dans l’aile des ministres Sud, ainsi que du pavillon dit « des Roulettes », dans le parc.
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3369-quand-la-republique-s-installe-au-chateau-histoire-du-parlement-a-versailles#100303
... le pavillon dit « des Roulettes » , Qu'es acò ?
Activitysimulatorworld.net
Forum dédié à la simulation ferroviaire (MSTS, OpenRails, TS20XX, Trainz, Zusi, ... ) et aux chemins de fer propose une explication pour les roulettes sur rails de Versailles ou Marly .
Cela parait être une adaptation à caractère ludique de la schlitte vosgienne, connue et attestée dès le XVIème siècle,
En outre il a été attesté que dès l'antiquité le grecs utilisaient un passe bateau constitué d'un chariot dont les roues étaient guidée par des ornières parallèles.
Extrait d'un article Wipikédia :
L'un des premiers exemples de chemin guidé est celui du Diolkos, un système permettant aux bateaux de franchir l'isthme de Corinthe en Grèce, construit au vie siècle av. J.-C. Des chariots poussés par des esclaves[réf. nécessaire] et par des bêtes de somme circulaient dans des blocs de pierres entaillés. Ce « chemin de fer » primitif a fonctionné approximativement jusqu'en l'an 900[réf. nécessaire].
Les premiers wagons tractés par des chevaux sont apparus en Grèce et dans l'Empire romain aux alentours de l'an 1, utilisant eux aussi une voie constituée de pierres entaillées.
Rappelons que le mot rail signifie littéralement rainures en anglais et des "railways " primitifs étaient utilisés dans les mines dès la fin du XVIIIème , Le terme chemin de fer est apparu lorsque l'on remplacé les ornières par des barres de fer.
Donc en plus de vingt siècles, que d'occasions manquées d'avoir réellement inventé les chemins de fer !
------------------------Article paru dans LOCO REVUE no 323 de Decembre 1971-------------------------------------------
Si on ouvre le vieux livre de L. Raclé publié au début du siècle sous le titre Les voies ferrées, et si l'on s'arrête à une curieuse gravure illustrant le début du deuxième chapitre, on peut voir que le Roi Soleil jouait à un jeu dit de la « roulette » dans les jardins de la forêt de Marly — jardins qui, à l'époque, faisaient partie intégrante de l'ensemble de Versailles.
L. Baclé voit dans ce fait d'histoire l'utilisation de rails métalliques et ceci en tant que fait curieux pour l'époque déjà ; comme ceci est mentionné dans un chapitre consacré aux premiers chemins de fer et à l'amélioration du roulement des wagonnets, on peut être amené à voir en Louis XIV - avec un brin de fierté - le premier amateur illustre en la matière. Il faut avouer qu'une telle découverte ne saurait laisser indifférents les modélistes que nous sommes, nous qui avons toujours en réserve tel ou tel nom illustre dont nous pouvons nous réclamer pour justifier notre hobby aux yeux des masses sceptiques et goguenardes ! ! !
Et pourtant, la question est sérieuse. Si on ouvre le vieux livre de L. Raclé publié au début du siècle sous le titre Les voies ferrées, et si l'on s'arrête à une curieuse gravure illustrant le début du deuxième chapitre, on peut voir que le Roi Soleil jouait à un jeu dit de la " roulette " dans les jardins de la forêt de Marly - jardins qui, à l'époque, faisaient partie intégrante de l'ensemble de Versailles.
Le livre cité - bien connu d'ailleurs des amateurs d'histoire des chemins de fer réels - appuie ses dires sur une gravure des Archives nationales dont voici la reproduction :
Cette gravure aurait donc été publiée par la revue la Nature dans son numéro du 12 mars 1881 et la légende fait mention d'un " char dans lequel prenaient place les dames de France ",
poussé à bras d'homme sur cette voie et le Roi, qu'on voit debout à l'arrière, semblait juger de la course ".
Regardons la gravure.
D'abord l'aspect indéniablement ferroviaire de la scène frappe et il semble certain que nous avons affaire à un chemin de fer, même si la légende parle d'un chariot glissant sur des rails A : en effet, le terme de glisser -, qui suggérerait une sorte de toboggan, est tout aussi couramment utilisé pour parler d'un train roulant à vive allure et en douceur sur sa voie. Ensuite on notera les points suivants :
L'emploi du mot " char 2. ou de celui de " chariota fait autant par L. Baclé que par l'auteur de la gravure citée et qui, comme tous les mots de la même famille (charrette, charroi, etc.), impliquent formellement des roues : voir un dictionnaire.
Le fait que trois hommes suffisent pour pousser huit personnes : proportion entre la charge et la force motrice que seule la roue sur rail puisse autoriser (surtout avec la faible qualité de roulement des moyeux de l'époque !.
Tout ceci a fait que. partant de cette gravure, nous étions certains d'avoir sous les yeux la description sommaire d'un chemin de fer et nous avons entrepris quelques recherches à ce sujet. Bien entendu, nous avons commencé par les Archives nationales. Là, les spécialistes du service des plans se sont montrés sceptiques sur l'authenticité de la scène reproduite par la gravure qui pouvait très bien, quant à elle-même, ne dater que du XiXe, c'est-à-dire d'une époque bien postérieure. Mais, malgré tout, on nous donna le conseil de consulter le service des plans et des cartes. Bien guidés par M. Le Moal, il nous fut possible de feuilleter le rarissime Plan des parties hautes et des bosquets de Marly qui date de 1714 (coté O I + 1471) , et ce fut avec une grande joie que nous y découvrîmes les plans suivants : le plan général avec, dans une des allées, la représentation de la " roulette ", puis les plans de détail.
Sur le plan général, on peut voir que la roulette occupait une des allées situées au sud du bois actuel de Marly (le sud est vers le haut du plan), allée reliant la " Grille du trou d'enfer " (toujours existante) aux réservoirs. En se reportant au guide Michelin Environs de Paris et en l'ouvrant à la page " Marly-le-Roi ", on verra le réservoir mentionné 'sur le plan de 1714 mentionné aussi sur le plan Michelin, mais inversé puisque aujourd'hui le nord est en haut du plan, et on pourra localiser le " Trou d'enter " en se référant au plan Michelin à plus grande échelle de la page suivante du guide.
Mais regardons les plans de détail. On reconnaîtra la plaque tournante de la gravure reproduite par L. Becté et on appréciera le délicieux terme de " cabinet de la roulette " qui a infiniment plus de charme que l'horrible mot de " gare " qui, en outre, est d'origine fluviale (voir, par exemple à Paris, le quartier de la Gare et la porte du même nom, qui bordent le port de la capitale). Evidemment, ce terme aurait, s'il avait connu une fortune plus heureuse, moins séduit les administrations des compagnies et de la SNCF du fait de sa longueur : on imagine mal, en effet, sur les panneaux de renseignements ou les papiers administratifs un " cabinet de la roulette de Paris-Saint-Lazare " ou un " cabinet de la roulette du Nord "... et encore, pourquoi pas?
Les bâtiments des " cabinets " en question sont fort jolis et on remarquera, sur celui qui est dessiné en plan (bas de la feuille), un banc qui occupe deux des parois de ce qui semble être une salle d'attente. Le " chariot " est là et, en observant attentivement le plan, on verra les bancs et les flancs de caisse. Le plan ne donne aucune indication, toutefois, d'ordre mécanique : ni roues ni organes de guidage ou de glissement. On remarquera l'absence de voie entre la plaque tournante et les deux " cabinets ", mais, cependant, un pointillé réunit la plaque à l'un des deux bâtiments, sans que l'on puisse préjuger de sa signification. On comparera avec la gravure reproduite par L. Baclé qui, elle, laisse croire que les deux " cabinets de la roulette " étaient réunis à la plaque par une voie.
La voie est large : toute à la mesure des ambitions de Louis XIV, elle est d'un écartement approximatif d'une toise, soit près de deux mètres. Depuis les " cabinets " jusqu'à la plaque tournante il y a une distance d'environ cinq toises, soit une dizaine de mètres, et la " pleine voie " - si l'on peut dire - s'étend sur quelque 120 toises, soit près de 240 mètres.
Quel est le profil ? Le plan laisse une impression d'horizontalité absolue du terrain, impression confirmée par la gravure cics Archives : et c'est précisément ce détail qui est surprenant quand on va sur place à Marly, puisque le terrain est très accidenté. Il s'agit d'une vallée très profonde (si l'on se réfère à la douceur habituelle des accidents de terrain en Ilede-France), creusée par une rivière orientée presque perpendiculairement par rapport à la " roulette ".
Bien entendu - et malheureusement - il ne reste absolument rien aujourd'hui.
A la mort de Louis XIV, Marly fut progressivement oublié, le mobilier des pavillons fut vendu sous la Révolution, une filature de coton fut installée par la suite, puis les bâtiments furent détruits sous Napoléon
Cependant, nous avons voulu en avoir le coeur net et connaître le maximum de détails sur ce chemin de fer. Le conservateur en chef du château de Versailles nous a adressé à un grand spécialiste, c'est-à-dire un érudit accompli sur Versailles et son histoire : M. Alfred Marie.
La précision extrême des renseignements fournis par M. Marie ne laissent aucun doute : hélas ! ce n'est pas au chemin de fer qu'a joué Louis XIV mais, plus simplement, au jeu, populaire à l'époque, de la " ramasse ", un jeu d'origine suisse et qui consiste en une sorte de traîneau glissant sur une voie en bois, un engin sans doute inspiré des " schlittes " qui descendent le bois des montagnes.
Le roi et les dames de la Cour se laissaient donc descendre à une vitesse vertigineuse le long de la pente et la scène de la gravure et des plans n'est que la mise en place du traîneau' (et non du " chariot ") en haut de la glissière inclinée. Le " chariot " ou le " traîneau " était ensuite poussé à vide vers le sommet, une fois la descente faite, par les laquais qui, entre parenthèses, devaient trouver le jeu moins amusant...
Mais c'était là, déjà, l'éternelle histoire du bonheur des uns qui se fait au détriment de celui des autres...
Pourtant, et malgré l'érudition de M. Marie, nous sommes un peu perplexes et il ne faut pas voir là le fait de la décep-tion d'un amateur de chemins de fer frustré. En effet, si nous nous rangeons à l'avis de cet expert, nous restons interroga-teurs sur l'origine du terme de g roulette " qui est le seul à désigner, sur le plan d'époque, l'engin en question : terme qui indique formellement un véhicule roulant et qui, joint à la mention d'une voie et de plaques tournantes sur le plan, per-met d'affirmer l'existence d'un chemin de fer, même s'il ne s'agit en somme que d'un " scenic railway " ou d'une instal-lation comparable à nos " montagnes russes " de foire, en l'occurrence un véhicule roulant et guidé, abandonné à lui-même depuis le haut d'une pente.
M. Marie estime que le mot de " roulette " pouvait être une expression répandue et approximative comme le sont bien des appellations populaires et il sait, en outre et d'une manière indubitable, que Louis XIV jouait à la " ramasse " à Marly et même à Versailles, où il existait une autre installation. Il reste cependant une petite consolation ferroviaire : des wagonnets sur rails ont été utilisés pour la construction de Versailles et les travaux de terrassement, mais ceci n'a rien d'exceptionnel puisqu'à l'époque on en utilisait déjà dans les mines et ceci depuis le XVe siècle.
Quand même, nous aurions tellement aimé que Louis XIV ait joué au train et non à quelque chose d'approchant, car c'est bien agréable, quand on est amateur, de se réclamer d'une aussi illustre figure. Il ne nous reste plus qu'à chercher du côté de Jules César ou de Ramsès II... ?
Les gens n'étaient pas idiot pour faire glisser quand on pouvait faire rouler... A moins qu'il n'y ait eu crainte de la vitesse peut-être?
_________________________________________________________
Bien que mes compétences en la matière restent limitées, l'article que tu cites me laisse dubitatif. Mais comme il est assez long et rassemble des éléments divers (livre de L. Raclé, article de La Nature, avis d'Alfred Marie), entre les citations et les analyses, on n'en finirait pas. Je m'en tiendrai donc à la gravure - qui est d'ailleurs ton point de départ.
a} Elle attire le regard par une nette opposition entre d'un côté le véhicule, ses occupants ou le petit édifice (très grand siècle) et de l'autre, la plaque tournante et les rails menant de la plaque au garage (d'aspect tout-à-fait moderne).
b} Mais on ne peut rien en déduire tant qu'on ne connaît pas le pedigree de cette gravure : a-t-elle été réalisée selon les indications d'un témoin oculaire (par exemple à la demande du roi) ? ou seulement d'après des témoignages de seconde ou troisième main ? si l'installation elle-même peut-être datée (dernières années du XVIIème siècle), on ne sait rien de la date de la gravure (c'est d'ailleurs rappelé dans l'article) - qui peut tout aussi bien avoir été réalisée d'après les souvenirs d'un vieux courtisan disant à Louis XV : La duchesse de L*** m'a dit un jour que l'illustre arrière-grand-père de Votre Majesté avait fait installer (pas au Louvre - plutôt à Versailles ou peut-être à Marly) une sorte de char qui a longtemps mis toute la Cour en joie. Etc.
c} Par exemple, le fait que trois hommes suffisent pour pousser huit personnes (sans qu'on sache très bien ce qui revient, dans cette argumentation, à l'auteur de l'article et ce qui est dû à L. Raclé) >> c'est en effet ce qu'a représenté le dessinateur ; mais il aurait pu tout aussi bien en mettre trois pour seize ou six pour huit ; sur quoi repose le choix de ce ratio ?
d} Autre exemple encore plus net : la légende de l'illustration est
Fig. 1 - Reproduction d'une gravure des Archives nationales montrant [...] - Chariot glissant sur des rails[...]
___Et l'auteur de l'article d'expliquer que chariot prouve bien qu'il y avait des roues (même si on n'en voit nulle part).
___Mais ce terme de chariot ne fait même pas partie de la gravure ; c'est un commentaire du monsieur (ou de la dame) qui a trouvé la gravure dans un rayon des Archives et l'a publiée dans un journal ou dans un livre. Un peu léger pour y appuyer des preuves étymologiques.
___Pour boucler la boucle, cela n'enlève rien à l'intérêt intrinsèque de la gravure, qui mérite bien le titre que tu lui as donné avec son point d'interrogation.
Si ces infos vous amusent, vous intéressent, plus de détails, c'est ici : http://forum.activitysimulatorworld.net/viewtopic.php?t=25481
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le domaine et château de Marly
Gouverneur Morris a écrit:Le dernier séjour du couple royal en juin 1789 dut être sinistre...
Pas si sinistre que ça...
« Le lendemain des funérailles [du dauphin Louis-Joseph], le roi et la reine quittent Versailles et se rendent à Marly. Ce fut leur dernier séjour dans ce château. Après leur immense chagrin il leur est doux, loin de la cour et loin des États-Généraux, de goûter quelques instants de vrai repos. Les nobles perspectives des bosquets et des eaux, l'horizon calme et bleu qu'on découvre de la terrasse, la demi-solitude, les appartements plus intimes conviennent mieux que l'imposant Versailles à une grande tristesse.
M. d'Angivilliers, présageant que Louis XVI irait peut-être à Marly, a, dès les derniers jours d'avril, fait mettre en état les bâtiments.
Les réparations, qui s'élèvent à 24000 livres, furent peu nombreuses et localisées au corps du château, la chapelle et les pavillons ayant été tout récemment remis à neuf, ainsi que les corps de garde et les écuries. Aussi se borne-t-on en juin à réparer les fourneaux de la cuisine-bouche, les tables, les planches, les porte-manteaux et le jeu des croisées. Le Garde-Meuble remplace les tabourets et les banquettes qui ont été apportés à Versailles.
On sable le jardin, mais, hélas ! les grandes eaux ne pourront pas fonctionner avant la Pentecôte, car il n’y a plus que 5 pieds d’eau dans le grand réservoir. Le duc du Châtelet ordonne d’aménager avec soin les chambres des officiers de la garde du roi, ces messieurs étant fort difficiles. Enfin, on entoure d’un palis à lapins les bosquets de Marly et de Luciennes. M. Thierry de Ville-d’Avray depuis quinze jours prépare les logements.
Deux ameublements complets destinés à Madame, fille du roi, et au duc de Normandie sont arrivés de Saint-Cloud le 18 mai. Le 21, le Garde-Meuble apporte soixante-quatorze tables à écrire, vingt-trois commodes de bois de noyer, six chaises d’affaire “en pot à l’œil” et deux coffres garnis de flambeaux d’argent. On tend aux fenêtres de la chambre de la reine et de la chambre du roi des rideaux de vitrage en mousseline brodée et on déploie, au-dessus des lits, d’immenses moustiquaires.
De nombreux sièges sont tapissés de damas cramoisi ou bleu. On accroche dans la chambre de Mme d’Artois quatre portières de rideaux en gros de Tours cramoisi à galon d’or, et l’on recouvre de drap vert Sedan les tables de jeux.
Le prince de Poix fait nettoyer les lanternes à réverbère qui éclairent les cours, les escaliers, les corridors, les avenues, les bosquets et les grilles. On prévoit également la dépense journalière de quatre-vingt-quatorze bougies pour illuminer les escaliers intérieurs, les entresols du cabinet des tours et du cabinet chinois, le salon de jeux et la salle à manger et enfin trente-deux bougies pour les quatre girandoles de la table et les flambeaux ambulants.
Dernier détail, les lingères préparent les draps qui sont seulement fournis aux invités à l’occasion des petits séjours de Leurs Majestés. Chaque chose sera à leur place pour l’arrivée du roi et de la reine. Le voyage, à cause du deuil, sera très simple, la suite de Leurs Majestés très restreinte ; elle comprend : un écuyer cavaldacour, deux écuyers de main, les officiers des cent suisses, le porte-manteau, le porte-malle, un contrôleur ordinaire, le premier médecin, le premier valet de chambre de Louis XVI, les dames d’honneur et les femmes de Marie-Antoinette.
La famille royale se réunira pour souper. Seuls, le dauphin et Madame, fille du roi, prendront leurs repas dans leurs appartements. Une table de huit à dix couverts sera préparée pour les dames d’honneurs « sans aucune division dans les chambres sous quelque prétexte que ce soit ».
Ces recommandations impérieuses n’empêchent pas les courtisans de laisser leurs serviteurs faire la cuisine dans les antichambres boisées des pavillons, au grand désespoir du sieur Boutherone-Desmarais, inspecteur du domaine de Marly, qui, après en avoir rendu compte au prince de Poix, écrit, le 17 juin, au directeur général des bâtiments que « les menuiseries sont à présent si engraissées qu’il faut les gratter et les imprimer à l’huile pour les rendre habitables ». Le dommage est si grand que le gouverneur de Marly décide même d’écrire au concierge du domaine une lettre bien motivée et ostensible afin que de pareils dégâts ne se renouvellent pas.
Ces quelques jours de repos passent rapidement. Le 15, Sa Majesté va chasser le cerf à Port-Royal. Plusieurs fois, le roi retourne à Versailles. La reine, toute à sa douleur, fait célébrer en dix jours soixante-dix messes pour le repos de l’âme du premier dauphin.
On imagine les promenades des courtisans dans le parc que l’été rend si beau et dans le grand salon, après souper, le cercle autour de la reine. Peu à peu, le souverain reprend son insouciance. Écartant de sa pensée tous les ennuis du pouvoir, il dit souvent, en parlant des membres des États-Généraux : « Qu’ils me laissent ce qu’ils veulent : je ne désire que de les rendre heureux. ».
Bientôt les parties de cartes interrompues reprennent. Le 15 juin, Sa Majesté joue avec le comte de Luxembourg, le marquis de Belsunce, le prince de Vaudémont, le comte de Lorges, le marquis de Cinas et Monsieur. A la lumière des bougies, les louis d’or brillent sur le tapis vert de la table. La soirée se termine par un reversi. (…) »
Source : Vicomte Fleury, Les derniers jours de Versailles, Librairie académique Perrin et Cie, Paris, 1929. (Chapitre VI : La mort du dauphin et le dernier « Marly »)
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Le domaine et château de Marly
Merci Hez' !
En pot à l'oeil ?? Nous aimerions bien savoir à quoi cela pouvait-il bien ressembler ?Comte d'Hézècques a écrit: Le 21, le Garde-Meuble apporte soixante-quatorze tables à écrire, vingt-trois commodes de bois de noyer, six chaises d’affaire “en pot à l’œil” et deux coffres garnis de flambeaux d’argent.
Tiens ? Des moustiquaires...Comte d'Hézècques a écrit:On tend aux fenêtres de la chambre de la reine et de la chambre du roi des rideaux de vitrage en mousseline brodée et on déploie, au-dessus des lits, d’immenses moustiquaires.
...Comte d'Hézècques a écrit: Une table de huit à dix couverts sera préparée pour les dames d’honneurs « sans aucune division dans les chambres sous quelque prétexte que ce soit ».
Euh...Comte d'Hézècques a écrit:Écartant de sa pensée tous les ennuis du pouvoir, il dit souvent, en parlant des membres des États-Généraux : « Qu’ils me laissent ce qu’ils veulent : je ne désire que de les rendre heureux. »
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le domaine et château de Marly
J'ai oublié de mentionner les sources auxquelles le vicomte Fleury avait recours en rédigeant la partie du chapitre du dernier séjour de la famille royale à Marly que je cite ci-dessus :
- Archives nationales o(1)1465, pièces 197, 205, 206
- Archives nationales. Registres des bons, année 1789
- Archives nationales, o(1)805, pièces 182 et 332
Pour les paroles un peu étonnantes de Louis XVI :
- Archives nationales, T. 1562. Lettre de François-Joseph de Pestre de Seneffe à son frère.
- Archives nationales o(1)1465, pièces 197, 205, 206
- Archives nationales. Registres des bons, année 1789
- Archives nationales, o(1)805, pièces 182 et 332
Pour les paroles un peu étonnantes de Louis XVI :
- Archives nationales, T. 1562. Lettre de François-Joseph de Pestre de Seneffe à son frère.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Le domaine et château de Marly
La nuit, la neige a écrit:
En pot à l'oeil ?? Nous aimerions bien savoir à quoi cela pouvait-il bien ressembler ?
Ne serait-ce pas simplement une chaise percée avec un pot caché en dessous par un "œil" (trou percé) ?
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Le domaine et château de Marly
Les globes de Coronelli ou globes de Marly, aujourd'hui conservés à la BnF, se trouvaient à Marly.
" />
Photo: agescimarch.it
" />
Photo: aristeas.fr
" />
Photo: http://michel.lalos.free.fr
" />
Photo: Bnf
_________________
"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Le domaine et château de Marly
Merveilleux !
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le domaine et château de Marly
Les globes, aujourd'hui exposés à la Bnf, ne possèdent pas leur socle car le sol de la bibliothèque ne peut supporter leur poids.
En effet chaque globe avec son socle pèse 23 tonnes soit 46 pour les 2!
Pour en savoir plus sur les globes de Coronelli, je vous conseille le livre de Hélène Richard: Les Globes de Coronelli (réédité sous le titre Les Globes de Louis XIV)
" />
Photo: amazon.fr
En effet chaque globe avec son socle pèse 23 tonnes soit 46 pour les 2!
Pour en savoir plus sur les globes de Coronelli, je vous conseille le livre de Hélène Richard: Les Globes de Coronelli (réédité sous le titre Les Globes de Louis XIV)
" />
Photo: amazon.fr
_________________
"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Le domaine et château de Marly
A l’issue de sa rénovation menée de 2017 à 2019, le Musée Promenade de Marly-Le-Roi / Louveciennes, porte désormais le nom de Domaine royal de Marly.
Détail de la grande maquette du domaine royal de Marly avec son splendide jardin à la française.
Image : CD78/MC.Rigato
Je vous recommande la visite de son nouveau site internet, qui est très bien conçu.
C'est ici : Musée du domaine royal de Marly
L'une des activités, et qui vient de débuter ce mois-ci :
Et enfin, des extraits de l'intéressant : Dossier de presse / Musée du domaine royal de Marly
Et concernant plus spécifiquement la " machine de Marly ", je vous renvoie à la lecture de notre sujet :
La machine de Marly
Vue de la machine de Marly et du château de Louveciennes
Pierre-Denis Martin
Huile sur toile, 1722
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Détail de la grande maquette du domaine royal de Marly avec son splendide jardin à la française.
Image : CD78/MC.Rigato
Je vous recommande la visite de son nouveau site internet, qui est très bien conçu.
C'est ici : Musée du domaine royal de Marly
L'une des activités, et qui vient de débuter ce mois-ci :
Et enfin, des extraits de l'intéressant : Dossier de presse / Musée du domaine royal de Marly
Et concernant plus spécifiquement la " machine de Marly ", je vous renvoie à la lecture de notre sujet :
La machine de Marly
Vue de la machine de Marly et du château de Louveciennes
Pierre-Denis Martin
Huile sur toile, 1722
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le domaine et château de Marly
Grand merci, cher la nuit, la neige, pour ce magnifique exposé qui me met des fourmis dans les jambes !
J'aurais bien voulu assister à un Marly gambade !!!
voir cette éclipse du soleil en royale compagnie, et ces bassins en carreaux de faïence multicolores ( du Pays d'Auge, Cocorico ! )
vérifier que la pluie ne mouille point à Marly ...
( le cardinal de Polignac à Louis XIV )
Mais que de regrets pour tous ces trésors perdus !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le domaine et château de Marly
Merci LNLN pour cette belle présentation comme toujours ! Le nouveau musée semble plus intérssant que le précédent, que j'avais visité en... 1996
Je me suis longtemps demandé quelle mouche avait bien pu piquer un industriel pour installer une filature dans ces jolis mais sans doute peu ergonomiques pavillons
J'ai fini par apprendre que la filature avait été installée non pas dans le palais , mais bien évidemment dans les imposants communs, que l'on distingue au bas du pavillon principal sur la maquette suivante (leur emprise est en effet considérable) :
(c) Pinterest / Barracão Estudio
La machine de Marly fournissait ainsi la force hydraulique nécéssaire pour mouvoir les métiers mécaniques.
Et moi qui ai si longtemps imaginé des sans-culottes filant du coton dans le grand salon de Marly tout en crachant et jurant sous les lambris
Je me suis longtemps demandé quelle mouche avait bien pu piquer un industriel pour installer une filature dans ces jolis mais sans doute peu ergonomiques pavillons
J'ai fini par apprendre que la filature avait été installée non pas dans le palais , mais bien évidemment dans les imposants communs, que l'on distingue au bas du pavillon principal sur la maquette suivante (leur emprise est en effet considérable) :
(c) Pinterest / Barracão Estudio
La machine de Marly fournissait ainsi la force hydraulique nécéssaire pour mouvoir les métiers mécaniques.
Et moi qui ai si longtemps imaginé des sans-culottes filant du coton dans le grand salon de Marly tout en crachant et jurant sous les lambris
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le domaine et château de Marly
Étonnante représentation de cet autel à l'antique, entourée de trophées antiques sur l'encoignure, mais orné, pour signifier l'amour, de deux coeurs enflammés, iconographie qui ne peut pas ne pas faire penser à la dévotion aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, alors en pleine diffusion.
Bronzes dorés toujours aussi époustouflants !
Bronzes dorés toujours aussi époustouflants !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le domaine et château de Marly
Une petite anecdote en passant .
Elle nous est contée par Monique Cottret :
En janvier 1746, Choiseul est à Marly, dans une chaise portée par les gardes royaux puisqu'il a eu une jambe cassée. Il croise la Dauphine, fait arrêter ses porteurs pour saluer, mais pas plus. La Dauphine est indignée. Louis XV tranche cependant en faveur du soldat blessé :
A Marly, déclare-t-il, on ne plie le genou que devant le roi .
( d'après le duc de Luynes )
Elle nous est contée par Monique Cottret :
En janvier 1746, Choiseul est à Marly, dans une chaise portée par les gardes royaux puisqu'il a eu une jambe cassée. Il croise la Dauphine, fait arrêter ses porteurs pour saluer, mais pas plus. La Dauphine est indignée. Louis XV tranche cependant en faveur du soldat blessé :
A Marly, déclare-t-il, on ne plie le genou que devant le roi .
( d'après le duc de Luynes )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le domaine et château de Marly
un hôtel:sleep: inspirée du château de Marly a été construit au puy du fou il s appelle l hôtel le grand siècle , il a ouvert en 2020
nico baku 60- Messages : 26
Date d'inscription : 01/03/2020
Re: Le domaine et château de Marly
nico baku 60 a écrit:un hôtel:sleep: inspirée du château de Marly a été construit au puy du fou il s appelle l hôtel le grand siècle , il a ouvert en 2020
Merci, Nico Baku, pour cette information singulière !
Ce lien nous propulse sur les lieux :
http://starparc.be/2019/10/le-puy-du-fou-investit-de-maniere-strategique-et-efficace.html
Invitez-vous à la cour du Roi Soleil ! En son château somptueux réservé à ses amis, le Roi Louis XIV vous accueille au cœur de pavillons resplendissants pour vous faire vivre un séjour dans les ors du Grand Siècle.
Cet hébergement est inspiré du château le plus intime de Louis XIV. Le Roi Soleil avait créé Versailles pour recevoir les ambassadeurs et sa cour, et il avait construit à Marly un autre château dont il disait qu’il le réservait à ses amis et aux intimes. Détruit lors de la Révolution française, ce château est à présent recrée au Puy du Fou, constitué de 8 pavillons aussi resplendissants que lumineux proposant 96 chambres et d’un magnifique restaurant de 500 places.
De fait, il y a bien un petit quelque chose :
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le domaine et château de Marly
C'est une maquette ?
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: Le domaine et château de Marly
La seconde image est une reconstitution numérique, chère Teresa, mais cet hôtel existe bel et bien ! Et il vient d'être inauguré...
Le Grand Siècle. Nouvel hôtel du Puy-du-Fou, à l'image du roi Soleil
Image : Ouest France - Franck Dubray
Hôtel Grand Siècle, Puy-du-Fou
(...)
Grâce à 96 chambres familiales réparties dans 8 pavillons, l’hôtel quatre étoiles « le Grand Siècle » souhaite transporter les touristes à l’époque du Roi Soleil.
Matériaux nobles, tapisseries de brocart et moulures dorées décorent donc le lieu, lui donnant une atmosphère chaleureuse et unique.
Au sein du bâtiment, « le Théâtre Molière » a été imaginé pour accueillir les entreprises et les collaborateurs « Ce bâtiment hors-normes permet de créer des événements sur-mesure : conventions, colloques, salons, lancements de produits… » explique le communiqué du Puy-du-Fou.
L’espace comprend un auditorium de 500 places, mais aussi 11 salles de réunions et un grand espace polyvalent.
* Source : Angers Infos - Réouverture du Puy-du-Fou
Si vous voulez réserver votre chambre, c'est ici : Puy-du-Fou - Le Grand Siècle
Images : Le Puy-du-Fou
Le Grand Siècle. Nouvel hôtel du Puy-du-Fou, à l'image du roi Soleil
Image : Ouest France - Franck Dubray
Hôtel Grand Siècle, Puy-du-Fou
(...)
Grâce à 96 chambres familiales réparties dans 8 pavillons, l’hôtel quatre étoiles « le Grand Siècle » souhaite transporter les touristes à l’époque du Roi Soleil.
Matériaux nobles, tapisseries de brocart et moulures dorées décorent donc le lieu, lui donnant une atmosphère chaleureuse et unique.
Au sein du bâtiment, « le Théâtre Molière » a été imaginé pour accueillir les entreprises et les collaborateurs « Ce bâtiment hors-normes permet de créer des événements sur-mesure : conventions, colloques, salons, lancements de produits… » explique le communiqué du Puy-du-Fou.
L’espace comprend un auditorium de 500 places, mais aussi 11 salles de réunions et un grand espace polyvalent.
* Source : Angers Infos - Réouverture du Puy-du-Fou
Si vous voulez réserver votre chambre, c'est ici : Puy-du-Fou - Le Grand Siècle
Images : Le Puy-du-Fou
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le domaine et château de Marly
Même les vues du jardin ont du charme.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Le domaine et château de Marly
... le cardinal de PolignacVicq d'Azyr a écrit: ( à Marly, Sire…)
Merci, cher Févicq, pour cette promenade matutinale !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le domaine et château de Marly
Oui c est toujours un petit pincement au cœur de voir ces jardins sans les bâtiments qui formaient non pas l’ecrin mais le complément d’objet direct
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Le domaine et château de Marly
En écho à vos tristes photos, cher Févicq,
les souvenirs de Marly de Mme Le Brun, avant et après la Révolution :
Nous allâmes d'abord à Marly-le-Roi, et là, pour la première fois, je pris l'idée d'un séjour enchanteur. De chaque côté du château, qui était superbe, s'élevaient six pavillons, qui se communiquaient par des berceaux de jasmin et de chèvrefeuille. Des eaux magnifiques, qui tombaient en cascades du haut d'une montagne située derrière le château, fournissaient un immense canal, sur lequel se promenaient des cygnes. Ces beaux arbres, ces salles de verdure, ces bassins, ces jets d'eau, dont un s'élevait à une hauteur si prodigieuse qu'on le perdait de vue ; tout était grand, tout était royal, tout y parlait de Louis XIV. L'aspect de ce séjour ravissant me fit alors tant d'impression, qu'après mon mariage, je suis retournée souvent à Marly. Un matin j'y ai rencontré la reine, qui se promenait dans le parc avec plusieurs dames de sa cour. Toutes étaient en robes blanches, et si jeunes, si jolies, qu'elles me firent l'effet d'une apparition. J'étais avec ma mère, et je m'éloignais, quand la reine eut la bonté de m'arrêter, m'engageant à continuer ma promenade partout où il me plairait. Hélas ! quand je suis revenue en France, en 1802, j'ai couru revoir mon noble et riant Marly. Le palais, les arbres, les cascades, les bassins, tout avait disparu ; je n'ai plus trouvé qu'une seule pierre, qui semble marquer le milieu du salon.
Il ne reste rien du château construit sous Louis XIV. Au 20ème siècle des pierres ont été déposées sur le sol pour symboliser l'emplacement du château.
https://francedigitale.com/randonnee/afficher/176
les souvenirs de Marly de Mme Le Brun, avant et après la Révolution :
Nous allâmes d'abord à Marly-le-Roi, et là, pour la première fois, je pris l'idée d'un séjour enchanteur. De chaque côté du château, qui était superbe, s'élevaient six pavillons, qui se communiquaient par des berceaux de jasmin et de chèvrefeuille. Des eaux magnifiques, qui tombaient en cascades du haut d'une montagne située derrière le château, fournissaient un immense canal, sur lequel se promenaient des cygnes. Ces beaux arbres, ces salles de verdure, ces bassins, ces jets d'eau, dont un s'élevait à une hauteur si prodigieuse qu'on le perdait de vue ; tout était grand, tout était royal, tout y parlait de Louis XIV. L'aspect de ce séjour ravissant me fit alors tant d'impression, qu'après mon mariage, je suis retournée souvent à Marly. Un matin j'y ai rencontré la reine, qui se promenait dans le parc avec plusieurs dames de sa cour. Toutes étaient en robes blanches, et si jeunes, si jolies, qu'elles me firent l'effet d'une apparition. J'étais avec ma mère, et je m'éloignais, quand la reine eut la bonté de m'arrêter, m'engageant à continuer ma promenade partout où il me plairait. Hélas ! quand je suis revenue en France, en 1802, j'ai couru revoir mon noble et riant Marly. Le palais, les arbres, les cascades, les bassins, tout avait disparu ; je n'ai plus trouvé qu'une seule pierre, qui semble marquer le milieu du salon.
Il ne reste rien du château construit sous Louis XIV. Au 20ème siècle des pierres ont été déposées sur le sol pour symboliser l'emplacement du château.
https://francedigitale.com/randonnee/afficher/176
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Page 4 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Sujets similaires
» Le domaine et le château de Rambouillet
» Domaine et château de Chantilly
» Le domaine et le château de Sceaux
» Le théâtre de la Reine à MARLY
» Le château de Versailles et son domaine. De Olga Kalyva-Jay
» Domaine et château de Chantilly
» Le domaine et le château de Sceaux
» Le théâtre de la Reine à MARLY
» Le château de Versailles et son domaine. De Olga Kalyva-Jay
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Les lieux de Marie-Antoinette :: Les autres demeures royales françaises
Page 4 sur 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum