Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
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Mme de Sabran
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Mme de Sabran a écrit:Reinette a écrit:Bonne idée de sujet !
J'ai découvert récemment un jeu à la mode au XVIIème siècle qui avait encore des adeptes au XVIIIème : le mail. C'est pourquoi de nombreuses villes ont toujours des cours du mail. Dont Versailles, évidemment.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_de_mail
Tiens, ça par exemple !!! C'est ce que j'appelais croquet !
Tu m'apprends un mot nouveau .
La rue Pall Mall ici à Londres près du Palais de St. James est nommée ainsi en raison de ce qu'elle constituait le champ pour jouer ce qu'on appelait le "pêle-mêle" à la restauration sous Charles II au dix-septième siècle. Charles II a sans doute rapporté ce jeu de son exil en France chez son cousin Louis XIV. Bien vite nous londoniens avons changé le nom en 'Pall Mall'.
Et oui, c'est bien le croquet!! Je ne savais pas cela.
Invité- Invité
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Cosmo a écrit: Le duc de Gesvres fait fortune en ouvrant des casinos. Il est tellement riche qu'il nourrit quasiment toute la Cour : . Il invite beaucoup de monde aux diners qu'il organise dans ses appartements au château de Versailles.
Le duc de Gesvres
FRANCOIS-JOACHIM BERNARD. 1692 1757 Fils aîné du duc de Tresmes, prit le titre de duc à la démission de son père en 1722 et prit séance au parlement le 4 mai de cette même année. Surpassant en magnificence son père et son grand-père car il vint en grande pompe à l’occasion de la majorité du roi au lit de justice accompagné de douze suisses, son capitaine des gardes à cheval, soixante gardes, vingt quatre domestiques et six pages. C’était afficher la volonté de vivre en grand seigneur ! Aimant le faste mais se conduisant en gentilhomme il était parait-il d’une invariable aménité. Cependant il fit deux erreurs : celle de se marier et celle de faire de la politique... Apparemment voué au célibat, il fut conduit à épouser Marie-Madeleine Emilie Mascrany, richement dotée. Cette union fut bientôt annulée et fut l’objet de la risée de la cour, car la dame rendit caduc ce mariage en raison de l’impuissance de l’époux … Par la suite il s’essaya en politique et conspira contre le 1° ministre : le cardinal de Fleury. Il fut quite pour quelques années d’exil. On le surnomma du terme affligeant de Marmouset qui donna le nom à la conjuration des marmouset en 1730. Cela ne l’empêcha pas de devenir gentilhomme auprès du roi et d’obtenir la charge de gouverneur de Paris. Dans son hôtel parisien, il installa un salon de jeux, on y jouait au pharaon et au biribi ; le roi avait l’intention de faire fermer ces tripôts de haute sociète mais le duc de gesvres le devança et le ferma par anticipation et attendit une compensation financière qui ne tarda pas à arriver car le roi lui accorda 100 000 francs et une pension de 20 000 livres. Il meurt à 65 ans sans héritier et la succession revient à son frère.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
evelynfarr a écrit:
La rue Pall Mall ici à Londres près du Palais de St. James est nommée ainsi en raison de ce qu'elle constituait le champ pour jouer ce qu'on appelait le "pêle-mêle" à la restauration sous Charles II au dix-septième siècle. Charles II a sans doute rapporté ce jeu de son exil en France chez son cousin Louis XIV. Bien vite nous londoniens avons changé le nom en 'Pall Mall'.
Et oui, c'est bien le croquet!! Je ne savais pas cela.
Est-ce que ce n'est pas une marque de cigarettes ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Mme de Sabran a écrit:evelynfarr a écrit:
La rue Pall Mall ici à Londres près du Palais de St. James est nommée ainsi en raison de ce qu'elle constituait le champ pour jouer ce qu'on appelait le "pêle-mêle" à la restauration sous Charles II au dix-septième siècle. Charles II a sans doute rapporté ce jeu de son exil en France chez son cousin Louis XIV. Bien vite nous londoniens avons changé le nom en 'Pall Mall'.
Et oui, c'est bien le croquet!! Je ne savais pas cela.
Est-ce que ce n'est pas une marque de cigarettes ?
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Probablement - je ne fume pas, donc je n'en sais rien!
Invité- Invité
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Prends ça dans les dents ! :
Pauvre marquise !
Pauvre marquise !
Invité- Invité
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
CLIOXVIII a écrit:
madame de Pompadour demande à d'Hozier d'établir l'arbre de sa famille, les Colin-Poisson .
A quoi il répondit: impossible madame de vous satisfaire, les deux plus anciennes familles connues sont les Colin -Maillard et les Colin- Tampon
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
La diffusion des règles de jeux sous forme de livres imprimés commence dès la fin du XVe siècle et se concentre d’abord sur les jeux de tabliers (échecs, dames, rithmomachie).
Les échecs, de loin le jeu le plus prestigieux, suscitent une littérature normative précoce .
La partie d'échecs :
Dès 1507 apparaissent les premières règles imprimées en langue allemande, dont l’auteur est le juriste Jacob Mennel.
Après la deuxième décennie du XVIIe siècle, les jeux de cartes dominent, sur les tables comme dans les livres. Tout commence en 1631 avec Le Jeu du picquet (Paris, chez Charles Hulpeau), dont le succès en France est relayé par des traductions en Allemagne et en Angleterre, tout comme Le Royal Jeu du hoc (1644). Le reversis (1634) et le tarot (1637) demeurent plus discrets, mais il est intéressant de noter que le premier manuel de reversis fait déjà allusion au succès de L’Excellent Jeu du triquetrac (1634).
La partie de tric trac :
En 1654 paraît La Maison académique, recueil général de tous les jeux divertissans pour se réjouyr agréablement dans les bonnes compagnies. On y trouve le piquet, le hoc, le trictrac, le billard, la paume, le jeu de l’oie, la chouette, le renard et les poules, et d’autres jeux encore.
Réédité et enrichi dans les années suivantes, puis repris à Lyon, cet ouvrage va renaître en 1718, cette fois sous le titre Académie universelle des jeux (Paris, Nicolas Le Gras, approbation et privilège de 1717).
Cet important recueil aura avant 1800 vingt-cinq éditions, en particulier des éditions néerlandaises sous le titre de La Plus Nouvelle Académie universelle des jeux. Ce livre phare est devenu un des ouvrages emblématiques de la culture lettrée des joueurs des classes supérieures… ou de ceux qui se prétendent tels.
Ainsi Ange Goudar ironise-t-il sur un noble joueur-tricheur: "Pour toute bibliothèque, il avoit le Livre de l’Académie des jeux !" Les éditeurs allemands (plus précisément hambourgeois) restent quant à eux plutôt fidèles au Royal jeu de l’hombre et du piquet (1685), qu’ils traduisent et enrichissent en puisant notamment dans l’Académie universelle.
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Les échecs, de loin le jeu le plus prestigieux, suscitent une littérature normative précoce .
La partie d'échecs :
Dès 1507 apparaissent les premières règles imprimées en langue allemande, dont l’auteur est le juriste Jacob Mennel.
Après la deuxième décennie du XVIIe siècle, les jeux de cartes dominent, sur les tables comme dans les livres. Tout commence en 1631 avec Le Jeu du picquet (Paris, chez Charles Hulpeau), dont le succès en France est relayé par des traductions en Allemagne et en Angleterre, tout comme Le Royal Jeu du hoc (1644). Le reversis (1634) et le tarot (1637) demeurent plus discrets, mais il est intéressant de noter que le premier manuel de reversis fait déjà allusion au succès de L’Excellent Jeu du triquetrac (1634).
La partie de tric trac :
En 1654 paraît La Maison académique, recueil général de tous les jeux divertissans pour se réjouyr agréablement dans les bonnes compagnies. On y trouve le piquet, le hoc, le trictrac, le billard, la paume, le jeu de l’oie, la chouette, le renard et les poules, et d’autres jeux encore.
Réédité et enrichi dans les années suivantes, puis repris à Lyon, cet ouvrage va renaître en 1718, cette fois sous le titre Académie universelle des jeux (Paris, Nicolas Le Gras, approbation et privilège de 1717).
Cet important recueil aura avant 1800 vingt-cinq éditions, en particulier des éditions néerlandaises sous le titre de La Plus Nouvelle Académie universelle des jeux. Ce livre phare est devenu un des ouvrages emblématiques de la culture lettrée des joueurs des classes supérieures… ou de ceux qui se prétendent tels.
Ainsi Ange Goudar ironise-t-il sur un noble joueur-tricheur: "Pour toute bibliothèque, il avoit le Livre de l’Académie des jeux !" Les éditeurs allemands (plus précisément hambourgeois) restent quant à eux plutôt fidèles au Royal jeu de l’hombre et du piquet (1685), qu’ils traduisent et enrichissent en puisant notamment dans l’Académie universelle.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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JEUX
Mme de Sabran a écrit:CLIOXVIII a écrit:
madame de Pompadour demande à d'Hozier d'établir l'arbre de sa famille, les Colin-Poisson .
A quoi il répondit: impossible madame de vous satisfaire, les deux plus anciennes familles connues sont les Colin -Maillard et les Colin- Tampon
Que d'humour.......
Trianon- Messages : 3305
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Messages déplacés ici, chère Clio .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Des jeux pour apprendre
À côté des jeux "traditionnels" que sont les échecs, les dames, le trictrac ou les cartes, les jeux sont aussi mis au service de la pédagogie. Dès le Moyen Âge, on assiste ainsi à la prolifération d’un genre de textes oscillant entre science et divertissement.
Apprendre en jouant, transformer l’art mnémotechnique en jeu et rapprocher ainsi les sphères du jeu et du travail, cette entreprise est associée au nom de Thomas Murner, à qui l’on doit plusieurs ouvrages notables du début du XVIe siècle.
Au XVIIe siècle, la production des jeux éducatifs explose. En 1644, Jean Desmarests de Saint-Sorlin publie Les Jeux de cartes des roys de France, des reines renommées, de la géographie, et des fables, qu’il dédie au jeune Louis XIV, mais le succès le plus important revient en Europe à Claude-Oronce Finé de Brianville et à son Jeu d’armoiries de l’Europe (Lyon, Benoist Coral, 1659).
Ah, ça c'est pour Lulu ! :n,,;::::!!!:
Au siècle suivant encore, plusieurs livres de jeu éducatifs sont imprimés, par exemple l’Introduction à la géographie universelle (Aoste, J. A. La Rouvine, 1711), une discipline que son auteur, Pierre Violier, voulait considérer comme "plutôt un Jeu qu’une Étude".
Quant à l’Académie des jeux historiques de Louis Liger (Paris, Le Gras, 1718), elle reste sans doute le livre de ce genre le plus répandu dans les différentes bibliothèques au monde.
En 1745, César-Joseph Montpie de Negré présente La Grammaire latine réduite en jeu de cartes ou de dez (Paris, Toulouse).
En 1751, les Cartes pour apprendre la géographie sont publiées par Delaistre, ingénieur du roi, avec l’aide du graveur Nicolas-Jean-Baptiste de Poilly et cartier de Jean- Baptiste Mitoire ; à Valence,
En 1777, paraît Jeux de Tournon à l’usage des élèves de l’école royale-militaire, une invention qui mêle le jeu de cartes et le loto .
En 1779, le graveur parisien Bigant lance son Domino musical ou l’Art du musicien mis en jeu – sans oublier les divers jeux instructifs de l’abbé Gaultier.
Dès le XVIIe siècle avait également commencé la grande vague des jeux de l’oie thématiques, aux sujets variés, depuis les blasons aristocratiques jusqu’aux vertus républicaines du temps de la Révolution française, du Jeu du Canal Royal (Castelnaudary, 1682) au Jeu historique sur l’Ancien Testament (Lyon, 1790).
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Il est exactement fait pour toi !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Je rêverais de tous ces jeux et livres les accompagnant ! :n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Les jeux voyagent, les livres aussi :
Les jeux et leurs règles voyagent. Dans le transfert du savoir et des besoins ludiques, on note des centres de gravité et des flux prépondérants. Si l’Espagne – précurseur avec le magnifique Libro de los juegos d’Alphonse X le Sage (1283) –, l’Angleterre, l’Italie et l’Allemagne figurent parmi les premiers à diffuser des livres techniques (presque exclusivement des jeux de tabliers), c’est la France, jusqu’à la deuxième moitié du XVIIIe siècle, le pays le plus productif, qu’il s’agisse de manuels, de livres théoriques ou même de littérature.
Son rôle culturel phare se révèle aussi par le nombre des traductions, des imitations et des contrefaçons de manuels de jeux qui paraissent presque partout en Europe.
Le concurrent de la France en matière de livres est aussi son grand rival économique et politique, le Royaume-Uni, qui va accroître sa production de façon majeure, surtout après la publication des règles du whist par Edmond Hoyle, promises à un grand succès.
Exportées d’abord vers le Portugal, les règles se retrouvent en Allemagne, puis en Russie dès 1769, traduites d’après une édition publiée en français… à Berne.
La gamme des livres de jeu ne se limite pas aux jeux de tabliers ou de cartes. Sans parler des jeux sportifs comme la paume ou le palemail et des jeux dits "de société", plusieurs activités et certains savoirs se font ludiques et se répandent par le moyen des livres.
Tel est le cas de la divination, où l’on joue avec le livre et où le livre devient interactif, depuis [i]le Livre du passetemps de la fortune au dez de Lorenzo Spirito (Laurent L’Esprit) jusqu’aux Oracles divertissants de Marc Vulson de La Colombière ou aux livres d’Etteilla ; on y ajoutera encore les "récréations" scientifiques, la prestidigitation , la "magie blanche" et, à partir de 1758-1759, le grand jeu de hasard pour tout le monde qu’est la loterie génoise, laquelle entraîne la parution d’abord d’almanachs, bientôt de livres comme L’Oniroscopie ou Application des songes et des rêves aux numéros de la Loterie royale de France tirée de la Cabale italienne et de la sympathie des nombres et autres volumes de recettes qui promettent de trouver les "bons" numéros.
Le jeu de loterie:
Le développement de la loterie d'Etat :
La loterie, simple divertissement de Cour à l'origine, puis expédient financier, devient une administration permanente dont les bénéfices sont réservés aux seules caisses de l'Etat. Elle mobilise en quelques dizaines d'années les principales villes du royaume et l'ensemble des couches sociales urbaines.
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Les jeux et leurs règles voyagent. Dans le transfert du savoir et des besoins ludiques, on note des centres de gravité et des flux prépondérants. Si l’Espagne – précurseur avec le magnifique Libro de los juegos d’Alphonse X le Sage (1283) –, l’Angleterre, l’Italie et l’Allemagne figurent parmi les premiers à diffuser des livres techniques (presque exclusivement des jeux de tabliers), c’est la France, jusqu’à la deuxième moitié du XVIIIe siècle, le pays le plus productif, qu’il s’agisse de manuels, de livres théoriques ou même de littérature.
Son rôle culturel phare se révèle aussi par le nombre des traductions, des imitations et des contrefaçons de manuels de jeux qui paraissent presque partout en Europe.
Le concurrent de la France en matière de livres est aussi son grand rival économique et politique, le Royaume-Uni, qui va accroître sa production de façon majeure, surtout après la publication des règles du whist par Edmond Hoyle, promises à un grand succès.
Exportées d’abord vers le Portugal, les règles se retrouvent en Allemagne, puis en Russie dès 1769, traduites d’après une édition publiée en français… à Berne.
La gamme des livres de jeu ne se limite pas aux jeux de tabliers ou de cartes. Sans parler des jeux sportifs comme la paume ou le palemail et des jeux dits "de société", plusieurs activités et certains savoirs se font ludiques et se répandent par le moyen des livres.
Tel est le cas de la divination, où l’on joue avec le livre et où le livre devient interactif, depuis [i]le Livre du passetemps de la fortune au dez de Lorenzo Spirito (Laurent L’Esprit) jusqu’aux Oracles divertissants de Marc Vulson de La Colombière ou aux livres d’Etteilla ; on y ajoutera encore les "récréations" scientifiques, la prestidigitation , la "magie blanche" et, à partir de 1758-1759, le grand jeu de hasard pour tout le monde qu’est la loterie génoise, laquelle entraîne la parution d’abord d’almanachs, bientôt de livres comme L’Oniroscopie ou Application des songes et des rêves aux numéros de la Loterie royale de France tirée de la Cabale italienne et de la sympathie des nombres et autres volumes de recettes qui promettent de trouver les "bons" numéros.
Le jeu de loterie:
Le développement de la loterie d'Etat :
La loterie, simple divertissement de Cour à l'origine, puis expédient financier, devient une administration permanente dont les bénéfices sont réservés aux seules caisses de l'Etat. Elle mobilise en quelques dizaines d'années les principales villes du royaume et l'ensemble des couches sociales urbaines.
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Des jeux de cartes, puis des jeux de parcours, jeux de l'oie essentiellement, et enfin des puzzles promettent aux jeunes élèves un apprentissage de la lecture et de la langue latine, de l'histoire et de la géographie, du blason ou de l'art de la guerre sinon sans peine, du moins sans ennui .
Jeu de l'oie, Chardin .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Louis XVI aimait jouer au trictrac. Mme Campan nous en parle, disant que pendant dix jours au printemps de 1792 il ne parla pas à sa famille tant il était déprimé, utilisant sa voix seulement pour les mots essentiels quand il jouait au trictrac avec Mme Elisabeth.
Invité- Invité
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
La prolifération des jeux, leur rôle social majeur et un marché du livre toujours plus vaste ont fait naître une remarquable production au service des joueurs, mais le jeu a aussi provoqué un intérêt accru pour les savoirs du monde.
Table à jeux :
Si nombre de jeux sont présents dans l’Encyclopédie de D’Alembert et Diderot, il faut attendre 1792, et l’Encyclopédie méthodique, pour voir traiter en un seul ouvrage la multitude des jeux connus.
C’est le Dictionnaire des jeux (Paris, Panckoucke, 1792), dû à Jacques Lacombe, que suivent le Dictionnaire des jeux familiers ou des amusements de société (Paris, H. Agasse, an V [1796-1797]) et le Dictionnaire des jeux mathématiques contenant l’analyse, les recherches, les calculs […] relativement aux jeux de hasard et de combinaison (Paris, H. Agasse, an VII [1798-1799]).
Pourtant, l’ambiguïté ne cesse de peser sur le jeu. Pendant la Révolution, le marché et la morale s’affrontent de nouveaux. En indiquant trois livres de jeu en 1791, la Feuille de correspondance du libraire remarque: "On pourrait être étonné de voir annoncer de pareils ouvrages dans un temps comme celui où nous vivons, s’il n’étoit pas trop certain que la fureur du jeu n’a jamais été plus forte." Si nous ne pouvons pas vérifier cette assertion, il est certain qu’il n’y avait pas de révolution pour les livres de jeu à la veille du XIXe siècle.
Coffrets à jeux :
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
evelynfarr a écrit:Louis XVI aimait jouer au trictrac. Mme Campan nous en parle, disant que pendant dix jours au printemps de 1792 il ne parla pas à sa famille tant il était déprimé, utilisant sa voix seulement pour les mots essentiels quand il jouait au trictrac avec Mme Elisabeth.
C'est Mme de Chanterenne qui a récupéré le tric trac sur lequel Louis XVI jouait avec le dauphin pendant leur captivité au Temple .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Le jeu de trictrac
Il y avait au XVIII° siècle une passion pour le trictrac chez tous ceux qui disposaient de leur temps (aristocrates, religieux et multiples oisifs …).
Le trictrac est un jeu compliqué, aux règles difficiles, qui demande une attention permanente.
Il existe tout un vocabulaire du trictrac ("D. amène sonnés, il ne bat point C., puisque ses Dames sont toutes couvertes ; il joue son coup transport de XY. En QP (p.74)… battre-à-faux, ou Jan-qui-ne-peut, se dit d’une Dame qui en bat une autre tout-d’une ...)
Les règles sont telles qu’un joueur de niveau moyen est indépendant du hasard des dés, la qualité de son jeu lui permet de gagner.
« Rien n’est si difficile au Trictrac que de savoir tenir à propos et s’en aller de même » ( p.377)
On joue à deux, trois ou quatre (au-delà on coure la poule (p.932)).
Nicolas de Larmessin d'après Nicolas Lancret tric trac (Photo Claude Aguttes - Nicolas de Larmessin d'après Nicolas Lancret L’après diner .
Ce jeu doit exercer l ‘étude et la Fortune
L’Amour dépend aussi du Hasard et des Soins
Ici quand on dispute on cherche des Témoins
Dans d’autres démêlés, un Tiers nous importune
C’est un jeu à points (notation des points par fiches dans des trous prévus autour de la table, meuble réservé à ce jeu) on y jouait de l’argent.
On marque les points sur ses coups et aussi sur les mauvais coups de l’adversaire : Si l’adversaire joue une combinaison qui marque moins de points que le maximum qu’il aurait pu faire, alors on marque les points qu’il n’a pas marqué.
C’est donc un jeu où il faut une attention de tous les instants, pas question de faire autre chose.
Plus on joue, plus on gagne, car meilleur on est.
Une partie ne peut durer moins de 4 ou 5 heures.
Qui n’a pas fait grande bredouille (marquer 12 trous de suite contre zéro) ne sait pas la joie de gagner.
Le trictrac est comparable aux jeux électroniques actuels qui sont des mangeurs de temps.
Avec la révolution le trictrac disparu : soudain chacun avait à faire, et ce jeu symbolisait la perversion des privilégiés qui ne faisaient rien.
Il y avait des grands joueurs de trictrac.
Parmi eux le fameux abbé Bernard Laurent Soumille, né à Carpentras en 1703, ingénieur et mathématicien, prêtre à la collégiale de Villeneuve-les-Avignon - mort en 1774
Il est l’auteur du livre (cité ci-dessus) « Le grand Trictrac ou méthode facile pour apprendre sans maître la marche, les termes, les règles, et une grande partie des finesses de ce jeu ».
La seconde édition parue à Avignon en 1756 est la plus complète et facile à trouver.
L’abbé Soumille se prétendait imbattable, et sûr d’être le meilleur, il disait « à qui me battra, je révélerai le secret de l’église ».
Et un jour il fut battu.
Il révéla le secret de l’église.
il n'y a pas de "purgatoire"
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Nous sommes bien contents de l'apprendre !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Nous sommes gâtés de toutes parts avec tous ces sujets passionnants ! :;\':;\':;
Invité- Invité
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