Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
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La nuit, la neige
Mme de Sabran
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Et n'oublions pas la discipline du funambule que le comte d'Artois se fait enseigner !
Est-ce un sport ou un jeu ?
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
C'est vrai qu'il a toujours été sur un fil instable.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Ce n'est pas faux !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Mr de Talaru a écrit:C'est vrai qu'il a toujours été sur un fil instable.
Absolument, le bougre. Mais, il a souvent eu un filet de sauvetage en cas de chute.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Pour être plus précis :
- En 1719, l’anglais James Figgs est considéré comme le premier champion de boxe anglaise.
- En 1709 a lieu le premier match de cricket entre comtés, le Kent contre le Surrey.
- Premier match d'escrime en 1752.
- En 1776, à Dessau en Allemagne, la gymnastique apparaît pour la première fois au programme des écoles.
- Enfin, effectivement le ski en tant que sport viendra bien plus tard. Par contre, l'un des premiers clubs de patinage sur glace voit le jour en 1742 à Edimbourg.
On trouve également en 1770 le rapport de l'abbé Coyer qui constate avec effarement l'absence totale d'exercices physiques dans les collèges français alors que les collégiens anglais pratiquent football, cricket et autres activités régulièrement en plus de leurs études...
- En 1719, l’anglais James Figgs est considéré comme le premier champion de boxe anglaise.
- En 1709 a lieu le premier match de cricket entre comtés, le Kent contre le Surrey.
- Premier match d'escrime en 1752.
- En 1776, à Dessau en Allemagne, la gymnastique apparaît pour la première fois au programme des écoles.
- Enfin, effectivement le ski en tant que sport viendra bien plus tard. Par contre, l'un des premiers clubs de patinage sur glace voit le jour en 1742 à Edimbourg.
On trouve également en 1770 le rapport de l'abbé Coyer qui constate avec effarement l'absence totale d'exercices physiques dans les collèges français alors que les collégiens anglais pratiquent football, cricket et autres activités régulièrement en plus de leurs études...
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1124
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Un joli meuble formant table à jeu, et en particulier celui du célèbre trictrac, proposé prochainement en vente aux enchères
Coiffeuse d'homme formant table à jeu en acajou à toutes faces
Elle ouvre à deux tiroirs et découvre un jeu de tric trac et un miroir présentant au revers un plateau de jeu de dame.
Le plateau recouvert d'un marbre blanc enchâssé, elle repose sur des pieds cannelés terminés par des sabots à roulettes.
Époque Louis XVI
* Source et informations complémentaires : Chevau-Légers enchères, Versailles - Vente du 23 février 2020
La partie de trictrac
Jean-François Garneray
Vers 1780
Claude-Antoine Delamotte, debout à coté de Jean-Baptiste Bévière, son beau-père, désigne du doigt la partie jouée par Antoinette-Madeleine Bévière, son épouse, et Me Béjart.
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Coiffeuse d'homme formant table à jeu en acajou à toutes faces
Elle ouvre à deux tiroirs et découvre un jeu de tric trac et un miroir présentant au revers un plateau de jeu de dame.
Le plateau recouvert d'un marbre blanc enchâssé, elle repose sur des pieds cannelés terminés par des sabots à roulettes.
Époque Louis XVI
* Source et informations complémentaires : Chevau-Légers enchères, Versailles - Vente du 23 février 2020
La partie de trictrac
Jean-François Garneray
Vers 1780
Claude-Antoine Delamotte, debout à coté de Jean-Baptiste Bévière, son beau-père, désigne du doigt la partie jouée par Antoinette-Madeleine Bévière, son épouse, et Me Béjart.
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Dans le salon de compagnie de la princesse de Lamballe aux Tuileries, se trouvaient :
5 tables de jeu de quinze
2 de piquet
3 de Ouisque (sic)
2 de tric trac garnies
L'appartement était situé au rez-de-chaussée du pavillon de Flore, sur le jardin côté du pont royal.
Source AN.
5 tables de jeu de quinze
2 de piquet
3 de Ouisque (sic)
2 de tric trac garnies
L'appartement était situé au rez-de-chaussée du pavillon de Flore, sur le jardin côté du pont royal.
Source AN.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Dans le salon de Madame d'Ossun également logée pavillon de Flore au dessus de chez Madame Élisabeth, un tric trac garni et 300 jetons octogonaux en argent.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Marie-Jeanne a écrit:Dans le salon de compagnie de la princesse de Lamballe aux Tuileries, se trouvaient :
5 tables de jeu de quinze
2 de piquet
3 de Ouisque (sic)
2 de tric trac garnies
Tout ça ? Eh bien, quel tripot !!
Réflexion faite par Joseph II, lors de sa visite en France quelques années plus tôt, à propos du salon de Mme de Guéménée...
Merci Marie-Jeanne pour ces informations.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Prochainement, sera présenté en vente aux enchères cet ensemble de quatre jeux du 18e siècle :
PIERRE LEBRUN (reçu maître cartier en 1749)
JEU COMPLET DE 52 CARTES À JOUER au «portrait de Paris»,, présenté dans une boîte en sablé de perles d'époque Louis XVI Paris
1766 ou 1771
Cartes imprimées peintes à la main, boîte en sablé de perles de verre polychromes
Signé sur toutes les cartes à portrait : P. Lebrun avec son bluteau, un oiseau et la mention G.D.Paris pour Généralité de Paris
Présentation :
Les cartiers parisiens étaient contraints de faire imprimer leurs feuilles dans les bureaux tenus par les fermiers afin de s'acquitter de leur taxe, rétablie en 1745. Un nouveau type de portrait était régulièrement produit. Le nôtre, qui ne correspond à aucun de ceux recensés, serait celui de 1766 ou de 1771, années pour lesquelles les feuilles de moulage ont disparu.
Ce jeu, complet, est présenté dans une boîte en sablé de perles de la fin du XVIIIe siècle.
Les perles de verre polychromes, enfilées sur fil de soie, sont collées sur une âme en bois laquée de vert sur laquelle elles dessinent un motif fleuri avec au centre un oiseau. Cette technique de tissage imite celle de la broderie.
Voir notre sujet : Les jeux de cartes au XVIIIe siècle
Voir notre sujet : Accessoires du XVIIIe siècle réalisés en " sablé de perles "
MARIAVAL LE JEUNE (actif à Paris et à Rouen)
JEU DE QUADRILLE dans son coffret à décor gaufré
Paris, XVIIIe siècle
Bois peint et gaufré, garni de tissu, ivoire naturel et teinté rouge, vert, jaune
Manque quelques fiches et jetons
193 x 150 mm (coffret)
32 x 22 mm (chacun des quatre cassetins)
Signé «Mariaval le Jeune a Paris fecit»
Présentation :
Le jeu de quadrille est contenu dans quatre boîtes rangées dans les quatre cassetins (ou compartiments) de cette boîte peinte en rouge, décorée sur le dessus d'un cartouche où se tient une jeune femme, une fleur à la main, dans un paysage.
Le portrait du couple royal figure en relief dans chaque écoinçon, au milieu de motifs végétaux également en relief, gaufrés à la feuille métallique.
Les quatre boîtiers en ivoire gravé, naturel ou teinté, sont ornés de personnages de la Commedia dell'Arte. Chacun contenait à l'origine 20 fiches, 10 jetons et 5 contrats. Les jetons portent tous une devise gravée, un dessin est accompagné d'un petit mot humoristique voire coquin. Faites vos jeux : bonne à tous vents, un seul me suffit...
JEU DE QUADRILLE à décor de personnages et de paysages
XVIIIe siècle
Ivoire naturel et teinté rouge, vert, jaune
Jeu incomplet
Présentation :
Ce second jeu de quadrille a perdu son coffret. Les quatre boîtiers en ivoire présente un décor comparable au précédent. Ils sont enrichis d'un décor pittoresque à l'intérieur des couvercles, quatre scènes de genre dans un paysage.
JEU DE TRESSETTE AUX DAUPHINS dans son coffret en maroquin rouge
Travail allemand ou autrichien, dernier quart du XVIIIe siècle
Éléments de jeu en nacre gravée, marqueurs en laiton gravé, doré et argenté ; coffret en maroquin rouge et doré, âme en papier couverte de peau de chèvre ou de mouton chamoisé
H. 4 cm, L. 15,7 cm, P. 12,5 cm
un seul jeton manquant
Présentation :
Ce coffret de maroquin rouge doré aux petits fers s'ouvre sur un jeu de tressette soigneusement rangé dans neuf compartiments gaînés de peau de chamois et soulignés d'un galon argent.
Deux fiches en nacre, en forme de poisson, sont isolées dans le compartiment central, entre ceux prévus pour les deux marqueurs de laiton doré et argenté, ornés d'un dauphin et de rinceaux.
Chacun des marqueurs porte deux fois six languettes dauphins en nacre. Vingt-trois jetons en nacre, gravés de motifs géométriques sont répartis dans les six cases latérales, trois de chaque côté.
Le tressette est un jeu de levées. Il se joue à quatre avec 40 cartes (un jeu de 52 dont on a retiré les 8, les 9 et les 10). Chacun des quatre joueurs dispose de 10 cartes.
* Source et infos complémentaires : Marc-Arthur Kohn Paris - Vente du 24 septembre 2021
PIERRE LEBRUN (reçu maître cartier en 1749)
JEU COMPLET DE 52 CARTES À JOUER au «portrait de Paris»,, présenté dans une boîte en sablé de perles d'époque Louis XVI Paris
1766 ou 1771
Cartes imprimées peintes à la main, boîte en sablé de perles de verre polychromes
Signé sur toutes les cartes à portrait : P. Lebrun avec son bluteau, un oiseau et la mention G.D.Paris pour Généralité de Paris
Présentation :
Les cartiers parisiens étaient contraints de faire imprimer leurs feuilles dans les bureaux tenus par les fermiers afin de s'acquitter de leur taxe, rétablie en 1745. Un nouveau type de portrait était régulièrement produit. Le nôtre, qui ne correspond à aucun de ceux recensés, serait celui de 1766 ou de 1771, années pour lesquelles les feuilles de moulage ont disparu.
Ce jeu, complet, est présenté dans une boîte en sablé de perles de la fin du XVIIIe siècle.
Les perles de verre polychromes, enfilées sur fil de soie, sont collées sur une âme en bois laquée de vert sur laquelle elles dessinent un motif fleuri avec au centre un oiseau. Cette technique de tissage imite celle de la broderie.
Voir notre sujet : Les jeux de cartes au XVIIIe siècle
Voir notre sujet : Accessoires du XVIIIe siècle réalisés en " sablé de perles "
MARIAVAL LE JEUNE (actif à Paris et à Rouen)
JEU DE QUADRILLE dans son coffret à décor gaufré
Paris, XVIIIe siècle
Bois peint et gaufré, garni de tissu, ivoire naturel et teinté rouge, vert, jaune
Manque quelques fiches et jetons
193 x 150 mm (coffret)
32 x 22 mm (chacun des quatre cassetins)
Signé «Mariaval le Jeune a Paris fecit»
Présentation :
Le jeu de quadrille est contenu dans quatre boîtes rangées dans les quatre cassetins (ou compartiments) de cette boîte peinte en rouge, décorée sur le dessus d'un cartouche où se tient une jeune femme, une fleur à la main, dans un paysage.
Le portrait du couple royal figure en relief dans chaque écoinçon, au milieu de motifs végétaux également en relief, gaufrés à la feuille métallique.
Les quatre boîtiers en ivoire gravé, naturel ou teinté, sont ornés de personnages de la Commedia dell'Arte. Chacun contenait à l'origine 20 fiches, 10 jetons et 5 contrats. Les jetons portent tous une devise gravée, un dessin est accompagné d'un petit mot humoristique voire coquin. Faites vos jeux : bonne à tous vents, un seul me suffit...
JEU DE QUADRILLE à décor de personnages et de paysages
XVIIIe siècle
Ivoire naturel et teinté rouge, vert, jaune
Jeu incomplet
Présentation :
Ce second jeu de quadrille a perdu son coffret. Les quatre boîtiers en ivoire présente un décor comparable au précédent. Ils sont enrichis d'un décor pittoresque à l'intérieur des couvercles, quatre scènes de genre dans un paysage.
JEU DE TRESSETTE AUX DAUPHINS dans son coffret en maroquin rouge
Travail allemand ou autrichien, dernier quart du XVIIIe siècle
Éléments de jeu en nacre gravée, marqueurs en laiton gravé, doré et argenté ; coffret en maroquin rouge et doré, âme en papier couverte de peau de chèvre ou de mouton chamoisé
H. 4 cm, L. 15,7 cm, P. 12,5 cm
un seul jeton manquant
Présentation :
Ce coffret de maroquin rouge doré aux petits fers s'ouvre sur un jeu de tressette soigneusement rangé dans neuf compartiments gaînés de peau de chamois et soulignés d'un galon argent.
Deux fiches en nacre, en forme de poisson, sont isolées dans le compartiment central, entre ceux prévus pour les deux marqueurs de laiton doré et argenté, ornés d'un dauphin et de rinceaux.
Chacun des marqueurs porte deux fois six languettes dauphins en nacre. Vingt-trois jetons en nacre, gravés de motifs géométriques sont répartis dans les six cases latérales, trois de chaque côté.
Le tressette est un jeu de levées. Il se joue à quatre avec 40 cartes (un jeu de 52 dont on a retiré les 8, les 9 et les 10). Chacun des quatre joueurs dispose de 10 cartes.
* Source et infos complémentaires : Marc-Arthur Kohn Paris - Vente du 24 septembre 2021
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Je suppose que ces accessoires étaient aussi utilisés à l'occasion de Jeux de cartes au XVIIIe siècle : lansquenet, breland, pharaon, piquet, hombre etc. , mais je les présente cependant ici.
Il s'agissait des lots "d'entrée de gamme" de la Vente de la collection Jacques Garcia, château de Champ de Bataille, je les regroupe ici avec cette présentation :
- Ensemble de onze bourses de jeux en velours et broderie aux fils d’or et d’argent, aux armes royales et grandes familles de France
XVIIIe siècle
En velours de couleurs différentes et broderies ; trois bourses aux armes de la reine Marie Leczinska, une bourse aux armes de la comtesse de Toulouse, née Marie-Victoire de Noailles, mère du duc de Penthièvre, trois aux armes de France, deux bourses aux armes de la ville de Dijon, une aux armes indéterminées et une bourse ornée d'un navire.
Diam. 12 à 14 cm
Note au catalogue :
Ces bourses de jeux pouvaient être distribuées par les Etats provinciaux aux personnages les plus importants ou à titre de gratification pour une personnalité qui aurait fait honneur à la province. C’est pour cette raison que certaines d’entre elles arborent les armoiries de villes, telle que Paris ou Dijon. Les personnages les plus importants de la Cour bénéficiaient d’une bourse brodée avec leurs propres armoiries.
Elles servaient à recueillir les jetons en or, argent, nacre ou écaille utilisés dans les jeux de hasard. Le Roi pouvait offrir à ses amis et à ses proches ces jetons lors de certaines occasions particulières.
Les bourses de jeux ornées de fleurs de lys étaient le modèle classique utilisé lors des soirs de jeux à la Cour dans les petits appartements du roi et de la reine aux XVIIe et XVIIIe siècles.
- Ensemble de bourses de jeux en velours et broderie aux fils d’or et d’argent avec des armoiries d'époque Louis XV et Louis XVI
XVIIIe siècle
En velours de différentes couleurs et brodées d’armoiries dont : six aux armes de la ville de Paris, une avec des armes de Dame, une avec une couronne ducale et une avec des armes de jeune fille, une aux armes de la Bourgogne et une aux armes de Maxime-Joseph Louis de Valbelle, grand sénéchal de Marseille vers 1720, aux armes d'André Hercule, cardinal de Fleury et une aux armes de Charles-Alexandre Le Filleul de la Chapelle, évêque de Vabres.
Diam. 10 à 15 cm
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Paris, vente du 16 mai 2023
Il s'agissait des lots "d'entrée de gamme" de la Vente de la collection Jacques Garcia, château de Champ de Bataille, je les regroupe ici avec cette présentation :
- Ensemble de onze bourses de jeux en velours et broderie aux fils d’or et d’argent, aux armes royales et grandes familles de France
XVIIIe siècle
En velours de couleurs différentes et broderies ; trois bourses aux armes de la reine Marie Leczinska, une bourse aux armes de la comtesse de Toulouse, née Marie-Victoire de Noailles, mère du duc de Penthièvre, trois aux armes de France, deux bourses aux armes de la ville de Dijon, une aux armes indéterminées et une bourse ornée d'un navire.
Diam. 12 à 14 cm
Note au catalogue :
Ces bourses de jeux pouvaient être distribuées par les Etats provinciaux aux personnages les plus importants ou à titre de gratification pour une personnalité qui aurait fait honneur à la province. C’est pour cette raison que certaines d’entre elles arborent les armoiries de villes, telle que Paris ou Dijon. Les personnages les plus importants de la Cour bénéficiaient d’une bourse brodée avec leurs propres armoiries.
Elles servaient à recueillir les jetons en or, argent, nacre ou écaille utilisés dans les jeux de hasard. Le Roi pouvait offrir à ses amis et à ses proches ces jetons lors de certaines occasions particulières.
Les bourses de jeux ornées de fleurs de lys étaient le modèle classique utilisé lors des soirs de jeux à la Cour dans les petits appartements du roi et de la reine aux XVIIe et XVIIIe siècles.
- Ensemble de bourses de jeux en velours et broderie aux fils d’or et d’argent avec des armoiries d'époque Louis XV et Louis XVI
XVIIIe siècle
En velours de différentes couleurs et brodées d’armoiries dont : six aux armes de la ville de Paris, une avec des armes de Dame, une avec une couronne ducale et une avec des armes de jeune fille, une aux armes de la Bourgogne et une aux armes de Maxime-Joseph Louis de Valbelle, grand sénéchal de Marseille vers 1720, aux armes d'André Hercule, cardinal de Fleury et une aux armes de Charles-Alexandre Le Filleul de la Chapelle, évêque de Vabres.
Diam. 10 à 15 cm
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Paris, vente du 16 mai 2023
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Nous présentions un même jeu deux messages en amont, mais voici un nouvel exemplaire d'un jeu de tressette.
Il sera prochainement proposéau vide-grenier à la vente aux enchères collections Rothschild, château de Ferrières
JEU DE TRESSETTE
NAPLES, XVIIIe SIECLE
En écaille de tortue et nacre gravée, or portant des poinçons, comprenant une paire de marqueurs également appelés compteurs, vingt-deux jetons et deux fiches, dans son écrin en cuir accidenté à l'intérieur tendu de velours rouge ; deux jetons probablement manquants
L'écrin : 18,5 x 12 cm
Un marqueur : L. 12,8 cm
Note au catalogue (extrait) :
Le jeu de tressette ou "trois-sept" est un jeu de levée dans lequel quatre joueurs utilisent un jeu de cartes ainsi que des marqueurs, des jetons et des fiches similaires à ceux de notre écrin.
Une intéressante tabatière en porcelaine de Vienne de la manufacture Du Paquier, vers 1735, aujourd'hui conservée au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 1977.216.11), nous indique sur son couvercle la disposition de ces différents éléments lors d'une partie.
D'origine italienne, c'est un jeu qui eut un grand succès en Europe, surtout durant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Les rares exemplaires conservés sont toujours réalisés dans des matériaux couteux. Parmi ceux-ci comptons un ensemble en nacre au musée de la Carte à jouer d'Issy-les-Moulineaux (inv. IS 90.11.2.5) ; deux lots lors de la vente Mes Lenormand et Doyen, Drouot, Paris, 18 mai 1990, lots 219 et 220 en nacre, or et améthyste ; un en nacre de l'ancienne collection Landau (vente Christie's, Paris, 21 juin 2011, lot 137).
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 16 novembre 2023
Et voici donc la tabatière évoquée dans ce descriptif, et qui indique sur son couvercle la disposition des différents éléments du jeu lors d'une partie.
Snuffbox
Claudius Innocentius Du Paquier (Factory Director)
Manufactory Vienna, ca 1735
Hard-paste porcelain, gold
5.2 × 8.1 × 6.8 cm
Image : The Metropolitan Museum of Art
Note du musée :
The complex decorative schemes on this box, including four hands of playing cards on the lid, a game of chess in progress on the underside, and three enigmatic inscriptions, suggest that it was commissioned as an intimate gift and expresses a coded message that cannot be easily deciphered today.
Image : The Metropolitan Museum of Art
Image : The Metropolitan Museum of Art
Il sera prochainement proposé
JEU DE TRESSETTE
NAPLES, XVIIIe SIECLE
En écaille de tortue et nacre gravée, or portant des poinçons, comprenant une paire de marqueurs également appelés compteurs, vingt-deux jetons et deux fiches, dans son écrin en cuir accidenté à l'intérieur tendu de velours rouge ; deux jetons probablement manquants
L'écrin : 18,5 x 12 cm
Un marqueur : L. 12,8 cm
Note au catalogue (extrait) :
Le jeu de tressette ou "trois-sept" est un jeu de levée dans lequel quatre joueurs utilisent un jeu de cartes ainsi que des marqueurs, des jetons et des fiches similaires à ceux de notre écrin.
Une intéressante tabatière en porcelaine de Vienne de la manufacture Du Paquier, vers 1735, aujourd'hui conservée au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 1977.216.11), nous indique sur son couvercle la disposition de ces différents éléments lors d'une partie.
D'origine italienne, c'est un jeu qui eut un grand succès en Europe, surtout durant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Les rares exemplaires conservés sont toujours réalisés dans des matériaux couteux. Parmi ceux-ci comptons un ensemble en nacre au musée de la Carte à jouer d'Issy-les-Moulineaux (inv. IS 90.11.2.5) ; deux lots lors de la vente Mes Lenormand et Doyen, Drouot, Paris, 18 mai 1990, lots 219 et 220 en nacre, or et améthyste ; un en nacre de l'ancienne collection Landau (vente Christie's, Paris, 21 juin 2011, lot 137).
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 16 novembre 2023
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Et voici donc la tabatière évoquée dans ce descriptif, et qui indique sur son couvercle la disposition des différents éléments du jeu lors d'une partie.
Snuffbox
Claudius Innocentius Du Paquier (Factory Director)
Manufactory Vienna, ca 1735
Hard-paste porcelain, gold
5.2 × 8.1 × 6.8 cm
Image : The Metropolitan Museum of Art
Note du musée :
The complex decorative schemes on this box, including four hands of playing cards on the lid, a game of chess in progress on the underside, and three enigmatic inscriptions, suggest that it was commissioned as an intimate gift and expresses a coded message that cannot be easily deciphered today.
Image : The Metropolitan Museum of Art
Image : The Metropolitan Museum of Art
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Te souviens-tu, chère Marie-Jeanne, qu'à notre dernier Pique-Nique nous nous demandions en quoi consistait le jeu de barres, apparemment très en vogue au XVIIIe. L'on y jouait même dans les jardins de Versailles.
La réponse est dans une petite note des " Flagrants délits sur les Champs-Elysées " (où ce jeu est interdit) :
Jouer aux barres signifie jouer à une sorte de jeu de balles où ces dernières sont arrêtées avec des barres .
Je sens que j'y serais nulle : balles et ballons me font peur ...
En voici une illustration du XIXe siècle.
Mais je ne vois pas de barres ...
En revanche, il me semble reconnaître les tours de l'église de Saint-Sulpice au loin.
Est-ce que je me trompe ?
https://www.alamyimages.fr/illustration-des-garcons-jouent-a-un-jeu-de-barres-en-date-du-19e-siecle-image186350230.html
La réponse est dans une petite note des " Flagrants délits sur les Champs-Elysées " (où ce jeu est interdit) :
Jouer aux barres signifie jouer à une sorte de jeu de balles où ces dernières sont arrêtées avec des barres .
Je sens que j'y serais nulle : balles et ballons me font peur ...
En voici une illustration du XIXe siècle.
Mais je ne vois pas de barres ...
En revanche, il me semble reconnaître les tours de l'église de Saint-Sulpice au loin.
Est-ce que je me trompe ?
https://www.alamyimages.fr/illustration-des-garcons-jouent-a-un-jeu-de-barres-en-date-du-19e-siecle-image186350230.html
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Ni aucune balle...Mme de Sabran a écrit:
En voici une illustration du XIXe siècle. Mais je ne vois pas de barres ...
Ton illustration renvoie à cette autre, toujours du 19e siècle, où il question d'une sorte de "trappe-trappe" (ou jeu du chat) par équipe et avec prisonniers.
Image : Musée Carnavalet / Histoire de Paris
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Ne cherchons plus de barres ! Voici l'explication de ce jeu trouvé sur un blog éducatif destiné à des élèves de CM1-CM2
Expression : « Avoir barre sur quelqu'un »
Signification : Prendre l'avantage sur quelqu'un, dominer un adversaire.
Le jeu de barres est un sport collectif médiéval pratiqué en France du XIIIe au XIXe siècle. Le terme barres apparaît en l'an 1300 dans un texte de Jean de Garlande décrivant une « sorte de jeu » spécialement pratiqué en France. Un texte de l'an 842 évoque probablement ce jeu, sans le nommer.
Le "Thrésor de la langue française" (1606) de Jean Nicot décrit ainsi ce sport :
« jeu de barres, lequel se joue par deux bandes, l'une front à front de l'autre en pleine campagne, saillans de leurs rangs, les uns sur les autres file à file, pour tascher à se prendre prisonniers, là où le premier qui attaque l'escarmouche est sous les barres de celuy de la bande opposite qui sort sur luy, et cetuy sous les barres de celuy de l'autre part saut en campagne sut luy ainsi les uns et les autres, tant que les deux troppes soient estroitement meslées. »
Ce jeu assez brutal se pratiquait à six joueurs minimum par équipe pour une dizaine au maximum. Les barres pouvaient se pratiquer sur n'importe quel terrain, même planté d'arbres ou marécageux.
Cette expression qui date du XVIe siècle vient donc de ce jeu très ancien puisqu'à l'époque de Platon, les Grecs jouaient déjà à l'ostrakinda, aux règles très proches. Au Moyen Âge, le jeu de barres se pratiquait après dîner, comme moyen de digestion, et même Napoléon se délassait en jouant aux barres. À ce jeu, un joueur avait barre sur un autre lorsqu'il suffisait, sous certaines conditions, qu'il le touche pour le faire prisonnier.
Règles du jeu (d'après Claude Aveline - Le code des jeux) :
Deux camps de force équivalente se font face sur les petits côtés d'un rectangle, deux fois plus long que large. Le but du jeu est de faire des prisonniers dans le camp adverse pour emporter la partie (nombre de prisonniers à déterminer). Pour avoir le droit de faire un prisonnier en le touchant, il faut avoir « barre » sur lui, c'est à dire avoir pénétré dans le terrain après lui. La partie est gagnée quand le nombre convenu de prisonniers a été atteint par l'un ou l'autre camp.
Expression : « Avoir barre sur quelqu'un »
Signification : Prendre l'avantage sur quelqu'un, dominer un adversaire.
Le jeu de barres est un sport collectif médiéval pratiqué en France du XIIIe au XIXe siècle. Le terme barres apparaît en l'an 1300 dans un texte de Jean de Garlande décrivant une « sorte de jeu » spécialement pratiqué en France. Un texte de l'an 842 évoque probablement ce jeu, sans le nommer.
Le "Thrésor de la langue française" (1606) de Jean Nicot décrit ainsi ce sport :
« jeu de barres, lequel se joue par deux bandes, l'une front à front de l'autre en pleine campagne, saillans de leurs rangs, les uns sur les autres file à file, pour tascher à se prendre prisonniers, là où le premier qui attaque l'escarmouche est sous les barres de celuy de la bande opposite qui sort sur luy, et cetuy sous les barres de celuy de l'autre part saut en campagne sut luy ainsi les uns et les autres, tant que les deux troppes soient estroitement meslées. »
Ce jeu assez brutal se pratiquait à six joueurs minimum par équipe pour une dizaine au maximum. Les barres pouvaient se pratiquer sur n'importe quel terrain, même planté d'arbres ou marécageux.
Cette expression qui date du XVIe siècle vient donc de ce jeu très ancien puisqu'à l'époque de Platon, les Grecs jouaient déjà à l'ostrakinda, aux règles très proches. Au Moyen Âge, le jeu de barres se pratiquait après dîner, comme moyen de digestion, et même Napoléon se délassait en jouant aux barres. À ce jeu, un joueur avait barre sur un autre lorsqu'il suffisait, sous certaines conditions, qu'il le touche pour le faire prisonnier.
Règles du jeu (d'après Claude Aveline - Le code des jeux) :
Deux camps de force équivalente se font face sur les petits côtés d'un rectangle, deux fois plus long que large. Le but du jeu est de faire des prisonniers dans le camp adverse pour emporter la partie (nombre de prisonniers à déterminer). Pour avoir le droit de faire un prisonnier en le touchant, il faut avoir « barre » sur lui, c'est à dire avoir pénétré dans le terrain après lui. La partie est gagnée quand le nombre convenu de prisonniers a été atteint par l'un ou l'autre camp.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
... ni barres, ni balles et un beau zéro pointé pour le Temps retrouvé Mercure de France.
Avec douze à vingt joueurs courant en tous sens, nous comprenons bien que le malheureux Federici pouvait s'affoler et craindre le pire pour ses quinconces !
Mais qui reconnaissons-nous là, à Versailles, s'adonnant au jeu de barres ?!
Avec douze à vingt joueurs courant en tous sens, nous comprenons bien que le malheureux Federici pouvait s'affoler et craindre le pire pour ses quinconces !
Mais qui reconnaissons-nous là, à Versailles, s'adonnant au jeu de barres ?!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Le Siam
Une partie de jeu de quilles ?
Certes, mais pas n'importe quel jeu de quilles puisque nous allons jouer au Siam.
Le Siam est un jeu de quilles dont le nom proviendrait du royaume du même nom, devenu depuis la Thaïlande. Ce jeu aurait été introduit en France et même en Europe sous Louis XIV, par les ambassadeurs du Siam, lors de l'ambassade de 1686. Si bien des choses étonnèrent les ambassadeurs lors de leur séjour à Versailles, ils purent également initier les courtisans du Roi-Soleil au Siam, un jeu de quilles de leur pays.
Un jeu assez particulier puisqu'on n'y joue pas avec une boule mais un disque de bois, d'environ 30 à 40 cm de diamètre, assez lourd et taillé en biseau. Les quilles, elles, sont disposées en cercles concentriques, comme la coquille d'un escargot. Chaque quille se voit attribuer un nombre de points.
Il faut alors lancer le disque, le faire rouler au sol sur sa tranche en l'orientant de façon à ce qu'il tourne et abatte le maximum de quilles, c'est à dire le maximum de points. Il semblerait que la quille posée au centre des autres était nommée "Siam" et que celui qui parvenait à la faire tomber gagnait automatiquement la partie.
Loin d'être facile... Tout est dans le poignet et l'impulsion donnée pour que le disque suive une trajectoire courbe et abatte le plus de quilles possible.
Si le jeu de quilles était pratiqué au XVIIIème siècle, était-ce encore le cas du Siam ? Mystère.
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Calonne- Messages : 1124
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
C'est intéressant, merci cher Calonne. Ce jeu était peut-être trop difficile pour avoir eu le même succès dans la postérité, que le jeu de quilles, très répandu, auquel nous nous sommes tous adonnés dans notre prime jeunesse.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Je pense que ce jeu n'a pas duré longtemps, j'ai déjà eu beaucoup de mal à trouver des articles sur le Net et pas d'images. J'en avais entendu parler dans un livre il y a très longtemps et ça m'est revenu.
Effectivement, techniquement, il fallait avoir une sacrée souplesse au niveau du poignet...
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Calonne- Messages : 1124
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Le Jeu à Versailles
Les fêtes et les jeux occupent une place importante dans la vie de cour à Versailles*. Ils ont pour but de divertir les courtisans et de rompre la monotonie d'une journée parfaitement réglée par l'étiquette. En fin d’après-midi, les courtisans sont invités à rejoindre le Grand Appartement dont chaque salle se voit attribuer une affectation particulière à l’occasion des soirées d’appartement qui ont lieu trois fois par semaine de sept à dix heures, avant le souper. C’est le temps du jeu ; jeux de cartes comme le lansquenet ou l’hombre, jeu de hasard comme le portique, jeu d’adresse comme le billard. Le jeu s’immisce partout, dans le petit appartement du roi, dans les grands cabinets des appartements princiers. Les courtisans s'adonnent au jeu dans leur appartement. Ceux de la duchesse de Polignac étaient des plus réputés et ne comprenaient pas moins de dix tables de jeu. On y jouait au piquet, au quadrille, au brelan ou au trictrac ; jeux d’argent où certains construisent des fortunes et d’autres se ruinent.
Louis XVI se montre prudent et préfère la stratégie sage et simple du tric-trac, ancêtre du backgammon, mais prend en charge les pertes considérables de la reine, du comte d’Artois et de Madame Élisabeth au pharaon.
Le jeu à la cour de Versailles, en plus d'être un simple divertissement, devient un moment privilégié pour les courtisans qui peuvent faire leur cour à un roi devenu plus accessible, car libéré de ses contraintes.
* Dépliant-fêtes-divertissements.pdf (chateauversailles.fr)
Le trictrac
Le trictrac est un jeu de dames qui se joue avec 30 palets en ivoire et ébène sur un plateau à 24 flèches. On peut le rapprocher du backgammon anglais, mais contrairement à ce dernier et au jacquet, ce n'est pas un jeu de course qui consiste à faire sortir le premier ses dames, après leur avoir fait accomplir le tour complet du plateau. La stratégie du trictrac est de marquer le plus de points tout au long du parcours des dames pour atteindre le premier le nombre fixé en début de partie. Pour cela, chaque joueur, en déplaçant ses dames suivant des règles bien définies, tente de créer des situations particulières appelées Jan qui vont lui rapporter un certain nombre de points.
Il était très en vogue en France aux XVIIe et XVIIIe siècles dans les salons de l'aristocratie, et en particulier à la cour de Versailles où il faisait fureur. Le procès verbal des ventes fait mention d'une douzaine de tables de trictrac, uniquement pour les membres de la famille royale et les princes. Le jeu de trictrac disparaît complètement à la fin du XIXe siècle.
Table de trictrac
Lot 9523. Une table en trictrac, non garnie, en bois d'acajou, ornée de cuivre poli, de l'article 3607. Adjugé pour 201 livres au citoyen Berton aîné et veuve Dorville.
Lot 12858. Une table en trictrac à dessus de maroquin et velours vert, en bois de rose, de l'article 1068. Adjugé pour 100 livres, 19 sols au citoyen Mongis.
Le brelan ou bouillotte
Très populaire au XVIIe et au XVIIIe siècle, le brelan ou bouillotte est un jeu de cartes que l'on peut considérer comme une forme ancienne du poker. Il se joue entre 4 ou 5 joueurs. La main gagnante est le brelan, soit, comme au poker, trois cartes de la même figure ou valeur. On peut aussi gagner aux points en additionnant les valeurs des cartes de même couleur.
La table de bouillotte est une table en acajou et placage d’acajou. S’ouvrant à deux tiroirs, elle est pourvue de deux tablettes en ceinture, d’un piétement fuselé à cannelures, sabots et roulettes, et d’un dessus de marbre blanc à galerie de bronze.
Elle comporte un plateau de bois amovible appelé bouchon, qui s’encastre dans la galerie. Le bouchon est d’un côté foncé de cuir pour écrire, de l’autre côté un feutre est tendu pour jouer aux cartes, enfin le plateau de marbre est utilisé pour déjeuner.
Table de bouillotte
Pour éclairer le jeu, on posait sur cette table un luminaire qui prit le nom du jeu. Cette lampe bouillotte est composée d'une base en coupelle, d'un corps de lampe à deux ou trois bras de lumière et d'une tige centrale haute de 60 à 70 centimètres où vient se fixer l'abat-jour en tôle peinte. Sa hauteur s'ajuste à l'aide d'une vis de serrage.
Lampe bouillotte
Lot 9205. Une table de brelan en acajou, couverte de velours vert, de l'article 2024. Adjugé pour 48 livres à la citoyenne François.
Lot 9718. Une table de bouillotte couverte en drap vert, de l'article 2320. Adjugé pour 35 livres, 1 sol au citoyen Limone.
Lot 11316. Une table de bouillotte en acajou, couverte d'un velours vert, de l'article 1759. Adjugé pour 27 livres, 19 sols au citoyen Simon (intérieur Capet) *.
* La mention intérieur Capet signifie que cet objet appartenait aux appartements de Louis XVI.
Autres jeux de salon
On jouait aussi au Trou Madame, au loto, au piquet, aux dames.
Jeu de trou Madame
Lot 680. Une table de jeu de trou Madame en bois de rose, de l'article 1177. Adjugé à Duroseau de Paris pour 66 livres.
Chaque joueur fait rouler les gros palets en bois dans la direction des portes et essaie d’en faire rentrer un maximum.
Lot 3508. Une table à quadrille en bois d'acajou couverte de velours vert. Adjugé pour 70 livres 1 sol au citoyen Gillet.
Lot 3701. Un jeu de Loto complet… Adjugé pour 63 livres au citoyen Goré fils.
Lot 9364. Une table de piquet en placage, couverte en velours vert et une autre table de jeux en drap vert, des articles 2024 et 2025. Adjugé pour 41 livres et 9 sols au citoyen Vidal.
Lot 11372. Un damier en bois d'ébène incrusté d'ivoire et ses dames en ébène et ivoire, de l'article 1611. Adjugé pour 39 livres au citoyen Canaple.
Lot 14997. Une table de jeux en acajou, couverte en drap vert, de l'article 3986. Adjugé pour 90 livres, 1 sol au citoyen Canaple, propriétaire d'une inscription sur le grand livre de la dette publique, remise à l'huissier, portant 50 livres de rente. remboursable au denier vingt, n° 4831, f° 429, que ledit Canaple entend employer à l'achat des meubles de la présente vente, conformément à la loi.
Billard
On jouait aussi au billard. Pas moins de neuf billards sont mentionnés dans le procès verbal des ventes, deux au Petit Trianon et sept au château de Versailles.
Lot 2605. Un billard en bois de chêne de douze pieds sur six pieds, couvert d'un drap vert, les bandes ornées d'un galon d'or, housse de basane, dix billes d'ivoire de différentes couleurs et les queux et porte-queux en bois d'acajou et un porte-lumière, de l'article 11. Adjugé pour 1 095 livres au citoyen Dutertre de Versailles. (Billard du Petit Trianon)
Lot 2606. Un grand billard de bois satiné, couvert d'un drap vert, les bandes garnies d'un petit galon d'or avec housse de maroquin vert, un porte-queux en acajou avec étui de fer blanc pour recevoir les queux, des articles 867 et 868. Adjugé pour 1 533 livres au citoyen Huart aîné. (Billard du Petit Trianon)
Jeux divers
On remarque aussi quelques jeux qui devaient appartenir aux enfants de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
Lot 4615. Une escarpolette en bois foncé, de canne, peinte en vert, de l'article 411. Adjugé pour 20 livres au citoyen Guillaume.
Lot 2707. Un cheval de bois couvert de panne grise, de l'article 15. Adjugé pour 16 livres 6 sols au citoyen Huart jeune.
Jeu de bague
Pour divertir ses invités, Marie-Antoinette avait fait installer un jeu de bague au Petit Trianon.
Lot 15426. Un jeu de bague en fer à la chinoise avec figures d'hommes et d'animaux, avec sa couverture en plomb doré et ardoises et les treillages et fers indépendants, à l'exception des tuyaux de conduite qui pourront se trouver dans ledit jeu, de l'article… Et attendu que ledit article est estimé au-dessus de 1 000 livres, il a été arrêté qu'il serait vendu aux feux conformément à la loi du 10 juin 1793 (vieux style), en conséquence les feux ont été allumés sur l'enchère du citoyen Gondoin et furent de 12 500 livres, et la première bougie s'étant éteinte à l'enchère de 12 751 livres par le citoyen Berton cadet, la seconde a été continuée à l'enchère de 13 051 livres par le citoyen Huart aîné, la troisième, celle de 13 201 livres par le citoyen Luce, la quatrième de 13 500 livres par le citoyen Huart aîné, et la cinquième et dernière enchère à 13 900 livres par les citoyens Gondoin frères auxquels ledit jeu a été adjugé pour le prix. Lesdits frères ayant promis de payer moitié en inscriptions et moitié en assignats.
En 1775, un an après avoir pris possession de son domaine du Petit Trianon, Marie-Antoinette visita le jardin que le duc de Chartres s’était fait aménager à Monceau. Elle fut enthousiasmée par son somptueux jeu de bague et désira immédiatement en posséder un semblable pour son jardin de Trianon. Deumier reçut la commande d’un modèle au douzième du jeu de bague de Monceau au début de l'année 1776. Les travaux furent terminés début 1777, mais le jeu ne fut vraiment opérationnel qu'au printemps 1777.
Ce jeu est décrit comme se composant d’un parasol dans le style chinois, du bord duquel pendaient des œufs d’autruche et des clochettes, d’une plate-forme ronde portant des personnages orientaux et des animaux fantastiques sur lesquels sont assis des femmes et des hommes. L’ensemble tourne autour d’un axe central actionné par des serviteurs. Chaque cavalier tient en main une baguette avec laquelle il essaie d’attraper les bagues, qui sortent du gland ornant la base de quatre lanternes suspendues au parasol (20a) .
Le jeu de bague fut mis aux enchères le 3 octobre 1793. Crié à 20 000 livres, il ne trouva pas preneur. Représenté le 8 messidor an II (26 juin 1794), il est acquis par les frères Gondoin (artisans de sa construction) pour la somme de 13 900 livres qui ne représentait que le sixième du coût de sa construction, évalué à plus de 80 000 livres.
Le jeu de bague chinois du duc de Chartres à Monceau (20b)
.Jeu de ballon
Lot 1494. Quatre raquettes, deux paires de manches de cuir pour jouer au ballon, deux carrés et sept boîtes de fiches, de l'article 265. Adjugé pour 100 livres, 1 sol au citoyen Duval de Paris.
Ce lot 1494 fait état de l'équipement utilisé pour pratiquer le jeu de ballon.
Ce jeu était très populaire à la fin du XVIIIe siècle et pendant tout le XIXe siècle dans les départements du Sud-Est de la France (21a-c). On peut le considérer comme appartenant aux jeux de paume, bien qu'il ne se jouait pas à mains nues, mais avec une raquette en bois qui renvoie le ballon. Le souvenir de ce nom « Jeu de ballon » s'est conservé dans les noms de rues de grandes villes, comme la rue du Jeu de ballon à Aubagne, à Grasse, à Vergèze ou à Montpellier. Le terrain choisi était souvent un fossé comme celui de Montpellier qui s'inscrivait dans l'excavation au pied du mur allant de la porte de Lattes jusqu'au bastion sud de la citadelle (21c). En 1872, la gare de Pallavas fut élevée sur ce fossé où l'on jouait au ballon.
La pratique et les règles de ce sport sont données dans l'ouvrage d'Amédée Lagriffoul « Mes souvenirs de jeunesse(21a). » Le jeu de ballon était en honneur dans tous les villages. « C'était un jeu d'adresse très amusant ; le ballon n'était pas une balle élastique comme aujourd'hui, il était un peu plus gros, et il était confectionné avec du gros cuir ; il était percé d'un petit trou, et en dedans il y avait une soupape, et au moyen d'une grosse seringue on le remplissait d’un mélange de blanc d’œuf et de vinaigre, qui en coagulant devenait aussi dur qu'une pierre. Pour jouer, on se servait d'un brassard, c'était un gros morceau de bois rond, en noyer, percé au milieu de manière à pouvoir y passer la main et saisir une cheville placée à travers de l'ouverture. L'extérieur était formé de pointes taillées en diamant, et lorsqu'on repoussait le ballon avec cet instrument, on aurait pu tuer un homme, aussi fallait-il être adroit et habile pour jouer à ce jeu ; cependant, il n'arrivait jamais d'accidents. »
Brassard du jeu de ballon
Ce jeu oppose de deux à huit adversaires sur un long terrain en forme de couloir. Les équipes se renvoient le ballon à l’aide d’un brassard (raquette) dont la dimension varie en fonction des régions étudiées. Au commencement du jeu, le ballon est jeté aux joueurs par une personne extérieure et, dès lors, l'objectif des joueurs est de rentrer le ballon dans le champ (le but) de la partie adverse, soit à la main au moyen des raquettes, soit au pied. Plus tard, les raquettes furent remplacées par des tambourins formés d'un cercle en bois sur lequel on tendait une peau de chèvre parcheminée. Aujourd'hui, le jeu de ballon perdure, mais a pris le nom de jeu de balle au tambourin. Il se pratique dans les départements du Sud-Est de la France comme l'Hérault.
Le décompte des points ressemblait à celui du tennis actuel. Soulignons que ce jeu n’était pas un « jeu d’enfant », car il exigeait des aptitudes physiques qui sont celles de jeunes hommes ou d’adultes dans la force de l’âge. Selon un mémoire du XVIIIe siècle,
« Le jeu de ballon de Montpellier était en effet à découvert dans un fossé de la ville. Cet exercice est violent, sujet à de grands inconvénients, aussi n’y a-t-il que des paysans ou des gens bien robustes qui s’y donnent. »
Dans ce jeu, les bras des joueurs étaient protégés par d'épaisses manches de cuir. Les boîtes de fiches permettaient le décompte des points.
Le peintre Hubert Robert était un fervent adepte du jeu de ballon. Emprisonné sous la terreur à Saint-Lazare, Alfred Leroy le décrit jouant au ballon avec ses compagnons d'infortune(22a) :
« Nous le voyons jouer au ballon dans la cour. Malgré ses soixante années, son embonpoint, il apportait à cet exercice la plus vive agilité. » André Chénier, qui le regardait, écrivit ces vers maintes fois cités :
« L'un pousse et fait bondir sur les toits, un ballon tout gonflé de vent. »
J.J. Jusserand nous raconte dans « Les jeux et sports d'exercice(22b). » Robert, écrit Millin, autre prisonnier, peignait jusqu'à midi, et après le repas, jouait au ballon dans la cour avec une adresse étonnante. Il faisait venir ses ballons du dehors et vendait des dessins pour s'en procurer. Les parties de ballon de Robert faisaient sensation et attiraient le monde aux fenêtres
Hubert Robert fut sauvé par la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II.
Récréation des prisonniers à Saint-Lazare : la partie de ballon
Hubert Robert, 1794. Musée Carnavalet
Hubert Robert, 1794. Musée Carnavalet
Jeu de balle au tambourin à Pézenas en 1909
Jeu de balle au tambourin à Cazouls d'Hérault
Tambourin pour le jeu
duc de Berry- Messages : 123
Date d'inscription : 09/01/2014
Age : 79
Localisation : Vincennes
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Merci, cher Berry, et bravo pour la belle mise en page de ce message truffé d'illustrations et anecdotes !
Vous nous gâtez vraiment.
L'un des sept billards de Versailles était dans la galerie de bois qui prolongeait l'appartement de Yolande. Nous nous souvenons tous de Vaudreuil, dans un accès de colère, brisant par accident la plus belle queue de Marie-Antoinette ...
Vous nous gâtez vraiment.
Dix tables de jeu dans le seul salon de Mme de Polignac ?!!! Ces courtisans blasés ne savaient qu'inventer pour tromper leur ennui.duc de Berry a écrit: Le jeu s’immisce partout, dans le petit appartement du roi, dans les grands cabinets des appartements princiers. Les courtisans s'adonnent au jeu dans leur appartement. Ceux de la duchesse de Polignac étaient des plus réputés et ne comprenaient pas moins de dix tables de jeu. On y jouait au piquet, au quadrille, au brelan ou au trictrac ; jeux d’argent où certains construisent des fortunes et d’autres se ruinent.
L'un des sept billards de Versailles était dans la galerie de bois qui prolongeait l'appartement de Yolande. Nous nous souvenons tous de Vaudreuil, dans un accès de colère, brisant par accident la plus belle queue de Marie-Antoinette ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11795
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Explique-nous le cassetin !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Le cassetin est le réceptacle circulaire central. Le plus souvent amovible, il permet de recueillir les jetons dans les petits casiers du pourtour, et de placer une lampe bouillotte en son centre
Sur un autre exemplaire versaillais (la table de brelan offerte par Jacques Garcia) :
(C) RMN
Clichés personnels
Sur un autre exemplaire versaillais (la table de brelan offerte par Jacques Garcia) :
(C) RMN
Clichés personnels
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Merci !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
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