Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
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Mme de Sabran
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Jeu de cavagnole
Vers 1780. Coffret en acajou à serrure et poignée en fer, avec étiquette du magasin Aux Trois Frères, contenant 121 pions de buis en forme d'olives, 24 cartes en carton imprimées, avec retouches de couleurs, portant des numéros de 1 à 121, un sac en soie verte avec fermoir en ivoire
Le cavagnole, introduit en France dès les années 1740, est l'ancêtre de notre loto. Variante du biribi, jeu de paris, ce jeu-ci se compose d'un grand plateau de 24 cartes. Des billets numérotés roulés sont enfermés dans des pionsolives en buis qu'on rassemble dans un sac surmonté d'un fermoir en ivoire.
Le conservateur qui a écrit le livre trouvé donne la photo des pions qui sont les pions en bois comme on les connait pour le loto actuel.
Vers 1780. Coffret en acajou à serrure et poignée en fer, avec étiquette du magasin Aux Trois Frères, contenant 121 pions de buis en forme d'olives, 24 cartes en carton imprimées, avec retouches de couleurs, portant des numéros de 1 à 121, un sac en soie verte avec fermoir en ivoire
Le cavagnole, introduit en France dès les années 1740, est l'ancêtre de notre loto. Variante du biribi, jeu de paris, ce jeu-ci se compose d'un grand plateau de 24 cartes. Des billets numérotés roulés sont enfermés dans des pionsolives en buis qu'on rassemble dans un sac surmonté d'un fermoir en ivoire.
Le conservateur qui a écrit le livre trouvé donne la photo des pions qui sont les pions en bois comme on les connait pour le loto actuel.
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
A Marie-Antoinette qui lui proposait de venir s'encanailler dans le "tripot" de Mme de Guéménée, Joseph II :
" — Je ne suis pas assez riche, d'ailleurs le jeu fait entrer dans vos appartements des gens qui sont faits pour rester dans l'antichambre. "
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55516
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
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... soit au whist ou au tri. Le Roi ( Louis XV ) aimait à gagner, et, aux voyages de Marly, il jouait les jeux de hasard plus en particulier qu'en roi. Il était le plus grand connaisseur du royaume en fait d'espèces; un rouleau de cinquante louis, où il se trouvait un louis faux ou un louis de moins, était rejeté par lui avec promptitude et une sagacité sans exemple.
Généreux pour ceux qui l'entouraient à la chasse, il faisait à ses écuyers de magnifiques présents de porcelaine de Sèvres. Un d'eux, le marquis de Villepail, qu'il avait marié, jouait et perdait. Il le vit triste à la chasse et le questionna; l'autre osa lui tout avouer. — C'était la
veille du jour de l'an. — Le Roi lui envoya le lendemain une superbe écuelle de Sèvres, dans laquelle il y avait mille louis d'or.
( Dufort de Cheverny )
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... soit au whist ou au tri. Le Roi ( Louis XV ) aimait à gagner, et, aux voyages de Marly, il jouait les jeux de hasard plus en particulier qu'en roi. Il était le plus grand connaisseur du royaume en fait d'espèces; un rouleau de cinquante louis, où il se trouvait un louis faux ou un louis de moins, était rejeté par lui avec promptitude et une sagacité sans exemple.
Généreux pour ceux qui l'entouraient à la chasse, il faisait à ses écuyers de magnifiques présents de porcelaine de Sèvres. Un d'eux, le marquis de Villepail, qu'il avait marié, jouait et perdait. Il le vit triste à la chasse et le questionna; l'autre osa lui tout avouer. — C'était la
veille du jour de l'an. — Le Roi lui envoya le lendemain une superbe écuelle de Sèvres, dans laquelle il y avait mille louis d'or.
( Dufort de Cheverny )
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Merci pour ce témoignage.
Louis XV avait du coeur. boudoi30
Louis XV avait du coeur. boudoi30
Invité- Invité
Divertissements de société et très mauvaises plaisanteries ...
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Souvenirs de Mme de Créquy.
Il arriva non loin de Montivilliers, à la même époque, un événement que je ne crois pas inutile à vous rapporter, ne fût-ce que pour vous prémunir contre certains passe-temps auxquels on se livre quelquefois à la campagne, entre personnes de mauvais goût. Je veux parler de ces espèces de divertissements qui consistent à se jouer des tours, et se faire des farces.
Un jeune conseiller au parlement de Normandie, appelé M. de Martainville (et nouvellement marié), avait réuni dans son château une vingtaine de personnes qui devaient y passer les vacances, et dans le nombre il y avait plusieurs officiers des garnisons voisines.
On y perçait les murailles et les plafonds pour faire jouer des ficelles qu'on avait attachées à vos rideaux et vos couvertures: on y creusait des trous cachés sous l'herbe, afin d'y faire tomber les cavaliers pêle-mêle avec leurs montures, ce qui devait être fort agréable pour les cavaliers! boudoi32 On y mettait du sel dans votre café, du piment dans votre tabac, du jus de coloquinte aux bords de votre gobelet, de la poix de Bourgogne à vos chemises, et du crin haché dans vos draps de lit. Vous imaginez bien qu'il y avait des grenouilles et des écrevisses dans tous les lits du château? C'est une idée fondamentale en fait de mystification provinciale, et c'est toujours, m'a-t-on dit, la première idée qui vient à l'esprit de ces charmants espiègles de campagne. Toujours est-il qu'on ne pouvait aller visiter les jeunes mariés sans se trouver assailli par cette joie grosse d'attrapes et de brutalités impertinentes, ce qui faisait de leur château comme une sorte d'écueil et de récif malencontreux pour toute la noblesse du voisinage.
Le Martainville et sa conseillère attendaient chez eux la veuve de l'Intendant d'Alençon, qui s'appelait Mme Hérault de Séchelles, qui s'en allait tout doucement aux eaux de Barèges, en voyageant à très-petites journées, et qu'ils avaient suppliée de venir se reposer pendant quelques jours à Martainville. Il est bon de vous dire qu'elle était en convalescence d'une fluxion de poitrine, qu'elle avait soixante mille livres de rente, et que les Martainville étaient ses principaux héritiers. C'était du reste une vieille femme de robe, infiniment douillette, exigeante et susceptible à l'excès. C'était une de ces véritables intendantes qui sont adulées par la société d'une ville de province....
— Ah çà, disaient les Martainville à toute cette volée de corneilles et d'étourneaux, n'allez pas faire des folies pendant la relâche et la station de notre tante de Séchelles! Soyez bien sages et bien sérieux, Messieurs et Mesdames! et n'oubliez pas que c'est une parente à succession!
On avait fait déménager je ne sais quelle Présidente, afin d'ajuster le plus bel appartement pour cette illustre valétudinaire. On avait placé dans la chambre qu'on lui destinait tous les petits meubles les plus commodes, ainsi que les chinoiseries les plus charmantes et les plus jolies porcelaines de Saxe de la maison. On avait soin de lui maintenir continuellement, bien cuite à point et bien chaude au bain-marie, une poularde au gros sel, avec des pigeons bouillis à l'orge mondée et des cailles aux laitues; sans compter les oeufs frais dans de l'eau froide, et du vin d'Alicante dans de l'eau tiède; enfin la cuisine et la livrée des Martainville étaient restées sous les armes pendant plus de huit jours; et Madame l'Intendante n'arrivait pas!... On commençait à s'en inquiéter dans la famille, et le reste de la compagnie s'en impatientait. Il est à savoir aussi que le maître du château n'avait jamais vu cette tante de sa femme, et que celle-ci n'avait pas revu sa vieille parente depuis l'âge de cinq à six ans, ce qui fit naître l'envie d'organiser une attrape.
Il se trouvait dans la troupe facétieuse un petit M. de Clermont d'Amboise, lequel aurait bien voulu m'épouser quelques années après, soit dit en passant, mais la reconnaissance que je lui dois ne saurait m'empêcher de vous dire que c'était un vilain petit chafouin jaune. On imagina de le déguiser en vieille dame; un autre jeune officier devait s'habiller en femme de chambre, et sur toute chose, on avait eu grand soin de dissimuler les préparatifs de ces déguisements, qui ne devaient être connus que de trois à quatre personnes, mais qui furent divulgués par une femme de chambre à un godelureau de la société. On organisa ruse contre ruse, et l'on s'arrangea pour mystifier les mystificateurs; ainsi, tandis qu'on était aux aguets pour les accueillir en les houspillant et les bousculant de la plus belle manière, arriva la véritable Intendante, sur laquelle on se précipita comme une avalanche, à laquelle on arracha sa mantille à falbalas, son collet monté, sa cornette avec sa perruque, enfin qu'on maltraita si cruellement, que la chose en fait horreur à penser! La malheureuse en était si mortellement saisie, qu'elle ne pouvait crier ni proférer une seule parole; mais dans ce qu'elle entendit, il y eut des révélations perfides.... — Vilaine autruche! — Ennuyeuse Intendante! — Vieille tante à succession!... — Ah! tu veux aller aux eaux pour faire languir tes héritiers! — En voilà des eaux minérales! en voilà des douches!... Et c'étaient des taloches et des seaux d'eaux de puits qui lui tombaient sur le corps au milieu d'un vacarme affreux. Après un quart d'heure de pareils sévices et des plus mauvais traitements (elle était tombé sous les coups, et restait gisante sur le pavé du vestibule), on s'aperçut qu'elle ne donnait aucun signe de vie; on approcha des lumières, on ne reconnut point le petit de Clermont, et ce qui résulta de l'investigation, c'est que la pauvre femme était presque morte....
Chacun s'enfuit du château, à la réserve de ses parents qui s'arrachaient les cheveux, et qu'elle ne pouvait envisager sans éprouver un sentiment de terreur et d'horreur profondes! Elle en mourut la troisième jour, et comme elle n'avait jamais fait aucunes dispositions testamentaires, il se trouva que son héritage était naturellement ouvert au profit des Martainville, ce qui les compromit dans l'opinion publique et par devant leur confrères du parlement, au point qu'on informa judiciairement sur cette abominable méprise, et que M. de Martainville se vit obligé de se défaire de sa charge. Comme il était rempli d'honneur, et que sa femme était la délicatesse même, ils ne voulurent toucher absolument rien de la succession de Mme de Séchelles, qu'ils abandonnèrent à leur collatéraux. Ils vendirent quelque temps après leur beau manoir de Martainville, et même ils en quittèrent le nom pour celui de leur Baronnie de Francheville, que leur famille porte encore aujourd'hui. Mme de Maintenon a dit que le bon goût suppose toujours un grand sens; et c'est la moralité de cette anecdote.
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Souvenirs de Mme de Créquy.
Il arriva non loin de Montivilliers, à la même époque, un événement que je ne crois pas inutile à vous rapporter, ne fût-ce que pour vous prémunir contre certains passe-temps auxquels on se livre quelquefois à la campagne, entre personnes de mauvais goût. Je veux parler de ces espèces de divertissements qui consistent à se jouer des tours, et se faire des farces.
Un jeune conseiller au parlement de Normandie, appelé M. de Martainville (et nouvellement marié), avait réuni dans son château une vingtaine de personnes qui devaient y passer les vacances, et dans le nombre il y avait plusieurs officiers des garnisons voisines.
On y perçait les murailles et les plafonds pour faire jouer des ficelles qu'on avait attachées à vos rideaux et vos couvertures: on y creusait des trous cachés sous l'herbe, afin d'y faire tomber les cavaliers pêle-mêle avec leurs montures, ce qui devait être fort agréable pour les cavaliers! boudoi32 On y mettait du sel dans votre café, du piment dans votre tabac, du jus de coloquinte aux bords de votre gobelet, de la poix de Bourgogne à vos chemises, et du crin haché dans vos draps de lit. Vous imaginez bien qu'il y avait des grenouilles et des écrevisses dans tous les lits du château? C'est une idée fondamentale en fait de mystification provinciale, et c'est toujours, m'a-t-on dit, la première idée qui vient à l'esprit de ces charmants espiègles de campagne. Toujours est-il qu'on ne pouvait aller visiter les jeunes mariés sans se trouver assailli par cette joie grosse d'attrapes et de brutalités impertinentes, ce qui faisait de leur château comme une sorte d'écueil et de récif malencontreux pour toute la noblesse du voisinage.
Le Martainville et sa conseillère attendaient chez eux la veuve de l'Intendant d'Alençon, qui s'appelait Mme Hérault de Séchelles, qui s'en allait tout doucement aux eaux de Barèges, en voyageant à très-petites journées, et qu'ils avaient suppliée de venir se reposer pendant quelques jours à Martainville. Il est bon de vous dire qu'elle était en convalescence d'une fluxion de poitrine, qu'elle avait soixante mille livres de rente, et que les Martainville étaient ses principaux héritiers. C'était du reste une vieille femme de robe, infiniment douillette, exigeante et susceptible à l'excès. C'était une de ces véritables intendantes qui sont adulées par la société d'une ville de province....
— Ah çà, disaient les Martainville à toute cette volée de corneilles et d'étourneaux, n'allez pas faire des folies pendant la relâche et la station de notre tante de Séchelles! Soyez bien sages et bien sérieux, Messieurs et Mesdames! et n'oubliez pas que c'est une parente à succession!
On avait fait déménager je ne sais quelle Présidente, afin d'ajuster le plus bel appartement pour cette illustre valétudinaire. On avait placé dans la chambre qu'on lui destinait tous les petits meubles les plus commodes, ainsi que les chinoiseries les plus charmantes et les plus jolies porcelaines de Saxe de la maison. On avait soin de lui maintenir continuellement, bien cuite à point et bien chaude au bain-marie, une poularde au gros sel, avec des pigeons bouillis à l'orge mondée et des cailles aux laitues; sans compter les oeufs frais dans de l'eau froide, et du vin d'Alicante dans de l'eau tiède; enfin la cuisine et la livrée des Martainville étaient restées sous les armes pendant plus de huit jours; et Madame l'Intendante n'arrivait pas!... On commençait à s'en inquiéter dans la famille, et le reste de la compagnie s'en impatientait. Il est à savoir aussi que le maître du château n'avait jamais vu cette tante de sa femme, et que celle-ci n'avait pas revu sa vieille parente depuis l'âge de cinq à six ans, ce qui fit naître l'envie d'organiser une attrape.
Il se trouvait dans la troupe facétieuse un petit M. de Clermont d'Amboise, lequel aurait bien voulu m'épouser quelques années après, soit dit en passant, mais la reconnaissance que je lui dois ne saurait m'empêcher de vous dire que c'était un vilain petit chafouin jaune. On imagina de le déguiser en vieille dame; un autre jeune officier devait s'habiller en femme de chambre, et sur toute chose, on avait eu grand soin de dissimuler les préparatifs de ces déguisements, qui ne devaient être connus que de trois à quatre personnes, mais qui furent divulgués par une femme de chambre à un godelureau de la société. On organisa ruse contre ruse, et l'on s'arrangea pour mystifier les mystificateurs; ainsi, tandis qu'on était aux aguets pour les accueillir en les houspillant et les bousculant de la plus belle manière, arriva la véritable Intendante, sur laquelle on se précipita comme une avalanche, à laquelle on arracha sa mantille à falbalas, son collet monté, sa cornette avec sa perruque, enfin qu'on maltraita si cruellement, que la chose en fait horreur à penser! La malheureuse en était si mortellement saisie, qu'elle ne pouvait crier ni proférer une seule parole; mais dans ce qu'elle entendit, il y eut des révélations perfides.... — Vilaine autruche! — Ennuyeuse Intendante! — Vieille tante à succession!... — Ah! tu veux aller aux eaux pour faire languir tes héritiers! — En voilà des eaux minérales! en voilà des douches!... Et c'étaient des taloches et des seaux d'eaux de puits qui lui tombaient sur le corps au milieu d'un vacarme affreux. Après un quart d'heure de pareils sévices et des plus mauvais traitements (elle était tombé sous les coups, et restait gisante sur le pavé du vestibule), on s'aperçut qu'elle ne donnait aucun signe de vie; on approcha des lumières, on ne reconnut point le petit de Clermont, et ce qui résulta de l'investigation, c'est que la pauvre femme était presque morte....
Chacun s'enfuit du château, à la réserve de ses parents qui s'arrachaient les cheveux, et qu'elle ne pouvait envisager sans éprouver un sentiment de terreur et d'horreur profondes! Elle en mourut la troisième jour, et comme elle n'avait jamais fait aucunes dispositions testamentaires, il se trouva que son héritage était naturellement ouvert au profit des Martainville, ce qui les compromit dans l'opinion publique et par devant leur confrères du parlement, au point qu'on informa judiciairement sur cette abominable méprise, et que M. de Martainville se vit obligé de se défaire de sa charge. Comme il était rempli d'honneur, et que sa femme était la délicatesse même, ils ne voulurent toucher absolument rien de la succession de Mme de Séchelles, qu'ils abandonnèrent à leur collatéraux. Ils vendirent quelque temps après leur beau manoir de Martainville, et même ils en quittèrent le nom pour celui de leur Baronnie de Francheville, que leur famille porte encore aujourd'hui. Mme de Maintenon a dit que le bon goût suppose toujours un grand sens; et c'est la moralité de cette anecdote.
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Eh bien, quelle anecdotes époustouflantes !!!
Cela me fait penser aux perruques que l'on volait dans les rues en agrippant les cheveux postiches des personnes , elles étaient rendues t^te nue et dépouillées... car cet accessoire était onéreux. Il semble que ce devait être l'auto-radio de l'époque et que cela se revendait facilement :
Bien à vous.
Cela me fait penser aux perruques que l'on volait dans les rues en agrippant les cheveux postiches des personnes , elles étaient rendues t^te nue et dépouillées... car cet accessoire était onéreux. Il semble que ce devait être l'auto-radio de l'époque et que cela se revendait facilement :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
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Quelles excentricités ne fallait-il pas à cette société déliquescente pour arriver à la distraire ! boudoi29
... de préférence aux dépens d'autrui, c'est tellement plus drôle ! boudoi32
Quelles excentricités ne fallait-il pas à cette société déliquescente pour arriver à la distraire ! boudoi29
... de préférence aux dépens d'autrui, c'est tellement plus drôle ! boudoi32
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Le plus étrange dans cette histoire c'est que rien ne colle.
Aucun M. de Sechelle ne fut intendant d'Alençon, mais tous (que ce soit les Moreau de Sechelles ou les Herault de Sechelles) ont une postérité, ce qui veut dire que leur bien reviendrait à leurs enfant et point à ces collatéraux. Ensuite, la "marquise de Créquy" note le nom d'un M. de Martainville, avec une date, ainsi que le nom de son épouse, une Turgot. Or, dans ces quelques lignes, rien n'est vérifiable, rien ne colle, aucune de ces deux familles n'a les terres supposées, aucun mariage entre eux, aucun membre avec ces noms là .....
Soit il y a d'énormes approximations sur les noms, soit c'est une histoire inventée de toute pièce, ce qui ne serait pas si surprenant venant de mémoires apocryphes.
Aucun M. de Sechelle ne fut intendant d'Alençon, mais tous (que ce soit les Moreau de Sechelles ou les Herault de Sechelles) ont une postérité, ce qui veut dire que leur bien reviendrait à leurs enfant et point à ces collatéraux. Ensuite, la "marquise de Créquy" note le nom d'un M. de Martainville, avec une date, ainsi que le nom de son épouse, une Turgot. Or, dans ces quelques lignes, rien n'est vérifiable, rien ne colle, aucune de ces deux familles n'a les terres supposées, aucun mariage entre eux, aucun membre avec ces noms là .....
Soit il y a d'énormes approximations sur les noms, soit c'est une histoire inventée de toute pièce, ce qui ne serait pas si surprenant venant de mémoires apocryphes.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
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Ouf ! Tu nous rassures !
La plupart des mémoires de cette époque sont apocryphes. Nous ne sommes pas dupes ! Pour Mme de Créquy, ce n'est pas Lamothe-Langon qui s'y colle mais Maurice Cousin de Courchamps. Nous sentons combien il s'en donne à coeur joie et je le soupçonne d'être un peu marseillais sur les bords, peuchère ! Cependant ce sont bien les souvenirs de cette dame qu'il relate. Elle lui tient la plume. Sachant que la marquise est morte à presque cent ans, on peut raisonnablement penser qu'effectivement elle s'embrouille pas mal dans les noms, cependant ...
Anne Turgot, dame de la Chesnaye, veuve de César-Auguste Hérault, Chevalier, Seigneur de Séchelles et du vicomte de Saint-Marc, Conseiller du Roi Louis XIV en son conseil d'état, et son Intendant de justice, police et finances en la généralité d'Alençon. Le fameux révolutionnaire Hérault de Séchelles était l'arrière-petit-neveu de ce magistrat. ( Note de Mme de Créquy.)
Le Hérault, proche parent de Mme de Polignac, que nous connaissons bien, c'est René .
Ce n'est pas lui dont il s'agit.
En 1719, il épouse Marguerite Durey de Vieuxcourt.
D'où deux filles : Jeanne Charlotte qui épouse Jean François Gabriel de Polastron ( d'où Yolande ), et Louise-Adélaïde (1722-1754), qui épouse M. de Marville.
En 1732, René Hérault se remaria avec Hélène Moreau de Séchelles (1715-1798), fille de Jean Moreau de Séchelles (1690-1760), alors intendant du Hainaut et qui devait devenir ultérieurement contrôleur général des finances.
Hélène Moreau de Séchelles eut un fils, Jean-Baptiste Martin Hérault de Séchelles (1737-1759), reconnu par René Hérault, mais dont le père biologique était Louis Georges Érasme de Contades (1704-1793), maréchal de camp et futur maréchal de France, dont Hélène Hérault était alors la maîtresse.
Jean-Baptiste Martin Hérault de Séchelles épousa Marguerite-Marie Magon de La Lande, petite-fille de l'armateur malouin François-Auguste Magon de La Lande. Ils sont les parents du conventionnel Marie-Jean Hérault de Séchelles.
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Ouf ! Tu nous rassures !
Lucius a écrit:Le plus étrange dans cette histoire c'est que rien ne colle.
Soit il y a d'énormes approximations sur les noms, soit c'est une histoire inventée de toute pièce, ce qui ne serait pas si surprenant venant de mémoires apocryphes.
La plupart des mémoires de cette époque sont apocryphes. Nous ne sommes pas dupes ! Pour Mme de Créquy, ce n'est pas Lamothe-Langon qui s'y colle mais Maurice Cousin de Courchamps. Nous sentons combien il s'en donne à coeur joie et je le soupçonne d'être un peu marseillais sur les bords, peuchère ! Cependant ce sont bien les souvenirs de cette dame qu'il relate. Elle lui tient la plume. Sachant que la marquise est morte à presque cent ans, on peut raisonnablement penser qu'effectivement elle s'embrouille pas mal dans les noms, cependant ...
Anne Turgot, dame de la Chesnaye, veuve de César-Auguste Hérault, Chevalier, Seigneur de Séchelles et du vicomte de Saint-Marc, Conseiller du Roi Louis XIV en son conseil d'état, et son Intendant de justice, police et finances en la généralité d'Alençon. Le fameux révolutionnaire Hérault de Séchelles était l'arrière-petit-neveu de ce magistrat. ( Note de Mme de Créquy.)
Le Hérault, proche parent de Mme de Polignac, que nous connaissons bien, c'est René .
Ce n'est pas lui dont il s'agit.
En 1719, il épouse Marguerite Durey de Vieuxcourt.
D'où deux filles : Jeanne Charlotte qui épouse Jean François Gabriel de Polastron ( d'où Yolande ), et Louise-Adélaïde (1722-1754), qui épouse M. de Marville.
En 1732, René Hérault se remaria avec Hélène Moreau de Séchelles (1715-1798), fille de Jean Moreau de Séchelles (1690-1760), alors intendant du Hainaut et qui devait devenir ultérieurement contrôleur général des finances.
Hélène Moreau de Séchelles eut un fils, Jean-Baptiste Martin Hérault de Séchelles (1737-1759), reconnu par René Hérault, mais dont le père biologique était Louis Georges Érasme de Contades (1704-1793), maréchal de camp et futur maréchal de France, dont Hélène Hérault était alors la maîtresse.
Jean-Baptiste Martin Hérault de Séchelles épousa Marguerite-Marie Magon de La Lande, petite-fille de l'armateur malouin François-Auguste Magon de La Lande. Ils sont les parents du conventionnel Marie-Jean Hérault de Séchelles.
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Mme de Sabran a écrit:
Anne Turgot, dame de la Chesnaye, veuve de César-Auguste Hérault, Chevalier, Seigneur de Séchelles et du vicomte de Saint-Marc, Conseiller du Roi Louis XIV en son conseil d'état, et son Intendant de justice, police et finances en la généralité d'Alençon. Le fameux révolutionnaire Hérault de Séchelles était l'arrière-petit-neveu de ce magistrat. ( Note de Mme de Créquy.)
Ces gens n'existent pas. La seigneurie de Sechelle ne passe chez les Moreau qu'en 1710, puis aux Herault au milieu du XVIIIe, les Turgot ne s'allient avec personne de ce nom, et il n'y aucun intendant d'Alençon qui corresponde à l'une ou l'autre titulature ....
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Lucius a écrit: La seigneurie de Sechelle ne passe chez les Moreau qu'en 1710, puis aux Herault au milieu du XVIIIe,
... ça oui, nous le savons bien .
Pour le reste : aucune idée . Alors, je me fie à toi !
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Je me suis régalée !! tant au récit qu'à la suite de posts qui démontrent que ????? Quelqu'un ( qui écrit pas mal du tout) invente ou falsifie ce récit ! délicieux ! on en redemande......
Invité- Invité
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
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C'est vrai qu'il a la plume alerte, ce petit Maurice !!!
C'est vrai qu'il a la plume alerte, ce petit Maurice !!!
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
: Le récit en lui-même est horrifique et hilarant !
Mais le plus drôle, c'est lorsqu'on lit "ces gens là n'existent pas....." les Max Brothers sont enfoncés !!!! :\\\\\\\\:
Surréaliste......Surtout n'hésitez pas, si il y a d'autres "Souvenirs" ou "Mémoires" ......de "gens qui n'existent pas"...... :\\\\\\\\:
Ça m'a ensoleillé cette fin d'après midi......
Mais le plus drôle, c'est lorsqu'on lit "ces gens là n'existent pas....." les Max Brothers sont enfoncés !!!! :\\\\\\\\:
Surréaliste......Surtout n'hésitez pas, si il y a d'autres "Souvenirs" ou "Mémoires" ......de "gens qui n'existent pas"...... :\\\\\\\\:
Ça m'a ensoleillé cette fin d'après midi......
Invité- Invité
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
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Vous m'en voyez ravie !
Vous m'en voyez ravie !
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Rarement des conclusions généalogiques auront autant enchanté !!
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
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Jolly good !!!
Jolly good !!!
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Cette histoire est géniale !!! :\\\\\\\\:
Qu'est-ce que j'ai ri !
Tout en me disant que décidément ces gens devaient particulièrement s'ennuyer et ne penser qu'aux héritages... boudoi29
Ce que nous dit Lucius rassure quelque peu. :
Est-ce que par hasard, l'auteur, que ce soit le nègre ou la veille dame qui lui racontait oralement ses souvenirs, n'aurait pas voulu cacher sous de faux noms une petite histoire qui avait certainement fait scandale en son temps ?
Un nom de parlementaire qui s'était compromis dans la Révolution, un nom de ministre qui ne devait pas laisser de bons souvenirs à la noblesse qui pouvait l'accuser d'être à l'origine des déboires qu'elle eut à subir par la suite...
Qu'est-ce que j'ai ri !
Tout en me disant que décidément ces gens devaient particulièrement s'ennuyer et ne penser qu'aux héritages... boudoi29
Ce que nous dit Lucius rassure quelque peu. :
Est-ce que par hasard, l'auteur, que ce soit le nègre ou la veille dame qui lui racontait oralement ses souvenirs, n'aurait pas voulu cacher sous de faux noms une petite histoire qui avait certainement fait scandale en son temps ?
Un nom de parlementaire qui s'était compromis dans la Révolution, un nom de ministre qui ne devait pas laisser de bons souvenirs à la noblesse qui pouvait l'accuser d'être à l'origine des déboires qu'elle eut à subir par la suite...
Invité- Invité
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
J'y ai pensé aussi, mais dans ce cas là, pourquoi se donner autant de mal à mettre en note le nom des gens, leurs charges, dates de naissance et le nombre de leur cors aux pieds ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
Lucius a écrit:J'y ai pensé aussi, mais dans ce cas là, pourquoi se donner autant de mal à mettre en note le nom des gens, leurs charges, dates de naissance et le nombre de leur cors aux pieds ?
Pour faire plus vrai ?
Invité- Invité
Re: Les jeux au XVIIIe siècle (hors jeux de cartes)
.
... pour le fun, le plaisir de clabauder, l'exercice stylistique, que sais-je ?
De toute évidence, l'auteur s'éclate et en remet trois couches !
... pour le fun, le plaisir de clabauder, l'exercice stylistique, que sais-je ?
De toute évidence, l'auteur s'éclate et en remet trois couches !
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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