Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
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Comtesse Diane
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Bibliographie :: Bibliographie : La Révolution française et le XIXe siècle :: Biographies, essais et études
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Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Il paraît que ce n'est pas top comme livre... :
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Paul Guth a écrit un ouvrage sur l'épouse Buonaparte.
pilayrou- Messages : 672
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Je n'avais pas entendu parler de ce livre
pilayrou a écrit:Paul Guth a écrit un ouvrage sur l'épouse Buonaparte.
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
De Paul Guth, je n'ai jamais lu que Le naïf locataire et j'ai hurlé de rire !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
N'est-ce pas au passionné que tu es de nous informer, justement, là-dessus? :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Oui, même si j'ai une grande admiration pour l'Impératrice, je ne tiens pas à acheter n'importe quoi.
Je demanderai à un ami ce qu'il en pense de ce livre, et après je pourrai donner mon avis :
Je demanderai à un ami ce qu'il en pense de ce livre, et après je pourrai donner mon avis :
Majesté a écrit:N'est-ce pas au passionné que tu es de nous informer, justement, là-dessus? :
Invité- Invité
Joseph Bonaparte, de Thierry Lentz
Ceux qui s'intéressent à l'histoire du Consulat et l'Empire connaissent bien l'auteur de cette nouvelle biographie.
Thierry Lentz est notamment le directeur de la Fondation Napoléon depuis juillet 2000.
Son dernier livre est consacré à un personnage mal connu, dans l'ombre de son frère, et pourtant...
Joseph Bonaparte
De Thierry Lentz
Editions Perrin (Août 16)
Présentation :
Joseph Bonaparte (1768-1844) a joué un rôle considérable pendant la Révolution puis sous le gouvernement de son frère cadet, Napoléon.
Un simple survol des fonctions qu'il occupa durant ce quart de siècle suffi t à en prendre la mesure : président du district d'Ajaccio, commissaire des guerres, ambassadeur, député, conseiller d'État, sénateur, grand électeur de l'Empire, roi de Naples, roi d'Espagne, lieutenant général de l'empereur en 1814, président du Conseil des ministres durant les Cent-jours.
Son rôle politique actif fut donc de premier plan, marqué par une relation très particulière avec Napoléon dont il fut peut-être le seul ami.
Après 1815, sa position ne fut pas non plus secondaire, malgré son départ d'Europe pour un long exil de près de 25 ans aux Etats-Unis où il devint un personnage très en vue, jusque dans les milieux offi ciels.
Il demeura de plus une sorte de régent moral pour le compte du roi de Rome puis, après la mort de celui-ci (1832), devint prétendant au trône impérial.
L'âge venant, il se raidit dans cette position et se heurta à son neveu Louis-Napoléon, le futur Napoléon III. Inhumé à Florence après sa mort dans cette ville, en 1844, il rejoignit son frère sous le dôme des Invalides en 1862.
Thierry Lentz est notamment le directeur de la Fondation Napoléon depuis juillet 2000.
Son dernier livre est consacré à un personnage mal connu, dans l'ombre de son frère, et pourtant...
Joseph Bonaparte
De Thierry Lentz
Editions Perrin (Août 16)
Présentation :
Joseph Bonaparte (1768-1844) a joué un rôle considérable pendant la Révolution puis sous le gouvernement de son frère cadet, Napoléon.
Un simple survol des fonctions qu'il occupa durant ce quart de siècle suffi t à en prendre la mesure : président du district d'Ajaccio, commissaire des guerres, ambassadeur, député, conseiller d'État, sénateur, grand électeur de l'Empire, roi de Naples, roi d'Espagne, lieutenant général de l'empereur en 1814, président du Conseil des ministres durant les Cent-jours.
Son rôle politique actif fut donc de premier plan, marqué par une relation très particulière avec Napoléon dont il fut peut-être le seul ami.
Après 1815, sa position ne fut pas non plus secondaire, malgré son départ d'Europe pour un long exil de près de 25 ans aux Etats-Unis où il devint un personnage très en vue, jusque dans les milieux offi ciels.
Il demeura de plus une sorte de régent moral pour le compte du roi de Rome puis, après la mort de celui-ci (1832), devint prétendant au trône impérial.
L'âge venant, il se raidit dans cette position et se heurta à son neveu Louis-Napoléon, le futur Napoléon III. Inhumé à Florence après sa mort dans cette ville, en 1844, il rejoignit son frère sous le dôme des Invalides en 1862.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Merci, cher ami, pour cette référence : j'ai tout à apprendre sur Joseph .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Pozzo di Borgo, l'ennemi juré de Napoléon. De Michel Verger-Franceschi
Vient de paraître, une nouvelle biographie d'un personnage peu connu, et pourtant...
Pozzo di Borgo
L'ennemi juré de Napoléon
De Michel Verger-Franceschi
Editions Payot (Oct. 16)
Présentation :
Cousin pauvre mais noble de Napoléon Bonaparte, étudiant logé à Ajaccio par "Madame Mère", Carlo Andrea Pozzo di Borgo (1764-1842) entretient avec lui une belle amitié d'enfance, avant de lui vouer une haine tenace, une "haine de Corse" comme la qualifie Talleyrand, qui tourne à l'obsession.
Disciple de Paoli, resté fidèle à une Corse anglaise, le brillant avocat est contraint de s'exiler à la Révolution. Il sillonne alors l'Europe entière à la recherche d'alliés avec pour seule idée en tête : faire obstacle à "l'usurpateur".
A Saint-Pétersbourg, ce diplomate hors pair et mondain accompli trouve l'oreille attentive du tsar Alexandre Ier qu'il convainc en 1814 d'entrer dans Paris, provoquant l'abdication de Napoléon.
Présent au Congrès de Vienne, il y joue un rôle actif, observe une dernière fois à Waterloo son ennemi juré depuis sa lorgnette, part chercher Louis XVIII à Londres et, en bon catholique et légaliste convaincu, rétablit les Bourbons.
Il meurt à Paris en son magnifique hôtel de la rue de l'Université après avoir été, pendant presque trois décennies, ambassadeur de Russie à Paris, puis à Londres auprès de la reine Victoria (1835-1839).
Sur la base d'archives inédites, en Corse, à Londres et à Saint-Petersbourg, Michel Vergé-Franceschi est parti sur les traces de ce personnage infiniment romanesque, dont Karl Marx dit qu'il fut "le plus grand diplomate russe de tous les temps".
Il y a quelques années, j'avais lu ce roman historique qui reprenait l'histoire de cette "haine de Corse".
Lecture dont je garde un très bon souvenir...
Ci-après l'édition en format poche :
Une haine de Corse
Histoire véridique de Napoléon Bonaparte et de Charles-André Pozzo di Borgo
De Marie Ferranti
Chez Folio Poche
Présentation :
Sa vie durant, Charles-André Pozzo di Borgo voua une haine profonde à son ami d’enfance, Napoléon Bonaparte.
Alors que le futur empereur embrasse la carrière militaire, Pozzo devient avocat, participe à la Révolution avant d’être élu député de la Corse.
Il assiste à l’ascension de Bonaparte avec méfiance, avant de s’opposer à lui au point de se mettre au service du tsar de Russie, dont il sera un puissant conseiller – rôle dont Napoléon, après sa chute, reconnaîtra l’importance décisive.
Pozzo di Borgo
L'ennemi juré de Napoléon
De Michel Verger-Franceschi
Editions Payot (Oct. 16)
Présentation :
Cousin pauvre mais noble de Napoléon Bonaparte, étudiant logé à Ajaccio par "Madame Mère", Carlo Andrea Pozzo di Borgo (1764-1842) entretient avec lui une belle amitié d'enfance, avant de lui vouer une haine tenace, une "haine de Corse" comme la qualifie Talleyrand, qui tourne à l'obsession.
Disciple de Paoli, resté fidèle à une Corse anglaise, le brillant avocat est contraint de s'exiler à la Révolution. Il sillonne alors l'Europe entière à la recherche d'alliés avec pour seule idée en tête : faire obstacle à "l'usurpateur".
A Saint-Pétersbourg, ce diplomate hors pair et mondain accompli trouve l'oreille attentive du tsar Alexandre Ier qu'il convainc en 1814 d'entrer dans Paris, provoquant l'abdication de Napoléon.
Présent au Congrès de Vienne, il y joue un rôle actif, observe une dernière fois à Waterloo son ennemi juré depuis sa lorgnette, part chercher Louis XVIII à Londres et, en bon catholique et légaliste convaincu, rétablit les Bourbons.
Il meurt à Paris en son magnifique hôtel de la rue de l'Université après avoir été, pendant presque trois décennies, ambassadeur de Russie à Paris, puis à Londres auprès de la reine Victoria (1835-1839).
Sur la base d'archives inédites, en Corse, à Londres et à Saint-Petersbourg, Michel Vergé-Franceschi est parti sur les traces de ce personnage infiniment romanesque, dont Karl Marx dit qu'il fut "le plus grand diplomate russe de tous les temps".
Il y a quelques années, j'avais lu ce roman historique qui reprenait l'histoire de cette "haine de Corse".
Lecture dont je garde un très bon souvenir...
Ci-après l'édition en format poche :
Une haine de Corse
Histoire véridique de Napoléon Bonaparte et de Charles-André Pozzo di Borgo
De Marie Ferranti
Chez Folio Poche
Présentation :
Sa vie durant, Charles-André Pozzo di Borgo voua une haine profonde à son ami d’enfance, Napoléon Bonaparte.
Alors que le futur empereur embrasse la carrière militaire, Pozzo devient avocat, participe à la Révolution avant d’être élu député de la Corse.
Il assiste à l’ascension de Bonaparte avec méfiance, avant de s’opposer à lui au point de se mettre au service du tsar de Russie, dont il sera un puissant conseiller – rôle dont Napoléon, après sa chute, reconnaîtra l’importance décisive.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Pauline Bonaparte, la Vénus de l’Empire – Flora Fraser
Puisque, après avoir évoqué Caroline, nous parlons de Pauline Bonaparte ( il ne nous manque plus qu'Elisa ) , citons l'ouvrage:
Flora Fraser :
Pauline Bonaparte, la Vénus de l’Empire
Voici la critique de notre amie Plume d'Histoire
Pauline Bonaparte fut non seulement la sœur préférée de Napoléon, mais également la plus célèbre. Célèbre pour ses frasques et son profil de déesse grecque. Mais une fois évoqués cette beauté, légendaire, et ce goût démesuré pour la provocation, que dire ? Que savons-nous réellement de celle qui passait pour l’une des plus belles femmes de son époque, Vénus ainsi représentée par le sculpteur Canova ? Souvent peu de choses en vérité…
Certains trouveront que l’existence de Pauline, dénuée de tout rôle politique, faite de coquetterie et de plaisirs, n’est pas particulièrement passionnante. Néanmoins, ce livre apporte des révélations (il n’est pas nécessaire de jouer un rôle en politique pour avoir une vie bien remplie), et il est toujours intéressant de s’immiscer au cœur de la vie d’une Napoléonide, ne serait-ce que pour forger sa propre opinion sur le personnage.
Flora Fraser, auteur que je découvre, se propose ici d’apporter des éclaircissements sur la vie de la plus excentrique des trois sœurs Bonaparte.
Procurez vous « Pauline Bonaparte, la Vénus de l’Empire » !
Pauline l’effrontée
Indéniablement, et cela l’auteur nous le fait comprendre dès les premières pages, Pauline Bonaparte a une haute estime de sa personne. Et elle ne fait pas partie de ces jeunes filles qui ont froid aux yeux. Elle est belle, elle le sait : on le lui répète constamment. Très tôt, elle s’intéresse aux hommes… et elle les intéresse. Très vite, elle impose à son entourage qu’il la traite comme une véritable princesse de sang, avec les honneurs, les titres et les richesses qui vont de pair, plus particulièrement lorsqu’elle devient princesse Borghèse. Coquette à souhait, elle ne manque pas de choquer par ses tenues, et c’est sans crainte qu’elle pose presque nue pour Canova. L’auteur s’attarde sur la conception de cette célèbre statue de la jeune femme.
Flora Fraser nous embarque pour une incursion dans le monde original, excessif et impertinent de Pauline. Le caractère non conformiste de la princesse a de quoi surprendre : ses frasques parfois enfantines, parfois mesquines, sa nature assez capricieuse, son appétit sexuel impressionnant, son désintérêt pour le « qu’en dira-t-on ». Une femme de caractère, comme toutes les femmes Bonaparte. Pauline est, de loin, la plus libérée, la plus effrontée, la plus piquante. Les anecdotes, que Flora Fraser nous relate dans un style très correct, font parfois sourire.
En toile de fond, l’auteur explique convenablement les évènements qui conduisent à l’élévation de Napoléon et de toute la famille, tandis que des guerres enflamment l’Europe. Le lecteur ne manque alors pas de noter l’ambition que nourrit Pauline à l’égard de sa personne ou de sa famille. A Napoléon elle demande des honneurs et des commandements pour ses deux maris, des terres, des titres pour elle-même…
Portrait en pied de Pauline Bonaparte, peint par Marie-Guillemine Benoist en 1808 – Château de Fontainebleau
Je n’ai pu m’empêcher de m’étonner devant la facilité avec laquelle elle multiplie les amants à la vue de tous, surtout celle de son second mari, qu’elle trompe abondamment. Il est vrai que le pauvre Camille Borghèse n’est pas une lumière, mais Pauline est une femme particulièrement volage : il suffit de tenir un rapide inventaire de ses amants et d’analyser les témoignages des délaissés pour comprendre que chez Pauline, la maxime « un de perdu, dix de retrouvés » est un véritable style de vie. Seule une infime poignée d’hommes sauront toucher réellement son cœur : Flora Fraser s’arrête un instant sur leur histoire.
Portrait en pied de Pauline Bonaparte par Robert Lefèvre, peint en 1806 – Château de Versailles et de Trianon
Pauline la courageuse
Flora Fraser s’attache à réhabiliter Pauline, avec un souci de coller au plus vrai ce que fut sa vie. Et, finalement, quel personnage difficile à cerner que cette Pauline Bonaparte ! Car si ses caprices sont commentés, et si sa réputation de croqueuse d’homme est répandue dans toute l’Europe voir au-delà, son courage est moins reconnu. Passé sous silence, la plupart du temps, par les détracteurs de Napoléon qui préfèrent retenir que Pauline est une dévergondée, plutôt que de se souvenir qu’elle fut la seule des frères et sœurs de Napoléon à le rejoindre lors de son exil à l’Ile d’Elbe. La plupart des historiens également n’ont retenu que ses défauts. Enchainée à son rôle de femme frivole et scandaleuse n’ayant d’autre préoccupation que son propre confort et sa propre gloire, Pauline Bonaparte mérite un portrait plus nuancé, plus juste en somme. Flora Fraser s’y attèle.
Pauline, derrière ce libertinage de façade, qui fait certes partie de son caractère, est une âme forte, qui ne craint pas le danger. J’ai particulièrement apprécié les deux chapitres relatant le voyage entreprit par Pauline dans sa jeunesse, avec son premier mari le général Leclerc, et leur fils Dermide. Cette expédition à Haïti, qui apporte beaucoup d’exotisme à son histoire, met bien en lumière le courage précoce dont elle sait faire preuve. Il permet de se rendre compte également de l’amour réel qu’elle vouait à Leclerc, et Flora Fraser en profite pour nous brosser un portrait concis mais assez complet de cet homme bon qui connut une fin tragique.
Faute de se comporter en épouse fidèle, Pauline est une sœur fidèle. On ne peut que louer le dévouement indéfectible qu’elle manifeste à l’égard de son frère. Alors que tous abandonnent l’Empereur au moment de sa chute, Pauline au contraire s’érige en ange consolateur. Elle qui n’en faisait qu’à sa tête sous le Consulat et plus encore sous l’Empire, dépensait sans compter pour ses toilettes et ses bijoux, offrait au monde entier le spectacle de ses amours scandaleux, affirme sa loyauté au moment où Napoléon en a le plus besoin. Elle quitte tout sans regret pour le retrouver à l’Ile d’Elbe, ce frère à qui elle reconnaît devoir sa vie, et demandera, sans succès, qu’on la laisse le rejoindre à Sainte-Hélène. Le chapitre qui relate son passage sur l’Île est très intéressant et montre le souci qu’elle avait d’adoucir le sort de l’Empereur déchu. Le courage ancré en elle, qu’elle a déjà manifesté étant plus jeune, resurgit dans toute sa splendeur. (Découvrez un autre frère de Pauline, Jérôme Bonaparte, Roi de Westphalie !)
Autre forme de courage : la détermination avec laquelle elle supporte la maladie qui la ronge depuis son accouchement. Flora Fraser analyse les maux dont est victime Pauline et répète à son lecteur : oui, elle aimait se faire porter à tout bout de champ, oui, elle aimait rester couchée lorsqu’elle recevait des invités, mais la marche était parfois un véritable supplice pour cette femme qui se mit très tôt à souffrir de maladies intimes. Bien sûr, de temps à autre elle joue de sa santé fragile, l’auteur ne nie pas, au contraire, mais la plupart du temps, elle est vraiment atteinte et il lui faut beaucoup de courage pour donner le change et supporter toutes ses souffrances.
Quelques lacunes
A mon goût, cet ouvrage manque de profondeur sur certains sujets. Il aurait été intéressant de savoir ce que les contemporains pensaient de la princesse Borghèse, outre sa beauté et son caractère très extravagant. Avait-elle de l’esprit ? Pouvait-elle se montrer généreuse avec autrui tout comme elle pouvait se montrer odieuse ? Etait-elle aimée pour des qualités morales ? Comment son second mari la considérait-il exactement, comment s’entendait-elle avec sa belle famille, l’une des plus célèbres d’Italie, et a-t-elle gardé des liens avec celle de son premier mari ? Tout ceci est évoqué, mais simplement survolé. Quelques pages approfondissant ces sujets auraient été appréciables.
Malgré ces quelques lacunes, c’est un ouvrage que je conseille, ne serait-ce que pour la facilité avec laquelle il se lit. C’est un livre plaisant, qui apporte des informations sur un personnage attachant malgré ses caprices et ses lubies et, s’il n’est pas assez fouillé, ne manque pas de séduire. Oui, le charme de Pauline opère à travers les pages et à travers l’Histoire !
Des affirmations erronées
Tout au long de ma lecture j’ai pu relever un certain nombre d’affirmations inexactes. Je me propose ici de les corriger, dans la mesure de mes connaissances.
Mme Campan, plus connue comme la célèbre lectrice de Marie-Antoinette, n’était pas au service des sœurs de Louis XV, mais bien de ses filles. Car s’il a engendré des filles à ne plus savoir qu’en faire, Louis XV n’a jamais eut de sœurs.
Certaines références aux Mémoires de Barras me paraissent mal venues. Il est difficile de s’attendre à de l’objectivité de sa part puisque, dupé par Napoléon et Joséphine lors du Consulat, il a pris en haine tous les Bonaparte.
L’affirmation attestant que l’Empereur souhaitait très tôt se séparer de Joséphine (déjà sous le Consulat) est assez étrange. Dans plusieurs autres biographies que j’ai lu, il est très clairement expliqué que Napoléon, encore au commencement de son règne d’Empereur, ne souhaitait pas du tout fonder une dynastie. La stérilité du couple n’était pas encore un grave problème pour lui, et il savait reconnaître en Joséphine une parfaite Impératrice. Ce n’est qu’après, vers 1807-1808, qu’il se persuade que son régime ne pourra être accepté que s’il fonde sa propre lignée et épouse une vraie princesse de sang.
Enfin, selon Flora Fraser, l’Empereur, lorsqu’il a décidé son inoubliable couronnement, ne souhaitait pas le moins du monde que Joséphine y participe, étant d’accord avec ses frères et sœurs. Il ne s’y serait résolu qu’à contre cœur. En réalité, les caprices de sa famille, résolue à empêcher le couronnement de Joséphine, l’exaspéraient au plus haut point, comme l’atteste cette phrase de lui, que j’ai lu notamment dans la biographie de Joséphine par Françoise Wagener :
Ils sont jaloux de ma femme, d’Eugène, d’Hortense, de tout ce qui m’entoure (…) Si j’avais été dans une prison, au lieu de monter sur le trône, elle aurait partagé mes malheurs. Il est juste qu’elle participe à ma grandeur (…) Oui, elle sera couronnée !
∫∫ Ce qu’il faut retenir ! ∫∫
Points positifs
Facilité de lecture, accessible à tous
Une vision objective de Pauline qui nous dévoile deux femmes : la coquette capricieuse, et la courageuse déterminée
L’exotisme des chapitres relatant l’expédition à Haïti, dignes des aventures d’un explorateur
Points négatifs
Quelques affirmations erronées ou étranges pouvant surprendre
Manque de profondeur sur certains sujets, ce qui ne comblera donc pas les plus exigeants
Merci, Plume !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Plume a quelques réticences !
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Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Mme de Sabran a écrit:Gouverneur Morris a écrit:
Je ne fais que citer Châteaubriand, qui eût ce mot au moment de l’exhumation de 1815
... le mot le plus malheureux de toute sa vie .
La citation complète est beaucoup plus tendre pour la reine :
Je menai mon Pindare à l’heure de la messe dans la galerie de Versailles. L’Œil-de-Bœuf était rayonnant : le renvoi de M. Necker avait exalté les esprits ; on se croyait sûr de la victoire : peut-être Sanson et Simon, mêlés dans la foule, étaient spectateurs des joies de la famille royale.
La reine passa avec ses deux enfants ; leur chevelure blonde semblait attendre des couronnes : madame la duchesse d’Angoulême, âgée de onze ans, attirait les yeux par un orgueil virginal ; belle de la noblesse du rang et de l’innocence de la jeune fille, elle semblait dire comme la fleur d’oranger de Corneille, dans la Guirlande de Julie :
J’ai la pompe de ma naissance.
Le petit Dauphin marchait sous la protection de sa sœur, et M. Du Touchet suivait son élève ; il m’aperçut et me montra obligeamment à la reine. Elle me fit, en me jetant un regard avec un sourire, ce salut gracieux qu’elle m’avait déjà fait le jour de ma présentation. Je n’oublierai jamais ce regard qui devait s’éteindre sitôt. Marie-Antoinette, en souriant, dessina si bien la forme de sa bouche, que le souvenir de ce sourire (chose effroyable !) me fit reconnaître la mâchoire de la fille des rois, quand on découvrit la tête de l’infortunée dans les exhumations de 1815.
Gouverneur Morris- Messages : 11675
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
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Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Comment ??! Nous n'avons donc ici aucun sujet consacré à Chateaubriand, ni même à ses Mémoires d'outre-tombe ??
Je suis choqué !
Bref, nous citions longuement cet extrait, ainsi qu'un autre où il décrit la première fois qu'il aperçoit Louis XVI et Marie-Antoinette à Versailles, ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1069p15-le-tombeau-de-marie-antoinette#26351
Je suis choqué !
Bref, nous citions longuement cet extrait, ainsi qu'un autre où il décrit la première fois qu'il aperçoit Louis XVI et Marie-Antoinette à Versailles, ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1069p15-le-tombeau-de-marie-antoinette#26351
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Le Dix-huit Brumaire, épilogue de la Révolution française. De Patrice Gueniffey
Réédition ce mois-ci, en format poche, de l'excellent...
Le Dix-huit Brumaire
L'épilogue de la Révolution française (9-10 novembre 1799)
De Patrice Gueniffey
Collection Folio histoire, Gallimard (Sept. 18)
Présentation :
Le 18 Brumaire est le commencement et la fin d'une histoire ; il marque l'accession au pouvoir de Bonaparte et l'épilogue provisoire d'une Révolution française qui n'en finit pas de s'achever.
Depuis 1789, elle a parcouru tout le cycle des formes politiques connues pour s'enliser dans une impasse dont elle ne sait plus comment sortir : la République, souillée par la Terreur, est devenue impossible ; la monarchie, synonyme de contre-révolution, l'est autant.
C'est donc au général corse, devenu un héros national sur les champs de bataille, qu'il revient de l'en sortir : fils de la Révolution, il en incarne la gloire militaire sans avoir à en assumer les excès ; né à la péripétie du royaume, il a assez de proximité avec ses compatriotes pour comprendre les passions révolutionnaires et assez de distance pour ne pas y succomber.
Lui seul paraît capable de réconcilier les deux peuples et les deux histoires que la Révolution a séparés. Mais pour comprendre la réussite de son coup d'audace, dont ce livre restitue le cours haletant, c'est le régime du Directoire, ses incuries et son échec, que l'auteur interroge aussi à frais nouveaux.
Brumaire est un vrai coup d'État, mais singulier : sans violence ou presque, sans victimes, sans proscrits, entouré d'un consentement tel qu'il sera longtemps considéré comme une élection que les circonstances avaient privée des formes légales.
Et même s'il inaugure un régime plutôt éphémère, l'irruption de Bonaparte dans l'histoire révolutionnaire imprimera durablement sa marque sur notre légendaire national et l'esprit de nos institutions.
Le Dix-huit Brumaire
L'épilogue de la Révolution française (9-10 novembre 1799)
De Patrice Gueniffey
Collection Folio histoire, Gallimard (Sept. 18)
Présentation :
Le 18 Brumaire est le commencement et la fin d'une histoire ; il marque l'accession au pouvoir de Bonaparte et l'épilogue provisoire d'une Révolution française qui n'en finit pas de s'achever.
Depuis 1789, elle a parcouru tout le cycle des formes politiques connues pour s'enliser dans une impasse dont elle ne sait plus comment sortir : la République, souillée par la Terreur, est devenue impossible ; la monarchie, synonyme de contre-révolution, l'est autant.
C'est donc au général corse, devenu un héros national sur les champs de bataille, qu'il revient de l'en sortir : fils de la Révolution, il en incarne la gloire militaire sans avoir à en assumer les excès ; né à la péripétie du royaume, il a assez de proximité avec ses compatriotes pour comprendre les passions révolutionnaires et assez de distance pour ne pas y succomber.
Lui seul paraît capable de réconcilier les deux peuples et les deux histoires que la Révolution a séparés. Mais pour comprendre la réussite de son coup d'audace, dont ce livre restitue le cours haletant, c'est le régime du Directoire, ses incuries et son échec, que l'auteur interroge aussi à frais nouveaux.
Brumaire est un vrai coup d'État, mais singulier : sans violence ou presque, sans victimes, sans proscrits, entouré d'un consentement tel qu'il sera longtemps considéré comme une élection que les circonstances avaient privée des formes légales.
Et même s'il inaugure un régime plutôt éphémère, l'irruption de Bonaparte dans l'histoire révolutionnaire imprimera durablement sa marque sur notre légendaire national et l'esprit de nos institutions.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
La campagne d'Egypte. De Jacques Olivier Boudon
A paraître ce mois-ci...
La campagne d'Egypte
De Jacques Olivier Boudin
Editions Belin (Oct. 18)
Présentation :
La véritable histoire de Napoléon en Égypte
La campagne d'Egypte, commencée par Bonaparte en juillet 1798, représente l'un des moments les plus forts de l'épopée napoléonienne, malgré son échec final.
C'est aussi l'un de ceux qui ont suscité le plus de récits de la part des acteurs de l'événement.
L'expédition fait renaître le mythe de l'Egypte ancienne, celle des Pharaons, d'Alexandre et de Cléopâtre, dans le cadre d'un courant d'égyptomanie qui fait alors fureur en France.
La participation de près de 150 savants qui rentrent chargés de trésors et des résultats de leurs recherches a aussi contribué à la renommée d'une expédition qui apparaît d'emblée comme un choc entre deux civilisations.
Mais on ne saurait oublier qu'il s'agit d'abord d'une campagne militaire qui mobilise une flotte de plusieurs centaines de navires pour acheminer près de 40 000 hommes de l'autre côté de la Méditerranée.
Loin de l'Europe, les troupes du général Bonaparte découvrent un nouveau terrain d'action et une autre façon de faire la guerre.
La colonisation de l'Egypte par les Français, au-delà des réformes imposées au nom de l'exportation des principes de 1789, s'est traduite par une politique de répression systématique visant à faire plier le peuple égyptien à la foi française.
Les différentes formes de violence de guerre seront au cœur de l'ouvrage, qui invite à mettre l'accent sur les témoignages des acteurs, tant du côté français qu'égyptien, mais aussi anglais.
De fait, c'est en suivant le destin des combattants, mais aussi des civils, choisis de part et d'autre, que ce livre racontera la campagne d'Egypte.
Qui est l'auteur ?
Jacques-Olivier Boudon, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, est professeur à Sorbonne Université, président de l'Institut Napoléon et directeur scientifique de la Bibliothèque Marmottan.
Il a publié une trentaine d'ouvrages essentiellement consacrés à l'histoire napoléonienne et à l'histoire du XIXe siècle dont chez Belin Les Naufragés de la Méduse (2016) et Le plancher de Joachim. L'histoire retrouvée d'un village français (2017).
La campagne d'Egypte
De Jacques Olivier Boudin
Editions Belin (Oct. 18)
Présentation :
La véritable histoire de Napoléon en Égypte
La campagne d'Egypte, commencée par Bonaparte en juillet 1798, représente l'un des moments les plus forts de l'épopée napoléonienne, malgré son échec final.
C'est aussi l'un de ceux qui ont suscité le plus de récits de la part des acteurs de l'événement.
L'expédition fait renaître le mythe de l'Egypte ancienne, celle des Pharaons, d'Alexandre et de Cléopâtre, dans le cadre d'un courant d'égyptomanie qui fait alors fureur en France.
La participation de près de 150 savants qui rentrent chargés de trésors et des résultats de leurs recherches a aussi contribué à la renommée d'une expédition qui apparaît d'emblée comme un choc entre deux civilisations.
Mais on ne saurait oublier qu'il s'agit d'abord d'une campagne militaire qui mobilise une flotte de plusieurs centaines de navires pour acheminer près de 40 000 hommes de l'autre côté de la Méditerranée.
Loin de l'Europe, les troupes du général Bonaparte découvrent un nouveau terrain d'action et une autre façon de faire la guerre.
La colonisation de l'Egypte par les Français, au-delà des réformes imposées au nom de l'exportation des principes de 1789, s'est traduite par une politique de répression systématique visant à faire plier le peuple égyptien à la foi française.
Les différentes formes de violence de guerre seront au cœur de l'ouvrage, qui invite à mettre l'accent sur les témoignages des acteurs, tant du côté français qu'égyptien, mais aussi anglais.
De fait, c'est en suivant le destin des combattants, mais aussi des civils, choisis de part et d'autre, que ce livre racontera la campagne d'Egypte.
Qui est l'auteur ?
Jacques-Olivier Boudon, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, est professeur à Sorbonne Université, président de l'Institut Napoléon et directeur scientifique de la Bibliothèque Marmottan.
Il a publié une trentaine d'ouvrages essentiellement consacrés à l'histoire napoléonienne et à l'histoire du XIXe siècle dont chez Belin Les Naufragés de la Méduse (2016) et Le plancher de Joachim. L'histoire retrouvée d'un village français (2017).
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Si le sujet vous intéresse, l'auteur de ce livre, et également président de l'Institut Napoléon, revient longuement sur cet évènement historique au micro de l'émission de radio Storia Voce :
Présentation :
Au mois de mai 1798, Napoléon Bonaparte s’engage dans une expédition qui participera de sa légende.
En effet, la campagne d’Egypte porte avec elle un mythe qui fascine: les noms des Pyramides, du Mont Thabor ou d’Aboukir raisonnent dans l’imaginaire d’un public séduit autant par l’histoire -celle des Pharaons ou celle d’Alexandre- que par les charmes de l’Orient.
Campagne militaire, mais aussi expédition scientifique, la présence française sur cette terre inconnue reste pourtant un échec.
Pourquoi la France de la Révolution française s’est-elle engagée si loin de l’Europe ? Comment la population arabo-musulmane va t’elle accueillir ces hommes et ces femmes ? Quelles furent les grandes heures de cette campagne mais aussi ses heures sombres ?
Auteur de La Campagne d’Egypte, Jacques-Olivier Boudon répond à Christophe Dickès.
En écoute libre (durée 60 mn) ici : Du haut de ces pyramides...
Et je rappelle notre sujet : Bonaparte et la campagne d'Egypte
Débarquement de l'armée française à Alexandrie, le 2 juillet 1798
Edouard Pingret
Huile sur toile, 1837
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Présentation :
Au mois de mai 1798, Napoléon Bonaparte s’engage dans une expédition qui participera de sa légende.
En effet, la campagne d’Egypte porte avec elle un mythe qui fascine: les noms des Pyramides, du Mont Thabor ou d’Aboukir raisonnent dans l’imaginaire d’un public séduit autant par l’histoire -celle des Pharaons ou celle d’Alexandre- que par les charmes de l’Orient.
Campagne militaire, mais aussi expédition scientifique, la présence française sur cette terre inconnue reste pourtant un échec.
Pourquoi la France de la Révolution française s’est-elle engagée si loin de l’Europe ? Comment la population arabo-musulmane va t’elle accueillir ces hommes et ces femmes ? Quelles furent les grandes heures de cette campagne mais aussi ses heures sombres ?
Auteur de La Campagne d’Egypte, Jacques-Olivier Boudon répond à Christophe Dickès.
En écoute libre (durée 60 mn) ici : Du haut de ces pyramides...
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Et je rappelle notre sujet : Bonaparte et la campagne d'Egypte
Débarquement de l'armée française à Alexandrie, le 2 juillet 1798
Edouard Pingret
Huile sur toile, 1837
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Bibliographie : bicentenaire de la mort de l'empereur Napoléon Ier
J'évite presque toujours de présenter l'actualité des livres publiés, tous les ans, sur et " autour de " Napoléon. Le nombre de publications étant bien trop important !!
Petite exception donc pour cette année qui marque le deux-centième anniversaire de la mort de l'empereur avec une première sélection, mais je ne doute pas que les nouveautés seront nombreuses tout au long de l'année.
Ce premier titre inaugure une toute nouvelle collection de livres, co-édités par les éditions Perrin et la Bibliothèque Nationale de France, et intitulée " La Bibliothèque des illustres ".
Il s’agit de raconter la vie de célèbres figures historiques, à travers les documents biographiques, souvent inédits, et détenus par la BNF.
J'ajoute qu'ils seront vendus à un prix fort raisonnable (une 20aine d'euros), ce qui est rare pour des livres richement illustrés !
Mon petit doigt me dit que les prochains livres seront dédiés à Mazarin et Marie-Antoinette...
Napoléon
La certitude et l'ambition
De Charles-Eloi Vial
La Bibliothèque des illustres (Nov. 2020)
288 pages
Présentation de l'éditeur
Lancement de la Bibliothèque des Illustres : une iconographie largement inédite et spectaculaire conjugué à une biographie écrite avec nervosité, accessible à tous et centrée sur la personnalité retenue. L’alliance entre l’image et le texte contribue à renouveler l’art biographique en profondeur.
C’est particulièrement le cas pour Napoléon raconté de main de maître par le nouveau maître de l’histoire impériale.
« Il faut avoir un peu de courage pour oser découvrir Napoléon de près, par les yeux ou par les œuvres de ceux qui l'ont vu. Décaper la légende pour en revenir aux points fondamentaux de la construction de sa personnalité, de son rapport au pouvoir et de ses relations avec ses contemporains permet de faire émerger une autre image de l'immortel empereur. Tout se résume peut-être à ce seul enjeu : comprendre qui il était et s'il fut maître de son destin ou prisonnier d'une fatalité qui le dépassait. Dans cet intervalle entre les deux visions – de l'homme et du génie – se noue le pari biographique napoléonien. »
La vie de Napoléon fut une épopée, celle d'un homme aux prises avec son époque. Une plongée inédite dans les collections de la Bibliothèque nationale de France peut aider à mieux le comprendre : les images, les témoins et leurs archives sont prêts à parler.
Qui est l'auteur ?
Archiviste paléographe, docteur en histoire de l’université Paris-Sorbonne, Charles-Éloi Vial est conservateur à la Bibliothèque nationale de France.
Il a notamment publié chez Perrin une biographie de Marie-Louise (prix Premier Empire de la Fondation Napoléon), La Famille royale au Temple, Napoléon à Sainte-Hélène et 15 août 1811, L'apogée de l'Empire ? ainsi que récemment une édition critique des Mémoires du baron Fain.
Pour vous donner une idée de cette collection, quelques extraits du livre qui l'inaugure donc sont à feuilleter : ICI
Du même auteur, tant que j'y suis, et puisque cette année marque l'anniversaire de la mort de l'empereur :
Napoléon à Sainte-Hélène
L'encre de l'exil
De Charles-Eloi Vial
Editions Perrin (2018)
352 pages
Présentation :
Grâce à des manuscrits inédits, entrez dans l’intimité des dernières années de l’Empereur, particulièrement de ses derniers jours.
La France défaite à Waterloo, Napoléon se livre aux Anglais le 15 juillet 1815, sans se douter qu’il sera envoyé sur une île perdue au beau milieu de l’Atlantique Sud. Le 17 octobre suivant, après une traversée de plus de deux mois, il débarque à Sainte-Hélène où il y vivra ses dernières années sous étroite surveillance. Cet exil, tragique, marque le point de départ de la légende napoléonienne.
Explorant les collections de la Bibliothèque nationale de France, Charles-Éloi Vial a étudié des documents d’exception, pour la plupart méconnus ou entièrement inédits. En grande partie rédigés de la main même de Napoléon ou de celle de son « geôlier » Hudson Lowe, les lettres, factures, rapports de surveillance, plans de fortifications et autres témoignages nous livrent des pans entiers de la vie quotidienne à Longwood House.
Dans ce livre richement illustré, amateurs et spécialistes découvriront, au fil des pages, une histoire renouvelée de la captivité et de la mort de l’empereur des Français.
Toujours dans la catégorie des livres richement illustrés, je vous signale également :
Napoléon, l'esprit des lieux
Annabelle Matter et Alexis Gerard
Textes de Jean-Christophe Buisson
Editions Michel Lafon (Dec. 2020)
224 pages
Présentation :
Deux cents ans après la mort de Napoléon Ici à Sainte-Hélène, pour la première fois, une biographie visuelle lui est consacrée. Les photographes Annabelle Matter et Alexis Gerard ont parcouru la planète sur les traces de l'Empereur et se sont rendus dans tous les lieux connus ou moins connus de l'épopée napoléonienne.
Plus de 300 photographies nous font le récit d'une vie : de la naissance en Corse de Bonaparte au sacre de l'Empereur en 1804, des grandes campagnes d'Egypte, d'Italie ou de Russie à l'exil, des conquêtes de l'Empire à la chute de ce monarque au destin hors du commun.
Un imagier exceptionnel et totalement inédit qui aura nécessité plusieurs années de voyages, de Moscou à l'Atlantique Sud, et qui nous invite à visiter les résidences de l'Empereur, nous donne à voir les grandes réalisations civiles, les monuments, les édifices et nous offre également un regard extraordinaire sur ce que sont devenus, aujourd'hui, les sites du pont d'Arcole ou des batailles de la Berezina, d'Austerlitz ou de Waterloo. L'esprit de Napoléon habite ces lieux.
Extraits visuels :
Petite exception donc pour cette année qui marque le deux-centième anniversaire de la mort de l'empereur avec une première sélection, mais je ne doute pas que les nouveautés seront nombreuses tout au long de l'année.
Ce premier titre inaugure une toute nouvelle collection de livres, co-édités par les éditions Perrin et la Bibliothèque Nationale de France, et intitulée " La Bibliothèque des illustres ".
Il s’agit de raconter la vie de célèbres figures historiques, à travers les documents biographiques, souvent inédits, et détenus par la BNF.
J'ajoute qu'ils seront vendus à un prix fort raisonnable (une 20aine d'euros), ce qui est rare pour des livres richement illustrés !
Mon petit doigt me dit que les prochains livres seront dédiés à Mazarin et Marie-Antoinette...
Napoléon
La certitude et l'ambition
De Charles-Eloi Vial
La Bibliothèque des illustres (Nov. 2020)
288 pages
Présentation de l'éditeur
Lancement de la Bibliothèque des Illustres : une iconographie largement inédite et spectaculaire conjugué à une biographie écrite avec nervosité, accessible à tous et centrée sur la personnalité retenue. L’alliance entre l’image et le texte contribue à renouveler l’art biographique en profondeur.
C’est particulièrement le cas pour Napoléon raconté de main de maître par le nouveau maître de l’histoire impériale.
« Il faut avoir un peu de courage pour oser découvrir Napoléon de près, par les yeux ou par les œuvres de ceux qui l'ont vu. Décaper la légende pour en revenir aux points fondamentaux de la construction de sa personnalité, de son rapport au pouvoir et de ses relations avec ses contemporains permet de faire émerger une autre image de l'immortel empereur. Tout se résume peut-être à ce seul enjeu : comprendre qui il était et s'il fut maître de son destin ou prisonnier d'une fatalité qui le dépassait. Dans cet intervalle entre les deux visions – de l'homme et du génie – se noue le pari biographique napoléonien. »
La vie de Napoléon fut une épopée, celle d'un homme aux prises avec son époque. Une plongée inédite dans les collections de la Bibliothèque nationale de France peut aider à mieux le comprendre : les images, les témoins et leurs archives sont prêts à parler.
Qui est l'auteur ?
Archiviste paléographe, docteur en histoire de l’université Paris-Sorbonne, Charles-Éloi Vial est conservateur à la Bibliothèque nationale de France.
Il a notamment publié chez Perrin une biographie de Marie-Louise (prix Premier Empire de la Fondation Napoléon), La Famille royale au Temple, Napoléon à Sainte-Hélène et 15 août 1811, L'apogée de l'Empire ? ainsi que récemment une édition critique des Mémoires du baron Fain.
Pour vous donner une idée de cette collection, quelques extraits du livre qui l'inaugure donc sont à feuilleter : ICI
Du même auteur, tant que j'y suis, et puisque cette année marque l'anniversaire de la mort de l'empereur :
Napoléon à Sainte-Hélène
L'encre de l'exil
De Charles-Eloi Vial
Editions Perrin (2018)
352 pages
Présentation :
Grâce à des manuscrits inédits, entrez dans l’intimité des dernières années de l’Empereur, particulièrement de ses derniers jours.
La France défaite à Waterloo, Napoléon se livre aux Anglais le 15 juillet 1815, sans se douter qu’il sera envoyé sur une île perdue au beau milieu de l’Atlantique Sud. Le 17 octobre suivant, après une traversée de plus de deux mois, il débarque à Sainte-Hélène où il y vivra ses dernières années sous étroite surveillance. Cet exil, tragique, marque le point de départ de la légende napoléonienne.
Explorant les collections de la Bibliothèque nationale de France, Charles-Éloi Vial a étudié des documents d’exception, pour la plupart méconnus ou entièrement inédits. En grande partie rédigés de la main même de Napoléon ou de celle de son « geôlier » Hudson Lowe, les lettres, factures, rapports de surveillance, plans de fortifications et autres témoignages nous livrent des pans entiers de la vie quotidienne à Longwood House.
Dans ce livre richement illustré, amateurs et spécialistes découvriront, au fil des pages, une histoire renouvelée de la captivité et de la mort de l’empereur des Français.
Toujours dans la catégorie des livres richement illustrés, je vous signale également :
Napoléon, l'esprit des lieux
Annabelle Matter et Alexis Gerard
Textes de Jean-Christophe Buisson
Editions Michel Lafon (Dec. 2020)
224 pages
Présentation :
Deux cents ans après la mort de Napoléon Ici à Sainte-Hélène, pour la première fois, une biographie visuelle lui est consacrée. Les photographes Annabelle Matter et Alexis Gerard ont parcouru la planète sur les traces de l'Empereur et se sont rendus dans tous les lieux connus ou moins connus de l'épopée napoléonienne.
Plus de 300 photographies nous font le récit d'une vie : de la naissance en Corse de Bonaparte au sacre de l'Empereur en 1804, des grandes campagnes d'Egypte, d'Italie ou de Russie à l'exil, des conquêtes de l'Empire à la chute de ce monarque au destin hors du commun.
Un imagier exceptionnel et totalement inédit qui aura nécessité plusieurs années de voyages, de Moscou à l'Atlantique Sud, et qui nous invite à visiter les résidences de l'Empereur, nous donne à voir les grandes réalisations civiles, les monuments, les édifices et nous offre également un regard extraordinaire sur ce que sont devenus, aujourd'hui, les sites du pont d'Arcole ou des batailles de la Berezina, d'Austerlitz ou de Waterloo. L'esprit de Napoléon habite ces lieux.
Extraits visuels :
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 21 Avr 2021, 13:35, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Je poursuis la présentation de récentes publications avec ce premier livre, au thème original :
Les douze morts de Napoléon
De David Chanteranne
Editions Passés Composés (Janv. 21)
256 pages
Présentation :
Et si Napoléon ne devait pas seulement sa gloire à ses conquêtes, mais à son extraordinaire bravoure face aux dangers ?
David Chanteranne nous raconte ces douze moments méconnus, où le plus célèbre des empereurs s’est imposé en héros immortel face à ses contemporains en échappant de peu à la mort : une épidémie de peste qui décime son armée en Égypte en 1799 ; un attentat à la bombe dans les rues de Paris, la veille de Noël, en 1800 ; une balle perdue qui l’atteint lors de la bataille de Ratisbonne en 1809 ; un homme qui voulait le poignarder à Vienne la même année ; un suicide manqué au château de Fontainebleau en 1814 ; ou encore son miraculeux sauvetage par les soldats de sa garde à la bataille de Waterloo en 1815.
À la faveur de ces spectaculaires mises en abîme, ce livre revisite, autour de Sainte-Hélène et sous une forme totalement inédite, l’existence d’un des plus grands héros du XIXe siècle et de la France.
Un extrait de ce cet essai est à lire, ici : Les douze morts de Napoléon
Napoléon à Sainte-Hélène
De Pierre Branda
Editions Perrin (Janv. 21)
480 pages
Présentation :
Sur le confiné le plus célèbre du monde , une vue à couper le souffle.
L’épopée napoléonienne ne s’est pas terminée à Paris avec l’abdication du 22 juin 1815. Dans un tout autre cadre, un rocher au milieu de l’Atlantique-Sud, et dans un registre intime, celui du confinement de quelques Français dans une demeure humide, elle s’est poursuivie pendant six années, dont Las Cases, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, n’a donné qu’un aperçu biaisé sur les premiers mois.
Ce ne fut pas une extinction lente et passive. Jusqu’à sa mort le 5 mai 1821, Napoléon mena un combat rude et solitaire contre la fatalité.
Jamais, placé dans des circonstances exceptionnelles, il ne renonça à l’espérance et à la gloire, qui l’avaient animé toute sa vie. En dépit de la paranoia de ses geôliers et des petitesses de son entourage, il ne renonça à rien, et suscita aussi des complicités inattendues, au point que sa captivité aurait pu tourner autrement. L’empereur n’aimait pas les histoires écrites d’avance.
Sans doute est-ce pour cela aussi qu’il continue de fasciner.
A partir de sources ignorées ou inédites, Pierre Branda traite des différents aspects matériels, politiques et moraux, de l’existence de l’illustre exilé et de ce qui s’y rattache. Tous les acteurs du drame, des compagnons les plus proches aux témoins les plus humbles, des gouvernants aux anonymes, prennent consistance et mouvement, à Sainte-Hélène mais aussi à Londres, à Paris, et partout où le sort de Napoléon obsède, inquiète ou apitoie. Toutes les situations, tous les incidents, sont passés au peigne fin et rendus à leur signification véritable.
Il en ressort des éclairages insolites, des portraits toujours justes et parfois sévères, des remises en perspective et, au fil de jours parfois interminables, un récit saisissant, comme si le lecteur n’en connaissait pas la fin.
Interview de l'auteur sur le site de la Fondation Napoléon : ICI
Et du même auteur, réédité en format poche :
La saga des Bonaparte
De Pierre Branda
Editions Perrin, collection Tempus (Janv. 21)
608 pages
Présentation :
Célèbres, méconnus ou inconnus, les représentants, depuis plus de deux siècles, d'une dynastie qui a sidéré le monde.
Ils sont dix-sept et auraient pu être plus nombreux. Le premier d'entre eux, Napoléon, est un géant de l'histoire. Autour de lui, une famille – les Bonaparte – qui participa à son épopée, mais perpétua aussi sa grandeur. Chacun, animé de ses forces et faiblesses, joua un rôle important dans son époque.
Parmi eux, deux empereurs, trois rois, une reine, deux princes contestataires, une incomparable muse, un aiglon maudit, un autre tombé au champ d'honneur, une amie des poètes, une névrosée célèbre, un étonnant politicien américain fondateur du FBI, un héros de la Résistance.
Leur saga est éminemment française, mais pas seulement. Elle est aussi italienne, allemande, hollandaise, anglaise, espagnole, russe et même américaine. Ils ne furent pas seulement des aristocrates accomplis. Tous ont mené plusieurs vies, au point d'apparaître comme d'excellents personnages de romans que n'auraient reniés ni Balzac ni Dumas.
Pour les faire revivre durant près de trois siècles, l'auteur a mené l'enquête à partir de sources renouvelées, battant en brèche nombre d'idées reçues ou de légendes devenues vérités au fil du temps. Sur fond d'intrigues et avec une large place accordée au récit, Pierre Branda restitue leurs improbables et attachantes destinées
Les douze morts de Napoléon
De David Chanteranne
Editions Passés Composés (Janv. 21)
256 pages
Présentation :
Et si Napoléon ne devait pas seulement sa gloire à ses conquêtes, mais à son extraordinaire bravoure face aux dangers ?
David Chanteranne nous raconte ces douze moments méconnus, où le plus célèbre des empereurs s’est imposé en héros immortel face à ses contemporains en échappant de peu à la mort : une épidémie de peste qui décime son armée en Égypte en 1799 ; un attentat à la bombe dans les rues de Paris, la veille de Noël, en 1800 ; une balle perdue qui l’atteint lors de la bataille de Ratisbonne en 1809 ; un homme qui voulait le poignarder à Vienne la même année ; un suicide manqué au château de Fontainebleau en 1814 ; ou encore son miraculeux sauvetage par les soldats de sa garde à la bataille de Waterloo en 1815.
À la faveur de ces spectaculaires mises en abîme, ce livre revisite, autour de Sainte-Hélène et sous une forme totalement inédite, l’existence d’un des plus grands héros du XIXe siècle et de la France.
Un extrait de ce cet essai est à lire, ici : Les douze morts de Napoléon
Napoléon à Sainte-Hélène
De Pierre Branda
Editions Perrin (Janv. 21)
480 pages
Présentation :
Sur le confiné le plus célèbre du monde , une vue à couper le souffle.
L’épopée napoléonienne ne s’est pas terminée à Paris avec l’abdication du 22 juin 1815. Dans un tout autre cadre, un rocher au milieu de l’Atlantique-Sud, et dans un registre intime, celui du confinement de quelques Français dans une demeure humide, elle s’est poursuivie pendant six années, dont Las Cases, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, n’a donné qu’un aperçu biaisé sur les premiers mois.
Ce ne fut pas une extinction lente et passive. Jusqu’à sa mort le 5 mai 1821, Napoléon mena un combat rude et solitaire contre la fatalité.
Jamais, placé dans des circonstances exceptionnelles, il ne renonça à l’espérance et à la gloire, qui l’avaient animé toute sa vie. En dépit de la paranoia de ses geôliers et des petitesses de son entourage, il ne renonça à rien, et suscita aussi des complicités inattendues, au point que sa captivité aurait pu tourner autrement. L’empereur n’aimait pas les histoires écrites d’avance.
Sans doute est-ce pour cela aussi qu’il continue de fasciner.
A partir de sources ignorées ou inédites, Pierre Branda traite des différents aspects matériels, politiques et moraux, de l’existence de l’illustre exilé et de ce qui s’y rattache. Tous les acteurs du drame, des compagnons les plus proches aux témoins les plus humbles, des gouvernants aux anonymes, prennent consistance et mouvement, à Sainte-Hélène mais aussi à Londres, à Paris, et partout où le sort de Napoléon obsède, inquiète ou apitoie. Toutes les situations, tous les incidents, sont passés au peigne fin et rendus à leur signification véritable.
Il en ressort des éclairages insolites, des portraits toujours justes et parfois sévères, des remises en perspective et, au fil de jours parfois interminables, un récit saisissant, comme si le lecteur n’en connaissait pas la fin.
Interview de l'auteur sur le site de la Fondation Napoléon : ICI
Et du même auteur, réédité en format poche :
La saga des Bonaparte
De Pierre Branda
Editions Perrin, collection Tempus (Janv. 21)
608 pages
Présentation :
Célèbres, méconnus ou inconnus, les représentants, depuis plus de deux siècles, d'une dynastie qui a sidéré le monde.
Ils sont dix-sept et auraient pu être plus nombreux. Le premier d'entre eux, Napoléon, est un géant de l'histoire. Autour de lui, une famille – les Bonaparte – qui participa à son épopée, mais perpétua aussi sa grandeur. Chacun, animé de ses forces et faiblesses, joua un rôle important dans son époque.
Parmi eux, deux empereurs, trois rois, une reine, deux princes contestataires, une incomparable muse, un aiglon maudit, un autre tombé au champ d'honneur, une amie des poètes, une névrosée célèbre, un étonnant politicien américain fondateur du FBI, un héros de la Résistance.
Leur saga est éminemment française, mais pas seulement. Elle est aussi italienne, allemande, hollandaise, anglaise, espagnole, russe et même américaine. Ils ne furent pas seulement des aristocrates accomplis. Tous ont mené plusieurs vies, au point d'apparaître comme d'excellents personnages de romans que n'auraient reniés ni Balzac ni Dumas.
Pour les faire revivre durant près de trois siècles, l'auteur a mené l'enquête à partir de sources renouvelées, battant en brèche nombre d'idées reçues ou de légendes devenues vérités au fil du temps. Sur fond d'intrigues et avec une large place accordée au récit, Pierre Branda restitue leurs improbables et attachantes destinées
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
La nuit, la neige a écrit:
Napoléon à Sainte-Hélène
De Pierre Branda
Editions Perrin (Janv. 21)
480 pages
Hier, l'auteur était l'invité de l'émission Le grand entretien, sur Storiavoce, web-radio consacrée à l'Histoire.
Présentation de l'émission (durée 48 minutes)
Napoléon à Sainte-Hélène
François-Joseph Sandmann
Aquarelle, 1820
Image : RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Yann Martin
Sainte-Hélène: l’espérance malgré tout ?
Dans un ouvrage qui fera date, l’historien Pierre Branda nous fait revivre les dernières années de Napoléon, de son abdication, le 22 juin 1815, jusqu’à sa mort sur l’île de Sainte-Hélène en 1821. Un récit vif, admirablement bien écrit, foisonnant de multiples anecdotes.
En sortant des sentiers battus par un Las Cases qui connaît la fin de l’histoire, l’auteur nous fait comprendre que Napoléon, en dépit de son exil, garde sa soif de gloire et cultive une espérance. Il décrit enfin comment les autorités britanniques jouent un rôle essentiel dans cette captivité exceptionnelle. De nouvelles perspectives fondées sur un travail considérable dans les sources faisant de cet ouvrage une étude définitive. Un entretien dirigé par Christophe Dickès.
L’invité : Pierre Branda est historien, spécialiste du Consulat et de l’Empire. Il a tout particulièrement étudié le financement de la guerre et ses conséquences politiques ou diplomatiques. Il est actuellement Directeur du patrimoine de la Fondation Napoléon. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur la période, il vient de publier aux Editions Perrin Napoléon à Sainte-Hélène (27€, 652 pages).
C'est ici, en écoute libre sur le site de la radio : Storiavoce - Sainte-Hélène, l'espérance malgré tout
Ou bien sur Youtube (une reprise de l'émission audio : l’image est donc fixe)
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Bonaparte : le début de la descente aux Enfers de l'Europe. La fin date de 1945.
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"Comme les feuilles tombent tôt cette année !" Louis XVI - 10/8/1792
pilayrou- Messages : 672
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Une gageure : réconcilier Corneille et Napoléon !
L'année 2021 sera Année Napoléon, nous l'avons bien compris .
Réconcilier deux géants, Corneille et Napoléon, voilà une gageure périlleuse.
Le comité de censure de l'Empire se propose de relever le gant.
Et, croyez-moi, il y a du travail !
Un mot d'abord, sur la censure elle-même .
Le génie militaire et politique de Napoléon Bonaparte, la gloire dont il a entouré son nom et celui de son pays, la chute terrible qui s’en est suivie et jusqu’à la manière dont il l’a mise en scène : voilà qui a contribué à rejeter dans une sorte de pénombre tout ce qui fait aussi du personnage le prototype du dictateur moderne. L’extrême concentration et centralisation du pouvoir, la volonté continue de faire taire les voix discordantes, assimilées d’emblée à des voix d’opposants voire de traîtres : de cette figure rien ne témoigne mieux, comme par métonymie, que la censure de cette liberté d’expression dont la Révolution de 1789 avait fait l’un des droits inaliénables de l’homme, tout en commençant, dès 1792, à en écorner sérieusement la mise en pratique.
Claude-Marie Dubufe, huile sur toile
Châteaux de Versailles et de Trianon
:copyright: RMN
À cet égard l’essentiel des règles est posé dès les premiers jours du Consulat, où le décret du 27 nivôse An VIII (17 janvier 1800) supprime d’un coup soixante des soixante-treize journaux du département de la Seine et rétablit l’autorisation préalable, abolie en 1789 ; l’Empire ne fera que porter à son degré le plus élevé le durcissement des procédures. Ainsi, s’il faut attendre 1803, 1804 et 1810 pour que soient successivement rétablies les censures préalables sur la presse périodique, les spectacles et la librairie, dans la pratique tous les modes d’expression sont muselés bien avant, à coup d’interdictions, d’intimidations et de condamnations. À l’apogée du système, situable ici comme ailleurs au début des années 1810, le tableau de la presse est suffisamment éloquent avec quatre journaux « politiques » autorisés à Paris, chacun affecté d’un censeur, et un seul titre, évidemment gouvernemental, par département. Le retournement de la conjoncture militaire accroîtra encore la fébrilité des censeurs, dont les excès de zèle agaceront parfois l’Empereur, qui ne fera cependant rien pour alléger le contrôle, lui qui est allé jusqu’à rédiger ou -corriger certaines insertions du Moniteur.
Que la Restauration ait conservé trois des quatre censeurs des théâtres montre assez que la société politique du temps était assurément peu encline à admettre une authentique libération du verbe et de l’image. La pression napoléonienne sur les consciences, dont avaient eu à souffrir tout autant les royalistes que les libéraux, avait été cependant si forte que la Charte de 1814 posa en principe la liberté d’expression, au contraire de la Constitution de l’An VIII, et qu’en effet, même aux jours les plus sombres de Charles X, jamais la France ne connut une contention des esprits analogue à ce qu’elle avait supporté sous Napoléon Ier.
Pascal Ory
professeur à l’université de Paris I – Panthéon – Sorbonne
membre du Haut comité des célébrations nationales
https://francearchives.fr/fr/commemo/recueil-2004/40099professeur à l’université de Paris I – Panthéon – Sorbonne
membre du Haut comité des célébrations nationales
Voici maintenant un exercice de style du dernier cocasse, par lequel Henri de Curzon nous montre comment on " retouchait Corneille " pour le réconcilier avec Napoléon . En fait nous verrons que l'on ne retouchait pas Corneille, mais que l'on le massacrait sans vergogne ses plus beaux alexandrins pour rendre l'idée générale politiquement correcte .
C'est un peu longuet, mais très drôle !
Henri de Curzon ( 1861 - 1942 ) entre à l'Ecole des Chartes en 1879. Mais il est aussi baryton, germaniste et hispaniste de formation, passionné d'archéologie. Il publie plusieurs notices sur des églises et soutient sa thèse, intitulée Essai sur la maison du Temple de Paris. Tiens donc !
Le voici archiviste puis conservateur aux Archives nationales (1882–1926) et je ne vous parle pas de sa carrière musicologique et journalistique .
Ecoutons-le !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Victor Dekyvère, dans le magazine 28 minutes sur ARTE, vient de nous dire à l'instant que Racine et Corneille, eux-mêmes, ont passé leurs vies à écrire et réécrire leurs pièces les plus fameuses !
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie : Napoléon Bonaparte, ses proches, le Directoire, le Consulat, l'Empire
Quelques autres titres, récemment publiés, qui accompagnent ce deux-centième anniversaire de la mort de Napoléon 1er.
Les archives du monde
Quand Napoléon confisqua l'histoire
Maria Pia Donato
Carole Walter
Editions Puf (Nov. 2020)
276 pages
Résumé :
En 1809, avec un empire plus étendu que jamais, Napoléon s’empara des archives du Saint-Empire romain germanique dissous et de celles de la papauté. C’est alors que fut conçue l’idée de rassembler les fonds historiques les plus précieux provenant des territoires annexés et des pays satellites : une « vaste collection européenne de documents » comme on n’en avait jamais vu.
Des dizaines de fonctionnaires, d’hommes de lettres, de gendarmes, de simples ouvriers furent mobilisés pour la conquête des témoignages écrits de la civilisation occidentale, dans ce qui devint une guerre de la mémoire entre les États et les cités emportés par la vague française et un empire qui avait transformé l’universalisme armé de la Révolution en pure et simple domination.
Au fil des années furent amassés dans le Palais des archives à Paris, l’hôtel de Soubise, des centaines de milliers de parchemins, liasses et registres en provenance de Rome, d’Espagne, des Flandres, de Vienne et de Turin.
Cet ouvrage reconstruit les origines politiques et intellectuelles, l’organisation, les difficultés, les répercussions de ce projet de constitution des archives du monde, qui bouleversa le rapport de toute une époque au passé.
L'Europe au temps de Napoléon
Sous la direction de Jean Tulard
Editions du Cerf (Nov. 2020)
640 pages
Présentation :
Napoléon a rêvé d’unifier l’Europe. Il l’aura réveillée, éclairée, enflammée et elle l’aura vénéré. Il l’aura dominée et elle l’aura combattu, rejeté, diabolisé. Voici le grand livre d’histoire qui manquait afin de dresser la chronique et le bilan de cette épopée sans précédent. Pour y parvenir, Jean Tulard s’est entouré des meilleurs spécialistes de chaque pays concerné.
Comment, entre 1800 et 1815, de Londres à Varsovie, de Lisbonne à Amsterdam, de Rome à Genève, de Vienne à Moscou, le Vieux Continent a-t-il peu à peu cédé la place à un monde renouvelé ? Et donné, à ses peuples, une conscience inédite de leur commune destinée ?
Par-delà le récit détaillé des conquêtes et défaites de la Grande Armée telles qu’elles ont été vécues par les contemporains, c’est le tableau complet de cette mutation inouïe, politique, économique, culturelle, que restitue ce livre à la fois savant et passionnant. Une somme indispensable sur notre passé pour mieux comprendre notre présent.
La fille de Napoléon
Bruno Fuligni
Editions Les Arènes (Fev. 2021)
272 pages
Présentation :
L’histoire extraordinaire d’une fille oubliée de Napoléon, racontée à partir d’un dossier d’archives inédites trouvé dans un grenier.
Été 1815. Après Waterloo, la France est envahie, humiliée, dévastée ; Napoléon part en exil à Sainte-Hélène, la royauté est restaurée.
Une jeune femme surgie de nulle part se déclare fille naturelle de l’Empereur ! Sa mère aurait connu Bonaparte lorsqu’il était sous-lieutenant à Auxonne, explique la belle Charlotte Chappuis. Le ministre de la Police générale, Fouché, la fait enfermer, mais l’aventurière échappe à la vigilance des autorités. Tenace, rusée, charmante, suscitant des sympathies politiques et plusieurs demandes en mariage, Charlotte joue sa partie pour défendre sa liberté et faire valoir ses droits.
Bruno Fuligni, écrivain, historien, maître de conférences à Sciences Po, est l’auteur de trente livres sur l’histoire politique française et l’univers du renseignement.
Si cette histoire " mystérieuse " vous intéresse, l'auteur présente ses recherches et son livre aux micros de l'émission de radio Timeline (durée 48 minutes) :
Timeline, 5000 ans d'Histoire - La fille de Napoléon (Bruno Fuligni)
Les archives du monde
Quand Napoléon confisqua l'histoire
Maria Pia Donato
Carole Walter
Editions Puf (Nov. 2020)
276 pages
Résumé :
En 1809, avec un empire plus étendu que jamais, Napoléon s’empara des archives du Saint-Empire romain germanique dissous et de celles de la papauté. C’est alors que fut conçue l’idée de rassembler les fonds historiques les plus précieux provenant des territoires annexés et des pays satellites : une « vaste collection européenne de documents » comme on n’en avait jamais vu.
Des dizaines de fonctionnaires, d’hommes de lettres, de gendarmes, de simples ouvriers furent mobilisés pour la conquête des témoignages écrits de la civilisation occidentale, dans ce qui devint une guerre de la mémoire entre les États et les cités emportés par la vague française et un empire qui avait transformé l’universalisme armé de la Révolution en pure et simple domination.
Au fil des années furent amassés dans le Palais des archives à Paris, l’hôtel de Soubise, des centaines de milliers de parchemins, liasses et registres en provenance de Rome, d’Espagne, des Flandres, de Vienne et de Turin.
Cet ouvrage reconstruit les origines politiques et intellectuelles, l’organisation, les difficultés, les répercussions de ce projet de constitution des archives du monde, qui bouleversa le rapport de toute une époque au passé.
L'Europe au temps de Napoléon
Sous la direction de Jean Tulard
Editions du Cerf (Nov. 2020)
640 pages
Présentation :
Napoléon a rêvé d’unifier l’Europe. Il l’aura réveillée, éclairée, enflammée et elle l’aura vénéré. Il l’aura dominée et elle l’aura combattu, rejeté, diabolisé. Voici le grand livre d’histoire qui manquait afin de dresser la chronique et le bilan de cette épopée sans précédent. Pour y parvenir, Jean Tulard s’est entouré des meilleurs spécialistes de chaque pays concerné.
Comment, entre 1800 et 1815, de Londres à Varsovie, de Lisbonne à Amsterdam, de Rome à Genève, de Vienne à Moscou, le Vieux Continent a-t-il peu à peu cédé la place à un monde renouvelé ? Et donné, à ses peuples, une conscience inédite de leur commune destinée ?
Par-delà le récit détaillé des conquêtes et défaites de la Grande Armée telles qu’elles ont été vécues par les contemporains, c’est le tableau complet de cette mutation inouïe, politique, économique, culturelle, que restitue ce livre à la fois savant et passionnant. Une somme indispensable sur notre passé pour mieux comprendre notre présent.
La fille de Napoléon
Bruno Fuligni
Editions Les Arènes (Fev. 2021)
272 pages
Présentation :
L’histoire extraordinaire d’une fille oubliée de Napoléon, racontée à partir d’un dossier d’archives inédites trouvé dans un grenier.
Été 1815. Après Waterloo, la France est envahie, humiliée, dévastée ; Napoléon part en exil à Sainte-Hélène, la royauté est restaurée.
Une jeune femme surgie de nulle part se déclare fille naturelle de l’Empereur ! Sa mère aurait connu Bonaparte lorsqu’il était sous-lieutenant à Auxonne, explique la belle Charlotte Chappuis. Le ministre de la Police générale, Fouché, la fait enfermer, mais l’aventurière échappe à la vigilance des autorités. Tenace, rusée, charmante, suscitant des sympathies politiques et plusieurs demandes en mariage, Charlotte joue sa partie pour défendre sa liberté et faire valoir ses droits.
Bruno Fuligni, écrivain, historien, maître de conférences à Sciences Po, est l’auteur de trente livres sur l’histoire politique française et l’univers du renseignement.
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Timeline, 5000 ans d'Histoire - La fille de Napoléon (Bruno Fuligni)
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