Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
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Comtesse Diane
Mme de Sabran
La nuit, la neige
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts décoratifs
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Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
Un petit topo récupéré, au sujet des célèbres tapisseries de la manufacture de Beauvais, et de La tenture de l’histoire de l’empereur de Chine.
Il nous faut remonter sous Louis XIV.
Deux grandes manufactures royales sont fondées : celle des Gobelins (1662), destinée aux commandes royales ; et celle de Beauvais (1664) qui fournissait d’autres riches clients.
L’intérêt pour l’exotisme ne cesse de croître en Europe.
Depuis longtemps, on parle des Indes pour tout désigner : un vrai fourre-tout géographique et culturel.
Je ne vais pas développer, mais ce n’est que petit à petit que l’idée de l’Orient se précise ; et il en va de même de ses représentations.
Pour faire très bref, alors que se poursuit l'importation de quelques produits chinois (pour ne parler que de ceux-là), et notamment la porcelaine, les tissus, le thé , se développe en parallèle, au début du XVIIème, un style chinois inspiré, ou dit : chinoiserie.
Rêvé, détourné, fantasmé, il très éloigné de la réalité et souvent franchement caricatural.
Il ne s’agit plus là de décrire, ni d’imiter, mais de laisser l’imagination s’exprimer.
Cette mode touche l’ensemble des arts décoratifs, ainsi que l’architecture, l’art des jardins etc. Elle rayonne sur toute l’Europe.
Pour s’inspirer, artistes et ornementalistes vont user de divers documents et récits mis à leur disposition.
En premier lieu, le livre de Johan Nieuhof, L’ambassade de la compagnie hollandaise des Indes orientales dans la Tartarie chinoise et dans l’Empire chinois, traduit en France dès les années 1665, avec de nombreux dessins et notes.
Mais citons aussi les diverses publications des pères Jésuites, qui compilent à foison tous les sujets relatifs à leur mission sur ce continent.
Ces représentations, et leurs commentaires, connurent un vif succès.
Ils participèrent largement à la future popularité des chinoiseries.
Mais revenons à Louis XIV, qui regarde de près ce qui se passe en Chine, où l'on dit que les empereurs règnent sur un immense empire et des millions de sujets.
Aux premières loges donc : les missionnaires de la Compagnie de Jésus.
Justement, l’un d’entre eux, le père Couplet, est de retour de Chine.
Il voyage avec un jeune chinois, qu’il présente à la cour de France en 1684.
Bien évidemment, on accueille avec curiosité le jésuite et son compagnon.
C’est notamment à l'une de ces réceptions que l’on s’amuse à tester l’adresse du jeune homme à manger avec des baguettes...
C'est parti ! :mrgreen:
Dans les registres de la manufacture de Beauvais (comme dans ceux des Gobelins), des Tentures à dessins de Chinoise vont apparaître.
Une première suite de la Tenture de l’histoire de l’empereur de Chine a été exécutée pour le duc du Maine ; une autre pour le comte de Toulouse (deux exemplaires sont exposés à Compiègne).
Cette suite a été remise sur métier à tisser pendant des années, tant son succès était grand. :rire1:
Les cartons originaux, à partir desquels ont été tissées ces tapisseries, sont de la main de plusieurs auteurs.
On s'y perd...
Passons ! Lorsque j’évoquerai ceux déclinés par François Boucher, ce sera plus intéressant ! Enfin, du moins, nous le connaissons mieux. :mrgreen:
Du coup , il y aura naturellement de nombreuses variantes, évolutions et personnalisations !
Mais l’esprit ressemblera à ceci : la Première Tenture composée de...
L’embarquement de l’impératrice :
1716. Art Institute of Chigago
Le blason au sommet de l’arche est celui Franz Ludwig, Comte Palatin von Pfalz-Neuburg (1664–1732).
1724. Musée du Louvre
On remarque les animaux et coquillages "exotiques" disposaient en avant-plan : les frères missionnaires relevaient toutes sortes de renseignements : zoologiques, botanistes et autres qui passionnaient les foules.
Sur le guéridon, à droite, on distingue quelques porcelaines chinoises.
N’oubliez pas qu’on essayait encore de percer le secret de la porcelaine qui attisait admiration, mystère, et convoitise en Europe !!
Pour la petite histoire, on doit le nom de porcelaine à Marco-Polo.
Au XIIIème siècle, alors qu’il séjourne à la cour de Koublaï Khan, il décrit dans ses notes la beauté des céramiques qu’il découvre : leur glacis brillant lui rappellent un coquillage nommé...Porcella.
L’empereur en voyage :
1688 et 1690 (Château de Compiègne et Musée du Louvre). Aux armes du comte de Toulouse.
Sur cette représentation, l’empereur Kangxi, assis sous le palanquin, est au centre de la scène.
A gauche, sur les marches, nous remarquons un personnage avec une longue barbe blanche.
Il tient un globe dans sa main.
Il s’agit du père Adam Schall von Bell (1591-1666).
C'est un jésuite en mission en Chine, féru d’astronomie, il finira par s’incruster auprès de l’empereur Shun-chih de qui il deviendra le conseiller.
A la mort de ce dernier, le favori est disgracié, emprisonné, torturé.
Néanmoins, à la fin de sa vie, Schall sera réhabilité.
Il reprendra un rôle de premier plan, avec son confrère le père Verbiest, auprès de l’empereur Kangxi.
Schall sera haut dignitaire, mandarin, et toujours en charge des questions astronomiques qui avaient, dans cet empire, une grande importance.
On le retrouvera sur d’autres tapisseries...
Ici (et toujours) habillé en mandarin, comme le faisait sur place les jésuites : par souci d’intégration.
Pour aller un peu plus loin, je vous conseille vivement la lecture de cette communication fouillée et passionnante : http://www.lafoliedix-huitieme.eu/asie/topic999.html
Les astronomes
On voit ici, bien mieux encore, et auprès de l’empereur : ce cher jésuite / astronome.
Représenté avec son compas, mesurant je ne sais quoi sur un globe, il semble influer ainsi sur les décisions du souverain.
Détail :
L’audience de l’empereur (ou du prince) :
1688-1724 Château de Compiègne et Musée du Louvre
Aux armes du comte de Toulouse.
Cette tapisserie témoigne de la puissance et de la gloire de l’Empereur.
Sur la gauche, l’impératrice (ou supposée), sur son petit véhicule tiré par deux esclaves noirs, fait pâle figure à côté...
Si vous le pouvez (avec les lunettes de Franklin), notez comme les traits de son visage semblent être à l’européenne.
Ce qui est bien souvent le cas des femmes illustrées dans les toutes premières chinoiseries : on ne les rêve, ni ne se les représente encore tout à fait.
Ce n’est qu’un peu plus tard qu’apparaîtront des représentations plus singulières (jusqu’à la caricature).
Aussi, regardez comme le bâtiment qui abrite pompeusement l’empereur, fait écho aux édifices que l’on verra au cours du XIXème siècle : telles les serres ou vérandas des demeures victoriennes, ou encore les portiques d’entrée des hôtels de luxe, certains kiosques etc.
Suite et fin de cette Première Tenture de la manufacture de Beauvais...
Nous l'évoquons dans un autre sujet en cours (et en cour ici) :
Le thé de l’impératrice
Assise sur un coussin, on lui présente une corbeille de fruits, et on lui sert du thé.
Elle semble attraper du bout des doigts une tasse avec des hanses, à l’européenne ; l’usage local étant plutôt d’utiliser des petits bols à couvercles.
Pour ce, je vous renvoie, à nouveau, vers ce passionnant sujet posté chez nos amis de La Folie : http://www.lafoliedix-huitieme.eu/asie/topic2401.html
Désolé, l’image n’est pas très grande pour la représentation de cette tenture en entier.
A suivre, un détail trouvé sur le net.
On remarquera, une fois encore, le visage non stéréotypé de l’impératrice.
Fait exotique, une de ses jambes est dévoilée jusqu’au genou. :mrgreen:
La récolte des ananas
Il s’agit là d’un divertissement de l’empereur et de l’impératrice.
Au début du XVIIème, les jésuites sur place comparaient ce fruit à une sorte d’artichaut sucré...
Produit exotique par excellence, il est alors très rare en Europe.
Initialement cultivé en Amérique du Sud, les amérindiens le désignait sous le charmant petit nom de nana-nana (parfum des parfums). :Amour?:
Louis XIV le fera cultiver sous serres par La Quintinie, son jardinier.
Le retour de la chasse
On retrouve le souverain dans le décors de L’audience de l’empereur.
La chasse est un sujet de prédilection de l’aristocratie européenne.
Toutefois, pour rajouter à l’exotisme, le cheval est ici remplacé par un dromadaire ou chameau (on s’embrouille avec une ou deux bosses et, à l’époque, encore bien davantage ! :roll:)
Une autre variante, sans la bestiole...
Et enfin...
La collation
On remarque la couleur dorée du toit de l’édifice au dessus de l’empereur.
Les premiers témoignages des jésuites citaient le Palais royal de Catais comme étant recouvert de pièces d’or en forme de tuiles, tout comme celles de nombreux temples du royaume.
Compte-tenu de l’immense œuvre chinoisesque de Boucher, et du peu de temps à ma disposition, j’ai lâchement choisi de ne pas vous présenter son travail, ni d’introduire ce nouveau chapitre !
Trop fastidieux ! :roll:
J’ouvrirai un autre sujet sur cet artiste à l’occasion avec, pour me faire pardonner, de nombreuses illustrations.
Avant que Louis XV ne le nomme Directeur de cette manufacture puis de celle des Gobelins, François Boucher avait déjà travaillé pour la manufacture de Beauvais, sous la direction de Jean-Baptiste Oudry.
Mais zou ! passons donc à la Deuxième Tenture chinoise de la manufacture de Beauvais, que Boucher reçue en commande aux environs de 1740.
Ce travail connu un immense succès et fut de nombreuses fois remis sur le métier à tisser, de même que copié ou décliné avec d'innombrables variantes (gravures, estampes, dessins, huiles, arts décoratifs etc.) ; et y compris même pour Aubusson quelques années plus tard (nous le verrons).
La foire chinoise
On retrouve les animaux et la végétation exotiques, les porcelaines et autres objets.
Et bien entendu les toits en pagodes des bâtiments, de même que des tentes toutes orientales et le pousse-pousse qui soulignent l'effet voulu par l'artiste : une scène de foire à la chinoise.
Le carton
La danse
Une huile sur toile
Le carton
La tapisserie de Beauvais
Et cette superbe déclinaison attribuée à Jean-Baptiste Leprince, d’après Boucher
Le jardin chinois ou la toilette
Je n'ai pas retrouvé la tapisserie sur le net, et je n'ai pas de scanner pour vous transférer celle à ma disposition dans l'un de mes livres.
Désolé... :mrgreen:
Le carton
Pour imaginer cette suite chinoise, Boucher s’était aussi inspiré d’une autre de ses séries : Les fêtes italiennes, qu’il avait précédemment réalisée pour la même manufacture.
Ici donc, en parallèle nous pouvons la comparer à : La collation (Les fêtes italiennes pour la manufacture de Beauvais).
Enfin, une variante, mais cette fois de la manufacture d’Aubusson.
Comme convenu, continuons notre petit tour Tapisseries et chinoiseries d’après François Boucher.
Vous vous souvenez, nous admirons là son travail pour la Deuxième Tenture Chinoise de la Manufacture royale de Beauvais.
Ses cartons préparatoires ont été présentés au Salon de 1742, et les premières tapisseries tissées l’année suivante.
Un jeu complet (identique à celui tissé pour Louis XV en 1759) a été envoyé en cadeau à l’empereur de Chine : Qianlong.
Source d’inspiration, cette série fut de nombreuses fois reprise : tapisseries, dessins, gravures et diverses autres déclinaisons artistiques (que je ne développe pas ici, ce serait trop long).
Je vous présente donc la suite de cette série, avec :
La Pêche (sur eau, ou depuis la terre)
Quelques uns des cartons :
Une des tapisseries de Beauvais est conservée à l’hôtel de Rohan, à Strasbourg :
Ou encore celles-ci :
Petite digression, moi qui ne souhaitais pas partir vers les dessins de Boucher :mrgreen:, je vous propose néanmoins ces déclinaisons, toujours autour du thème de la pêche !
Elles font partie d’une série de dessus de porte, d’après son oeuvre.
Le pêcheur au cormoran vous fera peut être penser à cette jolie publicité, pour la banque HSBC, que l’on voit depuis peu sur nos écrans.
[youtube]LLkCcKZEaYo&hl=fr_FR&fs=1&[/flash]
La chasse chinoise (il s’agit ici d’une chasse au filet, pour piéger les oiseaux)
Pour info, les cartons ne sont pas d’une très grande taille :
En couleur, c’est bien plus joli :
Je n’ai malheureusement pas la tapisserie à vous proposer.
Mais, en échange, voici son interprétation pastorale « à l’européenne », déclinée par Boucher et toujours pour la manufacture de Beauvais, quelques années plus tard...
Manque une tapisserie prévue pour cette Deuxième Tenture Chinoise de Beauvais, par François Boucher.
Il s'agit du Repas de l'empereur.
Je n'ai malheureusement à vous proposer que le carton préparatoire, impossible de mettre la main sur la tapisserie :
Le thème du repas ou de la collation à la chinoise était très populaire...
L'on voit ici celui du Thé, décliné pour la Manufacture d'Aubusson, vers 1745 :
De même, François Boucher s'est plu à décrire les gestes de la vie quotidienne, ou des métiers exotiques.
Ils seront très souvent repris, comme ici, toujours pour Aubusson, avec cet Oiseleur :
D'autres sujets avaient été présentés par François Boucher au salon de 1742.
Ils n'ont pas nécessairement étaient tissés par la suite.
C'est le cas du mariage chinois :
Inspiré, je vous l'avais écrit, des planches de dessins de Arnoldus Montanus depuis son Ambassade de la Compagnie Hollandaise des Indes orientales vers l'empereur du Japon :mrgreen:, publié quelques 50 années plus tôt : `
Ou de l'Audience de l'empereur (thème déjà décliné pour la Première Tenture Chinoise de Beauvais) :
On remarque en bas, à droite, un empilement d'objets chinois qui fascinaient alors les collectionneurs européens : statues, porcelaine, soierie, etc.
Sur la gauche, un brûle-parfum laisse échapper des volutes d'encens : c'est un objet qui était alors très couru pour parfumer les intérieurs des salons élégants.
Comme celui-ci, bien plus petit, et issu d'une paire, en bronze et laque :
Il nous faut remonter sous Louis XIV.
Deux grandes manufactures royales sont fondées : celle des Gobelins (1662), destinée aux commandes royales ; et celle de Beauvais (1664) qui fournissait d’autres riches clients.
L’intérêt pour l’exotisme ne cesse de croître en Europe.
Depuis longtemps, on parle des Indes pour tout désigner : un vrai fourre-tout géographique et culturel.
Je ne vais pas développer, mais ce n’est que petit à petit que l’idée de l’Orient se précise ; et il en va de même de ses représentations.
Pour faire très bref, alors que se poursuit l'importation de quelques produits chinois (pour ne parler que de ceux-là), et notamment la porcelaine, les tissus, le thé , se développe en parallèle, au début du XVIIème, un style chinois inspiré, ou dit : chinoiserie.
Rêvé, détourné, fantasmé, il très éloigné de la réalité et souvent franchement caricatural.
Il ne s’agit plus là de décrire, ni d’imiter, mais de laisser l’imagination s’exprimer.
Cette mode touche l’ensemble des arts décoratifs, ainsi que l’architecture, l’art des jardins etc. Elle rayonne sur toute l’Europe.
Pour s’inspirer, artistes et ornementalistes vont user de divers documents et récits mis à leur disposition.
En premier lieu, le livre de Johan Nieuhof, L’ambassade de la compagnie hollandaise des Indes orientales dans la Tartarie chinoise et dans l’Empire chinois, traduit en France dès les années 1665, avec de nombreux dessins et notes.
Mais citons aussi les diverses publications des pères Jésuites, qui compilent à foison tous les sujets relatifs à leur mission sur ce continent.
Ces représentations, et leurs commentaires, connurent un vif succès.
Ils participèrent largement à la future popularité des chinoiseries.
Mais revenons à Louis XIV, qui regarde de près ce qui se passe en Chine, où l'on dit que les empereurs règnent sur un immense empire et des millions de sujets.
Aux premières loges donc : les missionnaires de la Compagnie de Jésus.
Justement, l’un d’entre eux, le père Couplet, est de retour de Chine.
Il voyage avec un jeune chinois, qu’il présente à la cour de France en 1684.
Bien évidemment, on accueille avec curiosité le jésuite et son compagnon.
C’est notamment à l'une de ces réceptions que l’on s’amuse à tester l’adresse du jeune homme à manger avec des baguettes...
C'est parti ! :mrgreen:
Dans les registres de la manufacture de Beauvais (comme dans ceux des Gobelins), des Tentures à dessins de Chinoise vont apparaître.
Une première suite de la Tenture de l’histoire de l’empereur de Chine a été exécutée pour le duc du Maine ; une autre pour le comte de Toulouse (deux exemplaires sont exposés à Compiègne).
Cette suite a été remise sur métier à tisser pendant des années, tant son succès était grand. :rire1:
Les cartons originaux, à partir desquels ont été tissées ces tapisseries, sont de la main de plusieurs auteurs.
On s'y perd...
Passons ! Lorsque j’évoquerai ceux déclinés par François Boucher, ce sera plus intéressant ! Enfin, du moins, nous le connaissons mieux. :mrgreen:
Du coup , il y aura naturellement de nombreuses variantes, évolutions et personnalisations !
Mais l’esprit ressemblera à ceci : la Première Tenture composée de...
L’embarquement de l’impératrice :
1716. Art Institute of Chigago
Le blason au sommet de l’arche est celui Franz Ludwig, Comte Palatin von Pfalz-Neuburg (1664–1732).
1724. Musée du Louvre
On remarque les animaux et coquillages "exotiques" disposaient en avant-plan : les frères missionnaires relevaient toutes sortes de renseignements : zoologiques, botanistes et autres qui passionnaient les foules.
Sur le guéridon, à droite, on distingue quelques porcelaines chinoises.
N’oubliez pas qu’on essayait encore de percer le secret de la porcelaine qui attisait admiration, mystère, et convoitise en Europe !!
Pour la petite histoire, on doit le nom de porcelaine à Marco-Polo.
Au XIIIème siècle, alors qu’il séjourne à la cour de Koublaï Khan, il décrit dans ses notes la beauté des céramiques qu’il découvre : leur glacis brillant lui rappellent un coquillage nommé...Porcella.
L’empereur en voyage :
1688 et 1690 (Château de Compiègne et Musée du Louvre). Aux armes du comte de Toulouse.
Sur cette représentation, l’empereur Kangxi, assis sous le palanquin, est au centre de la scène.
A gauche, sur les marches, nous remarquons un personnage avec une longue barbe blanche.
Il tient un globe dans sa main.
Il s’agit du père Adam Schall von Bell (1591-1666).
C'est un jésuite en mission en Chine, féru d’astronomie, il finira par s’incruster auprès de l’empereur Shun-chih de qui il deviendra le conseiller.
A la mort de ce dernier, le favori est disgracié, emprisonné, torturé.
Néanmoins, à la fin de sa vie, Schall sera réhabilité.
Il reprendra un rôle de premier plan, avec son confrère le père Verbiest, auprès de l’empereur Kangxi.
Schall sera haut dignitaire, mandarin, et toujours en charge des questions astronomiques qui avaient, dans cet empire, une grande importance.
On le retrouvera sur d’autres tapisseries...
Ici (et toujours) habillé en mandarin, comme le faisait sur place les jésuites : par souci d’intégration.
Pour aller un peu plus loin, je vous conseille vivement la lecture de cette communication fouillée et passionnante : http://www.lafoliedix-huitieme.eu/asie/topic999.html
Les astronomes
On voit ici, bien mieux encore, et auprès de l’empereur : ce cher jésuite / astronome.
Représenté avec son compas, mesurant je ne sais quoi sur un globe, il semble influer ainsi sur les décisions du souverain.
Détail :
L’audience de l’empereur (ou du prince) :
1688-1724 Château de Compiègne et Musée du Louvre
Aux armes du comte de Toulouse.
Cette tapisserie témoigne de la puissance et de la gloire de l’Empereur.
Sur la gauche, l’impératrice (ou supposée), sur son petit véhicule tiré par deux esclaves noirs, fait pâle figure à côté...
Si vous le pouvez (avec les lunettes de Franklin), notez comme les traits de son visage semblent être à l’européenne.
Ce qui est bien souvent le cas des femmes illustrées dans les toutes premières chinoiseries : on ne les rêve, ni ne se les représente encore tout à fait.
Ce n’est qu’un peu plus tard qu’apparaîtront des représentations plus singulières (jusqu’à la caricature).
Aussi, regardez comme le bâtiment qui abrite pompeusement l’empereur, fait écho aux édifices que l’on verra au cours du XIXème siècle : telles les serres ou vérandas des demeures victoriennes, ou encore les portiques d’entrée des hôtels de luxe, certains kiosques etc.
A suivre...
Suite et fin de cette Première Tenture de la manufacture de Beauvais...
Nous l'évoquons dans un autre sujet en cours (et en cour ici) :
Le thé de l’impératrice
Assise sur un coussin, on lui présente une corbeille de fruits, et on lui sert du thé.
Elle semble attraper du bout des doigts une tasse avec des hanses, à l’européenne ; l’usage local étant plutôt d’utiliser des petits bols à couvercles.
Pour ce, je vous renvoie, à nouveau, vers ce passionnant sujet posté chez nos amis de La Folie : http://www.lafoliedix-huitieme.eu/asie/topic2401.html
Désolé, l’image n’est pas très grande pour la représentation de cette tenture en entier.
A suivre, un détail trouvé sur le net.
On remarquera, une fois encore, le visage non stéréotypé de l’impératrice.
Fait exotique, une de ses jambes est dévoilée jusqu’au genou. :mrgreen:
La récolte des ananas
Il s’agit là d’un divertissement de l’empereur et de l’impératrice.
Au début du XVIIème, les jésuites sur place comparaient ce fruit à une sorte d’artichaut sucré...
Produit exotique par excellence, il est alors très rare en Europe.
Initialement cultivé en Amérique du Sud, les amérindiens le désignait sous le charmant petit nom de nana-nana (parfum des parfums). :Amour?:
Louis XIV le fera cultiver sous serres par La Quintinie, son jardinier.
Le retour de la chasse
On retrouve le souverain dans le décors de L’audience de l’empereur.
La chasse est un sujet de prédilection de l’aristocratie européenne.
Toutefois, pour rajouter à l’exotisme, le cheval est ici remplacé par un dromadaire ou chameau (on s’embrouille avec une ou deux bosses et, à l’époque, encore bien davantage ! :roll:)
Une autre variante, sans la bestiole...
Et enfin...
La collation
On remarque la couleur dorée du toit de l’édifice au dessus de l’empereur.
Les premiers témoignages des jésuites citaient le Palais royal de Catais comme étant recouvert de pièces d’or en forme de tuiles, tout comme celles de nombreux temples du royaume.
A suivre, la seconde Suite chinoise de la manufacture de Beauvais.
Celle-ci, très largement déclinée, d’après le fantasque et génial François Boucher !! :trop_content:
Celle-ci, très largement déclinée, d’après le fantasque et génial François Boucher !! :trop_content:
Compte-tenu de l’immense œuvre chinoisesque de Boucher, et du peu de temps à ma disposition, j’ai lâchement choisi de ne pas vous présenter son travail, ni d’introduire ce nouveau chapitre !
Trop fastidieux ! :roll:
J’ouvrirai un autre sujet sur cet artiste à l’occasion avec, pour me faire pardonner, de nombreuses illustrations.
Avant que Louis XV ne le nomme Directeur de cette manufacture puis de celle des Gobelins, François Boucher avait déjà travaillé pour la manufacture de Beauvais, sous la direction de Jean-Baptiste Oudry.
Mais zou ! passons donc à la Deuxième Tenture chinoise de la manufacture de Beauvais, que Boucher reçue en commande aux environs de 1740.
Ce travail connu un immense succès et fut de nombreuses fois remis sur le métier à tisser, de même que copié ou décliné avec d'innombrables variantes (gravures, estampes, dessins, huiles, arts décoratifs etc.) ; et y compris même pour Aubusson quelques années plus tard (nous le verrons).
La foire chinoise
On retrouve les animaux et la végétation exotiques, les porcelaines et autres objets.
Et bien entendu les toits en pagodes des bâtiments, de même que des tentes toutes orientales et le pousse-pousse qui soulignent l'effet voulu par l'artiste : une scène de foire à la chinoise.
Le carton
La danse
Une huile sur toile
Le carton
La tapisserie de Beauvais
Et cette superbe déclinaison attribuée à Jean-Baptiste Leprince, d’après Boucher
Le jardin chinois ou la toilette
Je n'ai pas retrouvé la tapisserie sur le net, et je n'ai pas de scanner pour vous transférer celle à ma disposition dans l'un de mes livres.
Désolé... :mrgreen:
Le carton
Pour imaginer cette suite chinoise, Boucher s’était aussi inspiré d’une autre de ses séries : Les fêtes italiennes, qu’il avait précédemment réalisée pour la même manufacture.
Ici donc, en parallèle nous pouvons la comparer à : La collation (Les fêtes italiennes pour la manufacture de Beauvais).
Enfin, une variante, mais cette fois de la manufacture d’Aubusson.
A suivre
Comme convenu, continuons notre petit tour Tapisseries et chinoiseries d’après François Boucher.
Vous vous souvenez, nous admirons là son travail pour la Deuxième Tenture Chinoise de la Manufacture royale de Beauvais.
Ses cartons préparatoires ont été présentés au Salon de 1742, et les premières tapisseries tissées l’année suivante.
Un jeu complet (identique à celui tissé pour Louis XV en 1759) a été envoyé en cadeau à l’empereur de Chine : Qianlong.
Source d’inspiration, cette série fut de nombreuses fois reprise : tapisseries, dessins, gravures et diverses autres déclinaisons artistiques (que je ne développe pas ici, ce serait trop long).
Je vous présente donc la suite de cette série, avec :
La Pêche (sur eau, ou depuis la terre)
Quelques uns des cartons :
Une des tapisseries de Beauvais est conservée à l’hôtel de Rohan, à Strasbourg :
Ou encore celles-ci :
Petite digression, moi qui ne souhaitais pas partir vers les dessins de Boucher :mrgreen:, je vous propose néanmoins ces déclinaisons, toujours autour du thème de la pêche !
Elles font partie d’une série de dessus de porte, d’après son oeuvre.
Le pêcheur au cormoran vous fera peut être penser à cette jolie publicité, pour la banque HSBC, que l’on voit depuis peu sur nos écrans.
[youtube]LLkCcKZEaYo&hl=fr_FR&fs=1&[/flash]
La chasse chinoise (il s’agit ici d’une chasse au filet, pour piéger les oiseaux)
Pour info, les cartons ne sont pas d’une très grande taille :
En couleur, c’est bien plus joli :
Je n’ai malheureusement pas la tapisserie à vous proposer.
Mais, en échange, voici son interprétation pastorale « à l’européenne », déclinée par Boucher et toujours pour la manufacture de Beauvais, quelques années plus tard...
Manque une tapisserie prévue pour cette Deuxième Tenture Chinoise de Beauvais, par François Boucher.
Il s'agit du Repas de l'empereur.
Je n'ai malheureusement à vous proposer que le carton préparatoire, impossible de mettre la main sur la tapisserie :
Le thème du repas ou de la collation à la chinoise était très populaire...
L'on voit ici celui du Thé, décliné pour la Manufacture d'Aubusson, vers 1745 :
De même, François Boucher s'est plu à décrire les gestes de la vie quotidienne, ou des métiers exotiques.
Ils seront très souvent repris, comme ici, toujours pour Aubusson, avec cet Oiseleur :
D'autres sujets avaient été présentés par François Boucher au salon de 1742.
Ils n'ont pas nécessairement étaient tissés par la suite.
C'est le cas du mariage chinois :
Inspiré, je vous l'avais écrit, des planches de dessins de Arnoldus Montanus depuis son Ambassade de la Compagnie Hollandaise des Indes orientales vers l'empereur du Japon :mrgreen:, publié quelques 50 années plus tôt : `
Ou de l'Audience de l'empereur (thème déjà décliné pour la Première Tenture Chinoise de Beauvais) :
On remarque en bas, à droite, un empilement d'objets chinois qui fascinaient alors les collectionneurs européens : statues, porcelaine, soierie, etc.
Sur la gauche, un brûle-parfum laisse échapper des volutes d'encens : c'est un objet qui était alors très couru pour parfumer les intérieurs des salons élégants.
Comme celui-ci, bien plus petit, et issu d'une paire, en bronze et laque :
Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 22 Juin - 17:28, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Chinoiseries (arts décoratifs)
Je vous propose un autre petit voyage en Chinoiseries du XVIIIème siècle : les miroirs !
A la différence des porcelaines et des meubles en laque, il était bien plus difficile de retrouver une base exotique à décliner avec de tels objets.
Un style s’illustrera pourtant tout particulièrement, vous le verrez, et ce ne sera pas dans la demi-mesure...
I / Pour commencer, je vous présente des objets que j’aime beaucoup...
Il s’agit des peintures sous verre ou miroir.
Le support était gravé sur l’envers, on y appliquait ensuite des couches de peinture ou des feuilles d’or ou d’argent.
Sur l’endroit, le rendu dit églomisé, offre un rendu à plat bien différent des peintures traditionnelles.
Evidement, si la technique n’est pas nouvelle, les décors chinoisesques offraient un exotisme pittoresque très recherché.
La production est toute entière tournée vers la demande occidentale : les panneaux de verre sont fournis par les marchands européens aux ateliers chinois.
Le produit est ensuite ré-expédié pour être encadrer et enfin vendu.
Parfois, le cadre sera d’inspiration chinoise, mais pas toujours : comme pour les porcelaines ou les meubles, un montage à l’européenne est toujours censé sublimer l’objet.
On illustre !!!
Adorables, n’est-ce pas ? boudoi30
Cette fois-ci, sur ce miroir à parcloses d’époque Régence, le verre églomisé agrémente également le cadre :
Un objet intéressant d’origine italienne, ce miroir d’esprit chinois est en tôle laquée :
Ici, depuis un décors chinois au Musée Carnavalet...
II / Comme annoncé dans ma petite introduction, passons maintenant à des objets bien plus fantasques...
Sans rentrer dans trop de détails (car nous reviendrons sur ce style lorsque Tatie et moi trouverons le temps d’ouvrir le sujet sur le Mobilier :roll:), je vais vous présenter ce qui faisait fureur en Angleterre dès le milieu du XVIIIème : le style Chippendale.
Du nom d’un célèbre ébéniste anglais, ses prédécesseurs s'étaient pourtant inspirés de la rocaille des ornemanistes français, vous le verrez très facilement.
S’y ajoutent cependant des découpages à la chinoise (bien souvent des grilles) ou encore des éléments gothiques.
Bien souvent, l’on retrouve des formes de pagodes, des magots, autres dragons, phénix, et des volutes exotiques.
Le but est aussi de rechercher une légèreté pour l’ensemble de la structure, qui devient plus aérée.
Thomas Chippendale ne fut donc pas le seul créateur de ces formes bien particulières, d’autres ébénistes s’illustreront dans un style qui évoluera sous George II et George III.
Thomas Johnson, William et John Linnell réaliseront quelques merveilles, de même que, plus tard, William Chambers déclinera aussi quant à lui nombre de décors en bambou, très utilisés par les chinois.
Attention les yeux !!!! :!,,,!!!:
Certaines pièces peuvent être du XIXème, tant ce style a perduré (notamment à l’époque victorienne), mais la plupart sont bien évidemment du XVIIIème siècle.
Voici quelques merveilles, la plupart designés et/ou réalisés par les artisans évoqués précédemment.
J’ai la flemme de donner les titres à chacun, si vous les souhaitez pour quelques-uns, je suis à votre disposition.
Un des dessins préparatoires de Thomas Chippendale (il y en a des centaines de ce genre qui seront très souvent déclinés).
Pour vous donner une petite idée des prix, ceux adjugés à l’occasion de ventes aux enchères...
Des pièces, pur jus XVIIIème :
120 000 dollars :
132 000 dollars ici :
300 000 dollars pour ce miroir :
64 000 dollars :
57 000, la paire :
190 000 dollars pour celle-ci :
Allé ! Des pièces du XIXème :
30 000 dollars :
13 000 dollars pour ceci :
Et (seulement) 7000 pour cet autre
:
Toujours trop cher ? :mrgreen:
Bon. Ok.
Seulement 2000 dollars, mais c'est du début XXème...hé !
___________
Ainsi donc, Tiepolo, si nous parlons bien de ce miroir :
A l’origine, le miroir a été commandé, dans les années 1750, à William et John Linnell, par Charles Somerset, duc de Beaufort, pour ses salons chinois, à Badminton House (Gloucestershire).
Il faisait partie des décors « en chinoiserie » de quelques-unes des pièces de cette belle demeure anglaise.
La collection a été dispersée pour partie ; ici le Victoria and Albert Museum a reconstitué la chambre (mobilier et décors toujours par les mêmes Linnell, père et fils).
Vous voyez le genre... :eventail:
Le miroir qui vous intéresse était quant à lui conservé par Doris Duke, richissime héritière américaine, et grande très collectionneuse.
Entre autres belles choses, elle était raide-dingue de chinoiseries !
Une douzaine de miroirs comme celui-ci étaient disposés dans ses maisons. :mrgreen:
Collection vendue par Christie’s New York, en 2004.
A la différence des porcelaines et des meubles en laque, il était bien plus difficile de retrouver une base exotique à décliner avec de tels objets.
Un style s’illustrera pourtant tout particulièrement, vous le verrez, et ce ne sera pas dans la demi-mesure...
I / Pour commencer, je vous présente des objets que j’aime beaucoup...
Il s’agit des peintures sous verre ou miroir.
Le support était gravé sur l’envers, on y appliquait ensuite des couches de peinture ou des feuilles d’or ou d’argent.
Sur l’endroit, le rendu dit églomisé, offre un rendu à plat bien différent des peintures traditionnelles.
Evidement, si la technique n’est pas nouvelle, les décors chinoisesques offraient un exotisme pittoresque très recherché.
La production est toute entière tournée vers la demande occidentale : les panneaux de verre sont fournis par les marchands européens aux ateliers chinois.
Le produit est ensuite ré-expédié pour être encadrer et enfin vendu.
Parfois, le cadre sera d’inspiration chinoise, mais pas toujours : comme pour les porcelaines ou les meubles, un montage à l’européenne est toujours censé sublimer l’objet.
On illustre !!!
Adorables, n’est-ce pas ? boudoi30
Cette fois-ci, sur ce miroir à parcloses d’époque Régence, le verre églomisé agrémente également le cadre :
Un objet intéressant d’origine italienne, ce miroir d’esprit chinois est en tôle laquée :
Ici, depuis un décors chinois au Musée Carnavalet...
II / Comme annoncé dans ma petite introduction, passons maintenant à des objets bien plus fantasques...
Sans rentrer dans trop de détails (car nous reviendrons sur ce style lorsque Tatie et moi trouverons le temps d’ouvrir le sujet sur le Mobilier :roll:), je vais vous présenter ce qui faisait fureur en Angleterre dès le milieu du XVIIIème : le style Chippendale.
Du nom d’un célèbre ébéniste anglais, ses prédécesseurs s'étaient pourtant inspirés de la rocaille des ornemanistes français, vous le verrez très facilement.
S’y ajoutent cependant des découpages à la chinoise (bien souvent des grilles) ou encore des éléments gothiques.
Bien souvent, l’on retrouve des formes de pagodes, des magots, autres dragons, phénix, et des volutes exotiques.
Le but est aussi de rechercher une légèreté pour l’ensemble de la structure, qui devient plus aérée.
Thomas Chippendale ne fut donc pas le seul créateur de ces formes bien particulières, d’autres ébénistes s’illustreront dans un style qui évoluera sous George II et George III.
Thomas Johnson, William et John Linnell réaliseront quelques merveilles, de même que, plus tard, William Chambers déclinera aussi quant à lui nombre de décors en bambou, très utilisés par les chinois.
Attention les yeux !!!! :!,,,!!!:
Certaines pièces peuvent être du XIXème, tant ce style a perduré (notamment à l’époque victorienne), mais la plupart sont bien évidemment du XVIIIème siècle.
Voici quelques merveilles, la plupart designés et/ou réalisés par les artisans évoqués précédemment.
J’ai la flemme de donner les titres à chacun, si vous les souhaitez pour quelques-uns, je suis à votre disposition.
Un des dessins préparatoires de Thomas Chippendale (il y en a des centaines de ce genre qui seront très souvent déclinés).
Pour vous donner une petite idée des prix, ceux adjugés à l’occasion de ventes aux enchères...
Des pièces, pur jus XVIIIème :
120 000 dollars :
132 000 dollars ici :
300 000 dollars pour ce miroir :
64 000 dollars :
57 000, la paire :
190 000 dollars pour celle-ci :
Allé ! Des pièces du XIXème :
30 000 dollars :
13 000 dollars pour ceci :
Et (seulement) 7000 pour cet autre
:
Toujours trop cher ? :mrgreen:
Bon. Ok.
Seulement 2000 dollars, mais c'est du début XXème...hé !
___________
Ainsi donc, Tiepolo, si nous parlons bien de ce miroir :
A l’origine, le miroir a été commandé, dans les années 1750, à William et John Linnell, par Charles Somerset, duc de Beaufort, pour ses salons chinois, à Badminton House (Gloucestershire).
Il faisait partie des décors « en chinoiserie » de quelques-unes des pièces de cette belle demeure anglaise.
La collection a été dispersée pour partie ; ici le Victoria and Albert Museum a reconstitué la chambre (mobilier et décors toujours par les mêmes Linnell, père et fils).
Vous voyez le genre... :eventail:
Le miroir qui vous intéresse était quant à lui conservé par Doris Duke, richissime héritière américaine, et grande très collectionneuse.
Entre autres belles choses, elle était raide-dingue de chinoiseries !
Une douzaine de miroirs comme celui-ci étaient disposés dans ses maisons. :mrgreen:
Collection vendue par Christie’s New York, en 2004.
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 8 Juin - 21:56, édité 3 fois
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
Je dois attendre demain pour continuer à redécouvrir tous tes trésors, car ma moitié réclame son autre...
Comment dit-on " Bonne nuit, fais de doux rêves ", en chinois ?
晚安。祝你做个好梦。 ..............
Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
Quelles splendeurs !!!!
J'en ai plein les yeux !
Merci pour cet exposé si complet, mon cher ! :\\\\\\\\:
Bien à vous.
J'en ai plein les yeux !
Merci pour cet exposé si complet, mon cher ! :\\\\\\\\:
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
A nous ta Galerie des glaces, monn cher La nuit, la neige !
Bien à toi ! :n,,;::::!!!:
Bien à toi ! :n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
La nuit, la neige a écrit:
Pour commencer, je vous présente des objets que j’aime beaucoup...
Il s’agit des peintures sous verre ou miroir.
Adorables, n’est-ce pas ? boudoi30
Ah, tais-toi !
.
Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
Je ne vais certainement pas chinoiser en observant et découvrant l'influence majeure de cet art oriental sur notre occident !
Merci à vous ... si bien expliqué si clair et si bien illustré !
Merci à vous ... si bien expliqué si clair et si bien illustré !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
....
Moi pas comprendre.
Moi pas comprendre.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
Je le comprends comme Saint Ex : On ne voit bien qu'avec le coeur . L'essentiel est invisible pour les yeux ... ou bien le mythe de la Caverne, de Platon : on ne perçoit que le reflet des choses ...
.
Dernière édition par Mme de Sabran le Ven 11 Avr - 9:09, édité 2 fois
Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
Ah tiens, moi je l'interprète plutôt comme la parabole de la paille et de la poutre dans l'oeil.
Invité- Invité
Lumières et chinoiseries
Je n’ai toujours pas eu le temps de défaire toutes mes malles que j’avais transférées, et ce avant de grimper à l’échafaud de la Conciergerie...
Aussi, je continue notre petite visite thématique autour des Chinoiseries du XVIIIème siècle
Vous vous souvenez, une chinoiserie est un détournement, une inspiration, une copie fantasmée et/ou agrémentée d’objets ou supports «exotiques».
Elles sont ainsi importées d’Orient et travaillées pour le marché européen ; elles sont aussi constituées de supports locaux montés et retravaillés ; ou encore directement fabriquées en Europe (dans l’esprit de ce que l’on imagine être le goût chinois).
Commençons par lever les yeux :
Lanterne en tôle peinte. Italie fin XVIIIème
Lustre «Pagode» ou dit «à la chinoise» de Murano. Fin XVIIIème
Quelques appliques :
Restons dans la verroterie, avec cette paire d’appliques en verre églomisé et bronze doré, début XVIIIème
Pour l’exportation : porcelaine chinoise et bronze doré vers 1750
Pour l’exportation : porcelaine de Canton et bronze doré, début XVIIIème
Famille rose, Quing Dynastie et bronze doré, vers 1750
Porcelaine de Chine et bois doré, Allemagne début XVIIIème
Porcelaine de Chine et bronze doré, époque Louis XV
Porcelaine de Chine et métal doré, époque Louis XV
Porcelaine de Meissen et bronze doré, époque Louis XV
Fleurs en porcelaine de Vincennes et bronze doré, époque Louis XV
Appliques « aux chinois », en bronze doré, époque Louis XV
Paire d’appliques en porcelaine de Chine et émaux d’époque Qianlong, bronze doré, vers 1750
Paire de bras de lumière en bronze doré, époque Louis XVI
On remarquera les mêmes petits grelots et le même motif d’agrément qu’avec l’écritoire en laque livré au garde meuble de la reine en 1785 (que nous avions présenté).
A l’opposé de cette dernière création aux lignes « pures », passons au fameux style Chippendale : délirant à souhait !
Non, non, rien à voir avec les stripteaseurs mesdames !
Aux murs, voilà ce que cela peut donner : j’adore !!
Bois doré bronze, Angleterre, vers 1760
Bois et bronze dorés, milieu XVIIIème
A suspendre aussi, ce joli petit bougeoir en tôle laqué, bronze et porcelaine de Meissen, vers 1760, que l’on disposait éventuellement sur un paravent...
Sources : www.boisbaudry.com et Photo Thierry Jacob
A suivre...chandeliers, bougeoirs et candélabres.
Commençons par quelques pièces simples, c’est à dire non trafiquées par les ornemanistes.
Elles ont néanmoins été fabriquées pour l’exportation, via les nombreux comptoirs et compagnies qui stimulaient ce type de commerce.
Porcelaine de Chine, famille rose, vers 1780
Paire de bougeoirs en porcelaine de Chine et ivoire d’époque Qianlong
Comme déjà expliqué pour les pots-pourris, les manufactures européennes se sont aussi lancées dans une production de faïences, ou porcelaines, en reprenant ces thèmes exotiques.
Bougeoirs en porcelaine tendre de Mennecy, vers 1740
Porte-flambeaux en faïence de la manufacture de Hannong, Strasbourg, milieu XVIIIème
Paire de grues porcelaine de Chine Qing, monture en bronze doré d’époque Louis XV
Garniture en bronze doré, figurines en porcelaine de Chine et fleurs de Meissen, milieu du XVIIIème
Chiens de Fô chinois d’époque Kangxi (1662-1722), monture en bronze doré et porcelaine de Saxe, milieu XVIIIème
Porcelaine de Chine et bronze doré, Paris vers 1750
Porcelaine de Meissen et bronze doré, milieu XVIIIème
Porcelaine de Chine début XVIIIème et bronze d’époque Louis XV
Porcelaine de Chine, famille verte, monture en bronze vers 1760
Figurines en bronze laqué, porcelaine de Vincennes et bronze doré, vers 1740
Porcelaine de Chine XVIIIème, famille verte, monture en bronze doré
Porcelaine de Meissen et bronze doré, 1750
Porcelaine de Meissen dans le style Kakiemon et bronze doré, vers 1730
Biscuit chinois d’époque Kangxi, monture en bronze vers 1770
Paire de carlins montés, porcelaine de Meissen et bronze doré, par Kandler, vers 1750
Même origine pour cette autre paire, marquée au C couronné et datée 1745
Ou encore, toujours en porcelaine de Meissen
Laque de Chine, porcelaine de Saxe et bronze doré, milieu XVIIIème
Porcelaine de Chine émaillée début XVIIIème, et monture en bronze d’époque Louis XV
Porcelaines de Meissen et de Chantilly (pour les fleurs), bronze doré, vers 1750
Une singerie en porcelaine de Chantilly et bronze doré, vers 1753
Porcelaine de Chine d’époque Kangxi, porcelaine de Vincennes pour les fleurs, et monture en bronze doré d’époque Louis XV
Une pièce originale d’exportation chinoise : Lanterne sur pied en bronze doré, verre églomisé et émail cloisonné, fin XVIIIème
Oublié dans la galerie «écritoires», ce joli petit accessoires de bureau en porcelaine de Chine Kangxi et bronze doré
Porcelaine de Meissen, tôle laquée et bronze doré d’époque Louis XV
Chien Fô en porcelaine de Chine époque Kangxi, bronze doré et porcelaine de Meissen époque Louis XV
Bronze laqué, bronze doré et porcelaine de Meissen époque Louis XV
Magots chinois en pâte tendre de Mennecy et bronze doré vers 1750
Vases en forme de double carpes en porcelaine céladon de Chine, monture en bronze doré au C couronné, vers 1750
Personnages à têtes amovibles, porcelaine «Blanc de Chine», bronze et tôle dorés, porcelaine de Chantilly, milieu XVIIIème
Couples de chinois en porcelaine de Chine turquoise d’époque Kangxi et porcelaine de Sèvres même ton pour les agréments, bronze doré d’époque Louis XV
Coq en biscuit émaillé de Chine d’époque Kangxi, monture en bronze doré au C couronné, tôle et porcelaine de Meissen pour les fleurs, époque Louis XV
Paire de canards montés en chandeliers, porcelaine de Chine époque Qianlong et fleurs de Meissen, milieu XVIIIème
Porcelaine de Chine début XVIIIème, monture en bronze doré d’époque Transition / Louis XVI, tôle et bronze doré
Chandeliers en porcelaine de Chine époque Qianlong, montés eux aussi en chandeliers, bronze doré, époque Louis XV
Porcelaine du Japon Imari début XVIIIème et monture en bronze doré d’époque Louis XV
Laque du Japon, porcelaine et bronze doré, milieu XVIIIème
Paire de lions Fô en cristal de roche et bronze doré, milieu XVIIIème
Paire de coqs en porcelaine «blanc de Chine» et monture en bronze doré d’époque Louis XV
Petits candélabres aux chinois en bronze doré et laqué d’époque Louis XV
Porcelaine de Chine bleue turquoise montée en bronze, milieu XVIIIème
Potiches en porcelaine bleue poudrée de Chine, montées en bronze doré. Vers 1750
Ici, dans un autre goût, paire de vases à girandoles sur ressorts, porcelaine de Sèvres et bronze doré. Appartement de la comtesse du Barry à Versailles.[/b]
Porcelaine Jingdezhen, et fleurs de Meissen, bronze doré début XVIIIème
Magot en porcelaine de Chantilly et bronze doré époque Louis XV
Porcelaine de Chine dynstie Qing et bronze doré, collection de Mesdames, château de Bellevue
A disposer sur une table, cet ensemble en porcelaine de Chine, tôle peinte et bronze doré, vers 1750
Porcelaine de Chine, famille verte époque Kangxi, monture en bronze fin XVIIIème
Et voilà, je termine enfin par cette petite merveille d'orfèvrerie !
Paire de bougeoirs, argent, or, bronze doré, cristal, émail, pierres semi-précieuses, bois et minéraux peints, collection de Catherine II, fin XVIIIème
Aussi, je continue notre petite visite thématique autour des Chinoiseries du XVIIIème siècle
Aujourd’hui les candélabres, bougeoirs et autres objets éclairants !
Vous vous souvenez, une chinoiserie est un détournement, une inspiration, une copie fantasmée et/ou agrémentée d’objets ou supports «exotiques».
Elles sont ainsi importées d’Orient et travaillées pour le marché européen ; elles sont aussi constituées de supports locaux montés et retravaillés ; ou encore directement fabriquées en Europe (dans l’esprit de ce que l’on imagine être le goût chinois).
Commençons par lever les yeux :
Lanterne en tôle peinte. Italie fin XVIIIème
Lustre «Pagode» ou dit «à la chinoise» de Murano. Fin XVIIIème
Quelques appliques :
Restons dans la verroterie, avec cette paire d’appliques en verre églomisé et bronze doré, début XVIIIème
Pour l’exportation : porcelaine chinoise et bronze doré vers 1750
Pour l’exportation : porcelaine de Canton et bronze doré, début XVIIIème
Famille rose, Quing Dynastie et bronze doré, vers 1750
Porcelaine de Chine et bois doré, Allemagne début XVIIIème
Porcelaine de Chine et bronze doré, époque Louis XV
Porcelaine de Chine et métal doré, époque Louis XV
Porcelaine de Meissen et bronze doré, époque Louis XV
Fleurs en porcelaine de Vincennes et bronze doré, époque Louis XV
Appliques « aux chinois », en bronze doré, époque Louis XV
Paire d’appliques en porcelaine de Chine et émaux d’époque Qianlong, bronze doré, vers 1750
Paire de bras de lumière en bronze doré, époque Louis XVI
On remarquera les mêmes petits grelots et le même motif d’agrément qu’avec l’écritoire en laque livré au garde meuble de la reine en 1785 (que nous avions présenté).
A l’opposé de cette dernière création aux lignes « pures », passons au fameux style Chippendale : délirant à souhait !
Non, non, rien à voir avec les stripteaseurs mesdames !
Aux murs, voilà ce que cela peut donner : j’adore !!
Bois doré bronze, Angleterre, vers 1760
Bois et bronze dorés, milieu XVIIIème
A suspendre aussi, ce joli petit bougeoir en tôle laqué, bronze et porcelaine de Meissen, vers 1760, que l’on disposait éventuellement sur un paravent...
Sources : www.boisbaudry.com et Photo Thierry Jacob
A suivre...chandeliers, bougeoirs et candélabres.
Commençons par quelques pièces simples, c’est à dire non trafiquées par les ornemanistes.
Elles ont néanmoins été fabriquées pour l’exportation, via les nombreux comptoirs et compagnies qui stimulaient ce type de commerce.
Porcelaine de Chine, famille rose, vers 1780
Paire de bougeoirs en porcelaine de Chine et ivoire d’époque Qianlong
Comme déjà expliqué pour les pots-pourris, les manufactures européennes se sont aussi lancées dans une production de faïences, ou porcelaines, en reprenant ces thèmes exotiques.
Bougeoirs en porcelaine tendre de Mennecy, vers 1740
Porte-flambeaux en faïence de la manufacture de Hannong, Strasbourg, milieu XVIIIème
Paire de grues porcelaine de Chine Qing, monture en bronze doré d’époque Louis XV
Garniture en bronze doré, figurines en porcelaine de Chine et fleurs de Meissen, milieu du XVIIIème
Chiens de Fô chinois d’époque Kangxi (1662-1722), monture en bronze doré et porcelaine de Saxe, milieu XVIIIème
Porcelaine de Chine et bronze doré, Paris vers 1750
Porcelaine de Meissen et bronze doré, milieu XVIIIème
Porcelaine de Chine début XVIIIème et bronze d’époque Louis XV
Porcelaine de Chine, famille verte, monture en bronze vers 1760
Figurines en bronze laqué, porcelaine de Vincennes et bronze doré, vers 1740
Porcelaine de Chine XVIIIème, famille verte, monture en bronze doré
Porcelaine de Meissen et bronze doré, 1750
Porcelaine de Meissen dans le style Kakiemon et bronze doré, vers 1730
Biscuit chinois d’époque Kangxi, monture en bronze vers 1770
Paire de carlins montés, porcelaine de Meissen et bronze doré, par Kandler, vers 1750
Même origine pour cette autre paire, marquée au C couronné et datée 1745
Ou encore, toujours en porcelaine de Meissen
Laque de Chine, porcelaine de Saxe et bronze doré, milieu XVIIIème
Porcelaine de Chine émaillée début XVIIIème, et monture en bronze d’époque Louis XV
Porcelaines de Meissen et de Chantilly (pour les fleurs), bronze doré, vers 1750
Une singerie en porcelaine de Chantilly et bronze doré, vers 1753
Porcelaine de Chine d’époque Kangxi, porcelaine de Vincennes pour les fleurs, et monture en bronze doré d’époque Louis XV
Une pièce originale d’exportation chinoise : Lanterne sur pied en bronze doré, verre églomisé et émail cloisonné, fin XVIIIème
Oublié dans la galerie «écritoires», ce joli petit accessoires de bureau en porcelaine de Chine Kangxi et bronze doré
Porcelaine de Meissen, tôle laquée et bronze doré d’époque Louis XV
Chien Fô en porcelaine de Chine époque Kangxi, bronze doré et porcelaine de Meissen époque Louis XV
Bronze laqué, bronze doré et porcelaine de Meissen époque Louis XV
Magots chinois en pâte tendre de Mennecy et bronze doré vers 1750
Vases en forme de double carpes en porcelaine céladon de Chine, monture en bronze doré au C couronné, vers 1750
Personnages à têtes amovibles, porcelaine «Blanc de Chine», bronze et tôle dorés, porcelaine de Chantilly, milieu XVIIIème
Couples de chinois en porcelaine de Chine turquoise d’époque Kangxi et porcelaine de Sèvres même ton pour les agréments, bronze doré d’époque Louis XV
Coq en biscuit émaillé de Chine d’époque Kangxi, monture en bronze doré au C couronné, tôle et porcelaine de Meissen pour les fleurs, époque Louis XV
Paire de canards montés en chandeliers, porcelaine de Chine époque Qianlong et fleurs de Meissen, milieu XVIIIème
Porcelaine de Chine début XVIIIème, monture en bronze doré d’époque Transition / Louis XVI, tôle et bronze doré
Chandeliers en porcelaine de Chine époque Qianlong, montés eux aussi en chandeliers, bronze doré, époque Louis XV
Porcelaine du Japon Imari début XVIIIème et monture en bronze doré d’époque Louis XV
Laque du Japon, porcelaine et bronze doré, milieu XVIIIème
Paire de lions Fô en cristal de roche et bronze doré, milieu XVIIIème
Paire de coqs en porcelaine «blanc de Chine» et monture en bronze doré d’époque Louis XV
Petits candélabres aux chinois en bronze doré et laqué d’époque Louis XV
Porcelaine de Chine bleue turquoise montée en bronze, milieu XVIIIème
Potiches en porcelaine bleue poudrée de Chine, montées en bronze doré. Vers 1750
Ici, dans un autre goût, paire de vases à girandoles sur ressorts, porcelaine de Sèvres et bronze doré. Appartement de la comtesse du Barry à Versailles.[/b]
Porcelaine Jingdezhen, et fleurs de Meissen, bronze doré début XVIIIème
Magot en porcelaine de Chantilly et bronze doré époque Louis XV
Porcelaine de Chine dynstie Qing et bronze doré, collection de Mesdames, château de Bellevue
A disposer sur une table, cet ensemble en porcelaine de Chine, tôle peinte et bronze doré, vers 1750
Porcelaine de Chine, famille verte époque Kangxi, monture en bronze fin XVIIIème
Et voilà, je termine enfin par cette petite merveille d'orfèvrerie !
Paire de bougeoirs, argent, or, bronze doré, cristal, émail, pierres semi-précieuses, bois et minéraux peints, collection de Catherine II, fin XVIIIème
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
Ben dis donc ! :;\':;\':;
Quelle splendeur que ce message-catalogue que tu nous offres-là !
C'est magnifique !!!
Bien à vous.
Quelle splendeur que ce message-catalogue que tu nous offres-là !
C'est magnifique !!!
Bien à vous.
Dernière édition par Majesté le Jeu 7 Aoû - 17:48, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
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Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
Je n'aime pas tout mais j'apprends à regarder ces oeuvres d'art.
Enorme catalogue; impressionnant.
Enorme catalogue; impressionnant.
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
Oui. Les pièces qui m’intéressent le plus sont peut-être celles où les ornemanistes européens travaillaient « autour » d’une pièce asiatique pour la sur-décorer, la transformer, la « magnifier » si l’on veut...Comtesse Diane a écrit:Je n'aime pas tout mais j'apprends à regarder ces oeuvres d'art.
C’est péché, je ne dis pas le contraire ! :
Et rares étaient les collectionneurs d'alors qui se « contentaient » de l'objet dans son état d’origine.
Aujourd’hui, les acquéreurs Chinois ou Japonais qui rachètent ce genre de pièces, n’hésitent pas à faire démonter toutes les ornementations jugées « superflues ».
Allez hop !
Bon, c’est de bonne guerre...
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)
Quelles merveilles !!!
Merci, cher ami, tu sais combien nous adorons tes chinoiseries !
Comme dans la chanson, baisse un peu l'abat-jour ...
Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Ecritoires et chinoiseries du XVIIIe siècle
Je continue le rapatriement de la petite expo virtuelle consacrée aux Chinoiseries.
Je vous présente donc une série d'écritoires, encriers, et autres plumiers ou portes-pinceaux travaillés en chinoiseries.
Toutes les pièces présentées sont XVIIIème. Du moins pour la monture, les porcelaines ou les laques pouvant êtres antérieures.
Comme pour les pots-pourris, les marchands-merciers ou les artisans ont proposé à leur clientèle des objets de diverses origines.
Ceux exportés directement réalisés en Chine : c'est à dire réservés à l’exportation, et donc travaillés à l'européenne.
Ceux détournés : on prend un support d'Extrême-Orient, et on l'agrémente avec des montures, des associations d'autres porcelaines etc.
Et enfin, ceux fabriqués en Europe à l'imitation de : porcelaine dans le même style, vernis-martin à la place de pièces en laque etc.
Porcelaine de Chine, ensemble dédié à l'exportation, vers 1770
Porcelaine de Chine, famille rose, ensemble dédié à l'exportation. Vers 1740
Porcelaine de Chine, milieu XVIIIème
Magot d'inspiration Kakiemon, vers 1750
Manufacture de Chantilly, d'inspiration Kakiemon
Ecritoire en faïence de Rouen, début XVIIIème.
Ecritoire en faïence de la manufacture de Sinceny. Vers 1750
Un peu simplounet tout ça...hum ?
Hop ! Vas-y que je te bronze et que je te décore ! :
Encrier. Porcelaine de Chine et bronze doré. Epoque Louis XVI
Grès émaillé chinois d'époque Kangxi et monture Louis XV
Porcelaine de Meissen d'inspiration Kakiemon et bronze doré, vers 1750
Nautile de porcelaine de Chine turquoise monté en encrier. Bronze doré. Milieu XVIIIème
Cristal de roche, porcelaine de Chine et bronze doré. Epoque Louis XV
Porcelaine de Chine d'époque Kangxi et bronze doré d'époque Louis XV
Je l'adore... :c^ùù!!:
Porcelaine de Chine et de Vincennes, monture en bronze doré et argent. Vers 1770
Porte-pinceaux, porcelaine de Chine céladon et bronze doré d'époque Louis XV
Comme celui de notre cher baron de Besenval, ici représenté dans son salon de compagnie, par Henri-Pierre Danloux...:mrgreen:
Vous remarquerez, sur le décors du tableau, d'autres objets à la carpe (ils furent très recherchés à une époque) tels que ceux-ci :
Porcelaine du Japon et monture en bronze vers 1760
Porcelaine de Chine céladon. Monture en bronze vers 1760
Ou encore, ceux de la collection de la marquise de Pompadour :
Je ferme la parenthèse Besenval, et ouvre celles des laques ou vernis-martin
Support pour encrier en laque de Chine et monture en bronze doré
Laque et porcelaine Blanc de Chine d'époque Kangxi, monture en bronze doré Louis XV
Porcelaine et laque de Chine, bronze doré milieu XVIIIème
Tôle peinte et vernie, grès émaillé et bronze doré.
Laque de Chine, porcelaine de Meissen et bronze doré d'époque Louis XV
Laque du Japon, porcelaine de Meissen et bronze doré
Laque de Chine, porcelaine de Sèvres et bronze doré
Porcelaine Blanc de Chine et laque rouge, monture en bronze doré d'époque Louis XVI
Laque de Chine et porcelaine de Meissen, bronze doré. Vers 1750
Laque du Japon et bronze doré d'époque Louis XV
Porcelaine de Meissen, laque et bronze doré. vers 1750
Vernis martin sur bois, porcelaine de Chine Kangxi et bronze doré
Encrier, porcelaine de Sèvres et laque de Chine. Epoque Louis XV
Socle vernis martin et porcelaine de Meissen, époque Louis XV
Acajou ciselé et vernis, bronze doré d'époque Louis XV
Porcelaine Blanc de Chine, porcelaine de Vincennes, laque rouge de Chine et bronze doré d'époque Louis XV
Porcelaine Blanc de Chine et porcelaine de Meissen, laque de Chine et bronze doré d'époque Louis XV
Porcelaine de Saxe, laque de Chine Coromandel et bronze doré. Epoque Louis XV
Tôle peinte, laque de Chine, porcelaine de Meissen et bronze doré d'époque Louis XV
Et enfin, l’objet phare de cette petite présentation, celui de la collection de Marie-Antoinette :
Je vous présente donc une série d'écritoires, encriers, et autres plumiers ou portes-pinceaux travaillés en chinoiseries.
Toutes les pièces présentées sont XVIIIème. Du moins pour la monture, les porcelaines ou les laques pouvant êtres antérieures.
Comme pour les pots-pourris, les marchands-merciers ou les artisans ont proposé à leur clientèle des objets de diverses origines.
Ceux exportés directement réalisés en Chine : c'est à dire réservés à l’exportation, et donc travaillés à l'européenne.
Ceux détournés : on prend un support d'Extrême-Orient, et on l'agrémente avec des montures, des associations d'autres porcelaines etc.
Et enfin, ceux fabriqués en Europe à l'imitation de : porcelaine dans le même style, vernis-martin à la place de pièces en laque etc.
Porcelaine de Chine, ensemble dédié à l'exportation, vers 1770
Porcelaine de Chine, famille rose, ensemble dédié à l'exportation. Vers 1740
Porcelaine de Chine, milieu XVIIIème
Magot d'inspiration Kakiemon, vers 1750
Manufacture de Chantilly, d'inspiration Kakiemon
Ecritoire en faïence de Rouen, début XVIIIème.
Ecritoire en faïence de la manufacture de Sinceny. Vers 1750
Un peu simplounet tout ça...hum ?
Hop ! Vas-y que je te bronze et que je te décore ! :
Encrier. Porcelaine de Chine et bronze doré. Epoque Louis XVI
Grès émaillé chinois d'époque Kangxi et monture Louis XV
Porcelaine de Meissen d'inspiration Kakiemon et bronze doré, vers 1750
Nautile de porcelaine de Chine turquoise monté en encrier. Bronze doré. Milieu XVIIIème
Cristal de roche, porcelaine de Chine et bronze doré. Epoque Louis XV
Porcelaine de Chine d'époque Kangxi et bronze doré d'époque Louis XV
Je l'adore... :c^ùù!!:
Porcelaine de Chine et de Vincennes, monture en bronze doré et argent. Vers 1770
Porte-pinceaux, porcelaine de Chine céladon et bronze doré d'époque Louis XV
Comme celui de notre cher baron de Besenval, ici représenté dans son salon de compagnie, par Henri-Pierre Danloux...:mrgreen:
Vous remarquerez, sur le décors du tableau, d'autres objets à la carpe (ils furent très recherchés à une époque) tels que ceux-ci :
Porcelaine du Japon et monture en bronze vers 1760
Porcelaine de Chine céladon. Monture en bronze vers 1760
Ou encore, ceux de la collection de la marquise de Pompadour :
Je ferme la parenthèse Besenval, et ouvre celles des laques ou vernis-martin
Support pour encrier en laque de Chine et monture en bronze doré
Laque et porcelaine Blanc de Chine d'époque Kangxi, monture en bronze doré Louis XV
Porcelaine et laque de Chine, bronze doré milieu XVIIIème
Tôle peinte et vernie, grès émaillé et bronze doré.
Laque de Chine, porcelaine de Meissen et bronze doré d'époque Louis XV
Laque du Japon, porcelaine de Meissen et bronze doré
Laque de Chine, porcelaine de Sèvres et bronze doré
Porcelaine Blanc de Chine et laque rouge, monture en bronze doré d'époque Louis XVI
Laque de Chine et porcelaine de Meissen, bronze doré. Vers 1750
Laque du Japon et bronze doré d'époque Louis XV
Porcelaine de Meissen, laque et bronze doré. vers 1750
Vernis martin sur bois, porcelaine de Chine Kangxi et bronze doré
Encrier, porcelaine de Sèvres et laque de Chine. Epoque Louis XV
Socle vernis martin et porcelaine de Meissen, époque Louis XV
Acajou ciselé et vernis, bronze doré d'époque Louis XV
Porcelaine Blanc de Chine, porcelaine de Vincennes, laque rouge de Chine et bronze doré d'époque Louis XV
Porcelaine Blanc de Chine et porcelaine de Meissen, laque de Chine et bronze doré d'époque Louis XV
Porcelaine de Saxe, laque de Chine Coromandel et bronze doré. Epoque Louis XV
Tôle peinte, laque de Chine, porcelaine de Meissen et bronze doré d'époque Louis XV
Et enfin, l’objet phare de cette petite présentation, celui de la collection de Marie-Antoinette :
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