Chinoiseries du XVIIIe siècle (arts décoratifs)

Merci pour ce catalogue cybernétique formidable
Que de belles pièces tu nous présentes là :n,,;::::!!!:

Bien à vous.

Ce petit mot pour te dire
que je n'ai pas d'écritoire ! Puis-je faire mon choix ?
Ou mieux : choisis pour moi ! Je te remercie par avance ...

.

Qu'est-ce qu'on boit ... ? ...des mots ? :


Trêve de digression ... j'aime l'encre de chine, les encriers, les plumes ... boudoi30

Faîtes vos choix, mesdames, messieurs : il y en a pour tous les goûts !

Superbe, merci !

Je place ici les illustrations de 3 lots exceptionnels qui passeront, ce 3 décembre prochain, à la vente aux enchères organisée par l’étude Beaussant Lefèvre, à Paris-Drouot.

- Suite de trois tapisseries en basse lisse: La Toilette, La Foire et Le Repas, faisant partie de la seconde "Tenture Chinoise".
Bordures en cadres simulés à feuilles d'acanthes ornées des armoiries de France et de Navarre. Signées "A.C.C. Beauvais" (acronyme d'André Charlemagne Charron, nommé en 1754 à la direction de la manufacture). Beauvais, vers 1760.

Estimations : de 80 000 à 150 000 € (pièce)








Extraits de l’intéressante note de l’expert :

Ces tentures qui rencontrèrent un vif succès furent réalisées en dix exemplaires entre 1743 et 1775 par la manufacture de Beauvais avant d'être reprises ensuite par les ateliers d'Aubusson. Comprenant six pièces (Le Repas Chinois, la Danse Chinoise, la Foire Chinoise, la Pêche Chinoise, la Chasse Chinoise et le Jardin Chinois devenu la Toilette), elles furent exécutées sur les cartons peints par Jean-Joseph Dumons d'après huit esquisses créées par François Boucher en 1742.

Cinq tentures ornées des armoiries de France et de Navarre furent tissées spécialement pour le Roi pour être offertes aux Cours étrangères.



L'une sera ainsi donnée en 1759 au Comte Von Moltke, maréchal de la Cour du Danemark, elle est aujourd'hui dans les collections royales danoises du château d'Amalienborg. Une autre sera partagée entre le comte de Vergennes et Thierry de la Ville d'Avray.
Le contrôleur des Finances d'Invau se fit quant à lui livrer une suite de trois pièces. Le Museum of Art de Philadelphie conserve une tapisserie aux armes de France de même que le Mobilier National (récemment exposée à Versailles).

La plus célèbre de ces tentures fut mise sur le métier en 1758 pour Bertin, ministre des Affaires étrangères. Celui-ci la confia à deux chinois, Aloys Kao et Thomas Yang, retournant à la mission jésuite en Chine, qui l'offrirent à leur tour à l'empereur Qianlong en 1767. Ce dernier ne voulant pas les installer dans un temple pour ne pas heurter la foi des chrétiens, ne trouvant pas d'appartement assez grands dans ses palais pour les recevoir, décida de construire à l'européenne une aile au Palais d'Été pour les accrocher. Elles y restèrent jusqu'au sac du Palais d'Été en 1860.
« La Foire » est alors rapportée par un officier français, mise en vente par la Maison Braquenié, et achetée par le Comte Pozzo di Borgo pour son château de Montretout qui brûle en 1871. « La Toilette » fut quant à elle emportée par un officier anglais, le colonel Greathed.
Les quatre autres sont présentées, au moins jusqu'en 1924, dans le Musée National de la Chine à Pékin.

Merci pour ce bel exposé .
Je ne me lasse pas de cette exubérance de motifs et de couleurs, l'Extrême-Orient comme on le rêve !

Oh ! Et encore, les couleurs de ces tapisseries sont, pour la plupart, très passées en comparaison de celles d’origine.

Je suppose que des grands musées français vont tenter d’attraper ces dernières pièces présentées à l’occasion de cette vente aux enchères...

La nuit, la neige a écrit:Oh ! Et encore, les couleurs de ces tapisseries sont, pour la plupart, très passées en comparaison de celles d’origine.
...

Sans doute sont-elles très adoucies par la patine du temps, mais nous constatons leur infinie variété .
A l'origine, elles devaient flasher !

Je ne sais pas si cette illustration-ci a déjà été montrée sur le Forum.
Je l'ai découverte dans un livre que j'ai trouvé récemment dans une bouquinerie à Bruxelles, et j'en suis tout amouraché boudoi30 :



Il est marqué : Tapisserie de la manufacture de Beauvais d'après Boucher.

Le livre en question s'appelle : XVIIIe siècle : lettres, sciences et arts rédigé par Paul Lacroix (bibliophile Jacob). Date de parution : 1878

Merci pour cette superbe image que je découvre grâce à toi boudoi30


Bien à vous

Plus en détail (malheureusement avec mon portable je ne parviens pas à avoir une meilleure qualité, et mon appareil photo est je ne sais où boudoi29 ) :

Comte d'Hézècques a écrit: et mon appareil photo est je ne sais où boudoi29 ) :

àè-è\':

:\\\\\\\\:

C'est charmant . J'aime bien le petit singe qui agite son éventail !

Merci Hez' !

Mais la jeune femme de la gravure ne nous montre nullement une chinoiserie...

La nuit, la neige a écrit:

Mais la jeune femme de la gravure ne nous montre nullement une chinoiserie...

Non, mais bien une tapisserie

Comme le sujet s'appelle Tapisseries et chinoiseries, j'ai pensé que ce sujet d'une tapisserie pouvait être inséré céans.
Mais si tu penses qu'on doit déplacer ceci, aucun souci... faudra juste m'aider à retrouver le sujet correct, il y en a tellement...

Un bel exemplaire, prochainement proposé en vente aux enchères...

CHINE, ÉPOQUE KANGXI (1661-1722)
ÉCRITOIRE
Chine, Époque Kangxi pour la porcelaine émaillée bleu turquoise et le cristal de roche
France, XVIIIe siècle pour la monture en bronze doré
H. 16,5 cm, L. 25,5cm, P. 15 cm

Provenance
- Collection Philippe de Rothschild (1902-1988)


Description :
Cet écritoire est composé d’un plateau rectangulaire quadripode supportant deux lions gardiens (shishi) servant de porte-plume et d’un encrier en cristal de roche sculpté de qilong (dragons sans cornes) et lingzhi (champignons d’immortalité).
La monture en bronze ciselé et doré est constituée d’une frise de feuilles d’eau faisant office de galerie pour le plateau et d’un arbuste bourgeonnant rappelant le prunus, l’un des « trois amis de l’hiver » en Chine et symbole de renouveau.


L’écritoire ici présenté incarne le goût du XVIIIe siècle pour les porcelaines chinoises montées en orfèvrerie par des marchands merciers. Ce contraste entre le doré et le turquoise était particulièrement apprécié de l’aristocratie.
En témoigne l’une des fontaines à parfum ayant appartenu à la reine Marie-Antoinette et conservée actuellement au Louvre.

* Source et infos complémentaires : Marc-Arthur Kohn - Vente du 8 juillet 2020, Drouot Paris


La fontaine à parfum de Marie-Antoinette évoquée dans le descriptif est présentée, avec les autres éléments de la garniture, ici :

Garniture de porcelaine de Chine et bronze doré de Marie-Antoinette

Garniture de porcelaine
Porcelaine d'époque du règne de Kangxi (1662-1722), Chine
Bronze doré vers 1780, à Paris
Composé d'une fontaine à parfum, une paire de perroquetts, et une paire d'aiguières
Image : RMN Grand Palais, Musée du Louvre

Pour LNLN

C'est très curieux cette boiserie qui fait écran. Savez vous ce qu'il y a derrière ?
Avec cette porte ajourée ...

Une grille qui dissimulerait un poêle ?

En plus de la cheminée ?

Et pourquoi avoir créer cette cloison à deux mètres du mur ?

C'est d'une beauté !!!  Merci, mon cher Momo .  
La curieuse porte ajourée me fait penser à un moucharabieh .

Lucius a écrit:En plus de la cheminée ?

Et pourquoi avoir créer cette cloison à deux mètres du mur ?

Peut-être une installation datant du XIXe ? Othon 1er vécut en exil dans ce palais.

Des aménagements similaires et contemporains sont visibles au Neues Palais de Potsdam :





Clichés personnels

Je n'avais pas compris ce qu'était cette porte grillée dans la galerie !! Merci !