Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin

Une très belle robe de l'Atelier de Mademoiselle Bertin qui a récemment été adjugée pour une sommes d'environ 4 000 Euros lors d'une vente chez Drouot. (source Hôtel des Ventes - Drouot Paris):






Bien à vous.

Magnifique !!!boudoi30
4000 euros ? C'est presque abordable ! :n,,;::::!!!:

Portrait de  Marie-Jeanne Bertin par Peter Adolph Hall :

Il ressemble aux autres portraits que nous connaissons d'elle, en effet .

.

Une commission pour Mlle Bertin !
Mme de Polastron à son amie Mme de Laage de Volude :

La reine vient d'arranger une partie de cabriolets pour samedi. On ira dîner à Bagatelle et on reviendra souper à Versailles. Tu me rendrais grand service
d'envoyer, sitôt ma lettre reçue, chez Mlle Bertin lui commander une charlotte blanche avec le fichu un peu grand et de jolie gaze. Tu serais bien aimable
aussi de lui recommander le chapeau de même, bien grand; celui que j'ai est trop petit et la forme de dessus la tête trop haute. C'est pour samedi matin que j'ai besoin de tout cela; et comme nous partirons de bonne heure, je voudrais que tu dises à Mlle Bertin qu'il faut que ma charlotte soit prête jeudi.

Il se raconte une petite anecdote ( hum !    ) sur la dernière visite que Rose Bertin fera à Marie-Antoinette:
Un jour, alors que Marie-Antoinette est retenue captive à la Conciergerie, son ancienne couturière lui rend visite et en témoignage du temps où la reine l'avait promue "ministre des modes" et des sommes fabuleuses que grâce à cela elle a pu gagner, la marchande de modes lui offre un dernier bonnet de dentelles, le même dit-on que l'ex-souveraine portera jusqu'au pied de l'échafaud.

http://augrandmogol.blogspot.fr/

Doit-on s'étonner de ne pas trouver cette anecdote , ce me semble, dans l'ouvrage de Michelle Sapori? :
Et puis, ou bien c'est David qui a mal dessiné, mais il ne me semble pas percevoir de dentelle sur le bonnet que Marie-Antoinette porte lors de ce funeste trajet...


Bien à vous.

Je suis surprise qu'une telle anecdote soit écrite par MICHELLE SAPORI, car et j'en suis certaine, jamais Melle BERTIN ni autres fournisseurs de la Reine se sont présentés dans la cellule de la Reine à la CONCIERGERIE et encore moins de lui avoir offert un bonnet avec dentelle !!!!! on rêve.

Melle BERTIN a fourni le vestiaire de deuil de la Reine pour le TEMPLE après la mort du Roi !!!!!!! mais le bonnet qu'elle portait le matin de son exécution était un petit bonnet tout simple qui permettait de retenir la poudre anti-poux le soir !!!!!!!  et DAVID n'a pas fait d'erreur en le croquant -
la Reine porte un vêtement du matin + ce modeste bonnet  - de couleur blanc  car c'est le deuil officiel des Reines !!!!!




portait en veuve par PRIEUR  - on voit bien le bonnet sous le voile de deuil - coiffure qu'elle avait fait modifier qui tenait par un genre de fil de laiton dont le surplus avait été donné à ROSALIE en remerciements et que celle-ci a emporté dans sa tombe.

Si on continue la "rumeur" pourquoi ne pas faire courir que LÉONARD est venu à la CONCIERGERIE coiffer la Reine comme il le faisait à VERSAILLES  !!!!! (humour noir).

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

MARIE ANTOINETTE a écrit:Je suis surprise qu'une telle anecdote soit écrite par MICHELLE SAPORI

Et pour cause ! Elle ne l'a pas écrite ... relisez-moi bien, chère MARIE ANTOINETTE àè-è\':


Bien à vous.

De la cherté  
des services de Mademoiselle Bertin ...

La demoiselle Berlin, célèbre marchande de modes, avoit été appelée en Espagne, où la cour a exercé ses talents. Lorsqu'elle a présenté son mémoire au ministre des finances, celui-ci, qui n'avoit pas la moindre idée des détails d'un art aussi important, s'est récrié sur la somme qu'elle demandoit. Le compte ne se montoit cependant qu'à huit mille louis d'or. Le Roi, aussi étonné que le ministre, s'est hâté de congédier la faiseuse de modes, donnant ordre à son chargé d'affaires à Paris de faire régler le mémoire. La demoiselle Berlin est arrivée ici, et jette les hauts cris, disant que son compte n'est susceptible d'aucun rabais, et que I'Espagne est bien loin d'être policée, puisqu'elle chicane sur un objet aussi essentiel.
Il seroit plaisant qu'on vit naître un procès entre la cour d'Espagne et la demoiselle Berlin.; mais on assure que cela n'aura pas lieu, la Reine daignant intervenir en laveur de sa marchande de modes. On se rappelle qu'avant son départ pour l'Espagne, mademoiselle Bertin disoit gravement aux femmes qui la consultaient :
"Cet ajustement a été décidé dans mon dernier travail avec la Reine. "

Et rien n'a changé depuis

Elle faisait payer son art ! :

13 août 1785

On raconte celle plaisanterie de la Reine : Mademoiselle Bertin apportait à Sa Majesté un bonnet d'un nouveau goût. La Reine l'admira et en demanda le prix, " Cela est beaucoup trop cher, reprit en riant Sa .Majesté ; M. d'Éprémesnil ne me permettrait pas de mettre tant d'argent à un bonnet . "

Et c'était ça le bonnet d'un nouveau goût ?

C'est fou ! Tu l'as retrouvé !!! :n,,;::::!!!:

Nous avions déjà posté ici ce portrait, mais pas avec une image d'aussi bonne résolution...

Présenté à l'occasion d'une prochaine vente aux enchères, organisée par l'étude Millon, le 14 décembre 2016, à Drouot Paris :


Elisabeth VIGEE – LEBRUN (Paris 1755 – 1842)
Portrait de femme au manteau de satin bordé de fourrure blanche
Signé à gauche Lebrun





Extrait de la note de l'expert :
Porte en dos une ancienne étiquette de vente n° 75 Vigée Lebrun, portrait présumé de Rose Bertin, modiste de Marie Antoinette (1744 – 1813)
L’attribution a été confirmée par Joseph Baillio sur photographie.




Infos complémentaires, ici : http://www.millon.com/flash/index.jsp?id=77401&idCp=61&lng=fr

Très joli

Si vouis n'y voyez pas d'inconvénient, Eléo, je propulse dans le sujet idoine .

Mme de Sabran a écrit:


Le 19 octobre 1784, à Paisley.

Je suis parti de cette vraiment belle ville ( Glasgow ) à dix heures du matin. Un joli pays la sépare de Renfrew, petite et laide capitale d'un comté bien cultivé où l'on trouve la ville de Paisley, ville qui, depuis vingt ans, s'est accrue des deux tiers par le travail de la gaze et du linon, ainsi que par la fabrication de la mousseline.
MM. Nelson et compagnie m'ont fait voir leurs magasins et tous les différents travaux de leurs fabriques. Malgré les prohibitions et les risques de la contrebande, c'est Paris qui tire le plus d'objets des manufactures de Paisley. MM. Nelson m'ont dit qu'ils ne pouvaient comprendre quel motif attachait toujours les fabricants français de gaze à l'ancienne largeur_ que, s'ils élargissaient leurs gazes à l'exemple de ce qui se fait à Paisley, ils diminueraient beaucoup le débit de cette place, parce que les gazes de France, suivant ces messieurs, sont d'une meilleure qualité .
En attendant Mlle Bertin jouit ici d'une considération que n'y ont point les premiers personnages de notre pays.  Certainement, lorsqu'elle commença à chiffonner avec grâce les premires gazes qui bientôt ornèrent toutes les têtes et en firent tourner quelques unes, elle ne se doutait pas qu'elle porterait une atteinte réelle à notre commerce de Lyon, parce qu'on a abandonné les belles étoffes en faveur de garnitures bouffantes.  Elle ne se doutait pas qu'elle pourrait être régardée comme  la fondatrice d'une ville en Ecosse, que toute une contrée fabriquerait les gazes, le linon, le crêpe qu'elle a rendu de mode de Paris à Petersbourg et de Moscou au fond des Indes orientales. L'Anglais et l'Ecossais qui, unis, voudraient donner la loi à l'univers, se soumettent aux caprices de nos marchandes de mode.
On entre dans un atelier où cinquante métiers travaillent sur cinquante modèles différents. Pourquoi tant de peine ?  tant de variété ?  Mlle Bertin le veut ainsi.  Mais, comme l'élégance de son goût ne s'est pas étendue autant que ses modes sur la surface du globe, on travaille à Paisley en conséquence de ce qu'il faut pour chaque partie du monde. Les dessins simples et galants vont en France recevoir leur dernière forme des mains de Mlle Bertin, les dessins confus sont pour l'Amérique et le Danemark.
Ici, comme à Birmingham, à Bomsgrove, à Manchester et dans d'autres parties de l'Angleterre, on tire un parti considérable de l'enfance, et l'ouvrier, bien salarié pour son compte, ne craint pas de donner la naissance à des enfants dont il sait la subsistance assurée. Paisley renferme aujourd'hui dix-sept mille habitants. On y bâtit de tous côtés, ainsi que dans les environs .

( Journal de Bombelles )

Excellent réflexe : propulsez, ma chère Diane, propulsez !

Ce qui est assez remarquable, c'est que cette petite ville d'Ecosse fournit aux ateliers de Rose Bertin de quoi vêtir toutes les élégantes d'Europe, d'Amérique et même d'Asie !

Je suis contente que cela vous plaise ! 

Mais oui, car notre Jeu ( des quatre saisons ) regorge d'informations intéressantes qu'il est bien de ventiler deci-delà pour qu'elles ne soient pas perdues, oubliées.

Comtesse !

Mme de Sabran a écrit:Rose Bertin

Clio va être

Dès les premiers jours de la Révolution, les modistes s’inspirent des événements pour confectionner de nouvelles créations, comme les jarretières « à la Mirabeau » ou encore les chapeaux « à la Desmoulins ».   ( Ah bon !    ) Réticente, Mlle Bertin refuse de créer les robes « à l’égalité » ou les fichus « à la Constitution », et fournit seulement quelques cocardes.
En revanche, elle continue à livrer des vêtements à Marie-Antoinette, de facture plus modeste, après la mise aux arrêts de la famille royale. Les derniers habits portés par la reine lors de son transfert à la Conciergerie sont ainsi réalisés par « Le Grand Mogol », magasin parisien de Mlle Bertin.

http://www.chateauversailles.fr/decouvrir/histoire/rose-bertin

J'ai corrigé leurs deux " Rose Bertin " pour ne pas heurter les puristes de notre Forum !
De toute façon, c'était bien " Mlle Bertin ", comme au théâtre .