Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
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Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Fin mai ou début juin 1784, la baronne d'Oberkirch retourne voir Mlle Bertin qu'elle avait déjà rencontré en 1782 lorsqu'elle accompagnait son amie la comtesse du Nord (Sophie-Dorothée de Wurtemberg, grande-duchesse Maria Feodorovna) pendant son voyage en France.
« Je n'avais pas encore visité mademoiselle Bertin depuis mon retour, et chacun me parlait de ses merveilles. Elle avait repris de plus belle d'être à la mode : on s'arrachait ses bonnets. Elle m'en montra, ce jour-là, elle-même, ce qui n'était pas une petite faveur, au moins une trentaine, tous différents. Il y avait surtout un petit chapeau bohémien, troussé dans une perfection rare, sur un modèle donné par une jeune dame de ce pays, dont tout Paris raffolait. Le chapeau avait une aigrette et de la passementerie comme les Steinkerque de nos pères ; il avait une tournure tout à fait particulière et originale. La reine cependant ne l'accepta pas ; elle dit qu'elle n'était plus assez jeune pour cela, donnant ainsi un exemple prématuré à toutes les coquettes surannées qui s'obstinent à supprimer les almanachs, sans penser qu'on ne supprime point son visage et qu'il est souvent indiscret. »
« Je n'avais pas encore visité mademoiselle Bertin depuis mon retour, et chacun me parlait de ses merveilles. Elle avait repris de plus belle d'être à la mode : on s'arrachait ses bonnets. Elle m'en montra, ce jour-là, elle-même, ce qui n'était pas une petite faveur, au moins une trentaine, tous différents. Il y avait surtout un petit chapeau bohémien, troussé dans une perfection rare, sur un modèle donné par une jeune dame de ce pays, dont tout Paris raffolait. Le chapeau avait une aigrette et de la passementerie comme les Steinkerque de nos pères ; il avait une tournure tout à fait particulière et originale. La reine cependant ne l'accepta pas ; elle dit qu'elle n'était plus assez jeune pour cela, donnant ainsi un exemple prématuré à toutes les coquettes surannées qui s'obstinent à supprimer les almanachs, sans penser qu'on ne supprime point son visage et qu'il est souvent indiscret. »
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Je recopie ici, pour archive, une partie de mon message écrit dans le sujet :
Charles d'Éon de Beaumont, dit le chevalier d'Éon
Lorsque le chevalier revient finalement à la cour France après avoir fait chanter les rois Louis XV et Louis XVI (excusez du peu ! ), il est contraint (par ordonnance) de le faire en habit de femme, et de ne plus en changer.
C'est Rose Bertin qui est priée de transformer le chevalier en chevalière, pour être officiellement présenté à la cour, le 23 novembre 1777.
Portrait du chevalier d'Eon en tenue de femme
Anonyme
Huile sur toile, 18e siècle
Image : Jeschke Van Vliet Auctions, Berlin
Voici présenté en vente aux enchères une lettre du chevalier au comte de Vergennes, accompagné du mémoire (facture) de Mlle Bertin " des fournitures faites « à Mademoiselle D’Eon », du 8 septembre au 28 novembre 1777 ".
- Charles-Geneviève de Beaumont, chevalier d’ÉON.
L.A. (minute avec corrections), Paris 29 août 1777, au comte de Vergennes ; 2 pages in-fol. sur colonne (pli fendu réparé, bords sup. et inf. légèrement effrangés).
Étonnante lettre sur son habillement en femme par Rose Bertin, la couturière de Marie-Antoinette, avec la facture de la modiste.
Présentation au catalogue
Après l’ordre du Roi [de ne plus s’habiller qu’en femme] reçu par Vergennes et Maurepas, il a retardé son départ pour la Bourgogne :
« Le peu de hardes de femme qui me restoient ne peuvent plus me servir pour me presenter à Versailles. Madlle Bertin attachée au service de la Reine a pris la peine de passer hier chez moi de votre part et ma repeté [...] quelle etoit chargée par le Roi & par vous de m’habiller de la tête aux pieds [...] elle se chargeroit non seulement de faire mes robes pendant mon absence, mais encore de faire de moi une fille passablement modeste & obeissante.
Quant à la sagesse qui est aussi necessaire dans une fille, que le courage dans un Capitaine de Dragons, le Ciel & la necessité dans les diverses vicissitudes de ma vie si longtems & si cruellement agitée m’en ont donné une si vieille habitude quelle ne me coute plus rien. Il me sera cent fois plus facile d’être sage que d’être modeste & obeissante. Il n’y a que l’envie extreme que j’ai d’être irreprochable aux yeux du Roi & de mes protecteurs tels que M.M. les Comtes de Vergennes & de Maurepas qui puissent me donner la force necessaire pour me vaincre moi-même & prendre ce caractere de douceur conforme à la nouvellle existence qu’on me force de reprendre. Le role de lion me seroit plus facile à jouer que celui de brebis, & celui de capitaine de Dragons que celui de fille douce & obeissante. […] Mlle Bertin aura le plus de merite à ma conversion miraculeuse »...
On joint le mémoire de Mademoiselle Rose BERTIN (1747-1813), « du Grand Mogol », des fournitures faites « à Mademoiselle D’Eon », du 8 septembre au 28 novembre 1777 (2 pages et demie in-fol. ; mouillure et manque dans un angle).
Liste détaillée de tous les vêtements avec leur description et leur prix : robes, manteaux, rubans ; bonnets, fichus, manchettes, tissus divers, éventail, manchon de renard bleu, etc.
Ainsi le 18 septembre : « Donné à la couturière de mademoiselle pour une robe 20 aul[nes] taffetas d’Italie noisette. La garniture de la ditte robe, deux rangs de plis le long du parement et deux rangs de bouillons tout en meme taffetas decouppé, deux volants au jupon, garni la taille et les manchettes »…
D’Éon a noté en tête de sa main que Mlle Bertin est « Marchande de modes de la Reine, rue St Honoré à Paris ». Le document, se montant à la somme de 1938 livres, est signé à la fin par Mlle Bertin, qui donne reçu du paiement à Micault d’Harvelay, garde du Trésor royal.
Bibliographie : Évelyne et Maurice Lever, Le Chevalier d’Éon, une vie sans queue ni tête (Fayard, 2009, p. 245).
* Source et infos complémentaires : Ader, Paris - Vente Lettres et manuscrits autographes (30 juin 2021)
Charles d'Éon de Beaumont, dit le chevalier d'Éon
Lorsque le chevalier revient finalement à la cour France après avoir fait chanter les rois Louis XV et Louis XVI (excusez du peu ! ), il est contraint (par ordonnance) de le faire en habit de femme, et de ne plus en changer.
C'est Rose Bertin qui est priée de transformer le chevalier en chevalière, pour être officiellement présenté à la cour, le 23 novembre 1777.
Portrait du chevalier d'Eon en tenue de femme
Anonyme
Huile sur toile, 18e siècle
Image : Jeschke Van Vliet Auctions, Berlin
Voici présenté en vente aux enchères une lettre du chevalier au comte de Vergennes, accompagné du mémoire (facture) de Mlle Bertin " des fournitures faites « à Mademoiselle D’Eon », du 8 septembre au 28 novembre 1777 ".
- Charles-Geneviève de Beaumont, chevalier d’ÉON.
L.A. (minute avec corrections), Paris 29 août 1777, au comte de Vergennes ; 2 pages in-fol. sur colonne (pli fendu réparé, bords sup. et inf. légèrement effrangés).
Étonnante lettre sur son habillement en femme par Rose Bertin, la couturière de Marie-Antoinette, avec la facture de la modiste.
Présentation au catalogue
Après l’ordre du Roi [de ne plus s’habiller qu’en femme] reçu par Vergennes et Maurepas, il a retardé son départ pour la Bourgogne :
« Le peu de hardes de femme qui me restoient ne peuvent plus me servir pour me presenter à Versailles. Madlle Bertin attachée au service de la Reine a pris la peine de passer hier chez moi de votre part et ma repeté [...] quelle etoit chargée par le Roi & par vous de m’habiller de la tête aux pieds [...] elle se chargeroit non seulement de faire mes robes pendant mon absence, mais encore de faire de moi une fille passablement modeste & obeissante.
Quant à la sagesse qui est aussi necessaire dans une fille, que le courage dans un Capitaine de Dragons, le Ciel & la necessité dans les diverses vicissitudes de ma vie si longtems & si cruellement agitée m’en ont donné une si vieille habitude quelle ne me coute plus rien. Il me sera cent fois plus facile d’être sage que d’être modeste & obeissante. Il n’y a que l’envie extreme que j’ai d’être irreprochable aux yeux du Roi & de mes protecteurs tels que M.M. les Comtes de Vergennes & de Maurepas qui puissent me donner la force necessaire pour me vaincre moi-même & prendre ce caractere de douceur conforme à la nouvellle existence qu’on me force de reprendre. Le role de lion me seroit plus facile à jouer que celui de brebis, & celui de capitaine de Dragons que celui de fille douce & obeissante. […] Mlle Bertin aura le plus de merite à ma conversion miraculeuse »...
On joint le mémoire de Mademoiselle Rose BERTIN (1747-1813), « du Grand Mogol », des fournitures faites « à Mademoiselle D’Eon », du 8 septembre au 28 novembre 1777 (2 pages et demie in-fol. ; mouillure et manque dans un angle).
Liste détaillée de tous les vêtements avec leur description et leur prix : robes, manteaux, rubans ; bonnets, fichus, manchettes, tissus divers, éventail, manchon de renard bleu, etc.
Ainsi le 18 septembre : « Donné à la couturière de mademoiselle pour une robe 20 aul[nes] taffetas d’Italie noisette. La garniture de la ditte robe, deux rangs de plis le long du parement et deux rangs de bouillons tout en meme taffetas decouppé, deux volants au jupon, garni la taille et les manchettes »…
D’Éon a noté en tête de sa main que Mlle Bertin est « Marchande de modes de la Reine, rue St Honoré à Paris ». Le document, se montant à la somme de 1938 livres, est signé à la fin par Mlle Bertin, qui donne reçu du paiement à Micault d’Harvelay, garde du Trésor royal.
Bibliographie : Évelyne et Maurice Lever, Le Chevalier d’Éon, une vie sans queue ni tête (Fayard, 2009, p. 245).
* Source et infos complémentaires : Ader, Paris - Vente Lettres et manuscrits autographes (30 juin 2021)
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
C'est Marie-Jeanne qui va être contente !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Ah oui
Merci La Nuit La Neige
Merci La Nuit La Neige
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Question chers amis, a t'elle écrit ses mémoires ? Ou un livre à nous conseiller.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Mr ventier a écrit: un livre à nous conseiller.
Mais oui, cher M. Ventier !
Marie-Antoinette l'affranchie: Portrait inédit d'une icône de mode
de Sylvie Le Bras-Chauvot
Mademoiselle Bertin
Faiseuse de modes
de Michèle Sapori
Mémoires sur Marie-Antoinette
Rose Bertin
« Je ne me suis déterminée à prendre la plume et à entrer dans les explications des faits qu'on trouvera ici, que dans l'intention de repousser les calomnies dont on a cherché à noircir la mémoire et la conduite de l'infortunée Marie-Antoinette. J'en prendrai l'occasion de rappeler plusieurs détails de l'intérieur de la cour de Louis XVI, qui feront connaître les vertus de ce prince et celles de son auguste épouse. »
Des mémoires indissociables du destin de la souveraine, que Rose défendit toujours contre les accusations de fausseté portées par ses ennemis. Détestée par la Cour qui enviait la faveur dont elle jouissait, cette jeune femme, « ministre des modes » de Marie-Antoinette, fut, aussi, la raison de bien des dépenses qui pavèrent le chemin de la reine vers la guillotine. Fastueuse et légère, excentrique et géniale, Mademoiselle Bertin parvint à imposer ses idées et ses goûts aux princes d'Europe et de Russie.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Qui a lu le dernier ?
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
J'ai uniquement lu le livre de Michèle Sapori, qui est très bien fait, et au bonheur de ClioXVIII, aucune mention de Rose
Je ne connais pas ces pseudo mémoires de "Rose Bertin". Je pense que c'est encore un beau fatras publié au début du 19ème siècle. A prendre avec des pincettes !
Je ne connais pas ces pseudo mémoires de "Rose Bertin". Je pense que c'est encore un beau fatras publié au début du 19ème siècle. A prendre avec des pincettes !
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Bon à lire avec des pincettes. Lol D'autres avis.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Oubliez les mémoires Monsieur Ventier, elles sont pleines d'anecdotes apocryphes infondées et sans intérêt.
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Je vous remercie Marie Jeanne. Se sera donc le livre de
Michèle Sapori pour moi.
Michèle Sapori pour moi.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Je vous recommande très vivement le premier, celui de Sylvie Le Bras-Chauvot.
C'est vraiment un genre littéraire de l'époque.Comte d'Hézècques a écrit:Je ne connais pas ces pseudo mémoires de "Rose Bertin". Je pense que c'est encore un beau fatras publié au début du 19ème siècle. A prendre avec des pincettes !
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Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Marie-Jeanne a écrit:Oubliez les mémoires Monsieur Ventier, elles sont pleines d'anecdotes apocryphes infondées et sans intérêt.
Absolument.
Pour info, nous présentions ces Mémoires ici, avec commentaires de lecture de quelques-uns d'entre-nous, ici : Mémoires sur Marie-Antoinette, de Rose Bertin
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Mise en ligne récemment, par le château de Versailles
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
La vidéo est très bien
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Je suis toujours étonnée par le mot « costume » encore entendu dans cette vidéo. Si en effet la cour de Versailles était une sorte de théâtre des apparences, Marie-Antoinette ne demandait pas tel ou tel « costume » pour s’habiller le matin Exactement comme aujourd’hui, chaque vêtement avaient un nom approprié : Robe, grand habit, redingote, polonaise, lévite etc. encore faut-il les reconnaître
Sur le portrait de la reine en bleu par Gautier-Dagoty commenté sur la vidéo, Marie-Antoinette ne porte pas une « pièce d’estomac », mais le grand corps d’étiquette du grand habit de représentation spécifique à la noblesse de cour. Une probable confusion avec le terme « pièce de corps » qui, en cas de grand apparat, désignait les ornements de pierreries réalisés par les joailliers de la couronne.
La pièce d’estomac était un triangle de tissu amovible diversement ornementé qui fermait le buste du manteau de la robe à la française à pli au dos, laquelle n’a pas été créée par Mlle Bertin. pfff: Elle existait depuis des décennies, et avait connu son apogée stylistique sous Madame de Pompadour. Elle commença à lasser la nouvelle génération dès la fin des années 1760, sans toutefois jamais disparaître complètement.
Par méconnaissance des professions du textile et de la confection sous l’ancien régime, Mlle Bertin est perçue à tort comme une couturière, ce qu’elle n’a jamais été, ni au sens de l’époque, ni a celui d’aujourd’hui. Elle était marchande de modes et le resta jusqu’à la fin de sa carrière. Son cœur de métier consistait à ornementer les habillements avec diverses garnitures, dentelles, gazes, rubans, fleurs, plumes, paillons etc. dont la créativité et l’exclusivité expliquent les coûts très élevés. Elle ne créait pas de collection, ne vendait pas de robes toutes faites, n’avait pas de griffe, et n’inventa pas la Haute Couture.
Si la garde-robe de Marie-Antoinette était en effet saisonnière, Mlle Bertin n’y était pour rien Il s’agissait d’une coutume séculaire concernant les reines et les princesses, dont les vestiaires étaient entièrement réformés et renouvelés trois fois par an.
La réformation corporative des métiers artisanaux de Turgot, en 1776, élargie considérablement l’activité de marchandes de mode jusque là limitée aux seules garnitures de robes, aux parures de têtes et à quelques petites pièces accessoires, appelées « les modes ». Les vêtements étaient préalablement confectionnés par des couturières et des tailleurs, lesquels étant des professions manuelles hautement qualifiées, résultant de maîtrises techniques excluant la créativité.
Dès lors, Mlle Bertin se trouva en mesure de créer des modèles inédits pour Marie-Antoinette. Pour autant, ils n’étaient pas confectionnés au Grand Mogol, mais par des couturières et des tailleurs indépendants travaillant pour elle à façon. Mlle Bertin les ornementait ensuite dans son atelier. Cependant la notion de contre façon n’existant pas, n’importe quelle couturière pouvait en recopier les modèles pour ses propres clientes. À commencer par Marie-Antoinette elle même, dont la grande majorité des toilettes étaient confectionnée par son service de garde-robe interne appointé à l’année, et ce jusqu’à son veuvage au Temple.
De même, sauf commandes exceptionnelles de têtes couronnées européennes, la clientèle du Grand Mogol s’y fournissait essentiellement en garnitures, parures de têtes et petites pièces complémentaires dites « ajustements ». pour agrémenter des robes imitées du style de la reine, que confectionnaient les couturières personnelles des clientes.
Sur le portrait de la reine en bleu par Gautier-Dagoty commenté sur la vidéo, Marie-Antoinette ne porte pas une « pièce d’estomac », mais le grand corps d’étiquette du grand habit de représentation spécifique à la noblesse de cour. Une probable confusion avec le terme « pièce de corps » qui, en cas de grand apparat, désignait les ornements de pierreries réalisés par les joailliers de la couronne.
La pièce d’estomac était un triangle de tissu amovible diversement ornementé qui fermait le buste du manteau de la robe à la française à pli au dos, laquelle n’a pas été créée par Mlle Bertin. pfff: Elle existait depuis des décennies, et avait connu son apogée stylistique sous Madame de Pompadour. Elle commença à lasser la nouvelle génération dès la fin des années 1760, sans toutefois jamais disparaître complètement.
Par méconnaissance des professions du textile et de la confection sous l’ancien régime, Mlle Bertin est perçue à tort comme une couturière, ce qu’elle n’a jamais été, ni au sens de l’époque, ni a celui d’aujourd’hui. Elle était marchande de modes et le resta jusqu’à la fin de sa carrière. Son cœur de métier consistait à ornementer les habillements avec diverses garnitures, dentelles, gazes, rubans, fleurs, plumes, paillons etc. dont la créativité et l’exclusivité expliquent les coûts très élevés. Elle ne créait pas de collection, ne vendait pas de robes toutes faites, n’avait pas de griffe, et n’inventa pas la Haute Couture.
Si la garde-robe de Marie-Antoinette était en effet saisonnière, Mlle Bertin n’y était pour rien Il s’agissait d’une coutume séculaire concernant les reines et les princesses, dont les vestiaires étaient entièrement réformés et renouvelés trois fois par an.
La réformation corporative des métiers artisanaux de Turgot, en 1776, élargie considérablement l’activité de marchandes de mode jusque là limitée aux seules garnitures de robes, aux parures de têtes et à quelques petites pièces accessoires, appelées « les modes ». Les vêtements étaient préalablement confectionnés par des couturières et des tailleurs, lesquels étant des professions manuelles hautement qualifiées, résultant de maîtrises techniques excluant la créativité.
Dès lors, Mlle Bertin se trouva en mesure de créer des modèles inédits pour Marie-Antoinette. Pour autant, ils n’étaient pas confectionnés au Grand Mogol, mais par des couturières et des tailleurs indépendants travaillant pour elle à façon. Mlle Bertin les ornementait ensuite dans son atelier. Cependant la notion de contre façon n’existant pas, n’importe quelle couturière pouvait en recopier les modèles pour ses propres clientes. À commencer par Marie-Antoinette elle même, dont la grande majorité des toilettes étaient confectionnée par son service de garde-robe interne appointé à l’année, et ce jusqu’à son veuvage au Temple.
De même, sauf commandes exceptionnelles de têtes couronnées européennes, la clientèle du Grand Mogol s’y fournissait essentiellement en garnitures, parures de têtes et petites pièces complémentaires dites « ajustements ». pour agrémenter des robes imitées du style de la reine, que confectionnaient les couturières personnelles des clientes.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Merci pour ces précisions et mises au point...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Tous les portraits de ce sujet sont-ils pertinents ? J'en doute. Alors autant en ajouter un autre ?
Sera prochainement présenté en vente aux enchères (collection Stéphane Bern) :
Jean Baptiste GAUTIER d'AGOTY (1740-1786)
Portrait de dame en buste
Signée et datée à droite : peint par Le Che/D'a(?) goty 1787/(...)
Restaurations anciennes.
Toile ovale. Cadre en bois sculpté doré, travail français du XVIIe siècle.
70 x 57 cm
* Source et infos complémentaires : Daguerre - Vente Stéphane Bern, un intérieur parisien (25 janvier 2022)
Hypothèse 1 :
S'il est admis (ou possible), que ces portraits à suivre, déjà présentés dans ce sujet, sont bien ceux de la modiste de la reine, alors celui ci-dessus pourrait-il être un portrait de Rose Bertin ?
Rose Bertin
Gravé par Jean-François Janinet (1752-1814)
D'après Louis-Roland Trinquesse (Wikipedia) ou Jean-Honoré Fragonard (Met Museum)
Estampe
D'après le portrait original réputé être resté dans la famille de Mme Bertin jusqu'au début du 20e siècle et détruit durant la première guerre mondiale
Image : Metropolitan Museum of Art
Portrait présumé de Mademoiselle Bertin
Louis-Amédé Van Loo
1789
Portrait reproduit dans "Autour des Van Loo: Peinture, commerce des tissus et espionnage en Europe (1250-1830)", p. 308
Image (couleurs modifiées) : Commons Wikimedia
??
??
Publié dans le livre "La vie joyeuse et tragique de Marie-Antoinette" de P. Nezelof:
Portrait présumé de Mademoiselle Bertin
Peintre non attribué ou Joseph Boze ?
Images : Forum Marie-Antoinette
Ecole française du XVIIIe, entourage d'Antoine Vestier
Portrait présumé de Melle Rose Bertin
Huile sur toile
64 x 52 cm
Image : Normandy Auction
Rose Bertin ?
??
Source : Forum Marie-Antoinette / Michelle Sapori
Portrait de Marie-Jeanne Berin, dite Rose Bertin
Guillaume Dominique Doncre (1743-1820)
Huile sur toile 81 x 64,5 cm
Collection particulière
Publié dans : "Marie-Antoinette", catalogue de l'exposition au Grand-Palais (Paris 2008). Réunion des musées nationaux. - Page 265
Image : Commons Wikimedia
Hypothèse 2
Si ces portraits à suivre sont ceux de Rose Bertin, alors celui de la collection Bern n'en est pas un ! Et ceux postés ci-dessus ne le sont pas davantage...
Portrait de Rose Bertin
Auteur inconnu ou Joseph-Siffred Duplessis
Collection Jacques Doucet / reproduit en couverture de la biographie écrite par Emile Langlade
Image : Archive internet / Commons Wikimedia
Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Portrait de femme au manteau de satin bordé de fourrure blanche
Portrait présumé de Rose Bertin
Toile ovale 65 x 54 cm, signé à gauche Lebrun
Porte en dos une ancienne étiquette de vente n° 75 Vigée Lebrun, portrait présumé de Rose Bertin, modiste de Marie Antoinette (1744 – 1813)
Source et infos complémentaires : Millon SVV
Image et infos complémentaires : Audap Mirabeau / Batguano
Portrait présumé de Mlle Bertin
??
Vente comte Beaupré, Nancy 10 oct. 1928
Image : Forum de Marie-Antoinette
Sera prochainement présenté en vente aux enchères (collection Stéphane Bern) :
Jean Baptiste GAUTIER d'AGOTY (1740-1786)
Portrait de dame en buste
Signée et datée à droite : peint par Le Che/D'a(?) goty 1787/(...)
Restaurations anciennes.
Toile ovale. Cadre en bois sculpté doré, travail français du XVIIe siècle.
70 x 57 cm
* Source et infos complémentaires : Daguerre - Vente Stéphane Bern, un intérieur parisien (25 janvier 2022)
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Hypothèse 1 :
S'il est admis (ou possible), que ces portraits à suivre, déjà présentés dans ce sujet, sont bien ceux de la modiste de la reine, alors celui ci-dessus pourrait-il être un portrait de Rose Bertin ?
Rose Bertin
Gravé par Jean-François Janinet (1752-1814)
D'après Louis-Roland Trinquesse (Wikipedia) ou Jean-Honoré Fragonard (Met Museum)
Estampe
D'après le portrait original réputé être resté dans la famille de Mme Bertin jusqu'au début du 20e siècle et détruit durant la première guerre mondiale
Image : Metropolitan Museum of Art
Portrait présumé de Mademoiselle Bertin
Louis-Amédé Van Loo
1789
Portrait reproduit dans "Autour des Van Loo: Peinture, commerce des tissus et espionnage en Europe (1250-1830)", p. 308
Image (couleurs modifiées) : Commons Wikimedia
??
??
Publié dans le livre "La vie joyeuse et tragique de Marie-Antoinette" de P. Nezelof:
Portrait présumé de Mademoiselle Bertin
Peintre non attribué ou Joseph Boze ?
Images : Forum Marie-Antoinette
Ecole française du XVIIIe, entourage d'Antoine Vestier
Portrait présumé de Melle Rose Bertin
Huile sur toile
64 x 52 cm
Image : Normandy Auction
Rose Bertin ?
??
Source : Forum Marie-Antoinette / Michelle Sapori
Portrait de Marie-Jeanne Berin, dite Rose Bertin
Guillaume Dominique Doncre (1743-1820)
Huile sur toile 81 x 64,5 cm
Collection particulière
Publié dans : "Marie-Antoinette", catalogue de l'exposition au Grand-Palais (Paris 2008). Réunion des musées nationaux. - Page 265
Image : Commons Wikimedia
Hypothèse 2
Si ces portraits à suivre sont ceux de Rose Bertin, alors celui de la collection Bern n'en est pas un ! Et ceux postés ci-dessus ne le sont pas davantage...
Portrait de Rose Bertin
Auteur inconnu ou Joseph-Siffred Duplessis
Collection Jacques Doucet / reproduit en couverture de la biographie écrite par Emile Langlade
Image : Archive internet / Commons Wikimedia
Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Portrait de femme au manteau de satin bordé de fourrure blanche
Portrait présumé de Rose Bertin
Toile ovale 65 x 54 cm, signé à gauche Lebrun
Porte en dos une ancienne étiquette de vente n° 75 Vigée Lebrun, portrait présumé de Rose Bertin, modiste de Marie Antoinette (1744 – 1813)
Source et infos complémentaires : Millon SVV
Image et infos complémentaires : Audap Mirabeau / Batguano
Portrait présumé de Mlle Bertin
??
Vente comte Beaupré, Nancy 10 oct. 1928
Image : Forum de Marie-Antoinette
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
OMG, quel courage, cher LNLN!
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" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Elle était bien un peu boulotte Mme Rose Bertin sur ses portraits.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Merci pour ce bel exposé.La nuit, la neige a écrit:Tous les portraits de ce sujet sont-ils pertinents ? J'en doute. Alors autant en ajouter un autre ?
Il est particulièrement affreux, cet autre portrait. Le pinceau de Gautier d'Agoty ne fait pas dans la dentelle (contrairement à son modèle).
Sont-ils fiables tous ces portraits ? Ma foi, il me semble se dégager une idée d'ensemble de la physionomie carrée, rustique d'une matrone, un peu le type irlandais . Mlle Bertin devait être une maîtresse femme à qui il ne fallait pas en conter. Les cousettes devaient filer doux au Grand Mogol.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
Je vous renvoie à tous les portraits "présumés" de mademoiselle Bertin que nous présentons ci-dessus, afin que vous jugiez de la pertinence (ou pas) de cet autre, prochainement présenté en vente aux enchères...
ATTRIBUÉ À JOHANN JULIUS HEINSIUS (HILDBURGHAUSEN 1740-1812 ORLÉANS)
Portrait de Marie-Jeanne Bertin (1747-1813), dite Mademoiselle Bertin
sanguine
52,2 x 33,4 cm (20 1⁄2 x 13 1⁄8 in.)
Présentation au catalogue :
Peu de dessins de ce portraitiste allemand du XVIIIe siècle, actif à la cour de Weimar, sont aujourd’hui connus. Une Femme en buste de facture et de composition similaire a été acquise récemment par le Nationalmuseum de Stockholm (inv. NMH 8⁄2018). Ici, le modèle représenté, très probablement, Marie-Jeanne Rose Bertin, dite Mademoiselle Rose Bertin, fut la modiste et amie de Marie-Antoinette. Elle possédait un magasin de modes Le Grand Mogol, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris qui attirait une large clientèle aristocratique.
Son portrait par Jean-Honoré Fragonard fut diffusé par la gravure de Jean-François Janinet dont un exemplaire est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 24.80.141).
Mademoiselle Rose Bertin, Dressmaker to Marie-Antoinette
Jean-François Janinet (1752–1814), after Jean-Honoré Fragonard (1732–1806)
Etching
Image : The Metropolitan Museum of Art
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 18 mai 2022
ATTRIBUÉ À JOHANN JULIUS HEINSIUS (HILDBURGHAUSEN 1740-1812 ORLÉANS)
Portrait de Marie-Jeanne Bertin (1747-1813), dite Mademoiselle Bertin
sanguine
52,2 x 33,4 cm (20 1⁄2 x 13 1⁄8 in.)
Présentation au catalogue :
Peu de dessins de ce portraitiste allemand du XVIIIe siècle, actif à la cour de Weimar, sont aujourd’hui connus. Une Femme en buste de facture et de composition similaire a été acquise récemment par le Nationalmuseum de Stockholm (inv. NMH 8⁄2018). Ici, le modèle représenté, très probablement, Marie-Jeanne Rose Bertin, dite Mademoiselle Rose Bertin, fut la modiste et amie de Marie-Antoinette. Elle possédait un magasin de modes Le Grand Mogol, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris qui attirait une large clientèle aristocratique.
Son portrait par Jean-Honoré Fragonard fut diffusé par la gravure de Jean-François Janinet dont un exemplaire est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 24.80.141).
Mademoiselle Rose Bertin, Dressmaker to Marie-Antoinette
Jean-François Janinet (1752–1814), after Jean-Honoré Fragonard (1732–1806)
Etching
Image : The Metropolitan Museum of Art
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 18 mai 2022
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Mademoiselle Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin
C'est curieux car la gravure de Janinet était donnée d'après Louis-Roland Trinquesse très récemment encore, même par le MET.
Quant au dessin en vente, je ne suis pas preneuse
Quant au dessin en vente, je ne suis pas preneuse
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
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