Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
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Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit:
Conclusion :
La charmante Félicité-Louise de Frézals, n'était ni la dame d'atours, ni une berceuse de la reine Marie-Antoinette, mais l'une des femmes de chambre (en survivance).
Bravo et merci pour tes recherches, cher la nuit, la neige !

Le nez de cette dame me rappelle celui de la princesse de Lamballe .

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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 45146
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Merci, Duc, pour ces informations complémentaires.
En tous les cas, c'est un bien joli portrait.

Ah oui ?Mme de Sabran a écrit:
Le nez de cette dame me rappelle celui de la princesse de Lamballe .
En tous les cas, c'est un bien joli portrait.

La nuit, la neige- Messages : 14634
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Oui, vraiment très joli !

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Mme de Sabran- Messages : 45146
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette

Je cite (extraits) :
Grande serviette ayant servi à la Reine Marie-Antoinette, utilisée durant le Sacre, et conservée par l’aumônier de Reims, Monseigneur Coussy.
Rectangulaire, damassée, à décor de fleurs de lys dans des couronnes feuillagées sur le pourtour et d’un bouquet de roses au centre. 105 x 75 cm.
Vers 1775
Avec son billet d’origine à la plume conservé sous verre : « Serviette ayant servi à Marie-Antoinette pendant le sacre, et qui a été conservée par Mgneur de Coussy qui s’en est servi durant son émigration et de qui nous la tenons. »

(...)
Jean-Charles de Coucy (1746-1824)
Il est nommé aumônier de la Reine par brevet du 28 janvier 1776. Puis il devient chanoine de Reims.
Au moment où commence la Révolution, il est le grand vicaire de l’archevêque de Reims. Nommé évêque de La Rochelle par Louis XVI le 23 octobre 1789, sa nomination est confirmée par Pie VI le 14 décembre.
Ses convictions monarchistes le conduisent à s’exiler en Espagne.
Dès 1791 il vit une émigration difficile. Installé à Guadalajara, il organise une caisse d’entraide mutuelle entre exilés et sollicite le soutien financier du haut clergé espagnol. Il refuse sa démission à Pie VII en 1801, contribuant par ce refus à susciter le schisme de la Petite Église des Deux-Sèvres.
Réfractaire à la Constitution civile du clergé, il devient également réfractaire au concordat. En 1803, sur un rapport de Dupin, préfet des Deux-Sèvres, Bonaparte demande au Roi d’Espagne de procéder à l’arrestation de Coucy.
Il est alors emprisonné et ne sort qu’en 1807, sur les instances de l’abbé Émery et de l’archevêque Fesch.
Revenu en France en 1814, il affirme à ses vicaires généraux n’avoir été l’auteur d’aucune lettre depuis 1804.
Durant les Cent-Jours, il accompagne le Roi Louis XVIII à Gand. En 1816, il donne enfin sa démission au roi de l’évêché de La Rochelle et est nommé au titre prestigieux d’archevêque de Reims le 8 août 1817, en récompense de sa fidélité aux Bourbons.
En 1819, il désapprouve publiquement le mouvement de la Petite Église qui persiste. Il est créé pair de France le 31 octobre 1822.
Il meurt à Reims le 9 mars 1824.
* Source : Osenat SVV - Vente du 24 mai 2020



La nuit, la neige- Messages : 14634
Date d'inscription : 21/12/2013
Louise-Henriette-Charlotte-Philippine de Noailles, duchesse de Duras

Je cite (extraits) :
DÉJEUNER ET SON ÉCRIN OFFERT PAR LA REINE MARIE-ANTOINETTE À LOUISE-CHARLOTTE-HENRIETTE-PHILIPPINE DE NOAILLES
En porcelaine dure à fond blanc et rehauts d’or ornée d’un rare décor à motifs chinés vert et rose
connu sous le nom d’ « atlasdekor », comprenant un plateau, deux verseuses et leurs couvercles, une coupelle, deux tasses et leurs soucoupes, marque « Ecu » de la manufacture impériale de porcelaine de Vienne, peint en bleu sous couverte ; marque 62., peint en rouge sur couverte et accolé à l’écu, numéro désignant le peintre Franz Gärtner († 1841), actif au sein de la manufacture à partir de 1771 ; et 8, 11, 12 ; 39, 62, marques en creux figurant respectivement sous les pièces
Hauteur: 14 cm. (5 ½ in.) ; Largeur: 40.5 cm. (16 in.) ; Profondeur: 33.5 cm. (13 ¼ in.).
Provenance :
Offert avant 1789 par le reine Marie-Antoinette à sa dame du palais, Louise-Charlotte-Henriette-Philippine de Noailles (1745-1832), marquise de Duras, duchesse de Durfort, puis duchesse de Duras ; puis descendance.


Note au catalogue (extrait) :
Cet exceptionnel « déjeuner » conservé dans son coffret-écrin d’origine en maroquin rouge, fut, selon les descendants de Louise-Henriette-Charlotte-Philippine de Noailles (1745-1832), marquise de Duras, duchesse de Durfort, puis duchesse de Duras - dans la collection desquels il est demeuré jusqu’à nos jours - offert à cette dernière par la reine Marie-Antoinette pour laquelle elle occupa la fonction de dame du palais de 1774 à 1789.
(...)
* Source et infos complémentaires : Christie's - Vente Online, La Biennale Paris 2020
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Je trouve étrange que Marie-Antoinette ait offert un service en porcelaine d'une fabrique étrangère à l'une de ses dames du palais



Fille de Philippe de Noailles, 1er duc de Mouchy, prince de Poix, gouverneur de Versailles, Maréchal de France, et de la célèbre comtesse Anne de Noailles, dite Madame l'Etiquette
Nommée dame du palais surnuméraire de la reine Marie Leszczynska (1767-68), dame pour accompagner la dauphine Marie-Antoinette (1770-1774), dame du palais de la reine (1774-1789)


Louise-Charlotte de Duras
Louise-Charlotte-Henriette-Philippine, Duchess de Duras, née de Noailles (1745-1832), was a French courtier and memoirist. She served as lady in waiting to Marie Antoinette from 1770 to 1791 (sic

Life
Louise-Charlotte de Duras was the daughter of Philippe de Noailles and Anne d'Arpajon. In 1760, she married Emmanuel-Céleste de Durfort, duke de Duras (1741-1800), with whom she had a son, Amédée-Bretagne-Malo de Durfort (1771-1838).

Portrait d'Emmanuel-Celeste-Augustin de Durfort, Duc de Duras (1741-1800)
François-Louis Lonsing
Huile sur toile
Ancienne collection du duc de Duras. Commandé à l'artiste par le modèle vers 1786 qui le garde jusqu'en 1789
Image : Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
In 1767, de Duras was appointed lady in waiting, Dame du Palais, to queen Marie Leszczynska to whom her mother served as chief lady-in-waiting. In 1770 she was, as her mother and many of the members of the household of the late queen, appointed to serve Marie Antoinette upon her arrival to France. Her mother, Anne d'Arpajon, served as the chief lady in waiting to Marie Antoinette.
Dames du Palais to Marie Antoinette
The duchess de Duras was described as very well educated, learned and verbal, and enjoyed respect for her reputation of being a scholar. When Victoire de Rohan was to be replaced as Governess of the Children of France in 1782, de Duras, alongside Laure-Auguste de Fitz-James, Princess de Chimay, was commonly assumed to be the two most suitable candidates for the post : however, Marie Antoinette refused de Chimay because of her too severe religiosity and de Duras because she reportedly felt a certain academic inferiority toward her, and chose Yolande de Polastron for the position instead.


Portrait de la duchesse de Polignac
Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1783
Photo : Waddesdon Manor, The Rothschild Collection (The National Trust), UK.
Reportedly, Marie Antoinette felt a certain inferiority toward Louise-Charlotte de Duras because of de Duras' greater learning and scholarly knowledge, and was therefore somewhat uncomfortable in her presence.
Their relationship was therefore more professional than friendly. However, the queen also felt respect for her, and it was therefore often de Duras who was selected to correct the queen whenever she made a mistake, such as when Marie Antoinette wished to visit the theater just one day after the death of her close friend Thérèse-Lucy de Dillon, which gave her much bad publicity.

La dame du palais de la reine
Jean-Michel Moreau, dit Moreau le jeune
Aquarelles préparatoires aux planches 5 et 12 de la 'Seconde suite d'estampes pour servir à l'histoire des Modes et du Costume en France, Année 1776'
Image : Artcurial
During the visit of Joseph II, Holy Roman Emperor in France in 1777, Marie Antoinette often selected de Duras to accompany her during his visits, because she expected the intellectual de Duras to make a more favorable impression upon Joseph than her more intimate friends among her courtiers, whom Joseph had been given harsh criticism.
French Revolution
Louise-Charlotte de Duras remained in service at court after the outbreak of the French revolution, and the removal of the court from Versailles to Paris after the Women's March on Versailles.
She resigned in 1791, along with a number of other members of the royal household, after the Flight to Varennes, when the government issued reforms in the household of the king which abolished several old court customs and privileges of etiquette, such as the tabouret. Her spouse and her son both emigrated, her husband being a part of the Armée des Émigrés.
She retired with her parents retired to their Chateau Mouchy-le-Châtel in Oise in September 1792.

On 25 August 1793, they were placed in house arrest on their estate in accordance with the decree of potential enemies of the state. On 6 October, Louise-Charlotte de Duras was transferred to Beauvais and from there Chantilly, while her parents where transferred to La Force Prison in Paris ten days later.

Appel des dernières victimes de la Terreur dans la prison de saint Lazare.7, 9 thermidor 1794
Charles-Louis Muller
Huile sur toile, 1850
Image : Musée des Beaux-Arts de Carcassonne / Wikipedia
Her parents, sister-in-law Louise de Noailles, as well as her aunt Catherine de Cossé-Brissac and cousin Henriette Anne Louise d'Aguesseau where all executed June-July 1794.
She herself remained in prison and was liberated after the fall of Robespierre, settling with her mother-in-law, Louise Françoise de Coëtquen (1724-1802).
Louise-Charlotte de Duras' memoirs, depicting her life during the French revolution, have been published.
* Source texte : Wikipedia (En) - Louise-Charlotte de Duras
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Et quelques informations complémentaires à leur sujet, avec cet exemplaire autographe passé récemment en vente aux enchères.
Journal des prisons de mon père, de ma mère et des miennes
Sans lieu, 1870. In-8 autographié de (1) f., XXXIX, 269 pp. (mal chiffrées, la pagination revient de 271 à 268): percaline noire ornée de filets à froid (reliure de l' époque).
Rarissime édition originale, lithographiée à petit nombre et destinée aux seuls membres de la famille. L'ouvrage porte en page de titre: "Souvenirs de famille, 1870." Le titre de Journal des prisons n'est inscrit qu'après la préface.

Portrait photographique original de Cécile de Noailles (1790-1870), collé en frontispice. Elle avait exprimé le souhait que le Journal de la duchesse de Duras, sa tante, fût reproduit pour chacun de ses petits-enfants; c'est la raison pour laquelle l'une de ses trois filles a mis en oeuvre cette édition.
Note au catalogue :
"Retirée dans son château de Mouchy-le-Chatel (Oise), la famille de Noailles est arrêtée le 2 août 1793. Elle est d'abord enfermée à la prison de Beauvais, puis à celle de Chantilly, transférée enfin à Paris, au Collège de Plessis pour la duchesse de Duras, à la Conciergerie pour ses parents. Elle sera libérée le 19 octobre 1794, mais son père et sa mère ont été guillotinés en juillet. Le récit de la duchesse de Duras éclaire bien l'état d'esprit des prisonniers durant la Terreur.
On y a joint trois autres récits de proches de la famille de Noailles ayant trait à l'exécution du duc et de la duchesse" (Fierro, Bibliographie des mémoires sur la Révolution, 500, qui ne décrit pas cette première édition familiale hors commerce, mais seulement la réédition donnée par Plon en 1888).
Les souvenirs de la duchesse de Duras sont suivis du Journal de Mme Latour, des Relation de la journée du 21 juillet par M. Grelet, Relation de la journée du 22 juillet 1794 [par Garrichon] et de diverses lettres de famille. Bel exemplaire
* Source : Pierre Bergé & Associés
La nuit, la neige- Messages : 14634
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Le motif flouté de la porcelaine s'inspire des étoffes de soie chinées à la branche, une spécialité lyonnaise.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1107
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Merci LNLN, c’est très intéressant !
Gouverneur Morris- Messages : 7800
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Oui, merci pour ce très bel exposé !
Si je ne m'abuse, cette Mme de Durfort était une espionne auprès de Marie-Antoinette, à la solde de Mercy .
Je l'ai lu plusieurs fois et déjà posté ( je ne sais plus où ) .

Si je ne m'abuse, cette Mme de Durfort était une espionne auprès de Marie-Antoinette, à la solde de Mercy .

Je l'ai lu plusieurs fois et déjà posté ( je ne sais plus où ) .
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Mme de Sabran- Messages : 45146
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Peut-être que la Reine, obligée par les usages à lui offrir quelque chose, s’est rabattue sur un vieux cabaret en porcelaine de Vienne en sa possession pour s’y conformer sans lui faire trop d’honneur 



Gouverneur Morris- Messages : 7800
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Peut-être ne s'en est-elle jamais doutée ?!

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Mme de Sabran- Messages : 45146
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Marie-Jeanne a écrit:Le motif flouté de la porcelaine s'inspire des étoffes de soie chinées à la branche, une spécialité lyonnaise.
Merci Marie-Jeanne. Je crois que nous avons déjà présenté ici un objet avec la même genre de décor, ou bien était-ce des tissus ?
Je ne m'en souviens plus. J'aime bien en tous les cas...

La nuit, la neige- Messages : 14634
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
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Marie-Jeanne- Messages : 1107
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
Le taffetas de soie chiné à la branche est une mode assez particulière, je me suis toujours demandé qui pouvait aimer ça au XVIIIème siècle ?
Quant à la porcelaine à l'imitation du tissu, c'est quelque chose que l'on retrouve dans la porcelaine de Paris. Voici un exemple, avec cette tasse de la manufacture de la reine :


Quant à la porcelaine à l'imitation du tissu, c'est quelque chose que l'on retrouve dans la porcelaine de Paris. Voici un exemple, avec cette tasse de la manufacture de la reine :

Duc d'Ostrogothie- Messages : 2734
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Maison et dames du Palais de la reine Marie-Antoinette
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Marie-Jeanne- Messages : 1107
Date d'inscription : 16/09/2018
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