Hélène de Montgeroult, pianiste ( 1764 - 1836 )
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Hélène de Montgeroult, pianiste ( 1764 - 1836 )
Hélène de Montgeroult ( 1764 - 1836 )
Richard Cosway: Portrait à la mine de plomb de Madame de Montgeroult.
Paris, Musée du Louvre, département des arts graphiques (n° d'inventaire RF 836)
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Richard Cosway: Portrait à la mine de plomb de Madame de Montgeroult.
Paris, Musée du Louvre, département des arts graphiques (n° d'inventaire RF 836)
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Hélène de Nervo est née le 2 mars 1764 à Lyon au sein d’une famille à la noblesse récente. Son père Jean-Baptiste de Nervo a exercé plusieurs fonctions dans les instances judiciaires de Lyon et avait hérité ses titres de noblesse de 1er degré d’une charge de conseiller à la Cour des monnaies, sénéchaussées et présidial de la Cour de Lyon achetée par son propre père. Quant à la famille de sa mère, Anne Marie Sabine Mayeuvre de Champvieux, elle a des attaches terriennes sur les Monts du Lyonnais (manoir de Champvieux à Saint-Germain-au-Mont-d'Or), celle-ci avait elle-même acquis ses titres de noblesse quelques années plus tôt par une charge échevinale.
Elle passe une partie de ses jeunes années à Paris et y suit les leçons de grands maîtres du clavier y ayant séjourné dans les dernières décennies de l’ancien Régime comme Nicolas-Joseph Hüllmandel, Jan Ladislav Dussek et, de façon moins certaine, Muzio Clementi.
Née Hélène de Nervo, pour les uns, de Nervode, pour les autres, elle doit son nom aristocratique à son premier mariage avec André Marie Gautier, un militaire à la retraite, de 28 ans son aîné, qui devint Marquis de Montgeroult à l'acquisition du domaine susnommé. Pianiste de talent, Hélène de Montgeroult ne se produisait que dans les salons, ainsi qu'il seyait à une dame de qualité : ceux de Madame de Staël (1766-1817), en particulier, où elle suscitait l'admiration, de Madame Vigée-Lebrun, de la famille de Rochechouart, ou de Madame de Genlis. En novembre 1785, Hélène de Montgeroult rencontre le violoniste Giovanni Battista Viotti avec lequel elle entretient une amitié artistique. Elle donne quelques leçons de piano au jeune Johann Baptist Cramer à cette époque.
Hélène de Montgeroult, compositrice et pianiste, reconnue comme étant une des meilleures interprètes de piano-forte et improvisatrices de son temps, est considérée par son biographe Jérôme Dorival comme un pont entre classicisme et romantisme : elle « s'impose comme le chaînon manquant entre Mozart et Chopin ».
Dans les premières années de la Révolution, le marquis et la marquise fréquentent les cercles modérés, partisans d'une monarchie constitutionnelle, ainsi que certaines figures politiques importantes de l'époque (notamment Bailly). Ils sont notamment vus à la société des Amis de la Constitution dès sa création, puis au club des Feuillants. Il est promu général de brigade le 1er mars 1791.
Hélène de Montgeroult participe au programme musical du théâtre de Monsieur, théâtre Feydeau, dirigé par Viotti.
Ce théâtre, appelé d'abord théâtre de Monsieur, fut l'un des plus célèbres de Paris pendant la période révolutionnaire. Le privilège en avait été accordé, en 1788, à Léonard Autié, coiffeur de la reine Marie-Antoinette, qui s'associa, pour son exploitation, avec le violoniste Viotti.
- Spoiler:
- Léonard avait obtenu de Monsieur, frère du roi (depuis Louis XVIII), qui habitait les Tuileries, la jouissance de la salle de spectacle de ce palais et la faculté de donner à son entreprise le nom de « théâtre de Monsieur ». C'est le 26 janvier 1789 que le théâtre de Monsieur fit son inauguration dans la salle des Tuileries. Le nouveau théâtre joua : l'opéra italien, l'opéra-comique français, la comédie française et le vaudeville. Le succès fut, dès l'abord, très grand ; mais la situation du théâtre de Monsieur devint difficile lorsque, la cour rentrant à Paris, il dut, pendant près d'une année, aller se réfugier à la foire Saint-Germain.
Enfin, la salle du 19 de la rue Feydeau, construite par Legrand et Molinos, étant prête, on en fit brillamment l'inauguration, le 6 janvier 1791, et c'est alors que le théâtre abandonna sa première appellation de « théâtre Monsieur » pour prendre celle de « théâtre Feydeau ». Le théâtre Feydeau mit au jour toute une série d'ouvrages. Puis il donna des concerts qui devinrent aussitôt célèbres. Pourtant, sa situation restait précaire. Il accepta donc les propositions qui lui furent faites par un groupe d'artistes de la Comédie-Française, qui lui offrirent de partager le théâtre avec eux, chaque troupe jouant de deux jours l'un. Cette combinaison dura jusqu'en 1798.
Après une longue série de succès et de revers, les artistes du théâtre Feydeau se réunirent à ceux du théâtre Favart et formèrent la troupe de l'Opéra-Comique* (16 septembre 1801).
L'Opéra-Comique, après avoir séjourné une année à la salle Favart, pour permettre de faire à celle de Feydeau des réparations urgentes, revint à celle-ci, qu'il ne quitta plus qu'en 1829, pour aller prendre possession de celle qu'on venait de lui construire rue Neuve-des-Petits-Champs (salle Ventadour). Peu de temps après, le théâtre Feydeau était démoli.
En 1791, à la suite de la représentation d’une pièce « Les deux Nicodèmes dans la plaine de Jupiter » au théâtre de la rue Feydeau, la marquise s’est trouvée mêlée avec Viotti à une querelle opposant plusieurs journaux politiques et à l’occasion de laquelle Hélène de Montgeroult sera qualifiée de « claveciniste dévergondée ».
Au cours de toutes ces années, Hélène avait vécu au château de Montgeroult, dans plusieurs résidences de campagne à Montmorency et dans une maison rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris. Elle quitte finalement la France pour Londres en juillet 1792 avec son mari et Hugues-Bernard Maret ( le futur duc de Bassano ) qui y est envoyé en mission par Pierre Henri Hélène Tondu, dit Lebrun-Tondu, alors ministre des Affaires étrangères. Ils se hâtent de revenir à Paris en décembre de la même année en raison des mesures ayant suivi l'adoption des lois de confiscation des biens des émigrés.
En 1793, le ci-devant marquis de Montevroult est toujours sur les talons de Maret, lequel quitte Paris avec Charles-Louis-Huguet de Sémonville. Sémonville est envoyé par la Convention nationale à Constantinople. L'objet réel de sa mission est de négocier avec la Toscane autrichienne la liberté de Marie-Antoinette contre la paix ; Hugues-Bernard Maret, chargé de la même mission à Naples, l'accompagne. Route leur est barrée le 25 juillet 1793, par les Autrichiens, à Novate Mezzola dans le territoire neutre des Grisons en Suisse.
( Maret: Duc de Bassano
De Alfred-Auguste Ernouf )
Sur les diamants de Sémonville, notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5443-bijoux-de-marie-antoinette-inventaire-des-parures-pierres-precieuses-et-perles-envoyees-a-bruxelles-durant-la-revolution?highlight=BRUXELLES
Au cours de l'arrestation, femmes et enfants sont frappés à coups de crosses et tenus en joue. L'expédition ayant été pillée, Hélène de Montegroult, Mme de Sémonville et le reste des femmes et enfants de la mission sont laissés dans une situation de grande détresse.
gravure : un groupe de soldats, font monter des prisonniers sur un petit navire pour traverser le lac Mezzola
Arrestation des ambassadeurs Sémonville et Maret, le 25 juillet 1793 à Novate Mezzola.
« Mes larmes ne cessent pas, depuis le jour funeste de notre séparation. Je vois toujours M. de Montgeroult et M. Maret, les mains liées, enveloppés de fusils, entraînés… Ah Monsieur quel moment cruel ! Maret était calme, tranquille comme l'innocence. Vous n'ignorez peut-être pas qu'il est l'honneur, la droiture et la probité même. »
— Hélène de Montgeroult, lettre du 28 juillet 1793, au comte de Litta de Milan.
Ces dames parviennent à se mettre à l'abri à Vico Soprano d'où elles tâchent d'obtenir le soutien de leurs relations à Venise (François Noël), Gênes, Milan (le comte Alberto de Litta) et Florence. Leurs efforts sont vains car leurs missives sont saisies par le service vénitien de l’intercept et ne parviennent jamais à leurs destinataires.
Contraire au droit , cette arrestation suscite la colère de la Convention mais elle est justifiée par Vienne, pour qui tout agent du gouvernement français est un criminel, depuis la mort de Louis XVI. Sémonville était au courant des risques encourus, ce qui fait penser à certains historiens comme Alfred-Auguste Ernouf que, privés du soutien de Mirabeau, La Fayette ou Dumouriez et se sentant menacés en France, les deux ambassadeurs aient pu organiser ou provoquer eux-mêmes leur enlèvement.
Sémonville, Maret et le marquis de Montgeroult, sont transportés de l'autre côté du lac de Mezzola, enfermés dix jours à la prison de Gravedona, ensuite retenus au Palais des ducs de Mantoue, puis incarcérés dans la forteresse de Kufstein, en Autriche. Maret et Sémonville tissent à cette occasion de profonds liens d'amitié. Ils seront échangés ( avec Drouet ) contre Madame Royale, fille de Louis XVI le 16 décembre 1795, après vingt-neuf mois de captivité éprouvant et sont accueillis triomphalement au Conseil des Cinq-Cents. Le marquis de Montgeroult lui, âgé de 57 ans, était mort le 2 septembre 1793 dans son cachot de Mantoue.
La marquise finit par trouver protection auprès de François de Barthélémy, ministre de France à Baden où elle retrouve également son ami Viotti. Elle y resta jusqu'au 23 octobre 1793.
Sous la Terreur
Alors que la marquise et le marquis de Montgeroult étaient retenus loin de France, une lettre de dénonciation décrivant leur comportement et listant certains de leurs biens avait été adressée le 1er août 1793 aux jacobins de Paris. Selon les termes du citoyen Arlain son auteur : « Tous ces gens là ne sont patriotes que quand ils ont peur ou besoin de la Nation ». Le 14 septembre, une perquisition est effectuée chez eux.
Cependant, le Comité de salut public adopta quelques milliers de réquisitions individuelles permettant à certains nobles jugés utiles à la République d'échapper à l'exil, en province. ( )
Le registre des réquisitions accorde une place à la marquise de Montgeroult : « Citoyenne Gaultier-Montgeroult, artiste, dont le mari a été lâchement assassiné par les Autrichiens pour employer son talent aux fêtes patriotiques ».
La marquise put donc rester à Paris.
Le récit d'une scène au cours de laquelle Hélène de Montgerout aurait sauvé sa tête de la guillotine en improvisant au piano-forte sur le thème de La Marseillaise devant le Tribunal révolutionnaire est apparu dans la deuxième moitié du XIXème siècle sous la plume du violoniste, compositeur et critique musical Eugène Gautier, et quatre autres sources, avec quelques variantes. Avec l'aide providentielle de Bernard Sarrette, fondateur du tout récent Conservatoire de Paris, elle aurait obtenu de démontrer sa loyauté à la Nation en improvisant, sur l'air de la Marseillaise, devant le Tribunal d'exception. Elle aurait, dit-on, produit tant d'effet qu'on l'aurait relâchée sur-le-champ !
Deux ans plus tard, par un de ces basculements dont l'histoire a le secret, on retrouve Hélène de Montgeroult nommée rien moins que professeur au Conservatoire de Paris. Il faudra attendre 50 ans et Louise Farrenc, pour qu'une femme reçoive pareille promotion. L'absence de références écrites antérieures de cet épisode de même que le silence des archives du tribunal révolutionnaire font douter certains spécialistes de la réalité de ce récit, après la parution du livre de J. Dorival, mais sa réalité n’a jamais été mise en doute, ni au XIXe ni au XXe siècle ; en revanche, Eugène Gautier l’a enjolivée.
frontispice de la partition de l'opus 5
Page de titre des trois sonates opus 5 de Jan Ladislav Dussek,
dédié à Hélène de Montgeroult, édité par Boyer en 1788.
Portrait présumé d'Hélène de Montgeroult,
peint par Louis-Philippe-Joseph Girod de Vienney, baron de Trémont.
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Il semble que la marquise ait perdu beaucoup de sa fortune pendant ces années troublées. Cependant, l'argent produit par une série de concerts à succès qu'elle donne en Angleterre à cette époque lui aurait permis d'acquérir le château de la Salle situé dans le canton de Senonches en 1794.
Le 11 février 1795, naît l'unique enfant de la Marquise : Aimé Charles His, dit Horace His de La Salle (1795–1878). Son père, Charles-Antoine-Hyacinthe His (1769-1851), l'un des rédacteurs du Moniteur, reconnaît l'enfant par son mariage avec Hélène de Montgeroult le 1er juin 1797 (12 Prairial an V.
Le 3 août 1795 (16 thermidor an III), la Loi portant établissement d’un conservatoire de musique à Paris pour l’enseignement de cet art est promulguée et indique que l'institution recherche six professeurs de clavecin. Ayant été reçue au concours, Hélène de Montgeroult est nommée professeur de première classe chargée de la classe de piano hommes le 22 novembre 1795 par arrêté de nomination du 1er frimaire an IV. Il s'agit d'ailleurs à l'époque de la seule femme nommée professeur de première classe, catégorie d'artistes regroupant plusieurs instrumentistes célèbres de l'époque tels que Pierre Rode ou Pierre Gaviniès. Pour une telle fonction, le salaire annuel de la marquise, égal à celui de ses homologues masculins, est fixé à 2 500 francs. Marcel Vilcosqui présente cet engagement comme une énigme et en cherche les raisons dans « son appartenance à la franc-maçonnerie » (qui n’est pas avérée pour Hélène de Montgeroult).
Après deux ans et demi d'enseignement au sein de l'illustre institution, Hélène de Montgeroult démissionne le 22 janvier 1798 (3 Pluviose an VI), officiellement pour raisons de santé, au grand regret des responsables du Conservatoire.
Dès 1795, la marquise publie ses Trois sonates op. 1.
Au cours des années du Consulat et l'Empire
Hélène poursuit la composition et la publication de son œuvre pour clavier. Elle publie en 1800 trois sonates pour piano opus 2 chez Troupenas à Paris, puis sa Pièce pour piano opus 3, le 25 août 1804. Les opus 4 et 5 de son œuvre, Trois fantaisies (perdues) et Trois sonates sont publiées entre 1804 et 1807. Cette dernière année est également celle de publication de ses 6 nocturnes opus 6. Enfin, le début des années 1810 voit l'achèvement de la conception et de la gravure de son Cours complet pour l'enseignement du fortepiano comprenant 114 études. Cet ouvrage eu un impact non négligeable sur de grands noms de la musique de la génération suivante, tels que Marmontel.
Petite vidéo extrêmement agréable et intéressante :
Outre la composition, la marquise continue de partager son art dans son Salon où elle réunit ses amis dans le cadre des « lundis de Mme de Montgeroult ». Ils sont l'occasion pour la marquise de réunir ses proches (tels que Maret, Prony ou Girodet) et de jouer de la musique avec des musiciens de son temps tels que Alexandre Boucher, Viotti, Baillot, Cherubini ou Kreutzer. Benjamin Constant put écouter le jeu d'Hélène au cours de la soirée du 5 juin 1814.
Au cours de cette période, Hélène de Montgeroult vit une passion amoureuse avec le baron Louis de Trémont rencontré en 1798. Le baron , né le 2 octobre le 1779 à Besançon et décédé le 1er juillet 1852 à Saint-Germain-en-Laye, est un haut fonctionnaire français, préfet de l'empire, et un érudit, bienfaiteur d'art et de musique.
Sous la Restauration et la Monarchie de Juillet
La marquise épousera le comte Édouard Dunod de Charnage, de 19 ans son cadet, le 19 janvier 1820. Dunod de Charnage ( 1783 – 1826) est un administrateur durant le premier Empire, Préfet durant les Cent-Jours et auteur de traités politiques. Cette année 1820 est également celle de la publication du Cours complet pour l'enseignement du fortepiano achevé plusieurs années auparavant.
Ce cours complet est par ailleurs la dernière œuvre publiée par la compositrice qui continue cependant à faire vivre son salon musical dans lequel jouera Ignaz Moscheles vers 1820.
En 1826, la marquise est une nouvelle fois veuve à la suite de la mort accidentelle du comte. À cette époque, sa santé commence à décliner si bien qu'elle quitte Paris en 1834 pour s'installer avec son fils en Italie : d'abord à Padoue, puis à Pise, puis enfin à Florence. Elle y mourut le 20 mai 1836 et fut enterrée dans le cloître de la Basilique Santa-Croce.
Merci WIKI
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9l%C3%A8ne_de_Montgeroult
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hélène de Montgeroult, pianiste ( 1764 - 1836 )
Merci chère Mme de Sabran. Nous l'avions évoquée récemment.
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: Hélène de Montgeroult, pianiste ( 1764 - 1836 )
Quel beau sujet, Eléonore, merci pour tous ces détails !
Je m'aperçois que nous n'avons pas de sujet dédié à ce "Théâtre de Monsieur" dont l'appellation pourrait laisser à penser qu'il devait beaucoup à l'aimable Comte de Provence.
Or ce n'est pas du tout le cas! Et c'est bien Marie-Antoinette qui - pendant des années - est à la manœuvre pour doter Paris d'un théâtre consacré aux Italiens et à leurs opéras. Lorsqu'enfin elle parvient à ses fins le malheur veut pour l'institution qu'elle soit créée en janvier 1789, en plein commencement de la Révolution.
J'ouvrirai donc demain un sujet intitulé Le Théâtre de Monsieur : une manifestation exemplaire de l’interventionnisme de Marie-Antoinette dans la vie musicale".
Mme de Sabran a écrit: Hélène de Montgeroult participe au programme musical du théâtre de Monsieur, théâtre Feydeau, dirigé par Viotti. Ce théâtre, appelé d'abord théâtre de Monsieur, fut l'un des plus célèbres de Paris pendant la période révolutionnaire. Le privilège en avait été accordé, en 1788, à Léonard Autié, coiffeur de la reine Marie-Antoinette, qui s'associa, pour son exploitation, avec le violoniste Viotti.
Je m'aperçois que nous n'avons pas de sujet dédié à ce "Théâtre de Monsieur" dont l'appellation pourrait laisser à penser qu'il devait beaucoup à l'aimable Comte de Provence.
Or ce n'est pas du tout le cas! Et c'est bien Marie-Antoinette qui - pendant des années - est à la manœuvre pour doter Paris d'un théâtre consacré aux Italiens et à leurs opéras. Lorsqu'enfin elle parvient à ses fins le malheur veut pour l'institution qu'elle soit créée en janvier 1789, en plein commencement de la Révolution.
J'ouvrirai donc demain un sujet intitulé Le Théâtre de Monsieur : une manifestation exemplaire de l’interventionnisme de Marie-Antoinette dans la vie musicale".
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" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Hélène de Montgeroult, pianiste ( 1764 - 1836 )
Merci chère Eléonore pour cette présentation d'une musicienne de qualité tombée dans l'oubli depuis belle lurette mais ressuscitée grâce à ta plume !
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
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