Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
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Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Les années 60 ont été une catastrophe pour les sites. Châteaux, et hôtels (particuliers) parisiens y laissérent hélas des plumes !
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
J'ignorais cela !
Quelle bande de "destrucchis " !
Quelle bande de "destrucchis " !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Ce qui ne le console pas de perdre sa demeure...
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
C'est surtout les souvenirs à l'intérieur de la demeure.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Le célèbre portrait en pied de la marquise, par François-Hubert Drouais :
Madame de Pompadour à son métier à broder
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, vers 1763-64
Image : The National Gallery UK
La marquise par Drouais et aussi au Prado de Madrid
ø 55cm, vers 1763-64
Et une variante de ce portrait, d'après Drouais :
Madame de Pompadour à son métier à broder
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, vers 1763-64
Image : The National Gallery UK
La marquise par Drouais et aussi au Prado de Madrid
ø 55cm, vers 1763-64
Et une variante de ce portrait, d'après Drouais :
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
J'aime beaucoup ce portrait de la Marquise de Pompadour peint par Drouais le fils,qu'en pensez vous?
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"Moi qui ne cherche dans ce monde
Que la seule réalité,
Moi qui laisse fuir comme l'onde
Tout ce qui n'est que vanité,
Je préfère aux biens dont s'enivre
L'orgueil du soldat ou du roi,
L'ombre que tu fais sur mon livre
Quand ton front se penche sur moi."
Manon Danceny- Messages : 35
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Manon Danceny- Messages : 35
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Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Une copie de ce portrait (ou l'original, je ne suis pas sûr) se trouve au Petit-Trianon, demeure destinée initialement à Mme de Pompadour, mais hélas, elle n'en a jamais profité...
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Lit ayant appartenu à Madame de Pompadour, propriété de C. Sorel ( Gallica.bnf.fr )
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Merci l’A.M !
Tiens, c’est étonnant ; c’est rare découvrir un si grand lit.
J’ai plutôt l’habitude de voir petits lits : de 1 place ou 1 place et demi.
Tiens, c’est étonnant ; c’est rare découvrir un si grand lit.
J’ai plutôt l’habitude de voir petits lits : de 1 place ou 1 place et demi.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
D'autant que les lits étaient généralement placés dans des alcôves... Mais Gallica ne donne aucune autre information.
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Les chambres à alcôves ne se généralisent que sous Louis XVI. Sous Louis XV on les trouve pour la plupart chevet au mur, ou bien à la polonaise, de côté. Mais toujours avec un ciel de lit, avec ou sans colonnes. ce qui manque ici.
La sculpture est à la grecque, tout à fait dans le goût du style favorisé par la marquise et son frère.
On voit en effet rarement des lits double.
A-t-on une idée du lieu où se trouvait ce lit, et où il pourrait être aujourd'hui ?
La sculpture est à la grecque, tout à fait dans le goût du style favorisé par la marquise et son frère.
On voit en effet rarement des lits double.
A-t-on une idée du lieu où se trouvait ce lit, et où il pourrait être aujourd'hui ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Le lit est très étonnant. Sans le décor à la grecque, on aurait du mal à y croire... Dans quel château était placé ce lit ?
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Lucius a écrit:Les chambres à alcôves ne se généralisent que sous Louis XVI.
Peut-être... Mais lorsque les lieux sont de dimension modeste, on retrouve alors des lits à alcôve déjà sous le règne de Louis XV : rien qu'à Versailles, dans les appartements de l'attique de la Marquise, dont la chambre à coucher a été installée en 1748 par Gabriel, le lit est placé dans une alcôve. Le lit de Madame du Hausset dans la chambre entresolée est lui aussi placé en alcôve.
On peut supposer que ce lit ait pu appartenir à une demeure où la Marquise était clairement plus établie, et l'espace mieux acquis. Je vais voir si je trouve des renseignements sur la propriétaire.
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Voici une lettre autographe de la marquise de Pompadour, adressée au duc de Choiseul.
17 mars 1755 :
Transcription :
« Je ne puis m’empecher de vous faire part de la très grande passion qui vient de me prendre pour S.S. [Sa Sainteté] Elle a ecrit au roy une lettre digne du prince de l’Eglise, du chef de la religion, d’un bon français et d’un père tendre, je l’aime à la folie. [il s’agit de la bulle Unigenitus et des billets de confession]. Je voudrais bien que nous fussions aussy bon sujets icy, dans tous les genres, il s’en faut malheureusement beaucoup, nous sommes aux fanatiques, pour toute nouriture, et de tous les cotés. Plaignés nous et loués le St Père. Je suis fort aise que sa lettre, et la réponse passe par vous, c’est un moyen de plus d’estre utile, vous scaves touttes les raisons qui me le fonts désirer, M. Vouillé sy prête de tres bonne grace ».
.
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Le portrait de Madame de Pompadour par La Tour
La Tour va travailler en professionnel. Il fait le meilleur portrait possible de la Marquise.
Pour lui donner de l’importance - à la demande de la marquise - il cadre bas (l’œil est au niveau du genou) on ne verra qu'elle au salon.
La marquise ne porte pas de bijoux, sa coiffure est très simple mais la robe est magnifique (principe universel, on ne doit pas compliquer tout : habit superbe = bijoux simples; bijoux superbes = habit simple).
Tous les objets représentés ont une signification : les livres avec l’Encyclopédie (elle fréquente les philosophes et les nouveaux penseurs, Diderot est un critique dur, admirateur de La Tour), la référence au théâtre, aux sciences naturelles et politiques , Livre_pompadour la partition (elle chante), une guitare sur le canapé (elle joue de la musique), un recueil de gravures (elle grave), le carton à dessin etc…
Pas d’allusion à l’architecture ou aux arts décoratifs à cause des critiques pour ses dépenses dans ces domaines.
Louis XV et elle ont une fascination pour le règne de Louis XIV ... protecteur des arts et des sciences.
La monographie « Maurice-Quentin Delatour La Marquise de Pompadour » par Jean-François Méjanès, publiée par le Louvre en 2002 (série Solo 19) fait une description détaillée des objets qu’ont choisi la marquise et La Tour. Selon l’auteur le choix des livres ferait du portrait un message politique, une Pompadour pré-révolutionnaire... «regardant vers l’avenir». C’est projeter de façon injustifiée les obsessions de la France actuelle sur la Pompadour qui est l'opposée d'une subversive.
Son caractère est de vivre dans l’instant et dans la plaisir, quand elle vieillit, dans ses souvenirs.
(Photo RMN : la préparation de Saint Quentin, La Tour a trouvé la bonne position de tête, il éclaire bien le menton qui mange la moitié du cou, remarquable intelligence du regard)
Le traitement des disgrâces est spécialement intéressant :
- pour les seins, la marquise utilise un truc de femme : un gros nœud devant. La Tour joue avec la lumière sur l'épaule, façon plus habile de guider le regard
- A la différence de presque tous ses portraits, La Tour ne lui laisse porter ni faveur, ni ruban de chapeau qui cache son cou. Il lui tourne la tête. Le menton occupe la moitié du cou, avec le grand trucage classique de La Tour : le reflet lumineux sous le menton.
- La robe est une merveille et en même temps dissimule bien une cuisse lourde qui au contraire devient un vaste espace ou joue sensuellement la soie, le motif d'acanthe chamois qui passe en deux volutes sur le galbe de la cuisse, tout en l'affinant, comme une caresse, est superbissime.
- à l'opposé les grâces sont mises en lumière : les mains superbes, les doigts déliés, les pieds, la peau.
La Tour obtient de son portrait en pied 24000 livres, somme considérable. Il fera savoir son mécontentement car il estime le prix de son génie au double.
La Tour n’a jamais brillé par l’à propos. Lassée par le manque d'empressement de La Tour, en 1756 La Pompadour commande un autre portrait en pied à Boucher.
Boucher a déjà fait son portrait en 1750, et 1751, il reste son portraitiste fidèle en 58, 59…
Bien à vous.
La Tour va travailler en professionnel. Il fait le meilleur portrait possible de la Marquise.
Pour lui donner de l’importance - à la demande de la marquise - il cadre bas (l’œil est au niveau du genou) on ne verra qu'elle au salon.
La marquise ne porte pas de bijoux, sa coiffure est très simple mais la robe est magnifique (principe universel, on ne doit pas compliquer tout : habit superbe = bijoux simples; bijoux superbes = habit simple).
Tous les objets représentés ont une signification : les livres avec l’Encyclopédie (elle fréquente les philosophes et les nouveaux penseurs, Diderot est un critique dur, admirateur de La Tour), la référence au théâtre, aux sciences naturelles et politiques , Livre_pompadour la partition (elle chante), une guitare sur le canapé (elle joue de la musique), un recueil de gravures (elle grave), le carton à dessin etc…
Pas d’allusion à l’architecture ou aux arts décoratifs à cause des critiques pour ses dépenses dans ces domaines.
Louis XV et elle ont une fascination pour le règne de Louis XIV ... protecteur des arts et des sciences.
La monographie « Maurice-Quentin Delatour La Marquise de Pompadour » par Jean-François Méjanès, publiée par le Louvre en 2002 (série Solo 19) fait une description détaillée des objets qu’ont choisi la marquise et La Tour. Selon l’auteur le choix des livres ferait du portrait un message politique, une Pompadour pré-révolutionnaire... «regardant vers l’avenir». C’est projeter de façon injustifiée les obsessions de la France actuelle sur la Pompadour qui est l'opposée d'une subversive.
Son caractère est de vivre dans l’instant et dans la plaisir, quand elle vieillit, dans ses souvenirs.
(Photo RMN : la préparation de Saint Quentin, La Tour a trouvé la bonne position de tête, il éclaire bien le menton qui mange la moitié du cou, remarquable intelligence du regard)
Le traitement des disgrâces est spécialement intéressant :
- pour les seins, la marquise utilise un truc de femme : un gros nœud devant. La Tour joue avec la lumière sur l'épaule, façon plus habile de guider le regard
- A la différence de presque tous ses portraits, La Tour ne lui laisse porter ni faveur, ni ruban de chapeau qui cache son cou. Il lui tourne la tête. Le menton occupe la moitié du cou, avec le grand trucage classique de La Tour : le reflet lumineux sous le menton.
- La robe est une merveille et en même temps dissimule bien une cuisse lourde qui au contraire devient un vaste espace ou joue sensuellement la soie, le motif d'acanthe chamois qui passe en deux volutes sur le galbe de la cuisse, tout en l'affinant, comme une caresse, est superbissime.
- à l'opposé les grâces sont mises en lumière : les mains superbes, les doigts déliés, les pieds, la peau.
La Tour obtient de son portrait en pied 24000 livres, somme considérable. Il fera savoir son mécontentement car il estime le prix de son génie au double.
La Tour n’a jamais brillé par l’à propos. Lassée par le manque d'empressement de La Tour, en 1756 La Pompadour commande un autre portrait en pied à Boucher.
Boucher a déjà fait son portrait en 1750, et 1751, il reste son portraitiste fidèle en 58, 59…
Bien à vous.
Dernière édition par Majesté le Dim 14 Déc 2014, 18:41, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Le portrait de 1756 n’a pas la présence de celui de La Tour et encore moins la ressemblance. La manière est toute autre (bling bling : ) les rubans, la faveur qui cache le cou, les bijoux, la débauche de fleurs, dans le fond les livres évocateurs, un fouillis de gravures près de son chien.
Boucher lui allonge la jambe, mais la position de la tête est la même que celle choisie par La Tour (elle n’a pas oublié). Boucher comme La Tour lui donne une présence, ce qui n’est pas facile avec la robe qu’elle porte.
En revanche Boucher - hélas imprécis à cause de la distance entre le style et le propos - est chargé de dire d'un message poignant. Le tableau figure un grand miroir tourné vers le passé... couleur gris bistre. La marquise écrit dans son carnet, le regard vague.
L'horloge (bien en évidence) est vue dans le miroir et indique donc les heures à l'envers, un écoulement du temps va vers comme vers le passé...
Il est 8 heures moins 20, (sans doute pas par hasard), elle va passer la soirée seule. A ses pieds deux roses nouées : sa fidélité à Louis XV. Émouvante constance, délicatesse de la peine.
Comparaison des portraits de la Pompadour par La Tour et par Boucher à un an d'intervalle.
Pas de doute, La Tour nous rend la Pompadour présente alors que Boucher nous restitue une ambiance
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
Merci...
Je préfère aussi le portrait de La Tour, mais celui de Boucher est « iconique ».
Je préfère aussi le portrait de La Tour, mais celui de Boucher est « iconique ».
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721-1764)
... oui, par excellence !
Même en peinture, il y a des tubes, des incontournables .
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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