Alexandre Roslin
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Re: Alexandre Roslin
Au contraire, sans la reconnaître formellement comme Olivier Blanc, je crois possible que ce soit elle .

Mme de Sabran- Messages : 46329
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Alexandre Roslin
La Reine souhaitait que ROSLIN peigne l'impératrice , suite à la demande faite le 13 Février 1778 à celle -ci
"mes sœurs me parlent d'un peintre français qui à Vienne nommé ROSSELINE. ; il a eu grande réputation ici, quoique quelques-uns trouvent que son talent n'était pas pour les ressemblances, peut-être c'étaient des envieux.....
Réponse de MARIE THERESE le 6 Mars
"pour ROSSELINE, il n'y a pas moyen de se faire peindre. La MARRIE(MARIE CHRISTINE)a eu la complaisance de se faire peindre pour son mari , elle a eu quatre sessions, chacune de trois heures, et cela n'est pas encore fini ; on n'ose se remuer ni faire la moindre chose pendant ce temps . Je ne trouverais guère 12 heures à perdre dans une semaine...."
MARIE ANTOINETTE s'excuse le 18 Mars suivant en ces termes
"je ne savais pas que ROSSELINE fût si indiscret pour la longueur de ses séances ; j'aurais eu garde de le proposer à ma Chère MAMAN "
ROSLIN quitta VIENNE au début de 1778 non sans avoir préalablement reçu de MARIE THERESE une lettre de recommandation destinée à MARIE ANTOINETTE et un beau diamant qu'il fit monter en agrafe pour son ordre de VASA.
De retour en France, il n'obtient jamais l'autorisation officielle de portraiturer LOUIS XVI , ni son épouse.
MARIE ANTOINETTE avait trouvé en MADAME VIGEE LE BRUN sa portraitiste attitrée.
Extrait tiré du texte du catalogue ALEXANDRE ROSLIN un portraitiste pour l'EUROPE - Exposition VERSAILLES du 19 FEVRIER au 18 MAI 2008.
MARIE ANTOINETTE :
"mes sœurs me parlent d'un peintre français qui à Vienne nommé ROSSELINE. ; il a eu grande réputation ici, quoique quelques-uns trouvent que son talent n'était pas pour les ressemblances, peut-être c'étaient des envieux.....
Réponse de MARIE THERESE le 6 Mars
"pour ROSSELINE, il n'y a pas moyen de se faire peindre. La MARRIE(MARIE CHRISTINE)a eu la complaisance de se faire peindre pour son mari , elle a eu quatre sessions, chacune de trois heures, et cela n'est pas encore fini ; on n'ose se remuer ni faire la moindre chose pendant ce temps . Je ne trouverais guère 12 heures à perdre dans une semaine...."
MARIE ANTOINETTE s'excuse le 18 Mars suivant en ces termes
"je ne savais pas que ROSSELINE fût si indiscret pour la longueur de ses séances ; j'aurais eu garde de le proposer à ma Chère MAMAN "
ROSLIN quitta VIENNE au début de 1778 non sans avoir préalablement reçu de MARIE THERESE une lettre de recommandation destinée à MARIE ANTOINETTE et un beau diamant qu'il fit monter en agrafe pour son ordre de VASA.
De retour en France, il n'obtient jamais l'autorisation officielle de portraiturer LOUIS XVI , ni son épouse.
MARIE ANTOINETTE avait trouvé en MADAME VIGEE LE BRUN sa portraitiste attitrée.
Extrait tiré du texte du catalogue ALEXANDRE ROSLIN un portraitiste pour l'EUROPE - Exposition VERSAILLES du 19 FEVRIER au 18 MAI 2008.
MARIE ANTOINETTE :

MARIE ANTOINETTE- Messages : 3657
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Re: Alexandre Roslin
Marie Thérése par la voix de notre MARIE ANTOINETTE a écrit:
"pour ROSSELINE, il n'y a pas moyen de se faire peindre. La MARRIE(MARIE CHRISTINE)a eu la complaisance de se faire peindre pour son mari , elle a eu quatre sessions, chacune de trois heures, et cela n'est pas encore fini ; on n'ose se remuer ni faire la moindre chose pendant ce temps . Je ne trouverais guère 12 heures à perdre dans une semaine...."
Mais qu'est-ce que voulait l'impératrice, une peintre ou une machine de photocopier ?

Invité- Invité
Re: Alexandre Roslin
MARIE THERESE était très occupée chaque jour et ne pouvait pas rester trois heures sans s'occuper
lors de la naissance de MARIE ANTOINETTE - elle était à sa table, en a profité pour se faire arracher une dent, puis s'est couchée pour accoucher et trois heures plus tard elle était de nouveau à sa table de travail et signait des papiers !!!!!!!!
quel dommage que la photographie n'existait pas avec nous nouveaux appareils !!!!
MARIE ANTOINETTE :n,,;::::!!!:
lors de la naissance de MARIE ANTOINETTE - elle était à sa table, en a profité pour se faire arracher une dent, puis s'est couchée pour accoucher et trois heures plus tard elle était de nouveau à sa table de travail et signait des papiers !!!!!!!!
quel dommage que la photographie n'existait pas avec nous nouveaux appareils !!!!
MARIE ANTOINETTE :n,,;::::!!!:
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3657
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Alexander Roslin - Portrettist van de Aristocratie (exposition au Rijksmuseum Twenthe aux Pays-Bas)
Quelques impressions de ma visite à l'exposition au musée national de Twenthe (Rijksmuseum Twenthe) à Enschede aux Pays-Bas, qui a lieu du 18 octobre 2014 jusqu'au 12 avril 2015.
Je crois que c'est la deuxième exposition sur Roslin depuis l'expo organisée au musée de Versailles en 2008.

Allais-je donc vraiment rencontrer le chevalier Roslin derrière ce mur on ne peut plus maussade et hollandais ? Ce me semblait un peu improbable...

Eh non, heureusement ce ne fut point un mirage...
Voici « La dame au voile » peinte en 1768. Tableau phare de l'exposition. On y voit tout le jeu de la séduction du XVIIIème siècle, personnalisée en la personne charmante de l'épouse de Roslin : Marie-Suzanne Giroust. Roslin étant d'origine modeste et Marie-Suzanne issue d'une famille bourgeoise aisée, il a dû remuer ciel et terre pour l'épouser. Après plusieurs années de patience, il en obtint la permission en 1759.

Suivez-moi (ah, on est déjà arrivé, pardon) pour aller à la rencontre de la princesse Hedwige-Elisabeth-Charlotte de Schleswig-Holstein, épouse du frère cadet de Gustav III, Carl (plus tard le roi Carl XIII de Suède). Elle fut peinte par Roslin en 1774, l'année de son mariage. Sur ce tableau elle est portraiturée avec sa robe de mariage, conservée jusqu'à ce jour et exposée céans également. Nous verrons ça après vous avoir montré un autre magnifique détail de ce tableau époustouflant :

Ou bien : l'art de bien tenir un éventail et d'en connaître l'usage (pas uniquement pour s'éventer) :
Et tournez-vous maintenant pour avoir le nez collé contre la vitrine pour admirer la robe de la jeune mariée que vous venez de voir en peinture :

Suivez-moi maintenant pour aller de l'autre côté de la vitrine où vous allez saluer l'extravagant Gustav III, roi de Suède et ami de Marie-Antoinette. Regardez-le bien droit dans ses yeux on ne peut pas plus bleus. Il s'agit d'un des premiers portraits peints du roi par Roslin ; en effet, il est moins raffiné comparé aux autres peints plus tard :

Dans les années 1760 Roslin était fauché. Fort heureusement il put se rendre en France muni d'une belle lettre de recommandation écrite par l'infante de Parme, avec laquelle il put se présenter chez les deux soeurs de l'infante : Mesdames Adélaïde et Victoire. Toutes les trois étaient filles de Louis XV. Roslin y voyait une belle opportunité de peindre les têtes couronnées du royaume le plus fastueux de l'époque. Ici nous voyons le portrait de Mme Victoire :

Et puis ce fut le tour à Mme Adélaïde de poser pour Roslin, ou ce fut plutôt elle qui fut peinte en premier, la connaissant un petit peu

Suivez-moi maintenant vers une autre vitrine à l'exposition avec des habits XVIIIème siècle. Attention : quelques fantômes du XVIIIème siècle nous ont à l'oeil !

Dans le reflet de la vitrine vous avez sans doute déjà observé le détail du portrait de la famille Grill (1775), dont la fille que nous voyons ici était mariée au meilleur ami de Roslin : Henri Vilhelm Peill. La mère a le regard triste, car son mari était mort deux ans auparavant, en 1773.

Un magnifique détail pour Majesté boudoi30 :

On l'avait déjà entrevu à travers la vitrine : notre César-Gabriel, duc de Choiseul et de Praslin, peint par Roslin en 1762. Roslin espérait qu'en réussissant ce portrait de ce ministre des affaires étrangères, important personnage à la Cour, d'entrer dans les bonnes grâces du roi Louis XV et sa maîtresse Mme de Pompadour.

Penchez maintenant avec moi vos têtes pour observer ce détail magnanime ! La lettre que le duc de Choiseul tient entre ses mains est livrée à vos regards indiscrets de spectateurs.

Tournez maintenant vos yeux habitués à la splendeur et le raffinement du XVIIIème siècle vers la droite pour y contempler John Jennings qui, dans son habit rouge, nous présente son frère cadet Francis et sa belle-sœur Jeanne-Elise Trembley, virtuose au clavecin et douée dans l'art de tenir un salon (et par conséquence une conversation avec de bonnes reparties boudoi32 ). Ce portrait de groupe fut présenté au salon de 1769 et critiqué par Diderot.

Reposons maintenant l’œil fatigué par tant d'élégance en observant aux yeux mi-clos cette robe à la française, confectionnée aux alentours de 1770 :

Derrière cette robe nous apercevons le jeune baron Klinckowström, portraituré en 1758. Serait-ce l'arrière grand-père de celui qui a mutilé les écrits de Marie-Antoinette et de Fersen ? :::!!!ùùù^^^^:
Suivez-moi maintenant à pas de traîneau en direction de.... la Russie !

L'on voit aisément que cette dame n'est pas française, n'est-ce pas ?
Eh ben non, il s'agit en effet de la princesse Natalia Petrovna Chenyshev, portraiturée par Roslin pendant la période où il résidait à la cour de Catherine II de Russie de 1775 jusqu'en 1777. Cette princesse ne fut point belle, les courtisans de Saint-Pétersbourg l'appelaient la princesse Moustache. Fort sagement Roslin ne l'a pas peinte avec cette moustache
En 1777 la grande Catherine commande un portrait auprès de Roslin de la princesse moldave Zoie Ghika. Étonnamment ce fut son père qui était déchu de son trône par Catherine II. Zoie vivait donc comme captive à la cour de Saint-Pétersbourg. Peut-être Catherine II était-elle amoureuse de cette beauté moldave ?

Quittons maintenant les plaines glaciales de la Russie et retournons dans la douce France en découvrant avec moi cet autre portrait de l'épouse du peintre (vous souvenez-vous de l'autre portrait avec l'éventail et le voile noir ? Non ? Ce n'est pas grave, vous achèterez d'office le catalogue à 50 euros à la fin de l'expo) ; ce deuxième portrait date de 1770, deux ans avant que Marie-Suzanne ne meure d'un cancer du sein.
Roslin, resté éperdument amoureux de sa femme, ne surmontera jamais cette perte.
Cette pose nous fait penser au fameux pastel représentant Mme de Pompadour de la main de Maurice Quentin de la Tour. Sans doute Roslin s'était dit qu'il pouvait faire mieux avec sa femme chérie.

Marie-Suzanne est dépeinte au moment où elle rentre d'un bal. Elle a déposé son masque et tient encore dans ses belles mains blanchâtres la partition de la musique qui fut au programme du bal :

Un autre beau détail, son corsage :

Vous vous demandez peut-être : Roslin, n'avait-il point d'enfants ?
Suivez-moi pour connaître la réponse dès maintenant !

Eh oui, dans les années 1780 Roslin peint sa fille Augustine, qui était mariée à Louis Clare Careton de Barmont, membre du parlement de Paris et siégeant plus tard aux États-Généraux de 1789.
Elle a l'air un peu fatiguée, un peu comme vous peut-être ? Êtes-vous saturés de Roslin ?
Mais quand même, cette rose dans les cheveux bouclés, quel charme, quelle grâce sublime ! :;\':;\':;

Ah ? Vous voulez voir davantage ? Alors... criez en chœur : Nous vous sui...
En 1783, quand la reine se faisait peindre en gaule, Roslin peignit un beau portrait dans le même style d'une collègue peintre : Anne Vallayer-Coster.

Quel visage sympathique :

Vous avez vu assez de femmes ? D'accord, alors ... ok, je ne dirai plus que vous DEVEZ me suivre boudoi26
Remontons dans le temps. Les années 1750, ça vous va ?
Voici le portrait du charmant architecte Carl-Friedrich Adelkrantz, peint par Roslin en 1754 :

Le rose lui va à merveille, tout comme au prince de Ligne :

Pour finir cette tour guidée, passons encore par un grand portrait dont je voudrais vous montrer deux détails.
Il s'agit d'un grand portrait que Roslin a peint en l'honneur de son ami Henri Vilhelm Peill. En premier plan nous voyons Marie-Suzanne, la femme de Roslin, un crayon pastel à la main, en train de peindre le portrait du meilleur ami de Roslin, qu'on peut voir encadré à gauche, tandis que Roslin lui-même se tient debout derrière sa femme.

La jolie petite boite en bas à gauche sur le tableau était un cadeau offert par Henri-Vilhelm au couple Roslin, comme gage d'amitié. Sur la boite est gravée le texte que voici : « Loin et près »

Au revoir monsieur Roslin, et merci de nous avoir accueilli chez vous !

Et voici une nature morte faite avec le magazine du musée consacré entièrement à Roslin et son monde (pour deux euros seulement, mais uniquement en néerlandais), le ticket d'entrée et le dépliant, et quelques livres anciens à moi pour que ça respire bien l'esprit XVIIIème :n,,;::::!!!:

Je crois que c'est la deuxième exposition sur Roslin depuis l'expo organisée au musée de Versailles en 2008.

Allais-je donc vraiment rencontrer le chevalier Roslin derrière ce mur on ne peut plus maussade et hollandais ? Ce me semblait un peu improbable...

Eh non, heureusement ce ne fut point un mirage...

Voici « La dame au voile » peinte en 1768. Tableau phare de l'exposition. On y voit tout le jeu de la séduction du XVIIIème siècle, personnalisée en la personne charmante de l'épouse de Roslin : Marie-Suzanne Giroust. Roslin étant d'origine modeste et Marie-Suzanne issue d'une famille bourgeoise aisée, il a dû remuer ciel et terre pour l'épouser. Après plusieurs années de patience, il en obtint la permission en 1759.

Suivez-moi (ah, on est déjà arrivé, pardon) pour aller à la rencontre de la princesse Hedwige-Elisabeth-Charlotte de Schleswig-Holstein, épouse du frère cadet de Gustav III, Carl (plus tard le roi Carl XIII de Suède). Elle fut peinte par Roslin en 1774, l'année de son mariage. Sur ce tableau elle est portraiturée avec sa robe de mariage, conservée jusqu'à ce jour et exposée céans également. Nous verrons ça après vous avoir montré un autre magnifique détail de ce tableau époustouflant :

Ou bien : l'art de bien tenir un éventail et d'en connaître l'usage (pas uniquement pour s'éventer) :

Et tournez-vous maintenant pour avoir le nez collé contre la vitrine pour admirer la robe de la jeune mariée que vous venez de voir en peinture :

Suivez-moi maintenant pour aller de l'autre côté de la vitrine où vous allez saluer l'extravagant Gustav III, roi de Suède et ami de Marie-Antoinette. Regardez-le bien droit dans ses yeux on ne peut pas plus bleus. Il s'agit d'un des premiers portraits peints du roi par Roslin ; en effet, il est moins raffiné comparé aux autres peints plus tard :

Dans les années 1760 Roslin était fauché. Fort heureusement il put se rendre en France muni d'une belle lettre de recommandation écrite par l'infante de Parme, avec laquelle il put se présenter chez les deux soeurs de l'infante : Mesdames Adélaïde et Victoire. Toutes les trois étaient filles de Louis XV. Roslin y voyait une belle opportunité de peindre les têtes couronnées du royaume le plus fastueux de l'époque. Ici nous voyons le portrait de Mme Victoire :

Et puis ce fut le tour à Mme Adélaïde de poser pour Roslin, ou ce fut plutôt elle qui fut peinte en premier, la connaissant un petit peu


Suivez-moi maintenant vers une autre vitrine à l'exposition avec des habits XVIIIème siècle. Attention : quelques fantômes du XVIIIème siècle nous ont à l'oeil !


Dans le reflet de la vitrine vous avez sans doute déjà observé le détail du portrait de la famille Grill (1775), dont la fille que nous voyons ici était mariée au meilleur ami de Roslin : Henri Vilhelm Peill. La mère a le regard triste, car son mari était mort deux ans auparavant, en 1773.

Un magnifique détail pour Majesté boudoi30 :


On l'avait déjà entrevu à travers la vitrine : notre César-Gabriel, duc de Choiseul et de Praslin, peint par Roslin en 1762. Roslin espérait qu'en réussissant ce portrait de ce ministre des affaires étrangères, important personnage à la Cour, d'entrer dans les bonnes grâces du roi Louis XV et sa maîtresse Mme de Pompadour.

Penchez maintenant avec moi vos têtes pour observer ce détail magnanime ! La lettre que le duc de Choiseul tient entre ses mains est livrée à vos regards indiscrets de spectateurs.

Tournez maintenant vos yeux habitués à la splendeur et le raffinement du XVIIIème siècle vers la droite pour y contempler John Jennings qui, dans son habit rouge, nous présente son frère cadet Francis et sa belle-sœur Jeanne-Elise Trembley, virtuose au clavecin et douée dans l'art de tenir un salon (et par conséquence une conversation avec de bonnes reparties boudoi32 ). Ce portrait de groupe fut présenté au salon de 1769 et critiqué par Diderot.

Reposons maintenant l’œil fatigué par tant d'élégance en observant aux yeux mi-clos cette robe à la française, confectionnée aux alentours de 1770 :

Derrière cette robe nous apercevons le jeune baron Klinckowström, portraituré en 1758. Serait-ce l'arrière grand-père de celui qui a mutilé les écrits de Marie-Antoinette et de Fersen ? :::!!!ùùù^^^^:
Suivez-moi maintenant à pas de traîneau en direction de.... la Russie !

L'on voit aisément que cette dame n'est pas française, n'est-ce pas ?
Eh ben non, il s'agit en effet de la princesse Natalia Petrovna Chenyshev, portraiturée par Roslin pendant la période où il résidait à la cour de Catherine II de Russie de 1775 jusqu'en 1777. Cette princesse ne fut point belle, les courtisans de Saint-Pétersbourg l'appelaient la princesse Moustache. Fort sagement Roslin ne l'a pas peinte avec cette moustache

En 1777 la grande Catherine commande un portrait auprès de Roslin de la princesse moldave Zoie Ghika. Étonnamment ce fut son père qui était déchu de son trône par Catherine II. Zoie vivait donc comme captive à la cour de Saint-Pétersbourg. Peut-être Catherine II était-elle amoureuse de cette beauté moldave ?


Quittons maintenant les plaines glaciales de la Russie et retournons dans la douce France en découvrant avec moi cet autre portrait de l'épouse du peintre (vous souvenez-vous de l'autre portrait avec l'éventail et le voile noir ? Non ? Ce n'est pas grave, vous achèterez d'office le catalogue à 50 euros à la fin de l'expo) ; ce deuxième portrait date de 1770, deux ans avant que Marie-Suzanne ne meure d'un cancer du sein.
Roslin, resté éperdument amoureux de sa femme, ne surmontera jamais cette perte.
Cette pose nous fait penser au fameux pastel représentant Mme de Pompadour de la main de Maurice Quentin de la Tour. Sans doute Roslin s'était dit qu'il pouvait faire mieux avec sa femme chérie.

Marie-Suzanne est dépeinte au moment où elle rentre d'un bal. Elle a déposé son masque et tient encore dans ses belles mains blanchâtres la partition de la musique qui fut au programme du bal :

Un autre beau détail, son corsage :

Vous vous demandez peut-être : Roslin, n'avait-il point d'enfants ?
Suivez-moi pour connaître la réponse dès maintenant !


Eh oui, dans les années 1780 Roslin peint sa fille Augustine, qui était mariée à Louis Clare Careton de Barmont, membre du parlement de Paris et siégeant plus tard aux États-Généraux de 1789.
Elle a l'air un peu fatiguée, un peu comme vous peut-être ? Êtes-vous saturés de Roslin ?
Mais quand même, cette rose dans les cheveux bouclés, quel charme, quelle grâce sublime ! :;\':;\':;

Ah ? Vous voulez voir davantage ? Alors... criez en chœur : Nous vous sui...

En 1783, quand la reine se faisait peindre en gaule, Roslin peignit un beau portrait dans le même style d'une collègue peintre : Anne Vallayer-Coster.

Quel visage sympathique :

Vous avez vu assez de femmes ? D'accord, alors ... ok, je ne dirai plus que vous DEVEZ me suivre boudoi26
Remontons dans le temps. Les années 1750, ça vous va ?

Voici le portrait du charmant architecte Carl-Friedrich Adelkrantz, peint par Roslin en 1754 :

Le rose lui va à merveille, tout comme au prince de Ligne :

Pour finir cette tour guidée, passons encore par un grand portrait dont je voudrais vous montrer deux détails.
Il s'agit d'un grand portrait que Roslin a peint en l'honneur de son ami Henri Vilhelm Peill. En premier plan nous voyons Marie-Suzanne, la femme de Roslin, un crayon pastel à la main, en train de peindre le portrait du meilleur ami de Roslin, qu'on peut voir encadré à gauche, tandis que Roslin lui-même se tient debout derrière sa femme.

La jolie petite boite en bas à gauche sur le tableau était un cadeau offert par Henri-Vilhelm au couple Roslin, comme gage d'amitié. Sur la boite est gravée le texte que voici : « Loin et près »

Au revoir monsieur Roslin, et merci de nous avoir accueilli chez vous !

Et voici une nature morte faite avec le magazine du musée consacré entièrement à Roslin et son monde (pour deux euros seulement, mais uniquement en néerlandais), le ticket d'entrée et le dépliant, et quelques livres anciens à moi pour que ça respire bien l'esprit XVIIIème :n,,;::::!!!:

_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 3835
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 40
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Alexandre Roslin
Comte d'Hézècques a écrit:
Elle a l'air un peu fatiguée, un peu comme vous peut-être ? Êtes-vous saturés de Roslin ?
Non, non, non !!! :n,,;::::!!!: C'est un enchantement !!!
C'est même magique : à peine émis mon souhait de voir tes photos de l'exposition Roslin, schpounk ! elles sont là !!!

Les détails sur lesquels tu t'attardes sont délicieux, tes commentaires érudits et spirituels : un vrai bonheur !!!
Merci, mon cher Félix ! 3196910
.
Mme de Sabran- Messages : 46329
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Alexandre Roslin
Merci pour ce catalogue si bellement illusté, mon cher Félix ! 
Merci pour cette attention si délicate !!! boudoi30 :
Je me délecte à te lire ...mais me désole de ne pouvoir m'y rendre tant tes mots me donnent envie !!!
Bien à toi !!! :n,,;::::!!!:

Comte d'Hézècques a écrit:Un magnifique détail pour Majesté boudoi30 :![]()
Merci pour cette attention si délicate !!! boudoi30 :

Je me délecte à te lire ...mais me désole de ne pouvoir m'y rendre tant tes mots me donnent envie !!!

Bien à toi !!! :n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: Alexandre Roslin
Mme de Sabran a écrit:
Non, non, non !!! :n,,;::::!!!: C'est un enchantement !!!
C'est même magique : à peine émis mon souhait de voir tes photos de l'exposition Roslin, schpounk ! elles sont là !!!![]()
Les détails sur lesquels tu t'attardes sont délicieux, tes commentaires érudits et spirituels : un vrai bonheur !!!
Merci, mon cher Félix ! 3196910
.
Ouf, ça va alors. Je suis content que ça vous plaise, je n'ai pas passé ces heures de bricolage avec Servimg en vain

Majesté a écrit:Je me délecte à te lire ...mais me désole de ne pouvoir m'y rendre tant tes mots me donnent envie !!! drunken .
Hélas, oui, c'est loin boudoi29
Même de chez mes parents aux Pays-Bas c'était encore deux heures en train, mais je voulais absolument y aller :n,,;::::!!!:
J'ai omis de vous montrer les deux portraits de Roslin en possession du musée national de Twenthe, mais qui ne sont pas exposés avec le reste.
Il s'agit du couple Puissant, peint par Roslin en 1781.
Voici Marie-Jeanne Puissant :

Et voici son mari :

_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 3835
Date d'inscription : 21/12/2013
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Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Alexandre Roslin
Je ne connaissais ce dernier portrait.... je vais le rechercher sur le net pour moi. Merci pour l'info et les photos, Comte d'Hez!
Invité- Invité
Re: Alexandre Roslin
J A Gabriel a écrit:Je ne connaissais ce dernier portrait.... je vais le rechercher sur le net pour moi. Merci pour l'info et les photos, Comte d'Hez!
De rien cher JAG

J'aurais dû les prendre en photo aussi, car de M. Puissant il n'y a pas d'autre image sur le net que celle postée ci-dessus boudoi29
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 3835
Date d'inscription : 21/12/2013
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Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Alexandre Roslin
:\\\\\\\\: :\\\\\\\\: :\\\\\\\\:J A Gabriel a écrit:je l'ai trouvé en plus grand... je te l'envoie
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 3835
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Re: Alexandre Roslin
merci pour ces superbes photos - il semblerait qu'il n'y ait pas foule dans l'exposition et cela a permis la prise des photos !!!!!
pour les amateurs il existe encore sur AMAZON des exemplaires, en français, du catalogue de l'exposition française... j'en conseille l'achat
MARIE ANTOINETTE
pour les amateurs il existe encore sur AMAZON des exemplaires, en français, du catalogue de l'exposition française... j'en conseille l'achat
MARIE ANTOINETTE

MARIE ANTOINETTE- Messages : 3657
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 75
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MARIE ANTOINETTE- Messages : 3657
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Localisation : P A R I S
Re: Alexandre Roslin
Cher Félix, merci beaucoup pour ce superbe et passionnant reportage illustré !
Les tableaux sont magnifiques, et l’on ne peut être qu’admiratif devant le traitement des costumes : on a l’impression de pouvoir toucher les soieries et les dentelles.

Les tableaux sont magnifiques, et l’on ne peut être qu’admiratif devant le traitement des costumes : on a l’impression de pouvoir toucher les soieries et les dentelles.

La nuit, la neige- Messages : 14907
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Alexandre Roslin
MARIE ANTOINETTE a écrit:merci pour ces superbes photos - il semblerait qu'il n'y ait pas foule dans l'exposition et cela a permis la prise des photos !!!!!
pour les amateurs il existe encore sur AMAZON des exemplaires, en français, du catalogue de l'exposition française... j'en conseille l'achat
MARIE ANTOINETTE![]()
En effet, comme l'expo a lieu dans une ville aux Pays-Bas bien éloignée des grandes capitales culturelles et administratives, il n'y a pas foule, et l'on peut rester pendant longtemps devant chaque tableau pour admirer et presque toucher les dentelles, les roses fraiches et soieries, comme LNLN le dit

J'ai vu ce catalogue en vente sur eBay aussi. Je vais bientôt me le procurer, en cassant mon cochon d'épargne

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Comte d'Hézècques- Messages : 3835
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 40
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Alexandre Roslin
Merci ! Ces portraits sont extraordinaires ! Quelle qualité picturale ! Quel rendu ! boudoi30
Il aurait du être le peintre universel de cette époque !
Je suis baba !
Et votre exposé est clair et très agréable à lire.
Il aurait du être le peintre universel de cette époque !
Je suis baba !
Et votre exposé est clair et très agréable à lire.
_________________

Comtesse Diane- Messages : 7509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Alexandre Roslin
Merci pour ces deux portraits cher JAG, ils sont magnifiques, un véritable régal pour les yeux boudoi30
_________________
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Comte d'Hézècques- Messages : 3835
Date d'inscription : 21/12/2013
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