Châteaux et parcs de Malmaison et Bois-Préau

La crypte n'est accessible que lors des journées du patrimoine

Une thèse très intéressante ! http://napoleon1er.perso.neuf.fr/ChateauMalmaison2.html

Nikko de Chissay a écrit:La crypte n'est accessible que lors des journées du patrimoine

J'ai eu la chance de la voir l'année dernière après la messe dédiée à Joséphine

Merci, chère Nikko, pour la suite de tes commentaires et cette descente dans la crypte !

Dieu que tout cela est MAGNIFIQUE.
Vous rendez-vous compte, chers amis du Forum, que vous êtes chanceux d'avoir de telles merveilles autour de vous. Remarquez, quand j'étais en France, j'étais un peu comme cela aussi, je n'allais pas régulièrement visiter le gigantesque patrimoine français. Quelle honte !!!! LOL
Mais Dieu est BON (n'est-ce pas chère Eléonore, mais si, mais si). Car il y a vous tous qui me gatez si souvent avec vos thèmes et vos photos.
La crypte est belle par sa simplicité, avec une impression de sérénité éternelle. Notre Joséphine doit y dormir en paix.

Trianon a écrit:
Mais Dieu est BON (n'est-ce pas chère Eléonore, mais si, mais si). .

Je ne demanderais qu'à vous croire ! :

Gambade dans les jardins, et extérieurs du château !

...   et visite intérieure !

Très belle et agréable vidéo reposante et qui laisse bien percevoir la grandeur de ces gens là.

Vous avez lu la thèse que j'ai mis plus haut ?

C'est intéressant. C'est vrai que cette mort soudaine devait en arranger beaucoup...

Oh oui moi j'ai mes doutes et je me suis souvent posé la question du fait qu'elle soit morte subitement.
Après avoir lu plusieurs ouvrages et discuter avec un spécialiste, elle s'est laissée mourir à la fin...

Une pneumonie l'aurait emportée .  

Selon WIKI :
Bien que sujette à de nombreux malaises, elle accepte de recevoir le tsar Alexandre Ier dans le château de Saint-Leu de sa fille Hortense, le 14 mai 1814. C’est pour s'être promenée avec lui dans le jardin, vêtue d’une simple robe d’été, qu’elle prend froid et contracte une pneumonie qui l’emporte le 29 mai 1814 vers midi, dans sa grande chambre du château de La Malmaison. Les médecins pratiquant l'autopsie confirment la pneumonie accompagnée d'une angine gangréneuse.

La veille de sa mort, elle faisait encore visiter son beau domaine à l'empereur de Russie. Elle meurt des suites d'un refroidissement attrapé sur l'étang de Saint-Cucufa.




L'on a pas idée d'attraper la mort dans un si bel endroit !    

Louis XVI a écrit:Vous avez lu la thèse que j'ai mis plus haut ?

Merci. Je l'ai lue pendant ma pause déjeuner.
Long article ! àè-è\':

Bien.  J'avoue ne pas avoir été convaincu par cette thèse, et notamment du fait de l'absence (ou quasi) de mobiles.
Car il en faut, tout de même !  

J'en reste donc à l'idée que Joséphine est morte après un refroidissement, peut-être aggravé en pneumonie.
Ajoutons à cela sa lassitude, ses inquiétudes et son chagrin, et encore les mauvais diagnostics et traitements des médecins (toujours à l'époque bien moins compétents qu'ils le sont de nos jours).

Enfin, dès après sa mort, il y a eu rumeur d'empoisonnement.
C'était encore assez fréquent lorsque le décès d'une personnalité était soudain.
Et d'autant plus que l'actualité politique s'y prêtait !

Poussé par cette rumeur, Louis XVIII se fendra d'ailleurs d'un éloge funèbre très moyen, aigre-doux... boudoi29

La mort de Mme de Beauharnais (sic  ), a excité généralement des regrets.
Cette femme était née avec de la douceur et quelque chose d'élégant et d'aimable dans les manières et l'esprit (...).
Malheureuse à l'excès durant le règne de son mari, elle s'était réfugiée contre ses brutalités et ses dédains (!) dans la culture de la botanique et avait été assez loin dans cette science aimable.
(...)
Seule au milieu de ces Corses fastueux, elle parlait la langue des Français et devinait leurs coeurs.

Il y avait un mobile pouvant expliquer un assassinat de l'Impératrice : elle avait participé à l'enlèvement de l'enfant du Temple par Barras. "Le roi perdu", d'Octave Aubry n'est pas une fable. Je l'ai prouvé. Ou alors ce monsieur, directeur de collections chez deux éditeurs, écrivain, avait vraiment du temps à perdre à faire des recherches pour produire un conte.
Il est probable que c'est chez ses voisins martiniquais des Trois-Ilets Le Vassor de la Touche que l'enfant fut abrité par Fouché. Aubry, qui maquille les noms et les lieux, parle de Mme Rolland de la Toste. Qui n'a jamais existé.

Dans ce cas, pourquoi Barras est-il mort tranquillement seulement en 1829 ? En étant en plus un des rares régicides acceptés sur le sol français durant la Restauration.

Reinette a écrit:Dans ce cas, pourquoi Barras est-il mort tranquillement seulement en 1829 ? En étant en plus un des rares régicides acceptés sur le sol français durant la Restauration.

Après le 18 brumaire il fut exilé de France, peut-être que c'était un exil définitif,, après je ne sais pas plus :

Non, non, il est rentré en France lors de la Restauration, amnistié pour ne pas avoir soutenu Napoléon.

Ah ok, faut dire que c'est un personnage qui m'a pas intéressé, c'est pour ça que je me suis arrêté à son exil :

J'avoue aussi mal le connaître ! :

Reinette a écrit:Non, non, il est rentré en France lors de la Restauration, amnistié pour ne pas avoir soutenu Napoléon.

Et aussi (surtout ?) parce qu'il avait était en contact avec Provence durant son émigration, essayant déjà de négocier avec lui.
Peut-être enfin, n'avait-on pas oublié que c'est lui qui favorise la remise en liberté de Madame Royale ?

Pour ce qui concerne ses rapports avec Joséphine (j'ignore tout de la thèse Aubry), ce que je peux en dire c'est que, à la lecture de ses Mémoires, je crois n'avoir jamais lu un portrait aussi assassin !
Un massacre ! Il la traîne dans la boue.
Mélange de perfidie et de mépris, poussant parfois la critique jusqu'à la grossièreté.
Je recopierai quelques extraits si je trouve le temps de le faire.

En tout cas je vous conseille de lire les mémoires de mademoiselle d'Avrillion, c'est très intéressant

N'étant encore que Consul, il passait beaucoup de temps à la Malmaison, et, comme sa Maison et celle de l'Impératrice augmentaient tous les jours, il n'y a eu bientôt plus assez de place pour loger tout le monde. Non loin du château était une maison que l'on appeler Bois Préau, appartenant à une demoiselle Julien qui l'avait eue par héritage de son père. Mademoiselle Julien était d'un certain âge, et se plaisait beaucoup dans sa propriété, où elle avait à peu près concentré toutes ses habitudes.
Le Premier Consul désirait vivement en faire l'acquisition, et en fit offrir un prix double de sa valeur ; mais Mademoiselle Julien Rejeta toutes les offres, et ne voulut jamais consentir à se défaire de sa maison. Devenu Empereur, il fit renouveler ses offres, en proposant les plus grands avantages; mais ses émissaires reçurent toujours pour réponse un refus opiniâtre d'écouter aucune proposition.


L'Empereur, tout contrarié qu'il était, ne témoigna jamais qu'il en voulut à mademoiselle Julien;  et ce fut qu'à la mort de celle-ci que ses héritiers vendirent à l'Impératrice la propriété temps souhaitée.
La maison de Bois Préau était fort jolie; elle avait pour principal dépendance un fort beau parc, qui touchait presque celui de La Malmaison. Dans ce parc étaient plusieurs pièces d'eau alimentées par ses sources. Ce fut dans une de ces pièces d'eau que la malheureuse demoiselle Julien trouva une mort volontaire. Avant d'exécuter son funeste projet, elle laissa dans sa chambre une lettre par laquelle elle informait sa famille de la résolution qu'elle avait prise de se détruire, afin que l'on ne pût accuser personne de sa mort. Ayant ensuite écarté sous divers prétextes les personnes qui entourait habituellement, et alla se jeter dans la plus grande pièce d'eau du parc. Ce ne fut qu'au bout de quelques heures que, ne la trouvant pas dans son appartement, on se mit en devoir de la chercher dans le parc, de l'appeler; enfin, lorsqu'on découvrit son corps, il était trop tard, elle avait cessé d'exister.


Nous n'avons jamais su quelle cause avait pu porter mademoiselle Julien à cet acte désespoir. Elle avait passé l'âge des passions, et jouissait d'une fortune plus qu'aisée; n'ayant  jamais été marié, on ne pouvait lui supposer des chagrins domestique ; elle est aimée, considérée de tous les habitants de Rueil, dont plusieurs la connaissez par ses actes de bienfaisance; ne trouvant point à sa fatale détermination de motif plausible, on l'attribua à un moment d'aliénation mentale.
Lorsque, après la mort de mademoiselle Julien, l'Impératrice fut en possession de Bois Préau, on fit abattre la séparation qui existait entre les deux parcs, qui n'en formèrent plus qu'un. La maison fut habitée par les personnes de service qui venaient le matin au château et s'en retournaient le soir; depuis cette acquisition, on pouvait aller à Rueil sans en sortir de la propriété de Sa Majesté, car l'entrée de Bois Préau donnait dans le village.

Extraits des Mémoires de Mademoiselle Avrillion.

Je viens de regarder le dernier épisode de Joséphine ou la Comédie des Ambitions avec la délicieuse Danièle Lebrun ... boudoi30
Ces lieux y sont amplement habités...même si les intérieurs ne sont pas les vrais ...


Bien à vous.

Merci, Louis XVI, d'avoir pris le temps de nous recopier cet extrait...